Par anbret
De la Bretagne à la Toscane en passant par les Cinque Terre avec incursion dans le Latium à la découverte des villages étrusques. Un programme copieux pour les 17 jours qui viennent...
Du 2 au 17 août 2016
16 jours
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2
août

Nous avons quitté la Bretagne de très bon matin pour rejoindre la Savoie. Après une nuit dans le joli village de Lanslebourg, le point de départ réel de notre voyage se fait au Mont-Cenis. La montée vers le col offre de belles perspectives sur Lanslebourg et sa vallée. Nous prenons notre petit déjeuner sur les rives du lac , qui dit mieux ? Pour passer la frontière, il nous faudra descendre un peu plus bas en direction de l'Italie. Ensuite, c'est parti pour une succession de virages jusqu'à Susa avant de prendre l'autoroute en direction de Turin.


La frontière n'est pas loin... 
3
août

Pour arriver à la Spezia en venant de Turin, il vaut mieux ne pas être claustrophobe car il faut traverser pas moins de 86 tunnels de toutes les longueurs. Le chauffeur a plutôt intérêt à rester concentré pour ne pas se laisser impressionner par le trafic intense qui règne sur cette portion d'autoroute ! Le port de Gênes explique la présence du nombre incroyable de camions qui fréquentent ce secteur.

L'arrivée à la Spezia, notre première étape en Italie, va nous permettre de souffler après cette demi-journée sur l'autoroute. Pour trois nuits, nous logeons sur les hauteurs de la ville à l'affitacamere Ciccio et Pinolovia Montalbano- La Spezia avec une superbe vue sur le port et le golfe des Poètes.

Outre la visite de la ville, la Spezia nous sert de base pour la découverte des Cinque Terre, les cinq petits villages classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.

La Spezia 
4
août


Nous garons notre voiture sur un très grand parking gratuit Palazpezia: Via Giosue Carducci puis via della Pianta (face à un magasin EuroSpin). En été, toutes les 10 mn, en principe, des navettes font le transfert vers le centre. Sinon, pour les sportifs, il y a 20 mn de marche jusqu'au ponton d'embarquement du Consorcio Marittimo Turistico Cinque Terre (ce fut notre option)

Train + sentiers de randonnées, bateau ? Les possibilités sont diverses pour partir à la découverte de cette micro région. Nous optons finalement pour le bateau qui nous permettra d'aborder les villages par la mer et d'avoir de belles vues à partir du large (et aussi d'épargner un genou pas tout à fait réparé 😉) . Il fait très très chaud, le soleil tape fort, crème solaire impérative ! La vitesse du bateau génère un peu de fraîcheur très appréciée. Ensuite, nous nous laissons porter et admirons les paysages magnifiques qui défilent sous nos yeux : les falaises, les vignes installées à flanc de coteau, les petites criques. La formule "bateau" permet de descendre à son gré dans tous les villages sauf Corniglia qui n'est accessible qu'à pied. Nous avons choisi d'aller jusqu'à Vernazza et de nous arrêter dans les autres villages, sur le chemin du retour.

Arrivée dans le port de Porto Venere 


Sur l'eau... 
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VERNAZZA

Vernazza 
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MANAROLA

Manarola
Manarola
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RIOMAGGIORE

Riomaggiore 
Riomaggiore 
Sur le retour vers la Spezia 
5
août

Carrare

Nous avions prévu de rejoindre Pise par les petites routes de montagne du Garfagnana dans le parc régional des Apennins. Les routes étant sinueuses, la pluie de la nuit nous en dissuadé. C'est donc en longeant la côte que nous descendons vers la Toscane. Première halte à Carrare où, bien entendu le moindre monument est en marbre. En toile de fond, les montagnes où sont situées les carrières. Nous n'y monterons pas, ce sera pour une autre fois.

Du marbre, du marbre et toujours du marbre 

Pietrasanta

Pietrasanta tombe à point, il est l'heure de déjeuner. C'est la ville où le sculpteur colombien Botero a élu domicile. La place du Duomo devient lieu d'exposition pour les artistes contemporains. A l'intérieur de la chapelle Sant'Antonio on retrouve Botero qui expose sa vision du paradis et de l'enfer.

6
août
6
août

Nous nous sommes garés sur le très grand parking Pietrasantina (station-service Tamoil). De là, nous avons pris une navette qui nous a déposés juste devant la muraille à côté la Piazza dei Miracoli.

Nous passons l'une des portes de l'enceinte de la piazza dei Miracoli et là, on est scotché devant ces merveilles d'architecture, magnifique !

Et voilà Pise et sa tour. Nous confirmons, oui, elle penche vraiment 😉.

La place est très vaste, heureusement, car nous sommes loin d'être les seuls à apprécier ce lieu.

C'est à qui prendra la pose la plus incongrue devant la tour pour faire semblant de la redresser pendant que d'autres font les lézards sur l'herbe verte.

Par où commencer ? Nous choisissons de concentrer notre visite sur le Duomo et le baptistère.

Le Duomo de style roman, tout en marbre, a été construit entre 1064 et 1118. A l'intérieur, pendant une dizaine d'années (de1302 à 1311) le sculpteur toscan Giovani Pisano (fils de Nicola) a travaillé à la réalisation de la chaire où sont représentés plusieurs épisodes de la vie de Jésus.

Construit sur une base romane, l'étage supérieur gothique du baptistère est de toute beauté. En pénétrant à l'intérieur, nous sommes surpris par la sobriété des lieux. Il contient, lui aussi une chaire sculptée par Nicola Pisano (père de Giovani) en 1260. Les cinq panneaux qui composent la balustrade, témoignent également de la vie du Christ. Nous sommes montés à la galerie supérieure d'où on a une vue plongeante sur les fonds baptismaux. L'un des guides présents nous a fait une démonstration de l'acoustique des lieux, vraiment étonnant ! Il ne fait pas manquer de vivre cette expérience.

Nous avons fait l'impasse sur la visite de la tour, préférant l'admirer les deux pieds ancrés dans le sol. En fait, cette tour n'est autre que le campanile de la cathédrale qui s'est affaissé en raison de la qualité du sol très meuble (alluvions). Heureusement, elle a été arrêtée dans sa chute grâce à des travaux entrepris en 1993 qui ont permis de la redresser en partie, ouf !

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Le baptistère

Le lendemain, après une balade dans la campagne pisane, nous avons flâné dans la ville en passant par la piazza dei Cavalieri jusqu'aux rives de l'Arno que nous avons traversé pour nous rendre dans l'autre partie de la ville. Nous avons été enchantés par cette balade : à chaque coin de rue, on rencontre une statue, une jolie ruelle, un porche, une chapelle ou une église. Nous terminons cette journée en dînant dans un petit resto sympa, l'Antico Vicoletto au fond d'une petite ruelle qui donne sur la Via Guglielmo Oberdan, excellentes pâtes aux moules et crevettes !

Nous étions logés à San Guiliano Terme au B&B Antica Dimora, une ancienne ferme rénovée. Très proche de Pise (4 km), tout en étant située en pleine campagne.

La foule a quitté les lieux, nous sommes presque seuls, quel bonheur ! ... 
7
août


Après un bon petit déjeuner à notre chambre d'hôtes, nous quittons San Giuliano Terme pour Lucques (Lucca). Nous parcourons 13 km et nous y sommes ! Nous n'avons pas rencontré de problème pour nous garer pas loin des remparts. Nous y avons passé presque une journée tellement nous avons apprécié cette petite ville.

Elle est également classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. En effet, c'est une ville très riche, tant sur le plan historique qu'architectural. Notre première découverte est la chiesa di San Michele in Foro sur la place du même nom. Sa façade est ornée de colonnades et de quantité de sculptures. Quelques rues plus loin, dans un autre style, la basilique San Frediano au fronton de style bysantin, puis le Duomo.


La très jolie piazza dell' Anfiteatro de forme ovale était, à l'origine, un amphithéâtre romain et un lieu de combat pour les gladiateurs. Aujourd'hui, elle se prête plutôt au farniente assis à la table d'une terrasse. On y accède par l'une des quatre portes creusées dans les maisons qui enserrent la place. Dans une déclinaison de couleur ocre, c'est une place très pittoresque : aucune maison n'a la même hauteur !


Se balader le nez en l'air n'est pas un problème puisque, au cœur de la muraille, les rues sont réservées aux piétons. On s'y est volontairement un peu perdu. Au passage, nous avons fait une agréable visite au palais Pfanner. Ses jardins donnent envie de ralentir la cadence et de s'arrêter un moment, tranquillement assis sur un banc.


Ensuite, nous avons eu la très bonne idée de gravir les escaliers de l'originale tour-jardin Guinigi : de là-haut, à l'ombre des arbres, la vue est imprenable sur la ville et plus loin, la campagne et les montagnes. N'oublions pas la partie "ludico- sportive" : nous y avons fait du tandem, (une première pour nous). Les slaloms mal assurés du départ se sont vite transformés en un pédalage bien rythmé (parfois même, un peu trop). Les remparts de la ville, très larges, nous ont facilité la tâche sans prendre trop de risques 😉.

Au gré des rues... il y a de quoi se perdre

8
août

En route pour le cœur de la Toscane. Notre prochaine étape est située à Poggibonsi entre Florence et Sienne. Nous y passerons cinq nuits, de quoi rayonner sur une bonne partie de la Toscane.

Sur le trajet, nous tenons absolument à faire une étape à Volterra. Nous traversons un paysage composé de petites collines parsemées de fermettes et de villas. Nous trouvons à nous garer à l'entrée de la ville, sur un parking en contrebas. Il faut marcher un peu mais, bon, c'est le jeu en cette saison de forte affluence. Une fois de plus, nous ne sommes pas les seuls dans la place. On pénètre dans la ville et d'un seul coup, on fait un plongeon en arrière dans l'histoire. Perché sur une colline, c'est un ensemble massif de palais et de bâtiments anciens en pierre. Des passages voûtés, des porches, des tours, vraiment sympa, cette cité médiévale. Après avoir arpenté les ruelles dans tous les sens, notre estomac nous rappelle qu'il fait partie du voyage. Nous trouvons un endroit super pour pique-niquer, face à un paysage magnifique, à côté de la chiesa di San Gusto Nuovo.

8
août

Un autre village tout aussi intéressant nous attend à quelques kilomètres de là. Sur la route, tout à coup, San Gimignano et ses tours se dressent devant nous. Elles sont impressionnantes par leur hauteur. Quand on pense qu'à l'origine, au XIIIe siècle, il y en avait entre 72 et 75 ! Aujourd'hui, il en reste 14. La journée se termine et nous arrivons juste à temps pour visiter la collégiale Santa Maria Asunta. L'intérieur est de toute beauté, les murs sont recouverts de magnifiques fresques qui représentent des scènes de l'Ancien Testament pour un côté et du Nouveau Testament pour l'autre côté. On ne voit pas le temps passer : elles se lisent un peu à la manière d' une bande dessinée.

Comme à Volterra, nous baignons dans le Moyen age au milieu des palais et autres bâtiments de l'époque. Ils sont tous admirablement conservés. Nous avons encore le temps de monter à la Torre Grossa. Elle mesure 54 mètres et date de 1311, il a fallu 11 ans pour la construire. De là haut, la vue est exceptionnelle que ce soit sur les toits de la ville ou sur la campagne environnante, le paysage toscan s'étend à perte de vue.


Il est l'heure de rejoindre notre B&B l'Antico Podere il Bugnolo à Poggibonsi, une maison d'hôtes en pleine campagne. Nous y avons passé 5 nuits et on s'y sentait vraiment comme à la maison.

9
août


La journée qui s'annonce va être longue mais riche en découverte. Nous sommes les premiers levés à la chambre d'hôtes. Le petit déjeuner avalé, nous partons pour Florence. Pour commencer, sur internet, nous avons réservé la visite du Musée San Marco pour 10h. Il faut donc que, d'ici là, nous ayons un peu repéré les lieux.

Il nous faut 3/4 d'heure-1 heure pour rejoindre la ville et ensuite vient le problème du stationnement. Après une recherche le long de l'Arno, nous partons vers le parking Michelangelo qui domine la ville. C'est ce que nous aurions du faire dès le départ au lieu de nous embêter inutilement à chercher une place sur les quais. Non seulement, nous nous garons facilement mais en plus, de là-haut nous avons une vue imprenable sur Florence. Il ne nous reste plus qu'à descendre. Il fait déjà très chaud : crème solaire et 1 litre d'eau dans le sac, chapeau sur la tête et c'est parti ! Tout en descendant, nous repérons le musée sur la carte : il n'est pas à côté, on accélère donc le pas.

Florence vue de la Piazza Michelangelo

Florence vue de la Piazza Michelangelo

Musée couvent San Marco

Nous arrivons pile-poil à l'heure et il n'y a pas de queue. C'est un musée que nous avons vraiment aimé. C' est un ancien couvent dont les 40 cellules des moines ont été peintes par Fra Angelico. Il voulait ainsi, enseigner la vie du Christ à ses confrères, la rendre attrayante et accessible par la beauté de ses réalisations, Superbe !

La place du Duomo est maintenant notre priorité. Alors là, comment dire... tout est démesuré ! La cathédrale est immensément grande et immensément belle. Le Duomo et le baptistère forment un ensemble impressionnant. Nous prenons notre temps pour en faire le tour et admirer les détails d'architecture. Nous nous y étions intéressés à l'occasion de la diffusion, sur France 5, d'un documentaire passionnant sur la construction de la coupole par Brunelleschi. Malheureusement, la queue interminable le long du Duomo par 38°, nous décourage de visiter l'intérieur. Nous reportons donc cette visite à une prochaine venue à Florence.

Un peu plus loin, nous arrivons sur un autre site emblématique de Florence, la Piazza della Signoria. Le Palazzio Vecchio est repérable grâce à sa tour. Juste à côté, la Loggia dei Lanzi abrite plusieurs sculptures dont "l'Enlèvement des Sabines". Neptune très viril, se dresse au milieu de la fontaine et Cosme 1er à cheval semble partir à la conquête d'on ne sait quelle contrée. A l'entrée du Palazzio Vecchio, une copie de David de Michel-Ange... Le temps d'une expo, l' immense tortue en bronze de Jan Fabre (sculpteur belge) est installée momentanément au centre de la place.

A la recherche d'un petit resto, via de' Martelli, nous tombons sur la terrasse d' Eataly. Le concept est d'offrir aux clients, un magasin de produits agroalimentaires du terroir dans le but de changer les comportements en matière de nourriture. Annexé au magasin, en terrasse, ils proposent également une restauration cuisinée avec ces produits. Ils sont maintenant installés un peu partout dans le monde. Nous avons testé et c'était plutôt bon.

Notre balade se poursuit en direction du Ponte Vecchio en passant dans le couloir extérieur du musée des Offices. Des chinois se font prendre en photo interminablement devant cet autre symbole de Florence. Nous découvrons le pont, lui aussi marqué par l'histoire (couloir privé pour les Medicis pour se rendre dans leurs palais situés de part et d'autre du fleuve), sous lequel coule tranquillement l'Arno. Non loin du Ponte Vecchio, nous avançons pour jeter un coup d’œil au palais Pitti.

Envie d'une petite glace ? Oui ! C'est bien connu, les italiens sont inégalables en la matière alors pourquoi s'en priver. Nous longeons donc l'Arno et trouvons notre bonheur à gelateria Santa Trinita située au bout du Ponte Santa Trinita. Nous n'avons jamais dégusté une glace au goût aussi intense : les parfums des sorbets aux fruits sont sublimés, un délice !

Après cette pause gourmandise, nous décidons de monter au fort du Belvédère qui offre une très belle vue sur Florence. Il y a forcément beaucoup moins de monde qu'en ville et c'est bien agréable de "prendre l'air". Là-haut, nous découvrons l'expo complète de Jan Fabre et un beau point vue sur Florence et la campagne environnante. Cette journée bien remplie se termine et pour rejoindre la voiture, tout en descendant la via di Belvedere, nous longeons les remparts. Arrivés en bas, nous tournons à droite via del Monte alle Croci, ça grimpe ! Et pour finir en beauté les escaliers del Monte alle Croci. Notre réserve d'eau est épuisée et après une journée de marche dans la ville, c'est le dernier effort que nous sommes capables de fournir : il nous faut de l'eau, de l'eau ! Les commerçants des petites boutiques de la piazza Michelangelo l'on bien compris en s'installant en haut des marches et nous sommes heureux de trouver du ravitaillement au sommet de la côte !

Notre journée se termine à Barberino Val d'Elsa sur une jolie place, balcon surplombant le val d'Elsa. Nous retrouvons nos cousins et cousines (en vacances, eux aussi, dans la région) pour une réunion de famille autour des charcuteries locales et de pizzas. L'occasion de s'échanger les bons plans et les bonnes adresses 😉. Super soirée, tous ensemble, loin de notre Bretagne d'origine.

La chambre d'hôte de l' Antico Podere Il Bugnolo à Poggibonsi, vraiment très bien. Nous y avons passé 5 nuits.

10
août

Après la ville hier, ce matin, nous partons sur les petites routes du Chianti sans itinéraire précis. Nous arrivons à Castellina in Chianti, le jour du marché artisanal. Le village est caractérisé par des passages voûtés (via delle Volte). Sur la hauteur, on peut visiter une tombe étrusque du 6ème siècle. Léo Ferré s'y était installé avec sa famille. Son fils et sa femme sont, d'ailleurs, toujours exploitants d'un domaine viticole à Castellina. Nous sillonnons le Chianti en traversant des petits villages tous plus charmants les uns que les autres : Radda in Chianti, Panzanno in Chianti, Montefioralle, Badia a Passignano, où dans la salle de réfectoire de l'abbaye, se trouve une fresque représentant la Cène de Ghirlandaio (un des maîtres Michel-Ange).

Radda in Chianti

Panzano in Chianti

Montefioralle

Badia a Passignano

Le soir, retour à Barberino val d'Elsa où désormais nous dinons tous les soirs dans l'un ou l'autre des bons restos présents sur la place. C'est tellement agréable d'admirer le paysage tout en mangeant.

11
août
11
août

Nous voilà à nouveau debout de bonne heure. Nous prenons la direction du sud pour rejoindre Sienne. Nous nous garons au parking santa Caterina Siena à l'ouest de la ville, très proche du centre. Une série d'escalators nous aident à atteindre la ville qui se situe au sommet d'une colline. Un peu de marche (très peu) et nous arrivons directement sur la place du Duomo : encore un joyau d'architecture ! Nous patientons un peu dans la queue pour prendre nos billets de visite mais ça va très vite. Quelques petits malins essaient de doubler discrètement les gens disciplinés que nous sommes, mais leur petit jeu ne dure pas et ils vont devoir attendre leur tour comme les autres. Nous entrons donc dans la cathédrale. Il faut dire que nous sommes le 15 août et que la course du palio a lieu demain. L'intérieur de la cathédrale est donc ornée aux couleurs des différents quartiers de la ville. La cathédrale est un assemblage de marbre vert et blanc. Les pavements au sols sont de toute beauté, d'ailleurs par endroits, ils sont protégés par de la moquette.

Le palio a lieu 2 fois par an : le 2 juillet et le 16 août. Il s'agit d'une course de chevaux qui a lieu sur la Piazza del Campo aménagée pour l'occasion (sable). Chaque quartier y est représenté. Un cavalier représente un quartier. Les cavaliers montent à cru et la course est très brève et dangereuse. Le vainqueur reçoit tous les honneurs et surtout ceux du quartier qu'il représente.

Nous descendons ensuite vers la Piazza del Campo. C'est autour de cette superbe place en forme de coquille Saint Jacques qu'aura lieu demain la course du Palio. Les pavés extérieurs ont été recouverts de sable puisque c'est la partie réservée à la course elle-même. Les spectateurs s'installent soit sur les balcons des palais (officiels et notables) recouverts de velours rouge, les tribunes mobiles installées pour l'occasion (places payantes), où à l'intérieur de la place (places gratuites) mais la visibilité est très aléatoire, surtout au centre. La Torre Mangia est l'édifice le plus remarqué de la place puisqu'elle mesure 102 mètres de haut.

La place est entourée de palais dont le Palazzio Publico qui est aujourd'hui un musée. La torre del Mangia , reconnaissable de loin, le domine du haut de ses 102 mètres. Sur la place également une grande et belle fontaine, la Fonte Gaia qui date du XI ème.

Nous prenons notre repas de midi un peu en retrait sur la piazza del Mercato chez Gino Cacina Angelo. Il y avait du monde, mais le service est rapide. Nous passons commande au comptoir en choisissant parmi tous les produits frais présentés : fromages, charcuterie, préparations cuisinées, il ne reste plus qu'à garnir un sandwich ou une planche et à s'asseoir sur une des petites tables (pas très nombreuses, le lieu est petit). C'est très bon et très convivial.

Préparation du Palio

Nous avons rejoint le Facciatone ( ce qui devait être la "façade" du projet de la future nouvelle cathédrale de Sienne mais qui n'a jamais abouti). On y monte par un escalier en colimaçon très étroit. Le nombre de visiteurs (une vingtaine) et la durée de la visite (1/4h) sont limités pour permettre à tout le monde d'y monter. De la plate forme on bénéficie d'un super panorama sur Sienne, la Piazza del Campo, le Duomo, la campagne. Ça vaut vraiment le coup !

La visite du Museo dell Opera Metropolitana del Duomo est comprise dans le pass que nous avions acheté pour la cathédrale. Il réunit des œuvres réalisées par les artistes ayant travaillés à la décoration de l'intérieur du Duomo.

Durant l'après midi, nous partons nous perdre un peu dans les rues. Les quartiers sont décorés aux couleurs du Palio : lampadaires, drapeaux flottants sur les maisons... Nous aimons particulièrement ces hautes maisons de briques qui se rejoignent par des passages voutés. Nous descendons jusqu'à "la fontaine qui chante" Fontebranda en passant par la maison de Catherine de Sienne.

Il est bientôt temps de quitter Sienne. Nous avons l'intention de nous arrêter à Monteriggioni sur le chemin du retour.

MONTERIGGIONI

Entre Sienne et Poggibonsi, Monteriggioni se voit de loin puisqu'il s'agit d'un village fortifié, aux remparts extrêmement bien conservés situé sur une colline. Monteriggioni servait de poste de contrôle sur la via Francigena (chemin (s) de pèlerinage venant de France et allant jusqu'à Rome). Le village en lui-même est charmant : la jolie église, la place, la citerne, les petites ruelles, tout est réuni pour en faire un lieu vraiment agréable où il fait bon flâner. Ce n'est pas grand du tout et on s'y sent vraiment bien. Nous reprenons notre route vers Poggibonsi : la chaussée mériterait d'être refaite car elle est vraiment en piteux état, c'est pourtant une quatre voix très fréquentée. Le soir, nous retournons vers Barberino Val d'Elsa pour dîner.

12
août

Aujourd'hui encore, nous prenons la direction du sud-est de Sienne pour rejoindre le Crete Senesi (crêtes siennoises) et ses paysages bien particuliers aux collines dénudées, rythmés par des plantations de cyprès et de fermes isolées. Cette région a été modelée à l'époque la renaissance ce qui donne à la Toscane, cet aspect unique. Les routes cheminent entre les champs de blé moissonnés, les champs à la terre couleur ocre déclinée à l'infini qui créer des panoramas superbes. On a envie de s'arrêter tous les 50 m pour admirer le paysage. Au loin des tracteurs dessinent des arabesques, tout petits au milieu de ces immenses champs : magnifique ! Un cyprès, tout seul dans un champ surgit à la sortie d'un virage. Un chemin bordé de cyprès conduit à une jolie villa perchée sur un promontoire. Il y a une douceur dans ces paysages qui donnent envie de s'attarder encore et encore.

Monte Oliveto Maggiore

Nous pique-niquons aux abords de l'abbaye du Monte Oliveto Maggiore dans un cadre reposant qui appelle une petite sieste. Sous les pins et les cyprès, l'abbaye respire le calme. Nous passons la voûte qui mène dans le parc. Équipée de mon inséparable écharpe pour parer aux visites des sites religieux (épaules couvertes), je suis sans doute habillée un peu court puisque, je me vois obligée de revêtir un pagne en matière synthétique pour avoir accès à la visite des lieux. Pour ce qui est du look, on repassera ! Nous pénétrons dans le grand cloître recouvert de très belles fresques retraçant la vie de saint Benoit, superbe !


La suite de la visite nous conduit vers le réfectoire et ensuite vers la chapelle où a lieu un office. Nous avons la chance d'assister à une messe chantée par les moines, ils sont installés dans les stalles du chœur. On est transporté dans un autre monde. Que c'est beau, on en a la chair de poule !

A l'étage supérieur, nous traversons une très belle bibliothèque riche de 40 000 ouvrages dont certains, très anciens.

A la sortie, nous nous dirigeons vers les caves de l'abbaye où nous sommes reçus par un moine colombien avec lequel nous discutons un moment en espagnol. Nous repartons avec quelques bouteilles qui, à la dégustation, nous rappelleront un peu la Toscane.

Notre intention, maintenant est de rejoindre Montepulciano, puis Pienza et enfin San Quirico. Nous prenons les petites routes et quelques temps après, Montepulciano est un vue. La ville paraît grande au sommet de la colline. Une fois garés, nous remontons la rue pour atteindre le haut de la ville. Malheureusement, la journée a passé tellement vite, que nous décidons de faire des choix et c'est un peu frustrés que nous repartons plutôt vers Pienza qui nous semble plus petite. Montepulcino sera donc au programme d'un prochain voyage en Toscane.

Montepulciano

Pienza

Nous voilà donc à Pienza. Le soleil commence à décliner et met en valeur la couleur des pierres des maisons. Nous avons été enchantés par notre balade dans cette petite ville, d'autant qu'à notre arrivée, une fois garés, pour nous rendre au centre du village, nous avons suivi un chemin de ronde qui surplombe toute la vallée. Avec ce soleil couchant, les contrastes sont accentués et font ressortir le relief du paysage dans des tons chauds et lumineux, superbe !

San Quirico

C'est un plaisir de prendre les petites routes entre les différents villages. Notre journée se termine à San Quirico d'Orcia. Etape sur la Via Francigena, San Quirico est un village médiéval entouré de remparts. Le soleil est maintenant très bas et se couche très vite, juste le temps de prendre quelques photos. Le retour à Ponggibonsi se fait de nuit, toujours sur cette 4 voies en piteux état, pas très sécurisant...

13
août
13
août

La Galerie des Offices

Après le bol d'air d'hier, nous revoilà à Florence. Aujourd'hui, nous nous garons directement sur le parking Michelangelo d'où nous admirons une nouvelle fois le paysage qu'offre la ville et ses environs. Nous descendons aussitôt vers le centre de la ville. Nous avons pris des billets à l'avance sur internet pour la Galerie des Offices, un des plus beaux musée d'Europe. A notre arrivée, un employé du musée nous dirige vers le guichet réservé aux pré-réservations. En fait, il y a 3 guichets : 1 pour les tours opérators, un pour les pré-réservations et un autre pour les visiteurs sans billet. Bien nous en a pris : une longue queue est déjà formée alors que nous sommes encore très tôt dans la journée. Donc un conseil, il faut vraiment faire la réservation des billets sur internet. Après avoir échangé nos imprimés de réservation contre un billet, et passé les contrôles de sécurité d'usage, en quelques minutes nous sommes à l'intérieur et, pour l'instant, il n'y a pas beaucoup de monde.

Pendant plus de 2 heures, nous allons de salle en salle et c'est peu dire que nous en prenons plein les yeux. On suit l'évolution de la peinture (du XII ème au XVIII ème) de manière chronologique. Ce musée est magnifique, on est impressionné de se trouver face à des œuvres de Raphaël, Botticelli, Léonard de Vinci, Brueghel, le Carravage, le Correge, Rembrandt, Rubens et tous les autres. Les sculptures sont toutes plus réalistes les unes que les autres. Il est vrai que quand nous sortons de là, nos pieds nous demandent un peu de repos. Pas de problème, une petite terrasse à l'ombre et voilà !

Après l'avoir repéré sur internet et sur les conseils de nos cousins qui l'ont testé quelques jours plus tôt, nous nous rendons à l'arrière du Duomo dans un petit resto (tout petit) très sympa "Panini Toscani" : dans un premier temps on vous fait déguster plusieurs sortes de fromages et de jambon du terroir proche de Florence (principe du slow food) et ensuite en fonction de vos goûts on vous garnit le sandwich avec le fromage et le jambon que vous préférez. Il ne reste plus qu'à le déguster et c'est vraiment très très bon ! En revanche, les petites tables (il n'y en a pas beaucoup) mises à dispo sur la terrasse sont en plein soleil, donc, crèmage et chapeau indispensables !

Dans les rues de Florence

Il semble que la visite de la galerie des Offices nous a quelque peu fatigués : le rythme de notre marche s'en ressent. Nous allons jusqu'à l'église Santa Maria Novella en passant par la chiesa Santa Maria Maggiore et déambulons tranquillement dans les rues. Nous revenons vers le Duomo que nous ne nous lassons pas de regarder. Nous finirons la journée dans le quartier de l'Oltrarno, en longeant l'Arno . Le plus dur reste à faire : rejoindre le parking Michelangelo ! La montée est aussi épuisante que la première fois et bis repetita : la soif est encore là, et la bouteille salvatrice se trouve tout en haut chez le même petit commerçant ! Décidément, nous avions pourtant des provisions, mais avec cette chaleur la source s'est très vite épuisée.

Fin de notre séjour à Poggibonsi. Nous passons notre dernière soirée à Barberino Val d'Elsa. C'est un très joli village fortifié comme la plupart des villages toscans. Notre balade nous mène à l'enoteca Il Canto di Baccio (très sympa) ou nous nous offrons une petite dégustation de Chianti Classico avec bruschettas. Convaincus, nous sommes repartis avec quelques bouteilles pour une dégustation future à la maison. Ce soir, c'est de la terrasse du Cafè Bijou que nous avons assisté au coucher du soleil en dégustant devinez quoi ?... une pizza. Quand on aime, on ne compte pas 😉.

14
août

Nous quittons Poggibonsi ce matin. Dans un premier temps, nous descendons à une quarantaine de kilomètres au sud de Sienne, à Montalcino. Situé tout en haut d'une colline, le village est entouré de vignes et est réputé pour le fameux Brunello. Les petits villages toscans sont tous plus sympas les uns que les autres. Ça grimpe, ça descend, c'est une balade sportive qui nous attend mais nous sommes loin de la foule des grandes villes et c'est vraiment agréable de flâner à notre rythme et de dénicher de jolies placettes et ruelles tout au long de notre parcours. Les paysages alentours, à perte de vue, reflètent bien la douceur des paysages toscans. Nous repartons, bien évidemment, avec quelques bouteilles à consommer avec modération 😉.

14
août

Dans l'après midi , nous traversons une nouvelle fois le Crete Senisi. On ne s'en lasse pas ! Nous arrivons à Bagnoregio à la Tenuta di Campolungo. Aussitôt, nos bagages déposés, nous partons vers Civita di Bagnoregio qu'un reportage télévisé nous avait fait découvrir.

anatim 
14
août

Aussitôt, nos bagages déposés, nous partons pour Civita di Bagnoregio. Nous avons hâte de découvrir ce village étonnant. Il est un peu hors du temps, perché sur un rocher et isolé des terres environnantes par un ravin formé par l'érosion du terrain tout autour. La survie du village ne tient qu'à un fil puisqu'il est lui même menacé par cette érosion d'où son nom "la citta que muore". On y accède par un pont piéton payant qui relie les deux cités : Civita d'un côté et Bagnoregio de l'autre. Le bénéfice généré par le passage des piétons a permis de supprimer les taxes municipales et ainsi d'encourager les commerçants à s'installer dans le village. L'ensemble est magnifique, nous y passons la fin de journée. En soirée, les lampadaires s'allument. Nous dînons à la Cantina di Ariana et quittons le village à pied. Nous empruntons le pont éclairé pour la nuit. En nous éloignant, la vue s'élargit et donne au site un aspect un peu fantastique.


15
août

Autres sites qu'il nous tenait à cœur de visiter, ce sont les villages étrusques de la région du lac de Bolsena. Surplombant des ravins, ces villages sont installés sur des promontoires escarpés en tuf, dans "l'Area del tufo". Les maisons, étroites et tout en hauteur, sont implantées dans la continuité de la falaise. Leur couleur, identique à celle de la roche, accentue encore l' impression qu'elles ont été taillées directement dans le roc.

Sorano

Première halte de la journée, nous trouvons facilement à nous garer. Comme tous les villages construits sur les reliefs, la géographie des lieux est brute, avec son lot de ruelles accidentées qu'il faut monter et descendre. C'est pourtant ce qui fait le charme de ces petits villages si on y rajoute l'harmonie de l'architecture qui s'intègre parfaitement au paysage. Nous reprenons la voiture pour avancer un peu plus loin, de l'autre côté du ravin. En pleine nature, nous suivons les indications pour arriver sur un petit plateau qui fait face au village. En contre bas, en marchant un peu, on a accès à des grottes datant de la civilisation étrusque.


Sovana

Nous voilà maintenant à Sovana. Beaucoup plus petit que les autres villages voisins, il n'en demeure pas moins intéressant, au contraire. Impossible de se perdre : il n'y a qu'une seule rue. L'église paléochrétienne Santa Maria a retenu notre attention. En effet, elle conserve à l'intérieur un dais de pierre à quatre colonnes (VIII ème siècle) appelée ciborium, positionné au dessus de l'autel. Nous n'en avions jamais vu auparavant. La cathédrale, elle aussi, est très belle et respire le calme.

Anecdote : installés à table au bar della Taverna pour combler un petit creux, nous nous faisions la réflexion que nous rencontrions moins de français dans cette partie de l'Italie. Notre oreille a alors été attirée par une langue et un accent que nous connaissons. Et oui, à la table d'à côté, une famille s'exprimait uniquement en breton ! C'est assez rare de nos jours. Tiens, un prétexte pour engager la conversation et discuter un petit peu... mais en français 😉.

Pitigliano

Même enchevêtrement de maison suspendues au dessus de la falaise, nous voici à Pitigliano appelée aussi "petite Jérusalem". Venue s'y réfugier pour échapper à l'autorité catholique de l'Etat pontifical, une communauté juive y habitait depuis le XIe- XVIe siècle jusqu'au XXe. Les communautés chrétiennes et juives vivaient alors en très bons termes. Après la réunification italienne, libres de circuler, petit à petit, les juifs sont partis pour Rome et les autres grandes villes. Sous Mussolini, ils ont été contraints comme les autres juifs d'Europe de fuir ou de se cacher. Les familles restées sur place se sont réfugiées dans les grottes de tuf des environs. Ils ont tous survécus, mais peu nombreux. La présence des juifs à Pitigliano s'est donc éteinte doucement après la guerre. De cette époque, il reste la synagogue.

Des fouilles archéologiques ont permis de trouver les marques de la présence étrusque puisque de nombreuses grottes existent toujours aux environs du village.



C'est un entrelacs de ruelles qui montent, qui descendent, qui se croisent et se recroisent, de passages voûtés...

Chiesa di San Rocco et duomo de Pitigliano

15
août

Avant de quitter définitivement cette région nous faisons une halte au bord du lac de Bolsena.

16
août

Nous quittons la Toscane avec un très beau lever de soleil sur Orvito. Cette région nous a enchantés : les paysages sont extraordinaires et le patrimoine d'une richesse incroyable. Sans oublier la cuisine italienne, ses glaces etc... ,nous nous sommes régalés ! Nous avons vite été conquis par la douceur de vivre en Italie. Notre seul regret est de ne pas pratiquer la langue et ainsi d'être limités dans les échanges. Nous allons essayer d'y remédier pour profiter encore plus, à l'occasion d'un prochain séjour. Nous y reviendrons avec autant de plaisir, il y encore tant à voir et à faire !


Dernière étape Mont Cenis avant de rejoindre la région lyonnaise pour la nuit et la Bretagne le lendemain.