Deuxième ville impériale Marocaine à 450 m d'altitude. Elle compte 2 millions d’habitants
La première ville impériale est Fés, puis Nekmes la 3° et Rabat la 4°
Divisée en deux, la ville nouvelle fondée par Lyautey au début du 20° siècle, et l'ancienne la médina fondée en 1062 par Abū Bakr, chef des Almoravides, tribus berbères chamelières, qui avaient fait, à partir du IIIe siècle, la conquête du Sahara. Elle fut d'abord qu'un grand camp militaire avec une forteresse de pierre où résidait l'émir.
Nous empruntons l'Avenue Mohamed VI plus grande avenue du nouveau Marrakech, longue de 9 km,
passons devant la gare puis de le théâtre Royal.
La Gare de nuit Le Theatre Royal La Koutoubia est sans aucun doute, l'édifice religieux le plus incontournable de Marrakech. Pourquoi? Tout d'abord localement parce que les marocains, très pratiquants, se tournent vers elle plusieurs fois par jour lors de l'appel à la prière. De plus, pour les touristes, la Koutoubia est souvent préconisée pour se repérer et s'orienter dans la ville ! Construite au 12ème siècle sous les ordres du sultan Abdelmoumen (dynastie des Almoravides), la Koutoubia -signifiant "La Mosquée des libraires"- porte son nom du fait que son ancienne localisation, était dans le souk des marchands de manuscrits ! L'édifice religieux, bâti dans un style plutôt austère, est composé d'une grande cour, d'une salle de prières, du mur de qibla, ainsi que comme toutes les Mosquées d’une potence indiquant La Mecque en haut du minaret (la tour utilisée pour l'appel à la prière) atteignant 77 mètres de hauteur ! Lors des heures de prière, ne soyez pas surpris de voir les marocains stopper brutalement leurs activités en cours pour se tourner vers la Koutoubia et pratiquer leur exercice religieux. Les visiteurs ne peuvent pas accéder à la mosquée, réservée à ses fidèles. Néanmoins, vous pourrez vous approcher de cette dernière pour admirer son architecture hispano-mauresque. La tour à son pendant à Séville , la Giralta. Devant la tour se trouve le grand Jardin de koutoubia.
La tour et son jardin
La Kasbah de Marrakech à servie de modèle architectural aux cités impériales marocaines.
La mosquée El Mansour de Marrakech avec une cigogne sédentarisées dans tout le Maroc Quelques décennies après la destruction des palais et mosquées occasionnés par leur prise de Marrakech par sa tribu, le souverain Almoravide Youssef Ben Tachfine entreprit au 12ème la construction de la Kasbah qui sera terminée sous le règne de son successeur Yacoub El-Mansour.
La mosquée El Mansour, (ci dessus) fut construite au 12eme siècle, elle a été reconstruite en 1569, et renommée la mosquée aux pommes d'or, car les boules du lanterneau seraient en or. La mosquée est longue de 80 m et son minaret se reconnait de loin.
La Kasbah de Marrakech fut la première et le modèle de la cité impériale marocaine. Le choix urbanistique de ses créateurs fut de regrouper en quartiers les principaux objectifs de la ville. Les quartiers militaires furent ainsi regroupés dans le nord de la Kasbah, la cité administrative occupait le sud tandis que les palais et jardins étaient construits à l’est. Le plan urbanistique de la Kasbah de Marrakech inspira d’autres architectes et souverains, il servit notamment de base à la construction d’une autre cité impériale : Fès.
Au fil des siècles, la Kasbah fut quasiment entièrement détruite. Ses matériaux servirent à l’édification de Fès et du palais d’el Baldi, ses ruines servirent de terrains constructibles pour l’édification des palais Alaouites. Il ne reste plus de la Kasbah que le minaret de la mosquée Yacoub el Mansour (en photo) et son nom donné à un quartier de la vielle ville ainsi que les célèbres Tombeaux Saâdiens.
Il y a environs19000 mosquée au maroc. Il suffit qu'un village compte12 habitations pour qu'il y ait une mosquée
La Médina de Marrakech a été classée comme patrimoine mondial de l'humanité en 1985. Son architecture n'a pas changée depuis le XVII siècle. La médina constitue le centre historique de Marrakech, elle date du 11ème siècle, mais elle a été détruite puis reconstruite. Elle est entouré de 19 km de remparts. Les moyens de transport doivent s'adapter à l'étroitesse des rues de la Médina.
Les souks de la médina de Marrakech sont de véritables labyrinthes d'échoppes et d'ateliers artisanaux, organisés par quartiers et par métiers et regroupent plus de 2600 artisans marocains pour une vingtaine de corporations. Le souk principal s’étend au centre de la médina, du nord de la célèbre place Jemaa el-Fna à la Medersa Ben Youssef. Les allées centrales qui traversent les souks sont réservées aux échoppes de ventes alimentées à l’origine par les artisans qui travaillent dans les ruelles adjacentes.Les commerçants et artisans locaux fabriquent et vendent leur production d'artisanat marocain traditionnel : bijoux, vases, théières, lanternes, chaudrons, plateaux…, tapis, cuir, soins du corps, vêtements, étoffes, tissus, poterie, parfums, alimentation, pâtisserie marocaine, épices ...Des brigades touristiques en civil protègent de tout danger à s'aventurer dans les souks. Peu de prix sont affichés et le marchandage de chaque produit est une tradition.
Situé à côté de la mosquée de la Kasbah, les tombeaux Saâdiens sont un des seuls vestiges restant de la dynastie saâdienne qui régna sur l’age d’or de Marrakech entre 1524 à 1659. Au début du 18ème siècle, le sultan Moulay Ismaïl avait en effet décidé de faire disparaître toutes traces de la magnificence de cette dynastie en demandant la destruction de tous les vestiges restant. Il n’osa toutefois pas commettre le sacrilège de détruire leurs sépultures et ordonna que l’on mure l’entrée de la nécropole.
Nous commençons la visite par les tombeaux des hommes. La salle est décorée de 12 piliers en marbre de Carrare.Les plafonds en cèdre et les stucs sont finement travaillés, les sépultures y sont en marbre de Carrare. Le marbre était échangé contre du sucre 1kg de marbre 1 kg de sucre . Les juifs savaient faire des affaires.
Un peu d'histoire:
La bataille dite des trois rois
Deux vaincus et un vainqueur, trois morts
Désireux de prendre pied au Maroc, le jeune roi du Portugal Sébastien (24 ans) répond avec bienveillance à la proposition d'alliance d'un ancien roi du Maroc, El Motaouakil, en conflit avec le sultan Abd el-Malik Saâdi. Parti de Lisbonne, il débarque avec sa flotte entre Tanger et Asilah. Il commande 20 000 hommes mais le sultan en dispose lui-même de 50 000.
Habilement, le souverain saâdien lui adresse une lettre de provocation qui le convainc de quitter sa base littorale et de se porter à sa rencontre, à l'intérieur du pays. Il traverse l'oued el Makhazen (ou Al-Makhazine) et fait sa jonction avec son allié El Motaouakil.
L'affrontement avec l'armée du sultan a lieu le 4 août 1578, près de Ksar el-Kébir (ou Alcazar Quivir). Il tourne très vite au désastre pour le Portugais et son allié. Leurs armées sont battues et empêchées de faire retraite, le sultan ayant fait détruire les ponts sur l'oued Al-Makhazine.
Le jeune roi trouve la mort dans une charge de la cavalerie tandis que son allié se noie en tentant de traverser l'oued. Le sultan n'a pas l'occasion de savourer sa victoire car il meurt lui-même d'un empoisonnement ou d'une maladie contractée avant la bataille ! Sa mort est tenue secrète jusqu'à la confirmation de la victoire.
Funestes conséquences
La mort sans héritier direct du jeune roi Sébastien, de la dynastie d'Aviz, suscite désespoir et incrédulité chez ses sujets.
Circonstance aggravante, une grande partie de la noblesse portugaise périt également au cours de ladite bataille.
Il s'ensuit deux ans plus tard l'annexion du Portugal par le roi d'Espagne Philippe II de Habsbourg, fils d'une princesse portugaise !
La noblesse portugaise ne se résoudra jamais à l'annexion et va reconquérir son indépendance deux générations plus tard, le 1er décembre 1640.
Visite des tombeaux des enfants
puis ceux des femmes. Les serviteurs étaient enterrées dehors dans une cours.
Déjeuner au restaurant Al Anbar
Le palais de la Bahia (palais de la belle, de la brillante) est un palais du XIXe siècle situé à Marrakech. Il est un des chefs-d’œuvre de l’architecture marocaine, un des monuments majeurs du patrimoine culturel du pays et un des principaux lieux de tourisme au Maroc.
Entre 1866 et 1867 la partie nord de ce vaste palais de 8000 m² (le plus grand et le plus luxueux palais du Maroc de son époque) est construit au sud-est de la médina de Marrakech, à proximité de l’actuel palais royal, par l’architecte marocain El Mekki. Il est construit pour Si Moussa, chambellan du sultan Hassan Ier du Maroc.
Ahmed ben Moussa (1841-1900, fils de Si Moussa, successeur de son père au titre de chambellan) règne sur le Maroc de 1894 à sa disparition en 1900 en tant que régent du jeune sultan Abd al-Aziz du Maroc. Durant son règne, Ahmed ben Moussa fait agrandir la partie sud du palais pour leurs nombreux enfants. Le puissant Ahmed Ben Moussa aurait fait ériger ce palais pour sa maîtresse préférée, d’où le nom de la Bahia « la belle, la brillante ».
À la disparition de ben Moussa, le sultan Abd al-Aziz du Maroc prend le pouvoir et ordonne le pillage du palais. Ce dernier instaure le protectorat français au Maroc, sous lequel le général Lyautey, alors résident général de France au Maroc (futur maréchal de France) en fait, à partir de 1912, son lieu de résidence personnel et une résidence d’officiers français en y faisant ajouter cheminées, chauffage et électricité.
Il s'étant sur 9 hectares 6 de construction et 3 de jardins. Pauvre à l'extérieur mais riche à l'intérieur. Tout est fait d'artisanat . Plusieurs éléments dans l'artisanat décoratif. D'abord les tuiles verte couleur sacrée dans la culture musulmane elle est la couleur spirituelle de l'islam . Tuiles en manganèse émaillée ensuite le bois de cèdre, cèdre marocain très résistant à l'eau et à chaleur . Le bois est beaucoup utilisé au Maroc car il est antisismique
Ensuite il y a le stuc ou faut marbre blanc et sculpté mélange de plâtre de marbre et de blanc d'oeuf utilisé comme liant.
Ici que des motifs géométriques, qui signifient le lien entre le monde spirituel et le monde matériel
Nous retrouvons aussi 4 jardins comme les 4 saisons.
A remarquer spécialement les plafonds en bois peint.
La place Jemaa el-Fna.
Scène de théâtre permanente, la place Jemaa-el-Fna a de quoi fasciner, de jour comme de nuit. Quartier le plus vivant de Marrakech, voisine des souks, elle en est le cœur touristique. Toutes les promenades dans la médina débutent et finissent ici. Dès 17 h, l'animation commence et Jemaa-el-Fna devient noire de monde. Charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure, groupes de musique et, le soir, des dizaines de restaurants ambulants assurent le spectacle sous le regard médusé des badauds. Les terrasses des cafés situés autour autour offrent des superbes points de vue sur la place Jemaa-el-Fna, particulièrement au coucher du soleil.
Il faut absolument visiter cette place le soir , pour sa surprenante animation, ce qui n'a malheurement pas été notre cas.