Quelques mois plus tard, nous profitons d'une météo favorable pour revenir sur le site de l'estuaire du Payré par Jard sur mer.
Jard sur mer
En soirée, nous avons rejoint Jard sur mer et notamment la route qui mène à la plage de la Mine et à la Pointe du Payré. Il est possible de se stationner avec le camping-car sur une petite partie de l’immense parking. Nous revenons sur nos pas et passons la nuit sur l’aire de camping-car des Goffineaux à Jard sur mer. C’est une petite zone d’une vingtaine de place en surplomb de la plage de Madoreau. C’est sympa.
De bon matin, nous revenons sur le parking de la plage de la Mine et prenons le sentier qui va jusqu’à la Pointe du Payré. Nous suivons un superbe sentier en sous bois de chênes verts, c’est un sentier très agréable.
Plage de Madoreau Le sentier en sous bois Par endroit, des sentiers adjacents permettent d’accéder à un plateau au bord des falaises. La falaise est parfois fortement attaquée et nous devons quitter le sentier côtier pour revenir sur un sentier intérieur.
Le sentier côtier au dessus des falaises Le sentier de la pointe est aménagé et nous amène du côté de l’estuaire du Payré. De là, nous pouvons voir au loin les Sables d'Olonne, de plus près, le port de Bourgenay, la vaste plage du Veillon, le fleuve Payré et son bel estuaire de sable.
Vues depuis la Pointe du Payré La Pointe du Payré et le fleuve Payré La Pointe du Payré L'estuaire du Payré entre les plages du Veillon en face et la plage de la Pointe du Payré Nous remontons l’estuaire et derrière la dune, nous apercevons le port ostréicole de la Guittière.
Le port de la Guittière L'écoulement de la rivière le PayréSur le chemin du retour, nous apercevons la plage de la Mine.
Vue sur la plage de la Mine à partir des falaises Après déjeuner, nous descendons sur la plage de la Mine, nous y arrivons à marée basse. C'est une très belle plage qui mérite le détour. Cette grande plage est encadrée par les falaises.
Les falaises du côté Nord Les falaises du côté Sud La plage en marée montante Nous sommes revenus sur le site pour voir les falaises d’en bas à marée basse et voir notamment l’arche. Nous rejoignons le bas des falaises mais à une pointe de la côte, nous ne pouvons pas passer, la marée n'est pas suffisamment basse ! Nous sommes remontés sur le plateau et sommes redescendus un peu plus tard, un peu plus loin.
Au pied des falaises Sur les falaises L'arche vue du haut des falaises L'arche vue au pied des falaises Sur le chemin du retour, nous sommes passés à l’observatoire du marais qui surplombe les marais à poissons à l’Est de l’un des chenaux de l’estuaire du Payré.
Les marais à poissonsL’estuaire du Payré est constitué de plusieurs paysages : parcs ostréicoles, marais salants, marais à poissons mais aussi falaises, plages, dunes et forêts littorales. La biodiversité y est riche (flore, oiseaux, reptiles et amphibiens).
Ce réseau hydraulique complexe découle de la volonté des seigneurs et des moines du moyen âge (11 et 12ème siècle). Ces derniers ont mis en place des redevances modérées pour attirer les paysans, les travaux nécessitant une importante main d’œuvre et ce fut un succès.
De Jard sur mer, nous prenons la route qui rejoint la D21 que nous quittons à St Vincent de Jard pour la D19A et passons devant une aire de service payante située non loin de la plage et de la maison de campagne de Georges Clémenceau. Il est possible à partir de la maison de Clémenceau de suivre un sentier le long de la côte pour rejoindre le port de Jard sur mer. La maison de Clémenceau est à l’origine une maison de pêcheur où Georges Clémenceau venait se retirer.
Sur le sentier de St Vincent de Jard à Jard sur mer Au niveau de St Vincent de jard, la plage est étroite. Elle est rongée par la mer lors des grandes marées. Elle s’élargit ensuite le long de la forêt domaniale de Longeville.
La Plage au sud de St Vincent sur JardNous continuons par le chemin des roulettes puis le chemin de la Parée qui rejoint la D105 en évitant Longeville sur mer. Peu après nous faisons un détour par le village balnéaire "Le Rocher" où il y a une aire de service payante sur un site accueillant où nous passons la nuit. Ce village en bordure de l’océan est entouré par la forêt.
La plage du Rocher au soleil couchant Nous poursuivons vers le sud et passons les Conches et sa plage. Le grand parking d'accès à la plage n'est pas autorisé au camping-car. De Saint Vincent de Jard à la Tranche sur mer, la côte est bordée par une grande plage plus ou moins large. A l'arrière, cette immense plage est longée par une grande forêt littorale essentiellement composée de pins maritimes et de chêne vert.
Cette forêt littorale s’étire avec quelques interruptions (au niveau des villes balnéaires) de la plage de la Mine à Jard sur mer jusqu’à la Tranche sur mer. L’origine de la forêt date du 19ème siècle lorsque l’Etat a ordonné la fixation des dunes par la végétalisation. En effet, les dunes non protégées étaient mobiles.
Nous reprenons la D105 que nous quittons à la Terrière pour rejoindre la grande plage qui mérite le détour. Par contre, le stationnement pour les camping-cars se fait sur le bord de la route car il n’y a pas d’accès possible au grand parking.
La plage de la TerrièreLa beauté des vagues sur la plage de la TerrièreLa Tranche sur mer
Nous rejoignons ensuite la Tranche sur mer par la route de la Vigie. Au niveau du phare, nous faisons un tour sur la plage et à la pointe du Groin du Cou. Le phare de la Tranche sur mer ou du Groin du Cou construit en 1866 fut détruit en 1944. Le phare actuel date de 1950. A l'époque, il était complètement isolé. Maintenant il est entouré par des habitations. La côte est globalement très urbanisée, heureusement il y a de grandes zones boisées de chênes verts et de pins maritimes.
Le phare du Groin du Cou à la Tranche sur mer La plage est agréable, elle est fréquentée par les surfeurs.
La plage au Nord de la Tranche sur mer La Tranche sur mer vue du côté Sud La côte allant de la Tranche sur mer au site de la Belle Henriette est complètement urbanisé. Il y a une cinquantaine d'année lorsque j'allais en vacances à la Grière avec mes grands parents, il y avait une séparation entre la Tranche sur mer et la Grière. Aujourd'hui, c'est une suite de construction le long de la route. A la Grière, au bout de l'Avenue de l'Atlantique, il y avait une belle plage, aujourd'hui il n'y a plus de plage à marée haute.
Sur le site de la Belle Henriette, dans mes souvenirs, la côte se situait loin de la route avec un paysage de dunes. Aujourd'hui, il n'y a plus de grandes dunes mais une grande lagune. Les souvenirs ont beau avoir la réputation de modifier la réalité, il est un fait que certaines tempêtes ont modifié l'aspect de la côte. En remontant dans le temps il y a eu Xynthia, encore avant, celle de 1999, et bien d'autres avant qui avait déjà endommagé notamment la plage de la Grière.
Le site naturel de la Belle Henriette
La réserve naturelle nationale de la Casse de la Belle Henriette, créée en 2011 protège l'une des dernières lagunes marines naturelles du littoral atlantique. elle se situe au nord de la Faute sur mer. Au 16ème siècle, la presqu'île de la Faute sur mer avec la Pointe d'Arçay n'existait pas et le site de la Belle Henriette était le débouché d'un bras du Lay dans l'océan atlantique. Ce n'est qu'au 17ème siècle qu'apparait une pointe de sable qui repoussera vers le sud l'estuaire du Lay. Jusqu'au 20ème siècle, le cordon dunaire gagnera du terrain sur la mer mais depuis quelques années suite aux dernières tempêtes (1999 - 2010) l'instabilité du trait de côte a poussé les autorités locales à protéger la lagune.
Vues sur la lagune de la Belle Henriette du côté de la Faute sur merSon aspect varie suivant les marées. La lagune se vide à marais basse et se remplit à marais haute mais ce phénomène est encore plus visible lors des grandes marées. C'est même impressionnant à marée haute !
L'estuaire de la lagune à marais basseL'estuaire de la lagune lors d'une grande marée Les photos ci-dessus sont des photos prises lors de la plus grande marée de l'année. Cette situation de submersion reste limiter au cours de l'année. Cette fois, la météo était bonne et la mer calme mais il faut imaginer ce que cela peut être quand la mer est agité par vent fort ! Ci-dessous, on peut prendre comme référence les 4 poteaux pour voir l'importance du phénomène.
Même site à différentes périodes des marées Le lendemain matin, à marée basse, nous avions l'intention de faire une boucle à partir du chemin du Platin en partant vers le nord, passer sur la passerelle pour rejoindre la plage de la Belle Henriette et longer la plage jusqu'à l'estuaire, essayer de le traverser à marée basse et revenir vers la faute sur mer et longer la digue jusqu'à notre point de départ.
Nous n'avons pas pu traverser l'estuaire, le courant sortant de la lagune étant trop fort. Nous essaierons une autre fois avec des plus petits coefficient de marées.
L'estuaire de la lagune à marée basse côté plage (grande marée) La plage de la Belle Henriette à marée basse (grande marée) La plage de la Belle Henriette en marée montanteLa grande plage de la Belle Henriette est très agréable et son accès se fait à partir d'une grande passerelle située en face du camping de la belle Henriette. A cet endroit, la lagune est prise par la végétation, elle offre un aspect différent de sa partie sud du côté de la faute sur mer.
La passerelle à marée haute (grande marée) et à marée basse Autour de la passerelle Sur le chemin du retour vers notre point de départLa Faute sur mer
La Faute-sur-Mer est placée sur une petite bande de terre côtière de l'extrême-sud de la Vendée. D'un côté l'océan, de l'autre le Lay. La plage de la Faute sur mer se trouve dans le prolongement du site de la Belle Henriette.
La plage de la Faute sur merLa Pointe d'Arcay
La Pointe d'Arcay est dans le prolongement des plages de la Faute sur mer.
La Pointe d'Arçay A la Pointe d'Arçay, un observatoire a été installé dans une zone de marais salant. Nous sommes alors sur l'estuaire du fleuve Le Lay. Au loin, nous apercevons la Pointe de l'Aiguillon.
Observatoire de la Pointe d'Arcay L'Aiguillon sur mer
L'Aiguillon sur mer se trouve au niveau de la Faute sur mer mais de l'autre côté du fleuve Lay. Elle se situe sur l’embouchure envasée du Lay en bordure des marais asséchés de Saint-Michel-en-l'Herm. Elle est séparée du littoral par le large cordon dunaire sur lequel est située la Faute sur mer. La commune est réputée pour son activité conchylicole (élevage de coquillages notamment les huitres et les moules de bouchots). Le long du Lay, il y a plusieurs petits ports où se mêlent les bateaux de pêche et de plaisance.
Le Port de l'Aiguillon à marée haute Le Port de l'Aiguillon à marée basse Vue sur le Lay au niveau de l'aire de service de l'Aiguillon au soleil couchant La Pointe de l'Aiguillon
En longeant le Lay vers l'embouchure à partir de l'Aiguillon sur mer, nous arrivons au niveau d'une grande digue qui protège les terres asséchées et enfin à la Pointe de l'Aiguillon qui se découvre loin à marée basse. On peut observer le long de la côte vendéenne jusqu'à la Tranche sur mer, les bouchots, supports utilisés pour l'élevage des moules.
En longeant la digue, sur l'estuaire du lay La Pointe de l'AiguillonLa pointe de l'Aiguillon est une réserve ornithologique. Chaque année au printemps, quelques passereaux migrateurs arrivent pour nicher. Il y a notamment l'emblématique gorge Bleu.
Quelques oiseaux observés dans la réserve La Pointe de l'Aiguillon, c'est aussi la porte d'entrée de la Baie de l'Aiguillon que nous verrons dans un autre carnet de voyage sur la vallée de la Sèvre et le Marais Poitevin. Les limites du parc naturel régional du Marais Poitevin se trouve au sud de St Vincent de Jard.