Partons à la découverte de la Grèce que nous connaissons par l'histoire et la littérature.
Du 24 mai au 13 juin 2018
3 semaines
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C'est avec un temps bien gris que nous entrons dans la Grèce centrale qui compte 3 provinces : l'Epire, la Thessalie et la Boetie.

Le paysage est très verdoyant et vallonné. Nous rejoignons le village de Vikos à 750 m d'altitude dans "Les Zagoria" à partir de Kalpaki. Nous commençons par le canyon de Vikos. L'accès a été rapide. Le canyon est impressionnant mais c'est dommage le temps est gris. Nous verrons demain.

Nous passons la nuit sur le petit parking à l'entrée du village dans ce très beau décor.

vue du soir
vue du soir
vue du matin
vue du matin
Le Canyon de Vikos 

La nuit a été mouvementée avec de l'orage, de la pluie et des bourrasques et ce matin le soleil fait une apparition timide. Nous partons à la découverte de la région des Zagoria. C'est une région de montagne avec de beaux canyons profonds, une végétation luxuriante, des maisons en pierre avec toit de Lauze et des petits ponts aux arches harmonieuses. Difficilement accessible dans le passé, elle a gardé une certaine unité culturelle. Maintenant de belles routes permettent de sillonner la zone.

Nous avons commencé par revoir les gorges à partir de Vikos. C'est tellement vaste que c'est difficile à prendre en photo. Puis nous avons été à Papigko (900 m) par une route spectaculaire en lacets avec de beaux points de vue. C'était un aller retour, nous revenons sur Aristi et prenons la route qui mène aux villages de Vitsa et de Monodendri avec son monastère situé en corniche au dessus des gorges. C'est un paysage vertigineux.

Orchis bouc
Orchis bouc
Vues à partir de la route de Papigko 
Monastère de Monodendri au dessus des  gorges  de Vikos

Nous poursuivons vers les villages de Kapesovo et de Tsepelovo. Nous suivons une très belle route mais nous n'avançons guère car il y a tellement à voir, les gorges, les ponts, la montagne... Nous avons oscillé entre 450 m et 1100 m d'altitude.

Orchis morio
orchis de Fuchs
Sur la route vers Tsepelovo 

En soirée le temps s'est remis à la pluie. Nous rejoignons la ville de Ioannina sur le bord du lac Pamvotis. Nous pensions faire une pause pour se mettre à jour en lessive, ménage et carnet de voyage mais le camping n'est pas très sympathique.

Finalement nous poursuivons notre périple. Nous rejoignons Metsovo puis les Météores par la route 6. C'est une route de montagne en corniche ou en crête. Elle n'est pas rapide car elle est sinueuse mais quels points de vue ! Nous montons assez rapidement au dessus du lac Pamvotis qui se trouve déjà à 450 m d'altitude. Cette route monte jusqu'à 1675 m après Metsovo. Elle est correcte avec des petits tronçons très endommagés.

Scorcenaire
Scorcenaire
Sur la route vers Metsovo 

Nous faisons un arrêt à Metsovo. C'est un bourg de montagne implanté à 1150 m d'altitude. Nous visitons le musée d'art populaire situé dans la maison Tositsa, une ancienne maison sur 3 étages. A l'origine, il n'y avait que 2 étages lors de sa construction au XVIIème siècle mais elle a été abandonnée pendant une centaine d'années avant d'être rachetée par une famille riche de Metsovo et restaurée avec la participation d'un mécène du nom de Tositsa dans les années 1960. Elle est à cette occasion agrandie avec un étage supplémentaire et une installation plus moderne.

Metsovo 

Dans la partie ancienne, le rez-de-chaussée comprenait, une étable, une citerne, une cave et une entrée.

Au premier étage, se trouvait les pièces de vie de la famille qui pouvait compter 10 à 12 personnes. Il y avait une grande pièce qui servait de chambre et de pièce à vivre pour tout la famille (grand parents, parents et enfants) ! A côté se trouvait les réserves alimentaires, ensuite il y avait la pièce pour les mois d'hiver sans ouverture encore pour toute la famille, la cuisine et enfin une très grande pièce pour les travaux et notamment le tissage.

Au second étage, se trouvait une très grande et belle pièce de réception, un côté pour la famille, l'autre pour les invités. Une petite pièce plus intime pour les cérémonies à caractère religieux et enfin une pièce pour les discussions d'affaire.

Une très belle collection d'objets de la vie courante, de vêtements, de bijoux, de décoration et d’icônes était présenté dans l'ensemble de ces pièces. C'était une superbe visite à ne pas manquer mais nous avons eu du mal à situer le musée car il n'y a pas de bureau d'information, ni de panneau indicatif.

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Nous reprenons la route pour les Météores. Là encore, nous ne voyons pas de bureau d'information alors nous circulons dans la zone des pitons rocheux forts impressionnants et découvrons petit à petit les différents sites. C'est époustouflant de voir ces monastères perchés sur les pitons.

Le site des Météores 

Nous visitons le monastère Aghia Triada qui daterait du XVème siècle. Pour cela il faut descendre puis remonter au niveau du monastère. Nous en resterons là pour aujourd'hui car les visites se terminent à 17H. Le ciel était très nuageux mais nous avons eu la chance d'avoir du soleil en soirée. Alors nous en profitons pour repérer tous les sites et faire des photos.

Monastère Aghia Triada 
Aghios Stefanos
Varlaam
Le monastère de Roussanou
Les Météores en soirée

Nous sortons de la zone et passons la nuit dans la campagne à 700 m d'altitude sur un plateau vallonné. Les pitons rocheux composés de grès et de poudingue se trouvent en bordure du plateau. C'est en fait le résultat de l'érosion.

Les premiers occupants de ces pitons étaient des ermites dès le IXème siècle, puis vers le XIème siècle, ils se rassemblent et peu à peu des monastères s'installent. La plupart ont été construit au XIVème siècle. Le soleil est au rendez-vous ce matin pour aller les découvrir. Le site avec le soleil du matin est vraiment superbe et spectaculaire. Le monastère Triada que nous avons visité hier était magnifique sur son piton.

Monastère Aghia Triada
Aghios Nikolaos Anapafsas
Les Météores vus  le matin  

Après avoir fait en véhicule le tour des monastères, nous visitons le monastère du Grand Météore puis celui de Varlaam et terminons par celui de Roussanou, du plus grand à un petit.

Le Grand Météore est perché sur le plus haut rocher à 600 m d'altitude. L'intérieur est spacieux, paisible et l'aménagement de l'église est luxueux.

A gauche, le Grand Météore - A droite, Varlaam
 Le Grand Météore 

Celui de varlaam est perché à 500 m d'altitude. Il est plus petit mais très agréable. Par contre, il y avait un moine orthodoxe pas très sympathique qui surveillait les tenues. Les femmes doivent porter des jupes. Ils prêtent des jupes portefeuille que l'on met même sur le pantalon !

A gauche, le Grand Météore - A droite, Varlaam
Le Monastère de Varlaam 

Celui de Roussanou est beaucoup plus petit et plus sobre dans son aménagement.

Le monastère de Roussanou 

Les murs des églises sont tous ornés de peintures iconographiques. Dans les deux premiers, il y avait une présentation de vieux manuscrits datant du XIème au XVIIème siècle. Nous avons dû monter et descendre de nombreuses marches pour arriver à ces monastères !

Nous quittons les Météores pour rejoindre Dodoni. Cette fois, nous prenons l'autoroute mais il y a tellement de tunnel que nous ne voyons pas le paysage que nous avions vu à l'aller.

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Nous changeons d'époque. Le site de Dodoni se situe dans la nature. C'est le plus ancien oracle grec. Il y a le sanctuaire de Zeus et plusieurs temples en mauvais état. Il compte également un théâtre, un bouleutérion et un stade. C'était une petite visite agréable.

Le sanctuaire de Zeus
Le Théatre
Dodone 

Puis nous prenons la direction de Parga mais cette fois par des petites routes qui traversent plusieurs chaînes de montagne. Nous avons passé une sorte de col très paisible à 1100 m. Les routes principales suivent en fait les vallées dans le sens nord sud.

Chardon laineux
Scolyme

Nous arrivons ainsi dans une vaste plaine. Il se fait tard alors nous passons la nuit sur un parking non loin de la rivière aux couleurs vertes.

Nous rejoignons Parga sur la côte ionienne. Il nous faut donc encore une fois passer un relief mais celui-ci est plus modeste. Parga est une petite ville balnéaire plaisante située dans une anse. La zone est escarpée et les ruelles sont très pentues. La côte rocheuse laisse place à de belles plages de sable. En montant à la citadelle en ruine, nous avons une belle vue sur le port, la ville et ses plages. Information surprenante, la forteresse aurait été construite par les Normands au XIIIème siècle. Que sont-ils venus faire ici ! Au XVIème siècle, elle a été restaurée et consolidée par les Vénitiens pour faire face aux Ottomans.

Parga 

Nous poursuivons vers le site de Nekromantéion. La côte découpée est superbe. Nous passons par une zone marécageuse au niveau de l'estuaire de la rivière Archeron. Sa sortie en mer est canalisée. De l'autre côté de la digue s'étale une grande plage de sable.

La côte au sud de Parga 

Nous visitons ensuite le site de Nekromantéion. C'est le plus célèbre des oracles des morts de la période hélléniste. L'oracle est une pratique divinatoire qui ne sert pas à connaître son avenir mais à savoir comment conformer ses actes aux volontés divines. Pour l'oracle des morts, ces pratiques servaient à converser avec les défunts. Ce qui est remarquable sur ce site, c'est l'appareillage octogonale des murs qui ont su résister au temps.

 Le site de Nekromantéion 

Nous partons à la recherche d'un camping pour faire une pause. Il est temps de faire la lessive. Nous passons 2 nuits sur un camping au bord de l'eau un peu avant Riza. L'endroit est calme et sympathique. Entre les lessives et la baignade, nous avons assisté à la mue d'une cigale.

La cigale toute fraîche.  
L'eau est engageante bien qu'encore un peu fraîche 

En quittant le camping, nous visitons le site de Nicopolis situé au nord de Preveza. Ce n'est pas un site grec mais un site romain. En effet, cette cité entourée de remparts sur environ 5 km a été construite en 31 av JC par les romains sous le règne d'Octave suite à une victoire. Elle a été réaménagée au VIème siècle par les Bysantins qui modifièrent les remparts et construisirent 6 basiliques dont certaines sont richement décorées de mosaïques.

Les remparts de la période byzantine  de Nicopolis

A l'intérieur des remparts, nous avons vu un odéon construit en brique et en pierre (un petit théâtre), une grande maison romaine, une basilique byzantine où se trouvent quelques mosaïques. visibles. A l'extérieur, il y avait les ruines d'un théâtre et le portail d'un stade. Le site s'étend sur un vaste espace et nous n'avons pas pu tout voir faute d'information précise et de plan. Nous avons terminé notre visite par le musée qui présente de belles pièces hellénistiques et romaines.

Le péristyle de la maison romaine
Mosaïque vue au niveau de la Basilique
vu au musée

Nous poursuivons vers le vaste golfe d'Ambracie que nous longeons par moment.

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Nous continuons vers le lac Trichonida où nous passons la nuit sur un parking de pêcheurs au bord de ce lac.

Le lac Trichonida 

Petite journée de transition pour rejoindre le site de Delphes.

Du lac Trichonida, nous rejoignons le port de Naupacte en passant par une petite route qui serpente dans une paysage très vallonné et qui monte jusqu'à 350 m d'altitude. Nous passons de nombreuses oliveraies avec de-ci de-là des cypres et de belles vues sur le lac Trichonida.

Sur la route rejoignant Naupacte 

Naupacte est situé à l'entrée du golfe Corinthien. C'est un port de structure vénitienne tout comme la forteresse. Nous faisons une petite promenade avec bien sûr quelques marches !

Naupacte  

Nous poursuivons par la route en corniche qui longe le golfe corinthien. Nous faisons un arrêt déjeuner au bord de l'eau dans un charmant bourg puis un autre arrêt au port de Galaxidi où nous nous promenons. Le site est agréable.

Paysage de la pause déjeuner 
Galaxidi 

Nous montons ensuite vers Delphes. le paysage est très aride. Nous traversons de nombreuses oliveraies. Le long de la route, il y a d'un côté les cypres et de l'autre des lauriers roses. En montant, nous avons une belle vue sur le golfe et les oliveraies. Delphes se situe à environ 600 m d'altitude dans un superbe paysage de montagne.

Vues sur le golfe de Corinthe et sur les oliveraies 

Nous passons la nuit sur un parking situé près de la route qui va vers Arahova. Nous surplombant une belle vallée plantée d'oliviers !

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Nous commençons la visite du site archéologique de Delphes dès 8H juste au moment où le soleil éclaire la zone. Le site de Delphes est situé à plus ou moins 600 m d'altitude dans les derniers contreforts du mont Parnasse qui passait pour être le séjour de Dyonisos et des Bachantes mais il était également considéré comme le séjour d'Apollon et des Muses.

Le site est un sanctuaire en l'honneur d'Apollon et c'est également un oracle. Dès le VIème siècle avant JC, on venait de toute la Grèce pour rendre hommage à Appolon et entendre son oracle notamment sur les questions de guerre. Le sanctuaire a connu une époque florissante du VIème au IVème sicèle av JC mais les conflits entre les différents états ont limité les financements et le site s'est dégradé, faute d'entretien.

Sur le site, il y a les ruines du temple d'Apollon qui daterait du IVème siècle av JC mais il faisait suite à plusieurs autres constructions. Le premier aurait été construit vers 650 av JC et remplacé suite au tremblement de terre de 548 av JC par un 2ème édifice. Il y a également autour du temple "les Trésors". Il s'agit d'édifices votifs construits par différentes cités car tous les états de la Grèce rendaient hommage à Apollon. Il y a également un théâtre, un stade bien conservé où se déroulait des jeux.

Le temple d'Apollon
Le trésor des Athéniens
Vue sur le Trésor des Athéniens et la vallée
Le Théâtre antique
Le stade
Site archéologique de Delphes 

De l'autre côté de la route, dans la pente, il y a un autre petit site comprenant la temple d'Athena ainsi que le Tholos, rotonde en marbre blanc. La fonction de l'édifice reste douteuse.

Le Tholos
Le sanctuaire d’Athéna 

La visite du musée qui présente des pièces trouvées sur le site est très intéressante.

Aurige en bronze
Anthinous
Le musée  

Cette fois, nous avons eu des panneaux explicatifs en français. En fait l'école française d'Athènes a beaucoup participé aux fouilles.

Après cette visite, avant de quitter la zone, nous tentons de voir le sommet du mont Parnasse qui culmine à 2455 m. Pour cela nous montons jusqu’à Arachova et prenons la direction des stations de ski.

Arachova
Le mont Parnasse

Nous nous rendons ensuite sur le site du monastère d'Hosios Loukas. Il est isolé sur une petite colline dans un beau paysage. La visite permet de voir 2 églises de 2 époques différentes accolées l'une à l'autre, avec pour l'une une crypte. La plus récente présente de belles mosaïques mais elle reste sombre avec sa structure en marbre noir à gris. Par contre, l'extérieur de ces 2 églises sont de couleur chaude avec ses murs de pierres et de briques. Ces églises sont entourées par les bâtiments monastiques, le réfectoire et un ensemble de dépendance qui permettent d'imager le mode de vie du monastère. A côté du portail d'entrée, il y a la tour de l'horloge. C'est un site paisible avec de belles vues sur les reliefs alentour et les champs d'oliviers.

Paysage vu à partir du  monastère d'Hosios Loukas
Monastère d'Hosios Loukas  

Nous poursuivons cette petite route qui nous offre de belles vues sur la montagne. Il n'y a pas de camping dans la région alors nous cherchons un endroit tranquille. Nous montons ainsi à 900 m et traversons une agréable vallée verdoyante où il ferait bon y passer la nuit mais elle est déjà habitée par des milliers d'abeilles. C'est impressionnant de voir autant de ruches sur plusieurs kilomètres. C'est dommage car plus tard nous passons une zone peu sympathique très aride avant de retrouver un plateau cultivé et toujours pas de zone pour la nuit.

Les oliveraies avec à l'horizon le mont Parnasse
Sur la route  

Finalement, nous poursuivons jusque sur la côte du golfe corinthien et nous passerons la nuit sur un parking près d'une jolie plage. C'est sympathique mais il se fait tard pour en profiter.

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Après avoir fait quelques photos de la plage, nous reprenons la route vers Corinthe en longeant plus ou moins la côte du golfe de Corinthe. c'est une zone montagneuse.

Une plage du golfe de Corinthe 

Nous remontons à environ 500 m d'altitude et passons un paysage très verdoyant avant d'arriver sur le site archéologique de Perachora situé sur la pointe de la péninsule. L'Héraion de Perachora était un sanctuaire et un petit port. Il ne reste pas grand chose des ruines mais le cadre est charmant. En allant à la pointe nous passons un lac relié à la mer par un étroit canal.

Perachora 

Puis nous partons à la découverte du canal de Corinthe qui est très spectaculaire. Le canal a été creusé dans les années 1882-93. Au Vème siècle av JC, les Corinthiens construisirent un chemin de halage pavé de dalles de pierre, le diolkos où des chariots étaient tirés par des chevaux pour transporter les bateaux. Il aurait servi jusqu'au IVème siècle apr JC ! Sous Néron, il y a eu une autre tentative, des milliers de prisonniers ont essayé de creuser un véritable canal mais se sont heurtés très rapidement à une roche trop dure.

Le  Canal de Corinthe

Nous rejoignons ensuite le site antique de Corinthe. Vu la chaleur, nous commençons par le musée qui présente de nombreuses statues, poteries et mosaïques. Par contre, le site de la cité antique est assez décevant. Il donne l'impression d'un champs de pierres parmi les herbes folles. Il est difficile d'imaginer ce qu'était le site d'autant que les panneaux explicatifs sont assez limités. Il y a cependant quelques édifices remarquables : le temple d'Apollon, la fontaine de Pirène bien que peu accessible et l'Agora que l'on peut deviner avec les embases de colonnes. Sa grandeur laisse supposer l'importance de la cité. Au dessus du site on aperçoit l'Acrocorinthe, une forteresse qui semble couronner le sommet rocailleux et aride.

Le musée 
Le temple d'Apollon
La fontaine de Pirène
La rue de Lechaion
Site archéologique de Corinthe 

Nous quittons la région de Corinthe et passons la nuit sur un camping à Mikines (Mycène).

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Aujourd'hui, nous changeons d'époque, nous remontons dans le temps avec les Mycéniens. Les découvertes faîtes sur le site de Mikines vont de 1700 à 600 av JC !

Le site est implanté sur une colline dominant la plaine d'Argos où poussent orangers, abricotiers et oliviers sur les pentes plus arides. Il est entourée des monts Aghios Ilias et Arachnée. En arrivant sur le site, on est impressionné par le palais entouré par une muraille imposante.

Le site de Mikines  (Mycènes)

La cité des Atrides s'est doté d'une muraille vers 1350 av JC avec la porte aux lions. Passés la porte, il y a des tombes royales à l'intérieur d'une construction en cercle où il a été découvert de fastueuses offrandes. Au dessus dominant le site, se trouve le palais des Atrides entouré de quelques constructions. Au niveau de la poterne nord, il y a une citerne souterraine. Il faut descendre de nombreux escaliers pour y arriver.

La porte des Lions
La porte des Lions  vue de l'extérieur puis de l'intérieur et la Poterne Nord 
Cercle royal des tombes 

En dehors des murailles se trouvent plusieurs tombes à coupole en plus ou moins bon état allant du XVèmme au XIIIème siècle av JC. L'une d'elle est vraiment superbe et surprenante. On se croirait en Egypte mais de l'extérieur on dirait un tumulus !

Tombe de Clytemnestre
Dôme de la Tombe de Clytemnestre
Tombes des XVème et XIIIème siècles 

Le musée présente de nombreuses poteries parfois richement décorées, des bijoux ainsi que des statuettes découverts sur les sites funéraires.

Ce site est vraiment remarquable.

Pour compléter notre information sur les Mycéniens, nous visitons le site de Tiryns (Tirynthe) qui se trouve à côté de Nafplio. La construction date du XIIIème siècle av JC mais le site a été habité 2500 ans av JC. L'enceinte de ce site est en moins bon état que celui de Mikines et son emplacement est moins impressionnant. Par contre, il est plus facile d'imaginer l'agencement du palais avec les fondations des murs, des colonnes et les seuils. Il y avait un certain confort car il y avait une salle de bain avec une grande dalle au sol.

 Tiryns  (Tirynthe) 

Nous rejoignons Nauplie où nous faisons quelques courses avant de nous rendre à Epidaure où nous comptons passer la nuit avant de visiter le site antique. Nous passons la nuit sur un camping au bord de l'eau à Epidaure.

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Nous sommes revenus au IVème siècle av JC lorsque nous visitons le site antique d'Epidavros (Epidaure). Le plus remarquable sur ce site est le théâtre qui est en bon état de conservation.

Le théâtre d'Epidavros 

Les autres édifices sont bien moins conservés mais l'histoire du site est intéressante. Nous sommes sur le sanctuaire du Dieu Asclépios qui était un Dieu guérisseur. Les malades venaient à ce sanctuaire pour se guérir en suivant un rite, ils passaient une sorte de porte (propylee), se purifiaient à la fontaine sacrée, offraient un sacrifice au Dieu et suivaient une série de prières et d'épreuves religieuses avant de dormir dans l'abaton. s'il y avait guérison, il y avait de nouvelles offrandes si bien que le sanctuaire s'enrichissait. Les guérisons par Asclépios étaient consignés ( il y avait beaucoup d'autosuggestion par les prêtes). Les connaissance en médecine des membres du clergé prirent peu à peu le pas sur l'intervention divine. Suivant les songes, le prêtre prescrivait des remèdes et des exercices physiques.

C'est pourquoi on trouve sur le site , un genre d'hôtel, le gymnase et le stade, différentes zones de bains, l'abaton où les malades dormaient en attendant le songe qui les guérirait. Il y a actuellement de nombreuses restaurations.

Propylées ou entrée
Le stade en restauration
L'abaton
Le site antique d'Epidavros 

Nous partons à la découverte de la péninsule d'Argolide sur une route qui surplombe la côte découpée avec de belles vues sur Epidaure.

Sur la route 

Nous passons par la presqu'île de Methana où nous allons faire une petite randonnée d'environ une heure dans un décor volcanique à partir du village de Kaimeni Hora ! Surprenant, il n'y a pas de volcan en Grèce continentale sauf sur cette presqu'île ! Le sentier aménagé dans une ancienne coulée de lave nous mène au cratère effondré du plus jeune volcan (sa dernière éruption remonte 230 av JC).

Kaimeni Hora
 La presqu'île de  Methana 

Nous continuons par une belle route qui monte à 600 m d'altitude et permet de traverser la presqu'île.

Nous faisons ensuite une pause à Galatas d'où nous avons une superbe vue sur l'île de Poros.

L'île de Poros  

La route longe ensuite plus ou moins la côte avec quelques belles vues et quelques criques pour arriver au petit port de pêche d'Ermioni.

Le port d'Ermioni 

Nous remontons ensuite vers Nafplio et passons une belle route qui surplombe des gorges. C'est une zone très boisée alors que les sommets sont plutôt aride. Nous passons la nuit sur le parking du port de Nafplio (Nauplie).

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Avant de quitter Nafplio (Nauplie), nous devons nous occuper de la roue du camping-car qui se dégonfle. Finalement, nous avons trouvé un garage qui l'a réparé, il y avait un trou....

Nauplie

Nous prenons ensuite la route côtière qui descend vers Leonidi. Nous faisons une pause un peu avant Astros au bord d'une plage. Une petite baignade avant le déjeuner est bien agréable. L'eau est de plus plus chaude.

Nous longeons encore la côte avant de prendre une route de montagne à Léonidi. La route passe dans des gorges avant de monter sur un plateau et nous montons jusqu'à 1200m au village de Kosmas. Nous apercevons un monastère accroché aux falaises ! Nous redescendons dans une vallée plus large et verdoyante.

Sur la route 

Nous prenons la direction de Monemvasia et nous traversons des kilomètres d'oliveraies bien entretenues. Un peu plus bas, il y a de nombreux orangers. Le long de la côte, c'était de grandes étendues d'abricotiers et d'orangers avec des zones de maraichage dans les zones marécageuses.

Nous passons la nuit sur le parking du port de Gefira juste à côté du site de Monemvasia. Sur le port, nous avons vu des tortues marines.

l'île de Monemvasia en soirée
Gefira
Le port de Gerifa 

Ce matin, nous remontons encore le temps lorsque nous partons à pied du parking pour le bourg de Monemvasia situé sur une île reliée au continent par une digue et un pont. Et quelle île ! Avec son aspect de gros rocher d'une centaine de mètre de hauteur, il est difficile d'imaginer qu'il y ait eu jusqu'à 35 000 habitants dans sa période florissante au début du XVIIIème siècle.

Pourtant ce rocher a abrité une ville haute et une ville basse. Fondées à la fin du VI ème siècle de notre ère par la population de Sparte et de Laconie pour fuir les invasions, ce rocher a connu de nombreuses péripéties. Il a été Conquis par les Francs au XIIIème siècle, puis par les byzantins avant de passer sous l'influence de Venise qui était la seule puissance à pouvoir les protéger des Ottomans. La ville haute est abandonnée avec l'arrivée des Turcs au cours du XVIIIème siècle et l'île ne sera reconquise par les Grecs qu'en 1821.

Il faut marcher plus d'un kilomètre pour atteindre la ville basse et monter à la ville haute avec encore de nombreux escaliers. En montant, nous avons une belle vue sur les toitures de la ville basse.

La ville basse de Monemvasia  

La ville haute n'est qu'un champ de ruines à l'exception de l'église Aghia Sofia qui échappa à la destruction en devenant la principale mosquée sous la domination turque. Cette zone haute était habitée par l'aristocratie et les militaires. Pour y accéder, il fallait passer 2 portes fortifiées avant d'entrer par la porte principale !

L'entrée de la ville haute  d'où l'on découvre un champs de ruines
Le site est colonisé par de belles araignées ! !
L'église Aghia Sofia
L'église Aghia Sofia

En montant jusqu'à la Citadelle, le point haut du rocher, on découvre un grand plateau où s'élèvent encore quelques pans de murs. On devine dans ces ruines de grandes maisons. L'ensemble était entouré de remparts. Les habitations épousent le relief. Le rez-de-chaussée et le premier étage sont constitués de salles voûtées. Chaque habitation avait sa citerne. En dessous de la citadelle, une grande maison avait une citerne d'une taille impressionnante.

La citadellle
Une citerne encore en relativement bon état
Les ruines de la ville haute 
Gerifa vu de Monemvasia
Monemvasia  et Gerifa
 En quittant  Gefira

Cette visite nous auras pris la grande matinée et dans l'après midi, nous rejoignons le Magne Laconien. Nous nous installons sur un camping au bord d'une plage au sud de Gythio. C'est l'occasion de se baigner et c'est bien car il fait très chaud.

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Nous partons à la découverte du Magne. Nous prenons une route de montagne qui nous fait traverser les Monts Sangias pour passer de la côte Est à la côte Ouest et rejoindre Aréopoli. Le Magne se situe sur les provinces de Laconie et de Messénie. Nous commençons par la Magne Laconien

D'Aréapoli, nous allons visiter la grotte de Dirou. C'est une grotte qui se situe au niveau de la mer. Le circuit se fait en bateau sur 1200 m et à pied sur 300 m. Les concrétions n'ont rien d'exceptionnelles mais le parcours en bateau est spectaculaire. Les concrétions et le relief se reflètent dans l'eau et par moment la profondeur de l'eau rend le décor impressionnant.

En descendant vers l'entrée de la grotte
La sortie de la grotte
Les grottes de Dirou 

Nous poursuivons notre route vers le sud en nous arrêtant fréquemment pour voir l'habitat typique du Magne. Ce sont des maisons avec des tours. Le paysage dans cette région est montagneux et aride et donne l'impression d'un habitat dispersé. En fait, il y a de nombreux villages qui regroupent seulement quelques maisons avec une chapelle ou une église.

Sur la route 

La plupart des maisons datent du XVIIIème et XIXème Siècle et la structure de l'habitat provient de l'organisation sociale en clan. Il y avait de grandes rivalités entre les clans et les tours étaient des "tours de guerre" pour se protéger des clans adverses ! La rivalité pouvait aller jusqu'à l'extermination complète d'un clan !

Nous retiendrons de cette journée de découverte, l'église des Taxiarques à Harouda et le village de Vathia.

L'église des Taxiarques à Harouda 
Le village de Vathia  

Nous terminons la journée au cap Matapan ou Tenaro où nous passons la nuit. Le paysage est très aride sur cette péninsule et le cap est pelé. Sur ce site se trouve le sanctuaire de Poséidon. C'est une zone où il y a eu de nombreux naufrages à cause des récifs et des vents violents, nous sommes en méditerranée sur la pointe la plus au sud du Péloponnèse. Il y a une petite plage de galet dans la crique au dessous du petit parking, une baignade en soirée permet de se rafraîchir.

Le sanctuaire de Poséidon au Cap Matapan 

Nous remontons vers le nord de la Péninsule du Magne. Nous repassons à Vathia puis prenons la route qui suit la côte Est du golfe de Laconie. Nous retrouvons la même architecture dans l'habitat. A Lagia, les tours de guerre sont évasées. A Flomochori, les tours sont très hautes. Le paysage est toujours aussi aride où seuls les oliviers arrivent à pousser. Ils sont cependant rachitiques. Les pentes sont couvertes de terrasses très étroites. La vie devait y être rude.

Vathia
Lagia
Lagia
Flomochori
Flomochori
Villages du Magne 

Nous faisons un arrêt à Aréopoli où il y a la grande église des Tarxiaques avec son très haut campanile. L'ambiance du centre est très sympathique.

 Areopoli 

Puis nous remontons la côte du golfe de Messine, nous sommes dans le Magne messénien. L'habitat change, il y a de moins moins de tours de guerre. Le paysage est encore aride mais peu à peu la végétation est plus verdoyante et on retrouve des arbres. Le paysage devient plus paisible. Sur la route nous croisons de nombreuses chapelles ou églises, certaines sont très belles.

Sur la route

A Kardamili, nous visitons une tour de guerre et les constructions annexes ainsi que l'église Aghios Spyridon avec au clocher pointu original orné de reliefs.

Kardamili 

C'est dans cette zone que le paysage change complètement. Nous sommes au niveau des sommets les plus hauts de la montagne. A partir de Kalamata, nous prenons une route qui va vers Sparte. Nous devons traverser la chaîne de montagne, nous passons des gorges avant de monter à 1300 m puis redescendre à nouveau dans des gorges avant d'arriver sur le site de Mystras à 500 m d'altitude. C'était une très belle route avec une végétation que nous trouvons exubérante après le paysage du sud de la péninsule du Magne.

Sur la route Kalamata à Sparte 

Nous passons la nuit sur un parking dans un village juste avant Mystras.

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Dès 8H, nous partons visiter le site de Mystras situé à proximité de Sparte. Son emplacement sur les contreforts de la montagne Taigetos et l'étendue des constructions plus ou moins en ruine sont spectaculaires. La cité de Mystras fut fondée par les Francs au XIIIème siècle. A l'origine, il y a eu la construction du château sur un éperon à 620 m d'altitude puis la cité s'est étalée en contrebas sur un dénivelé d'environ 300m.

Entrée par la porte haute, nous avons commencé par monter jusqu'au château d'où nous avons une vue sur une partie du site.

Au niveau du château
Le château vu de la ville haute
Le château 
 La ville haute vue du château

Puis nous sommes allés voir la ville haute où se trouve l'église Aghia Sofia (XIVème), l'église Aghio Nikolaos (XVIIème) ainsi que le palais en restauration (XIIIème-XIVème).

Aghia Sofia
Le palais
En descendant vers la ville basse
La ville haute 

Toujours en descendant nous passons la porte de Monemvasia pour rejoindre le nord de la ville basse où nous avons vu toute une série d'églises : Aghio Théodori (XIIIème) et la Hodegetria (XIVème) qui faisait partie du monastère Vrontochion , Evangelistria (XVème) et Aghios Dimitrios (XIIIème-XIVème).

La porte de Monemvasia
Aghio Théodori
La Hodegetria
La Hodegetria
Aghios Dimitrios
Sauterelle
Evangelistria
Le nord de la ville basse  

Nous arrivons ainsi à la porte principale. De là, nous continuons à descendre vers la ville basse du sud, nous passons devant la maison Laskaris (XVème) en restauration puis l'église Aghios Georgios et le monastère de Peribletos dont l'église (XIVème) est encastrée dans la falaise.

Aghios Georgios
Le monastère de Peribletos

Nous commençons à remonter en passant devant la maison aristrocratique Frangopoulos du XVème et nous traversons le couvent de la Pantanassa (XVème) qui dégage une ambiance paisible. Une dernière montée et nous rejoignons la porte haute après 4H30 de visite et quelques kilomètres de marche et environ 300m de dénivelé !

Le couvent de la Pantanassa
Vue globale sur le château et la Pantanassa  

C'est un site remarquable où le nombre d'églises est impressionnant. Il y a de nombreuses ruines.

Nous revenons sur Kalamata et remontons vers le col que nous avons passé la veille. Cette route offre de beaux paysages de montagne.

La montagne Taigetos 

Nous poursuivons la route jusqu'à Koroni où nous passons la nuit sur un camping avec une piscine.

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Nous faisons un petit tour sur le port de Koroni avant de rejoindre Methoni par la côte. L'ambiance du port de Koroni est très sympathique. Pour aller de l'une à l'autre, nous passons un paysage vallonné très agréable. Ces deux petites villes ont chacune une citadelle. Les ports de la côte de la péninsule messénienne était un enjeu important pour les Vénitiens et les Ottomans.

La belle plage de sable fin de Methoni est dominée par les murailles de la grande citadelle qui se prolonge jusqu'à la mer. De loin, cette muraille est assez spectaculaire. Son entrée se fait par un pont car la citadelle est entourée d'un large et profond fossé. Elle était ainsi à l'origine encerclée par la mer.

Sur la route vers Methoni
Methoni
Le pont d'accès à la citadelle
Methoni et sa citadelle  

Nous poursuivons notre découverte de la Messénie par Pylos qui a également une forteresse située à l'entrée de la grande baie de Navarin quasiment fermée par une étroite bande de terre qui se termine par un chapelet d'îles.

Pylos 

Nous continuons vers Chora pour visiter le Palais de Nestor, site mycénien du XIIIème Siècle av JC. C'est dommage le musée où sont présentés les objets trouvés lors des fouilles est fermé l'après midi. Il n'y a que les fondations du palais mais le site est très bien aménagé et bien documenté. La visite est très intéressante. Sur ce site, il y a également une tombe de cette époque. Il y en a plusieurs dans la région.

Nous remontons ensuite vers le site de l'ancienne Messini en passant des petites routes qui traversent des kilomètres d'oliveraies. c'est un paysage agréable.

Nous passons la nuit sur un parking à proximité du site archéologique.

Dès 9H, nous partons visiter le site archéologique de l'ancienne Messini (Messène). Au premier abord, il ne semble pas très important mais au fur et à mesure que nous avançons, nous sommes surpris de l'ampleur du site.

Le site archéologique de Messini 

Dans un premier temps, nous voyons le long d'un beau mur des mosaïques dans les pièces d'une habitation romaine. En contournant le mur, nous découvrons le théâtre et la fontaine Arsinoe, l'Agora, le temple de Messène, la maison du conseil, la basilique.

Autour du théâtre 

Puis en avançant, nous arrivons au niveau du grand sanctuaire d'Asclepios. Au centre, il y a le temple d'Asclepios entouré d'un ensemble important de bâtiments. Un peu plus loin, il y a une maison romaine avec des mosaïques. C'est de là que nous apercevons en contrebas, le stade, le Gymnasium et un mausolée.

Construction de l'odéon par les romains
Le sanctuaire d'Asclepios 
le stade
Le palestre
Le mausolée
Lézard vert
Le stade et le gymnasium 

La ville fondée au IVème siècle av JC a connu des évolutions et des aménagements jusqu'à sa destruction au IVème siècle après JC. Ainsi l'ancienne Messène située au pied du Mont Ithomi à 500 d'altitude mêle les vestiges des époques hellénistique et romaine.

En prenant la direction d'Andritsena, nous traversons la ligne de remparts par l'impressionnante porte d'Arcadie.

La porte d'Arcadie
La porte est suffisamment large pour le camping-car ! 
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Nous arrivons en Arcadie. C'est une région montagneuse très vallonnée avec des routes en corniche qui montent à 1100 m ! C'est un paysage boisé verdoyant avec des vallées vertigineuses.

Un peu avant Andritsena, nous faisons un détour au temple de Bassae sur le district de Figalia. Il est dédié à Apollon. Construit au Vème siècle av JC, il se situe sur une route de montagne sinueuse à 1130 m d'altitude. Il doit son état de conservation à son isolement mais au cours du XXème siècle, il se détériore tellement que pour le sauver il est étayé et bâché mais les travaux sont arrêtés depuis plusieurs années faute de financement.

Le temple d'Apollon 

Nous poursuivons notre route vers Andritsena puis Karitena où nous passons la nuit sur une aire de pique nique au pied du bourg dominé par son château accroché à un éperon rocheux.

Karitena 

Nous quittons Karitena éclairé par le soleil du matin. Nous passons à Stemnitsa situé à 1050 m d'altitude au dessus du canyon de Lousios.

 Stemnitsa

Puis en allant vers Dimitsana, nous prenons une petite route pour aller jusqu'au monastère de Ioannis Prodomou construit dans la falaise du canyon de Lousios à environ 500 m d'altitude. A partir du parking, nous devons descendre un chemin pour rejoindre le monastère. Une partie des bâtiments sont dans la falaise. Vu du bas c'est impressionnant. A l'intérieur, c'est une ambiance particulière avec des effluves d'encens. Nous sommes accueillis par un café et des sucreries. C'est simple et paisible.

  Le monastère de Ioannis Prodomou 
Le monastère du Philosophe dans le canyon de Lousios
Le canyon de Lousios  

Nous avons de belles vues sur le canyon, le monastère du Philosophe et le village de Dimitsana que nous rejoignons.

Le canyon de Lousios  et le village de Dimitsana 

Nous sommes à plus de 900m et les constructions épousent les pentes du relief. Les maisons des villages de l'Arcadie sont en pierre et certaines ont jusqu'à 4 étages. Les routes qui les traversent sont étroites. Nous apprécions qu'il y ait peu de circulation.

Langadia
Paysage d' Arcadie  

Nous quittons peu à peu le paysage de montagne et les gorges pour aller à Olympia où nous nous installons sur le camping Alphios. Nous ne sommes pas au bord de la mer mais il y a une piscine qui permet de se rafraîchir car en perdant de l'altitude nous avons gagné quelques degrés !

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De bon matin, nous partons à pied du camping pour visiter le site archéologique d'Olympia. C'est la cité des jeux olympiques. Les premiers jeux ont eu lieu en 776 av JC avec seulement la course de vitesse. Ils avaient lieu tous les 4 ans et au fil du temps, de nouvelles épreuves ont été introduites. La présence des femmes était interdite. Au VIème siècle, il y avait sur le sanctuaire d'Olympia le stade, le temple d'Hera, les trésors et le bouleutérion. Entre le Vème et le IVème siècle, se sont rajoutés sur le site, le temple de Zeus et l'atelier de Phidias (grand sculpteur) et le bouleutérion s'est étoffé. Du IVème av JC au Ier siècle après JC, s'est construit le léonidaion, une hostellerie pour les hôtes de marque ainsi que le portique sud. Au fil du temps avec les épreuves supplémentaires, le temps des jeux est passé de 1 journée à 5 jours. Les gens du peuple campaient. Puis à l'époque romaine, des modifications ont été apportées au site initial.

Nous commençons par le gymnase qui n'a conservé que les portiques Est et Sud. A côté se trouve le palestre. Ces deux constructions servaient à l'entrainement des athlètes qui venaient à Olympia un mois avant les jeux. Nous passons ensuite devant le très grand atelier de Phidias qui a servi notamment à sculpter l'immense statue de Zeus avant d'arriver au léonidaion, vaste construction qui démontre la notoriété du sanctuaire.

Le palestre  et  le  léonidaion

Nous passons entre le temple de Zeus et le bouleutérion et arrivons devant le portique d'Echo qui se trouve à l'est entre l'entrée du stade et de l'hypodrome. A l'origine, la piste du stade était entourée d'un talus, il n'y avait pas de gradins. A l'époque des romains, un petit espace de gradins a été construit pour le jury, face à la statue de Déméter dont il ne reste que le socle. Avant l'entrée, il y a les Zanes où se trouvaient des statues de Zeus en bronze payées par les amandes infligées aux tricheurs. C'était sensé rappeler le respect des règles des jeux. En effet, sur le socle était inscrit le nom du tricheur, de sa famille et de la localité qui l'envoyait....

Le temple de Zeus 
Le stade 

Nous passons ensuite devant les trésors en très mauvais état (sorte de temples) puis devant le nymphaion et l'autel où était allumée la flamme olympique juste avant l'entrée du temple d'Hera construit en l'an 600. A l'origine, les colonnes étaient en bois et ont été peu à peu changé en pierre. A côté, il y a le philippéion édifié par Philippe II de Macédoine.

Le temple d'Hera
Le Philippéion
Le temple d'Hera  et le Philippéion

A plusieurs endroits du site, il y avaient des bains.

Nous poursuivons notre découverte en allant voir les 2 musées. Le musée moderne présente les trouvailles faîtes sur le site (Statuts, statuettes en bronze, poteries, fronton du temple de Zeus....).

 Le musée moderne 

Le vieux musée présente l'historique du sanctuaire d'Olympie et des jeux avec des panneaux en français !

Le vieux musée  présente des poteries relatives  aux jeux

Il fait très chaud et il nous faut rentrer à pied au camping qui se trouve en hauteur à environ 1 kilomètre. Heureusement, il y a la piscine pour se rafraîchir. Notre emplacement est très sympathique. C'est bien pour y passer 2 nuits.

Nous resterons dans l'esprit des jeux pour notre dernière journée dans le Péloponnèse.

Nous le traversons d'Ouest en Est pour rejoindre Némea (Némée). C'est également l'occasion de voir un paysage très varié mais toujours montagneux. Nous passons des oliveraies à un paysage de montagne très boisé avec de beaux chênes. Les vallées sont encaissées. Nous montons à 900 m d'altitude. Puis en redescendant entre 600 et 700 m, nous traversons de larges vallées planes entourées de relief. Ce sont des zones très cultivées (maraîchage, céréales...). Nous passons ensuite un col à 1200 m en redescendant à 500 m, nous retrouvons des oliviers et des vignobles.

Sur la route d'Olympia à Némea  

Les routes grecques sont surprenantes. Il y a des petites routes qui sont larges et en bon état et à l'inverse des grandes routes qui ont des allures de petites routes de campagne. Globalement les routes sont larges à l'exception des traversées de villages. Il faut dire qu'il y a beaucoup de stationnements sauvages. Un autre point important c'est l'état d'entretien des routes. Quelques soit le type de route, la végétation envahit la route de façon impressionnante. Parfois, il ne reste que la largeur d'une voie alors que la route est large. On ne voit plus les glissières et les panneaux !

Nous arrivons ainsi sur le site archéologique de Némea (Némée) qui comprend un stade et son entrée voûtée, un apodytérion où les athlètes se préparaient. Un peu plus loin, il y avait le temple de Zeus, des thermes et la palestre ainsi qu'une hostellerie.

Le stade de Némea
L'entrée du stade
Némea 

Le stade actuel date du IVème siècle av JC. Du VIème siècle au IIIème siècle, les Grecs célébraient à Némea des festivals qui faisaient partie du cycle des jeux de Delphes, d'Isthmie et d'Olympie. A chacun de ces 4 endroits, tous les Grecs se rassemblaient (Sparte, Athènes, Corinthe, Argos, Macédoine et de l'île de Crète). Ces rencontres sont les ancêtres des jeux olympiques d'aujourd'hui. C'était la trêve durant ces quelques jours car il y avait souvent des conflits entre tous les états qui forment la Grèce.

Depuis 1996, tous les 4 ans est organisé un festival d'une journée dans le stade. Les participants courrent pieds nus en tenue de l'époque antique.

Nous rejoignons la côte du golfe saronique et nous passons la nuit sur un grand parking à côté de Loutra Elenis avant de passer dans la région Attique.

Suite de notre circuit en Grèce dans le carnet " la Grèce de l'Attique à la Macédoine"