Carnet de voyage

Italie du nord

Par
Par anbret
Circuit en Italie du nord jusqu'à Venise en passant par le lac Majeur, Vérone, Padoue, Delta du Po et retour par Ferrare, Modène et Parme.
Août 2017
16 jours
Partager ce carnet de voyage
8
août

Après la Toscane l'an passé, nous décidons cette année de nous rendre à Venise, un rêve qui deviendra réalité. Nous quittons le Finistère pour Chambéry qui sera notre première étape. Arrivés en fin d'après midi, nous avons pu découvrir la ville où habituellement, nous ne faisons que passer. Même sous la pluie d'orage, nous avons été agréablement surpris par le vieux Chambéry plein de charme avec ses petites ruelles et ses petits recoins.



Chambéry 
9
août

Le passage du Mont Cenis est un rituel quand nous nous rendons en Italie. Nous pourrions passer par le tunnel du Fréjus mais, ce sont les vacances et c'est tellement plus agréable de passer la frontière au soleil. A chaque fois, le paysage est différent, les couleurs si changeantes. Aujourd'hui, les nuages défilent à toute vitesse, le ciel passe du gris au bleu et inversement : magnifique ! Après le pique-nique, nous avons pris le temps de nous balader pour découvrir les abords du lac avant de reprendre notre route vers le lac Majeur.

Le lac du Mont Cenis
9
août

Trois nuits à Ranco, au bord du lac Majeur, nous permettrons de profiter de la partie sud du Lac. Nous connaissions le lac de Côme que nous avions découvert avec des amis, il y a une dizaine d'années. C'est un lac qui nous avait enchanté. L'ermitage Santa Caterina del Sasso est sur notre route, ce sera donc notre première visite au bord du lac. Il fait très chaud, mais c'est sans difficulté que nous descendons les marches qui nous conduisent au monastère (il faudra aussi les remonter !). Quel cadre magnifique ! Un véritable balcon au dessus du lac ! Même s'il y a un peu de monde, le calme règne. Les visiteurs circulent silencieusement dans les différentes parties du site, d'autant plus qu'il y a un office à la chapelle.

Ermita Santa Caterina del Sasso 
9
août

Nous arrivons à Ranco, chez Marica à la chambre d'hôte " Nous". Le temps de nous installer dans la jolie chambre donnant sur le jardin et nous voilà repartis. L'orage a éclaté au moment où nous étions à table au Delfino Blu (première pizza italienne) mais s'est vite arrêté nous permettant de descendre sur les bords du lac et de passer une sympathique première soirée en Italie. Un festival a lieu dans plusieurs villes sur le lac Majeur (Lago Cromatico) et sur les conseils de notre hôte, ce soir, nous avons assisté à un concert de Hot Jazz 1920 des Chicago Stomper's qui a lieu à Ranco. Très bonne idée !

Le soleil se couche sur les rives du lac Majeur à Ranco 

Répulsif anti moustiques indispensable dans toute l'Italie du Nord ! Même avec du répulsif la lutte est inégale...

10
août

Aujourd'hui, nous envisageons la visite des Iles Borromées. Le temps est à l'orage et le ciel plutôt gris. Petite hésitation avant de prendre la route vers Laveno, nous verrons bien si la météo se maintient toute la journée. Il fait chaud, c'est l'essentiel. Se garer à Laveno est assez facile si on y va de bonne heure. En revanche, pas de parking gratuit, ou alors il faut se garer très très loin.

Nous voilà partis et nous nous dirigeons vers Intra, où nous changerons de bateau pour nous rendre sur les îles. La traversée est agréable même si le soleil manque un peu.

La première étape se fera à Isola Bella. Nous choisissons de commencer notre visite par le palais. De style baroque, le palais abrite de nombreux tableaux et les lustres en verre de Murano sont magnifiques. A l'étage inférieur nous avons l'impression de nous balader dans des grottes en galets et coquillages, étonnant ! Nous avions hâte de découvrir les jardins : nous y voilà ! Ils sont très beaux et riches d'une grande variété de plants et des fleurs : pour la première fois, nous découvrons un pamplemoussier. Sans oublier l'architecture qui structure l'ensemble. Les paons blancs nous suivent au long de notre parcours. Nous déjeunons rapidement d'un panini avant de repartir pour Isola Madre en passant par Isola dei Pescatori.

Nous posons le pied à Isola Madre sous les grappes de bougainvillées. Le soleil semble vouloir pointer le bout de son nez, super ! Des oiseaux très beaux et surprenants courent dans les jardins : ce sont des faisans dorés.

Isola Bella 
• • •
Fenêtre sur le lac 
12
août

Le soleil est revenu ! Nous allons quitter Ranco et les rives du lac Majeur en direction de l'est de l'Italie. Mais un détour s'impose par la Rocca d'Angera. La forteresse Borromée domine le lac et l'ensemble de la région en offrant de très beaux paysages. Le musée de la poupée (l'un des plus riches d'Europe) et du jouet présente, dans plus d'une dizaine de salles, des pièces provenant de divers pays dont la France. Les poupées mises en scène dans du mobilier miniature, d'époque également, sont tellement belles que, même si on le pouvait, on n'oserait pas y toucher.

La Rocca d'Angera 
12
août

Nous quittons le lac majeur, sous le soleil, en direction de Vérone où nous arrivons en début d'après midi. Nous déposons nos bagages chez notre hôte à la Vecchia Vigna, via Villa et pour faciliter nos déplacements en ville, nous prenons le bus. C'est la deuxième fois que nous venons à Vérone. Nous en sommes très heureux tant nous avions aimé notre première visite en 2006. L'orage menace et va certainement éclater. Nous prenons le bus jusqu'à l'Arco dei Gavi qui nous abritera de la pluie qui tombe maintenant. C'est la seule fois de tout notre séjour où nous avons sorti nos coupe-vent imperméables. L'orage a été bref et le soleil a tout séché en un temps record.

L'Arco dei Gavi

C'est parti : nous nous dirigeons aussitôt vers les arènes que nous avions loupées la dernière fois. En effet, les entrées ferment de bonne heure pour laisser la place à la préparation de l'opéra du soir. Cette fois, nous y sommes ! La taille de ces arènes est impressionnante, on s'y sent tout petit. La mise en place des décors du spectacle du soir est en cours. Il en faut du matériel et des grues pour manipuler tout cela !

Les arènes 
Les arènes : installation du spectacle de ce soir 

Après un petit Spritz bien rafraîchissant (on se met et très vite au diapason italien !), nous poussons jusqu'à la piazza delle Erbe que nous avions découverte avec nos amis puis un petit clin d'oeil à Juliette au passage à la casa di Giulietta : les murs du passage vouté sont toujours recouverts de milliers de petits petits messages collés au chewing-gum et au sparadrap.


Jolies couleurs des maisons Piazza delle Erbe


Piazza delle Erbe en passant par la Via Mazzini 

Changement de direction pour rejoindre le quartier du Castel Vecchio le long de l'Adige, le château, le pont. Par hazard, nous entrons dans l'église romane San Lorenzo, très belle surprise.

Notre but est de poursuivre plus loin et de nous rendre à la basilique San Zeno : une merveille ! Nous revenons vers le centre pour dîner à l'Osteria Macafame dans une toute petite rue, la via delle Fogge, qui mène à la Piazza dei Signori (statue de Dante), très bon risotto ! Nous profitons de l'ambiance de la ville le soir : les éclairages mettent en valeur tous les monuments et les petites ruelles qui se prêtent à une balade nocturne. Nous allons au hasard des rues jusqu'au Duomo et au Ponte Pietra. Le retour sera épique puisque le bus qui nous avait déposé en ville ne circule pas de nuit, il est 22h30. Grâce à notre "franglitalien" qui s'améliore de jour en jour et à l'oreille experte d'un chauffeur de bus, au bout d'une bonne 1/2 heure, nous prenons le bon bus, ouf !!! Nous voilà dans notre chambre, il ne nous reste plus qu'à passer une bonne nuit.

Basilica San Zeno 
• • •
Basilique San Zeno - Duomo la nuit 
13
août

Lac de Garde (risque de bouchons un dimanche)... Parc des Cascades ? Ce sera le parc des Cascades , au nord de Vérone. Il fait très très chaud, le site est donc idéal pour trouver un peu de fraicheur. Les routes sinueuses du Valpollicella nous conduisent à travers les vignes vers Molina. En fait, c'est un parc où plusieurs circuits pédestres sont proposés avec plusieurs niveaux de difficultés. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir nous mettre au frais... Il y a un peu de monde, nous sommes dimanche. La balade, assez facile, était chouette mais au printemps ce doit être encore plus sympa puisque les cascades doivent couler à flot. Nous pique-niquons à l'ombre et repartons vers les hauteurs des Monti Lessini : Selvavecchia, Erbezzo... et route vers Padoue. Au passage, nous nous sommes quand même arrêtés prendre quelques bouteilles de Valpollicella...

Le parc des cascades Molina et les hauteurs vers Salvavecchia
13
août
13
août

Après une journée dans les collines, nous voilà à Padoue ou nous posons nos valises pour 4 nuits. Padoue sera notre base pour nous rendre à Venise, Chioggia etc... Le soir, nous nous garons sur le grand parking Isaac Rabin, (nous y stationnerons chaque soir). Après avoir traversé l'immense Prato della Valle, puis longé la basilique Saint Antoine, nous nous asseyons enfin à la table d'une pizzeria sur la Piazza della Frutta, juste à côté du magnifique Palazzo della Ragione. C'est dans ce quartier que nous dînerons 2 soirs à suivre. Au retour, nous dégustons notre première glace, (mais quelle glace !) à la gelateria Portogalo via Umberto 1 : un délice !

Balade Nocturne à Padoue 
14
août

Le clou de notre voyage, c'est la visite de Venise.

Deux jours à Venise, c'est court, Nous allons donc devoir faire des choix. Sur internet, nous avons fait des réservations pour le palais des Doges et le musée Correr.

Aussi, nous sommes debout très tôt pour profiter de cette première journée dans la cité des Doges. Petit déjeuner rapide et le bus nous dépose à la gare de Padoue. La durée du voyage dépend du train que l'on prend : "regionale" ou "regionale veloce" (50 mn ou 25 mn environ 8 € A/R). Ce matin, le train que nous prenons mettra 50 mn pour faire le trajet, nous avons donc tout le temps pour observer le paysage. Le passage à travers la lagune est très beau, on aperçoit de petites îles qui brillent au soleil. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'à la sortie de la gare Santa Lucia, on "plonge" directement dans l'ambiance de Venise puisque les marches descendent directement vers le Grand Canal : super ! Après avoir acheté notre pass-vaporeto pour 48 heures (30€ par personne), nous choisissons de commencer notre vite par l'ile de Burano. Plan des lignes de navigation en main, nous prenons notre premier vaporetto et rejoignons le quai Fondamente Nove d'où partent les vaporeti vers les îles de Murano et Burano. Ca y est, on y est ! Les bateaux de toutes sortes forment un balai incessant : ambulances, SAMU, livreurs, éboueurs, policiers... Tout cela dans un ordre bien établi.


Direction Fondamente Nueve
14
août
14
août

Nous voilà partis pour Burano. La traversée de la lagune est magnifique avec tous ces campaniles qui s'éloignent petit à petit au fur et à mesure de notre avancée, puis celui, penché, de Burano apparait au loin. Nous longeons le cimetière de Venise, passons Murano et arrivons sur l'île de Mazzorbo, où nous choisissons de descendre. En effet, après une balade très tranquille dans des jardins et le long de la lagune, il suffit de passer un pont pour rejoindre Burano. C'est un moment que nous avons beaucoup apprécié, puisque nous sommes quasiment seuls durant cette jolie promenade. L'arrivée sur l'île de Burano est une vraie explosion de couleurs ! Il faut s'éloigner un peu des canaux principaux et ne pas hésiter à flâner au hasard des ruelles, on y découvre des petits détails qui nous échappent par ailleurs. Les dentelles très fines qui ont fait la réputation de l'île sont magnifiques mais bien-sûr, pas à la portée de toutes bourses. C'est un travail superbe. Assis à la même terrasse que nous, un groupe d'hommes, moyenne d'âge 80 ans, nous ont offert un concert improvisé de chants polyphoniques italiens : excellent !

Burano et son clocher penché à l'horizon, puis Mazzorbo et enfin Burano 
14
août


Nous voilà revenus à Venise à notre point de départ. Changement de vaporetto pour aller jusqu'à la place Saint Marc. Cette fois nous sommes sur le Grand Canal et nous en prenons plein les yeux. Les palais sont tous plus beaux les uns que les autres. Les photos et les films que nous avions pu voir sur Venise nous avaient mis en appétit, mais maintenant l'ensemble prend une autre dimension, tout est réel !


Le Grand Canal 
14
août

Nous arrivons à la place Saint Marc. Ce n'est certes pas l'endroit le moins fréquenté de Venise, nous nous attendons donc à un bain de foule, ce qui sera le cas aux abords de la basilique. La place est très grande et plus nous descendons vers le bas, moins il y a de monde. La file d'attente devant la basilique nous encourage à prévoir cette visite à l'occasion d'un prochain voyage. Nous passons devant le café Florian où un orchestre classique accompagne l'apéro des clients attablés à la terrasse, très chic ! Au milieu des pigeons, nous pouvons, à loisirs, admirer l'ensemble de cette magnifique place. Nous la quittons pour aller, le nez en l'air, parcourir les ruelles du quartier Saint Marc. Une fois quitté la place, la foule s'est évaporée et c'est tranquillement que nous prenons plaisir à enjamber les ponts et les canaux curieux de voir ce qui nous attend au prochain coin de rue.

15
août

Ce matin, comme hier, direction la gare de Padoue. Problème, aujourd'hui, nous sommes le 15 août et le rythme du passage des bus est ralenti. Nous prenons donc la voiture et nous garons sur une grande place pas trop loin de la gare, pas facile non plus de se garer à Padoue. Aujourd'hui, le hasard fait bien les choses : nous tombons sur un train rapide et en 27 mn, nous sommes à Venise.

Nous prenons aussitôt le vaporetto en direction de la piazza San Marco, toujours en admiration devant tous ces palais. Nous nous rendons au Palais des Doges en craignant qu'il y ait déjà beaucoup de monde. Pas de file du tout, nous franchissons rapidement l'entrée et ne sommes pas très nombreux dans la cour. Encore une fois, nous sommes impressionnés par l'architecture de cet ensemble avec, au fond, la basilique de style byzantin associée au palais de style gothique. Après avoir laissé nos sacs à la consigne (sécurité oblige...), nous entamons la visite par l'escalier d'or qui mène au premier étage. Les salles sont richement décorées, une mention particulière pour la salle du grand Conseil, la plus grande du palais (53 mètres de long sur 22 de large !), ornée de peintures de Véronèse et de l'immense Paradis du Tintoret.

Le Palais des Doges 

Au passage sur le Pont des Soupirs, qui conduit à la prison, on est saisi par le contraste entre le faste du palais et l’austérité et la rudesse des cellules. Si tant est que l'on puisse évaluer le degré d'inconfort des prisons à l'époque, l'enfermement ici, devait être particulièrement difficile. La taille des serrures et l'épaisseur des portes réduisaient rapidement les projets d'évasion à néant. Le retour à l'air libre est presque un soulagement.

Le Pont des Soupirs  et la prison (palais des Doges) 

Après une pause sur le bord du canal, nous poursuivons par la visite du musée Correr. Ici, c'est la vie à Venise qui est représentée au travers de collections historiques et artistiques. Une partie du musée retrace également la vie de Sissi durant son passage à Venise. La biennale de Venise a lieu cette année et nous a permis de voir et d'apprécier l'expo de Shirin Neshat," The Home of My Eyes series" présentée en ce mois d'août 2017 au musée Correr ainsi que le film "Roja".

Musée Correr 

Nous quittons le quartier Saint Marc pour rejoindre à nouveau le quartier de la gare et ensuite nous diriger vers le quartier Cannaregio et le Ghetto juif. Un déjeuner de pâtes au Brek, lista di Spagna et c'est reparti ! Nous passons l'après midi à sillonner les ruelles à enjamber les ponts, c'est comme un jeu ! Nous faisons une "pause spritz" place Corte Scala Mata dans le Ghetto. Nous découvrons une église (semble-t-il) la Scuela Grande de la Misecordia, qui propose une expo temporaire de Giotto. On peut y prendre un verre ou un café.

Ce quartier, moins fréquenté, nous plait vraiment beaucoup. Notre séjour à Venise se termine à regret, il y a encore tant de choses à voir ! Nous n'avons qu'une seule envie : revenir !!! Un dernier coup d’œil au Grand Canal et nous voilà dans le train direction Padoue.

Quartier Cannaregio 
16
août

Le programme de notre de notre balade du jour est de nous rendre à Chioggia et de revenir à Padoue par le parc régional dei Colli Euganei. Le trajet pour Chioggia ( à environ 45 km de Padoue) nous a paru long en raison de nombreux ralentissements, c'est une route très très fréquentée. Aussi appelée "petite Venise" elle est séparée en deux îles par un canal. Chioggia est une cité vivante en raison de l'activité de son port de pêche. Comme à Venise, nous y avons flâné tranquillement. Les palais, les églises et les monuments attestent de la richesse de cette ville une certaine époque.

L'étape suivante était la recherche d'un endroit pour pique niquer, il est 15h30. Pas facile... Comme prévu, nous nous sommes dirigés vers le parc dei Colli Euganei que l'on repère de loin puisque ses collines sont le seul relief du secteur. Nous trouvons enfin un petit coin sympa à Monselice. C'est là que notre programme va être compromis. J'ai simplement oublié, sur un muret, mon sac contenant une partie de nos papiers et mon téléphone (heureusement pas les cartes bancaires !). Je m'en suis rendue compte tout de suite mais à notre retour sur place, il était déjà trop tard, le sac n'y était plus. Le programme de l'après midi s'est résumé à une visite chez les carabiniers pour faire la déclaration de perte de nos papiers d'identité. Le policier ne parlant ni anglais, ni français, ni espagnol, c'est à l'aide de Google traduction que nous avons rempli le formulaire. Sur le coup, ça nous a un peu coupé les pattes mais bon, on ne va pas laisser un petit incident perturber notre séjour ! Aussi, nous repartons pour Padoue pour y passer notre dernière soirée et diner au Gran Cafe Diemme sur la Piazza dei Signori au pied de l'horloge astronomique.

17
août


Ca y est, aujourd'hui, nous quittons Padoue pour Comacchio, autre cité lacustre. Sur notre route, une halte s'impose à la très belle abbaye romane de Pomposa. Aussi belle à l'extérieur qu'à l'intérieur, les fresques sont vraiment bien conservées ainsi que les mosaïques au sol.


Nous arrivons à Comacchio en fin de matinée. Une nouvelle "petite Venise" ou il n'y a aucun problème pour se garer. Une des particularités de Comacchio, c'est son pont le Trepponti qui enjambe plusieurs canaux à la fois, d'où les escaliers qui se rejoignent sur la plate forme centrale. Ici, c'est le pays de la pêche à l'anguille autorisée sur une période bien déterminée. Elle est consommée fraîche ou marinée dans du vinaigre pour la conservation ou alors fumée. Sur le bord d'un canal, notre repas du jour sera un plat de pâtes avec des coques, excellent ! Il fait très chaud, aussi tout le monde cherche l'ombre. Nous bravons la chaleur et partons en balade dans les petites ruelles : nous aurions dû nous amuser à compter les ponts car il y en a partout. En tous cas c'est une chouette petite ville !

Comacchio sous le soleil et la chaleur

A quelques kilomètres de Comacchio, nous voilà dans le delta du Pô sur l'Adriatique. Ici, c'est le calme absolu, circulent seulement les piétons et les vélos. C'est le royaume des flamants roses et autres espèces. Nous avons pu découvrir une partie du parc à pied, au départ de la maison du parc. De l'eau, des oiseaux, du calme, super balade !


Delta du Pô

Le soir, nous arrivons à Voghiera, non loin de Ferrare à "Le Stanze del Belriguardo". Pour le repas du soir, Giorgio, notre hôte, nous conseille un petit resto dans la campagne, le Campanella à Sandolo au bord d'un plan d'eau. Lotion anti moustiques fortement recommandée et offerte par la maison ! Très bon accueil et très bon repas cuisiné avec des produits locaux.

18
août

Après un petit déjeuner, on ne peut plus copieux (que des gâteaux maison), nous prenons la route de Ferrare, sans oublier d'acheter de l'ail, spécialité de Voghiera. Comme dans beaucoup de villes italiennes, et particulièrement à Ferrare, le vélo est roi. C'est jour de marché, il y a beaucoup de monde. Dans un premier temps, nous sommes un peu déçus puisque la façade du Duomo (qui parait-il est très belle) est en travaux, ce n'est pas grave, nous reviendrons. Nous nous rabattons sur l'intérieur qui, lui, est accessible. Un petit tour au marché ? Nous flânons donc entre patrimoine vestimentaire et patrimoine historique : la via delle Volte (rue médiévale pavée et voutée), le ghetto juif en passant par le château et le palais dei Diamanti. Il va être temps de reprendre la route vers Modène... Sur le trajet, un petit excès de vitesse (66 au lieu de 60 km/h) nous coûtera, à notre retour, un petit courrier recommandé venu tout droit d'Italie : 45 euros à expédier illico via la banque ! Nous avons cru, un instant, que nos papiers d'identité nous étaient restitués, fausse joie !

Ferrare 
18
août

Nous arrivons à Modène en fin d'après midi. Nous trouvons très vite une place pour nous garer sur le parking Libero Modena juste à proximité du Parco Novi Sad. C'est l'ancienne place d'arme qui plus avant était un hippodrome. Nous nous repérons très vite et arrivons au Duomo sans même nous en rendre compte. Il y a très peu de monde dans les rues, sans doute le mois d'août... De style roman lombard, sa construction a débuté en 1099. On y pénètre par une porte gardée par des lions. Contrairement au duomo de Parme, il n"y a pas de fresques sur les murs, pourtant la sobriété de l'ensemble nous a beaucoup plu, faisant ressortir l'étonnant jubé en marbre sculpté monté sur quatre colonnes avec à leur base, 4 lions (tiens, encore des lions !). Les sculptures représentent la passion du Christ. Deux escaliers latéraux permettent d'y monter et de surplomber la nef. Au dessous, se trouve la très belle crypte soutenue par de fines colonnes. Elle abrite le tombeau de San Geminiano. Nous n'avons pas résisté à l'envie de prendre la hauteur en montant à la tour Ghirlandina qui est le campanile de la cathédrale. Le panorama à 360°permet de d'avoir une superbe vue sur l'ensemble de la ville. Il est l'heure de nous rendre à l'office de tourisme avant sa fermeture pour tenter de réserver les visites que nous espérons faire à Modène : une fabrique de parmiggiono et une vinaigrerie. C'est fait ! super ! Maintenant, nous rejoignons notre logement à Cittanova au sud-ouest de Modène. Nous voilà chez Elena au B&B Giarola où nous resterons trois nuits. Nous flashons sur cette chambre d'hôte qui nous correspond parfaitement. Malgré la barrière de la langue, nous sympathisons immédiatement. Sur les conseils d'Elena, nous dînons à Rubiera (6 km de Cittanova) au Guisto Spirito, style industriel avec la véritable brasserie pour décor. Très bonne adresse.


Le Duomo de Modène 
19
août

La veille, avant de rejoindre notre chambre d'hôte, nous avons pris le soin passer à l'office du tourisme réserver deux visites que nous souhaitions faire en passant à Modène. Nous voilà donc à la fromagerie 4 Madonne à Lesignana, au nord est de Modène, pour suivre la fabrication du Parmigiano Reggiano. Pas de visite en français, mais en anglais c'était très bien. La visite était très intéressante, puisque nous avons pu assister aux différentes étapes de la fabrication du fromage. Les caves de stockage, tout en hauteur, sont très impressionnantes, de vrais immeubles ! La personne qui nous guidait a rappelé le tremblement de terre de 2012 qui a détruit les bâtiments et toute la production. Voilà pourquoi la fromagerie paraît récente et que les caves de stockage sont désormais équipées de support anti sismiques. Pour terminer la visite, nous avons, bien évidemment, apprécié la dégustation de fromage d'âges différents.

Caseificio 4 Madone  à Lesignana

Nous continuons notre matinée de visites en nous rendant à la villa San Donnino pour une visite privée rien que pour nous deux. Nous avons toujours été intrigués par la fabrication du vinaigre de Modène. Les choses sont très claires pour nous maintenant. Davide, le propriétaire de cette vinaigrerie, qui maîtrise à merveille le français, nous a bien expliqué le processus de fabrication du vinaigre traditionnel de Modène qui n'a rien à voir avec le vinaigre balsamique aromatisé au caramel que nous mettons tous les jours dans nos assiettes. C'est une fabrication qui est très contrôlée et le label est difficile à obtenir puisque de nombreux critères sont pris en compte, à commencer par la qualité des cépages utilisés, le lieu de stockage qui doit être aéré pour faciliter le choc des températures (chaud l'été et froid l'hiver), la qualité du bois des batteries de tonneaux transmis de génération en génération, l'équilibre des dosages dans les transferts d'une barrique à l'autre qui prend des années pour assurer le prélèvement d'un litre par an du précieux nectar dans le plus petit tonneau. Passionné par son métier, Davide accueille les visiteurs avec gentillesse et prévenance. La dégustation de fin de visite nous a permis de découvrir les différentes saveurs du produit en fonction de son âge. Nous avons terminé par une glace à la fleur de lait accompagnée de balsamique traditionnel, un délice ! Même si Davide précise bien qu'il n'y a aucune obligation d'achat, il n'a pas fallu longtemps pour nous laisser tenter par du Nerone de 6 ans d'âge, un bon compromis dans le choix proposé. Nous avons eu l'agréable surprise de retrouver Davide sur France 5, fin octobre 2017, à l'occasion d'un reportage très intéressant consacré au vinaigre.

Villa San Donnino - vinaigre balsamique traditionnel  de Modène

Puisque c'est le jour des visites (et à Modène, il y a de quoi faire !), nous retournons à Modène pour nous plonger dans le monde de l'automobile au musée Enzo Ferrari. Dans ce musée en forme de capot de voiture, c'est un festival de couleurs et carburateurs. Sans être des spécialistes, nous nous sommes prêtés au jeu de découvrir les voitures ayant appartenu à des célébrités à l'occasion de films ou de feuilletons TV (Driving with the stars). Les films sur écran géant, tout à la gloire de Ferrari, évoquent sa vie, son esprit d'entreprise et terminent de nous mettre dans l'ambiance. Visite bien sympathique.

Musée Enzo Ferrari Modène 

La dernière balade du jour va nous mener à Carpi, au nord de Modène. L'immense place bordée par le château est impressionnante. La cathédrale, tout au fond a été très endommagée par les séismes de mai 2012. L'inauguration de la cathédrale restaurée a eu lieu fin mars 2017, 5 ans après le tremblement de terre.

Cathédrale  de Carpi


Après cette journée bien remplie, toujours sur les conseils d'Elena, nous partons cette fois vers Salvaterra de Casalgrande dans un restaurant au nom classique La Trattoria. Nous avons un peu cherché... En fait, il se trouve en pleine campagne. Nous entrons dans un grand jardin rempli de petites tables recouvertes de nappes blanches. Quelle n'a pas été notre surprise dès notre entrée, de nous voir offrir un verre de sangria accompagné de pain à la tomate et de "gnocco fritto"! Nous avons même pensé, à un moment, que nous arrivions dans une soirée privée, mais non ! Assis à notre table, le serveur nous rapporte d'autres mini "gnocco fritto" et d'autre pain à la tomate : "offert par la maison !" dit-il. Pour passer notre commande, nous nous fions à ce que mangent les autres clients sur les tables voisines et commandons un plat d'"affettato misto" accompagné de "tigelle" et de "gnocco fritto" de taille normale, de la ricotta, du parmesan et d'autres fromages, et un ramequin d'une sorte de graisse salée aux herbes, le tout arrosé de Lambrusco. Pas très équilibré comme repas, mais bon, nous nous sommes régalés, ce sont des spécialités d'Emilie Romagne, alors profitons en !

20
août
20
août


Avant de prendre la route, Elena nous a régalés de ses spécialités faites maison : du pain, des crêpes, des gâteaux, des jus de fruits... difficile de faire un choix, mais impossible de tout manger. A notre arrivée à Parme, nous n'avons eu aucun problème pour nous garer pas très loin du centre. Sur la place du Duomo, nous prenons notre ticket et c'est munis d'audio guides que nous visitons le Duomo, le baptistère et le musée Diocésin. De style roman lombard, le Duomo date du 12è siècle. Les fresques de la coupole "l'assomption de la vierge" du Corrège sont magnifiques ! En fait, l'ensemble de l'édifice est entièrement orné de fresques relatant la vie du Christ. Le baptistère est l'un des plus important du monde. Il est tout en marbre rose et blanc et a été achevé en 1307. L'intérieur est admirablement bien conservé. L'audio guide nous a permis de bien comprendre la signification de toutes les fresques et de porter attention aux détails. Nous y sommes restés un moment tout simplement conquis par le travail réalisé et l’homogénéité de l'ensemble.

Il fait très chaud et très vite, nous trouvons l'un des meilleurs glacier de Parme, la gelateria K2. Ah, les glaces : c'est incontestable, ils sont forts les italiens ! Nous voilà arrivés au Palazzo della Pilotta. C'est un ensemble qui regroupe le Théatre Farnese et deux musées, la Galerie nationale de Parme et le musée archéologique national. Le très beau théâtre, tout en bois, a été l'un des plus grands de son époque. Nous le traversons pour rejoindre la Galerie nationale où sont exposés des chefs d’œuvre de Léonard de Vinci, Bruegel, Fra Angelico... Super ! Nous terminons notre visite par le musée archéologique. En sortant, nous sommes tombés en admiration devant un accordéoniste installé à l'extérieur, sous les voûtes du palais, quel talent ! Nous en avons eu la chair de poule.


Après ces visites successives, une petite soif se fait sentir, évidemment, il est l'heure de l'apéro ! Nous nous posons donc pour un moment sur une terrasse de la place Garibaldi au pied du palais du gouverneur. C'est un apéro très généreux, puisque de petites portions-dégustation accompagnent notre boisson. Ce sera notre repas du jour, car une fois terminé, nous n'avons plus faim ! Même pas une petite glace ? Même pas... Avant de quitter Parme, nous déambulons tranquillement dans les jolies rues. Notre attention se porte sur l'architecture des rues : les façades des maisons, les fenêtres, les portes...


Pour terminer la journée, un petit clin d’œil à Pepone et Don Camillo en passant dans leur fief à Breschello (nous suivions leurs aventures quand nous étions petits). Il se font face sur la place, l'un près de l'église et l'autre devant la mairie. Aujourd'hui, une fête se prépare et le champ d'action de Pepone est plutôt limité puisqu'il se retrouve coincé entre deux baraques.

Brescello
20
août

En prenant les petites routes, nous nous partons dans la direction de Torrechiara. Les paysages vallonnés sont très beaux, parsemés de petits villages. Au pied du château, nous nous sommes arrêtés, intrigués par la culture des tomates en pleine terre et la récolteuse. Il est vrai qu'en Bretagne, ce sont plutôt des remorques de maïs, d'orge ou de blé que l'on croise sur les routes. Après la récolte, ces tomates ne sont pas consommées à table mais mises en conserve. Nous voilà donc arrivés au château de Torrechiara. Les terrasses du château offrent des vues superbes sur la région et les peintures murales dans les salles sont très belles. Une visite que nous avons beaucoup appréciée tant pour la beauté du site que pour le calme qui y règne.

Torrechiara 
21
août

Nous quittons Elena et ses délicieux petits déjeuner, une belle rencontre. Envie de prendre de la hauteur ? Plus au sud, nous voici dans les Appenins à la Pietra Bismantova, un haut plateau aux parois abruptes. Vue imprenable sur toute la région environnante !

Pietra Bismantova 

Puis, cap à l'ouest pour atteindre Castell'Arquato, un des beaux villages d'Emilie Romagne. Les paysages ont déjà un petit air de Toscane.

Castell'Arquato

Nous poursuivons vers l'ouest. Mine de rien, nous avançons tout doucement vers la France. Un nouvel arrêt à Grazzano Visconti, un autre charmant petit village. Ce soir, pour notre dernière nuit en Italie, nous dormons à Rivergaro au sud de Piacenza (Plaisance).

Grazzano Visconti 
23
août

Et voilà, nous sommes à nouveau au col du Mont Cenis pour le pique nique du retour. Avant de rejoindre le Finistère, nous ferons une halte à Clermont-Ferrand et une autre à Angers dans la famille.

Bilan du voyage : nous avons de la chance d'avoir pour pays voisin l'Italie. Ce n'est pas très loin (bien que le Finistère soit à l'opposé ! ), pour les amateurs d'art et d'architecture, c'est une source inépuisable ! Pour les amateurs de nature également et cerise sur le gâteau, on y mange super bien ! L'an dernier, la Toscane nous avait conquis, donc, c'est certain, on y revient bientôt en faisant l'effort, c'est promis, d'améliorer notre italien (allez, on se motive !).


alie