Bruxelles Vie

Petit voyage tranquille entre Toulouse et Bruxelles. Nous ne sommes pas écolos, nous prenons l’avion!

Nous allons rejoindre Océane, qui habite depuis Septembre 2020 à Bruxelles pour faire un Master de Droit International public, à l’Université Libre de Bruxelles ( l’université Wallone) . Elle travaille également comme vendeuse et pâtissière dans un magasin végan: « Oscar Végan Shop ». Elle habite le quartier d’Ixelles, situé de l’autre côté de la Porte de Namur par rapport au centre ville.

Nous prenons le train pour rejoindre la gare de Bruxelles Centre et gagnons le quartier d’Ixelles à pied, en admirant déjà les belles façades Art Nouveau et les fresques murales.

Nous retrouvons Océane à son magasin, chez Oscar. Elle nous fait visiter l’atelier de pâtisserie, situé en sous sol, encombré par d’énormes congélateurs remplis de gâteaux. Je suis très fière car il y a un frigidaire qui porte mon nom!

Nous attendons qu’elle finisse son boulot en sirotant notre première bière belge au café l’Athénée. Elle nous rejoint vite en nous amenant un délicieux goûter: un délicieux gâteau à la carotte et un brownie au chocolat de chez Oscar. C’est bien requinqués que nous poursuivons notre court chemin jusqu’à la rue du Collège où se trouve la charmante petite maison d’Océane et de sa coloc Irenée, qui est une délicieuse jeune femme italienne de 31 ans.

La maison est tout en hauteur, au fond d’une petite cour. Au sous sol, un salon qui fait office de salle télé, salle de jeux, et pendant notre séjour, chambre d’Océane. C’est un endroit sympa mais assez humide et elles ont même dû installer un déshumidificateur qui fonctionne en permanence et qu’elles doivent vider tous les jours.

Au Rez de chaussée, une charmante cuisine, bourrée de produits bio et vegan et des toilettes confortables avec de bonnes BD et un manuel d’Espagnol. Au premier étage, la chambre d’Océane, avec une grande fenêtre donnant sur la cour et une salle de bain privative avec une baignoire sabot. Au deuxième étage, la chambre d’Irénée, où je suis allée en cachette , et là, j’ai eu le choc de ma vie: comment une si jolie fille peut-elle vivre dans un aussi joyeux bordel? Mais c’est de ma faute, je n’aurai jamais dû monter! C’est la technique que j’avais adopté à la maison avec la chambre d’Océane, j’aurai mieux fait de m’y tenir. Et c’est la aussi que j’ai vu qu’Océane avait fait beaucoup de progrès: sa chambre ici est un modèle de rangement!

Mais il ne faut pas chômer ! Nous avons RV avec les copines d’ Océane pour à 18 heures pour le départ de la « Critical Mass ». Il s’agit d’une manifestation populaire à vélo, qui a lieu un vendredi par mois, pour montrer aux habitants de Bruxelles que les voies publiques ne doivent pas être réservées aux voitures. Nous allons louer deux vélos pour Henry et moi et retrouvons Laurence, Léa et Irenée au départ de la Critical Mass.

Il y a une ambiance très festive, avec de la musique et de la bière qui coule à flot. Nous attendons pour partir que la masse soit vraiment critique, c’est à dire qu’il y’a ait suffisamment de monde et nous voilà partis à travers les rues de Bruxelles. Nous traversons le quartier Européen, puis Saint Josse, Schaerbeek, Molenbeek et Bruxelles Centre.

Nous ne finissons hélas pas la randonnée car Océane n’arrête pas d’avoir le pneu avant qui se dégonfle. Nous nous retrouvons devant une fête foraine où les filles font un tour de manège aquatique.

Nous finissons la soirée dans le quartier de Saint Gilles où nous buvons une bière en dégustant des frites délicieuses. Nous les goûtons particulièrement car nous avons fait Océane et moi une demi-heure de queue pour les obtenir!

Nous rentrons ensuite à vélo à la maison. Heureusement, il y a quelques côtes pour nous réchauffer !

Puis gros dodo dans cette petite maison toute calme!

Un dimanche à Bruxelles, ça commence par une bonne grasse matinée, on reste au lit en écoutant la pluie tomber, et ça ne donne vraiment pas envie d’en sortir.

Mais la faim et l’envie de pisser finissent par nous faire sortir de la tanière.

Et la, c’est superbe petit déjeuner avec les œufs du resto d’Irénée, le fromage Vegan de chez Oscar et le plain du marché de Flagey.

Puis Océane fait son lavage de cheveux hebdomadaire pour faire plaisir à Marine!

Ensuite, il faut songer à faire les courses. Nous voilà partis avec les sacs remplis de bocaux vides, de poches en papier, de bouteilles vides au temple bobo de la bouffe: at the Barn, bio market. Un monde nouveau s’ouvre à nous. Un grand hangar, avec de la nourriture présentée uniquement en vrac, les gens remplissent leurs bocaux, leurs sachets, leurs bouteilles, zéro emballage, zéro déchet. L’atmosphère est douce, sereine, les gens viennent à vélo, sont chaussés de « birks » , font calmement la queue, sourient au caissier. A l’entrée du magasin, il y a un petit salon pour les enfants avec des jeux et des BD. Cet endroit laisse entrevoir un monde différent, plutôt très sympathique.

Nous rentrons ranger nos courses à la maison, prenons nos vélos ( non sans avoir regonflé la roue avant d’Océane) et repartons à la découverte de Bruxelles, direction le quartier des Marolles. En route, nous faisons une petite halte sur le belvédère dominant le palais de justice.

Nous nous laissons ensuite porter jusqu’au quartier des Marolles, bien connu pour son marché aux puces sur la place du jeu de Balle.

Nous passons en bon petit moment à chiner en pensant aux uns et aux autres.

Nous fouillons un peu les nombreuses friperies et achetons un magnifique KWay Vintage pour Océane, qui va vite nous servir car la pluie va nous rattraper et nous forcer à nous rapatrier dans un café.

Nous allons déjeuner dans un bistrot Vegan et nous nous régalons d’une soupe à la courgette qui nous fait un peu digérer les excès de frites de ces derniers jours..

La pluie nous laissant un petit répit, nous parcourons le quartier à pied en admirant les fresques murales.

C’est un ancien quartier juif et on peut voir des plaques incrustées dans le sol avec le nom des habitants qui sont morts en déportation à Auchwitz . Il y a aussi quelques belles maisons Art Nouveau .

Puis nous voilà repartis vers le centre ville, non sans avoir regonflé le vélo d’Océane!

Première étape, le Manikenpis, incontournable de la visite de Bruxelles Pas de bol, il est à poil aujourd’hui!

Puis la Grand Place évidemment, que nous parcourons au pas de course, car Océane trouve qu’il y a trop de monde. Mais c’est quand même très beau!

Puis balade le nez au vent dans le centre.

On a une pensée positive pour Eva qui va peut être bientôt venir bosser chez Exki à Bruxelles!

Puis nous dégustons une délicieuse gaufre de Liège devant la galerie St Hubert.

Nous allons ensuite admirer la Jeanneke Pis située juste en face du Delirium café . Elle est adorable et beaucoup moins admirée que son frère . Nous essayons de retrouver le café où nous avions bu un litre et demi de mojito il y a dix ans avec Océane et Sylvain, mais le bar a fermé pendant le confinement et n’a pas rouvert ensuite. Nous sommes cruellement déçus…

Nous voilà repartis avec nos petits vélos. Il faut encore regonfler le pneu et remonter sur le haut de la ville.

Nous allons visiter le musée Fin de Siècle qui fait partie des musées royaux des Beaux Arts.

L’entrée du musée est déjà assez sympa, avec quelques belles toiles et une immense oiseau constitue d’une multitude d’oiseaux en origamis.

Puis c’est le musée proprement dit avec quelques œuvres très intéressantes.

Et à la sortie, quelques angelots tous mignons dédiés à ma sœur Fanfan

Nous rentrons à la maison après avoir regonflé le pneu d’Océane.

Et la, on se fait un dimanche soir très sympa avec Irenée et Tarek, un ami d’Océane. Il est toulousain, très sympa. Il a fait des études de cinéma, il est en train d’écrire une BD et prépare activement le marathon de Paris.

On se prépare d’abord un bon repas tous ensemble, on prend un bon apéro et on joue au tarot. Irenée ne sait pas jouer mais elle apprend très vite. Elle finit même par gagner!

On intercale les parties de tarot et le repas et on se régale. Irenée a préparé des pâtes maison, qui sont délicieuses. Océane et elle ont fait des moelleux au chocolat qui sont à tomber par terre. Nous accompagnons tout ça d’un vin blanc sec et fruité. Bref, un régal.

J’oubliais de dire qu’Irenée avait profité de la journée pour ranger sa chambre!

Du coup, je vous fait un avant et après !

Très bon dodo en écoutant la pluie tomber!

Et oui, ça peut arriver à Bx: il ne pleut pas aujourd’hui!

Océane travaille ce matin chez Oscar et nous décidons d’aller visiter la Maison de l’Histoire Européenne située juste à l’arrière du parlement.

Le trajet à pied depuis la maison est court et agréable. On passe par le jardin du musée Wiertz, où se trouve une œuvre d’art représentant un mur éphémère constitué de citations d’artistes européens sur des petits cubes de bois. Chacun trouve la citation qui lui convient et emporte son cube de bois en souvenir. J’en trouve une pour Océane sur le racisme qui devrait bien lui plaire..

Nous arrivons ensuite à la maison de l’Histoire Européenne. Il nous faut faire avant de rentrer notre inscription en ligne avant de pénétrer dans ce lieu assez magique. Nous faisons la visite avec une tablette interactive. Les explications sont claires, les collections sont très bien mises en valeur, et nous parcourons avec très grand intérêt toute l’histoire de l’Europe depuis la première guerre mondiale jusqu’à l’année 2017 date à laquelle ce musée a ouvert. Il y a un parallélisme très interessant entre le nazisme et le stalinisme. Il y a des images très émouvantes de la chute du rideau de fer. Par contre, rien sur le Brexit ni sur le Covid 19, ils n’ont probablement pas eu le temps de se mettre à jour.

Nous y passons trois heures et ne voyons pas le temps passer. C’est une visite à recommander absolument et en plus, cerise sur le gâteau, elle est gratuite!

Océane nous attend à la sortie et nous pique niquons AU SOLEIL sur la pelouse du parc Léopold, juste en face du tas de sable occupé par les pingouins!

Océane nous fait ensuite visiter son compost partagé , puis nous nous perdons dans une magnifique librairie de la place Flagey particulièrement riche en BD. On aurait envie d’en acheter plein, mais la place dans l’avion est limitée..

Nous refaisons ensuite avec plaisir le tour des étangs d’Ixelles où nous étions allés le premier jour.

Océane nous montre l’adorable maison de ses rêves. Mais il va falloir qu’elle trouve du boulot et gagne beaucoup d’argent pour se la payer!

Nous poursuivons notre marche jusqu’à l’abbaye de la Cambre pour boire un pot à la guinguette. Henry oublie son appareil photo sur le comptoir au moment de payer, et le serveur lui rapporte au bout de quelques minutes. Nous avons eu chaud, heureusement nous ne sommes ni à Barcelone, ni à Athènes !

Nous repassons à l’hôtel qui avait recueilli Océane pendant le confinement pour le faire visiter à Henry et dire bonjour à ses collègues.

Puis nous rentrons à la maison pour faire nos bagages et partons à pied pour la gare centrale.

Nous passons devant le magasin Exki qui sera bientôt peut être le futur bureau d’Eva, place Namur.

Océane nous accompagne jusqu’au camion de gaufre, pour un dernier bon moment partagé au soleil!

Puis nous reprenons notre train jusqu’à l’aéroport et notre avion jusqu’à Toulouse.

On s’est vraiment régalés à partager ces quelques jours de l’univers d’Océane. Nous avons pris des cours d’écologie, de consommation raisonnée et durable, nous avons fait connaissance et partagé de bons moments avec ses amis et amies.. Nous avons découvert ses lieux de vie, ses endroits secrets. Nous avons visite Bx de façon non conventionnelle mais émouvante et passionnante.

Merci donc bien sûr à Océane , mais aussi à Irène la douce, à Laurence la bombe, à Tarek le marathonien, à Léa la cycliste, à Béa la pâtissière, à Rédouane le réceptionniste et à tous ceux et celles qui ont permis à Océane de se sentir si bien dans cette ville!