Carnet de voyage

Équateur

23 étapes
2 commentaires
La conquête de l'Amérique latine se poursuit avec un pays peu commun : l'Equateur. Se voyage promet un contact privilégié avec la nature..
Septembre 2024
24 jours
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Enfin, le grand jour est arrivé !

Après un réveil tranquille, nous prenons le chemin de l'aéroport. Les heures de vol jusqu'à Bogotá s'écoulent rapidement, bercées par la promesse de l'aventure.

Le trajet jusqu'à Quito est bien plus difficile alors que les premières fatigues se font ressentir. A 2h du matin, heure locale et après 18h de voyage, nous apercevons les premières lumières de la ville. La brume enveloppe les collines, ajoutant une touche de mystère à ce tableau. Alors que la ville sort tout juste d'un combat contre le feu, les premiers quartiers sont calmes, mais nous ressentons déjà une énergie particulière. C'est le début d'une nouvelle aventure et nous arrivons à notre petit hôtel, "La Estación " avec une courte nuit en prévision.




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8h, top départ ! Notre hôtel, idéalement situé, nous donne directement accès à la station de bus la ofelia. Pour 7$ seulement, nous filons vers Mindo, un petit coin de verdure à 2h30 de route. Les taxis, bien trop gourmands (mais très sympas), nous proposent le même trajet pour 40$... No, gracias chico!

Le bus, presque vide, nous emmène vers le nord. Les montagnes, encore arides à cause de la sécheresse qui touche l'Équateur, laissent peu à peu place à une végétation très dense. On sent qu'on s'approche !

À 11h30, nous arrivons à Mindo. Après avoir trouvé un hébergement pour la nuit (une petite cabane dans un jardin), nous dégustons un délicieux almuerzo típico pour seulement 3€. L'après-midi, place à la découverte de la forêt !

Notre périple commence par une tarabita, un petit téléphérique local. Suspendus à 150 mètres au-dessus du vide, nous traversons une forêt brumeuse, à la découverte d'une nature sauvage et préservée. C'est impressionnant !

Nous poursuivons notre exploration à pied, en suivant des sentiers sinueux. Nous avançons sous les cris des oiseaux qui nous guettent. Les cascades se succèdent, dans cette randonnée qui aura duré bien 2h30, dans une ambiance apaisante.

Pour le retour, nous empruntons à nouveau la tarabita et suivons un sentier qui nous conduit à un mangeoire à... Colibris. Une quinzaine de ces petits oiseaux, aux couleurs vives, virevoltent autour des fleurs, leurs ailes créant un bourdonnement, comme un essaim d'abeilles miniatures. C'est incroyable de pouvoir observer de si près.

Au retour à Mindo, un match de foot local se déroule sur le terrain du village, forcément l'arrêt est obligatoire. Après quelques critiques footballistiques, nous sommes assez etonnés du niveau de jeu, qui est agréable à regarder.

La journée se finit sur un restaurant argentin de très belle qualité.


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Réveil matinal par le bruit des oiseaux, je me suis installé sur la terrasse de ma cabane. Un colibri nous fait ses plus belles danses alors que les autres s'alternent pour déguster les bananes laissées par les propriétaires exprès. Je m'entraîne à prendre mes plus belles photos en toute tranquillité mais ma vitesse d'exécution laisse quand même à desirer.

Préparation ensuite, sans vraiment de plan en tête. Néanmoins, le petit déjeuner s'impose, il est composé d'un café, un jus de fruit et un beignet au fromage accompagné d'oeufs poêlés (Spécialité d'ici, qui se mange aussi en beignet écrasé sous le nom de "petit tigre - tiogrillo" à très bonne reputation).

La journée des volatiles se poursuit puisque nous visitons une ferme a papillons, d'où nous pouvons observer le développement du papillon. Une vingtaines d'espèces sont représentés dans la serre et je vous propose quelques photo. Le plus imposant, possède un camouflage impresionant, il est possible de le confondre avec un serpent ou même un hibou..A la sortie de la serre, les colibris se font entendre, pour nous préparer au spectacle..

Nous avons continuer par la visite du village, mais axé sur la partie moins touristique, c'est une bonne façon d'essayer un rapprochement avec les locaux. On hésite pas d'ailleurs à se faire couper les cheveux par un vénézuélien très bavard. On sonne chez une courtière pour faire réparer notre sac a dos et en 2h c'est réparé. Sur la route en pavé, un petit serpent se faufile sous nos pieds, c'est pas rassurant. Les rues se ressemblent, des maisons à l'abandon, des poules en cage, des chiens errants, et toujours la forêt qui se trouve en arrière plan.

Déjà l'heure de filer vers la capitale, où la pluie menace. En route, on réserve un hostal des plus abordables : 4€ la nuit, ça ne se refuse pas ! Sur le rooftop et un ciel gris, on se réchauffe avec un canelazo, cette boisson latine à base de cannelle, d'aguardiente et de fruits, utilisée pour garder le sourire en montagne.

Il est temps de se coucher ou pas..

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Petit déjeuner en terrasse sur le roof top, pour apercevoir la ville d'une certaine hauteur pour la première fois. L'atmosphère de la ville avec ses maisons colorées en toit terrasse nous transporte immédiatement au cœur de l'Amérique latine. Cette ville qui est complètement encaissée entre les montagnes, possède une colline en son centre où domine la vierge (del panecillo).

Il est temps de nous rapprocher et d'aller visiter le centre colonial historique. D'environ 4 km2, il regroupe plus de 60 églises issues de la conquête espagnole, c'est dire la puissance de la religion ici. Nous visitons les plus importantes, qui offre également de jolies point de vues de la ville, comme :

- Eglise sans Francisco

- Eglise de la compagnie de Quito

- Basilique du voeux nationale


Entre temps, nous avons manger un almuerzo typique pour quelques euros.

En tant qu'étranger, nous ne sentons pas d'insécurité particulière dans ce quartier. Au contraire, les rues sont pleines de vies au rythme de la salsa. En fin d'après midi, nous dégustons un chocolat chaud qui se boit en mélangeant du fromage frais, étrange.. Les ecuatoriens sont d'ailleurs très fiers de leur chocolat, plus que leur cafés.


Nous rentrons à l'hôtel, dejà prêt pour une nouvelle aventure. A 23h, il est temps de rejoindre la forêt amazonienne...

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Après 7h de bus mouvementé, nous voilà arrivés, pour une première étape, un passage au sein d'une ferme qui abritent une quantité importante d'animaux sur plusieurs hectares. On capturera même un joli moment où deux toucans se rapprochaient de la ferme. Le tour de la ferme est très sympa, dans une ambiance très exotique et humide, jusqu'à ce qu'une pluie forte nous force à nous mettre à a l'abri : c'est parfait pour prendre le petit déjeuner.

9h30 - nous prenons la direction del rio cayubeno, qui se trouve non loin des frontières colombienne et péruvienne. C'est encore 2h de trajet, marquée par des portions de routes où l'enrobé a été remplacé par des galets pour maintenir l'accessibilité. Quelques villages perdurent loin des villes.

Il est presque midi quand le bus s'arrête pour nous déposer. Il fait encore plus lourd, et humide, ce qui nous pousse à sortir le short et le chapeau car le soleil a pris place.

Un almuerzo en compagnie d'autres explorateurs et c'est parti! Le départ s'opère sur une pirogue assez grande, pour parcourir la rivière qui était à a sec il y a tout juste trois jours.

Les premiers mètres posent le décor, plus personne ne parle, et nous slalomons entre les arbres morts qui nous laissent très peu de place. L'ambiance est vraiment terrible. Le guide, placé à l'avant, est un véritable sniper. Il nous montre ainsi plusieurs espèces d'oiseaux, des singes, des iguanes... Jusqu'à ce qu'il demande au chauffeur de faire demi-tour, à croire qu'une surprise nous attend. Et plusieurs mètres en arrière, on peut cerner 2 dauphins rose d'eau douce, célèbre dans ce fleuve mais assez rare à trouver. Véritable moment suspendu dans cette forêt, sublime.

Le chemin se poursuit pour une durée de 3 heures complètes (22km) pour atteindre les lodges, des cabanes sur pilotis dans lesquelles nous allons dormir les 3 prochaines nuits, à l'écart de tout, sans internet. Nous arrivons à une embouchure, et le fleuve s'élargit pour atteindre les 50 m de large, la végétation est différente avec moins de hauteurs. Mais rapidement nous apercevons nos premiers caïmans, qui profitent du soleil.

Il est 16h lorsque nous débarquons, déjà enterrement conquis ! Temps calme pendant 2h, posé sur un hamac et bercé par les bruits incessants des caciques et des oropendula (races d'oiseaux) en pleines activités de constructions de leurs nids imposants suspendus aux branches. Le caciques est très intelligent puisqu'il reproduit jusqu'à 40 sons différents d'oiseaux et celui qu'on appellera la goutte d'eau nous a particulièrement marqué.

L'activité du soir est très attendue et commence à 20h30 environ, armés de nos frontales. A peine arrivé sur la berge à quelques mètres de nos cabanes, on aperçoit un paresseux sur un arbre de la berge d'en face alors qu'un caïman noir nous guette. Cela promet! Et en effet, le fleuve est rempli de caïmans, très facilement repérables la nuit, en agitant une lumière. A la différence des crocodiles, les caïmans profitent très peu des berges la journée, c'est pourquoi il est plus facile de les cerner la nuit. Malheureusement, la prise de photo de nuit sur des animaux et, en mouvement n'est pas faite pour moi..!

Pour marquer encore plus l'expérience, le guide dans son élan plongea la main dans l'eau pour en ressortir un jeune caimán de deux ans. Plus tard, il captura également un boa sur une berge pour nous en faire profiter.

Quelle journée riche en émotions..

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Après une nuit, sans moustiques étrangement, mais marquée par les bruits incessants de la nature (pas de fenêtres, une simple moustiquaire nous sépare de l'extérieur) et la présence de quelques cafards.

Petit déjeuner à 8h00 pour être prêt assez tôt et prendre le chemin d'une communauté indigène : les sionas qui se trouvent à 14km. Nous en profiterons pour guetter le moindre animal sur le parcours et très vite la liste s'agrandit. Bien que la réserve offre une biodiversité impressionnante, les animaux ne sont pas toujours faciles à distinguer.

Nous visitons ensuite le village d'une communauté ancienne, qui aujourd'hui vit plus facilement avec les recettes que lui offre le tourisme. Autour du village, on retrouve un champ de manioc et des bananiers qui alimentent les repas de chaque jour. La terre n'étant pas la meilleure pour la culture, il n'y a pas de jardin spécifique, seulement quelques arbres fruitiers et différentes plantes.

Il n'y aura pas vraiment d'interaction avec les sionas, seulement une brève explication de leur fonctionnement avec une présidente de communauté élus tout les deux ans.

Amalia, vivant au village, nous a fait découvrir comment réaliser des crêpes de manioc, déguster ici en tant que pain de table.

Au retour, il est prévu de faire un tour de nuit dans la forêt pour avoir une expérience complète et c'est vraiment, vraiment pas rassurant.. A peine 10 m après le départ, la première tarentule apparaît, c'est un sentiment assez spécial mais intéressant à voir de ses propres yeux. Cette marche nous offrira surtout une dizaine de types d'araignée (dont celle d'Harry Potter - inoffensive) et différents insectes plus au moins vénéneux. Les bottes et le pantalon sont vraiment appréciables! Je suis à l'affût de tout autour de moi et avance à petit pas, ne sachant pas sur quoi je peux tomber..

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Le départ est programmé à 6h, pour observer le lever de soleil sur la lagune, qui offre de belles couleurs. Nous enchaînons rapidement par une marche en forêt pour parler du fonctionnement de cette forêt, qui se différencie par le fait qu'elle se retrouve souvent inondée. Cette partie est spécifiquement appelée la forêt noire flottante, l'eau devient de couleur assez brune par l'infusion des végétaux ( c'est un peu comme un thé géant). L'idée est donc de discuter des liens incroyables que partagent les différentes plantes de la forêt tropicale et d'en avoir plusieurs exemples.

L'arbre roi est l'arbre de la vie qui a une place très importante avec la particularité de développer des racines qui élargissent la base du tronc afin d'équilibrer l'arbre. Ils sont très impressionnants, âgés de centaines d'années et pouvant mesurer jusqu'à 50 m. Il est le symbole de pouvoir élémentaire, de l’unité de la Terre (où l’arbre grandit), de l’eau (qui lui permet de vivre), du feu (la puissance du soleil) et de l’air (dans lequel l’arbre fleurit).

La journée sera marquée par la découverte d'une nouvelle espèce : l'anaconda. Ce serpent, semi-aquatique, défend son territoire contre les plus gros caïmans noirs, celui-ci est jeune mais il deviendra certainement un grand prédateur et devra fuir devant les jaguars d'Équateur.

L'après-midi se poursuit par une balade en bateau à la rame, pour profiter de calme, et toujours en mode explorateur activé. En tant que pêcheur, j'ai pu observer la présence des irapaïmas, un des plus forts et plus gros poissons d'eau douce au monde.

Le soir, nous partons à la recherche des reptiles pour en découvrir d'avantages, les fleuves et la lagune sont vraiment remplis de caïmans alors qu'ils sont invisibles de jour.

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Pour ce dernier jour dans la jungle, nous prenons le petit déjeuner au sommet d'une cabane pour profiter de la folie des oiseaux au réveil.

9h00 c'est le départ, pour une arrivée à Quito estimée a 21h. C'est une journée entière de transport qui fut très longue mais ça fait partie des voyages.

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Aujourd'hui, c'est journée de repos bien méritée à Quito! Je vais en profiter pour organiser la suite de mon aventure, car plusieurs options s'offrent à moi. Une petite pause à la laverie s'impose aussi, mon sac commence à sentir le vécu.

Petit note locale : Le gouvernement a décidé de renforcer l'état d'urgence à Quito mais pas de panique, on est en sécurité.

À demain pour de nouvelles découvertes !"

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Réveillés à l'aube, nous avons rejoint un groupe de Quiténiens, direction Ibarra. Une escapade improvisée, non prévue dans le planning de base, mais il faut aussi se laisser tenter. Cette ville accueille chaque année la "caceria del zorro", une course équestre locale pour désigner le nouveau Zorro, qui est souvent festive.

Après avoir débuté le voyage dans une voiture un peu à l'étroit (à 5 sur la banquette arrière), des amis nous rejoignent pour faire l'équilibre des voitures. Ibarra est à environ de 2h30 de voiture, au travers des montagnes andines et sous le regard du plus imposant, le volcan Cayembe (5790m).

Une pause gourmande nous a permis de goûter le bizcocho, une spécialité locale : un petit biscuit salé qui se déguste avec du caramel et du fromage. C'est pas mal du tout accompagné d'une grande tasse de café.

Arrivés à Ibarra, nous avons flâné au bord de la lagune qui offre une couleur verte peu commune. Dans l'après-midi, plusieurs courses de cheval s'enchaînent alors que les tribunes sont pleines. L'ambiance est au rendez-vous même si les courses étaient plus symboliques que sportives. Le zorro 2024 est désormais connu!

Mais la surprise était encore à venir !

J'apprends que nous allons assister à un concert qui a lieu pour l'occasion et c'est un chanteur Blessd que j'apprécie beaucoup qui se déplace dans cette ville. C'est tellement improbable et incroyable à la fois! Cet événement serait passé inaperçu sans les locaux, bien que l'on était à l'affût des concerts.

La rue, déjà bondée, vibre au rythme des basses qui s'échappent des voitures. C'est un peu le jeu de celui qui met le meilleur son et le plus fort. Les vendeurs locaux ambulants en profitent pour écouler leurs boissons et les plats typiques. C'est l'occasion du gouté un hornado, un cochon rôti servi avec des grains de maïs bouillis (le mote) et des galettes de pomme de terre.

Enfin à 20h, c'est le concert!


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Après dix jours à admirer les volcans de loin, le moment était venu de les affronter. En 4h30, nous rejoignons Latacunga, une ville située à 115 km au sud de Quito. Cette cité, point dechute des amateurs de montagne, offre un avant-goût de l'aventure située tout proche : le Cotopaxi, culminant à 5897 m avec son cône parfait et son cratère principal d'environ 800m de diamètre.

Nos trajets se font en bus privés durant tout le voyage, un moyen de transport économique et confortable, trèsapprécié des locaux également. Ils ont pour habitude de monter et descendre à n'importe quel moment.

À notre arrivée à Latacunga, la ville semble endormie, les commerces sont fermés et lesquartiers souffrent des coupures d'électricité régulières. Alors que la nuit tombe, nous partons à la recherche d'un hébergement.

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C'est parti, les premiers pas se font à 11h, avec un retour impératif avant 16h pour ne pas louper le dernier bus. Dès les premiers pas, nous avons été éblouis par ce cratère volcanique impressionnant, offrant la création de ce lac d'une profondeur de 250 mètres. La couleur turquoise intense contraste avec les parois de pierres abruptes.

Nous avons ensuite longé les crêtes, offrant ainsi des panoramas sur la lagune et ses alentours. Nous sommes conquis! Le temps est clairement avec nous, puisque le soleil nous réchauffe alors que les nuages qui naviguent, créent des changements d'ambiances. En chemin, nous ne croisons personne, uniquement un berger qui nous propose un thé de coca, typique ici. La randonnée est accessible à tous, mais nous a demandé un certain effort, surtout sous la pression de l'horaire. De retour vers 15h30, nous avons pu commander rapidement quelques empanadas avant de nous précipiter vers le bus qui nous attendait déjà, klaxon à la main.

La dernière éruption de ce volcan, en 1280, fut la plus importante au monde au cours de ces 1000 dernières années. C'est elle qui a façonné ce gigantesque cratère de 3 kilomètres de diamètre et d'environ 500 mètres de profondeur. Une véritable force de la nature !



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L'heure de grimper encore plus haut a sonné ! Après un délicieux petit-déjeuner (un tigrillo parfait), nous embarquons dans un van avec notre guide/chauffeur. L'entrée dans le parc étant obligatoire avec un guide, nous avons opté pour un tour groupé avec deux Françaises et une Anglaise, ce qui rend l'aventure plus économique. À cinq, plus le guide, nous nous enfonçons dans la réserve naturelle du Cotopaxi. Secundo, notre guide, nous rassure avec sa phrase fétiche : "Aquí en Écuador todo es fácil, solo energía y nada más". J'aime cet optimisme !

Après une heure de route, nous atteignons l'entrée de la réserve. Une petite pause café/souvenirs s'impose avant de poursuivre notre ascension. Malheureusement, le ciel est couvert et les nuages ne semblent pas vouloir se dissiper. La route se dégrade progressivement jusqu'à un parking situé à 4500 mètres d'altitude. En vain, nous essayons d'apercevoir le volcan, caché derrière un épais manteau nuageux. La météo a décidément le dernier mot.

10h30 : Équipés un peu léger, nous entamons l'ascension avec une visibilité réduite à 100 mètres.

La montée commence avec l'objectif des 5000m en tête, l'ascension totale se fait sur deux jours pour une meilleure acclimatation et nous ne l'avons pas vraiment imaginé (préférant battre nos records par palier!). Le vent souffle légèrement, les nuages naviguent sur les flancs de la montagne, chaqu'un monte à son rythme, presque seul. Quand la montée est rude, une pause tous les 10m permet de reprend une bouffée d'oxygène et c'est repartie de plus belle. Au bout d'une bonne heure, nous arrivons pas loin du refuge à 4800m et bifurquons sur la gauche pour atteindre le bas du glacier se trouvant à 5000m. Malheureusement, cette première difficulté a été trop pour l'anglaise du groupe qui restera au refuge.

Les 4 français poursuivons notre route, et une heure après nous y sommes. Nouveau record personnel après celui d'hier : 5030 m! La perception du glacier est assez bonne malgré les nuages alors que le panorama face au volcan est difficile à dessiner. Quelques photos pour immortaliser cet instant, et la descente se fait presque à la course. Un arrêt au refuge est prévu, celui-ci est tapissé de drapeaux du monde entier. La France est déjà representé, mais certainement avec le plus petit des drapeaux!

La descente s'achève et le guide nous dépose à une lagune tout proche qui offre normalement un jolie point de vue du volcan mais vous l'avez compris ce ne sera pas notre cas.

Retour ensuite à Latacunga en milieu d'après midi. La ville, loin du désert du dimanche, est en ébullition, entre la sortie des écoles, les bus incessants, les vendeurs de partout. C'est impressionnant à regarder et tellement différent de la culture européenne. En marchant sur le trottoir, tu peux vite te retrouver encercler par une boutique de téléphone, un restaurant de poulet, un poisson frit qui sort tout juste de l'huile mais aussi un vendeur ambulant de brosse a dent et j'en passe..


19h : Nous prenons la route direction Cuenca la troisième ville du pays, qui se trouve à 350 km et donc 7h de bus à venir.


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L'arrivée à Cuenca se fait en plein milieu de la nuit au terminal de bus, en taxi nous rejoignons l'hostel où nous dormons pour 8$ petit déjeuner compris.

Au réveil, un délicieux petit-déjeuner nous attend. Pleins d'énergie, nous partons explorer le centre-ville. Très vite, les premières églises se dévoilent à nous. Parmi elles, la cathédrale de l'Immaculée Conception se distingue par son imposante architecture. Bâtie en 120 ans, cette église récente, célèbre, s'est inspirée de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Ses 3 coupoles blanches et bleues donnent un joli contraste avec les murs de pierre.

Aujourd'hui, Guayaquil célèbre son indépendance ! La ville entière est rassemblée sur la place centrale pour un grand concert mettant à l'honneur les talents locaux. Bien que ce jour soit normalement férié, les festivités ont été décalées au vendredi afin de permettre à tous de profiter pleinement de ces moments de célébration.

Nous marchons dans les ruelles, flânant de patios en cafés, d'expositions en petites boutiques. Sur notre chemin, un vieux collège en brique attire notre attention. Sur un coup de tête, nous décidons d'y entrer, alors que les élèves, tous en uniforme, rentrent et sortent. Étonnamment, le gardien nous laisse passer. Ce lycée gère environ 700 élèves dans des classes de 40 élèves. Le bâtiment en U, sur plusieurs étages, offre des vues dégagées sur le patio central. Tandis que les garçons s'adonnent au volley, sport très populaire ici, les filles préfèrent le football.

Curieux, nous entrons dans une classe. Les pupitres en plastique ne semblent pas des plus confortables. Au loin, la musique résonne. Nous poursuivons notre exploration, passant devant le bureau du proviseur et des enseignants. Le gymnase, où les lycéens jouent au football, témoigne de l'engouement général pour le sport. Enfin, nous arrivons sur une place extérieure où une cinquantaine d'élèves suivent un cours de musique. Sous la direction de leur professeur, ils s'entraînent avec entrain au tambour et à la trompette.

Point local : Cuenca s'est lancée dans la fabrication des célèbres chapeaux panama à l'époque de la construction du canal du Panama et a perpétué cette tradition depuis. C'est donc en Équateur que sont véritablement fabriqués ces chapeaux emblématiques.

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Coup de cœur absolu de ce voyage ! Notre périple nous a menés en bus jusqu'au parc national Cajas, à seulement une heure de Cuenca. Le nom "Cajas", dérivé du quichua "cassa" signifiant passerelle vers les montagnes enneigées, annonce déjà la beauté des lieux. Avec ses 300 km² et ses plus de 150 lagunes, ce parc est un véritable paradis alpin. Vêtu de mon poncho équatorien, idéal pour affronter les montagnes, je me suis fondu dans le décor et ai même été pris pour un local !

Sans plus attendre, nous avons entamé la randonnée la plus populaire : la Ruta 1. Au fil des km, nous avons été émerveillés par la diversité des paysages : la végétation changeante, les lagunes incroyables et les montagnes majestueuses nous ont transportés dans un univers enchanté. Chaque pas était une nouvelle découverte.

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Notre départ de Cuenca pour Guayaquil, prévu à 6h du matin, a finalement été repoussé d'une heure, ajoutant une dose de stress à notre voyage. Heureusement, l'aéroport de Guayaquil s'est révélé plus petit que prévu, nous permettant de rejoindre notre vol à temps. Après deux heures de vol, nous posons le pied sur le sol volcanique des Galápagos, alors que des iguanes terrestres lézardent tranquillement au soleil sur le tarmac, tandis que des oiseaux marins nous survolent sans la moindre crainte.

Pour rejoindre le village le plus animé de l'île, nous enchaînons bus, ferry, bus et marche. Les abords du village présentent des maisons typiques d'Amérique latine avec certaines en état d'abandon. Après une courte marche, nous sommes très bien accueillis par notre hôte où nous logeons en couchsurfing.

Lors d'une promenade en centre-ville, nous faisons une rencontre surprenante : des otaries marines, allongées paisiblement sur un banc et au milieu du port, semblent indifférentes à notre présence. C'est la même chose pour les iguanes marins, très à leurs aises. Leur sérénité est à l'image de l'atmosphère unique qui règne sur cet archipel.

En soirée, nous avons eu la chance d'assister à un évènement culturel de danses traditionnelles.


Pour information, l'entrée sur les îles vous coûtera 20$ à Guayaquil pour obtenir un pass de tourisme et 200$ sur place. Normalement, cet argent est dédié à la préservation de l'île et de ces animaux.

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Après une randonnée de 40 minutes à travers une forêt de cactus et d'arbres blancs, nous découvrons deux plages cachées : Tortuga Bay et Playa Mansa. Le sentier, bien aménagé, nous guide vers ces plages paradisiaques. Tortuga Bay nous éblouis dès le premier regard, entre le sable blanc et le bleu turquoise de l'océan. En continuant notre exploration, nous atteignons la playa Mansa, une plage plus calme, protégée par une mangrove. L'eau, plus chaude et tranquille, est parfaite pour le snorkeling. Mais clairement, mon matériel de natation n'est pas adapté !

Et avant de plonger, nous avons la chance d'observer des iguanes marins, ces drôles de lézards qui ressemblent à de petits dragons. Ils se prélassent sur le sable, les uns sur les autres, offrant un spectacle unique. De temps en temps, ils filent a l'eau certainement pour se nourrir, et nous les observons nager tel des serpents jusqu'à disparaître dans des vagues énormes.

L'arrivée sur la plage est assez surprenante, puisque deux otaries sont étalées sur la plage, profitant d'un bout d'ombre.

L'après-midi, nous visitons le centre Darwin pour en apprendre davantage sur les tortues géantes, emblèmes des Galápagos. Notre guide nous raconte l'histoire tragique de ces créatures, chassées pour leur huile. Aujourd'hui, des efforts sont faits pour protéger ces géants et favoriser leur reproduction. Ces tortues géantes des galapagos sont impressionnantes par leurs tailles et leurs longévités, certaines dépassant les 100 ans et les 230 kg.

Pour le soir, nous choisissons pour la première fois du voyage de cuisiner pour le repas du soir pour remercier notre hôte qui nous héberge gracieusement. Sans supermarché à l'horizon, nous nous retrouvons à farfouiller dans de petites épiceries aux prix exorbitants. Les viandes ne nous inspirent pas du tout, alors nous optons pour des fruits de mer surgelés afin de cuisiner des pâtes aux crevettes. Ce n'est pas de la grande cuisine, mais le moment est agréable.

Ensuite, nous avons enfin pu goûter à la vie nocturne locale dans un bar qui était animé par un chanteur de salsa et la bière locale n'était pas mauvaise.

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Dimanche, nous avons profité d'une grasse matinée bien méritée. Notre seul objectif ? Rejoindre l'île de San Cristóbal à bord du ferry de 15h.

L'attente au port a été une véritable surprise ! Nous avons eu la chance d'observer des petits requins, des tortues marines et même une otarie qui se produisait en show sur le ponton.

Le trajet en bateau, plus petit que prévu (à peine 30 places), s'est avéré assez mouvementé et bruyant. Malheureusement, mon ami Hugo n'a pas résisté au mal de mer.

À notre arrivée sur l'île, nous avons été stupéfaits de voir autant de loups marins ! Ils occupaient littéralement les plages de la ville et certains n'hésitaient pas à s'aventurer en plein centre, s'installant sur les bancs ou même au milieu de la route. Ces animaux sont tellement habitués à la présence humaine qu'on pouvait passer à un mètre d'eux sans qu'ils ne daignent lever le nez.

Nous avons eu envie de retrouver des saveurs plus familières et avons opté pour un burger. Ensuite, nous avons contacté une agence locale pour organiser notre journée de demain. Au programme : découvertes et snorkeling dans les meilleurs spots!


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Pour cette journée entière nous avons réservé une aventure en bateau, en compagnie de 10 voyageurs venus des quatre coins du monde. Au programme : le fameux "tour 360°" de l'île, avec des arrêts sur les spots les plus riches en vie marine et les plus belles plages.

Kicker Rock : un baptême du feu

Dès notre arrivée à Kicker Rock, deux immenses pitons rocheux nous impressionnent, laissant un couloir passionnant pour la vie aquatique. L'eau cristalline du canal qui les sépare est connue pour ses plongées fantastiques. Et quelle plongée ! À peine sous l'eau que je croise mon premier requin marteau, une créature majestueuse d'environ 3 mètres. J'ai ensuite nagé au milieu d'un banc d'une dizaine de ces requins, une expérience à la fois terrifiante et exaltante. Trois raies léopards, tout aussi gracieuses, complètent ce tableau sous-marin incroyable. Elles nagent lentement, ainsi nous pouvons franchement les suivre pour en profiter. La visibilité est vraiment bonne, jusqu'à environ 10 mètres. Je vous liste quelques espèces observées :

- des poissons perroquets

- des poissons anges

- des poissons de roches

- des étoiles de mer

- des tortues marines

- et pleins d'autres mais difficiles à identifier.

Cerro Brujo et Bahía Sardina : entre terre et mer

Nous avons ensuite admiré les formations rocheuses de Cerro Brujo avant de rejoindre Bahía Sardina, suivies par deux requins noirs. Cette plage, protégée par des roches de lave, était un sanctuaire pour les tortues marines. J'ai passé une bonne demi-heure à observer ces créatures ancestrales se nourrir paisiblement.

Punta Pitt : le royaume des oiseaux

Ce bloc rocheux proche de l'île est un coin idéal pour les fous à pattes rouges qui ne sont pas faciles à identifier.

Bahía Rosa : une nursery de requins

Notre dernière plongée, à Bahía Rosa, a été la plus intense. Alors que nous nous jetons, une trentaine de requins à pointes blanches reposent sur le fond sablonneux, pas si profond. Je nage juste au-dessus, à même pas un mètre de distance par moment, une sensation indescriptible. Je reste sur le qui-vive alors qu'il y en a de partout. Il est facile de se faire surprendre, même s'ils ont l'air inoffensif. En continuant, je me retrouve face à trois tortues géantes dont l'une mesure au moins 1m50. Pendant 45 minutes, ce spectacle se poursuit et nous profitons vraiment de ce moment.

Une expérience inoubliable ! Il nous reste alors une heure de bateau pour rentrer, déjà nostalgique.

Sur l'île, nous profitons des dernières lueurs du soleil sur une plage très occupée par les loups marins, vivant leurs meilleures vies.

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Notre journée commence en beauté avec un rendez-vous incontournable de l'île : le snorkeling à la Playa Tijeretas ! Avant d'embarquer pour une nouvelle île vers 15h, nous décidons de profiter au maximum de cette eau cristalline réputée pour ses sympathiques loups marins.

Après un rapide déjeuner, nous empruntons un sentier offrant un panorama exceptionnel sur le village et la forêt environnante et notre destination. Ce point de vue nous met en appétit et notre pas s'accélère.

Une fois sur place, nous sommes accueillis par un bleu turquoise incroyable. Malheureusement, nos amis les otaries semblent plutôt d'humeur à la sieste, comme souvent. Il va falloir être patient.

L'accès à l'eau se fait par un petit ponton où quelques curieux partagent déjà ce moment privilégié avec les animaux. Masque et tuba en place, je plonge à l'eau dans ce petit coin de paradis. La visibilité est exceptionnelle et je peux observer une multitude de poissons colorés, rappelant mes souvenirs de Kicker Rock. Les fonds marins, parsemés de pierres de lave, abritent une vie foisonnante. J'ai même eu la chance d'approcher une tortue marine en train de se nourrir d'algues tranquillement.

Mais la surprise vient d'un loup marin particulièrement joueur qui s'approche, alternant pirouettes et poses amusantes. Une expérience inoubliable que je n'aurais jamais imaginée vivre ! Malheureusement, pas de photos de ce qu'il se passe dans l'eau..

De retour sur le ponton après une bonne heure dans l'eau, nous retrouvons deux australiennes rencontrées la veille, ce qui me permet de peaufiner mon anglais.

Assis sur le ponton, les loups marins défilent, certains veulent reprendre leurs places que nous occupons et ils nous le font bien comprendre. Un mâle imposant est présent et ils surveillent l'ensemble de son harem d'otaries.

Après avoir longuement profité de cet endroit, il est temps pour nous de rejoindre Isabela, la plus grande îles de l'archipel.

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Nous voilà sur l'île d'Isabella, un géant volcanique de 5000 km² où la nature sauvage règne en maître. Six volcans ont façonné ce paysage lunaire, où les coulées de lave sont particulièrement présentes, laissant place à une végétation atypique. Loin de toute agitation, un seul village parsème cette île déserte, accessible uniquement par des pistes de sable.

Séduits par les récits d'une baie réputée pour son snorkeling exceptionnel, nous avons décidé de renouveler l'expérience. Équipés d'une GoPro cette fois-ci, nous avons mis le cap sur la baie Concha de Perla, située à quelques pas du village. Un petit ponton en bois traverse une mangrove, royaume des otaries. Ces mammifères marins, joueurs et curieux, partagent volontiers leur espace avec les plongeurs. Après avoir enjambé quelques individus, nous avons passé près de cinq heures sur place dont la moitié à explorer les fonds marins.

Le moment magique : Une rencontre inattendue avec deux jeunes otaries, qui ont joué avec nous pendant près de quinze minutes dans un tunnel de lave baigné de lumière.

Pour clôturer cette journée, nous avons savouré une délicieuse parrillada de fruits de mer dans un restaurant local.

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Réveillés au petit matin, nous avons savouré notre traditionnel bolon de fromage, servi avec du bœuf cuisiné et un café, une jolie découverte culinaire d'Équateur. Après avoir croisé nos amies australiennes, nous avons loué des vélos ensemble pour explorer l'île.

Direction la baie des flamants roses ! Ces oiseaux majestueux, si rares, se nourrissaient tranquillement au fond de la baie. Malheureusement, notre joie a été brutalement interrompue par une scène tragique : l'un d'entre eux, après s'être envolé, s'est électrocuté, et gisait sur la route un peu plus loin. Un moment de tristesse, surtout pour cette espèce où chaque vie compte.

Nous avons poursuivi notre balade, assez marquée par ce drame. Le long de la plage, le sable fin en quantité rend quelques passables difficiles. La balade est vraiment très paisible, et propose des stops avec différents paysages : des mangroves luxuriantes et très imposantes, des tunnels de laves, des baies isolées et des points de vue en hauteur. Nous avons même eu la chance d'observer des tortues quasi centenaires, se déplaçant lentement dans leur milieu naturel.

Après une montée assez sportive et sous un fort soleil équatorien, nous avons atteint un point de vue exceptionnel : Cactus, pierres de lave et océan. Quel panorama !

Maintenant, nous n'avons qu'une seule idée en tête, profiter de la plage. Au retour, nous nous arrêtons sur cette plage repérée à l'aller, recouverte de sable fin blanc, avec une eau clair et le tout : seuls au monde. Nos amies australiennes, véritables passionnées de sport, en ont profité pour nous donner quelques conseils pour améliorer notre technique de nage.

Pour clôturer le passage sur cette île, nous avons pris des cocktails dans un bar de plage, face à l'océan. Il était déjà temps de reprendre le ferry, au revoir Isabella, Holly et Sophie. Ces traversées sont souvent éprouvantes, mais c'est le moyen de transport le plus économique pour circuler entre les îles .

De retour à notre petit hostel favori à Santa Cruz où nous nous sentons comme chez nous, nous avons profité de l'ambiance conviviale. La soirée s'est prolongée un peu plus dans la nuit.

Dernière nuit sur les îles enchantées..


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Le voyage touche à sa fin, et c'est avec une pointe de nostalgie que nous abordons ce retour. Ces dernières semaines ont été très riches en découvertes. Notre itinéraire s'achèvera à travers trois vols, des trajets en taxi, puis le métro parisien avant de rallier Clermont-Ferrand en train.

Si je devais résumer ce périple en quelques mots, je dirais que la nature équatorienne nous a éblouis à chaque étape et de façon crescendo. De l'Amazonie aux îles Galapagos, en passant par le parc national Las Cajas et le volcan Cotopaxi, les paysages étaient à couper le souffle. La diversité des écosystèmes, de la cordillère des Andes aux lagunes turquoise, nous a émerveillés.

En revanche, nous avons été un peu déçus par Cuenca, qui nous paraissait moins riche en découvertes culturelles et artistiques que nous l'espérons. Nous n'avons peut-être pas été les meilleurs pour entreprendre la visite de cette ville, surtout en seulement deux jours.


Hasta luego Ecuador 🇪🇨