8H40: aujourd'hui je me lève assez tôt pour finir mes bagages avant de prendre la direction de la gare de Bangkok.
9H30: le sac enfin fermé (non sans mal), je rends rapidement les clés avant de me rendre jusqu'au métro. Sur mon passage, j'en profite pour prendre mon petit-déjeuner à côté du restaurant où j'ai mangé la veille. Café au lait et soupe de nouilles au porc.
Après 10H: mon petit-déjeuner avalé, j'atteins la station de métro, récupère mon jeton pour passer les portillons d'entrée et attends patiemment l'arrivée du métro en regardant les vidéos projetés sur les écrans devant les portes d'accès. Au milieu des vidéos pour des produits de beauté ou de nourriture, il y a plusieurs annonces préventives en vue d'apprendre aux usagers comment bien se comporter dans le métro. 👍
Il est midi lorsque je descends du métro et rejoins la station de la gare. Les directions sont bien indiquées, je m'y retrouve aisément, sauf lorsqu'il s'agit de trouver le quai de mon train qui n'est pas encore affiché sur les panneaux électriques. Dans ce cas là, obligée de demander de l'aide. Là encore, les employés parlent bien anglais et celle qui me reçoit me note même sur mon billet les informations qu'elle m'a donné au préalablement à l'oral.
Petit creux oblige, je me prends un sandwich dans une machine automatique qui ne rend pas la monnaie. Heureusement, j'avais gardé des pièces pour faire le compte rond.
Je rejoins le hall par lequel je suis censée prendre mon train mais je constate que la clim est à fond, il fait limite froid dedans, et je me prends l'air en plein dans la figure. C'est bon pour attraper un rhume ou une conjonctivite 😭 Heureusement, j'ai accès à l'extérieur de la gare, alors je décide de m'y installer en attendant l'arrivée du train.
13h50: c'est l'heure de l'embarquement ! Je passe le contrôle du billet, me fait indiquer le chemin par les employés de la gare et monte dans le train. Vue de l'extérieur, c'est un train un peu vieillot, mais à l'intérieur, les sièges sont en très bon état, il y a des galeries pour poser les sacs juste au-dessus et de la place pour étendre ses jambes: honnêtement, j'ai préféré le trajet en train en Thaïlande par rapport aux transports français 😅
J'ai un siège juste à côté de la vitre (grande ouverte comme toutes celles du wagon, avec ventilateurs à fond au plafond), une place de choix pour admirer la vue pendant 2 heures. Et quelle vue ! Tout y passe: les rizières, les champs de bananiers, des étendues de roseaux et au milieu de tout ça une grande variété d'oiseaux. Hérons, aigrettes, cigognes, bécasses et d'autres encore dont je ne connais pas le nom et que je n'ai jamais vu chez nous, en France. Pendant le trajet, plusieurs vendeurs de nourriture et de boissons passent dans les wagons, et de nouveaux vendeurs arrivent à chaque arrêt. Une chose est sûre en Thaïlande je ne risque, ni de mourir de faim, ni de soif 😀 Autre vision moins agréable: des travaux sont conduits régulièrement le long de la ligne de train afin de construire une nouvelle route pour les voitures, parfois à hauteur de vue du train. Dans quelques mois ou années à venir, j'ai bien peur que la vue ne soit plus la même...
Petite précision: le train est bien moins rapide qu'en France, ce qui laisse l'occasion d'avoir les fenêtres ouvertes et d'avoir le temps de regarder le paysage ❤️ Mais comme tout transport, celui-ci à ses inconvénients: plusieurs fois, j'aperçois de la fumée au loin et comprends que les paysans du coin pratiquent l'agriculture sur brûlis (si je ne me trompe pas). La terre est donc brûlée, la rendant ainsi plus fertile pour les prochaine semences. Certains l'auront peut-être compris, mais le feu était assez près des rails du train, si bien qu'à un moment, tous les voyageurs, moi y compris, nous sommes pris un gros nuage noir en pleine figure, et de la cendre est retombée dans les wagons du train. 😱
16H20: arrivée à Lopburi ! Honnêtement, même si je suis très contente d'être arrivée, j'aurais pu rester encore des heures dans le train à admirer le paysage...
À quelques mètres de la gare se trouve mon hôtel, petit bâtiment très simple, tout en bois, clairement dans son jus. Avant d'y arriver, je croise mon premier singe. J'étais contente mais en voyant ce qu'il mangeait, je me suis vite calmée: en guise d'en-cas, un morceau de carton qui devait contenir une glace à l'eau. Une image très peu réjouissante...
Après avoir déposé mes affaires à l'hôtel, je décide, comme à mon habitude, de visiter le quartier. De-ci delà, quelques singes déambulent dans les rues, mais à part une jeune étudiante qui les évite soigneusement, personne ne semble y faire attention. Je les vois sur les toits, sur les trottoirs, en bord de route, mais pas de rassemblement de singes en vue. Un marché s'est installé sur quelques ruelles, bien moins important qu'à Bangkok, mais ça reste tout de même agréable à visiter. Il y a beaucoup moins de restaurants, mais plus de vendeurs de légumes, de fruits, de viande et de poissons séchés aux détails pour cuisiner à la maison. J'y prendrais quelques brochettes de poulet en guise de repas du soir.
Il est bientôt 18H: le soleil commence à se coucher, et les rues se vident assez rapidement. En empruntant un nouveau chemin pour rentrer à l'hôtel, je m'aperçois que je me rapproche d'une rue avec beaucoup plus de singes. Un homme sors de chez lui subitement, et tire sur un groupe de trois-quatre singes. Sur le coup, je suis choquée, je ne comprends pas ce qu'il se passe. Pistolet à billes ?
Je m'éloigne de cette rue, retrouve d'autres groupes de singes et j'en profite pour prendre quelques photos tout en m'assurant de ne pas être trop proche d'eux.
Je reprends la route quelques minutes après, et alors que je ne voyais presque plus de singe, un nouveau groupe se tient à quelques mètres devant moi, face à un magasin, en train de manger les restes de nourriture tombés par terre. Je m'éloigne du trottoir et me rapproche de la route pour ne pas les déranger. Un animal qui mange, mieux vaut ne pas trop s'en approcher. D'un coup, alors que je ne regardais plus les singes, l'un d'eux se met à crier, je me retourne, et je le vois s'approcher de moi. Je m'arrête, surprise (et apeurée), en espérant qu'il va en rester là. Mais il me regarde toujours, me cri dessus et plus je m'éloigne, plus il s'approche. Du coup, je ne sais plus quoi faire, avancer, ou s'arrêter ? Par chance, le propriétaire du magasin devant lequel les singes étaient m'a vue et est sortit de suite avec une arme à la main. Il a tiré près des singes qui se sont aussitôt éloignés. C'est à ce moment-là que j'ai compris pourquoi les habitants étaient munis d'armes et en faisant quelques recherches plus tard dans la soirée, j'ai découvert que depuis le COVID et l'absence de touristes, la population des singes s'était vue passée de 2000 à 6000 singes dans la ville, réunis près d'un temple, à quelques rues à peine de la gare routière. Avec le manque de nourriture, les singes sont aussi devenus plus agressifs, ce qui explique pour l'un d'eux me poursuivait, alors que je pensais être suffisamment loin de lui.
À droite, la rue où les singes commencent à se regrouper, jusqu'à l'arche au fond de la photoFin de journée et bilan: je suis rentrée à l'hôtel en un seul morceau (mais ça m'a calmé pour la suite du voyage). Puisque j'ai surtout passé du temps dans les transports et que je n'ai pas beaucoup marché, je n'étais pas vraiment fatiguée. Du coup, j'ai fais quelques recherches sur les visites à faire dans les environs, et me suis rendue compte que ce qui m'intéressais était fermé le lendemain... Après le singe fou, la chance est encore contre moi. Ce n'est pas grave, je trouverai bien quelques petites choses à faire dans le coin, à distance raisonnable des primates.
En me couchant, je constate une chose: je n'ai ni le bruits des scooters, ni celui des voisins qui rentrent dans leur chambre, seulement la musique du restaurant juste au-dessous qui s'arrêtera vers minuit. Après ça, je serais bercée par le chant des grillons toute la nuit 😀