Safaris et montagnes au Kenya & en Tanzanie

Nous arrivons à Naïrobi au milieu de la nuit et nous installons pour 2 nuits à l’auberge Miti Mingi, situé au nord ouest du centre ville, non loin du Centre Western Gate, tristement célèbre en raison d’une attaque terroriste qui a eu lieu peu de temps après notre retour. Et pourtant, nous n’avions ressenti aucune insécurité à Naïrobi à l'époque...

Notre guide vient nous récupérer en voiture et c'est parti pour le début du voyage. Direction: le Mont Kenya

Après une nuit passée à Nanyuki, nous nous démarrons notre trek à la porte Shimiron avec un guide et un porteur. Nous atteignons "Old Moses Camp", à 3300m après une première journée de pluie battante. Des sortes de baraquements en bois et en tôle. Faut pas être trop « regardant » sur le confort…

La 2ème journée de marche est beaucoup plus longue puisqu’elle nous prendra 7 heures. Il y a près de 1000m de dénivelé Il faut d’abord monter à près de 4000m d’altitude, puis descendre dans la MacKinder Valley et remonter jusqu’au refuge de "Shipton Caves". Faut pas être trop regardant non plus... Ambiance très sympathique ce soir malgré tout...

Je renonce à l’ascension du pic Lenana, le jour suivant. Pas très en forme et surtout, j'aimerais disposer d’une journée supplémentaire dans le Masai-Mara. En plus, nous devons nous rendre au Kili par la suite, donc je voudrais « économiser » mes efforts et toutes les excuses sont bonnes...Nous nous rendons jusqu’au col avant d’entreprendre une longue descente par la voie Chogoria. Le paysage est réellement splendide.

Nous rejoignons un refuge dans la vallée qui est beaucoup plus agréable que les précédents. La nuit sera ponctuée de coups de cornes des buffles du parc…

Ce sont des terres riches et vertes qui en fit l’une des grandes régions de colonisation par les Anglais, comme dans le film « Out of Africa ». On a l’impression d’être en Grande Bretagne. Je me souviens d'ailleurs de la petite ville Aberdare du Pays de Galles ...

Nous avons passé la nuit à l’"Outspun Hotel". Nous n’avons pas exploré le parc. Une petite partie était prévue, au moins pour voir les cascades Gura et Karuru, mais notre guide ignorait qu’il fallait un 4X4 pour les atteindre… Ce fut donc une visite « flash-éclair » de la région des Aberdares…pas très dépaysante à vrai dire...

La nuit passée au bord du lac Naivasha, nous partons faire une ballade dans le parc de Hell's Gate. Il a cette particularité qu'il se visite à pied ou en vélo à condition d'être accompagné d'un guide. Nous y avons vu peu d'animaux, essentiellement des zèbres et des buffles.

Ballade en vélo dans un paysage assez sec, jusqu' à des gorges.

Malheureusement, nous ne ferons aucun safari en Tanzanie. L'objectif du voyage est de gravir le Kilimandjaro et profiter de la mer et de la chaleur à Zanzibar dans la foulée.

Nous quittons donc Naïrobi de bon matin et prenons un bus qui nous conduit à Arusha en Tanzanie. De là, un taxi nous dépose au "Outpost Lodge" et nous faisons connaissance de notre guide, Jeffrey, avec qui nous allons faire l'ascension. Nous l'avons réalisée par le biais de Congema Safari, agence trouvée sur un forum et nous en avons été très contents. Toute l'équipe était formidable, que ce soit le guide, ses deux associés Habib et David, les porteurs, le cuisinier... De gentils compagnons de voyage dont je garde un excellent souvenir.

Ces deux premières journées sont plutôt faciles. Le sentier suit d'abord une forêt avant de s'élever petit à petit pour atteindre un univers de bruyère et de végétation rase.

Un joli paysage s'offre à nous en ce début de journée.

Le sentier s'élève progressivement vers Lawa Tower (4640m). Le vent nous pousse à poursuivre et il va falloir descendre ce que nous avons monté dans un très beau cadre ponctués de Séneçons géants.

Nous atteignons Barranco Camp (3985m). Celui-ci est bondé mais nous offre un très beau spectacle à la tombée de la nuit...

L’ascension finale fut loin d’être aisée, du moins pour moi, avec un lever à minuit, manque de sommeil total, une ascension continuelle durant 6 heures, et surtout une terrible sensation de froid, malgré la superposition de plusieurs couches de vêtements.

Nous parvenons tout de même au sommet au lever du soleil. Il fait un froid glacial. Je ne garde pas de souvenir bien précis de ce moment et heureusement qu’il me reste des photos pour réaliser ce que nous avions fait et vu.

La descente est longue, très longue et c’est alors que je chute sur le sentier en pente après m’être pris les pieds dans mes bâtons de marche (eh oui, ce sont des choses qui arrivent…). J’ai voulu arrêter la descente en m’agrippant à une roche, mais… impossibilité de bouger le bras. Je sens les os bouger et ça fait mal. Bingo ! j’ai une grosse fracture. Alors que faire ? C’est un peu la panique là… Jeffrey, notre gentil guide et son associé me proposent de me faire transporter sur une sorte de brancard fabriquée par l’équipe de porteurs.

Et c’est alors que je dévale la voie Marangu sur la longue brouette ! (Enfin...On me fait dévaler). Chaque choc est une véritable souffrance et j'ai l'air d'amuser la galerie, les prétendants au sommet. Une voiture vient nous récupérer à la sortie du parc et nous dépose à Arusha que nous atteignons à 1h du matin, totalement lessivés et rincés.

Pauvre Toma qui a été obligé de courir derrière le brancard pendant de longues heures interminables... Si les choses s’étaient déroulées normalement, nous aurions dû arriver deux jours plus tard.

Nous sommes donc restés à Arusha un peu plus longtemps que prévu, le temps aussi de subir des examens à l’hôpital et de me faire faire un plâtre…

Des mosquées, des temples hindous, des palais de la période omanaise, des bâtiments coloniaux, chaque détour de ruelle recèle de surprises. Stone Town est un véritable labyrinthe de rues étroites.

La vieille ville est remplie de beaux monuments, souvent remplis d’histoire:

le vieux fort arabe, les édifices religieux, la maison des merveilles construite à la fin du 19ème siècle,nommée ainsi car ce fut le premier bâtiment à posséder l’éclairage électrique ainsi qu’un ascenseur, ...

Les portes sculptées et balcons ouvragés, signe ostentatoire de richesse...

Le marché nocturne de Forodhani Garden.

L’île n’a pas toujours eu un passé glorieux… En effet Zanzibar était la plaque tournante de la traite arabo-musulmane du 17ème au 19ème siècle. Beaucoup d’africains de l’est furent acheminés du continent jusqu’à Zanzibar, pour être importés comme esclaves.

Ile de Changuu

Face à Stone Town, se trouve Ile de Changuu où nous nous rendons en bateau le lendemain.

Cette toute petite île est aussi appelée "l'île de la prison" destinée, paraît-il, aux esclaves désobéissants. Après l’abolition de l’esclavage en1873, l’île fut transformée en centre de quarantaine pour les passagers venus des Indes.

Aujourd'hui elle habite des centaines de tortues géantes originaires des Seychelles, les premières ayant été offertes en 1919 au gouvernement anglais par le gouvernement des Seychelles.

Parc de Jozani

Nous partons faire une excursion guidée de la forêt tropicale de Jozani. Nous y découvrons une espèce endémique de singe, le colobe roux.

Nous rejoignons la seconde cage dorée: Pongwe Hotel. Celui-ci, bien que très beau et magnifiquement situé, est à l'écart de tout. Je finis par trouver le temps un peu long à force de ne rien faire, même si le cadre est enchanteur. La cuisine est délicieuse, quoique Toma y ait attrapé une sérieuse intoxication alimentaire le dernier jour et n'ait pas pu goûter au succulent dîner de fruits de mer servi aux chandelles sur la plage... Poor him... (Mon bras dans le plâtre m'a valu tant de "poor you" ou "poorly"...)

Le temps se gâte un peu et la mer revêt de bien étranges couleurs...

On découvre la culture d'algues à marée basse.

Le retour en France s'effectuera directement de Zanzibar avec une longue escale à Naïrobi. Mon opération s'est déroulée le surlendemain de mon arrivée...

Nous garderons un très beau souvenir de ce voyage, tant au niveau des paysages de montagnes que celui des safaris animaliers. Notre équipe pendant l'ascension du Kilimandjaro s'est avérée être excellente du début jusqu'à la fin et c'est non sans émotion que nous nous sommes quittés. Nous avons été un peu déçus par Zanzibar, en revanche. J'étais aussi très frustrée de ne pas pouvoir y faire grand chose et ceci explique peut-être cela, en partie...

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