Le Québec en hiver

Après 7H45 de vol, nous atterrissons à Montréal dans l'après midi. Ensuite c'est la douane, la récupération des bagages et du véhicule de location et nous partons pour Sainte Adèle pour rejoindre la maison d'Aymeric et Sophie où nous arrivons à la nuit.

A notre réveil, nous découvrons le paysage. Nous avons un beau point de vue sur le lac Bellevue.

La maison se situe dans les bois au bord du lac Bellevue. Cela pourrait paraître isolé dans la nature mais en fait il y a des maisons tout autour.

La maison fait partie d’un grand domaine appartenant aujourd’hui à un particulier qui loue plusieurs constructions du domaine en maisons d’habitations. A l’origine, le domaine était le site d’une ferme que la congrégation des sœurs de la Présentation a acheté pour faire une colonie de vacances. Le « boat house » devant la maison était un réfectoire avec une cuisine, les maisons d’habitation à côté étaient des dortoirs, les cabines de bain au bord du lac servaient pour la baignade. Un peu plus loin, il y a les bâtiments de l'hermitage ainsi que la très grande maison du propriétaire.

Le boat house

Les dortoirs

l'Ermitage Ste Anne

La maison d'habitation d'Aymeric et de Sophie était l'habitation de la ferme.

Ce matin, le ciel est sombre mais comme hier vers 9H, le ciel s’allège et nous avons peu à peu un soleil voilé. Nous partons vers 9H30 de la maison pour aller en voiture jusqu’au parking de l’ancienne gare de Sainte Adèle. La ligne de chemin de fer « le train du Nord » a été en activité de 1891 à 1990, date à laquelle la ligne a été démantelée, date où l’usine de La Rolland ferme ses portes.

La ligne de chemin de fer est aujourd’hui une voie verte. En hiver, la piste est damée pour le ski de fond. Une partie est réservée aux piétons. A partir de cette piste, nous remontons la rivière du Nord que nous longeons plus ou moins. La rivière est complètement gelée et recouverte de neige.

Nous allons jusqu’au relais du Père Eddy. A la fin de ce parcours, nous nous éloignons de la rivière du Nord pour rejoindre son affluent, la rivière Doncaster qui passe à proximité du relais.

Peu après, nous arrivons au relais du Pére Eddy.

Cela fait déjà 1H30 que nous marchons. Après une petite pause, nous faisons demi-tour pour retrouver le parking. Nous avons parcouru 7,5 km en presque 3H mais cette fois nous n’avions pas mis les raquettes, la piste étant damée.

En cette journée de mercredi, le ciel est très bas. Aujourd’hui, nous manquons de courage avec ce temps gris. Finalement, nous sortons un peu dans l’après midi. Nous allons au lac rond de Sainte Adèle où nous marchons sur le lac. Nous en faisant le tour. Il est situé en ville.

Il a neigé pendant la nuit quelques centimètres. Le ciel est gris mais il y a une assez bonne luminosité. Ce matin, les déneigeuses sont en action. Nous avons pu observer leur activité tout au long de la journée et notamment autour de la maison.

Nous sommes ensuite partis pour le centre de Sainte Adèle et nous avons fait un premier parcours entre la rue Morin et la rue Valiquette pour voir les maisons des personnes qui ont marquées l’histoire de la ville.

En 1842, Augustin Norbert MORIN, avocat, journaliste et politique achète des terres au nord de la seigneurerie des Milles îles chargée de l'organisation du territoire pour l'église catholique.

La municipalité de Sainte Adèle est créée en 1855 sous l'impulsion d'Augustin Norbert Morin. Le nom donné à la municipalité vient du prénom de sa femme Adèle Raymond. Le premier noyau du village s’organise près du lac rond avec un hôtel, un magasin général, une forge, un moulin à farine et quelques boutiques et une chapelle en bois. Le docteur Wilfrid Grignon arrive en 1878. Il fait l’acquisition de plusieurs maisons qu’il répare et qu’il loue à des touristes. En 1891, le premier train entre en gare. L’apport de ce nouveau moyen de transport contribue à la vie économique du village. Au début du 20ème siècle, Jean Baptiste Rolland construit une usine de papier et c’est en 1904 que les premières feuilles de papier sortent de l’usine. Le développement du ski alpin attire les touristes. Et c’est ainsi que le village s’étoffe et devient la ville d’aujourd’hui.

Nous poursuivons notre découverte en allant dans le secteur de Mont Rolland. Nous commençons par l’église St Joseph, l’ancien presbytère ainsi que plusieurs maisons, celles du gérant, des cadres… Nous passons devant la maison de ferme de l'usine avant de descendre sur un charmant sentier au bord de la rivière du Nord. Nous passons les rapides en rejoignant la rue Rolland.

Nous remontons la rue St Jean pour aller voir la très belle auberge au Clos Rolland (maison du gérant de la Rolland.).

Retour au parking mais il est déjà 13H, il est temps de manger. Nous mangeons rapidement dans un petit restaurant à l’ambiance sympathique "la Quincaillerie des saveurs".

Nous partons ensuite à l’entrée de la ville de Piemont par la route de la montagne où il y a un parking à côté de la piste du P'tit train du Nord. Il fait gris, le ciel est bas. Nous parcourons environ 2 km sur cette piste le long de la rivière du Nord en direction de Sainte Adèle. Elle est recouverte de neige. C’est une vallée un peu encaissée. Le paysage est très agréable mais nous devons faire demi-tour car les journées sont courtes. Retour au parking un peu après 16H. Puis retour à la maison vers 16H30.

Québec

Nous reprenons l’autoroute et nous arrivons à Québec dans l’après midi. Nous nous installons à l’hôtel situé à côté de l’imposant hôtel de Frontenac. Nous partons ensuite marcher dans les rues du Vieux Québec avant de prendre le traversier pour l’autre rive. La rue du Petit Champlain est superbe avec les décorations de Noël. Cette rue a été tracée dans les années 1680. Le quartier du Petit Champlain du Vieux Québec a gardé l’ambiance française.

Sur le traversier, nous avons un beau point de vue sur le château de Frontenac. Il fut construit par les dirigeants de la compagnie des chemins de fer «Canadien Pacifique» pour doter la ville d’un hôtel prestigieux. Il tient son nom du comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle France au 17ème siècle.

De l’autre côté du Saint Laurent, nous observons les patineurs sur l’anneau de glace aménagé sur le quai Paquet à Levis avant de reprendre le traversier et revenir à Québec.

De la rive de Levis, nous avons un beau point de vue sur la ville de Québec et sur le château de Frontenac qui domine la ville.

Revenus à Québec, nous passons sur la place des canons et remontons tranquillement sur l’esplanade où nous découvrons plusieurs sculptures de glace. C’est actuellement le carnaval de Québec. C’est la fête de l’hiver à l’origine pour donner envie à la population de sortir. Les activités principales se dérouleront surtout le week-end prochain (courses de canots, glissades dans les rues, défilé nocturne, sculptures en glace). Nous avons vu le château de glace en construction. La température relativement douce est un handicap à la réalisation des sculptures.

Le prolongement de la rue Cul de Sac donnait accès à l'Anse cul de Sac ou l'Anse aux barques où se trouvait le premier port de Québec. L'arrière des maisons des marchands avaient accès à l'Anse.

Notre Dame des Victoires est la plus ancienne église catholique du Québec et du Canada. Construite entre 1688 et 1723 sur les vestiges de l'habitation de Champlain, elle a été détruite en 1759 lors du bombardement des Britaniques sur la basse-ville qui a précèdé la bataille des plaines d'Abraham. Sa reconstruction s'est échelonnée de 1762 à 1766.

C'est dans le secteur de la Place Royale que la ville de Québec a été fondée en 1608.

Il est déjà l’heure de diner. Ici, on dine de bonne heure. En hiver, il fait nuit entre 16H et 17H. Nous dinons au restaurant « les anciens canadiens ». Très bon repas avec une ambiance sympathique.

Le lendemain, nous passons la matinée à Québec. Nous commençons par un petit déjeuner copieux au restaurant « la Buche ». Nous avons opté pour « le gruau du grand père avec du lait d’amande, des fruits frais, des graines de chia, des amandes et du sirop d’érable. Puis nous partons faire de la luge sur l’Esplanade. La descente est rapide et c’est impressionnant lorsque nous prenons de la vitesse. C’était une belle expérience en compagnie de Sophie. Je n’aurais jamais osé le faire seule.

Nous poursuivons notre visite de la vieille ville en passant à la Basilique Cathédrale Notre Dame Ste Trinité de Québec. Si la première construction date de 1674, elle a connu mainte restructuration au fil des siècles.

Nous allons ensuite jusqu’au monastère des Augustines construit en 1644. Les 3 premières augustines venues de Dieppe avaient pour mission de fonder un hôpital, ce sera Hôtel Dieu de Québec. La communauté des augustines a assurée la gestion de l’hôpital pendant plus de 3 siècles avant de céder l’établissement à l’Etat canadien en 1962. Aujourd’hui, avec la baisse des effectifs, la congrégation a lancé un vaste projet de transformation du monastère.

Nous quittons l’enceinte du vieux Québec et passons devant le parlement avant d’arriver aux plaines d’Abraham où les Anglais et les Français se sont affrontés en 1759. Ce sont les anglais qui ont gagné la bataille.

Bref rappel historique : Jacques Cartier en 1534 prend possession du Canada au nom de François 1er. En 1608, Champlain fonde la ville de Québec. En 1763, le traité de Paris cède La Nouvelle France à l’Angleterre.

Les plaines d’Abraham surplombent le Saint Laurent. Nous avons un beau point de vue sur le fleuve.

Nous revenons dans le vieux Québec et nous passons devant l’école de fille des Ursulines. Le monastère des Ursulines bâti en 1641 a connu plusieurs incendies et reconstructions. Il y a un musée mais il est fermé le lundi.

Les écureuils sont nombreux. Ils sont considérés comme des nuisibles.

Nous reprenons notre véhicule et quittons Québec assez rapidement.

Ste Anne de la Pérade

Après la visite de Québec, nous descendons en direction de Montréal. Nous nous arrêtons à Sainte Anne de la Pérade pour voir les cabanes à pêches. La rivière Sainte Anne, affluent du Saint Laurent est gelé en Hiver. Il y a sur le fleuve plusieurs concessions qui proposent la location de cabanes pour pratiquer « la pêche blanche ».

Nous avons pu entrer à l’intérieur d’une cabane notamment celle d’un grand père avec ses petits enfants. Nous avons pu voir comment cela fonctionne. Les poissons péchés sont des poulamons atlantiques. C'est le plus petit représentant de la famille de la morue (cabillauds).

C’est un site surprenant. Dans un premier temps, nous étions à peine rassurés de nous stationner sur la rivière gelée. Puis lorsque nous voyons quelques véhicules traverser la rivière, cela nous rassure.

Nous reprenons la route pour rentrer à la maison. En entrant, nous avons pu observer un coucher de soleil flamboyant.

Ces 2 derniers jours, nous avons eu un temps assez doux avec un ciel très bas. Le premier était seulement brumeux, le deuxième jour a été pluvieux et ensuite neigeux. Ce n'était pas très encourageant pour aller marcher. Cela nous a fait du bien de faire une pause. Le deuxième jour, nous sommes allés déjeuner au restaurant « Le Petit Poucet ».

Sur le chemin du retour, nous sommes passés voir les anciens bâtiments de l'usine à papier ROLLAND et nous avons eu la surprise de croiser un groupe de dindes sauvages.

Et au niveau la zone marécageuse du Lac Pinsonnault, nous avons aperçu un groupe de biches sous une averse de neige.

Il a dû neiger une partie de la nuit car au réveil, le paysage est tout blanc. Le ciel est un peu brumeux mais très vite le soleil a fait quelques apparitions. C’est féérique.

Nous décidons de sortir assez rapidement pour profiter du bel éclairage. Nous partons vers 9H30 pour Sainte Agathe des Monts et le lac des Sables. Plus nous approchons de Ste Agathe, plus le ciel est nuageux et arrivés au bord du lac, il n’y a pas de soleil. Par ailleurs, les parkings au bord du lac n’ont pas été déneigés et l’accès au lac n’est pas autorisé certainement à cause de la douceur. Nous en faisons le tour en véhicule mais la vue sur le lac est assez limité : il y a de nombreuses habitations sur les bords du lac.

Nous rejoignons Ste Lucie des Laurentides. Nous traversons des paysages superbes. A Ste Lucie, nous nous stationnons près de l’église et suivons un sentier raquette agréable en forêt qui nous amène à une zone de marais. Après cette petite balade, nous déjeunons rapidement au Bistro de la Grange. C’est tout petit, c’est également une poste. L’ambiance est sympathique.

Nous poursuivons ensuite sur le chemin des hauteurs vers Ste Marguerite du lac Masson. Nous faisons un petit détour vers le lac Marier et le lac Bony. C’est sur une voie sans issue avec des habitations.

Arrivés à Ste Marguerite, nous faisons le tour du lac Masson en véhicule en passant par le chemin des deux lacs. Nous avons quelques points de vue sur ce grand lac mais c’est furtif. Il y a toujours de nombreuses maisons tout autour. De retour au centre de Ste marguerite, nous allons voir l’anneau de glace tracé sur le lac pour faire du patin à glace.

Le retour à la maison est rapide en passant par le chemin des Hauteurs.

Le lendemain, c’est grand ciel bleu. Nous partons faire une randonnée dans le parc du Corridor aérobique. Nous passons St Sauveur, Morin Heights (route 364) puis nous prenons la petite route du chemin de Monfort et ensuite la route principale à Monfort pour arriver à Wentworth Nord et faire un des sentiers du réseau des Orphelins. C’est une région couverte par de nombreux lacs. Le paysage est superbe, les arbres sont couverts de givre. C’est assez sauvage. Nous avons un peu tâtonné pour trouver un parking. Finalement, nous nous stationnons sur un petit parking sur la route principale à proximité de la piste du Corridor aérobique (rue du chemin de fer). C’est une zone de chasse et le paysage est agréable.

Un peu plus loin, nous prenons le sentier qui monte au refuge des Urubus et au belvédère soit un parcours aller retour de 7 km pour 2H45.

Le corridor aérobique comme la piste du P'tit train du Nord est une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait St Jérome dans les années 1890 à Morinheight puis à Monfort en 1895 et enfin à Amherst au sud de Mont Tremblant en 1924 pour transporter les marchandises et faciliter les accès aux installations minières.

Après une dernière nuit chez Sophie et Aymeric, nous partons faire de bon matin une petite balade de 6 km pour environ 2H sur la piste du P'tit train du Nord. Le soleil était au rendez-vous. C’était très agréable et nous avons été jusqu’à l’endroit où nous avions fait demi-tour lorsque nous étions partis de Piemont.

Il est temps de rentrer déjeuner avec Sophie et faire les bagages pour partir à l’aéroport de Montréal.