365 jours pour parcourir des milliers de kilomètres, manger au quatre coins du monde et découvrir les merveilles que le monde nous propose. Viens on t'emmène, grimpe dans notre sac.
Du 7 juillet 2017 au 3 janvier 2018
181 jours
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Publié le 23 novembre 2020

Hi folks,

Comme vous le savez peut-être, nous sommes en Nouvelle-Zélande pendant l’hiver. Ce qui signifie qu’il ne fait franchement pas chaud! Nous avions choisi d’écourter le séjour lors de la réservation de nos billets d’avion et c’était un bon choix. Nous passons donc deux semaines et demi dans ce pays somme toute magnifique, à voyager de part et d’autre de l’île nord dans un nouveau petit van, beaucoup plus sommaire que celui d’Australie. Point positif, la basse saison nous offre une voiture avec logement incorporé pour le même prix qu’une simple voiture de location, que demande le peuple?!

Notre nouvelle maison! Et dire qu'on riait doucement des gens qui devaient cuisiner debout dehors les jours de froids en Australie...

Nos premiers jours à Auckland nous mettent dans le bain, si on peut dire. Le soleil est présent mais très fréquemment le ciel se couvre entièrement de nuages gris qui laissent tomber une fine pluie (parfois plus grosse!) avant de nous envoyer dans la face un puissant vent. C’est le phénomène que les néo-zélandais qualifient de 4 saisons en une journée. Quelque soit la météo, la veste est de rigueur! Nous profitons de ce séjour pour assister à un match de rugby opposant les All Blacks (team NZ) aux Lions (team UK), une ambiance locale garantie à la fan zone sans un brin de pluie, très sympa!

Temps grisou sur Auckland mais découverte d'une très belle ville 

Après 3 jours à Auckland dans une auberge de jeunesse à découvrir la ville, du panorama majestueux du Mount Eden au village pittoresque de Devonport. Nous prenons la route pour le cap Reinga, pointe nord du pays. Les routes ne sont plus du tout celles de l’Australie, les virages sont présents, parfois à en filer la nausée! En effet, le décor est très valloné, ressemblant par moment aux montagnes que l’on connaît chez nous. Le long des routes, les paysages sont grandioses et très variés ce qui rend les trajets très appréciables. Nous faisons une petite escale au bord d’un lac pour la nuit et malgré la pluie nocturne, le réveil est bien sympa.

Le cratère du Mount Eden avec vue sur l'Eden Park et le quartier de Devonport 

Le cap Reinga est le lieu de rencontre de la mer Tasman et l’océan pacifique, considéré par les maoris comme un lieu sacré vers où convergent les esprits des personnes décédées. Nous avons la chance d’obtenir un couché de soleil pour notre rencontre avec ce lieu prenant, ce qui nous fait oublier (ou presque) le vent glacial. La nuit passée sur le camping du cap, nous partons à la découverte d’une des grandes dunes de sable de la péninsule avant de faire une brève escapade sur 90 miles beach, écourtée par une météo capricieuse. Nous ferons les journées suivantes sous une pluie plus ou moins constante jusqu’à Rotorua. La pluie nous incite à rouler car les balades et autres visites extérieures ne nous motivent que moyennement.

Nous découvrons la magnifique plage de Cathedral Cove dans les mêmes circonstances avec doudounes, bonnets et gants. Autant vous dire qu’on ne s’est pas baigné!

Bay of Islands et la route jusqu'au cap. 
La dune du Pila n'a qu'à bien se tenir 😉
Cathedral Cove et la douche sous la cascade...ou pas ! 

La météo est avec nous pour visiter les incroyables décors à Hobbiton. Pour ceux qui ne le savent pas, les films du Seigneur des Anneaux et du Hobbit (même univers) ont été tournés en NZ et ils restent certains lieux à visiter où les décors sont toujours présents. Soit parce qu’ils sont naturels, soit parce que ça rapporte de l’argent de les avoir laissé en place! Et pour ceux qui ne le savent pas non plus, Alex adore cet univers donc on a visité quelques uns de ces lieux enchantés. À Hobbiton par exemple, le travail fourni par les équipes de décorateurs est impressionnant et les lieux sont véritablement enchanteurs. Nous profiterons également de visiter les studios de production et de modélisme lors de notre passage à Wellington.

Les décors enchanteurs de Hobbiton et sous le soleil, s'il vous plaît! 

Entre le froid et la pluie, nous cherchons d’autres moyens de passer les fraîches nuits d’hiver. C’est ainsi que nous faisons la rencontre d’un couple d’américains via la plateforme de Couchsurfing (plateforme sociale permettant à des résidants de chaque pays d’offrir un lit ou un canapé à des hôtes de passage en échange d’une rencontre ou d’un repas par exemple). Nous passons le week-end chez eux, dans un lit magique (oui oui, autant que Hobbiton :D ) à mémoire de forme en échange d’un risotto cuisiné par Cyndie avec l’aide de son commis. Quel luxe!

Nous adorons Rotorua et ses alentours. Cette petite ville est étalée autour d’un lac (comme Genève) qui se recouvre d’une épaisse brume au matin (comme Genève). Elle est située dans la partie la plus active (au niveau sismique, on s’entend, c’est pas la big fiesta là-bas ;) ) de l’ile nord, un lieu géo-thermique important. On monte donc jusqu’à Taupo pour profiter de l’eau très chaude (pas comme Genève :D ) et s’immerger dans des bains naturels à 38-40°C alors que la température extérieure avoisine le très , très froid!

Huka falls et bains thermaux à Taupo

En chemin, nous visitons le site naturel de Wai-o-tapu, avec ses terrasses de silice, ses lacs remplis d’arsenic et autres composés chimiques remontés du centre de notre belle planète. Le territoire est inhospitalier avec ses geysers et la terre pelée qu’il n’est pas sans rappeler le Mordor dans le Seigneur des Anneaux.

Wai-ô-tapu et sa palette de couleurs 

Nous apprécions tellement les lieux que nous y passons à nouveau lors de notre remontée vers Auckland pour une balade entre les magnifiques arbres de la forêt de Redwood à la découverte de la source d’Hanamura (l’eau remonte d’une faille à 15m de profondeur).

La forêt de Séquoia (Redwood) importés des US et son eau cristalline (mais à 10 degrés!) 

Après 2 jours, nous quittons nos américains pour rejoindre la famille Audy qui remonte à Auckland. On les avait déjà croisés en Australie (pour ceux qui suivent :p ) et nous sommes restés en contact. Bref, nous décidons de visiter ensemble les grottes de Waitomo, célèbres pour les vers luisants qui tapissent le plafond de la grotte et qui donnent l’illusion d’un ciel étoilé. Nous partons ensuite vers Wellington.

Après une nuit au milieu de nulle part et une mini balade en forêt, nous trouvons un autre Couchsurfing sur la capitale Néo-Zélandaise pour le soir (Lucky us!) mais en passant devant le Tongariro (LE volcan de l’ile nord, aussi connu comme la Montagne du Destin dans le film de Peter Jackson) le ciel se dégage et le soleil brille de milles feux (Si si, je vous jure qu’après plusieurs jours de gris, on ressent beaucoup d’émotion à la vue du ciel bleu ;) ). Ni une ni deux, nous changeons nos plans et partons skier (Bah oui, on vous l’a dit, c’est l’hiver alors pourquoi pas?). Nous mettons nos habits les plus chauds et grimpons dans la navette après s’être assurés au visitor center que le domaine était ouvert. Arrivés au pied des pistes nous apprenons que pour la modique somme de 50€/55CHF, seulement une piste est ouverte en plus du jardin d’enfant… tant pis pour le ski et nous repartons un peu déçu sur la route. Heureusement, notre hôte n’est pas très strict et nous gardons notre lit pour ce soir!

Belle journée pour skier non? 

Nous atterrissons donc dans une maison, un pseudo squat-future auberge de jeunesse avec une vingtaine de personnes de tous les pays du monde dans une ambiance des plus cool! Vraiment de bonnes expériences cette plateforme.


Mis à part les studios Weta (studios de production des films de Peter Jackson), nous profitons de ces 2 jours à Wellington pour visiter le musée et découvrir un peu l’histoire du pays. Puis, comme la pluie n’est pas constante, nous montons sur les hauts du mont Victoria pour une vue à 360 degrés sur la ville.

Wellington est la ville la plus ventue de NZ avec en moyenne 173 jours par an avec des vents violents. 

Finalement, nous passons 2 journées à Napier, petite ville de la côte est d’inspiration Art-Déco, dans laquelle nous nous sentons bien. La région étant pleine de vignobles, nous en profitons pour nous octroyer une petite dégustation dans un des plus anciens vignobles de la région avant de remonter vers le nord. Au programme: packing dans des sacs qui deviennent de plus en plus petits (oui oui on vous assure que les sacs rétrécissent!) et nettoyage du van avant de repartir vers de nouveaux horizons.

Escapade hors du temps à Napier 
Même les voitures semblent dater des années 30 :D Haha!

En conclusion, cette escapade en Nouvelle-Zélande ne s’avère pas tout à fait à la hauteur de nos attentes en grande partie à cause de la météo qui ne nous était pas très favorable. Nous comptons donc bien revenir un jour durant la période estivale pour profiter un peu plus de la nature.

À très vite sur Le Caillou!

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Publié le 23 novembre 2020

Bienvenue sur le Caillou!


Il est 16h30 lorsque le commandant de bord annonce: « Nous allons débuter notre descente sur l’aéroport international de la Tontouta, le temps est très beau et la température actuelle est de 23 degrés ». Cette petite phrase anodine associée à la vue sur le plus grand lagon du monde nous rendent très contents!

Après quelques arrangements sur les réseaux sociaux, nous sommes attendus chez un couple de métropolitains (appelés "les oreilles" par les kanaks) pour débuter notre séjour. Ils nous reçoivent avec un petit apéro et un délicieux tajine dans un appart tout confort avec vue sur les montagnes. C’est ainsi qu’a débuté notre belle amitié avec Laurine et Amaury chez qui nous revenons finalement régulièrement à partir de ce moment.

En attendant la livraison d’une tente de camping flambant neuve pour partir à l’aventure, nous sommes arrêtés à Nouméa où nous débutons notre formation de niveau 2 en plongée sous-marine (les plus: autonomie à 20m et possibilité de descendre à 40m accompagnés). Pas le temps de chaumer, nous sommes dans l’eau dès 7h30 le lendemain matin pour 4 matinées d’enseignement! Le spectacle aquatique est de taille; coraux préservés, requins divers (et non d’hiver :P ), tazards, thons, carrangues, napoléon et j’en passe! À bord du bateau entre les diverses plongées les surprises continuent avec des dauphins et pour notre plus grand bonheur: une baleine et son baleineau!


Nos après-midi sont libres, ce qui nous permet de découvrir la ville et ses alentours. Au centre de Nouméa se trouve la place des cocotiers, lieu de détente au bord d’un café dans cette ville malheureusement peu animée. De nombreuses anses bordent la capitale jusqu’au sud-est et proposent aux touristes toutes les commodités. Nous les parcourons régulièrement avec le bus ce qui nous permet d’admirer l’eau du lagon et les nombreux îlots alentours. Nous nous amusons de leurs noms; baie des citrons, baie de l’orphelinat, baie de l’artillerie, …

Anse Vata et panorama de la ville. Aperçu de la mine de nickel (sur la droite des photos).

Le nord quant à lui est nettement moins charmant avec sa mine de nickel en bord de mer (de nombreuses mines sont présentes dans ce pays, expliquant une partie de l’attrait de la France pour ce territoire d’outre-mer). Une escapade au parc Forestier nous permet de découvrir la faune et la flore endémique puis une randonnée aux marmites de Dumbéa (bassins naturels d’eau douce) nous invite à un premier contact avec les paysages de l’extérieur de la capitale.

Randonnée des marmites 
Centre culturel Tjibaou 

Le séjour se prolonge sur Nouméa en raison du retard de la tente mais heureusement nous rencontrons des gens plus sympathiques les uns que les autres. Ce sont finalement des amis à nos logeurs (Marion et Julien) qui nous en prêtent une afin que nous puissions partir quelques jours sur l’île des Pins.

La traversée sur le bateau Beticio (surnommé Vomit-chaud) est pour ainsi dire brassante! Alex est allongé au sol et Cyndie joue le médecin sur appel de l’équipage pour une jeune femme en panique suite à de nombreux vomissements. Le retour quelques jours plus tard est moins mouvementé et nous permet de profiter à nouveau de quelques jets de baleines à l'horizon.

Port du Beticio à l'île des Pins 

L’île des Pins doit approcher de très prêt ce que l’on appelle « une île paradisiaque ». Avec l’eau turquoise et les plages de sable blanc, pas de quoi se plaindre! Nous dormons dans un camping en bord de mer, ce qui nous permet d’admirer les lieux dès que nous ouvrons nos petits yeux le matin. Nous faisons la connaissance d’Agnès et Vincent, un jeune couple de médecins avec qui nous passons rapidement de bons moments. Sur conseil des locaux (et car les voitures et scooters sont tous loués), nous faisons du stop, appelé ici « le pouce », pour partir à la découverte des quelques attractions du coin. Nous commençons la journée par une sortie pirogue dans la Baie d’Upi. Après une brève marche, nous rejoignons la Piscine naturelle, où les poissons nagent tranquillement dans l’eau transparente. Puis le tour en stop se fait en quelques heures et de cette façon, nous passons par la Grotte de la Reine Hortense (rien d’exceptionnel si ce n’est un puit de lumière dans lequel chemine un magnifique Banyan et un plateau en pierre où la-dite reine aurait dormi). Nous terminons aux vestiges du bagne, quelques ruines de la prison à l’époque des bagnards. Finalement, de retour au camping nous remettons d’aplomb la petite barque du coin en fabriquant un bouchon afin de partir avec nos copains sur l’ilot Aventure le lendemain matin pour jouer les robinsons crusoé. Bien évidemment nous avons réservé une demi journée de plongée pour un nouveau spectacle sous-marin. Une de nos plus belles plongées.

Tour de l'île en une journée 
Baie d'Upi en pirogue et piscine naturelle de la baie d'Oro avant l'escapade sur l'îlot  
Plongée à l'île des pins et essais photos  

De retour sur la Grande Terre, nous échangeons les quelques habits sales, passons une chouette soirée avec nos amis de Nouméa et repartons de plus belle aux aurores. Notre tente est arrivée, et nous partons dans la foulée pour 12 jours en brousse (nom donné à toute la calédonie en dehors de Nouméa).


Pour la petite histoire, la calédonie est un POM (Pays d’Outre-Mer) Français. Des bagnards étaient envoyés sur ces terres durant la période coloniale. La population du pays étaient à l’origine constituée de kanaks à laquelle se sont donc ajoutés les descendants des bagnards, appelé les caldoches, des mélanésiens, des asiatiques et des métropolitains (surnom: les oreilles). Tout ce petit monde cohabite tant bien que mal à Nouméa tandis qu’en Brousse les kanaks sont sur leurs terres depuis de nombreuses générations et revendiquent l’indépendance. 70% de la population réside à Nouméa et 30% sur le reste des terres, îles incluses. Autant vous dire qu’une fois la capitale quittée, il y a de beaux et grands espaces vierges.


Bref, première étape à la plage de Poé à Bourail, lieu le plus proche de la barrière du lagon. Au rendez-vous une nouvelle plongée et la jolie randonnée des trois baies (Roche percée, baie des tortues et baie des amoureux). Nous logeons au camping du rêve de Némo où l’accueil est très châleureux!

Randonnée des 3 baies 

Nous sommes donc en stop (le bus nous a fait faux bond) et c’est sans difficultés que nous arrivons à la pointe nord le 3ème jour. Nous nous offrons le luxe d’un repas du soir au relais de Poingam, table d’hôte réputée pour ses mets locaux avec au menu du cerf à la broche. Un délice! Le lendemain nous nous promenons jusqu’au saline de Kô mais nous laissons tomber le snorkeling car l’eau à 22 degré reste trop fraîche pour nous. 4 jours dans ce paradis et nous repartons pour Hienghen sur la côte est.

Poingam, ses marais salants, ses bains de boue, et sa plage. Un petit coin de paradis au bout du monde.  

Changement de décor, nous passons des collines asséchées à une côte exposée aux Alizées où cheminent de nombreuses rivières et où les falaises se jettent dans la mer. Là encore nous nous offrons le luxe d’une double plongée, la plus belle depuis le début de nos aventures sous-marines. L’architecture des lieux et les tapis coraliens nous laissent béats.

Un aquarium en pleine nature! 
Un petit bébé bien caché 

Une sortie kayak nous permet de nous approcher de ses falaises à pic et nous gardons aussi du temps pour simplement nous reposer (eh oui la vie est dure ^^).

Hienghen: petits panoramas sur le Bac et la poule (rocher à la forme de poule). Kayaks et coucher de soleil devant le camping 
On ne se lasse pas des fonds marins 

Finalement, nous terminons par Poindimié, un joli coin plus au sud où nous nous prélassons avec une famille (Didier, Emilie, Mélisse et Myrtille) que nous revoyons pour la 3ème fois dans les divers coins de la calédo.

Photo avant la salade de papaye avec la famille Charvet 

Nous en profitons cette fois pour faire connaissance autour d’un feu de camp et partager leurs expériences de campeurs avérés et de stop à 4. Ils nous impressionnent!

Y'a pire comme endroit pour faire du stop !! 

La journée, une petite promenade s’annonce en bonne compagnie avec Coralie qui nous a gentiment pris en stop et qui nous fait découvrir la région depuis ses hauteurs. Pour la petite histoire, Coralie est psychométricienne, a fait ses études à Toulouse et a son frère qui vit à Chambésy (en suisse ;))! Nous nous essayons également à 15 petites minutes de snorkeling, que nous abrégeons gelés !

Poindimié... 


De retour sur Nouméa pour retrouver nos amis le temps d'un week-end que vous découvrirez dans le deuxième épisode 😉

18
août
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Publié le 23 novembre 2020

Nous vous avions laissé à Poindimié, dernière étape de notre trip sur la Grande-Terre.

Nous terminons finalement ce tour en bus car il se présente plus vite que les voitures le jour du retour. Il ne restait plus que 2 places, elles étaient faites pour nous!

Cette aventure sur la grande terre se termine par un week-end avec Laurine, Amaury, Marion et Julien (des amis de nos hôtes nouméens) au parc de la rivière bleue et jusqu’à la pointe sud de l’île.

Fête d'anniversaire de Laurine et week-end sportif 😀

Le dimanche nous rentrons afin de prendre notre avion pour Lifou (une des îles loyauté) que nous râtons…eh oui à force d’être toujours à la der, parfois ça ne passe pas! :D La philosophie de la région étant « Casse pas la tête! », ils nous replacent à moindre coût sur le premier vol du lendemain matin!

Faux départ... 

Lifou est une île toute plate, relativement grande et très peu peuplée. Nous sommes accueillis par une famille du coin qui nous a invité chez eux quelques jours plus tôt lorsque nous faisions du stop. Sylvain, le père de famille et pasteur nous récupère à l’aéroport pour nous emmener dans sa tribu. Nous passons 3 jours avec lui, sa femme Marie-Claude et leurs 5 garçons à partager la vie en tribu.

Marie-Claude et Sylvain qui nous ont accueillis comme des papes 

Les enfants sont ravis de recevoir chez eux des étrangers et malgré leur pudeur ils sont contents de nous faire découvrir leurs habitudes. Nous partons donc chasser avec les 2 grands fils en forêt, ils montrent à Alex comment manier la carabine et sont tout fiers de nous montrer avec quelle aisance ils tirent sur les animaux en plein vol.

La pose, c'est juste pour la photo 😉

Le soir Cyndie apprend à plumer un oiseau et à cuisiner le fameux Bougna (plat traditionnel). Nous ne vous détaillerons pas tout ce que nous avons découvert sur la vie en tribu car le système hiérarchique est très complexe et peu clair pour nous, européens. Cependant il est important de retenir qu’ils sont tous de la même famille dans une tribu, ils se disent tous frères, oncles ou autres et de nombreuses coutumes plus fortes que les lois régissent leur vie. Au niveau du fonctionnement, les garçons vivent tous ensemble dans la case traditionnelle, où nous avons nous-mêmes dormi et les filles (dans ce cas-ci elles ont déjà quitté le foyer) dans la maison avec les parents.

La case familiale 

Pour la petite anecdote amusante, si l’ainé d’une fraterie n’a pas encore d’enfant, le premier de ses frères et sœurs qui a un enfant doit lui en faire don. C’est tout simplement que le père de famille nous a dit: « c’est normal, vous aussi quand vous avez quelque chose que les autres n’ont pas vous partagez! ». Ils ont ainsi reçu leur première fille avant d’engendrer 5 autres enfants. Léa, si tu lis ceci, sache que nous ne sommes pas intéressés de recevoir gracieusement un enfant :P

Pour les lieux de vie, mis-à part la case, tout est en tôle, bois et/ou pierre en fonction des moyens. Nous avons également été soumis aux diverses prières au seigneur étant donné que nous sommes arrivés chez un pasteur!

Ce séjour se termine par quelques jours au nord pour une dernière plongée calédonienne avec accompagnement de dauphins au retour!

La plage de Luenghoni 
Plongée à Lifou 
La baie de Jinek, au nord de Lifou ! 

Cette aventure calédonienne a été très riche en rencontres. Nous avons été touchés par le gentillesse et l’accueil des locaux, métropolitains et kanaks, tout au long de ce mois de vadrouille. Imaginez-vous en Europe, se faire prendre en stop et être baladé par vos hôtes à la découverte des points de vue, de l’histoire du pays et des coutumes locales. Chaque personne a pris du temps pour nous, sans jugement, pour nous faire découvrir la région sous un autre angle et partager leurs connaissances. Nous nous sentons enrichis et touchés par ce partage qui a duré parfois 1h, parfois plusieurs jours sans attentes en retour. C’est donc le coeur léger et plein de belles émotions que nous partons pour la Polynésie Française où nous sommes d’or et déjà convaincus que d’autres belles rencontres nous attendent.


Tata bisous!

26
août
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août
Publié le 23 novembre 2020

Ia orana !


Nous sommes arrivés en Polynésie Française ! Le paradis sur terre à ce qu’il paraît. Nous atterrissons la veille de notre départ, avec un magnifique couché de soleil. Les lagons ne sont pas visibles et il nous faudra attendre le lendemain pour admirer les eaux turquoises qui entourent Tahiti.


L’accueil est très chaleureux, avec danseuses et joueurs de Ukulélé, d’autant plus que la famille Audy (Christophe, Audrey et leurs 2 enfants que nous avons rencontré en Australie) nous attendent avec un collier de fleurs en guise de bienvenue. Il fait chaud, et nous profitons de cette soirée pour manger local aux roulottes de Papeete! Au menu salade tahitienne à base de thon cru et lait de coco. Mmmmh!

Atterrissage à Tahiti avec la famille Audy qui nous attends 
Visite de Papeete 

Le lendemain, départ pour Moorea, la petite soeur de Tahiti au lagon encore plus beau. Nous logeons au bord de la plage du Tipanier où nous profitons des activités nautiques proposées. Nous voilà, nageant au milieu des requins pointes noires et des raies pastenagues dans une eau transparente. Premiers coups de soleil qui arrivent, car malgré la Nouvelle-Calédonie, notre peau n’est visiblement pas préparée à cet afflux de soleil.

La plage Tipanier 

Heureusement pour nous (si l'on peut dire), le temps devient nuageux et même pluvieux après 2 jours.

Moorea sous les nuages 

Le vent se lève et la pluie persiste alors que nous décollons pour Huahine, première Île sous le Vent que nous visitons. L’île est très sauvage et très diversifiée, tant au niveau des montagnes que du pourtour du lagon. Nous faisons la rencontre de Robert et Cindy, un père et sa fille en vacances pour quelques semaines. Nous passons le temps en pratiquant la belote contrée, variante de la belote et du Jass, en attendant les éclaircies nous permettant de découvrir la sauvage Huahine.

Les derniers jours, le beau temps décide enfin de revenir, et nous en profitons pour faire le tour de l’île en voiture et explorer les fonds marins en masque et tuba.

Huahine mi-soleil, mi-pluie

Puis, départ pour Bora-Bora. LA mythique île du pacifique, réputée dans le monde entier pour son lagon aux couleurs exceptionnelles. Initialement, nous espérions snobé Bora pour rejoindre Maupiti (Bora-Bora il y a 15 ans et donc sans hotel de luxe!). Malheureusement, le manque de voyageurs sac à dos, exclut tout autre moyen de transport que l'avion pour se rendre sur cette île tout au nord de l'archipel de la Société. De plus, le manque de souplesse du pass que nous avons conclut auprès de Air Tahiti ne nous permet pas non plus de rejoindre ce petit bout de paradis. Manque de bol, nous nous retrouvons donc « bloqués » à Bora Bora… Quelle vie difficile.

L’arrivée sur cette île est magique. Son lagon mérite bien le titre de plus beau du monde. Les 30 minutes de bateau reliant l'aéroport à l'île principale sont un vrai spectacle. Avec un peu de stop et du porte à porte nous finissons tout de même par trouver un petit bout de jardin pour planter la tente.

Arrivée à Bora 

Cela dit, nous nous rendons compte que rester sur cette île à un prix…nous avançons donc notre vol pour les atolls. Ne vous inquiétez pas, nous avons bien profité de notre séjour pour nous immerger dans cette eau aux fonds sablonneux mais à la visibilité fantastique.

L’eau est transparente dans ce lagon turquoise 

Rangiroa sera notre premier stop dans les Tuamotus. Initialement, ces atolls (« couronnes » en maldivien) sont des îles comme Tahiti dont l'île principale s'est affaissée avec les mouvements des plaques tectoniques. Les coraux, qui formaient le récif primaire, continuent de se développer et assurent la pérennité de la couronne. Certains de ces atolls possèdent du sable mais Rangiroa n’est composée que de corail mort. Si l'on compare les îles, Tahiti est la plus jeune, Bora Bora, dont le lagon est plus développé, a quelques milliers d'années d'avance, et Rangiroa serait la plus ancienne, avec la disparition de son île centrale.

L'atterrissage est surprenant, puisque nous n’apercevons que de l'eau depuis notre hublot. En effet, la bande de terre ne fait qu’une centaine de mètres de large.

Pas beaucoup de terre!  

Il n’y a pas grand chose à faire ici en dehors de 2-3 excursions et de la plongée. Partis pour 2 plongées à Rangi, nous explorerons les fonds de la passe de Tiputa pas moins de 7 fois. Un festival de grosses bébêtes à n’en plus finir! Raie manta, raies léopard, requins gris, requin tigre, dauphins, etc.. Bref, des plongées de folies!

Des plongées sensationnelles différentes à chaque sortie 

Nous faisons aussi une excursion à la journée sur l'île au récif, qui nous emmène dans un décor complètement différent mais tout aussi fantastique avec ces paysages lunaires.

L’île au récif avec Alex, Cyndie, Cindy et Robert!  

C’est à Fakarava que nous finissons notre tour de Polynésie avant le retour à Tahiti. Et surprise, l'atoll est encore plus beau que Rangiroa. Le village où nous campons est très mignon et le bord du lagon plus développé qu’à Rangi, avec des bars et autres petits restos sur la plage.

Bords intérieurs de Fakarava... Sublime! 

Tout au long de notre voyage, les plongeurs que nous avons rencontré nous ont parlé de la passe sud de cette île. Nous voilà donc à organiser nos 2 jours pour combiner excursions et plongées vers ce fameux spot. Le sud de l’atoll est magnifique, les nuances de bleu sont à couper le souffle. La plongée est aussi super sympa et nous nous retrouvons à quelques mètres de gros requins gris et de raies aigle.

Requins, coraux et nudibranches 

Fred, le polynésien qui organise cette excursion, anime la journée avec beaucoup de bonne humeur et de bières. Le courant passe et nous voilà à passer 2 soirées à manger des langoustes, boire la bière locale et jouer du Ukulélé avec Fred et Richard. Le temps passé en Polynésie se conclut en beauté avec ce séjour sur Fakarava.

Excursion avec Fred et des voyageurs rencontrés au camping! Journée au top ! 

Encore 2 jours sur Tahiti, où le temps pluvieux ne nous empêche pas de visiter l'île et c’est ainsi que nous quittons ce petit paradis pour l'île de Pâques.

Cascades et grottes à l’intérieur de l’île et une promenade le long de la plage de la fameuse vague de Teahupoo 

Nous sommes un peu tristes de quitter les îles du pacifiques, et plus particulièrement la Polynésie. Cette destination est à la hauteur de sa réputation. Les paysages sont époustouflants, les gens adorables et nous nous sommes gavés de soleil et de poissons crus. De plus, les prévisions météo pour le Pérou ne sont pas pour nous réchauffer. Bref, petit coup de mou en partant. Un grand merci à Christophe et Audrey pour leur accueil sur Tahiti, à bientôt à Genève peut-être ;).

Oh yeah 

Nana les amis!

19
sept
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Holà a todos!


Le choc était prévisible mais nous n’avions pas pris en compte la dimension thermique. A l’atterrissage sur l’Île de Pâques nous perdons 15 degrés, il fait gris et les couleurs sont ternes. Heureusement, un adorable couple de chiliens nous attend à l’aéroport avec des colliers de fleurs et quelques paroles d’accueil que Cyndie devine. Et oui car nous sommes maintenant en terres hispanophones; langue officielle - espagnol avec option chilien. L’avantage, si vous ne parlez pas espagnol, c’est qu’ils ont la faculté de switcher sur le chilien :D autant vous dire que Cyndie se met désormais au langage des signes et aux longues ouvertures de bouche sans mots, de quoi reposer les petites oreilles d’Alex!


Mis à part ces petits détails de communication, Daniel et Viviane nous font découvrir leur petit chez eux où ils nous ont réservé une chambre. Ils ont la main sur le coeur et font tout pour que nous apprécions ce bref séjour sur l’île. Ils nous emmènent visiter le petit centre ville - très charmant- nous achètent les tickets pour visiter les parcs nationaux où reposent les fameux Moaïs au prix résident (plus de la moitié du prix!) et nous prêtent leur moto pour vagabonder.

Centre ville de Hanga Roa  

Le soir ils nous organisent un petit barbecue dans leur jardin, on est gâtés! La nuit tombe vers 20h30-21h, ce qui nous surprend, nous n’avions plus l’habitude des débuts de soirée illuminés. Ceci dit, cela nous aide à veiller un peu car nous avons pris 5h de décalage horaire entre la Polynésie et l’île de Pâques en 4h30 de vol et la nuit précédente a été courte!


Nous avons un jour plein pour visiter cette île dont l’attraction principale consiste en d’énormes statues de pierres, qui demeurent un mystère quant à leur déplacement et leur érection aux 4 coins de l’île. Selon étude, elles représentent des symboles importants de la culture polynésienne datant du XVème siècle. On se sent drôlement petits face à ces géants de pierre, mais il faut reconnaître qu’après le deuxième site on commence à en rire de ces Moaïs qui ne nous passionnent pas outre mesure. Moaï couché, Moaï debout, Moaï latéral, moaï cassé, moaï avec couronne, moaï sans couronne, on n’a rien raté du spectacle :)

A tchik a tchik a tchik !! Moaï Moaï Moaï !! 

L’île ne fait que 15km dans sa longueur maximale et ne possède que 2 plages. Le temps n’étant pas vraiment Caliente, nous ne trempons pas les pieds dans l’eau.

Beach please ! 

Quelques volcans s’érigent également sur les lieux mais malheureusement la végétation est quasi inexistante.

Il faut savoir que l’île de Pâques est une démonstration des capacités humaines à piller les ressources naturelles jusqu’à épuisement, c’est pourquoi elle est maintenant majoritairement un parc national, de manière à protéger la végétation réintroduite. Il ne reste qu’à laisser le temps au temps!

L’escale étant brève, nous repartons le lendemain pour Lima au Pérou où nous allons accueillir Léa, la sœur d’Alex, qui nous rejoint pour nos derniers mois de voyage!

Viviane nous accompagne jusqu’à l’aéroport et nous offre un collier de coquillage pour les aurevoir, ainsi qu’un collier et un savon. Nous repartons encore une fois heureux de la gentillesse des gens que nous croisons tout au long de ce périple.

Nos vemos ! 

Hasta luego!

21
sept
21
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Publié le 23 novembre 2020

Holà amigos!


L’arrivée à Lima le soir est agréable, nous avons réservé au pif une auberge dans le centre de Miraflores (quartier touristique) faute de trouver un Couchsurfing disponible. Les lieux sont tenus par un couple Péruvien-Bangladeshi et l’auberge est pleine de Français. Nous sympathisons très rapidement avec Barbara et Bastien, un couple d’Annecy en voyage depuis 8 mois en Amérique du Sud et qui attendent également l’arrivée d’un membre de leur famille. Pour eux, comme pour nous, les retrouvailles sont reportées en raison de l’aviation européenne et Léa nous rejoindra finalement 1 jour plus tard. Dans cet intervalle nous faisons également la rencontre de Jess et Lata, un couple de Niçois qui termine également une année de tour du monde.

C’est dans la bonne humeur générale que nous participons à la confection d’un repas que nous apportons le lendemain matin à des enfants des quartiers défavorisés de Lima pour un temps de partage.

Match de foot et repas avec les enfants 

L’auberge Zig-Zag a été montée dans le but de montrer qu’il est possible de proposer des services de qualité avec des prix accessibles aux petits budgets tout en reversant les bénéfices à des oeuvres caritatives, ce que nous respectons complètement. En fin de journée du samedi 23 septembre, nous récupérons la petite Léa pour de nouvelles aventures à 3.

Nous passons 5 jours de plus à Lima à nous reposer et à sillonner parmi les centre d’intérêts de la capitale. Nous découvrons ainsi les bords de mer, le centre de Miraflores et son parc Kennedy, les marchés où manger à petits prix et le quartiers art—déco de Barranco. Le soir nous nous retrouvons à l’auberge avec les copains pour une petite mousse et quelques rires.

Mercado 1 et parc Kennedy 
La côte de Lima et le parc de l’amour / « Reviens ma colombe, reviens vers ton doux nid »
Barrancos  

Mais tout ça c’était sans compter sur l’arrivée du frère de Bastien et de sa copine avec un plateau de fromage et de charcuterie de part chez nous! Nous partagerons donc avec eux un festin de petites douceurs pour notre palais, allant du saucisson à la tartiflette au reblochon Miaaaam! A force de céder à la gourmandise, nous devenons flemmards et ratons le spectacle lumineux aux fontaines du parc de la réserve (nous nous décidons le seul jour où il n’y a pas de show :/ ). Nous referons une nuit à Lima en transitant vers le sud afin de profiter de ce beau spectacle dont on vous partage de bref extraits.

Pour notre plus grand bonheur!! 

De Lima, nous partons directement pour 22h de bus (qui deviendront 24h) direction Chachapoyas. Ce petit village de montagne est très charmant et nous profitons d’une journée sur place pour aller visiter la cascade de Gocta, la 3ème plus grande au monde. Malheureusement de nombreux éléments ne jouent pas en notre faveur ce jour là et nous rebroussons chemin à 30 Minutes de la cascade de peur de rater les derniers collectivos (taxis collectifs locaux) pour nous ramener chez nous. De plus, la pluie est avec nous ce qui ne rend pas la marche si agréable.

Chachapoyas et la cascade Gocta 

Peu motivés à revenir sur cet « échec », nous choisissons de rejoindre l’Amazonie le lendemain. Après 12h de collectivos, nous arrivons exténués à Yurimaguas, portes de l’Amazonie et de la réserve de Pacaya-Samiria. Yurimaguas est au bord du fleuve Marañon, un affluent de l’Amazone, il s’agit de la dernière ville desservie par des routes. A partir de là, il faut se déplacer en avion ou en bateau dans l’Amazonie. Nous sympathisons avec le péruvien du moto-taxi qui finalement nous propose de partir visiter la réserve, comme on en rêvait, avec une association paysanne qui organise des tours depuis Lagunas. Même si la ville de Yurimaguas n’a que peu d’intérêts, nous choisissons d’y rester un jour de plus pour nous reposer et nous préparer à l’excursion.

Yurimaguas, aux portes de l’Amazonie 

Étant donné que nous refusons les bateaux touristiques rapides et plus chers, nous mettons 12h de lancha (un bateau organisant le ravitaillement des villages indigènes le long du fleuve et le transport de passagers) pour rejoindre Lagunas. Le transport est très agréable, installé dans nos hamacs au rythme de la vie locale!

Lancha locale jusqu’à Lagunas 

Les 5 jours suivants nous partons dans la réserve accompagnés de nos fantastiques guides, Maria et Aquiles. Aquiles est également garde forestier, il a une quarantaine d’années et est passionné par son métier. C’est grâce à lui que nous repérons un tapir, un anaconda, des crocodiles, des dauphins roses (seule espèce d’eau douce), diverses espèces de singes et d’oiseaux.

Il nous apprend à pécher à la ligne pour nous nourrir, ce n’est certes pas glorieux et la pêche aux piranhas ressemble plus à du fish-feeding qu’à autre chose, mais nous rigolons bien! Il nous emmène également marcher en forêt à la découverte des plantes et de leurs vertues chamaniques, une brève introduction très intéressante! Les guides aiment leur travail et la nature, les déchets sont triés et récupérés pour ne pas abimer la réserve et nous devons dire que c’est agréable de ne pas voir des déchets joncher les bords de l’eau comme malheureusement à beaucoup d’autres endroits au Pérou.

Quant à Maria, c’est notre cuisinière attitrée, elle a 65 ans et elle ravit nos papilles chaque jour en transformant les poissons péchés en de délicieux mets. Le soir et les midis les divers groupes se retrouvent dans de simples abris en bois pour manger et dormir sous des moustiquaires. Loin du tourisme de masse, nous sommes entre 4 et 10 touristes en fonction des jours. Le reste du temps nous voguons le long des canaux dans une petite pirogue sans moteur à l’affût des animaux de la jungle, seuls au monde. On n’aurait pas pu rêver meilleure expérience en Amazonie.

Into the wild 

Nous restons ensuite quelques jours dans le petit village de Lagunas, en attendant le passage de la grosse lancha faisant la liaison entre Yurimaguas et Iquitos, 2ème plus grande ville du Pérou, en pleine Amazonie. Comme de nombreux transports locaux, personne ne sait exactement quand partira la lancha. Cela dépend du chargement et de facteurs qui nous sont bien étrangers. Elle passera finalement 3 jours plus tard au milieu de la nuit. Nous installons à nouveau nos hamacs parmi les Péruviens et quelques rares touristes et nous voilà voguant 2 jours de plus jusqu’à rejoindre l’Amazone. Les journées passent vites sur le bateau entre les repas, la lecture, la rencontre de locaux et les siestes mais les après-midis sont étouffantes, la température avoisine les 38 degrés! Heureusement que les nuits sont fraîches pour contrebalancer la chaleur quotidienne.

La lancha  

Après tout ces jours loin de la civilisation, il nous est difficile d’arriver dans le bruit et la pollution d’Iquitos. Cette ville contraste franchement avec les grands espaces de nature qui l’entourent. Bien que le boulevard soit joliment aménagé avec sa vue sur l’Amazonie, il en ressort une atmosphère étrange, comme une peinture sur la façade d’un immeuble en centre ville.

Iquitos, au milieu de l’Amazonie 

Nous décidons de prendre un petit avion pour survoler l’Amazonie et nous ramener à Lima car nous ne sommes que peu motivés à reprendre une barque pour 5 jours et plusieurs heures de bus. Pour notre plus grande surprise, après plus de 9 mois de voyage et pas moins d’une quinzaine de vols, nous sommes ENFIN surclassés! Certes le vol ne prend que 1h30 mais quel plaisir d’avoir un siège bien confortable pour terminer la nuit (vol à 5h du mat’ + 2h à l’aéroport avant le vol!). Bien évidemment, Cyndie est tellement excitée qu’elle ne ferme pas l’œil du vol. Le survol de l’Amazonie est très brumeux et nous ne voyons pas grand chose. En revanche, la partie cordillère des Andes est magnifique à voir de bon matin.

1ère classe : check ! 😀

Finalement, nous profiterons d’une nuit dans une autre auberge bien agréable pour prendre une bonne douche et aller voir le spectacle des fontaines lumineuses au Parque de la Reserva le soir venu. Nous profitons d’un tête à tête car Léa est fatiguée et soumise à une petite tourista.

Spectacle d’eau et lumière à Lima 

Prochain épisode après 4h de bus vers le sud, à la réserve naturelle de Paracas.


Hasta luego!

12
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Publié le 23 novembre 2020

Buenos días todos !


Après quelques heures de bus (seulement 4h), nous débarquons dans la jolie station balnéaire de Paracas. Une route principal traverse le village et de belles maisons en pierres blanches avec véranda bordent les côtes. La promenade principale est agrémentée de boutiques à touristes et de restaurants aux parfums envoûtants, seuls les prix rappellent qu'on est dans le saint-tropez des péruviens. Nous nous trouvons une charmante petite auberge de jeunesse juste sur la place principale et faisons la rencontre de la famille Soler dont Léa appréciera très rapidement le fils, Julio (pas compliqué, il est né en juillet-Julio)!


Malheureusement, Cyndie n'est pas très bien dès son arrivée là-bas, fatiguée avec une bonne petite tourista. Qu'à cela ne tienne, seuls les repas modifient les habitudes et quelques heures de sommeil en plus, nous partons tout de même à la découverte des alentours. Nous prenons une journée pour sillonner la réserve naturelle de Paracas à vélo, ses dunes allant du doré à l'ocre et ses bords de mer nous rappelant un lointain souvenir des derniers mois à la plage. Le tour du parc n'est pas très difficile, le soleil est avec nous mais un vent frais nous permet de ne pas fondre sur place. Seule déception, les cars de touristes qui nous passent à côté sans prendre soin de ralentir pour nous éviter les nuées de sable ! Sur 40km, nous ne croiserons qu'un seul autre couple à vélo.

La réserve de Paracas 


Les 2 autres journées que nous passons sur place, nous visitons le village, ses côtes, à la rencontre de multiples oiseaux et d'un lion de mer. L'anecdote est amusante car nous le croyions mort, échoué sur le sable, jusqu'à qu'il ouvre ses grands yeux à notre approche et nous pousse un gros grognement ! Ces ballades sont également l'occasion d'observer nos premiers flamants roses et de merveilleux coucher de soleil.

Chill sur la plage 

Nous partons ensuite pour l'oasis de Huacacina, anciennement naturelle, qui nous transporte dans les mirages du désert. Nous faisons une sortie buggy et surf sur les dunes de sables, l'activité phare des lieux. La horde de touristes présente ne nous empêche pas de savourer la beauté du décor mais en revanche nous sommes attristés de voir rouler des plastiques et des bouteilles vides au beau milieu de la nature. Nous nous amusons cependant bien à glisser sur la planche (à plat ventre) le long des dunes avant d'admirer le coucher de soleil. Pour information, le buggy, engin à 4 roues sans carrosserie pouvant accueillir 10 personnes, s'élance dans les dunes à tout allure pour un côté montagnes russes des plus décoiffant ! Nous découvrons finalement le jour de notre départ qu'il est possible de louer du réel matériel de ski/surf à la journée pour dévaler les dunes à la façon des pistes de ski, nous n'en faisons pas l'expérience malheureusement.

Oasis de Huacacina 

Une grosse nuit de bus nous attend et c'est après 18h que nous arrivons à Cusco (3400m) pour débuter notre acclimatation avant de partir pour un trek. Cusco est une grande ville au milieu des montagnes, où rien ne laisse penser que nous sommes si haut en altitude excepté le petit mal de tête du premier jour (100m-3400m en une nuit avec passage à 4000m, aie !). Nous sommes surpris d'être entouré par de la verdure alors qu'à cette même altitude au Népal il n'y avait quasiment plus aucune vie. Nous logeons sur les hauteurs, dans la partie peu accessible en voiture, ce qui nous offre un beau panorama sur la cité Inca. Le lendemain de notre arrivée est organisé un buffet péruvien dans l'auberge et nous faisons la rencontre de Pierre, un métisse péruvien-tunisien. Au matin, nous partons avec lui découvrir nos premières ruines Incas sur les hauteurs de Cusco. Le début de la montée est rude, le souffle est court avec l'altitude mais la ballade est superbe. Cyndie, qui en est à son 5eme jour de riz blanc commence à présenter des signes de faiblesse. Malheureusement, il est tant d'admettre que la petite tourista s'est transformée en une infection bactérienne et sur conseil de l'oncle docteur et de ses acolytes elle débute une série d'antibios pour la deuxième fois du voyage. Le plus dur, après la non participation au buffet péruvien, est de poursuivre le riz blanc pendant 2 jours avec l'appétit qui revient ! Bref, elle se requinque et nous décidons de partir sur une excursion aux Rainbow Mountain d'une journée à 4, car l'ami Julio nous a rejoint (cf. Paracas).

Au programme: levé 3h du mat', départ pour 3h de minibus, déjeuner et montée tranquille aux montagnes arc-en-ciel. Nous disons bien "tranquille" car nous montons de 4600m à 5100m! Pour tenir Alex alerte, nous avons décidé de nous relayer. C'est donc Léa qui est mal ce jour et nous l'acheminons sur un joli cheval afin qu'elle parvienne au sommet de la montagne. L'ami Julio peine lui avec l'altitude et au sommet nous avons même le droit à de la neige ! Le paysage sur ces montagnes n'en reste pas moins magnifique. Les différents métaux présents naturellement dans la roche lui confère 7 couleurs identifiables allant du jaune au violet en passant par le noir et le blanc. Nous sommes joueurs et nous n'anticipions pas d'éventuels problèmes de santé donc nous avions pris le grand tour, 4h de descente à l'abri du tourisme de masse par une autre vallée, la vallée rouge. Quasiment la totalité de notre groupe nous abandonne, soit en raison du temps, soit en raison d'intolérance à l'altitude, il n'y aura donc que nous 2 accompagnés de 3 autres personnes et d'un guide grincheux pour terminer notre tour. Mais nous sommes ravis ! De 500 personnes sur le chemin vers les montagnes, nous ne sommes plus que 6 au milieu de ces montagnes ocres et de ses plaines verdoyantes. Des colonies de lamas et d'alpagas nous accompagnent et même si le soleil n'est pas présent, la neige s'est rapidement arrêtée. Le guide mécontent d'être tombé sur des touristes persévérant nous presse le pas et souffle de nous voir si heureux à profiter de cette nature enchanteresse.

Nous rentrons finalement tout heureux de notre tour, retrouvons Léa fiévreuse au fond du lit accompagnée d'un Julio encore nauséeux. Comme elle a mal à la gorge nous regardons le fond de celle-ci et nous découvrons des tâches blanches bien inflammées autour. En bons docteurs, nous posons tous les 3 le diagnostic d'Angine blanche, bien souvent d'origine virale avec un traitement symptomatique. En 2-3 jours la voici d'aplomb, nous en concluons donc que nous allons finalement pouvoir partir pour notre trek de 9 jours reliant les ruines du Choquequirao à celles du Machu Pichu par d'ancien sentier Inca encore très peu touristiques. Alex qui patiente sagement depuis une semaine est tout content.

Nous préparons tout pour le départ, achetons les derniers équipements et partons avec un sac aussi léger que possible pour Cachora, village de départ du trek. Au départ de Cachora nous sommes à nouveau 4 car Cyndie avait fait la rencontre d'une australienne désirant faire le choquequirao et les dates tombant finalement à pics pour elle, elle nous rejoint pour les 3 premiers jours de ce trek.

Cachora 

Nous décalons à nouveau le départ d'un jour car Léa nous fait juste une petite infection urinaire avant le départ. Heureusement, la trousse à pharmacie possède l'antibio miracle monodose pour ce type de problème ! On va finir par croire qu'on aime les médics 🤣 ! Après une bonne lasagne et un café noir italien (nous sommes dans un petit hôtel tenu par un italien), nous partons nous coucher pour une dernière nuit dans un lit douillet.


Le trek au prochain épisode, restez connectés!

27
oct
27
oct

Jour 1:

5h30, le réveil sonne, nous terminons de paquer et partons pour un bon petit déjeuner. Nous sommes tous en forme et motivés. Un taxi nous attend à 6:30 pour nous déposer au début du chemin officiel, à 30-40mn de piste. La météo fait des siennes pour ce premier jour et nous sommes dans une épaisse brume pluvieuse. Nous patientons encore le temps d'un thé, la pluie cesse mais la brume reste. Peu importe, la journée s'annonce rude et même si le mirador ne nous offre pas la vue souhaitée sur le choquequirao au loin, nous partons tranquillement pour 1500m de dénivelé négatif avant de remonter de 750m! Rassurez-vous, les journées ressemblent, à peu de choses prêt, toutes à cela :D Au fur et à mesure de la descente, le soleil apparaît et nous arrivons suants à grosses gouttes dans le fond de la vallée où un petit papy nous attend dans un camping. On nous sert une bonne soupe aux pâtes, on se rafraîchit bien en se trempant la casquette et on repart pour la montée. Le soleil se cache et là c'est tant mieux car ça rend la tâche plus facile.

Nous rejoignons notre premier camping bien fatigués, montons notre tente et profitons d'un super repas chez l'habitant. Ici, pas de foule, seul un couple de chilien a également planté la tente.

Première journée très chaude ! 

Jour 2:

Nous rejoignons le camp du Choquequirao (+ 850m/-200m), les jambes un peu flageolantes, avec une halte chez l'habitant dans le village de Marampata pour savourer un plat typique à base d'avocat. Nous en profitons pour faire 2-3 réserves car nous devrons nous préparer des repas pour les 2 prochains jours (pas de ravitaillement possible). Sur conseil des locaux, nous mâchonnons des feuilles de coca (tout à fait courant dans ses régions) afin de rendre la marche moins difficile. C'est un peu amer et nous ressemblons à de vieux péruviens en crachant nos boulettes de feuilles vertes au sol. Cela dit, effet des feuilles ou non, Cyndie pète le feu pendant ce trek. Les paysages changent progressivement et les cactus disparaissent pour laisser place à une forêt dense. Nous repartons ainsi sous un ciel toujours majoritairement nuageux, la bonne humeur est présente malgré Léa qui commence à sentir la fatigue.

Heureux d’arriver en haut et d’apercevoir le site du Choquequirao 
On vient de là-bas !  

Jour 3:

Visite des ruines sous un soleil magnifique. Bien évidemment il est nécessaire de monter et de descendre de plusieurs centaines de mètres sur la journée mais sans les sacs nous sautons comme des cabris.

Nous passons la journée entière à faire le tour de cette ancienne cité Incas, Hazel (l'australienne), Alex et Cyndie. Léa monte avec nous sur le site mais passera une bonne partie de la visite à dormir sous un arbre. Nous rencontrons une des personnes chargées de l'entretien du site qui nous explique qu'ils estiment avoir découvert environ 20% de la totalité du site. De gros travaux d'archéologie ont actuellement lieu pour mettre à nue ce site afin de rediriger dans le futur le tourisme du Machu Pichu (fortement dégradé par l'invasion humaine) vers le site du Choquequirao. Ce qui est sûr c'est qu’actuellement il n'y a pas foule, nous croisons 2 autres couples pendant la journée sur ce site grandiose alors qu'au machu il y a 7000 personnes par jour !!!

Personne sur le site, un ciel bleu magnifique... Que demande le peuple! 

Jour 4:

Nous quittons Hazel qui n'avait pas assez de temps pour faire la boucle avec nous et nous partons pour une très grosse journée. Tout d'abord +450m en montée, -1450 jusqu'au Rio Blanco et à nouveau +1100 de montée. Tout ça pour rejoindre le prochain village abandonné de Maizal où nous allons pouvoir planter notre tente dans un cadre paradisiaque dans une petite ferme. Réveil à 5:30 et départ 2h plus tard (et oui plier la tente, déjeuner et ranger les affaires ça prend du temps). Le premier bout de montée est déjà difficile pour Léa. Cyndie lui prend 3kg, nous faisons des pauses et atteignons finalement des ruines à mi-descente appartenant au site du Choquequirao et dont le système d'eau fonctionne toujours. Sous un soleil magnifique et dans une végétation dense nous faisons une halte repas devant un panorama à couper le souffle. Il fait chaud, très chaud et après la dernière heure de descente nous nous jetons dans le Rio bien froid pour un petit rafraîchissement bien mérité ! Choc thermique assuré ! Une fois hors de l'eau il ne faut pas tarder, de nombreuses petites mouches de sable et moustiques nous tournicotent autour près à nous dévorer. D'ailleurs durant tout le trek nous alternons entre anti-moustique et crème solaire, camouflés sous des tenues longues afin de ne laisser qu'un minimum de peau à découvert. Après un dernier bilan en bas nous partons pour 4:30 de montée jusqu'à une petite ferme à Maizal. Léa n'en peut plus, ce trek ne semble définitivement pas sa tasse de thé. Malgré les kilos en moins, la motivation n'y est pas et la montée semble très longue. Nous arrivons finalement au coucher du soleil avec vue sur des montagnes ensorcelées par les dernières lueurs du jour.

Journée difficile mais des paysages magnifiques! 

Jour 5:

Départ annulé, la fatigue se fait sentir et le cadre est suffisamment beau pour prendre un jour de repos. De plus, le ciel est tout gris et d'épais nuages cachent tous les sommets. Les seuls habitants du coin sont un couple de queshua, qui réside dans cette petite ferme à 2950m d'altitude entourés de poules, cochons, vaches, chèvres, chiens, cochons d'Inde et j'en passe. Leur fille est venue depuis Yanama ( notre prochain point de chute) leur donner un coup de main avec ses 2 fils âgés de 5 ans et 9 mois. On est assez admiratif quand on pense que le petit s'est fait 8h de marche à plus de 4000m d'altitude et la maman transportait le second sur le dos pendant ce temps là !

Journée de repos avec petite sieste!  

Jour 6:

Motivés et reposés, nous repartons pour une journée pleine de surprise. Ce jour nous passons un col à 4100m après 3:30 de montées plus ou moins douce. Léa, qui ne se sent pas top, se voit proposer le transport de son sac par le couple de la ferme qui se rend également à Yanama avec leurs chevaux. Nous en profitons pour le charger un peu plus afin de rendre l'ascension plus légère. Bien en a pris à Léa de laisser son sac car elle sera accompagnée d'une tourista avec évacuation digestive régulière tout au long de ce trajet qui sera placé sous le signe de la bonne humeur et de l'humour. La végétation se raréfie au fur à mesure de la montée avant de voir les couleurs réapparaître sur la descente vers le charmant petit village de Yanama.

La descente vers Yanama tranquille! 

Jour 7:

Nous ne sommes pas très motivés par l'idée de faire le dernier col à pieds, une grosse journée de marche au bord de la piste pour atteindre un passage à 4600m. Léa ne l'envisage carrément pas. Depuis Yanama nous savions qu'il était possible de prendre un collectivo pour alléger la journée cependant nous tombons le jour de réunion dans le village suivant pour la signature des papiers de propriété. Ce qui signifie que les 4 voitures du village sont prises d'assaut dès le petit matin, laissant un certains nombres de villageois faire la marche à pieds jusqu'au prochain village (de l'autre côté du col). C'est ainsi que nous restons une journée à Yanama, à profiter de nous doucher et de faire de la lessive (ça ne peut pas faire de mal de temps en temps :)).



Jour 8:

Départ prévu à 6h mais reporté à 7h par notre chauffeur en raison de la neige qui est tombée sur le col la nuit précédente. Il est important qu'elle fonde un peu si on veut parvenir à destination sain et sauf dans leur coucou aux pneus lisses.

Le collectivo s'arrête au sommet de manière à pouvoir profiter de ce beau col avec vue sur la montagne du salkantay de l'autre côté. Nous descendons à Colpapampa dans l'espoir de profiter de bains chauds. Malheureusement, la motivation et nos maillots de bain ne suffiront pas à faire réapparaître la source chaude qui a été ensevelie depuis une montée des eaux quelques mois auparavant. Des amis nous avaient bien prévenus mais on a eu espoir qu'ils aient été réparés. Nous avons à présent rejoint le chemin du trek du Salkantay et nous commençons à voir des groupes de touristes sur notre chemin. La descente est douce et la journée n'est pas difficile. Nous arrivons finalement au village de Playa Sahuyasco, fin officielle de certains trek car la piste (route à voiture) dessert à présent aisément toutes les localités. Ce village étant dénué de charme nous poursuivons sur le chemin du lendemain pour trouver un agréable camping dans une plantation de café à 30mn de là.

Ok, on a un peu triché, on a grimpé le col en collectivo, mais ça n’empeche que c’est superbe! 


Jour 9:

La chaleur est revenue la nuit, nous sommes à 2150m d'altitude dans une végétation semi-tropicale, surprenant. Le matin nous nous réveillons tranquillement avec un petit dej royal et un bon café avant de partir sur le coup des 10h pour attaquer la journée. Elle ne s'annonce pas difficile, encore un petit col à franchir (+850m) avant de nous arrêter dans un chic camping/ Lodge avec panorama sur le Machu Pichu au loin (ENFIN !). Le soir nous avons le droit à un festin après une bonne douche chaude (oui,oui, je jure) avant de dormir sur nos deux oreilles.

Le Macchu Picchu! 


Jour 10:

Brume et pluie fine sont de retour. Nous avons beau attendre car la journée est tranquille, rien n'y fait, la tente ne sèche pas. Nous la rangeons donc toute humide et nous partons dans nos tenues de pluie. Sur la descente, le ciel se découvre et la chaleur revient. Dans la vallée, nous suivons la piste jusqu'à la station de Hydroelectrica (sans aucun intérêt), lieu de départ du train pour le Machu Pichu. Nous nous sustentons dans une petite cahute au bord des rails avant de partir pour 2:30 de marche le long des rails jusqu'à Aguas Caliente. Rassurez-vous nous ne sommes pas seuls à faire ça, le train étant très cher (les prix sont en dollars car il est géré par une société anglaise) de nombreuses personnes y compris des tours organisés marchent le long des voies de chemin de fer. Ce n'est pas très motivant mais heureusement il n'y a que peu de trains qui passent en nous sifflants dans les oreilles. Arrivés à Aguas Caliente, au pied du Machu Pichu, nous découvrons un village touristique sans intérêt franc excepté la présence de bonne pâtisseries. Nous achetons nos fameux sésames hors de prix pour la visite du lendemain et décidons d'aller dormir au camping municipal, loin de la foule.

La marche le long des voies est ennuyeuse.. et Aguas Caliente n’est pas une jolie ville... mais on est au pied de la cité 


Jour 11:

Réveil 3:45 du matin pour être parmi les premiers devant les grilles. Une trentaine de personnes font déjà la queue devant les portes qui n'ouvrent qu'à 5h. Puis nous montons tels des moutons pendant une petite heure sur des marches Incas (41' pour Alex et Cyndie, 44' pour Léa) afin d'arriver avant les premiers bus en haut.

Semi-Victoire, nous sommes parmi les 5 premiers à entrer sur le site du Machu Pichu sous une épaisse brume XD. Ce site réhabilité est grandiose et nous imaginons aisément l'ampleur de la civilisation Incas à l'époque. En attendant que le ciel se découvre nous tendons l'oreille afin d'écouter les informations données par les guides dans toutes les langues du monde. Nous apprenons ainsi qu'entre 600 et 700 personnes vivaient sur ce site inachevé en raison de l'invasion espagnole. Il s'agissait d'une civilisation avec un mode de construction complexe, des quartiers existaient pour les différents secteurs de la société, des maisons à 2 étages ainsi qu'un système d'évacuation des eaux usées était en place. Ils avaient également une source d'eau potable qui desservait le village ainsi que l'équivalent de WC. Pour le XVe siècle c'était une société avancée ! Après 4h à trotter sur le site nous en avons assez vu et la présence de toute cette vie humaine nous oppresse. Nous redescendons ranger nos affaires et repartons sur nos rails de train jusqu'à Hydroelectrica où se pressent de nombreux minibus à l'affût des touristes. Nous rentrons ainsi sur Cusco après 6h de bus pour une bonne nuit dans un lit douillet bien mérité !

Brume, llama et esprits Inca! 

Finalement, après un bon massage et une petite séance d'épilation pour les filles, nous décidons de partir directement pour la Bolivie la nuit suivante. Buffet indien à volonté avant de nous échapper par la route en direction de copacabana sur les bords du Lac Titicaca.


A très vite sur l'altiplano !


PS: sincèrement désolés pour cet article un peu long et peut-être imbuvable mais nous tenions à publier le trek en une fois 😜

9
nov
9
nov
Publié le 23 novembre 2020

Buenas chicos!


Nous voici déjà en novembre... Certes mes amis, nous évitons cette année la grisaille déprimante qui suit inévitablement l’été indien. Ne soyez pas jaloux, il parait que le votre a été magnifique cette année.

Pour nous, ce début de mois a une saveur particulière, puisque maintenant, nous pouvons compter la fin de notre voyage en semaines. Nous nous joignons donc à vous dans cette période tristoune (même si la perspective de tous vous retrouver nous remplit de joie :) ).


Après notre article du Pérou, en particulier ceux qui connaissent un peu notre itinéraire, vous devez vous rendre compte que le temps file et qu’il nous reste beaucoup de route.

La Bolivie ne faisait pas vraiment partie de notre trajet mais vous savez, sur la route, rien n’est jamais fixé. Les femmes en jupes et chapeaux melon ont enflammés l’imagination d’Alex et l’idée de passer encore du temps en altitude a fini de convaincre Cyndie.

En vrai, beaucoup de voyageurs nous ont parlés du Sud Lipez et du Salar d’Uyuni dans le Sud du pays comme alternative pour passer du Pérou au Chili.


Nous arrivons donc à la frontière Péruvienne, où le bus nous dépose pour effectuer les démarches administratives. Petit moment de solitude au moment où Alex s’avance vers le douanier. Ce dernier le dévisage, montre ses cheveux long puis son passeport d’un air interrogateur puis sa moustache. Il ne semble pas le reconnaître... Finalement, sans un sourire, Alex arrive à quitter le Pérou sans visiter le système carcéral.

Passage de la frontière  

Après quelques centaines de mètres en marchant, nous voilà en Bolivie. 30 Minutes de bus plus tard, nous arrivons au bord du lac Titicaca, dans la ville de Copacabana.

Copacabana 

Le lendemain, départ pour la Isla del Sol, petite île sur les bords du lac. Avant d’arriver, petit détour imprévu par l’Isla de la Luna pour 1 heure de visite, à quelques kilomètres de là.

Isla de la Luna

Pour épargner le porte-monnaie qui s’affine à vue d’œil, nous campons dans le village. La montée jusqu’au camping avec les sacs s’avère haletante à cette altitude (4000 mètres). Mais le temps se dégage et le panorama du lac et des montagnes (plusieurs 6000 mètres) se dévoilent. Le soleil chauffe bien et nous lézardons un peu au soleil.

Le village à flanc de colline est très charmant et seule la moitié de l’île est accessible aux touristes en raison d’un différend entre les communautés. Une balade de quelques heures est suffisante pour apprécier les ruines et l’atmosphère agréable de l’endroit.

Nous profitons plus tard du coucher de soleil sur les hauteurs de l’île mais le vent frais, très frais se lève en même temps que notre chauffage s’efface sur le lac.

Isla Del Sol 


Retour sur Copacabana le lendemain matin et nous enchaînons directement par un bus pour La Paz puis un bus de nuit pour Tupiza, point de départ moins fréquenté pour visiter le désert Bolivien.


La Paz est une ville très étonnante. A la base située dans une cuvette, elle s’est expandue de manière incroyable, colonisant les flancs de montagnes, parfois jusqu’à leur sommet, voire au delà. La ville n’est pas traversée par un métro mais par un réseau de télécabine. Oui, oui, c’est bien cela, la ville est survolée par des œufs rouges reliant le centre aux versants.

Les gens rencontrés pendant ce bref séjour se sont montrés très agréables et gentils. Un endroit où retourner un jour, par curiosité.

La Paz 

Nous n’avons pas beaucoup de temps dans la plus grande ville de Bolivie et nous montons dans notre bus. Alex a oublié de s’équiper correctement et nous passons une nuit glaciale. Même Léa, avec ses nombreuses couches nous demandera dans la nuit s’il nous reste quelque chose pour la réchauffer.

Malgré la nuit difficile, nous arrivons à Tupiza dans la matinée. La ville est très mignonne et nous profitons d’un petit déjeuner au marché du coin en découvrant des spécialités locales.

Subitement, Alex est pris d’une envie irrépressible de décorer artisanalement la housse de son ukulélé. Nous partons ainsi explorer la « Féria » du dimanche à la recherche d’un tissu local pendant que Léa rentre se remettre du trajet. L’ambiance est joyeuse et tout le village est rassemblé dans ce marché gigantesque (rapport aux proportions de la ville) où nous ne croisons aucun touriste.

S’en suit alors un après-midi couture où coach Cyndie s’applique à apprendre les rudiments de cette activité inconnue pour Alex. Selon plusieurs « experts », le résultat est bluffant.

Le carnet de commande sera ouvert mi-janvier :D 

Le temps est agréable et après le trek, nous passons la journée avec pour seules activités, la détente et la recherche d’une agence pour un tour de 4 jours dans la région.

Tupiza 

Nous jetons notre dévolu sur un tour un peu plus cher mais moins emprunté (et pour cause, nous rallierons notre hôtel le deuxième jour par un chemin encore jamais emprunté par nos guides grâce au GPS d’Alex).

Une quatrième personne vient se greffer au groupe, une Française bien sûr (il n’y a que ça en Amérique du Sud! :) ), Valentine, qui voyage en Argentine depuis 2 mois.


Les 4 jours de visite nous font découvrir des paysages superbes et très différents. La roche a été creusée par les pluies et l’eau présente il y a des milliers d’années. Cela donne des tableaux très variés, plein de couleurs. Marta notre cuisinière nous prépare des plats délicieux et plus que copieux.

Les 2 premiers jours, nous traversons la région du Sud Lipez, à une altitude de 4000-4500 mètres. La première journée est pluvieuse mais nous aurons du soleil le reste du temps. Il fait donc doux la journée, mais dès que le soleil se couche, on se pèle!!

1ère journée dans le Sud Lipez 
2ème journée, lagunas et sculptures de pierre 

Le 3ème jour, nous rejoignons le parc national. Nos guides ayant essayé une nouvelle route, nous sommes entrés dans le parc sans payer! Youpi! Nous passons la journée entre lagunes, geysers et montagnes colorées. Malheureusement, le point de contrôle de sortie du parc est fermé par une barrière et nous devons nous acquitter de la taxe d’entrée! « No suerte » comme nous dira Herman, notre chauffeur :) . Pour nous réconforter, Marta nous annonce que ce soir, c’est lasagne accompagnée d’une bouteille de vin! Miam!

Lagunas et geysers 
Désert et lagunas  

Pour le dernier jour, nous entrons dans le fameux Salar d’Uyuni. Cette ancienne mer est désormais un désert couvert de sel sur plus de 12 000 km2 ! Il est impossible d’estimer les distances et l’horizon se déforme sous l’effet de la chaleur! Le temps de quelques « fotos locos » (photos folles) et Alex devient conducteur du 4x4 pour nous mener jusqu’au lieu où nous attendrons le coucher de soleil. Magique!

Le fameux Salar 

Nous arrivons en début de soirée à Uyuni, ville grouillante et hors de prix où nous trouvons de justesse des places de bus pour San Pedro de Atacama au Chili. Départ tôt le lendemain matin!


Hasta luego chicos !


PS: Pour Lata et Jess: Malheureusement, on n’a pas réussi à esquiver la taxe de douane...tant pis pour la bière XD

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Publié le 23 novembre 2020

Buenos días amigos !


Nous arrivons dans le petit village touristique de San Pedro de Atacama dans l'après-midi sous un beau soleil. En recherchant un lieu pour camper et une auberge pour Léa nous découvrons que cet endroit est connu des chiliens et des touristes pour faire la fête. Cependant, malgré le charme de ce village, certains sont déçus car les lois ont changé et la fête n'est plus ce qu'elle était. Loin d'être attristés, nous apprécions les routes en terre, les maisons blanches aux jolies petites portes en bois et la végétation qui dégagent une atmosphère reposante.

S. P. De Atacama 

La plupart des activités du coin sont semblables à celles que nous avons faites côté Bolivien mais avec des tarifs bien plus élevés. Comme nous l'avons rapidement compris, le Chili est un pays développé où la qualité de vie est supérieure aux 2 précédents pays que nous avons parcourus et où le coût de la vie est nettement supérieur. Nous choisissons donc de nous prélasser sous le soleil qui nous réchauffe. Après un bref point sur la suite de l'aventure, nous décidons de tenter le stop pour descendre au sud du Chili de manière à faire des rencontres, en apprendre plus sur la culture, travailler l'espagnol et diminuer les coûts.


La première phase est une phase test. Sans objectif précis mis à part "le sud - santiago", nous décidons d'évaluer la faisabilité de nous déplacer ainsi à 3. Le résultat est plus que convaincant ! Le temps d'attente n'excède pas 30mn, les camions nous prennent volontiers et nous ferons finalement la route de nuit avec un gros poids lourd en route pour Santiago. Nous profitons d'une halte pour manger avec Polise dans un petit routier en bord de mer un bon menu de la mer avant de nous arrêter pour quelques heures de sommeil à l'arrière de son camion. Seul bémol, le lendemain il passera quelques heures à tenter de nous convertir en espagnol à la religion chrétienne...discussion longue et difficile ! Il nous dépose finalement à l'embranchement pour Valparaiso où nous attrapons un bus pour rejoindre la ville côtière.

Merci Polise 

Nous pensions trouver un petit village comme S.P de Atacama alors je ne vous explique pas la surprise quand nous débarquons dans ce qui fut une ville de fête et l'ancien plus grand port d'Amérique du Sud ! C'est lors d'un tour de la ville organisé par de jeunes étudiants que nous prenons conscience du passé glorieux de cette ville dont seuls quelques bâtiments ont survécu à son déclin suite à la création du canal de Panama. Par la suite, en 1906, un gros tremblement de terre a détruit la majorité des impressionnants bâtiments de cette époque faste, laissant place à une reconstruction peu charmante des bords de mer.

Visite de la ville 

Actuellement, la ville survit du tourisme et des étudiants, mais les inégalités entre les riches et les pauvres se creusent de plus en plus. Cependant, le quartier bohémien, vestige de la grande époque, et la configuration de la ville sur de petites collines nous séduit. Nous y restons 4 jours dans une auberge bien agréable !

Valparaiso dans le quartier bohémien

Une fois la ville quittée (étape la plus difficile en stop) nous repartons en longeant les côtes direction Puerto Montt. Sur conseils des locaux et par choix, nous évitons Santiago la capitale. Parmi nos belles rencontres il y a Donald, camionneur de 72 ans, qui nous propose une halte chez lui, à Valdivia, avant de repartir le lendemain vers le sud. Ainsi nous dormons au chaud, chouchoutés par sa femme et lui puis nourri avec de bons petits plats! Le peu d'heures de repos qu'il a dans une semaine, il les passe à nous faire visiter la ville et ses alentours marécageux typiques de la région des lacs. Nous sommes enchantés!

Valdivia 

De plus, ils possèdent 4 chiens et 2 chats Angora, de quoi satisfaire les 3 amoureux des animaux que nous sommes.

Sur ses conseils, il nous arrête à Puerto Varas, village au bord d'un lac et au pied du volcan Osorno. Chanceux jusqu’à présent, le soleil nous accompagne et nous décidons de rester quelques jours ici avant de rejoindre le port de Puerto Montt sans passer par l'île de Chiloé. Après le temps passé au Pérou, nous savions que des choix s'imposeraient mais les endroits merveilleux sont tellement nombreux que les regrets ne durent jamais longtemps ;) Après tout, nous nous apprêtons à traverser 1830km de canaux au milieu des fjords de Patagonie.

Puerto Varas 
Randonnée dans le parc Petrohué proche de Puerto Varas 

Avant d’embarquer, nous passons 2 jours chez Marcello et Jorge, un couple que nous avions rencontré le long du trek du Choquequirao. C’est un plaisir de se faire à manger et de dormir dans un lit ! Nous en profitons pour passer la soirée à discuter de l’histoire chilienne avec Marcello et de nous occuper de toute l’intendance.

Le lendemain, check-in matinal pour un départ prévu à 16h00, retardé par des mauvaises conditions météo (vents violents). Puerto Montt n’est pas vraiment une ville réputée pour sa beauté et nous passons donc la journée à trainer dans le centre commercial, à l’abri du vent (un bon vent, bien froid, qui atteint les 85 km/h). L’embarquement à finalement lieu vers 23h00 pour un départ le lendemain matin.

Puerto Montt 

Dans le bus qui nous emmène, nous faisons la connaissance de Baptiste, avec qui nous partageons la cabine.

Notre palace flottant est un ferry qui transporte des passagers et du frêt jusqu’à Puerto Natales. Long de 126 mètres et large de 23, nous avons la place de déambuler, flâner et même disputer des parties d’échec durant ces 3 jours de navigation.

Passe-temps ludiques en bonne compagnie

Le dortoir de 22 personnes est découpé en sections de 2 lits superposés. Nous avons de la place, du chauffage et même notre petite lampe personnelle. Du luxe je vous dis!

Rapidement, nous rencontrons Pierre et Marion sur le pont, en train de profiter du soleil (si, si, je vous jure qu’on en a eu) au seul endroit abrité du vent (ah ben voilà, elle est là la feinte ;) ) puis Lise qui nous rejoint pour une partie de cartes. Les activités ne manquent pas. Projections sur la faune et la flore de Patagonie, explications sur les différents sites traversés, yoga et échecs jalonnent nos journées. Bref, nous passons 3 jours au milieu de paysages incroyables sans nous ennuyer.

Traversée en ferry 

La partie la plus difficile est de s’organiser pour visiter la réserve de Torres del Paine. Malheureusement, il s’avère impossible de s’immiscer dans un des 2 circuits officiels à moins de réserver son tour 6 mois à l’avance (et à moins d’y laisser un bras, un rein et la peau d’une fesse). Nous louons donc une voiture avec Lise et Baptiste pour partager les frais et jouir d’une bonne liberté de mouvement.

Nous établissons notre campement à l’orée du parc, au village de Serrano, pour rayonner dans les points clés du parc, le glacier Grey et les fameuses Torres.

Les paysages sont superbes mais le parc est devenu une immense machine à faire de l’argent avec des campings actuellement à 100€ la nuit par personne avec sa propre tente... Une belle arnaque !

Île de Péhué 
Glacier Grey 
Randonnée des Torres 
Salto grande 

Nous rentrons à Puerto Natales après 3 jours au parc et nous en profitons pour se reposer une journée avant la prochaine destination. Nous embarquons Lise pour faire un bout de voyage avec nous. Le lendemain, direction Ushuaïa, l’Argentine et la fin du monde.

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Bonne année à tous !


Avant tout, meilleurs vœux à tous ! Nous vous souhaitons une année aussi riche en découvertes et en émotions que 2017 le fut pour nous.


La dernière fois, nous vous avions laissé sur la route d’Ushuaia. Aujourd’hui, nous nous rendons compte que nous rentrons et cette idée nous rend triste à l’heure où nous entamons notre dernier pays. La vie est belle, notre vie est encore plus belle et le voyage une expérience si forte que la routine semble bien fade en comparaison.

C’est donc avec un sentiment d’urgence que nous arrivons en Argentine. Le sentiment de devoir se gorger de ces expériences, de ces paysages, de ces rencontres. Comme un besoin de tout voir et tout vivre pour faire des réserves avant de retourner à notre quotidien.

Alors oui, vous pensez peut être qu’après un an de « vacances », il est temps de retourner au travail, à la réalité.

Certes, nous sommes conscients d’avoir eu « la chance » de pouvoir ouvrir cette parenthèse de notre vie que, pour l’instant, nous n’avons aucune envie de refermer. Heureusement les jours de blues, nous pensons à l’instant où nous vous serrerons dans nos bras, ce moment qui nous permettra de nous sentir bien et à notre place le temps de nous réinsérer dans la vie de tous les jours.


Sur ces douces paroles, nous arrivons au bout du monde au beau milieu de la nuit, largués par de sympathiques camionneurs à 4km du centre dans la zone industrielle.

Dernier chauffeur chilien et premiers pas en terre argentine! Centre: rappel de l’approche de Noël. Droite: notre premier maté. 

Nous sommes 5, Christian (un quincagénaire français en voyage constant et en stop également), Lise, Léa et nous 2 à la recherche d’un lieu où dormir. Il fait un froid glacial, une tempête de sable nous frappe la figure et ralentit nos pas. Nous décidons rapidement de ne pas continuer et de trouver un endroit à l’abri du vent pour planter les tentes et dormir quelques heures. Un bout de terrain adjacent à un club de sport nous fait de l’oeil et Christian, en homme avertit, vérifie la porte d’entrée; BINGO! La porte du hall d’entrée est ouverte et nous pouvons ainsi somnoler bien à l’abri du vent. Au petit matin, une charmante jeune femme ouvre les portes toute surprise et tout sourire, nous offre un thé autour d’une petite discussion accompagné d’un selfie souvenir de ce moment. Premier contact avec les argentins et leur sens de l’accueil et on n’est pas déçu!


Nous partons ensuite à la recherche d’un lieu pour dormir les prochaines nuits et atterrissons finalement dans une chambre chez l’habitant par le biais de airbnb (plateforme de location de chambre ou logement entre particuliers). Les lieux sont châleureux, les lits confortables et une petite table est à notre disposition pour nos fameuses parties de Coinche aux Toddy’s. Bon pour ceux qui ne sont pas encore avertis, on s’est trouvé une passion débutante pour les parties de Jass (variante suisse de la belote) avant de partir en voyage et le problème ne s’est pas amélioré.

La maison de la famille qui nous accueille via Airbnb. 
La fin du monde, ou presque ! 

Nous avons été initiés à la coinche/ contrée par Cindy et Robert en Polynésie, variante de la belote avec annonces. Nous nous sommes bien entraînés avec eux ainsi qu’avec Christophe et Audrey. Puis, sur le bateau chilien les copains ont bien tentés d’apprendre à Cyndie le tarot avant de se retrouver tous les 4 avec Lise, grande adepte de la coinche. Retour aux sources pour ainsi dire avec de nombreuses parties en perspective et même des tournois avec bière à la clé! Et qui dit cartes, dit petits biscuits pour accompagner les parties de jeu...nous vous présentons le champion toute catégorie de l’addiction: le fameux cookie Toddy! Pour plus d’informations sur le sujet, nous vous laissons le lien du blog de Lise qui résume très bien l’état de la situation d’impuissance face à ce petit concentré de sucre (https://detourlatin.wordpress.com/2017/12/21/toddy/).

Bref, à partir de ce point de chute nous partons marcher sur les traces du glacier Martial avec une Cyndie un peu ronchonneuse. En effet, la visite de la lagune d’Emeraude affrontait la randonnée du glacier. 3 contre 1 pour le glacier et comme nous devons être amenés par le propriétaire en voiture, il est difficile de se séparer car les 2 balades ne sont pas dans la même direction. Le glacier n’est finalement pas extraordinaire mais la vue sur la ville malgré le ciel gris est plaisante.

Le-dit « glacier » et son panorama. 

Puis, nous partons à la découverte du parc Lapataia, à 15 km d‘Ushuaïa, et des paysages de la fin du monde. Nous passons une très mauvaise nuit en tente dans le parc, à grelotter et le lendemain sous un temps très mitigé nous préférons un tournoi de cartes à une marche de 8h sous la pluie. Sans regrets car la première journée était magnifique mais avec une décision de prise: fini le camping avant de retrouver la châleur!

En haut à gauche: repas du soir sous un bel orage. En bas à droite: photo souvenir avec Pablo, notre logeur.

Nous quittons finalement Ushuaia avec un conducteur très sympathique. D’origine italienne, résidant londonien et vacancier argentin, il nous accepte les 4 dans sa voiture et nous balade sur la terre de feu jusqu’au bout de la route la plus à l’est: la fin de la route signalée simplement par un panneau « la fin de la Ruta ». :)

La fin de la route avec grand froid 

Le soir nous repassons la frontière pour rejoindre le continent par la partie chilienne, dormons dans un petit hôtel et repassons la frontière argentine le lendemain matin en direction de El Calafate. Nous disons au revoir a notre compagnon italien, Alessandro, après un paquet de petits tampons dans le passeport et montons dans un pick up argentin pour 60km à la vitesse de l’éclair.


S’il y a bien une chose que nous avons découvert chez nos amis Argentins, c’est qu’au volant ce sont des champions toutes catégories. Pour la vitesse, je nomme les pick-up, 60km - 25mn avec arrêt pour voir un volcan. Vitesse moyenne: 170 km/h sur les rythmes endiablés de Ricky Martin. Pour les activités accessoires la palme revient aux camionneurs, en roulant ils préparent le fameux maté (avec feu à gaz dans le camion bien sûr), à manger, nous montre des photos, téléphonent et/ou regarde des films, le tout sans ceinture bien sûr! On comprend mieux les petites croix sur les bords de la route! (NB: Ne vous inquiétez pas, si cet article parait c’est qu’on est vivant :D)

En route vers El Calafate. 


Bref, nous atteignons en fin de journée le petit village sympathique de El Calafate où nous nous offrons un bon burger d’agneau (viande très fameuse dans le sud) avant une nuit de sommeil bien méritée.

Simplement contents 

Le lendemain, nous partons voir de plus près le fameux Perito Moreno (glacier Grey côté chilien) avec un voyage aller très agréable mais un retour saccadé. Léa et Cyndie attrape rapidement un stop tandis que Lise et Alex finisse par se séparer, Alex arrivera finalement 3h plus tard! Malgré cette petite galère, la journée est extraordinaire et nous nous émerveillons une fois de plus devant la splendeur des créations de mère nature. Malgré les gens, l’atmosphère est calme, il n’y a pas de bruits, seuls s’échappent les crissements du glacier et les énormes fractures de glace... nous restons à l’admirer quelques heures durant sous un beau soleil.

Émerveillement devant le monstre de glace. 

Lise prend une grande décision, elle abandonne El Chaltén au profit de la côte ensoleillée et nous avec. Nous nous disons à plus tard car nous savons d’ores et déjà que nous passerons la Nouvelle année ensemble à Buenos Aires! On ne change pas une équipe qui gagne ;) Les prochains jours, jusqu’à El Chaltén, puis jusqu’à la Péninsula Valdez se font moins facilement en stop. Nous sommes sur la route 40, route touristique mais déserte, seulement quelques voitures par heure et nombreuses sont pleines à craquer. De plus, il y a parfois un petit peloton d’auto-stoppeurs en place rallongeant le temps d’attente. Par chance le soleil brille mais un vent glacial et fort s’engouffre sous nos vêtements durant les longues heures d’attente.

Mumuse avec le vent ou hibernation complète, chacun sa stratégie dans l’attente d’une voiture! 

Cela dit, nous parvenons tout de même à rejoindre les points que nous souhaitons dont le charmant petit village d’El Chaltén au milieu des montagnes avec son fameux mont Fritz Roy. Le temps est splendide le jour de notre arrivée mais malheureusement pour la randonnée du lendemain il se gâte et le pic reste caché tout du long. Peu enchantés de marcher sous la pluie intermittente, nous choisissons de ne pas aller au bout et de rejoindre Léa, délestée de sa motivation par le mauvais temps et restée se reposer à l’auberge. La météo ne semblant pas s’améliorer dans les prochains jours et la route étant encore longue jusqu’à Buenos Aires, nous ne traînons pas plus dans le froid (que nous retrouverons bien assez vite en Europe!).

Le pic du Fitz Roy, disparu le jour de la rando. 
La longue route 40 en pèle-mèle.  

A Puerto Madryn, porte d’entrée sur la Peninsula Valdés, nous retrouvons notre copine (oui oui on lui manquait) et la chaleur. Avec des températures aux alentours des 30 degrés, nous nous sentons dans notre élément pour passer les fêtes. Nous sommes hébergés en partie chez un jeune argentin, Nicolas, avec qui nous passons également ces quelques jours.

Puerto Madryn et la bouffe! 

Entre plage et glaces, nous passons du temps en cuisine à se confectionner de bons petits plats dans l’esprit de partage de Noël et nous nous offrons une petite sortie snorkeling le 25 avec les lions de mer dans une eau à 11 degrés! Je vous jure qu’on a cru y laisser des doigts, heureusement que le spectacle sous-marin en valait la peine.

Danse avec les lions de mer 

Finalement, nous passons une journée dans la réserve de la péninsule à la rencontre d’une faune riche. Outre les lions et les éléphants de mer, nous faisons la rencontre des petits manchots de Magellan avec leurs petits (naissances de novembre) et des tatous. Merveilleux! Nous attendons longuement espérant apercevoir un orque mais malheureusement ils ne se montreront pas ce jour là.

Les rencontres de la réserve Valdez 

Ainsi, nous remontons dans un camion pour les 1200km qui nous sépare de Mar de Las Pampas, un petit village en bord de mer recommandé par Yolane (la cousine de Cyndie) et Nicolas, plus charmant que Puerto Madryn (en soit peu intéressant à l’exception de la proximité avec la nature et la mer).

La route est longue mais heureusement ce véhicule est équipé d’un écran et de films! Pour éviter que le Pitouf (chauffeur) s’ennui...

Par ailleurs, avec l’actualité « brûlante » des réseaux sociaux autour de la rigueur hivernale, nous décidons de nous gaver de chaleur avant de nous plonger dans la neige jusqu’au cou (bon peut être seulement jusqu’à la cheville mais quand même!!)! :)

Bref, nous voilà dans une petite ville, Villa Gessel, à quelques kilomètres de Mar de las Pampas où les logements sortent à 300€ la nuit (ben quoi, on savait pas nous, on ne regarde pas à l’avance 😅).

Le coin est très joli, peu de building et avec un hôtel mignon (on n’y a pas laissé un bras dans celui-là 😀). La journée, nous visitons Mar de las Pampas, sa plage et ses petites rues sablonneuses bordées de pins. Toutefois, afin d’éviter toute combustion spontanée, nous ne nous risquons dehors qu’à partir de 15h00 avec une température avoisinant les 40°C à l’ombre. Ça fait plaisir!

Derniers jours sur le thème du plaisir! 


L’eau est rafraîchissante mais remplie de petites méduses (pas des australiennes on s’entend ;) ) et le bain est donc de courte durée. Les filles tentent aussi de parfaire leurs bronzages. Vite, vite, plus que quelques jours !! Après une balade dans la rue artisanale nous terminons la soirée dans un restaurant où nous dégustons une succulente « Parillada de carne » (barbecue de viandes argentines, Miam!).

Pour éviter des galères, nous décidons de prendre un bus jusqu’au centre de Buenos Aires.


Fini le stop, les camionneurs, leurs apéros et barbucs improvisés, les nuits en tente à côté du camion ou à l’arrière, dans la remorque. On a rencontré plein de gens adorables, prêts à partager repas et logements. Des heures pour améliorer notre espagnol, du temps pour danser sur la route en attendant de voir âme qui vive et discuter entre nous (ou pas selon le vent :D).


En remontant le continent, nous avons croisés la route de nandous, des guanacos et des chevaux magnifiques. Nous avons été pris dans des tempêtes, avec des vents froids soufflants à presque 100km/h (imaginez en hiver quand la température descend jusqu’à -30°C bbrrrr). Parfois même, les rencontres sur la route nous comptaient des légendes locales comme celle du Gauchito, dont les maisonnettes de prières rouges ornent le bord des routes.


A quelques jours du retour, nous voilà à Buenos Aires, dans un petit apart loué pour les derniers jours, à San Telmo, quartier des artistes et des danseurs, qui annonce un réveillon festif.

Nous profitons de nous balader dans les quartiers aux diverses athmosphères de Buenos Aires. Des ruelles pavées de San Telmo à la plus grande avenue du monde (140m de large, 16 voies) en passant par le coeur de la ville, la Plaza de Mayo. Nous arpentons les marchés et tentons d’apprivoiser l’histoire de cette capitale malgré cette période du Réveillon où le temps semble s’être arrêté.

San Telmo et le Buenos Aires d’antan 
Quartier populaire de la Boca. Berceau de l’immigration italienne, lieu de naissance de l’équipe de foot de Maradonna et du Tango 

Nous passons le réveillon en compagnie de Lise et d’Alessandro (l’italien qui nous avait fait traverser la frontière argentine!) sur une terrasse d’une immeuble. La nuit est douce et les feux d’artifices accompagnent le passage à la nouvelle année.

Et encore une bonne bouffe pour clôturer 2017! 

Nos prenons l’avion ce soir, il nous reste donc quelques heures pour profiter de la capitale.


Quelle aventure formidable nous avons vécu!! Que des souvenirs merveilleux!

Muchos Besitos cariños et feliz año nuevo!

The End. 


PS : L’article est un peu long mais prenez en considération le fait que ceci est notre dernier article posté en terre étrangère. Savourez le ! 😉