Carnet de voyage

Chez les trolls d'Odin

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Road trip islandais.0
Du 21 juillet au 13 août 2017
24 jours
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Publié le 19 juillet 2017

Attente, toujours attente..... bon, le sac d'appareils photos est prêt, mais il n'y a bien que cela. On est encore dans la fin d'année : ménage, révision voiture, ostéopathe....Et le tour de France, aujourd'hui une étape alpine, fromfrom fait la mobylette britannique. Je n'arrive pas à croire qu'il roule sur un deux temps, ça sent le dopant islandais, le brennivin. Bref encore deux jours avant le nord. L'hivers vient.

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Publié le 20 juillet 2017

Je n'ai jamais été un fan des sagas nordiques, je crois que la musique de wagner, tiens une walkyrie, m'a vacciné. Et pourtant, Thor, philosophe au marteau (?!!), et Odin m'ont donné bien du plaisir, quand invoqué par le chef viking/normand Olaf Grossebaff, et son désir de connaitre la peur, il essayait de voler.

Durant mes études d'histoire la geste viking, ces barbares assoiffés de sang pillant les églises de la bonne chrétienté, effarouchant vieillards et grenouilles de bénitiers, qui serraient les miches, bref je disais donc que la geste viking des 10ème et 11ème siècle est passionnante. Ces hommes du nord, parcourant les mers hostiles sur leurs drakkars, offrent une image d'épinal qui n'est pas faite pour déplaire. On se prend pour Tony Curtis, et kirk Douglas, l'éborgné, comme Odin, fils de Ragnar dans ce film, vu et revu, les vikings..Oh Odin...

nos vikings d'aujourd'hui sont toujours un peu sanguinolents. Arnaldur Indriðason,

Arnaldur Indriðason - Photo prise quai du Polar-Lyon 2016

nous plonge dans l'âme islandaise, dans un climat aux couleurs grises, un ciel bas, une pluie , une neige qui recouvre un univers souvent hostile et dépressif. Le commissaire Erlendur, est tout aussi dubitatif et blasé que celui de Henning Mankell. A la différence de Kurt Wallander, Erlendur (Sveisson) n'a pas encore eu les honneurs du petit écran.Les deux ont une vie déchirée et fracassée. Erlendur à perdu son frère un soir d'hivers dans la lande et la montagne islandaises ( "Etranges rivages" livre intimiste qui nous fait entrevoir le passé et l'enfance d'Erlendur), il est perclus de remords, sa fille qu'il retrouve est une droguée. Les enquêtes qu'il déroule, nous montre sous un couvert lisse, une Islande alcoolique, dure, sombre, hantée par les souvenirs de l'occupation américaine et la guerre froide.

Nouvel islandais, Ragnar Jónasson, avec ce titre imprononçable, " SNJÒR", nous amène de Reykjavik à Sigulfjörður, tout en haut de la péninsule des trolls (péninsule de Tröllaskagi). Enfoncé dans la neige permanente, Ari Thör, tout jeune policier enquête sur la mort étrange d'une jeune femme, et de la sommité littéraire locale, dans ce petit port de pêche où le hareng fut roi.

J'ai fait quelques provisions de livre au cas où le mur de glace céderait et que les marcheurs blancs partiraient trop tôt à l'assaut de cette île où la lave règne, où l'hivers n'est qu'à quelques pas.

Pour se diriger, dans ces champs volcaniques, des cartes, des guides et un certain sens de l'orientation, dont je ne dispose pas. Je compte sur Odin le borgne, pour nous guider, lui debout sur son canasson à huit pattes, nous assis dans notre voiture 4x4 ou pas.

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Arrivé en Islande sous la bruine, 12 degré, des fumeroles et des champs de laves, des champs à perte de vue.

Nous sommes perdus au nord de Laugarvatn ...ma fille écoute franck sinatra et freddy Mercury...le hot tub se rempli doucement, l'oeuf pourri se renifle. Un tremblement de terre a eu lieu tout à l'heure, l'islandaise l'a ressentie, nous non, mais les alarmes ont retenti. La tectonique des plaques ...en vrai

mais jamais ne se laisser aller.....

Et faire des tests : le Skyr, un yaourt qui tient tout seul..bourré de protéines..ET low fat..par contre les prix, pas low...

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Le jour sans fin. Le crépuscule commence à 23h15, le jour se lève à 4h. Sans fin, puisque la nuit n'est que pénombre. Jour de brume et de pluie, direction Thingvillir, le "national park" islandais. La route serpente dans les champs de lave pendant des kilomètres avant d'arriver. Par chance nous sommes partis de bonne heure et les parkings sont quasiment vides. Le guide Rother ( N°52) à la main nous prévoyons une marche de 2h....qui va vite devenir 3h et 10 kms. La pluie est là.

La faille médio-atlantique se détache, sombre mur de lave durcie. Dire qu'ici, comme le long du rift africain, la croûte terrestre se crée...La pluie redouble, comme les touristes. Toutes les langues, avec cependant de l'anglo-saxon qui domine...Si les ricains n'étaient pas là.....Il faut se frayer un chemin à travers le flux. Le cercle d'or islandais.

La faille- tectonique  des plaques

Malgré le monde, les bus, papy et mamie, les ados en tong ou presque, le coup d'oeil vaut le temps que l'on y passe. La chute d'eau d'Oxaràrfoss. C'est la première cascade du voyage.

Oxaràrfoss 

Puis l'on s'éloigne des centres, le touriste disparait, mais la pluie redouble. Après avoir indiqué à des ricains, la route à suivre, on rebrousse chemin, face au vent . Cet après midi ce sera l'autre attraction, Geysir....

Geysir 
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Publié le 23 juillet 2017

Vík y Myrdal est la ville la plus pluvieuse d'Islande..Nous profitons d'un espace temps de deux jours, où le soleil pointe, mais voilé, pour prendre la route du sud. Cascades, plage, orgues basaltiques, stern et macareux, DC10 abandonné, nous attendent. Une virée de plusieures heures de route mais éloignée, un peu, des circuits touristiques, dont l'attraction majeure du sud est le Jökulsarlon, lagune et lac glaciaire, dans le parc national du skaftafell. Nous allons ignorer cette étape...très éloignée de nos bases, plus de 4h de route.....aller !!. Concentrons nous donc vik...

Après avoir virevolter sur les routes secondaires, nous voici de retour sur la route N°1. Le paysage commence à changer, les monts déchiquetés, les neiges éternelles, puis les glaciers. Le premier arrêt, hormis la station N°1 pour faire l'essence (avec carte N1 prépayée c'est mieux), les cascades de Seljalandfoss,skogarfoss, bon des touristes mais c'est beau.

Seljalandfoss 

et puis à partir de là, le paysage dominé par le volcan bien Eyjafjallajökull, est époustouflant. Les photos ne rendent pas cette impression.

La comté.😀😀

Par moment on se croirait dans la "comté", en plus montagneux, le vert tendre domine, herbe et mousse grimpent sur les rebords acérés des flancs du volcans, et c'est comme cela pendant 70 kms jusqu'à Vìk...puis le bord de mer se détache, Dyrhólaey, Reynisfjara, basalte sombre qui tombe dans la mer, colonne mise en relief par l'érosion différentielle, effondrement, sable noir....qui contraste avec ce vert toujours tendre. Difficile de rendre compte.

Dyrhólaey 
Reynisfjara 


Vik, la bien nommée, point d'aboutissement du périple de 2OO bornes d'aujourd'hui, petite église au toit rouge et c'est tout...mais l'ensemble est dominé par le vert, toujours le vert.

En repartant, un arrêt et une marche allez retour de 8 bornes, tout ça pour un DC-3 américain, qui s'est crashé sur une plage, un désert je dirais, noir. Ceci dit, c'est surprenant et franchement c'est à voir.

Retour à laugarvatn..12h plus tard. Demain est un autre jour...

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Temps bouché, on s'adapte, aujourd'hui tous en ville. Entre la décision , les préparatifs, le soleil a transpersé les nuages sur la lande, et Reykjavik apparait en plein soleil. Ce n'est pas pour nous déplaire.

Avant la ville, les courses. Tous chez Bonus, lidl à la marque au cochon, prix doux et grand choix. Entre les cartes prépayées N1 et Bonus, deux habitudes à prendre en Islande si on ne veut pas y laisser ses culottes. Pour info, le crédit mutuel prend 0,30€ par transaction et 1% du montant de celle-ci...

Revenons à Reykjavik en quelques photos, vues partout ou presque.

Harpa (opéra) et  Hallgrímskirkja (Église luthérienne) 
Un des emblèmes de Reykjavik -Solfar
Quelques photos.... 

Avant une nouvelle journée, moi qui croyais que la bière était la boisson centrale des islandais, que nenni...l'objet de toutes les pauses, le café, à l'américaine. Quand tu commandes, une fois payé tes 400 ou 450 ISK, on te donne un mug, et tu te sers autant que tu en as envie: sucre, sans sucre, lait ou non...le mieux adopte le régime islandais, accompagne le café d'un croissant, d'une pâtisserie, d'une part de gâteau ( alors là ton cholestérol et ton diabète font le bon que tu redoutes...) .si tu n'aimes pas le café, penses à la soupe. Paye et c'est en libre service...

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De péninsule en péninsule, voilà la première : Reykjanes. la traversée de la péninsule du sud au nord, nous conduit à travers de multiples champ de lave épaisse, et de nature différentes ( le lien renvoie à une étude de géomorphologie....il n'est pas d'âge, ni de vacances pour apprendre ) .Une fois passé Hveragerthi ( en direction de Rekjavik) , nous suivons la 1 et nous bifurquons sur la 417. le paysage change brusquement, la route s'élève au milieu des laves. Quelques kilomètres plus loin, la route se transforme en piste afin de rejoindre la 42. Malgré une petite voiture pas faite pour cela ( à éviter donc...), nous poursuivons notre route. Le vent de la mer est froid et fort, il fait bouger l'auto. Le paysage est lunaire ( pas de photos aujourd'hui...c'est mieux d'avoir la surprise mais ce sont les fameuses coulées chaotiques 'a'a du lien...). Plusieurs arrêts pour admirer ce monde sauvage, au vrai sens du terme.

La 42 est atteinte, se succède lacs ( kleifarvatn, Graenavatn), zones géothermique de seltùn, et ce jusqu'à Grindavik. Puis c'est la remontée le long de la côte à falaise où viennent s'écraser les vagues ( brimketill) faisant disparaitre la piscine ( baignoire naturelle) que montre le lien ci dessus. Plusieurs arrêts dont un tout au nord, dans le petit village de Gardur. Charmant patelin au deux phares, et à la plage de sable blanc, réputée pour ces phoques...absents aujourd'hui....

Gardur

Nous finissons cette découverte extra et surprenante dans un fish and chips sur le vieux port de Reykjavik...75€ à trois...Une fois ça va....

Retour à Laugarvatn par la lande, toujours aussi belle, et ce sous le soleil de 22h.....

le Fauchon islandais 😀
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Long périple en cette journée, au départ de Laugavartn et jusqu'à la péninsule de Snaefellsnes. Mais le coup d'oeil est fort, les paysages splendides. Le temps très ensoleillé est de la partie, et ce dès 4h du mat. En fait on est parti à 8h, on sera rentré à 22H.

De Laugarvatn, la 36 puis la 48, un bout de piste sur une dizaine de kms qui nous même au fjörd d'Hvalfjördur ( putain de nom...).

Fjörd au nom imprononçable 

Une soixantaine de bornes pour en faire le tour, puis retour sur la N1 jusqu'à Bogarnes qui garde l'entrée de la péninsule. Le Snaefellsjökul trône à l'ouest, on dirait le Fujiyama.

Snaefellsjökull 

La route 54 s'étire le long de l'océan (Faxaflói), longeant montagnes et cône volcanique, à remarquer le vieux cratère d'Eldborg. Le premier arrêt se fera à Búdir, où se distingue une église noire. A l'arrière une superbe plage de sable blanc garnie de boules de lave. Il est midi, place aux sandwiches et sieste au soleil sur ce qui ressemble à une dune.

Eglise noire de Búdir  et plage

De budìr nous gagnons la faille de Raudfeldsgjá, la crevasse plutôt, où l'on grime à l'intérieur puis Arnastapi ou une marche de 5kms, va nous faire digérer les mauvaises graisses des sandwiches islandais. Direction, à pied, Hellnar le long d'une côte découpées, hachées, où se succèdent des orgues volcaniques si étroits que les sternes arctiques, et les mouettes y ont trouvé refuge pour leur nid.

Littoral d'Arnastapi à Hellnar 

La nidification des sternes se fait aussi sur le sol, je suis passé trop prêt, et j'ai vécu le cauchemar d'Hitchcock, attaqué par les sternes en piqué, qui font un bruit de mitraillette, tactactactac. Une solution faire de grands gestes avec les bras et partir, vite. Les japonais qui me suivaient ont essayé de prendre en photo le Messerschmitt à plumes, ils ont du fuir devant le piqué des "barons "à bec rouge.

Après ce vol des sternes nous reprenons la route, vers la plage de Dritvik et Djúpalónssandur, qui portent encore les traces d'un naufrage célèbre de 1948 ( voir les panneaux sur la plage. C'est un baleinier français qui s'est échoué), mais pas celles (encore !!!!) des phoques . ce voyage va devenir, à la recherche du phoque perdu (....je sais j'ai fait mieux 😀). La visibilité est étrange.

plage de Dritvik 

La froideur de l'océan au contact de l'air chaud, a crée dans cette cuvette, un brouillard que l'on imaginerai t sur la lande. Il est 16h...tout doit nous porter vers l'attraction de la péninsule, le Kirkjufell ( cherchez sur le net l'image va vous parler), scorie du volcanisme, cette mini montagne avec cascade et mer à ses pieds, à fait les beaux jours des fonds d'écran....

kirkjufell..photo non trafiquée 😀

Mais c'est beau et cela à fait la fortune touristique de cette ville (?) Gründarfjördur. Nous voilà bientôt à la dernière étape de cette longue journée, Stykkishólmur, petit port de pêche, dont la réputation ne vient pas de ses bars ( bah il n'y en a qu'un ou deux), mais de l'îlot de basalte qui protège le port, et de son église (Stykkishölmskirkja) futuriste en forme de vertèbre de baleine.

Stykkishólmur 

Voilà, c'est fini...retour en deux heures dans notre home sweet home, avec toujours l'étonnement d'un soleil de 23h.

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Publié le 28 juillet 2017

Petite journée de 7 kms de marche ( 3kms de montée...) à travers la montagne et la zone géothermique d'Hengill. La finalité, se baigner dans une rivière à 35/40 degré. Ne pas se tromper de lieu, ailleurs l'eau bout ..comme partout à 100 degré, mais en plein air, je n'avais jamais vu.

Guide de randonnées Islande Rother N°54 P.142

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Publié le 29 juillet 2017

Jour de repos, de lessive ( à la main 😀) et changement de voiture, visons le 4x4 ( suzuki Jimmy) pour la piste et le nord qui s'annonce dans quelques jours. Mais avant encore quelques chemins...

Direction via Årnes, la vallée de la Þjorsa ( Thjorsa) en remontant la rivière sur la rive droite, longeant une importante coulée de lave ( Þjorsa lava). La route 32 qui longe la vallée, et cette rivière furieuse, nous amène à la cascade d'Hjalparfoss.

cascade Hjalparfoss 

Quelques décamètres plus loin, la piste ( enfin je peux utiliser vraiment le 4x4) très caillouteuse nous mène aux fermes Stöng, ruines du XI ème siècle d'un habitat, on va dire , viking.... En fait l'histoire est ici une excuse bien commode pour aller voir plus loin. Commence une marche régulière qui nous mène en une vingtaines de minutes à un vallon dans lequel nous allons descendre. Le lieu de cette ballade n'est pas pris au hasard. Pour tous ceux qui suivent "Games of Throne" , vous savez que l'Islande, comme l'Irlande d'ailleurs, a été un lieu privilégié de tournage pour certains de ses paysages fantomatiques et surréalistes ce sera le cas du lac Mytván ( au nord) où nous allons d'ici quelques jours.

Ici eu lieu le combat, entre Arya Stark et Le Limier, ravisseur/protecteur de la jeune fille initiée à la "magie" des "sans visage". Le lieu n'est pas bourré de touristes à l'affût, parce que difficilement accessible...en bus !!!!. La beauté du site est époustouflante ( ce que ne rendent que furtivement les photos ci dessous, j'espère que l'argentique fera mieux...) par la luminosité qu'il dégage.

Nous quittons à regrets le vallon par un chemin détourné qui nous mènera à faire quelques escalades pour retrouver notre route

Cascade de Gjáin 

"chemin de traverse" ( les connaisseurs d'Harry Potter reconnaitront) suivant, c'est imprononçable, je vais donc vous l'écrire...la ferme Pjódveldisbaerinn.. en fait une reproduction de ce que devait être la ferme Stöng au XIème siècle. Les écolos du XXIème siècle n'ont rien inventé, ni les architectes d'ailleurs.

la ferme Pjódveldisbaerinn sous les rafales de vent froid...

Après plusieurs heures nous reprenons la route de Årnes, puis de notre chez nous islandais. Demain, si le temps le permet, sinon après demain...dernière visite de ce sud islandais, le célèbre Landmannalaugar, où une température prévue de 4 à 10 degrés nous attend.

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Je scrute depuis deux jours la météo, je dois faire un choix cornélien, dimanche ou lundi pour le Landmannalaugar, en sachant que le temps change ici brusquement. Nous partons donc dimanche, sous quelques gouttes mais un soleil voilé est annoncé en Montagne.

Passé Årnes, nous poursuivons la 32 qui devient peu à peu la 26, la piste est annoncé à droite, F208 direction Landmannalaugar. On ne sais pas bien ce qui nous attends. On a déjà fait de la piste dans le désert du Wadi Rum, ou au Burkina Faso avec mon ami allemand, franco-allemand, il y tient beaucoup RunningShutterhand71 ( je ne sais pas il aurait put faire plus court comme pseudo, Pantzer12 par ex 😀), cependant rien ne nous préparait à ce désert noir, désert de lave, de cailloux, piste chaotique dans un spectacle lunaire ( je suppose ..).

piste embellie par le temps.. 

La voiture couine, chuinte, grince, toussote, dérape....mais conducteur émérite (😀😀), nous nous sortons de ces.... ah quand même, 39 kms de cailloux....et le spectacle valait le coup.

première vue du Landmannalaugar 

Nous nous arrêtons avant le gué. Ma chère et tendre me fais confiance, mais sans plus quand il s'agit de passer une rivière. Nous irons donc à pied au visitor, center, début de toutes les randonnées. Depuis que j'ai organisé ce voyage, une randonnée m'intéresse, la Brennisteinsalda, la grimpette sur la montagne rouge (rhyolite). La durée est modeste, 2h30mn, le dénivelé peu important, 300m, mais depuis que nous marchons en Islande, une remarque s'est fait jour, quelque soit les conditions de relief, les islandais marche tout droit, à peine quelques lacets quand la pente s'élève. Nous voilà donc parti, et là le spectacle commence. Toutes les photos qui suivent ne sont pas retouchées, et pourront habiter vos fonds d'écran....

Champ d'herbe de coton au devant de la montagne...et à droite de la première 

La Brennisteinsalda se distingue au fond, et comme envisagé, le chemin est droit, avec quelques marches pour franchir une pente trop forte.

au fond Brennisteinsalda 

Bon je vous passe, les couinements des genoux, le souffle court, le mollet tendu....certes la ça grimpe rude, mais vraiment qui se plaindrait dans un tel paysage.

les paysage de la montée 

dernier obstacle et nous voilà tout en haut.

le sommet de la Brennisteinsalda 

Je vous délivre, non la bonne parole, mais quelques photos de la vue du sommet, il va vous manquer la puissance du vent, le froid, et le contentement d'être monté tout la haut.

vues du sommet de la Brennisteinsalda 

Après une vingtaine de minutes au sommet nous redescendons après une magnifique journée où le soleil fut de la partie.

vue panoramique du sommet 
Retour...en couleur et BW 

Demain lundi ce sera repos et quelques visites rapides, puis valises et départ pour le nord, Akureyri, Mardi matin par la F35, la piste Kjölur.

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Nous prenons la route à8 h tapante, plein au ras bord à Geysir, apriori pas de station d'essence avant Varmalhid, soit 230 bornes plus loin. Ça stress un peu...mais comme le dirait Sénèque, " le fatum, c'est le fatum" 😀. Le bilan sera de 6h/6h30 de piste, très caillouteuse jusqu'à Hveravellir, puis assez roulante jusqu'à l'intersection de la 1.

La piste Kjölur ne vaut que pour ses paysages et le crochet par le Kelingarfjöll. Je vais vous résumer ceci en quelques photos.

piste Kjölur 

Pour les randonneurs de longue ou courte durée, le Kelingarfjöll, à l'image du Landmannalaugar constitue un petit paradis . Nous n'avions malheureusement pas le temps pour une ballade de 2h ou plus, nous n'y sommes donc que passé, en faisant un petit détour, pris un café, mangé une part de gâteau au chocolat, et nous avons repris la piste.


Kerlingarfjöll  et cascade de Gygiarfoss

Une fois passé Hveravellir ( zone géothermique à visiter-400isk), où nous avons rapidement déjeuné, nous rejoignons en 2h30 la route 1 et après une une arrivée majestueuse sur varmalhid, Akureyri

Arrivée sur Varmalhid et sur Akureyri ( le massif d'Oxnadálur) 
Dernières images de la piste Kjölur 
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Publié le 2 août 2017

Nous voici donc pour 11 jours dans le nord de l'Islande, au fond du fjörd Eyjafjördur, sur la bordure Sud-est de la péninsule des trolls, un appartement dans la capitale du nord, Akureyri. Beaucoup de choses au programme pour cette semaine et demi, mais d'abord une visite de cette ville grande comme Oullins, 20.000 habitants....18.000 me souffle-t-on à l'oreille. Une grand ville à l'échelle de l'Islande.

Centre ville Akureyri (Göngugatan) et Akureyrarkirkja 
La plus vieille maison d'Akureyri 1735 - quelques maisons riches en couleur 

Une intéressante initiative d'Akureyri, la librairie café,Te &Kaffi, mais alors grosse librairie. Vous pouvez choisir un livre et vous installer avec une boisson, café ou thé, pour un temps indéterminé ...c'est mieux que la FNAC non ? oui mais alors le prix de la collection seuil en français...un poche d'Arnaldur entre 20 et 23 €..

TE & Kaffi...librairie café 

Dans l'après midi, nous nous dirigeons sur l'autre rive du fjörd en direction de Laúfas et Grenivik, puis en revenant sur nos pas un peu de piste en longeant la rivière Frjoska.

Fjörd Eyjafjödur vu côté est 
Laufás, ferme musée, église et cimetière 
Rivière Frjoska 

Et voilà, la journée de repos, comme les cyclistes, se termine encore sous le soleil. Demain direction le lac Myvatn, deux ou trois courtes randonnées au programme, mais toutes imprégnées de volcanisme, entre le Krafla, les solfatares et marmites de boue et la zone de Dimmuborgir. Il est plus que probable que nous y reviendrons.

Rivière Frjoska  
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Publié le 3 août 2017

Nous sommes partis par une matinée fraîche et humide. Nous avons pris la direction du lac Myvatn, à une 100aines de kilomètres d' Akureyri. La zone du lac est dominée par le volcan Krafla, dont la dernière éruption et puissante coulée date de 1984. Cette zone volcanique est toujours active, les fumerolles qui s'échappent des solfatares, la lave noire en sont un signe.

C'est dans ce paysage de fin ou de création du monde que commence cette journée. Je me répète, mais la tectonique des plaques est ici visible et vivante...et non comme j'ai pu l'entendre, en français, dans la bouche d'un guide, la "dérive des continents"... Pour la balade d'une heure trente , minimum, surtout si vous faites des photos, référez vous au guide Rother pp 102 et 103.

Lave noire et usine géothermique de Kröfluvirkjun 
Solfatares de la zone du Krafla 

Après une randonnée de plus de deux heures, dans un environnement unique et passionnant, quelques amuse bouche, puis montée sur le cratère Viti, et son lac, à quelques encablures du champ de lave.

cratère Viti et son lac sur les pentes du Krafla 

Deuxième moment de la journée, un circuit dans les solfatares, marmites et marmites de boue d'Hverir, puis une grimpette sur le Námafjall ( guide Rother PP 100 et 101). L'odeur d'oeuf pourri, typique du soufre, envahit nos narines et d'une façon plus puissante que dans la zone d'Hengill dans le sud, mais bon à force on s'y fait. Nous sommes partis pour deux heures de ballades, attention danger si vous partez sur la droite pour grimper le Námafjall, danger lors de la redescende sur la gauche. Le chemin laisse place à la cendres et aux petits cailloux. Grande instabilité sur 300m, surtout s'il pleut....donc pas de tongs, ou de claquettes-Chaussettes...

Solfatares et vue sur le lac Myvatn du haut du Námafjall 

Dans ce monde brutal parfois un peu de douceur qu'apporte la vie dans des conditions difficiles.

Partout la vie s'exprime... 

Retour sur Reykjahlid, puis la N1 pour Akureyri. Ceci étant, en Islande on n'est jamais à l'abri, le long de la route d'une cascade. Ici Godafoss

Godafoss

Un petit résumé de cette journée:

ballade en lave fumante 
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Partie 1 - Vendredi 4 Août

Départ matinal, ce matin pour la parc national du Jökulsárgljúfur, partie nord du parc national du vatnajökull, destination Asbyrgi, entrée nord du parc, pour quatre heures de randonnée dans la vallée, le canyon, creusé par une éruption volcanique déclenchant une "inondation glaciaire" ( Jökulhlaup) qui se serait déversée du nord jusqu'au Jökulsa A Fjollum. La puissance de l'éruption et du jökulhlaup qui a suivi aurait creusé le canyon en quelques jours.

Avant d'arriver à Asbyrgi, 155 kms d'Akureyri, un passage ( obligé c'est le chemin !!) par le village/ville d'Húsavik, réputé pour ses whales watchings, mais nous nous en tiendrons au port.

la colline vert pomme d'Husavik - le port 

La route longe la péninsule de Tjörnes avant de s'abaisser dans un "cône de déjection" de la Jokulsa á Fjollum , qui y forme deux bras, le principal à l'ouest Bakkahlaup, et la sanda à l'est, où se loge l'entrée du parc : Asbyrgi.

sur la route, péninsule de Tjörnes 

Une fois arrivée nous nous préparons pour le grand tour, 13kms ( Guide Rother pp 86-87), qui vont nous mener des hauteurs de la plaine d'Asbyrgi, qui forme un fer à cheval ( celui d'odin ? mais ou sont ses sept autres jambes ?) avec le massif Eyjan en son milieu, à la Jökulsárgljúfur, la gorge, le canyon de la Jokulsa ( qui coule du Sud au Nord). Nous allons traverser des paysages variés et parfois surprenants, comme cet espace autour du 8ème kms qui ressemble fort à un désert. Le vent a ciselé dans le tuf volcanique, des formes bizarres. Les photos qui suivent parlent mieux.

le  mont Eyjan dans la plaine d'Asbyrgi- en noir et blanc et couleur 
Le tuf volcanique 

Du belvédère de Kùavhammur, la Jökulsárgljúfur....

le canyon coté nord ( deux photos) puis sud 

Les paysages traversés sont exceptionnels. Nous ferons une deuxième visite au parc, qui nous mènera au Chute de Detifoss. En attendant nous avons repris la route, jambes et dos sous tension.

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Par un samedi brumeux et pluvieux, nous nous rendons dans la capitale du hareng...dans les années 60, Sigulfjördur. Nous n'avons pas découvert cette petite ville, qui a atteint 10.000 habitants au plus fort de la "ruée" poissonneuse, par hasard. Elle est le théâtre du policier de Ragnar Jónasson, "SNÓRJ". La route 82 qui y mène traverse la petite ville de Dalvik et trois tunnels, le premier n'a qu'une voie mais est à double sens. Tous les cinquante mètres, dans le sens sud-nord, un espace est aménagé pour laisser passer la voiture d'en face. C'est surprenant.

maison isolée sur la route 82, au bord du fjörd 

L'arrivée sur Sigulfjördur correspond bien au livre de Jónasson, la ville est au pied de la montagne et des pare-avalanches ont été installés sur tous les sommets qui dominent la ville. Pour une fois la couleur est de mise.

Le port de Siglufjördur 

Le premier week-end d'Août est férié en Islande ( journée sportive ?) et à Siglufjördur ont se souvient de la richesse d'antan où le hareng, sa pêche, et les conserveries ont été les axes majeurs de développement du site. On rejoue la salaison du hareng, entouré par une multitude de mouette rieuses...

Hareng et mouettes rieuses 

Compte tenu du temps, le refuge fut le bar, la bière, le café et un repas chaud.

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Journée sombre et pluvieuse sur le fjōrd, journée de repos....mais rien ne vaut une petite marche dans la montagne. Direction svarfaðardalur une des vallées qui pénètre dans l'espace montagneux, jusqu'à la ferme de Kot, où doit commencer une petite marche vers un lac. Bon, ben depuis la publication du guide Rother, le propriétaire a interdit le passage par ses terres...nous partirons donc à la recherche du lac en voiture...lac que jamais nous ne trouvâmes...

Svarfaðardalur et au milieu la ferme de Kot au bout du bout de la piste 

Au bout d'une vingtaine de minutes, après avoir tourné et retourné, nous abandonnâmes la lutte, direction Dalvik, pour une café, une bière...le vent s'est levé, la température s'est abaissée. Dans une bourgade qui semble morte, certes nous sommes Dimanche, mais là pas une âme qui vive, nous avons repéré un café ouvert...bien que tout soit ouvert en Islande le dimanche. La voiture posée, nous voilà donc au Kaffihûs Bakkabrædra. Une déco vintage, une bière locale, un serveur roux et barbu, une vente de bonnets et de pull, d'hameçons, visiblement pour gros spécimens..bref un charmant bar, chaleureux, comme ses gâteaux, au chocolat ou non, recouverts de crème fouettée. Je ne peux que regarder le crumble, la tarte au chocolat, un gâteau vert...mais bon. Au bout du bar trône la soupière. Il fait bon, comme certain dimanche pluvieux d'antan.

Kaffihûs Bakkabrædra-Dalvik 
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paysage d'Hrisey 

Toujours sous la pluie et le froid, petite visite à l'île d'Hrisey, hier, au milieu du fjörd d'Eyjafjördur. Un village et quelques fermes isolées, on se demande pourquoi, les viking se sont installés ici. La vue de séchoirs à poisson installés en plein air, et abandonnés peut nous apporter une réponse. Nous retrouvons ici sans doute les traces de la ruée du hareng, de sa surpêche et de sa disparition des eaux froides islandaises.

Aujourd'hui, l'île n'a d'autres ressources que les quelques touristes, qui font la fortune du seul restaurant, du seul magasin souvenir ( bonnets et pull), et de quelques fermiers qui ont transformés leur tracteurs en taxi....

arrivée dans le port, deux mats danois. 

Il n'empêche, l'activité doit exister, puisqu'un petit bateau, 70 places assises, fait la navette tous les jours, entre Árskógssandi et Hrisey, neuf fois et ce jusqu'à 23h...en été !!

Tracteurs taxi et séchoirs à poisson 
Paysages d'Hrisey 

En marchant pour faire le tour de l'île, nous nous apercevons qu'elle est un vrai éden pour oiseaux. Bon je n'y connais rien en je ne fait que répéter ce que j'ai lu le long du parcours, mais nous avons aperçu, hormis les mouettes, trois des espèces qui peuplent l'île : les snipe ( bécassine) - le lagopus mutus ( le lagopède alpin) - et le fameux Messerschmitt à plumes, la sterne arctique. Les piaffes n'ont pas ici de prédateurs, hormis quelques chasseurs, nous avons trouvé une cartouche de fusil dans la lande.

photos volées sur le net : la bécassine - Lagopus mutus ( synonyme : Perdrix des neiges)
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avant le départ ... 

Deuxième visite au parc national Jökulsárgljúfur, mais dans sa partie centrale, départ du parking d'Hölðaflötur avec l'objectif affirmé de l'ascension du Rauðhòlar, colline ferralitique rouge. Avant la grimpette, nous arrivons dans un chaos ( ma fille ne veut plus entendre ce terme, mais quel autre ? ) de lave volcanique qui sont en fait ce qui nous reste du cratère de l'Hljóðaklettar qui va former quelques falaises le long de la rivière Jökulsa. Tous les phénomènes volcaniques sont présents, compression, colonnes de basaltes, grottes formées par compression de coulées.....formation en nid d'abeilles ( Honeycomb weathering). Il est dommage que le ciel fut bas.

Hljóðaklettar 
la Jökulsa 

Emporté par le paysage chaotique, nous avons fait le tour complet du cratère, en même temps je n'ai pas pris le bon chemin, et oublié en route le Rauðhòlar...que nous ne monterons pas...

Après un rapide déjeuner sur le pouce, direction, par la piste, les chutes de Dettifoss et Selfoss, sous un ciel qui reste désespérément bas.

Dettifoss et ses embruns et Selfoss 

Le chemin va se poursuivre pour une deuxième visite au lac Myvatn, pour marcher dans le site de Dimmuborgir ( les châteaux sombres ou noirs), encore un chaos. En fin de parcours de cette journées consacrées finalement aux champs de lave, un bain dans les "natural bath" de Reykjalið.

Dimmuborgir 

Avant de clore cette étape, une précision. La zone de Dimmuborgir fut choisie par la réalisation de "games of throne" pour les scènes du camp des sauvageons, mais sous la neige. Quand aux "natural bath", des cars d'italiens, au moins deux, ont débarqué avant que nous arrivions, l'attente pour entrer s'est allongée d'une demi-heure...nous n'attendrons pas, mais avant de quitter le nord, nous y reviendrons.

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En route pour le cercle polaire. Ma fille, la seconde, aime le froid, pour son dix-huitième anniversaire, j'ai promis le froid, nous voilà sur le cercle polaire, à Grimsey, l'île la plus au nord de l'Islande.

Cette île, peuplée de 80 habitants est reliée par une navette journalière au départ de Dalvik. Trois heures aller, et trois retour. Aller à Grimsey, en espérant qu'il y fasse beau, c'est aller dans une zone privilégiée pour les piaffes, en particulier la bruyante sterne arctique, et le triste macareux ( triste à cause de la forme de ses yeux), macareux qui fit les honneurs de nombreux repas. Aujourd'hui sur cette île point de prédateurs, les cris stridents "Kria, Kria,.." des sternes ( le noms anglais est Kria !!) s'entendent à des centaines de mètres .

Grimsey 

Aujourd'hui le vent d'ouest souffle fort et abaisse le ressenti des températures, il fait 6 degré tout au plus, et le soleil parfois présent, est souvent dissimulé derrière de forts nuages, ce qui donne souvent cette impression de gris.

Parfois le ciel est bleu sur le cercle polaire 
Au paradis du macareux 
Au bout de la lande 

Une belle journée finalement à randonner, 10 kms, autour de cette petite île, qui est le point le plus au nord de nos différents voyages...moi je rêve du point le plus au sud, la Patagonie et le parc des Glaciers, toujours le froid.

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Publié le 12 août 2017

Avant le départ, pour un retour à Keflavik, une visite au jardin botanique d'Akureyri.

Lys, Dahlia, Delphiniums, campanules

Les photos ci dessus n'en rendent pas forcément compte, mais la couleur qui domine ce jardin, est le bleu acier ou violacée, des delphiniums ou des campanules. Dans un jardin à la terre acide, à l'ombre, il est surprenant de ne pas trouver des Hydrangéas ou des Rhodos, peut-être le froid ? Pourtant certains d'entre eux poussent à des altitudes élevées en Chine ou Japon...

Chose promise chose due. Une dernière visite au lac Myvatn, pour les "naturals baths", de bonne heure pour éviter les bus. Se couler dans de l'eau sulfurisée, bleue opaque ou laiteux, et tout cela à une température comprise entre 35 et 41 degré...j'avoue qu'il aurait été dommage de louper ça.

dans le bleu à 38 degré.. 

Et c'est la route du retour....par la 1 cette fois.

route 1 

Sur la route qui nous ramène, deux petits crochets, l'un le long de la péninsule de Vatnsnes, par la 716 puis 711 jusqu'à Hvítserkur,

Hvitserkur...c'est beau non ? 

l'autre, quelques encablures plus loin, sur la 715, le Kolugljúfur canyon où la lumière était exceptionnelle, entre soleil, nuage et pluie.

Kolugljúfur canyon 

Après ces détours, sans arrêt jusqu'à Keflavik et notre hôtel, avant l'avion, dimanche matin à 5h45.

Ce fut ma, notre, première fois en Islande, nous y reviendrons, pour l'Est, et je voudrais connaître le nord en hiver. Le traducteur google va vous dire au revoir en islandais, tout du moins je présume :

Bless og sjáumst fljótlega.