Après presque un an de mariage, ce jour est enfin arrivé... Grâce à vous, notre rêve va devenir réalité ; notre voyage de noces au bout du monde va bientôt commencer ! Direction : l'Australie.
Du 30 juillet au 27 août 2018
29 jours
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30
juil

Jour J

Les valises sont bouclées, nous sommes prêts à décoller ! Prêts à affronter ces 22h de vol, entrecoupées par une courte escale à Hong Kong, pour arriver très tôt mercredi matin à Sydney.

C'est parti !

1
août
Découverte des classiques de Sydney : de l'Opéra aux jardins botaniques royaux, en passant par les "bin chicken".

Après un looong voyage (un peu trop pour certains), nous sommes fraîchement accueillis par 10 petits degrés au lever du soleil. Quelques heures de sommeil plus tard (et une bonne douche), nous commençons notre découverte de la belle ville de Sydney par la rencontre avec ses curieux petits habitants... les ibis blancs d'Australie, qui emplissent les parcs de la ville. Après un court moment d'émerveillement devant ces bestioles inconnues, nous comprenons qu'elles ne sont pas vraiment appréciées des habitants, qui les appellent les "bin chicken" en raison de leur habitude à manger les déchets de nourriture et à chiper les sandwichs des passants. Les australiens sont amusés de nous voir les prendre en photo.

Notre promenade nous amène aux jardins botaniques royaux, surplombant la baie, puis au célèbre Opéra. Depuis le quartier de Circular Quay, la vue du coucher de soleil sur le port, le pont (Harbour Bridge) et l'Opéra, est superbe. Nous restons à admirer le paysage. Cette première journée se termine et nous rend impatients d'être à demain pour découvrir ce que la ville a à nous offrir !

2
août
On ne se lasse pas d'admirer la végétation de l'hémisphère sud ou encore l'Opéra sous toutes ses coutures ! 

Pour bien commencer la journée (et surtout pour être à la mode australienne), rien de tel qu'un footing matinal. Nous avons remarqué que les australiens prenaient soin de leur corps, avec leurs salles de fitness à chaque coin de rue, les business man qui circulent à vélo ou encore les joggeurs qui courent à toute heure de la journée. A peine affectés par le décalage horaire, nous réalisons une boucle de 6 kms (c'est les vacances, tout de même), nous faisant passer par Hyde Park et dans les Jardins Botaniques Royaux, où nous nous mêlons aux habitués. Un super cadre pour commencer notre healthy routine !

C'est plein d'énergie que nous partons arpenter les rues vallonnées de la ville. La visite du Musée de Sydney, qui promet de nous en apprendre plus sur l'histoire de la ville, n'en valait finalement pas le détour. Nous poursuivons notre promenade dans le quartier des affaires, sous un vent très frais !

La journée se termine par un dîner-croisière dans la baie de Sydney, que nous avons bien failli manquer ("comment ça, on est dans le mauvais port ?" - je plaide coupable), mais c'était sans compter sur notre deuxième footing de la journée, au pas de course cette fois, qui nous a permis d'arriver juste avant le départ du bateau. Cela aurait été dommage de manquer le spectacle du coucher de soleil et le panorama de Sydney, une coupe de champagne à la main.

3
août

Une journée très ensoleillée et plus chaude que la veille nous attend aujourd'hui ! Nous suivons Jake pendant plus de 3 h pour une visite guidée des principaux points d'intérêts de Sydney ; lui qui a toujours vécu ici et qui est passionné de théâtre est intarissable et ne manque pas d'anecdotes à nous raconter sur l'histoire de la ville. Sa visite nous fait passer par les lieux principaux : St Andrew's Cathedral, l'Hôtel de ville, le Queen Victoria Building, Hyde Park, St Mary's Cathedral, "Rum" Hospital, Australia Square très animé le midi, le quartier de The Rocks et celui de Circular Quay depuis lequel nous avons une belle vue sur Harbour Bridge et l'Opéra.

Un déjeuner sur le pouce au son de musiciens de rue nous permet de profiter de l'atmosphère et de l'animation du quartier historique de The Rocks, avant de gravir les marches d'un pylône du célèbre pont pour découvrir un superbe panorama à 360° sur la ville.

L'Observatoire de Sydney nous offre une belle vue du coucher de soleil sur Darling Harbour, un port au cœur de Sydney. Il est 17h30 et la nuit commence !

Le concert de Pink auquel nous devions assister ce soir a malheureusement été reporté ; pas de chance !

4
août


Bondi Beach - Le paradis rêvé des surfeurs 

Le dernier jour à Sydney démarre par une belle promenade dans les Jardins Botaniques Royaux (encore), - après un footing au bord de l’eau pour Adam -, pour aller rejoindre le Mrs Macquarie’s Point, beau spot au dessus de la mer depuis lequel la vue sur l’Opéra, le célèbre pont et la ville est splendide. De nombreuses personnes commencent le week-end par un pique-nique dans l’herbe sous un soleil chaud. Les Jardins sont magnifiques et tellement bien entretenus, on y resterait des heures !

Mais pas le temps de traîner car Bondi Beach nous attend pour un après midi qui s’annonce sportif ! Cette belle plage convoitée par les surfeurs du monde entier se trouve à une demi heure à peine du centre ville. Toutes les conditions sont réunies pour un premier cours de surf ! Les vagues ne sont pas trop hautes mais suffisamment pour s’amuser avec sa planche. À côté de nous, un groupe de surfeurs expérimentés nous en met plein les yeux ! On comprend mieux le mythe du surfeur australien !

Par petits groupes de 5 surfeurs novices, Flo, qui a passé sa vie à Bondi Beach, nous apprend les bases et les premières consignes de sécurité. Et c’est parti !! « Hop on... paddle... chicken wings... harbour bridge... back foot... other foot ! ». Après quelques gamelles, je trouve l’équilibre et parviens à attraper plusieurs vagues, sous l’objectif du mari transi de froid mais près à tout pour capturer quelques images de cette super première expérience ! En effet, le soleil descend et il fait bientôt plus froid dehors que dans l’eau. Il est temps de regagner la plage et réchauffer nos pieds et nos mains tout engourdis !

C’est un peu courbaturés mais ravis de notre séjour dans la plus grande ville australienne que nous refermons la première page de notre périple dans l’hémisphère sud.

5
août
Au cœur de l’Outback australien - la merveille du Centre Rouge : Uluru/Ayers Rock 

Après presque quatre heures de vol, 2 000 kilomètres et une demi heure de moins de décalage horaire, nous voici arrivés dans le Centre Rouge. Dépaysement garanti dans cette région du Territoire du Nord, où les paysages désertiques et le sable rouge ont remplacé les parcs verts et le bord de mer de Sydney.

Une fois les premières consignes reçues, nous montons à bord de notre gros 4x4 et empruntons l’unique route qui relie l’aéroport au Ayers Rock Resort, « complexe » de quatre hôtels où nous passerons deux jours, au cœur de l’Outback.

Attention aux vaches, aux chevaux sauvages et aux kangourous. Si vous êtes perdus en route, vous ne pourrez joindre personne car il n’y a pas de réseau ; demandez à la première personne que vous croisez de vous emmener à la ville la plus proche.

Nous partons admirer de plus près Ayers Rock (Uluru pour les aborigènes), cet immense rocher au milieu du désert, vieux de plusieurs centaines de millions d’années, que le coucher du soleil teinte de rouge quelques minutes le soir venu. Nous en apprendrons un peu plus demain sur ce lieu sacré.

6
août
Parc national d’Uluru / Kata Tjuta 

Après deux heures passées sur le « Mala Walk » (un des quatre parcours de visite) avec un ranger du parc d’Uluru, nous en apprenons un peu plus sur ce monolithe sacré, haut de 348 mètres, situé au cœur de la terre des aborigènes. Justin nous emmène devant plusieurs lieux de vie des aborigènes : une salle de classe, des lieux de culte et d’enseignement pour les filles séparés de ceux des garçons.

Notre expérience d’Uluru n’aurait pas été complète sans en faire le tour ! Nous chaussons nos baskets et partons pour un running de 10 kms autour de la base du rocher, un parcours dans un lieu d'exception, au cours duquel nous traversons des paysages désertiques magnifiques. Il fait chaud ! Nous sommes loin (mais pas tant que ça) des -3 degrés du petit matin.

Le reste de l’après-midi est consacré à Kata Tjuta, un ensemble de 36 dômes rouges de grès, étendus sur 35 kms carrés, où nous faisons une petite marche jusqu’à Walpa Gorge pour découvrir les gorges du Mont Olga.

Nous n’aurons pas encore vu de marsupial ! Je m’essaie néanmoins au burger au kangourou pour le dîner, une viande forte mais plutôt bonne.

7
août

C’est parti pour notre premier trajet au cœur du désert australien !

Objectif : rejoindre Kings Canyon.

Distance et durée : nous n’en avons aucune idée lorsque nous prenons la route et impossible de le savoir en raison d’un GPS capricieux et de l’absence de réseau. Nous savons juste que nous devrions croiser deux stations au cours du trajet.

Au bout d’une heure de route, sans radio ni signal, non certains d’être dans la bonne direction, nous apercevons enfin la première station : Curtin Springs, qui héberge un émeu un peu agressif. Nous sommes sur la bonne voie ! Deux heures plus tard, nous nous arrêtons au second lieu de vie du parcours pour déjeuner : Kings Creek Station, et faisons la rencontre de Charlie, un cacatoès bruyant aimant chanter « Hi Charlie ! ». Ces deux arrêts nous permettent de couper avec la monotonie du trajet et de remplir le réservoir : ce n’est vraiment pas le lieu pour tomber en panne !

Après 3h30 de route, une fois arrivés dans le seul hôtel du coin, au milieu du désert, nous profitons des rayons du soleil au cours d’une petite marche à Kings Canyon, plus chauds à mesure que nous remontons vers le nord.

8
août
De Kings Canyon aux gorges de Glen Helen : une traversée sportive du désert

Parce qu’un canyon s’apprécie une fois au sommet, nous grimpons à la cime de Kings Canyon et en faisons le tour au cours d’une randonnée de 6 kms, le long des falaises de grès rouge et traversant des crevasses impressionnantes. Le temps s’est considérablement réchauffé depuis notre arrivée sur le territoire australien et nous pouvons même dire que nous avons chaud ! C’est agréable.

Nous prenons ensuite la route pour Glen Helen, notre prochain arrêt. Nous attend une traversée du désert sur une distance de 230 kms et une durée de 3h, sur une route non bétonnée accessible uniquement en 4x4. Le chemin est vallonné et très rocailleux mais le super chauffeur nous permet d’arriver à destination sans embûche. Nous croisons quelques « road trains », d’énormes poids lourds qui déplacent tellement de poussière que nous sommes aveuglés quelques instants. Les paysages de l’Outback sont magnifiques. Une fine poussière rouge est entrée dans le coffre et recouvre nos valises. Oups.

Nous arrivons au Glen Helen Resort (attention : seul le nom paraît luxueux) et découvrons l’endroit où nous passerons la nuit, une petite chambre spartiate au confort très sommaire avec une forte odeur d’égout. Le prochain hôtel étant situé à plus de 100 kms, nous n’allons pas faire les fines bouches. Notre réconfort : la vue sur les magnifiques gorges de Glen Helen, qui s’illuminent au coucher du soleil.

9
août
Dernier jour dans l’Outback 

Notre dernière journée dans l’Outback nous emmène de Glen Helen à Alice Springs. Avant de prendre la route une dernière fois dans le Centre Rouge, nous restons quelques instants à contempler la belle gorge et ses petits oiseaux aquatiques, profitant d’un bain de soleil matinal après un plongeon rafraîchissant. La nature se réveille lentement.

Un peu plus d’une heure de route et 130 kms séparent Glen Helen d’Alice Springs. Non mécontents d’arriver dans une « ville » après quelques jours dans le désert, nous déchantons vite à la vue de cet endroit dépourvu d’intérêt. En effet, nous sommes toujours au milieu de nulle part mais cette fois sans paysage à contempler ou chose à visiter. Alice Springs, cette ville de 29 000 habitants, est la 3ème plus grande ville du Territoire du Nord et la porte d’entrée de l’Outback (ou de sortie en ce qui nous concerne). Elle a été construite il y a 140 ans environ, pour y installer une station de télégraphe permettant les communications entre Darwin (tout au nord de l'Australie) et Adélaïde (tout au sud), chacune située à environ 1 500 kms d’Alice Springs. Un sentiment d’insécurité y règne. Une population importante d’aborigènes y vit, mais sans avoir pu s’intégrer au reste des habitants, et errent dans les rues le regard perdu. Le malaise est évident.

Nous tombons tout de même sur le musée du Royal Flying Doctor Service, une organisation de secours financée à 80 % par le Commonwealth (le reste provenant des dons), qui apporte depuis 1927 une aide médicale par avion aux populations les plus isolées du pays et leur permet également de rejoindre plus rapidement les hôpitaux situés dans les grandes villes du pays. 278 000 patients sont pris en charge chaque année par cette organisation qui couvre 80 % des 7,7 millions de kms carrés que représente l’Australie. Chapeau.

10
août
Le climat tropical de Darwin 

Deux petites heures d’avion nous permettent de traverser les 1 500 kms qui séparent Alice Springs de Darwin. C’est un climat tropical qui nous accueille dans la capitale du Territoire du Nord, avec une chaleur moite et de nouveaux paysages. Nous sommes à mi-chemin entre le Tropique du Capricorne et l’Equateur. Fini, les pulls et le chauffage, nous passons aux shorts et au mode clim ! Les étendues semi-arides laissent place aux palmiers et à une végétation tropicale.

Nous passons l’après-midi à nous promener dans cette petite ville située sur la mer de Timor. Le front de mer est très agréable, avec son parc aquatique, son lagon et ses plages.

Le festival de Darwin, qui s’étale sur deux semaines, vient tout juste de commencer. Nous assistons à une représentation de Limbo sous un chapiteau du Bicentennial Park ; le spectacle, un cabaret-cirque avec des numéros de haute voltige et d’illusion, nous en met plein les yeux.

La vie est belle sous les tropiques.

11
août
L’aventure dans le parc national de Kakadu commence !

Après un court retour à la ville et au confort, nous voilà repartis à l’aventure dans l’Outback !

Direction : le parc national de Kakadu, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et reconnu mondialement pour ses chutes d’eau, ses espèces animales typiques et notamment...ses crocodiles d’eau de mer.

Notre premier point de chute se situe à Jabiru, la seule ville du Parc, située à 250 km de Darwin. Notre exploration du Parc commence par une promenade, le « Bardedjilidji Walk », au cours de laquelle, pas très rassurés par les bruits qui nous entourent, nous traversons des empilements de rochers et longeons la East Alligator River à la recherche de crocodiles.

Nous passerons la nuit dans un « bush bungalow », autrement dit une installation au milieu de la végétation tropicale (et de sa gentille faune, brrrrrrr), à mi-chemin entre une cabane perchée et une tente sur pilotis, en forme de chapiteau, dont les « murs » sont uniquement composés de moustiquaires et le sol de planches de bois trèèès largement espacées.

Notre installation s’est bien passée, nous avons déjà fait connaissance avec notre colocataire, un gentil lézard qui est d’ailleurs depuis parti se cacher (dans nos valises ? sous les draps ? Vous saurez ça demain !). Son cousin, lui aussi très sympa, nous a accueilli au bloc sanitaire. Nous n’entendons pour l’instant que le piaillement des oiseaux mais attendons avec impatience les petits bruits qui saurons (r)éveiller notre imagination cette nuit.

C’est donc en harmonie avec la nature que nous nous couchons et nous réveillerons, en espérant que celle-ci sera restée à l’extérieur du bungalow.

12
août
Entre nature et culture au parc national de Kakadu 

L’absence de réseau dans l’Outback nous a un peu coupés du monde ces derniers jours mais nous profitons de quelques minutes de connexion dans une ville sur la route pour donner des nouvelles.

Notre nuit au cœur de la nature dans le bush bungalow s’est très bien passée, nous avons été réveillés aux aurores par le jour et le chant des oiseaux, prêts à commencer une belle journée dans le parc de Kakadu.

Notre première promenade nous conduit au pied de Nourlangie Rock, autour du billabong de Anbangbang, lieu de vie paisible de milliers d’oiseaux et canards que nous prenons le temps d’observer. Nous guettons l’apparition d’un crocodile, sans succès. Un australien nous assure qu’il y en a beaucoup et que nous devrions en croiser à Yellow Water. Justement, c’est au programme de demain matin !

Après plus d’une heure et demie de route sur un chemin non bétonné et tout cabossé, nous arrivons aux Jim Jim Falls, des chutes d’eau accessibles par la route uniquement pendant la saison sèche. Une randonnée au milieu des rochers nous conduit jusqu’au bassin et sa plage de sable blanc, depuis laquelle nous nous rendons compte de la hauteur impressionnante des chutes. Il n’y a pas de cascade pendant la saison sèche mais l’endroit est très joli et mérite le détour.

13
août
Bien mieux qu’un zoo - la vie sauvage de Kakadu 

Au petit matin, nous partons pour une croisière de deux heures sur le billabong de Yellow Water, lieu d’observation unique de la vie sauvage du parc national de Kakadu. Notre guide est un aborigène dont les terres appartenaient à ses ancêtres et n’ont plus de secrets pour lui. Ses histoires sont passionnantes.

Nous croisons de nombreux crocodiles, la gueule ouverte pour se rafraîchir, attendant patiemment qu’un buffle s’approche ou profitant d’une baignade avec les oiseaux et les canards. Un buffle est d’ailleurs amassé sur une berge, ayant été tué (par un ranger ?) avant même d’avoir réussi à boire un peu d’eau. Chaque animal a ici sa place ; nous admirons la danse des martins pêcheurs et autres oiseaux, tous plus beaux les uns que les autres. La mangrove et de beaux nénuphars ornent le billabong.

Sur la route du parc national de Nitmiluk, notre prochain arrêt, nous faisons une courte randonnée pour rejoindre les chutes de Maguk, situées au cœur de la végétation tropicale, au pied desquelles un bassin d’une belle eau claire rafraîchit quelques baigneurs. En chemin, nous croisons d’imposantes termitières de parfois plus de 2 mètres de haut.

Tout comme partout ici dans l’Outback, les lieux de vie sont éloignés les uns des autres de plusieurs centaines de kilomètres. Le ventre vide mais affamés, nous trouvons finalement une station service où nous attend un bon burger au buffle. Leur stock d’essence étant épuisé, nous ne pouvons pas faire le plein mais le propriétaire nous assure que nous devrions avoir assez de carburant pour terminer la journée, sans avoir besoin de puiser dans leur stock d’urgence.

Nous arrivons en fin de journée au parc national de Nitmiluk, où nous logeons dans un camping au milieu de magnifiques oiseaux colorés. Nous sommes toujours coupés du monde, sans téléphone ni internet. Cela va faire deux jours ; pas facile pour les personnes connectées que nous sommes.

En fin de journée à côté de notre « chalet », je croise un beau wallaby. Le premier du séjour ! Enfin ! Je l’admire rebondir avec agilité, à la recherche de nourriture.

14
août
Nitmiluk National Park et la vie à la ferme 

Le parc national de Nitmiluk (ou Katherine Gorge, du nom du fleuve qui le traverse), géré conjointement par l’office des parcs nationaux et les aborigènes, est principalement connu pour la succession de 13 gorges qu’il abrite. Une croisière nous permet de rejoindre deux de ces gorges, en remontant le fleuve le long des falaises de couleur rouge. Nous croisons le chemin d’un crocodile d’eau douce (« freshwater crocodile »), espèce présente uniquement dans le nord de l’Australie, avec lequel nous pourrions même partager un plongeon puisque celui-ci n’est pas aussi dangereux que son cousin le crocodile marin.

Nous commençons ensuite notre remontée vers le nord. Ayant apprécié notre nuit au milieu de la nature il y a quelques jours, nous réitérons l’expérience ce soir ! Nous arrivons bientôt au Mount Bundy Station, au bord de l’Adélaïde river, qui ne paie pas de mine au premier regard, mais qui va dépasser de loin nos espérances ! Nous sommes accueillis par une troupe de joyeux wallabies, bientôt suivis par un vieil âne poilu fort sympathique. Nous découvrons avec plaisir une ferme où cohabitent autour d’un étang une famille de buffles, un cochon, des chevaux, des ânes, de magnifiques paons et des canards.

Non loin de là, un champ où s’amusent une centaine de wallabies. Nous - bon d’accord, je - ne pouvons réfréner notre envie de leur courir après rien que pour le plaisir de les voir bondir. Cette espèce de petits kangourous est sauvage et ne se laisse pas approcher à moins de dix mètres. Tous nous regardent, fièrement dressés sur leurs pattes arrières, avant de déguerpir lorsque nous avançons de quelques pas.

Pour dîner, une pizza et quelques bières au son d’un guitariste, que nous partageons avec d’autres vacanciers également enchantés par le lieu.

C’est dans ce cadre unique fait de bonheurs simples que nous passerons notre premier anniversaire de mariage, dans une « tente-bungalow » avec une douche située en plein air sous les arbres, depuis laquelle nous entendons déjà, depuis que le soleil s’est couché, des grenouilles sauter dans les feuilles mortes, les ânes braire et d’autres bruits non identifiés. La magie de la vie dans l’Outback.

15
août
Les chutes du Parc National de Litchfield

Notre réveil réglé sur le mode « cri de paon » à 6h30, nous avons pu profiter du spectacle de l’éveil de la nature depuis notre tente. Le paon en question ne pouvait pas prévoir que l’eau courante serait coupée sur le camping, nous empêchant de nous débarbouiller à cette heure matinale. Non perturbés, nous sortons prendre une part de cake et un cappuccino chez une aborigène ayant ouvert un café chez elle. En revenant à la tente, l’eau était revenue ; super !

Après avoir dit au revoir aux wallabies, buffles and co, nous prenons la direction du Parc National de Litchfield, situé à une heure de là, où nous nous arrêtons d’abord dans un champ de termitières géantes, construites par des millions de termites depuis une cinquantaine d’années pour la plus ancienne, atteignant des hauteurs impressionnantes de parfois plus de deux mètres.

Notre chemin nous mène ensuite aux chutes de Florence (Florence Falls) où de nombreuses personnes profitent d’un bain au pied de la cascade, sous la forêt de lianes. Nous nous baignerons dans la profonde piscine naturelle des chutes de Wangi (Wangi Falls), entourés de hautes falaises d’un côté et de la forêt de mousson de l’autre. Une fois rafraîchis, nous prenons la route pour Darwin. Un retour à la ville apprécié, avant de quitter le Top End demain soir.

16
août
Le paysage tropical de Darwin 

Notre dernière journée dans le Territoire du Nord nous a fait (re)découvrir Darwin, cette petite ville agréable en bord de mer. Le soleil chaud mais pas étouffant nous a accompagnés sur le front de mer puis dans les beaux Jardins Botaniques. Nous avons d’ailleurs rencontré un de ses habitants (grâce à l’œil avisé d’un couple d’australiens), que nous vous mettons au défi de trouver. Bon, on vous aide, c’est sur la troisième photo.

Nous avons ensuite rejoint Cairns, après un vol de 2h30 et 1 700 kms, lieu d’étape avant une semaine entre Grande Barrière de Corail et forêt tropicale, qui concluera notre aventure en Australie.

17
août
Le nord tropical du Queensland 

Avant de partir plus au nord du Queensland, nous profitons d’une journée à Cairns, petite ville élégante. Nous observons un groupe de pélicans nager et nous promenons au bord d’un lagon où les enfants barbotent dans la piscine en bord de mer. En effet, nous apprendrons qu’il est formellement interdit de se baigner dans la mer en raison de la présence de dangereux crocodiles et de méduses mortelles, et ce tout le long de la côte. On se demandait justement pourquoi il n’y avait personne dans l’eau...

Nous arrivons ensuite dans un petit paradis vert situé à 100 kms au nord de Cairns, dans le parc national de Daintree, où nous prenons nos quartiers dans une petite villa cachée au cœur de la forêt tropicale. Depuis notre balcon, une vue imprenable sur la végétation luxuriante. Une escale agréable où se côtoient la nature et le luxe.

18
août
Cultures permises par le climat tropical : canne à sucre, cacao et vanille

Pour suivre les conseils du petit livret d’accueil et vivre l’expérience de la Daintree Rainforest à son maximum, nous nous sommes endormis et réveillés les fenêtres ouvertes, entourés par le chant des oiseaux tropicaux, le bruit d’une cascade proche et le joyeux coassement des grenouilles. Aspergés de produit anti-moustique sur les vêtements et la peau et grâce aux moustiquaires qui entourent toute notre habitation, nous avons réussi à les garder éloignés.

Nous partons dans une ferme proche de Mossman, où un agriculteur nous en apprend plus sur l’exploitation familiale : le climat tropical du nord du Queensland permet à la famille Puglisi de cultiver la canne à sucre depuis 1924. Nous avons droit à une démonstration d’extraction du jus de la canne à sucre, que nous dégustons : c’est délicieux et très bon pour l’organisme.

Le saviez-vous ? L’Australie est le 3ème producteur mondial de canne à sucre, grâce à plus de 2 000 kilomètres de champs de canne à sucre au nord est du pays, entre Mossman et Grafton.

Le climat particulier de la région a permis à la famille Puglisi de récemment diversifier son exploitation vers la production de cacao, toute nouvelle en Australie avec à peine 15 à 20 hectares de cacaoyers exploités à ce jour. Nous avons la chance de voir ces cacaoyers et même de goûter à du chocolat produit sur l’exploitation. Mmmm ! Nous traversons ensuite la (petite) production de vanille, qui n’est pas commercialisée, mais qui sent tellement bon.

Notre visite se termine par le champ d’eucalyptus que cultive l’entreprise familiale, à destination des koalas du parc animalier situé non loin de là. Le koala est un gros mangeur : il ne se nourrit que de feuilles de cet arbre, soit l’équivalent de 450 eucalyptus par an ! La production de la famille Puglisi ne peut donc nourrir que 2 à 3 koalas. Nous attendons avec impatience de pouvoir serrer dans nos bras ces petites peluches affectueuses.

19
août
Câlin avec les animaux tropicaux 

La journée commence par deux heures de « jungle surfing » à Cape Tribulation, seul endroit au monde où deux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO sont côte à côte : la forêt tropicale de Daintree et la Grande Barrière de Corail. En effet, on a l’impression que les mangroves et autres arbres se déversent dans la belle mer turquoise.

Le jungle surfing est de l’accrobranche sous l’épaisse canopée de la forêt tropicale, qui nous permet d’observer la tête en bas les différentes espèces d’arbres et de lianes qui vivent dans la plus vieille forêt au monde avec ses 125 millions d’années, et de rencontrer quelques beaux animaux (papillons, lézards géants, etc.).

Nous quittons ensuite la forêt tropicale et descendons plus au sud, à Port Douglas, où nous nous arrêtons au Wildlife Habitat, un zoo qui héberge des kangourous, koalas, cassoars, reptiles et pélicans. C’est pour nous l’occasion d’approcher de près ces animaux que nous avions vu en milieu sauvage, donner à manger aux kangourous, faire un câlin à un mignon koala et même s’enrouler un serpent en écharpe.

20
août
Plongée en eaux claires 

Amateurs de sensations fortes et de nouvelles découvertes, nous avons fait le grand saut ! Les pieds palmés, masque et tuba solidement fixés, nous avons commencé par une séance de snorkelling dans un des récifs de la Grande Barrière de Corail.

Une fois l’initiation terminée, nous nous sommes transformés en hommes grenouilles à l’assaut des coraux. Le temps de deux plongées sur deux autres récifs coralliens, nous avons pu approcher cette merveille créée il y a 18 millions d’années. Les yeux dans les yeux avec de magnifiques poissons multicolores, nageant seuls ou en bancs, nous avons admiré des anémones et autres espèces vivantes, se refermant et s’ouvrant à notre passage.

Un spectacle magique amené à disparaître et dont nous avons déjà malheureusement constaté le dépérissement ; la pollution, la montée des océans ou encore le réchauffement climatique font perdre leur couleur aux coraux, qui blanchissent puis meurent. Gordon, notre instructeur-plongeur, nous indique d’ailleurs qu’en 2016, 30 % des coraux sont morts, ce qui conduit également à une disparition des poissons des récifs. Un écosystème fragile qu’il convient de protéger.

Les conditions de navigation étaient difficiles aujourd’hui, avec une mer de Corail trèèèès agitée. Nous avons littéralement volé au dessus des vagues, le bateau se balançant dangereusement d’un coté à l’autre, rendant les uns malades (nous, nous avions l’estomac bien accroché) ou les autres inquiets que le bateau se retourne (ça c’est nous). C’était sans compter sur Dan, le capitaine, qui maîtrisait parfaitement son vaisseau et nous a permis d’arriver sains et saufs sur la terre ferme.

21
août
Dure vie de koala !

Parce qu’un koala passe environ 19 heures de sa journée à dormir et 3h à manger, il est important qu’il se mette à l’aise pour profiter au maximum de sa sieste. Après avoir fait un tour dans le centre ville de Port Douglas, nous n’avons pas pu résister à l’envie d’aller dire bonjour aux koalas, kangourous et leurs autres compagnons du Wildlife Habitat. C’est en pleine sieste que nous avons surpris Rocky, se réveillant le temps de quelques minutes pour manger quelques feuilles d’eucalyptus... avant de se rendormir. Dure dure la vie de koala.

22
août

Notre aventure en Australie touche bientôt à sa fin...mais n’est pas encore terminée !

Le climat tropical du nord du Queensland - le « sunshine state » comme l’appellent les australiens - permet aux cocotiers de pousser, principalement le long des plages. L’hôtel dans lequel nous logeons, sur la côte, proche de Port Douglas, possède sa propre plantation. Au cours d’une visite, nous avons goûté à du jus de noix de coco plus ou moins âgées pour nous rendre compte de la différence, avons appris à ouvrir une noix de coco et même à faire du lait de coco à partir du jus de la noix de coco et de la chair râpée. Très intéressant (et bon) !

Nous avons ensuite profité de la beauté d’une des deux plages privées de l’hôtel, faites de grandes étendues de sable blanc bordées d’une eau turquoise. Un couple de baigneurs courageux (inconscient ?) s’y rafraîchit. Nous préférons rester sur le sable. En allant à Port Douglas, nous apercevons d’ailleurs un crocodile profitant du soleil chaud au bord de la rivière.

Nous allons une dernière fois passer un moment avec les petits koalas - endormis, étonnant ! -, cassoars et kangourous du Wildlife Habitat. Demain sera notre dernière journée en Australie ; nous retournerons à Cairns avant de nous envoler pour Hong Kong. C’est le cœur lourd que nous prendrons le chemin de l’aéroport et quitterons ce pays magnifique, qui nous aura charmé chaque seconde.

24
août
À la découverte de Hong Kong 

Sept heures de vol et 5 500 kms plus tard, nous arrivons à Hong Kong. Nous avons pris le soin de désactiver l’itinérance des données à l’étranger, pour éviter comme à l’aller, que la notification « Maman a rejoué ce snap » entraîne 40 € de hors forfait.

Une chaleur humide difficilement respirable nous surprend à la sortie de l’hôtel ; on se croirait dans un hammam géant. Une sorte de brouillard recouvre la ville. Nous avons à peine marché quelques minutes que nous avons déjà perdu des litres d’eau ! Heureusement, nous croisons rapidement plusieurs luxueux centres commerciaux qui nous permettent de nous rafraîchir.

Nous prenons le funiculaire pour monter au sommet du Victoria Peak, le point culminant de l’île de Hong Kong. A cause du brouillard, le point de vue n’est pas spectaculaire. N’ayant pas encore tout à fait pris nos marques en Chine, nous restons dans notre zone de confort et mangeons italien pour le déjeuner.

Un ferry nous emmène ensuite sur le continent, au nord de l’île de Hong Kong, à Kowloon. Ici aussi, de nombreux magasins de luxe et de centres commerciaux sont présents dans les rues.

Le soir, nous retrouvons un couple de français qui vit à Hong Kong depuis quelques mois et goûtons à la bonne cuisine chinoise dans un restaurant du quartier de Soho. Une bonne entrée en matière.

25
août
Île de Lantau 

Nous partons à la découverte de l’île de Lantau, autrefois occupée uniquement par des villages de pêcheurs. Avec ses 146 kms carrés, elle est la plus grande île de Hong Kong. Nous nous arrêtons au village de pêcheurs de Tai O, connu pour ses maisons sur pilotis au dessus des vasières. Nous traversons le marché et ses nombreux étals de poissons séchés et sommes choqués par l’aspect délabré de l’endroit, la quantité de déchets qui jonchent la rivière, l’odeur puissante de poisson pourri et l’insalubrité dans laquelle les habitants vivent. Quel contraste avec le centre ville de Hong Kong et ses boutiques de luxe ! Les maisons sur pilotis nous font penser à des bidonvilles ; l’évacuation des eaux usées se fait directement dans la rivière... dans laquelle sont pêchés les poissons... où est l’erreur ?

Nous nous dirigeons ensuite vers le village de Ngong Ping, depuis lequel un trajet en téléphérique au-dessus de la mer et de la montagne nous emmène au pied de la statue géante de Bouddha - la plus grande au monde -. Du haut de ses 34 mètres et tourné vers le nord, Big Bouddha veille sur tout le peuple chinois. Nous visitons également le monastère Po Lin, situé en contrebas, perdu dans la montagne et la végétation luxuriante et devenu célèbre en 1993 lors de la construction de Big Buddha.

Après cette découverte de l’autre facette de Hong Kong que nous ne regrettons pas d’avoir vue, nous revenons sur l’île de Hong Kong pour un dîner délicieux aux couleurs chinoises.

26
août
Temple de Man Mo / Marché / Times Square / Tai Kwun

Soit nous commençons à nous habituer à l’air chaud et humide de l’été hongkongais, soit le climat est un peu plus favorable aujourd’hui. En prévision de notre vol de ce soir minuit, nous faisons tout au long de la journée de nombreuses pauses dans des centres commerciaux, pour nous rafraîchir et être dans de bonnes conditions pour affronter les 12 heures de vol qui nous attendent.

Notre promenade nous mène d’abord à Times Square dans le quartier de Wan Chai ; il s'agit principalement d'un immense centre commercial sur une place entourée d'écrans géants qui diffusent en continu des publicités de grandes marques. Loin du luxe, proches sont les immeubles ouvriers tous délabrés.

Nous passons dans plusieurs marchés couverts ou en extérieur, où sont principalement vendus des poissons et autres fruits de mer.

Nous prenons ensuite le plus long escalator en extérieur au monde, un système ingénieux constitué d'une multitude de petits escalators sur une distance de presque 800 mètres de long, qui permet de rejoindre les quartiers les plus élevés de Central, à flanc de colline. Notre ascension n'en est que plus agréable ! Nous visitons le temple de Man Mo, où les gigantesques spirales d'encens suspendues et les rituels des locaux créent une atmosphère particulière, loin de l'agitation du centre-ville qui n'est pourtant qu'à quelques mètres.

Nous tombons sur Tai Kwun, le nouveau centre culturel et d'héritage ouvert il y a quelques mois, situé dans l'ancien commissariat de police, tribunal et prison dans laquelle était détenu Ho Chi Minh dans les années 30. Les efforts de rénovation sont remarquables et le bar qui prend place dans les anciennes cellules de prison est atypique.

27
août
Si cinq images pouvaient résumer notre voyage 

Après 12 heures d'avion et 9 600 kilomètres pour relier Hong Kong à Paris, notre voyage en Australie avec escale à Hong Kong se termine.

Le bilan chiffré de ce voyage peut se résumer ainsi :

  • 7 avions pris
  • 67 kilos de bagages emportés
  • 39 500 kilomètres parcourus en avion et en voiture (presque un tour de la Terre !)
  • 275 kilomètres parcourus à pied
  • 1 400 photos capturées

mais cette aventure, c'était surtout tout ce qui ne se compte pas : la gentillesse des australiens et leurs expressions amusantes ("no worries !", "g'day"), la vie dans l'Outback, la beauté et la diversité des paysages, cette nature magnifique encore préservée, les câlins avec les koalas, courir après des wallabies bondissant, l'eau turquoise bordée par des plages de sable blanc, s'endormir avec le coassement des grenouilles et le bruit d'une cascade, plonger au milieu de poissons multicolores, traverser la forêt tropicale la tête en bas... nous retiendrons chaque détail, chaque attention qui a fait de ce voyage une expérience unique.

Nous espérons que vous aurez pris autant de plaisir à nous suivre que nous à vous faire partager notre virée à l'autre bout du monde... et avoir aiguisé votre âme d'aventurier ! C'est à contrecœur que nous refermons cette page, mais comme on dit, il faut rentrer pour pouvoir repartir...