Carnet de voyage

Réunion 2022

13 étapes
14 commentaires
Voyage amical pour découvrir ou redécouvrir cette magnifique île au cœur de l’Ocean indien
Mai 2022
1 jour
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Départ le Jeudi 26 Mai de Toulouse à 14 heures, vol Air France

Patrice et Corinne se dévouent pour venir me chercher, on descend ensuite prendre Michel, et nous voilà partis pour l’aéroport.

Nous retrouvons Barbara qui est amenée par Jesus et nous voilà partis pour la grande aventure !

L’aventure commence par un sérieux pique-nique sur les tables de l’aéroport avec quiche maison, petits légumes, cake aux pommes…il ne faut pas se laisser abattre !

Premier vol entre Toulouse et Orly, courte escale, et nous voilà dans l’avion pour St Denis. 10 heures de vol, 4 films (Ouistreham, Belfast, les Tuche4, Aline) , et nous arrivons à 6 heures du matin heure locale.

Le temps de récupérer les bagages, de prendre la voiture de location, nous prenons la route direction St Paul.

Nous faisons une petite balade en bord de mer, puis allons faire nos emplettes au marché très animé de St Paul. Nous achetons des achards de légumes, des petites bananes, du rhum arrangé, et tout ce qu’il nous faut pour commencer à nous sentir bien. Nous continuons vers Les Salines et prenons possession de notre petit bungalow situé au centre de vacances EPAF . Corinne est déçue car le bungalow ne se situe pas en bord de mer. Ce n’est pas grave, c’est très sympa quand même.

Nous nous installons rapidement et partons à la découverte de la plage. Elle est magnifique, bordée de filaos, ces arbres emblématiques de la Réunion. Les vagues rugissent au loin, le long de la barrière de corail. Nous nous mettons à l’eau, elle n’est pas profonde, mais il y a plein de petits poissons tropicaux et de belles patates de corail, plutôt bien conservées. Je peste de ne pas avoir pris mon appareil photo pour aller sous l’eau, mais heureusement, Michel a le sien et il pourra me le prêter.

Notre première baignade 

Mais il ne faut pas mollir. Nous ne nous attardons pas sur la plage et partons faire les courses au Leader Price situé tout à côté.

Retour au bercail pour un petit repas rapide. Et nous décidons de partir pour notre première randonnée. Corinne commence à avoir mal à la tête et ne vient pas avec nous.

Nous partons pour les cascades des Aigrettes et des Cormorans. La balade se situe sur les hauts de St Gilles. La marche est assez facile mais il faut pour accéder à la première cascade ramper dans un canal pour passer sous une porte qui empêche l’accès à la cascade. Qu’à cela ne tienne, rien ne nous arrête! Barbara est la première dans l’eau, alors que la température est plutôt fraîche! On ne la reconnaît pas! Il y a pas mal de monde à cette première cascade alors que son accès est interdit, mais l’ambiance est plutôt très bon enfant.

La cascade des Aigrettes 

La deuxième cascade est plus sauvage. Barbara ne se rebaigne pas. Patrice et moi nous amusons à nager derrière la cascade. C’est très sympa.

La cascade des Cormorans 

Retour à la casa. Nous assistons au coucher de soleil sur la plage. Je ne résiste pas au plair d’un dernier bain!

Coucher de soleil sur la plage des Salines 

La fatigue commence quand même à se faire sentir. Nous passons une soirée agréable sur notre terrasse, à boire des planteurs faits avec le rhum Charette puis de la bière dodo puis après je ne sais plus, c’est le trou noir!

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Samedi 28 Mai:

Réveil à 6 heures, départ à 7 heures pétantes ( avec quand même le quart d’heure toulousain en plus!) et nous voilà partis pour le Maïdo. Une heure 15 de route tortueuse mais magnifique sur la fin, dans une forêt aux arbres torturés, remplis de lichens, et des petits carbets un peu partout où des familles sont déjà en train de s’installer pour passer le week-end end.

Arrivée au parking à plus de 2000 mètres d’altitude avec une vue incroyable sur le cirque de Mafate.

Nous prenons quelques photos souvenir.

Vue depuis le belvédère du Maïdo 

Et nous voilà partis pour la randonnée. 7 heures de marche, 19 km et 850 mètres de dénivelé. A l’aller, nous suivons la crête. Le chemin est très caillouteux et plutôt acrobatique. J’ai un peu de mal avec mes genoux pourris mais les amis me soutiennent et m’encouragent et c’est tout de suite plus facile. Le cirque de Mafate disparaît très vite dans les nuages et nous cheminons juste sur la ligne de crête, à la limite entre le soleil et les nuages. Nous hésitons à plusieurs reprises à aller jusqu’au sommet mais Barbara nous stimule et son enthousiasme est communicatif.


Vive Barbara! 

Nous arrivons au sommet vers 13 heures et tout a coup, la vue se dégage et le cirque de Mafate réapparaît. C’est magique. Nous sommes trop heureux d’y être arrivé et nous sommes bien récompensés. Le sommet culmine a 2898 mètres d’altitude. Ce n’est pas rien!

Au sommet! 

Nous faisons un pique-nique frugal au sommet mais ne traînons pas trop, car la descente est longue, d’autant que nous voulons passer par la Glacière, le lieu où les esclaves allaient chercher la glace pour la descendre a dos d’hommes dans la plaine. Ils faisaient 60 km par jour en portant un bloc de glace de 25 kg sur le dos, tout ça pour que leurs patrons puissent régaler leurs invités de délicieux sorbets! Quel effort pour une glace!

Le site de la Glacière  

La descente est pénible surtout pour Corinne qui recommence à avoir mal à la tête et aussi des nausées. Il faut dire que nous sommes passés dans la journée de 0 à quasiment 3000 mètres d’altitude, ce qui constitue un sacré bouleversement…

Nous arrivons au parking vers 17h30 et ne résistons pas au plaisir d’aller à nouveau jeter un coup d’œil au belvédère. Nous sommes récompensés par un magnifique arc en ciel.

Mafate au coucher du soleil 

Nous commençons Léa descente au coucher du soleil et là terminons dans la nuit noire.

Nous passons à la petite boutique dans le centre commercial pour commander des bouchons, des samoussas et du rougail saucisse pour le soir. Le tenancier se trompe dans ses comptes et nous fait ainsi cadeau d’une part de rougail, mais aucun d’entre nous ne le contredit. Nous sommes une vraie bandes de filous!

Nous passons une soirée tranquille et bien arrosée sur notre terrasse et terminons la journée par une partie de tarot acharnée. Et après, je ne ma rappelle plus de rien!

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Dimanche 29 Mai

Jour de repos pour la fête des mères !

Pas de réveil ce matin, petit déjeuner cool.

Petites courses de fruits et légumes pour les filles, et grosses courses au supermarché pour les garçons.

Puis baignade avec PMT. La mer est super agitée et la visibilité pas terrible.Dommage pour les photos!

Les garçons se dévouent ensuite pour aller chez Marie Pierre chercher sa voiture et les filles se la coulent douce à la maison. J’en profite pour démarrer le blog. Je ne résiste pas à ce plaisir !

On se fait ensuite tous les cinq un vrai repas de fête des mères : du riz, une salade de tomate, des œufs durs, une salade de fruits. C’est simple et bon, on en profite bien…

Un déjeuner festif! 

Après le déjeuner, point de sieste. Nous partons à pied le long de la plage vers St Gilles en passant par l’Hermitage. Nous alternons marche sur la plage et marche en bordure de plage sous les filaos. Il y a partout des locaux qui se réunissent pour faire des pique- niques en famille. L’ambiance est très bon enfant. Les enfants jouent. Les adultes discutent, écoutent de la musique, font la sieste. Il n’y a que peu de monde dans l’eau. Il faut dire que l’océan est plutôt agité, les vagues pénètrent même le lagon, et le vent souffle assez fort.

Balade sympa le long de l’océan 

Nous marchons deux heures dans un sens, jusqu’au port de St Gilles puis rentrons beaucoup plus rapidement dans l’autre sens. Nous arrivons devant notre résidence juste au coucher du soleil, pour un dernier bain.

Un dernier bain au coucher du soleil 

Puis nous terminons la journée par un délicieux repas préparé par Patrice et Michel: grillades, brèves et purée de patates douces. Un régal!

On finit la soirée en préparant nos sacs pour le lendemain: réveil prévu à 5h30 pour un départ à 6 heures. Et quand je pense que certains croient que les vacances sont de tout repos!

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Lundi 30 Mai et Mardi 31 Mai

Réveil aux aurores pour un départ à 6 heures pétantes!

Ça n’empêche pas les embouteillages monstres en arrivant sur St Denis. Quelle galère ce doit être d’aller tous les jours travailler dans ces conditions! Résultat: nous mettons 3 heures à arriver au départ de la balade au col des Bœufs au dessus de St André et de Salazie, au nord de l’île. J’ai tellement envie de vomir dans les virages que Michel me cède sa place de co-pilote à l’avant. La fin de la route est magnifique, mais nous n’en profitons pas tellement, car nous avons vraiment marre d’être coincés dans la voiture. A l’arrivée au col, nous avons la surprise de devoir payer 14 euros pour laisser notre voiture jusqu’au lendemain soir.

Finalement, on ne commence à marcher que vers 9 heures. Nous sommes surpris par un hélicoptère qui vient se poser au col juste en même temps que nous y arrivons. Il décharge et charge du matériel à toute vitesse. Il faut dire que le tarif de location d’un helico est de 12 euros la minute. Les pilotes ont intérêt à aller vite !

Le col des boeufs 


La descente du col sur la plaine des tamarins est assez escarpée et glissante. La plaine elle même est magnifique avec ces arbres biscornus et étranges.

La plaine des tamarins 

Nous poursuivons notre chemin vers le village de Marla, où nous nous arrêtons au bistro à l’entrée du village , après 3 heures de marche.

La petite église de Marla 

Nous prenons une bière et demandons au tenancier combien de temps il faut pour aller à notre destination du soir « Roche Plate » : il nous regarde comme des extra-terrestres et nous dit qu’il y a 6 heures de marche si on est de bons marcheurs…

Mon moral s’écroule complètement. Je ne me sens pas du tout capable de faire encore tout ce chemin avec mes genoux pourris..

Mais il faut bien y aller! Le chemin descend fortement jusqu’au site des trois roches , au bord de la rivière des galets. Nous y sommes vers 14 heures, et nous pique-niquons au bord de l’eau. A cet endroit, la rivière des galets tombe dans un immense trou très impressionnant et tellement profond qu’on n’en voit pas le fond. Il y a des petits chats partout qui viennent réclamer à manger. Mais il ne faut pas nous attarder, il reste encore 3 heures de marche, il est 15 heures et la nuit tombe à 18 heures.

La descente après Marla 

Le chemin était censé descendre jusqu’à Roche Plate. En fait, il n’arrête pas de monter et de descendre, c’est épuisant. Mais le paysage est époustouflant.

Sur la route de Roche Plate 

Nous arrivons finalement à la tombée de la nuit au gîte « chez Judex Thomas », qui est magnifique avec une immense terrasse dominant le cirque de Mafate. Nous avons pour nous 5 un dortoir de 10 personnes. Il y a des douches chaudes et un délicieux repas avec sur la table une bouteille de rhum arrangé. Au menu: gratin de Christophines, rougail saucisse avec riz et haricots rouges et gâteau à la patate. Tout cela nous requinque bien, et nous sommes au lit à 9 heures du soir. Le repos est bien mérité.

Nous avons fait 19 km, 9 heures de marche, 700 mètres de montée et 1000 mètres de descente.

Arrivée tardive à notre gîte du soir 

Nous dormons comme des souches jusqu’à 7 heures du matin et sommes réveillés par le patron du gîte qui nous annonce que le petit déjeuner est prêt. Nous l’avalons avec appétit et nous voilà partis, car la route est encore longue aujourd’hui.

Notre gîte au petit matin 

Il nous faut d’abord refaire les 3 heures de marche jusqu’à Roche Plate où nous arrivons vers midi. Patrice laisse échapper sa chaussure en traversant la rivière et il a la peur de sa vie car la chaussure file directement vers la cascade. Il l’a rattrape au dernier moment mais il a eu chaud. En effet, ça n’aurait pas été facile de terminer la randonnée avec une seule chaussure!

Le retour vers 3 Roches 

Nous montons ensuite sur le village de la Nouvelle, le plus gros village du cirque. La montée est rude mais se fait à l’ombre ce qui la rend beaucoup plus facile.

La montée vers la Nouvelle 

Nous arrivons vers 13h30 et trouvons un bistro ouvert pour boire notre dodo et nous régaler de samoussas et de bouchons. Ça nous requinque bien et nous redonne des forces pour remonter jusqu’à la plaine des tamarins et mettre un coup de collier final jusqu’au col des bœufs où nous arrivons vers 17 heures. Nous croisons quelques magnifiques fougères arborescentes.

Les fougères arborescentes sous le col des boeufs 

Nous avons marché 19 km, monté 1500 mètres et descendu 500 mètres. Nous sommes plutôt fiers de nous!

L’arrivée au col des boeufs 

Le retour se fait de nuit, par la route tortueuse, nous avons l’impression à chaque virage que nous allons soit tomber dans le caniveau soit rentrer dans la voiture qui arrive en face. Le niveau de stress dans la voiture est assez élevé. Heureusement, nous finissons par retrouver l’autoroute vers Saint Denis avec un soulagement certain! Nous nous arrêtons pour dîner dans les petites baraques au bord de la mer. La nourriture n’est pas terrible mais nous avons tellement faim que nous avalons tout sans demander notre reste.

La fin du trajet jusqu’aux Salines est plus facile. Nous arrivons complètement crevés au bungalow et nous écroulons sans demander notre reste.

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Une nouvelle aventurière , que dis je, une nouvelle guerrière arrive aujourd’hui. C’est Anne, mon amie chérie, qui arrive à la Réunion pour participer ce WE à un congrès d’allergologie a l’Hermitage, le village qui jouxte les Salines. Elle en profite pour venir passer 3 jours avec nous.

Elle arrive par l’avion de 6 heures et prend directement un bus pour rejoindre les Salines. Nous avions pensé un moment aller la chercher, mais vus les embouteillages monstres pour rentrer et sortir de Saint Denis le matin, nous y avons renoncé.

Nous la retrouvons à 9 heures devant la poste de la Saline, toute fraîche et pimpante à la sortie de son bus.

Il faut dire qu’elle a voyagé en classe Premium, et qu’elle a donc pu dormir tout à fait correctement.

Nous ne perdons pas de temps, et l’entraînons immédiatement sur la plage. Le temps est magnifique, la mer est toute calme, nous chaussons tous nos palmes, nos masques et nos tubas et partons à la découverte de ce magnifique lagon.

Le lagon des Salines 

C’est un véritable aquarium, avec des poissons tropicaux de toutes les sortes, des coraux en très bon état, et comme le lagon est très peu profond, toute cette vie est concentrée dans un tout petit espace. C’est vraiment superbe.

Je m’amuse à prendre plein de photos avec l’appareil de Michel, mais je n’ai malheureusement rien pour les transférer sur ma tablette. Il vous faut donc me croire sur parole!

Anne est toute émue, car elle retrouve sur la plage des Salines le bistro où elle allait manger avec sa famille quand elle a habité un an à la Réunion, il y a de cela 35 ans. Ce sont pour elles de très beaux souvenirs qui resurgissent.

Anne et la planch’ Alizée  

Nous déjeunons tous ensemble sur notre jolie terrasse. Le menu est simple: riz, tomates, avocat, thon, le tout arrosé de là dodo bien sûr!

Vive l’arrivée d’Anne!  

L’après midi est consacré à une balade au dessus du Cap La Houssaye, juste après Boucan Canot, à environ 10 km des Salines. C’est un endroit qui s’appelle la Savane, et qui ressemble effectivement à la Savane africaine.

Nous faisons une balade très sympa, et nous sommes accompagnés par les locaux qui viennent faire leur footing à la sortie du travail.

Une belle balade dans la savane réunionnaise  

Nous assistons à un très beau coucher de soleil.

Nous terminons la journée en allant nous baigner à la piscine naturelle de Boucan Canot et retrouvons quelques forces en dégustant une bonne glace!

Une soirée à Boucan Canot 

La fin de la soirée se fait sur notre terrasse à déguster des bouchons, des samoussas et à boire du planteur au rhum charrette . Que du bonheur !

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Jeudi 2 Juin

Encore un réveil aux aurores! Lever 6h30, départ 7 heures pétantes, direction St Louis par l’autoroute. Notre enthousiasme est vite douché par un gros embouteillage aux abords de St Louis. Décidément, cette île est vraiment thrombosée par les voitures, et c’est bien dommage car cela nuit grandement à son aspect nature.

Nous quittons avec soulagement l’autoroute à la hauteur de St Louis et montons vers les hauts, direction la petite ville de l’Entre Deux, tout à fait charmante. Nous continuons ensuite à gravir la montagne avec des virages de plus en plus serrés et une route de plus en plus étroite sur une dizaine de km, jusqu’à l’extrémité de la route. Et là, nous abordons la montée par un très joli chemin à travers la forêt tropicale. Il y a des fougères arborescentes magnifiques. Il y a aussi pas mal de troncs d’arbres en travers du chemin, témoignant d’un cyclone probablement pas très ancien. Michel manque de d’assommer avec un tronc situé à hauteur de son front.

La montée au dessus de l’Entre deux avec vue sur la plaine jusqu’à St Pierre 

Nous grimpons allègrement 650 mètres environ, jusqu’à une petite chapelle ouverte dans laquelle nous faisons quelques prières sous la direction de Soeur Barbara.

Autour de la Chapelle 

Puis nous arrivons à la ligne de crête d’où nous avons une vue somptueuse sur le cirque de Cilaos. Nous ne manquons pas d’immortaliser ce moment avec une petite photo de groupe.

Une vue magnifique sur Cilaos  et mes chères fougères! 

Nous marchons un peu sur la crête en direction du lieu dit Dimitille , du nom d’un ancien esclave marron qui s’était réfugié dans cet endroit pour échapper à ses maîtres, et qui avait fondé dans ce lieu une sorte de village pour recueillir ses congénères. L’endroit est magnifique. C’est une grande clairière avec une belle vue sur la plaine et un immense tamarinier en son centre.

En chemin vers Dimitille 

Il y a là, une Ti boutique, tenue par le dernier descendant des esclaves marrons ( en tous les cas c’est ce qu’il dit) , un certain Luc, qui nous vend pour notre plus grand bonheur une bonne dodo que nous dégustons en mangeant notre pique- nique au milieu de la clairière.

Nous allons rendre nos canettes à Luc après le repas , et il a la gentillesse de nous offrir un bon café bien chaud, ce qui est très agréable car le temps s’est brusquement bien rafraîchi. Il monte tous les jours ici avec son gros 4X4 payé par le conseil régional pour tenir sa petite boutique et également faire payer l’entrée du Camp Marron, petit écomusée sur l’esclavage. Il a aussi un charmant cabanon de bois pour les soirs où il ne souhaite pas faire la route pour redescendre dans la plaine. Je lui propose de lui tenir compagnie ce soir dans son cabanon, ce qu’il accepte immédiatement avec enthousiasme. J’ai suis très flattée. Nous faisons quelques photos ensemble et je le félicite car il a les mains toutes chaudes! Du coup, nous le surnommons : Luc, le dernier cow-boy, qui fait du bon café et qui a les mains chaudes!

Luc, le dernier des Marrons… 

Mais il nous faut quand même bien redescendre, car nous avons rendez-vous demain matin avec Marie Pierre qui rentre de la métropole!

Nous faisons la descente tranquillement en grande partie par la piste pour ménager nos articulations. Nous jouons au Portrait pour faire passer le temps. Je fais deviner à mes amis mes trois personnages mythiques: le Pape François, Jacques Chirac et Jeanne d’Arc. Ils sont tous très fort, surtout Anne qui devine tout très vite!

Nous arrivons à la voiture vers 16 heures. Pour une fois, nous n’allons pas faire la route de retour la nuit, ça sera moins stressant!

Michel passe le volant à Anne à mi-chemin et pendant le trajet sur l’autoroute, une pluie battante se déclenche. On n’y voit plus rien malgré les essuies glaces mis à fond. Encore une petite période de stress qu’Anne gère d’une main de maître !

Retour ensuite à la casa non sans avoir commandé 24 bouchons et 24 samoussas pour passer une bonne soirée en compagnie du rhum Charrette!

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Aujourd’hui , c’est le retour de Marie Pierre de métropole. Comme Anne, elle arrive par le bus depuis l’aéroport jusqu’à la poste de la Saline. Comme elle, elle a les 15 mn de retard liés aux embouteillages, non pas de St Denis aujourd’hui, mais de St Paul. En effet, c’est jour de marché aujourd’hui . De toutes façons, quand ça ne coince pas quelque part, ça coince ailleurs. D’ailleurs, c’est bien connu, on est venus ici attirés par les fameux bouchons de la Réunion !

En l’attendant, nous faisons un peu de ménage et prenons un bon petit déjeuner..

Ménage et petit déjeuner à nous caz 

Elle est un peu plus fatiguée qu’Anne a l’arrivée, car elle a voyagé en classe économique et n’a pas beaucoup dormi. Elle vient quand même boire un petit café avec nous, puis reprend sa voiture qu’elle nous avait généreusement prêté pour rentrer chez elle, à la Ravine des Cabris au dessus de St Pierre. Elle a RV avec la police car elle s’est fait cambrioler pendant son absence. En fait, il y a plus de peur que de mal car on ne lui a pris que son enceinte portative, et rien d’autre.

Nous profitons d’une matinée tranquille pour aller nager avec palmes et tubas, afin d’ admirer nos amis les poissons. Les conditions sont moins bonnes qu’il y a deux jours. Il y a du vent et de la houle, l’eau n’est pas aussi claire. Nous repensons donc à notre bel aquarium d’il y a deux jours…

Le lagon des Salines 

Nous allons ensuite marcher sur la plage, vers le village des Salines. Nous allons jusqu’à l’extrémité de la plage, mais j’ai du mal à marcher avec le sable mou et les morceaux de coraux. Je décide donc de rentrer en nageant, c’est beaucoup plus facile et plus agréable pour moi.

Pour déjeuner, nous préparons notre menu maintenant bien rodé: des tomates en salade avec des petits oignons, du riz et des achards de légumes, des avocats et du thon. Un régal! Pour compléter le tout, nous nous octroyons une bonne glace en dessert. Que demande le peuple?

Ensuite, grosse activité sieste pour presque tout le monde. Sauf Michel qui lit très sérieusement ses enregistrements de sommeil. Quel courage!

Une après midi très dynamique! 

Marie Pierre nous rejoint en milieu d’après midi et nous allons nager toutes les deux, ou plutôt, nous nous faisons baldinguer dans le courant et les vagues. La visibilité est toujours très mauvaise mais je parviens quand même à amener Marie Pierre sur les beaux coraux branchus.

Un océan très agité  

Nous allons ensuite tous ensemble faire une petite balade le long de la plage jusqu’à l’Hermitage où Anne nous offre à tous une délicieuse glace avec des parfums exotiques: goyavier, tamarin, ananas géranium….

Une bonne glace tous ensembles 

Nous immortalisons ce moment, avec tous mes amis et amies très chères. Je me rends compte à ce moment là qu’ils ne se connaissaient pas les uns les autres, mais qu’ils s’entendent spontanément tous bien. C’est vraiment un beau moment pour moi.

Une belle équipe ! 

Nous rentrons tous au bungalow, et Anne fait ses bagages pour rejoindre son hôtel de riches, le St Alexis, à Boucan Canot. Je l’accompagne avec la voiture de Marie Pierre qui est devenue ma meilleure alliée. Je la conduis sans encombres, son hôtel est incroyable, entièrement cerné par une piscine et au bord de la mer. Elle ne devrait pas être trop mal!

L’hôtel super luxe d’Anne!  

Je me paume en rentrant et ne trouve pas non plus de bonne bouffe à acheter en chemin. Je me rabats sur la gargote de chez Gary, au centre commercial juste à côté de chez nous et commande 6 barquettes de curry poulet et porc boucané qui s’avèrent être immangeables tellement elles sont épicées. La soirée se termine chaudement sur notre terrasse. Nous avons tous la bouche en feu, en attendant d’avoir le feu au cul!

Bonne nuit les amis!

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Ce matin, c’est le grand chambardement … nous quittons la Saline les bains à grand regret …

Nous démarrons la journée par un dernier bain dans le lagon déchaîné à 7 heures du matin. Je dis adieu à mes coraux branchus et à mes petits poissons bleus.

Nous prenons un dernier petit déjeuner sur notre belle terrasse puis branle bas de combat, nous nous attelons tous au ménage.

Objectif, départ 9 heures après l’état des lieux avec le très méticuleux Ronald. Objectif atteint, avec le quart d’heure toulousain en plus. Direction St Pierre, 40 km plus au sud.

Nous nous rendons à l’hôtel Papa Gaya, en plein centre ville, fortement recommandé par le Routard. Hélas, en arrivant, c’est la douche froide. Les chambres sont des placards sans fenêtres. Corinne pâlit lors de la visite, et nous arrivons à négocier avec le tenancier d’avoir au moins une des deux chambres avec fenêtre!

Le bordel dans le placard !  

Marie Pierre nous rejoint et nous allons en sa compagnie, en longeant le littoral, jusqu’au marché qui a lieu chaque samedi matin sur le bord de mer. Hélas, nous y arrivons un peu tard et il n’y a plus grand chose sur les stands. Michel dévalise le stand de piments, de préparations pour rhums arrangés, Barbara achète des tee shirts pour toute sa tribu, Corinne se ruine en vanille de St Philippe et Marie Pierre et moi achetons quelques fruits et légumes pour le repas du soir.

Le marché de St Pierre 

Nous allons ensuite déjeuner de façon frugale mais fort agréable dans un bistrot face à la mer. Au menu: dodo, bouchons, sandwichs aux achards de légumes… nous admirons tout en mangeant les champions de kite surfs qui évitent avec brio les récifs de coraux et les énormes vagues. En effet, il y a beaucoup de vent, beaucoup de houle et les vagues à l’extrémité du lagon sont très impressionnantes. Ça ne donne vraiment pas envie de se baigner!

Le long de la promenade de Saint Pierre

L’après midi est consacrée à une balade sur le rempart, face au volcan.

L’endroit est magnifique avec la vue sur le Piton de la Fournaise.

Sur le Rempart 

Le temps est magnifique, il n’y a pas un seul nuage, mais le vent souffle très fort et il fait très froid: 10 degrés contre 25 sur la côte, le gradient de température est plutôt dur à avaler! Barbara et Marie Pierre enfilent les doudounes et nous regrettons d’avoir oublié les gants.

La balade est splendide et se termine sur la plaine des sables. On se croirait véritablement sur la lune.

La plaine des Sables au coucher du soleil 

Nous finissons la soirée chez Marie Pierre à la Ravine des Cabris, en faisons un dîner très agréable sur sa belle terrasse.

Soirée chez Marie Pierre 

Nous rejoignons ensuite notre hôtel miteux et terminons la nuit dans nos placards!

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Réveil aux aurores car nous avons rendez vous avec Marie Pierre au rond point de la Ravine des Cabris à 6h30 pétantes!

Le réveil a 5h30 est difficile, Corinne n’a pas du tout dormi car sa chambre donne sur la rue et il y a eu beaucoup de bruit toute la nuit. En ce moment, il y a un festival de musique à St Pierre, le « Sakifo » , et donc beaucoup d’animation dans les rues!

Nous sommes quand même à l’heure… Michel et moi montons dans la voiture de Marie Pierre pour équilibrer les équipes et nous abordons avec courage la route de Cilaos, la fameuse route aux 400 virages. Je suis bien contente de ne pas conduire et d’être devant. La route est splendide, mais très dangereuse. C’est la route mythique de la Réunion. Nous montons dans un défilé profond, escarpé , sauvage, avec des montées et des descentes vertigineuses, des tunnels étroits. Marie Pierre conduit comme une pro et nous arrivons sans encombre dans la charmante ville de Cilaos vers 8 heures environ. Nous nous précipitons à la boulangerie que nous dévalisons, car le petit déjeuner à 6h30 a été frugal.

Puis nous démarrons la randonnée à partir des anciens thermes qui sont actuellement abandonnés. Le chemin est magnifique, avec une végétation luxuriante, et des vues incroyables sur le col du Taibit, sur les trois Salazes, et sur le Piton des neiges.

Sur le chemin… 

Nous descendons jusqu’à une première cascade où nous nous baignons avec délectation. Seules Corinne et Barbara résistent à la tentation de l’eau glacée !

Une eau magnifique! 

Nous remontons, redescendons, remontons, redescendons, et arrivons à la dernière cascade dite du Bras Rouge . Là, pas de baignade possible, la cascade sort quasiment à l’horizontale avec une force incroyable . On se contente d’un bain de pied et c’est déjà pas mal.

Il nous faut ensuite remonter sur Cilaos, avec en ligne de mire la jolie église blanche du village.

Sur le chemin du retour 

Marie Pierre remonte à toute vitesse , et le reste du groupe tire la langue. Elle nous traite de bandes de tortues, ça nous vexe un peu, mais tant pis…

La remontée vers Cilaos 

Nous finissons par arriver au village et allons fêter la fin de la randonnée au bistrot, en dégustant une bonne dodo .

J’ai eu très mal aux genoux, mais le jeu en valait bien la chandelle!

Mais ce n’est pas tout, il nous faut redescendre la route de tous les virages . Marie Pierre et Patrice assurent parfaitement, et nous nous retrouvons au rond point de la Ravine un peu avant la nuit. De nouveau, les équipes se séparent, Marie Pierre rentre chez elle se faire belle et les cinq autres rentrent à notre hôtel de pauvres pour prendre une douche collective et se faire beaux.

Ce soir, apéro dans le jardin de l’hôtel puis nous sortons en ville pour profiter du festival.

Apéro du soir.. 
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Lundi 6 Juin

Rdv avec Marie Pierre à 7h30 au bricomarché du Tampon. Nous sommes en avance et elle aussi. Nous traversons l’île par la montagne en passant par la Plaine des Cafres, Bourg Murât, le col de Bellevue et redescendons sur la Plaine des Palmistes. A partir du col de Bellevue, la végétation devient tropicale et luxuriante, avec de véritables forêts de fougères arborescentes.

Nous descendons ensuite sur Sainte Rose , laissons une première voiture au lieu dit les Marocains, gagnons l’anse des Cascades avec la deuxième voiture pour démarrer notre randonnée.

L’anse des Cascades est un lieu magique : un grand cirque donnant sur une mer déchaînée avec plusieurs cascades qui se jettent tout autour.

L’Anse des Cascade 

Notre chemin longe l’océan . Il est bordé de vacaos et de filaos, qui lui donnent un charme tout à fait particulier.

Le long de l’ocean 

Nous arrivons à la coulée de lave située sous Piton Sainte Rose. Il est particulièrement difficile de marcher dessus, car les pierres sont particulièrement acérées.

La coulée de lave 

Nous croisons une vasque d’eau de mer dans laquelle des enfants jouent avec bonheur.

La vasque d’eau de mer et les vacoas 

C’est à ce moment là que Patrice s’aperçoit qu’il a laissé les clés de la deuxième voiture dans la première . Qu’à cela ne tienne. Il repart en courant avec Marie Pierre les chercher. Ils sont en fait très contents tous les deux, car le rythme de la randonnée est un peu trop peinant pour eux!

Le reste de l’équipe finit tranquillement la randonnée . Nous arrivons même après eux à la voiture!

Nous allons visiter Piton Sainte Rose avec son église rose qui a été miraculeusement épargnée par la coulée de lave.

L’église de Piton Ste Rose 

Puis nous allons acheter un tronc de palmiste rouge sur le bord de la route à une charmante dame qui nous explique comment le préparer en salade avec moults précautions.

Nous pique niquons au bord de la route, le cul dans l’herbe mouillée après avoir longuement hésité sur le contenu du pique bique. En effet, Patrice veut manger des brochettes, Corinne ne veut pas de riz, Barbara à besoin de légumes, Michel à tellement faim qu’il mangerait un bœuf entier, Marie Pierre ne veut ni sucré ni gras, et Agnès se contenterait de quelques bouchons et samoussas pour aller se baigner au plus vite!

Finalement, nous prenons chacun un plat à emporter dans un petit resto et on se régale!

Nous allons ensuite acheter de la vanille dans une jolie boutique en bord de route.

Nous dévalisons quasiment le magasin et la dame nous offre à chacun un délicieux café vanille.

Nous continuons notre route le long de la côte sud et traversons les différentes coulées de lave. C’est très impressionnant…

Les coulées de lave 

Nous arrivons au Cap Méchant avec ses vagues énormes. Patrice s’imagine devoir s’immerger en plongée à cet endroit…quel cauchemar ce serait.. c’est dans un tel endroit que l’on prend conscience de la force incroyable de la nature…

Le cap méchant  

Marié Pierre rencontre une charmante dame qui tresse des paniers avec les feuilles de vacoas, qu’elle avait rencontré dans une précédente randonnée. Le monde est petit même à la Réunion!

La tresseuse de vacoas  

Nous terminons notre périple au bord de l’eau, à Manapany les Bains.

La mer est encore très agitée, mais il y a une petite piscine naturelle, où il est possible de se baigner. Il fait froid, il pleut, mais j’attends ce moment avec impatience. Je suis seule à me mettre à l’eau mais c’est un régal.

Manapany les bains 

Mais tout à coup, une énorme vague arrive, me projette sur le bord. Heureusement, je ne me fais pas mal mais la vague emporte toutes mes affaires que j’avais pourtant mis à l’abri en hauteur sur les marches de l’escalier.

J’arrive tant bien que mal à tout rattraper, même le téléphone et mes belles birks jaunes. Seules mes lunettes sont introuvables . Mes habits sont trempés . Marie Pierre va me chercher son peignoir de bain et des lunettes à elles qui me permettent tant bien que mal d’y voir un peu.

Nous rentrons la queue basse à St Pierre, où nous nous installons dans de nouvelles chambres un peu plus confortables. J’essaye d’écrire le blog mais n’y vois qu’à moitié si bien que tout ce que j’ai écrit disparaît juste au moment où je veux enregistrer. Décidément, ce n’est pas ma journée!

Nous passons néanmoins une bonne soirée à l’hôtel, avec notre rhum Charette et de délicieuses brochettes que Patrice, Corinne et Barbara ont dégoté dans un restaurant après des recherches longues et difficiles…

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Mardi 7 Juin

Aujourd’hui , c’est grasse matinée!

Départ 8 heures, avec un rendez vous à 9 heures à Manapany les Bains pour rechercher mes lunettes.

Nous y arrivons très en avance à 8h30 car nous sommes dans le bon sens pour les embouteillages. Par contre, Marie Pierre est coincée dans les bouchons réunionnais . Nous nous mettons à l’eau sans l’attendre munis de nos palmes, masques et tubas. Nous parcourons toute la piscine sans succès. De lunettes, point de traces, par contre, les poissons sont au rendez vous! Nous nous régalons dans cet aquarium. Patrice se fait même mordre les pieds!

Manapany les bains 

Marie Pierre finit par nous rejoindre, mais nous sommes déjà en train de sortir de l’eau.

Nous prenons la direction de St Joseph, dont la traversée est particulièrement laborieuse puis remontons la route longeant la rivière Langevin. C’est encore une route escarpée, tortueuse, étroite. Finalement, nous nous sommes répartis en deux voitures. Les quatre filles dans celle de Marie-Pierre et les deux garçons dans l’autre. Deux avantages: nous pouvons papoter à loisir , et nous sommes dans les mains d’une experte en route acrobatique. Marie Pierre conduit avec calme et sérénité sur ces routes très difficiles et nous nous sentons parfaitement rassurées.

Nous faisons un premier arrêt à la cascade du Grand Galet qui se trouve en bord de route puis gagnons l’extrémité de la route.

La cascade de Grand Galet 

Là nous partons à pied dans une vallée très verdoyante jusqu’au site de Cap blanc. C’est une partie haute de la rivière Langevin, où nous pique-niquons. Nous en profitons pour nous mettre à l’eau et sommes immédiatement entourés par une multitude de petites truites . Nous nous amusons ensuite à leur envoyer des miettes de pain qu’elles se disputent avec âpreté et avidité.

La balade vers Cap Blanc 

Nous redescendons ensuite au pas de course , et redescendons en voiture au niveau du chemin qui nous mène à la cascade du trou noir. Après une courte marche un peu acrobatique, nous arrivons à la cascade, où je suis la seule de l’équipe à me baigner. C’est pourtant un délice….

La cascade du trou noir 

Déjà 3 baignades, et une randonnée pas trop éprouvante, voilà une belle journée pour moi.

Nous rentrons ensuite à St Pierre , non sans avoir jeté un coup d’œil sur la plage de Grand Bois.

La plage de Grand Bois 

A l’arrivée à St Pierre, nous nous précipitons sur la plage, sur laquelle nous arrivons pour une fois avant la tombée de la nuit.

La mer est encore très agitée, mais qu’à cela ne tienne, nous chaussons palmes, masque et tuba pour voir enfin à quoi ressemble le lagon de St Pierre.

Et là, malgré les nombreuses particules en suspension, nous tombons quasiment en extase devant la beauté des coraux. Il y a de tout: des coraux branchus, des tables de corail, des coraux cerveaux, des bans de poissons de toute sorte, des murènes en pleine eau, des bénitiers… bref, un régal! Et dire que nous n’avons pas pris l’appareil photo. Quel regret! Il nous faudra absolument retourner là-bas avec l’appareil avant notre départ , pour garder un souvenir de ces magnifiques fonds sous marins.

Nous partons ensuite tous admirer le coucher du soleil depuis le quartier de Terre Sainte. C’est un petit quartier charmant, en bord de mer, avec des baraques de pêcheurs et des maisons colorées. Il y a également un glacier réputé et nous nous régalons à déguster nos glaces en regardant le soleil se coucher sur la baie de St Pierre. Instant magique.

Le coucher de soleil depuis Terre Sainte  

Nous finissons la soirée d’abord dans le jardin de notre hôtel en partageant des dodos puis dans un petit resto créole très sympa, la Détente, où nous nous régalons de Boucané aux aubergines…

C’est la première fois que nous allons au resto depuis notre arrivée ici, et c’est plutôt bien agréable..

Belle nuit à tous!

Un dîner bien sympa !  
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Mercredi 8 Juin

Aujourd’hui,hui, Michel a 60 ans.

Pour son anniversaire, nous lui offrons un saut en parapente depuis les hauteurs de St Leu, et comme nous sommes une équipes, nous décidons de tous le faire, sauf Patrice qui a peur d’avoir le mal des airs.

Nous retrouvons Marie Pierre à la base de Parapente Réunion, sur le bord de mer à St Leu.

De la, nous embarquons dans une camionnette avec 5 beaux mecs plutôt bien foutus et très soucieux de leur apparence physique, jusqu’à un promontoire situé sur les hauteurs de St Leu. Là, nous attendons que le vent soit favorable et nous nous élançons les uns après les autres dans les airs. Le départ est un peu laborieux pour moi, car il faut courir en descente et ce n’est pas évident avec mes genoux cagneux. Du coup, j’ai trois hommes pour m’aider, ce qui en fait deux de trop, et complique plutôt la manœuvre!

Corinne s’envole en premier avec une facilité déconcertante. Il faut dire qu’elle n’en n’est pas à son premier essai. Elle en a déjà fait à Annecy avec son fils Bruno, et n’appréhende pas du tout son décollage. Michel s’envoie en l’air avec une facilité déconcertante. Je pars en troisième et mon décollage est plutôt laborieux. Barbara et Marie Pierre suivent rapidement. Nous prenons tous un plaisir immense au survol du lagon de St Leu. Le vol passe vraiment trop vite. Je serai restée volontiers beaucoup plus longtemps dans les airs.

L’arrivée se fait sur un champ en bord de plage. L’atterrissage a lieu en douceur et nous nous retrouvons tous un peu hébétés mais très heureux sur la terre ferme.

Voici quelques photos souvenir de ce vol magnifique.

Notre vol en parapente 

Nous quittons le centre avec regret et reprenons la route du tampon, où nous faisons les courses pour le repas du soir: boudin au piment, patates douces, bananes à faire flamber…

Nous allons porter tout ça chez Marie Pierre et gagnons le départ de la balade pas très loin de chez elle, à Bras de Pontho.

C’est encore une balade en traversée , mais cette fois, Patrice n’oublie pas les clés de la voiture!

Nous faisons une descente éprouvante jusqu'à’ à la rivière du bras de la plaine. C’est une rivière sauvage et magnifique, que nous traversons à pied a de nombreuses reprises. Nous faisons environ 4 km dans le bras de la rivière . Nous cheminons également dans une très belle forêt. Cet endroit est très sauvage et très beau. Nous nous octroyons une baignade dans une belle vasque avant la remontée que nous faisons les doigts dans le nez.

La balade de la Rivière du Bras de la Plaine 

Puis retour chez Marie Pierre où nous préparons et dégustons un délicieux repas d’anniversaire: salade de cœurs de palmiers, purée de patates douces, boudin pimenté, et bananes flambées au rhum. Un délice.


La soirée chez Marie Pierre 
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Jeudi 9 Juin

Toutes les meilleures choses ont une fin.

Ce soir, c’est le retour vers la métropole.

Nous allons donc essayer de profiter au maximum de cette dernière journée.

Nous prenons un petit déjeuner tranquille vers 8 heures avec les makitas au chocolat ( petite boule de pain avec des pépites de chocolat) . Patrice a droit à un beignet au nutella!

Le jardin de notre petit hotel 

Puis nous allons faire quelques emplettes de première nécessité au supermarché : du rhum vieux, du sucré roux, des épices.

Nous emballons tout ça précautionneusement dans nos sacs, les chargeons dans la voiture et allons faire un dernier petit tour à la plage en espérant pouvoir faire quelques photos des magnifiques coraux du lagon de St Pierre. Et nous sommes plutôt déçus: il y a toujours beaucoup de houle et un courant très fort. Les coraux ne sont pas du tout visibles et il est illusoire de vouloir faire des photos…

Nous nous battons quand même désespérément avec le courant mais même avec nos palmes aux pieds, nous n’avançons que très peu. Nous ressortons donc un peu déconfits de l’eau et Marie Pierre nous rejoint alors que nous sommes en train de prendre la douche en bord de mer.

Les filles font alors une petite séance shopping dans un joli magasin très sympa qui jouxte l’hôtel. Corinne et moi nous achetons une robe, Marie-Pierre qui a toujours froid achète deux pulls, une chemise et un collier et Barbara reste stoïque et n’achète rien. Elle garde ses sous pour les bouteilles de rhum!

Puis nous voilà partis pour le nord, au delà de St Denis. En effet, nous voulons être ce soir du bon côté pour l’aéroport pour éviter les bouchons de St Denis. Nous roulons jusqu’au phare de Ste Suzanne, qui est l’unique phare de l’île mais qui est malheureusement en travaux….

Nous nous garons au parking en bord du sentier littoral qui nous prenons d’abord vers la droite, en direction du village de Ste Suzanne.

 Vers Ste Suzanne 

Nous pique-niquons en plein vent sur une jolie table en bord de mer. Nous marchons ensuite agréablement sur le sentier jusqu’à la rivière de Ste Suzanne qui marque la fin du sentier littoral. Là, nous sommes attirés par une musique plutôt entraînante qui provient d’une petite case. Ce sont des amis passablement éméchés qui fêtent le début du WE en buvant et en dansant. La case est d’une grande pauvreté mais il y a dans la pièce principale une immense télévision et un appareil de karaoké. Le groupe d’amis nous fait signe de nous joindre à eux. Nous ne nous faisons pas prier et les rejoignons avec plaisir pour une danse endiablée. Ils nous offrent du rhum que seuls Michel et moi acceptons. Ils vont laver des verres et nous servent un mélange absolument infâme de rhum Charette et d’Ice tea. Une vraie horreur. Nous posons discrètement notre verre sur une petite table et continuons notre danse effrénée. Jesus a une rude concurrence à Ste Suzanne!

Une fiesta improvisée  

Mais il nous faut poursuivre notre route et rebrousser chemin. Nous marchons jusqu’à une très joli temple tamoul situé en bord de mer, le long d’une très belle plage de galets.

Balade vers le temple tamoul 

Nous finissons la journée à la cascade Niagara, au milieu des champs de canne, dans le quartier de Marancourt. Celà me rappelle des souvenirs….

La cascade Niagara 

Dernier bain pour moi toute seule, dans ce cadre magnifique. Mes compagnons ne m’accompagnent pas, car il fait pas mal de vent et la cascade est à l’ombre. Qu’à cela ne tienne, l’expérience est pour moi très agréable et vivifiante!

Nous organisons tous nos bagages sur le parking de la cascade. Ça fait un joyeux bordel.Marie Pierre assiste à ce spectacle avec un peu de nostalgie et elle a la gentillesse de nous accompagner jusqu’à l’aéroport.

Nous avons été très contents de pouvoir partager ces quelques jours avec elle et qu’elle nous fasse découvrir les lieux qui lui sont chers.

Un seul regret: ne pas être retournés avec elle dans Mafate, mais ce sera sûrement pour une prochaine fois!

Nous enregistrons nos bagages sans problème et Barbara arrive même à négocier que son sac à dos aille en soute gratuitement!

Nous allons aux toilettes devant l’ultime cascade de notre voyage et j’oublie ma Kobo dans les toilettes! Bilan des pertes pour ce voyage pour moi: une paire de lunettes, une boucle d’oreille et une Kobo! Ça aurait pu être pire!

La dernière cascade a l’aéroport !  

Nous faisons également un ultime pique-nique dehors devant l’aéroport, avec des samoussas de tous genre et quelques bonbons piments. Nous finissons notre bouteille de rhum arrangé et grâce à cela, nous dormons tous bien dans l’avion.

Ce séjour s’est dans l’ensemble très bien passé, avec une belle solidarité entre nous, beaucoup de partages, d’amitié, de belles découvertes en tous genres: la montagne, la mer, les airs, le rhum, le boudin piment, le gratin de chouchou, le palmiste rouge ..

Merci à tous et j’espère à bientôt pour de nouvelles aventures!