Par anbret
L'Espagne reste très fidèle aux traditions. Accompagnés de notre petite fille, nous avons parcouru l'Andalousie pendant la Semana Santa.
Du 6 au 16 avril 2017
11 jours
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6
avr

Nous avions promis à notre petite fille de 6 ans et demi, Aline, qu'elle nous accompagnerait à l'occasion de notre prochain voyage en Espagne. Nous avons choisi de lui faire découvrir l'Andalousie tant pour sa richesse historique que pour la beauté de ses paysages et de ses villages, sans oublier son climat déjà doux en cette saison. Ce voyage devait également être ludique : le rythme et les intérêts d'une petite fille n'étant pas toujours les mêmes que les nôtres. A nous de nous adapter.

Nous y avions séjourné en 2013 et espérions y revenir sans trop tarder. Voilà qui est fait.

La spécificité de ce voyage réside dans le fait que nous allons y être au moment de la Semana Santa (semaine sainte avant Pâques), tradition très respectée en Espagne que l'on soit croyant ou pas. En effet, le rythme de vie des espagnols se cale sur les différentes manifestations et processions qui ont lieu cette semaine-là. Cela peut influer sur les horaires d'ouverture des magasins, des musées et autres qui s'en trouvent parfois modifiés pour l'occasion. Il faut donc être vigilants et se renseigner avant d'entreprendre une visite, par exemple.

Partis de Brest, nous nous arrêtons donc dans le Morbihan prendre notre petite fille Aline. Précision, elles sont deux : notre petite fille et sa trottinette.

En effet, la trottinette va être un atout majeur dans nos déplacements à pied puisqu'elle va lui éviter les longues marches en ville et donc ménager ses petites jambes.

Nous passerons notre première nuit à Bayonne avant de prendre la direction de Grenade, le lendemain

7
avr

Nous arrivons à Grenade en fin d'après midi. Nous avions oublié que la Semana Santa rassemble les familles. Il y a donc énormément de monde sur la route, donc des ralentissements que nous n'avions pas prévus.

Nous nous installons à l'hôtel Albero au pied de l'Alhambra. C'est la deuxième fois que nous y séjournons. En dehors de la ville, mais pas trop loin non plus, sa situation géographique est idéale pour la visite de l'Alhambra puisque l'arrêt de bus est situé presque en face de l'hôtel, sur la route qui grimpe vers le site. L'accès à l'autoroute est également très proche. Pour être en forme le lendemain, nous passons la soirée dans le quartier. Nous dinons dans un petit resto l'Albanta (très bien), juste un peu plus bas que l'hôtel.

8
avr

Première balade de la journée et non des moindres, puisqu'il s'agit de la visite de l'Alhambra. De bon matin, nous voilà donc dans le bus pour monter à l'Alhambra, bien décidés à profiter de cette journée. Le ciel est tout bleu mais à cette heure matinale, il fait encore frais. Nous sommes donc tous bien couverts.

Nous avions réservé les entrées via internet pour être certains de pouvoir effectuer la visite. L'Alhambra n'accueille qu'un nombre limité de visiteurs par jour, voilà pourquoi, la réservation tardive est très incertaine, on peut se retrouver le bec dans l'eau. A notre arrivée là haut, nous nous sommes dirigés sur la droite, à l'arrière du magasin de souvenirs-librairie. Tout au fond, dans un renfoncement, sont installés des guichets automatiques destinés uniquement aux réservations internet. Il nous a suffit de valider notre réservation sur l'appareil pour obtenir nos tickets d'entrée. On se félicite d'avoir fait ce choix à la vue de la longue queue qui se forme au abords des guichets.


L'Alhambra se dresse sur une des collines de la ville face au quartier de l'Albaicín, il domine Grenade. Une fois passés les contrôles d'entrée, on se trouve plongé au cœur d'une période importante de l'histoire hispanique puisqu'elle concerne la présence sur le sol espagnol des musulmans du VIIe au XVe siècle. Nous descendons vers l'Alcazaba, une enceinte fortifiée qui est la partie la plus ancienne de l'Alhambra. Le créneau horaire prévu pour la visite des Palais Nasrides (à choisir sur internet à la réservation du billet) nous permet de prendre notre temps. Nous grimpons à la Torre de la Vela. De là-haut, la vue est exceptionnelle sur Grenade : elle s'étend du bas de la ville et la cathédrale jusqu'aux hauteurs de l'Albaicín et de Sacromonte. C'est aussi un endroit qui se prête à l'imagination des petites filles, les princesses, les chevaliers et les passages secrets, ne sont jamais loin...

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LES PALAIS NASRIDES :

Les palais Nasrides abritaient la dynastie des Nasrides qui a régné pendant 7 siècles sur le royaume de Grenade. On doit la beauté du site à l’œuvre successive des descendants qui, au fur et à mesure, ont contribué à l'agrandir, l'améliorer et à le décorer.

En 1492, la lutte qui opposaient les musulmans aux Rois Catholiques (Ferdinand et Isabelle de Castille), en pleine reconquête de l'Espagne, s'achève par la capitulation de Boabdil, le dernier souverain Nasride. Les Rois catholiques leur laissent alors le choix entre l'exil ou la conversion au catholicisme. Dans un premier temps, les musulmans se réfugient dans les montagnes des Alpujarras où, bien que baptisés, ils continuent discrètement à pratiquer leur religion. Ils tentèrent une révolte avant d'être dispersés aux quatre coins de l'Espagne pour éviter une nouvelle rébellion. En 1609, ils ont été définitivement expulsés d'Espagne par Philippe III.

Par mesure de sécurité, à l'entrée des Palais Nasrides, un nouveau contrôle est effectué. Au départ, nous avons été surpris car on nous demandait de laisser nos sacs, appareils photos et autres sans nous donner d'explication, ce qui laissait certains un peu perplexes. Nous avons ensuite compris qu'à chaque créneau de visites, ils réunissent toutes les affaires des visiteurs pour les faire renifler par un chien. Une fois le contrôle effectué, nous avons récupéré nos affaires et avons pu commencer la visite tranquillement.


Palais du Mexuar (1314-1325)

Façade du palais Comares

Palacio de Comares - Torre de Comares - Patio de Arrayanes (1333 - 1354)


Réalisés tout en finesse, les motifs qui ornent les murs des palais, sont, soit des représentations florales et végétales ou alors, des écrits tirés du Coran. Ils sont, pour la plupart, réalisés à partir de moulages. Les azulejos sont également très caractéristiques de la décoration de l'Alhambra. Sous le soleil, ils illuminent les soubassements par leurs couleurs et leur assemblage. On y rajoute les fines colonnes, les plafonds en stuc moulé en nids d'abeilles (mocarabes), le bois travaillé, l'ensemble représente un travail extraordinaire pour un palais exceptionnel.



Palacio de los Leones (1362-1391)

L'eau est omniprésente dans le palais. L'Andalousie est une région très chaude, aussi l'aménagement de fontaines et de rigoles en flux continu dans les patios, les salles et les jardins permettait le rafraichissement de l'air. C'était aussi (et c'est toujours) un élément d'agrément avec les fleurs et les plantes présentes dans les patios, tout cela s'harmonisant pour créer un endroit un peu magique. On ressent vraiment cette ambiance en traversant les palais et les jardins : le temps s'arrête un instant, tous les sens sont sollicités, et on profite intégralement de la beauté des lieux,

Extraordinaires décors des murs... 
et des plafonds. 

Patio de Lindaraja

La quiétude des patios... On entend seulement les oiseaux chanter et l'eau couler.

Le calme du patio : on entend la fontaine couler 
La blancheur des maisons du Sacromonte 

El Partal

Reflet... 

L'oratoire du Partal

Le palais de Charles Quint

Après le départ des Nasrides, Charles Quint a voulu asseoir son pouvoir et mettre sa patte dans cet univers musulman tout en voulant faire profiter sa famille des beautés de l'Alhambra. Dans le style Renaissance espagnole, sa construction a duré de 1527 à 1957.

Le Generalife

Cet ensemble de patios et de jardins était le palais d'été des princes Nasrides. La partie jardin y est encore plus développée que dans le précédent palais. Depuis les allées en mosaïques de galets à l'agencement des jardins alliant l'ombre et la lumière, en passant par les bassins et les fontaines, la profusion de fleurs : tous ces détails assemblés génèrent une atmosphère incroyable de bien être. Notre petite fille, elle aussi, a apprécié les lieux pour la multitude de ses cachettes et le plaisir de jouer avec l'eau : l'escalier des eaux a eu son petit succès !


Omniprésence de l'eau au Generalife 

A regret, nous quittons ce magnifique palais pour rejoindre le centre ville de Grenade. Nous prenons la descente de la Cuesta de Gomerez, en suivant un petit canal qui s'écoule jusqu'à la rivière, et arrivons à la Plaza Nueva et déjeunons sur la plaza de Bib Rambla.

Centre ville de Grenade

Nous longeons la Gran Via de Colón et bifurquons vers la calle Carcel Baja. Au fond de la rue, se détache la tour massive de la cathédrale. Nous sommes contents de pouvoir la visiter car en 2013, nous avions trouvé porte close.

La Cathédrale de l'Incarnation

A l'initiative des Rois Catholiques, sa construction a débuté en 1492 dès le départ des Musulmans de Grenade. Elle a vraiment pris de la hauteur en 1528 grâce à l'intervention d'un nouvel architecte pour s'achever en 1704. Comme le palais de Charles Quint, elle est de style Renaissance espagnole.

Cathédrale de Grenade 

Souk de la Alcaicera

Retour quelques centaines d'années en arrière : on y a compté jusqu'à 200 boutiques à l'époque musulmane. On y faisait principalement le commerce de la soie. Aujourd'hui, les magasins de souvenirs ont pris la place des commerces d'origines et sont bien moins nombreux.

Balade dans le quartier de l'Albaicín

Le quartier de l'Albaicín est construit sur une colline qui fait face à l'Alhambra. Plan à la main (il vaut mieux ! ) nous partons en direction du mirador San Nicolas. Ça grimpe fort. Heureusement, il ne fait pas trop chaud, la montée n'est donc pas trop difficile. Cet ancien quartier musulman à l'époque de la domination arabe est un enchevêtrement de ruelles et de maisons toutes blanches. Il y a vraiment de quoi se perdre, d'où l'indispensable plan ! C'est une balade très agréable et notre petite fille s'éclate à se cacher dans les recoins. Elle veut être la première à arriver là-haut mais ses petites jambes, ralenties par la pente, ne vont pas aussi vite qu'elle le voudrait ! C'est donc tranquillement que nous terminons notre grimpette et découvrons le super panorama sur l'Alhambra et la sierra Nevada.

Dans les rues de l'Albaicín 
En parcourant les ruelles de l'Albaicín 

Mirador San Nicolas

Le mirador San Nicolas est l'un des endroits qui offrent le meilleur point de vue sur l'Alhambra et la Sierra Nevada en arrière plan. L'ensemble est superbe et nous repérons les différents palais que nous avons visiter le matin.

Semana Santa

Nous sommes à la veille de la fête des Rameaux et on entame la semaine sainte. Ici nous assistons à notre première procession mais c'est loin d'être la dernière puisque, cette semaine, partout en Andalousie (et ailleurs en Espagne), les processions vont se succéder dans les différents quartiers des villes et des villages.

Notre séjour à Grenade se termine à regret. Nous aurions aimé y rester encore un peu. Cette ville est très belle et très attachante et il nous reste encore de nombreux sites à découvrir.

9
avr

Nous quittons Grenade en direction de El Puerto de Santa Maria en bord de mer, qui sera notre prochaine étape. L'Andalousie intérieure est très belle, loin des côtes bétonnées. Parmi les champs d'oliviers, les villages blancs surgissent ça et là, au sommet des collines. Le paysage est dégagé et le panorama est vaste.

Olvera


Sur notre route, nous nous arrêtons à Olvera. Il fait déjà chaud, un parfum subtil de fleur d'oranger flotte dans l'air, c'est vraiment agréable. Nous arrivons à la sortie de la célébration de la fête des Rameaux.


Les orangers en fleur... Quel parfum !

Zahara de la Sierra

Nous étions déjà passés à Zahara de la Sierra il y a 4 ans. Situé dans le parc de la sierra de Grazalema, plus précisément dans la sierra de Jaral, c'est un petit village blanc surplombé d'un château. C'était un bastion musulman à l'époque d'Al Andalus

A notre arrivée, de nombreuses voitures sont garées en contrebas du village. On se dit "ohlala" , il va y avoir du monde ! Pourtant, nous trouvons facilement à nous garer sur le parking et entreprenons la montée pour rejoindre les hauteurs du village : le calme règne, les rues sont désertes ! Ce n'est qu'arrivés tout en haut que nous constatons que toute la population est concentrée sur la place, installée aux terrasses des bars et restaurants.

La semaine sainte est l'occasion pour les familles dispersées dans d'autres villes et régions de revenir au pays.

C'est le dimanche des Rameaux et comme dans les autres villages, une procession est prévue en fin d'après midi. Après la célébration du matin, les familles restent déjeuner sur place en attendant la suite des festivités. Les gens sont apprêtés pour l'évènement. C'est un moment de rencontre, ils se retrouvent autour d'un repas ou d'un verre, un moment d'échange entre des personnes qui ne se sont pas vu depuis longtemps.

Nous entamons la montée au château. La bouteille d'eau n'est pas un accessoire, ça grimpe et il fait soif ! En chemin, un peu étonnés, nous avons croisé dans une sorte de petite grotte, un éleveur de rapaces et de chouettes. Il a proposé à Aline d'en prendre une sur son bras. Inutile de dire qu'elle était ravie de porter la chouette harfang. C'est une rencontre à laquelle on ne s'attendait pas. Les oiseaux avaient l'air en pleine forme, mais nous préférons quand même les voir en liberté.

Tout au long de la grimpette, la vue se dégage sur le lac. Arrivés au château, nous grimpons au donjon et de là-haut la vue splendide, embrasse toute la région, avec au premier plan, le lac de Zahara. Si on revient quelques siècles en arrière, c'est une évidence que ce lieu n'a pas été choisi au hasard par les musulmans pour construire le château : ce promontoire est une vigie sur toute la Sierra qui l'entoure !


Panorama en haut du château
Des olives, des citrons, ça sent le soleil ! 

Arcos de la Frontera

Nous nous trouvons dans la sierra de Cadix, à Arcos de la Frontera, dernière étape avant d'atteindre El Puerto de Santa Maria. Installé sur un éperon rocheux, la ville domine superbement toute la région.

Ici aussi, il y a beaucoup de monde et toujours pour la même raison. On sent que la tradition est bien ancrée, les gens vont d'églises en chapelles pour se recueillir. N'ayant pas tout intégré des coutumes liées à cette semaine particulière, nous sommes parfois surpris par les mises en scène très réalistes que l'on peut rencontrer dans les églises.

Il faut grimper encore pour atteindre l'esplanade de la basilique. De là-haut, le panorama s'ouvre sur la plaine et le fleuve Guadalete. Superbe !




Nous quittons Arcos de la Frontera et arrivons à El Puerto de Santa Maria au bord de l'Atlantique. Et oui, nous nous trouvons à l'ouest du détroit de Gibraltar donc sur l'Atlantique.

Pendant 3 nuits, nous logeons à l'Hostal Alaya Playa à El Puerto de Santa Maria. Les chambres ont une entrée indépendante donnant sur le jardin, avec une petite terrasse donnant sur la pinède.

10
avr

Après avoir repéré, la veille, le quai de départ pour Cadix, nous changeons de moyen de locomotion et c'est en bateau que nous quittons le port de El Puerto de Santa Maria par l'embouchure du Guadalete. Nous entamons ensuite la traversée de la baie de Cadix. Il fait un peu frisquet ce matin, mais c'est normal nous sommes en mer.

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À peine avons nous pris quelques photos que nous voilà sans batteries ! Sans doute, avions nous mal branché le chargeur, bref, elles sont toutes 2 à plat ! Le petit compact que nous avons toujours sur nous et que nous avons prêté à Aline pour ses photos personnelles, va nous sauver la mise pour la journée !

La cathédrale de Cadix

Au premier abord, cette cathédrale, construite en bord de mer, attire l'oeil par sa blancheur. Bien plus récente que les cathédrales gothiques du Moyen âge, sa construction a duré de 1722 à 1838. le style est également différent puisqu'il mélange les genres : baroque italien, renaissance, néoclassique. A l'intérieur, le plafond formé de structures en plâtre est fragilisé par l'attaque du sel provenant de la mer toute proche. Des filets ont été installés pour protéger les visiteurs des morceaux qui pourraient se détacher. La crypte tout en pierre, est très belle. En forme de rotonde, elle est constituée d'alvéoles- chapelles qui entourent un point central.


A travers les rues, nous partons ensuite vers le marché pour atteindre la Torre Tavira. Du haut de la tour, la vue est vraiment exceptionnelle sur Cadix : les maisons et immeubles blancs à toits rouges et ocre se détachent sur une mer bleu azur.

Nous longeons l' Avenida Campo del Sur. L'atmosphère y est très agréable puisque la mer, toute bleue, apporte un peu de fraîcheur. En nous retournant, la perspective sur la cathédrale s'élargit et c'est l'ensemble de la baie del mar de Vendaval qui prend forme.

Nous nous arrêtons à la playa de la Caleta. Nos doigts de pieds, nous indiquent que la température de l'eau est bonne. Le bain sera pour plus tard, à el Puerto de Santa Maria où notre hostal se trouve tout à côté de la plage.

Retour en ville ou la procession se prépare. Poussant des petites charrettes à bras, des marchands d'eau et de friandises font patienter les gens regroupés le longs des rues.

Dans un parfum d'encens et de bougies, la procession arrive. La ville est divisée en confréries qui représentent les églises des quartiers de la ville. Une procession est organisée pour chacune des confréries. Le parcours et l'horaire sont bien définis. Ils partent de leur église de quartier pour aller jusqu'à la cathédrale.

D'abord vient la croix, suivie des Nazarenos, pénitents en cagoule haute. Les armes de leur confrérie sont brodées sur leur plastron. Ils peuvent être très nombreux, parfois 200 voire plus... Ensuite, vient le premier "paso" qui est une plateforme sur laquelle est disposée une scène de la passion du Christ (plusieurs statues peuvent constituer le tableau) ou le Christ seul. Il peut peser jusqu'à 2 tonnes et plus parfois. Les "costaleros" installés sous le paso, le porte sur leur nuque ou leurs épaules. Ils sont dissimulés par un lourd tissu tendu autour du paso.

Les autorités locales sont placées devant le "paso"(maire, guardia civil... ) à coté du "capataz" qui à l'aide d'un grand bâton, rythme l'avancée du cortège. Le nombre de coups portés au sol détermine l'action à réaliser : avancer, s'arrêter, poser le "paso" à terre, repartir. En effet, étant donné le poids à soulever, il vaut mieux que les mouvements se fassent à l'unisson.

Visages masqués, les "penitentes" suivent le paso. Il portent une croix sur leurs épaules et marchent parfois pieds nus et enchainés (impressionnant ! ). Pour la partie pratique, il y a également les porteurs d'eau qui sont chargés de ravitailler les "costaleros" pendant les pauses. Des images pieuses représentant la vierge ou le christ sont distribuées au long du parcours. La fanfare clôture la procession en interprétant des marches particulières à ces cérémonies.

Le second "paso" représente la vierge. Elle est installée sous un dais de tissu bleu marine brodé d'or soutenu par des colonnes. Il est assorti à la longue cape à traine qui la recouvre. Le "paso" est richement décoré, en argent pour celui-ci. Des grands cierges et des fleurs blanches viennent compléter l'ensemble. Le passage dans les rues étroites relève parfois de l'exploit : mieux vaut éviter les tangages si l'on souhaite ramener le paso intact à l'église.

Après cette journée à Cadix, nous avons repris le bateau et avons terminé la soirée par un pique nique dans la pinède derrière notre hostal.

11
avr

En une bonne vingtaine de minutes, nous voilà arrivés à Jerez de la Frontera. C'est notre deuxième passage dans cette ville puisqu'il y a 4 ans, nous y étions pour la feria de printemps : un super souvenir très coloré !

Cette fois, c'est le spectacle de la Real Escuela Andaluza del Arte Ecuestre que nous venons voir : "Como Bailan los Caballos Andaluces". C'est une des surprises que nous réservions à Aline qui aime beaucoup les chevaux.

Nous avions réservé nos billets d'entrée sur internet via le site de la Real Escuela. Les représentations ont généralement lieu le mardi et le jeudi à 12h et un samedi par mois. Il suffit de choisir la date et le logiciel vous permet de choisir aussi votre place.

Le plus difficile a été de se garer. A moins d'un coup de chance, il est impossible de se garer à proximité. Il nous a fallu du temps pour trouver une place, avec horodateur au délai très court. Une fois nos billets validés à l'entrée, il a fallu que l'un de nous revienne mettre à jour le ticket. Cette fois c'était bon, on pouvait y rester un bout de temps (plage horaire de midi). Le spectacle commençant à midi, nous avons pu nous balader dans le parc et assister à l'entrainement et à l'échauffement des chevaux.

Il est temps d'aller s'installer. Le moment tant attendu est arrivé, le spectacle commence. C'est une démonstration magnifique, c'est incroyable ce que peuvent réaliser les chevaux et les cavaliers, quelle complicité ! On imagine le travail en amont pour arriver à une telle perfection. Aline était ravie et nous aussi.

Très peu de photos en raison de l'interdiction de filmer et de photographier

Après le spectacle, nous nous sommes dirigés vers le centre ville de Jerez et la cathédrale. Déjeuner au bar à tapas Rivero 7 à l'ombre des palmiers sur la jolie petite plaza Rafael Rivero.

La cathédrale

Dans les rues de Jerez

Une fois quitté Jerez, la fin d'après midi s'est terminée par un bon moment de détente sur la plage de la Puntilla à El Puerto de Santa Maria. Elle est située juste derrière la pinède où se trouve notre hostal, donc pas besoin de voiture, la trottinette a suffi.

12
avr


Départ pour Séville ce matin, plus précisément à San José de la Rinconada où nous avons notre réservation à l'hotel El Cruce. Nous déposons nos bagages et garons la voiture dans le parking du sous sol et trottinette en main, nous voilà sur le chemin de la gare de la Rinconada. Le temps de se familiariser avec le distributeur automatique de billets, nous voilà en chemin pour la gare Santa Justa à Séville. Nous en avons pour environ 15 mn de trajet.

Afin qu'Aline puisse se défouler un peu, nous choisissons de commencer par la Plaza de Espana. Il fait très chaud et le parc Maria Luisa, tout proche, sera l'endroit idéal pour avoir un peu d'ombre. Encore une fois, notre réserve d'eau s'épuise à grande vitesse. Heureusement, nous trouvons quelques marchands sur notre route pour nous approvisionner. Et voilà la grande fontaine centrale : idéale pour se rafraîchir un peu !

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La Plaza de Espana date de 1929 et a été créée pour l'exposition Ibero Américaine. Elle impressionnante par sa grandeur, le moins que l'on puisse dire c'est qu'on ne se marche pas dessus !

Nous proposons à Aline une balade en barque sur le canal qui longe du palais. Sympa pour les enfants, mais Aline vous le dira : ce n'est pas simple d'acquérir le bon geste du rameur !

Tout autour de la place sont installés des bancs décorés d'azulejos. Toute les provinces d'Espagne y sont représentées et classées par ordre alphabétiques.


Le Parc de Maria Luisa

Offert à la ville de Séville en 1893 par l'infante Maria Luisa, il a été entièrement retravaillé pour l'expo de 1929 par le paysagiste français Jean Nicolas le Forestier. Agrémenté de bassins, de fontaines, ce parc présente également de multiples espèces d'arbres en particuliers des palmiers.

Après la barque, nous adoptons la rosalie pour nous déplacer presque sans effort dans le parc de Maria Luisa. Évidemment, Aline s'est éclatée même si ses jambes étaient un peu courtes pour être efficaces ! Deux autres paires de gambettes ont travaillé pour elle !


Nous n'avons pas vu le temps passer ! Nous sommes à l'heure espagnole, mais quand même.... Il est presque 17h15, nos estomacs sont au bord de la révolution. Les voilà vite calmés par de délicieux plats régionaux au patio San Eloy sur la calle san Fernando (face à l'université de Séville) dont un salmorejo (variété de gazpacho, spécialité de Cordoue) une carrillada (joues de porc) pour Aline. Elle a adoré et a tout mangé !

Nous voilà rassasiés et repartons vers la cathédrale. Nous tombons bien, si l'on peut dire car l'entrée de la cathédrale est gratuite en raison des processions de la Semana Santa. Nous assistons donc à la procession d'une des confréries de Séville, celle del Santisimo de La Sed suivie de celle de San Bernardo.

Après leur passage, le sol de la cathédrale est recouvert de taches de cire provenant des énormes cierges.

Confrérie del Santisimo Cristo de la Sed 
Le paso de la vierge  
Confrérie de San Bernardo  

Il est temps de pour la Rinconada. Le tram se trouve juste à proximité de la cathédrale. Nous prenons le T1à la station Archivo de Indias jusqu'à la gare Santa Justa via San Bernardo. Super, pas de changement, todo recto !

13
avr

La cathédrale et la Giralda

Le lendemain, après un bon petit déjeuner, nous reprenons le même trajet à pied jusqu'à la gare de la Rinconada. Il semblerait qu'en raison de la Semana Santa, les horaires de trains sont eux aussi un peu chamboulés. Celui que nous devions prendre à l'heure prévue n'est pas passé, donc nous avons attendu le suivant. Il y a du monde à la cathédrale et aujourd'hui, c'est payant. Nous prenons donc la queue, ce qui nous donne l'occasion de patienter en discutant avec des français voyageant eux, en camping car. Heureusement, on avance très vite.

Pendant la Semana Santa, la cathédrale n'est ouverte à la visite (en fonction des jours), que 10h30 ou 11 h jusqu'à 16h et même 13h30 pour le jeudi et le vendredi saints.

Nous voilà dans cette immense cathédrale datant de 1402, c'est l'une des plus vastes cathédrales au monde. Elle a été construite à l'emplacement d'une mosquée. La Giralda, tour actuelle de la cathédrale, en était l'ancien minaret. Dans cette cathédrale, mieux vaut suivre le plan si on ne veut pas se perdre (c'est de qui nous était arrivé la première fois, il y a 4 ans, on ne trouvait plus la sortie...). Aussi, dans un premier temps, avons nous suivi scrupuleusement le guide que nous avons en main.

Le retable de la Capilla Mayor.

On se trouve devant le plus grand retable au monde !

28 m de haut sur 20 m de large ! Tout en bois recouvert d'or, il est composé de 1500 statues réparties en 45 tableaux représentants la vie du Christ. Impressionnant et magnifique !


Face au retable, les stalles.



La voûte centrale.

Un miroir grossissant posé sur une table permet de voir tous les détails de l'ouvrage.

Dans la grande sacristie :

Les clés de la ville de Séville au XIIIème s. et l'ostensoir en argent massif (+ de 300 kg) de Juan de Arfe

La chapelle Saint Isidore et la Capilla Real


L' orgue en acajou

Le tombeau de Christophe Colomb

Situé devant l'entrée  

Pas d'escalier pour monter au sommet de la Giralda. Une rampe à 35 volées successives nous permettent d'accéder au niveau des cloches de la Giralda. A l'origine, le muezzin empruntait cette voie à dos de mulet.

La vue est imprenable, elle s'étend vers les arènes, d'un côté, l'Alcazar, la place d'Espagne et le parc de Maria Luisa en arrière plan, de l'autre. Génial !

En fin de journée nous avons entendu sonner le "Plenum". L'ensemble des cloches de la Giralda sonnent ensemble avec 18 des 24 cloches qui fonctionnent en volée tournante (tournent entièrement sur elle-mêmes).

Semana Santa dans les rues de Séville

Après la grimpette à la Giralda, nous partons dans les petites rues de Séville en direction de la plaza de la Incarnación.

Les jeudis et vendredi saints, pour aller à l'église, les sévillanes portent traditionnellement une mantille de dentelle et un grand peigne noirs en signe de deuil. Les hommes, quant à eux, portent un costume noir : l'écusson de leur confrérie fixé au revers du col.

Plaza de la Encarnación - Parasol

Quel fabuleux terrain de jeu pour Aline et sa trottinette ! Cette structure étonnante en bois de Jurgen Mayer a été surnommée "las Setas" (champignons) par les sévillans. Tout cet espace rien que pour elle ou presque, c'est vraiment génial, un bon moment de détente !

Pause repas

Après ce 1/4 d'heure sportif, nous voilà à table du Perro Chiko, en contre bas du grand escalier.

à droite, la Torrija, le traditionnel dessert de la Semana Santa 

Santa Cruz

Changement de quartier, nous voilà dans les rues de Santa Cruz.

Pas loin de la cathédrale et juste à côté de l'Alcazar, voici un dédale de ruelles enchevêtrées et petites places, orangers fleuris et bancs de céramique. On a plaisir à flâner sans but précis, en se laissant seulement guider par l'envie de découvrir ce qu'il y a au bout d'une rue ou derrière la grille d'un patio. Une nouvelle fois, Aline s'est amusée à parcourir les ruelles debout sur sa trottinette cherchant pour nous les jolies portes, les petits jardins...



La plaza Doña Elvira 

El Real Alcazar

A l'heure prévue par la réservation faite sur internet, (toujours pour éviter les longues queues qui peuvent durer jusqu'à 2h) nous pénétrons aussitôt dans l'enceinte de l'Alcazar puisqu'il n'y a personne devant nous. Nous laissons la trottinette entre de bonnes mains et c'est parti !

Cet ensemble de palais construits à différentes époques est superbe. La construction des premiers palais datent de l'époque islamique contemporaine de la construction de l'Alhambra à Grenade. Après la reconquête, Ferdinand III s'installe à l'Alcazar. C'est son fils qui entreprend la construction de nouveaux salons en remodelant l'ensemble. Le palais subit alors un tremblement de terre qui détruit une grande partie de la ville en 1356. la magnifique partie de style Mudéjar a elle, été construite par Pierre 1er en 1364. D'inspiration musulmane, elle est considérée comme l'exemple le plus complet de ce style en Espagne. Ensuite les rois espagnols successifs en ont fait leur résidence à l'occasion de leur passage à Séville. Ceci est toujours le cas actuellement.

On y retrouve ce qui fait le charme et la beauté des palais de style musulman : des azulejos, des arcs en fer à cheval, des murs recouverts de stucs délicatement travaillés, des coupoles, la présence permanente de l'eau : vraiment superbe !







Les jardins

Nous voilà maintenant dans les jardins. Nous sommes au mois d'avril, c'est un festival de couleurs : la couleur verte de la végétation domine toutes les autres et met en valeur les jaunes, les oranges, les rouges, les blancs des fruits et des fleurs. Et que dire des parfums : le jasmin, les roses... Extraordinaire !

Les Jardins de l'Alcázar sont un oasis de calme au cœur de la ville. Ils sont organisés en plusieurs parties qui datent chacune d'une époque différente. Il y a le jardin d'inspiration musulmane, proche du palais créé par les Almohades (nomades venus du Maroc). A la Renaissance, sont créés le jardin des Dames et le jardin du Marquis et au delà de la muraille, le jardin anglais. Les jardins ont subi des transformations en fonction des modes (influence italienne : introduction du marbre, sur-élévation des fontaines) mais les couleurs d'origine almagro et calamocha (rouge et jaune) ont toujours été été respectées.

En plus des orangers et des citronniers, on trouve dans ces jardins des plantes et des arbres exotiques rapportées des colonies qui ont été plantés dans la partie jardin anglais. Les six hectares de jardins sont agrémentés de fontaines, bassins et autres décorations, où il est très agréable de se promener toute l'année.

Les oranges ont été une attraction pour Aline : ce n'est pas commun pour une petite bretonne de faire son marché directement au pied de l'oranger ou du citronnier ! Le labyrinthe, terrain de jeu inépuisable a connu un grand succès.

Nous avons pu nous éblouir de la beauté des ces jardins tout en nous amusant, un vrai plaisir !


 L'eau était acheminée par un aqueduc qui arrivait à la Tour à eau qui alimentait ensuite  tous les bassins par déversement 
On se verrait bien se rafraîchir dans ce bassin quand il fait 37° à l'extérieur 

A la sortie de l'Alcazar, nous n'oublions surtout pas la trottinette et nous plongeons à nouveau dans l'ambiance "cierges-encens" avant de reprendre le tram et le train pour rejoindre La Rinconada après cette très belle journée. Avec Aline, nous ne jouons pas les prolongations trop tard dans la soirée, nous voulons la retrouver en pleine forme le lendemain matin.

Certains pasos sont  
14
avr


Dés le petit déjeuner avalé, nous voilà sur la route en direction de Cordoue. Ce sont des retrouvailles avec cette ville qui faisait également partie de notre périple de 2013.

Nous envisageons une halte à l'amphithéâtre d'Italica situé pas loin de la Rinconada. Malheureusement, arrivés sur place, nous ne pouvons que constater que le site est fermé, sans doute en raison du vendredi saint. Ce sera donc pour une autre fois.

Nous nous arrêtons donc à Carmona, où nous faisons une balade dans l'ancien quartier juif avant de reprendre la route pour Cordoue. Nous sommes le vendredi saint et en Espagne c'est un jour férié. Heureusement, quelques petites épiceries tenues par des chinois sont ouvertes. Nous y faisons les courses de notre pique nique du jour,

Direction Cordoue

Pour visiter Cordoue, nous avons fait une réservation à Cerro Muriano à la casa del Brigadier au nord-ouest de Cordoue dans la Sierra Morena.

Cerro Muriano est connu pour avoir été le théâtre d'une bataille importante pendant la guerre civile espagnole. C'est à cet endroit que Robert Capa a pris la célèbre photo du milicien qui tombe en septembre 36.


Nous pique niquons peu avant le village dans un chouette endroit planté de chênes verts.

Les valises sont déposées et nous partons pour Cordoue. Nous suivons les conseils de notre hôte en nous garant dans une petite rue perpendiculaire à la rue Carmen Olmedo Checa pas loin du quartier Miraflores dans la boucle du Guadalquivir. Même en pleine Semana Santa nous avons réussi à nous garer sans problème.

Et voilà le Puente Romano et la Torre Calahorra. La perspective sur la Mesquita est très belle. En s'avançant sur le pont, on s'en approche petit à petit sans jamais la perdre des yeux.

Vendredi saint oblige : Il y a un peu de monde...

Le Puente Romano et la Torre Calahorra 

Nous nous dirigeons vers l'ouest pour rejoindre le quartier San Basilio jusqu'à la porte de Séville. Les maisons blanches fleuries brillent au soleil. A l'image de tous les anciens quartiers, les rues sont étroites et ont gardé leur aspect authentique. Aline, au guidon de sa trottinette, doit maîtriser sa conduite pour éviter le centre des ruelles qui est pavé, pas facile !

L'ancien quartier musulman 

Le concours de patios fleuris qui a lieu tous les ans se tiendra du 2 au 14 mai 2017. Nous y étions il y a 4 ans et avions pu visiter un grand nombre d'entre eux. Des fleurs à en faire tourner la tête, au sens propre comme au figuré. C'est une tradition mais plus certainement une passion : on imagine l'attention permanente que demande l'élaboration de tels jardins : il faut veiller à bouturer, arroser, ôter les fleurs fanées etc etc, un travail de fou ! D'ailleurs, les propriétaires ont fabriqué eux même des outils adaptés à l'entretien de leurs jardinières.

Les trois pots de géranium de notre jardin n'ont qu'à bien se tenir !

Les patios fleuris du quartier musulman 

Les Ecuries Royales

Aline est comblée en terme de visite équestre puisque nous voilà aux Ecuries Royales où nous assistons à l'entraînement des chevaux. Le bâtiment datant de 1570 est à l'initiative de Felipe II. Passionné de chevaux, il créé le pur-sang andalou. Ce cheval est le résultat de croisement successifs entre chevaux et juments de différentes origines. Depuis le XVIe siècle, ce cheval est connu dans le monde entier et fait la fierté de l'Andalousie.


La même organisation, les mêmes rituels pour cette nouvelle procession que nous rencontrons sur les rives du Guadalquivir. Les habitants de Cordoue comme des autres villes où se déroulent ces cérémonies semblent imprégnés par l'atmosphère particulière qui se dégage au passage des pénitents et des pasos. Nous mêmes, étrangers à cette coutume, ressentons quelque chose de particulier, plutôt de l'ordre du respect.

Nous allons chercher désespérément un resto où dîner : tout est réservé par les familles et les spectateurs des processions. Nous nous rabattons sur des "churros con chocolate" achetés au kiosque à churros, très bon, cela dit.

A la nuit tombée, nous reprenons la direction du parking et rencontrons une autre procession qui nous a vraiment impressionnée par le nombre de ses participants.

Sur le Ponte Romano 
Un nombre impressionnant de  Nazarenos participent à la procession 


Les enfants récoltent la cire des bougies pour en faire des boules, c'est une tradition 
Sur le Ponte Romano 
15
avr

Le temps que tout le monde se lève, fasse sa toilette et que l'on prenne ensemble le petit déjeuner, nous arrivons à Cordoue vers 10h30. Grâce à la voie rapide, le parcours se fait très vite entre Cerro Muriano et Cordoue. Nous nous garons au même endroit qu'hier. Il n'y a presque personne, donc aucun souci pour réussir un créneau. Nous reprenons le pont, moins fréquenté aujourd'hui puisque aucune procession n'est prévue. La plus importante aura lieu demain, jour de Pâques.


Nous passons devant la superbe porte del Espiritu Santo pour ensuite rejoindre l'entrée principale de la Mosquée-cathédrale

On y pénètre par le patio des orangers qui pour les fidèles, était le lieu des ablutions avant d'entrer dans la mosquée. Aujourd'hui, elle est spécialement aménagée pour la Semana Santa avec barrières et sièges rouges.

La visite commence dans la salle des prières construite par Abd al-Rahman Ier de 785 à 786. La mosquée sera agrandie à plusieurs reprises. La deuxième partie est l'oeuvre de Abd al Rahman II au IXè s. Elle s'étend encore quand Al-Hakam décide de l'agrandir encore au Xe s. Le dernièr agrandissement sera effectuée par Al Mansur en 987. C'est la plus grande mosquée au monde après celle de la Mecque. On est admiratif et ébloui devant l'état de conservation de l'ensemble, par le nombre de colonnes et la beauté du travail réalisé !

la forêt de colonnes de la salle des prières






Le Mihrab 
Dôme de la Masqura



Dôme de la chapelle principale 
La chapelle principale 
La chapelle principale 

Après la visite de ce lieu magnifique, nous revenons à l'air libre et remontons en direction de la plaza de la Corredera. Nous prenons toujours autant de plaisir à parcourir les petites rues en jetant un coup d'oeil dans les patios ouverts sur la rue.

Nouveau terrain de jeu pour Aline, la plaza de la Corredera. Le champ est libre pour les slaloms et les courses de vitesse. Nous y prenons notre repas de la mi journée. Le restaurant propose des migas, spécialité à base de mie de pain préparée dans une grande poêle en plein air. On ne peut pas dire que ce soit un souvenir impérissable...


Nous voilà à l'Alcazar où la patience est de mise si l'on souhaite y entrer. En effet, l'attente est un peu longue. Il fait très chaud, il faut donc se partager les orangers pour avoir de l'ombre. Qu'à cela ne tienne, nous avions beaucoup aimé les jardins à notre dernier passage, c'est donc notre priorité. Aujourd'hui, samedi, le site ferme à 16h30, cela ne nous laisse pas beaucoup de temps pour flâner comme on le souhaiterait. On s'adapte et profitons au maximum de la beauté du lieu.

Ici, l'eau est présente partout et donne du rythme à ces jardins.

La sculpture qui rappelle la rencontre entre les Rois Catholiques avant son départ pour les Indes

Le petit bol d'air dans les jardins nous a permis de nous poser un peu. Nous repartons en direction de la Juderia, ancien quartier habité par les juifs. Les rues sont tout aussi jolies les unes que les autres. Tout comme dans le quartier San Basilio, ici, tout est blanc parfois rehaussé de bleu ou de jaune. On y retrouve de jolis patios.


Dans les rues de la Juderia 


Ruelles charmantes avec fleurs et grilles en fer forgé 

Notre séjour à Cordoue se termine et la dernière surprise que nous réservons à Aline, c'est un spectacle de flamenco au Tablao El Cardenal. Comme toutes les petites filles, elle a été éblouie par les danses et les robes andalouses. Il faut dire que c'est un spectacle très sympa avec des danseurs très talentueux. Nous avions réservé à l'avance et étions placés juste devant la scène : le séjour s'est terminé en beauté !







Le spectacle est terminé, nos vacances également. Demain, nous repartons en direction de la Bretagne avec nouvelle halte à Bayonne.

Ce séjour a été l'occasion de vivre de bons moments avec Aline et d'entretenir notre complicité. D'un naturel curieux, tout l'intéressait. On s'est aussi beaucoup amusés, elle nous a permis d'apprécier les choses avec la légèreté de son regard d'enfant.

Nous espérons que ses souvenirs de petite fille l'amèneront, un jour, à venir redécouvrir cette magnifique région qu'est l'Andalousie, qui sait, elle aussi avec ses petits enfants 😉