- Voyage de Lima à Cusco :
Vers 11h45, je prends un Cabify direction le terminal de Civa. Comme la veille, il y a de la circulation. Nous arrivons néanmoins rapidement. Je ne peux encore enregistrer mon bagage, cela commencera à 12h45. Je me pose sur un banc pour patienter, il est 12h20. Les terminaux sont toujours des endroits où on rencontre toute sorte de gens bizarres. Trois argentins s'installent près de moi, ils ont l'air de chercher un logement pour la nuit mais ils n'arrivent pas à se mettre d'accord pour le lieu : proche de l'océan, proche du terminal... Le moment de déposer mon bagage est arrivé : il pèse 15,8kg soit 13,3 d'affaires puisque le sac seul pèse 2,5kg. Entre temps, ma place a été prise, je m'installe ailleurs. Le temps passe et les passagers pour Cusco ne sont toujours pas appelés. Le chariot de bagages à destination de Cusco n'a pas bougé du comptoir d'enregistrement... Une annonce passe et la femme semble dire qu'il y a du retard pour mon bus. Au lieu des 13h15 initialement prévu, nous partons à 13h54 non sans avoir été pris en photo et passés au détecteur de métaux portable. Nous longeons plus ou moins la côte pendant des heures.
Vers 17h15, nous nous arrêtons à un restaurant au bord de la route. Il est siglé Civa : des personnes s'activent pour charger de barquettes les fours et stocker des sacs près de l'agent de bord. Nous reprenons assez rapidement notre chemin et vers 19h25, nous déposons quelques personnes dans Ica, endroit connu pour son oasis : Huacachina. Vers 20h, nous mangeons.
Ce repas n'est pas sans rappeler ce qui est servi dans les avions. Comme lors du voyage Cuenca - Chiclayo, je ressens une douleur au niveau de l'oesophage. Après le film Joker en VO sous-titrée espagnol, je m'endors pour quelques heures. Vers 8h30, on nous sert un petit-déjeuner.
Je somnole encore quelques heures jusqu'à la pause de 11h30 à Pisonaypata. Nous devions arriver avant midi mais nous sommes encore loin, j'entends des passagers dire que nous en avons pour trois heures... Nous arrivons enfin à 15h10, soit plus de trois de retard sur l'horaire théorique.
- Mon hôte me dit de prendre un taxi mais je dois sortir du terminal pour payer moins cher. Je m'exécute et vais attendre au bord d'une route près de la voie ferrée. J'attends un bon moment. En effet, il y a énormément de "taxis pirates" et les autres sont pris. Je trouve enfin un véhicule qui me semble correct, je négocie le prix et obtiens ce que m'avait conseillé mon hôte. Nous galérons à trouver l'adresse exacte mais nous y arrivons néanmoins. Mon hôte me présente les lieux.
Elle est accompagnée de son fils qui est un peu turbulent. Elle m'explique qu'avant ils habitaient ici mais pour le calme des personnes logées, c'est mieux : tu m'étonnes ! Je lui explique ce que je veux faire les jours prochains. Elle sort un plan des environs de la ville et un classeur. Elle fait partie d'une agence : nous survolons un peu tout ce qu'ils proposent. Son collègue Alfredo peut passer me voir plus tard pour me détailler toutes les activités disponibles. Je prends congé, me douche et décide de manger dans la meilleure crêperie du coin. Je prends un bus pour essayer de me rapprocher le plus. J'ai encore un peu de marche avant de parvenir à destination. Je choisis le menu avec crêpe salée, crêpe sucrée et boisson du jour.
Le tout est très bon. À part à la table directement à côté de la mienne, il y a une vingtaine de français. Les serveurs parlent espagnol, anglais et français et les menus sont aussi déclinés dans les trois langues. Après ce repas typique du pays, je me suis mis en quête d'un taxi. Pas moyen de négocier avec les premiers rencontrés, j'ai marché un peu et le prix de la course était quasiment divisé par deux... De retour à mon logement, j'attends la venue d'Alfredo. Il arrive avec un peu de retard. Nous mettons en place mon programme des quatre prochains jours. Après cela, je ne traîne pas trop, le lendemain, réveil à 5h45 pour la première expédition. C'est Alfredo qui passe me prendre (avec quelques minutes de retard) pour m'emmener au point de rendez-vous. Notre guide s'appelle Juan et le chauffeur Dani. Nous décollons avant 7h, faisons une pause essence dans le quart d'heure qui suit. Nous arrivons rapidement à notre premier arrêt : Chinchero. Une femme nous explique comment elles nettoient de manière naturelle les fibres de laine, le résultat est bluffant. Elle nous fait la démonstration pour les teintures : à partir de cochenille, elles arrivent à pas moins de 24 nuances en mélangeant avec du citron, ou d'autres substances toujours naturelles. Je prends des photos de la boutique, de nos compagnons.
Nous reprenons le mini bus direction le site archéologique. Nous y restons environ quarante minutes.
Une femme monte dans le bus et nous vante les bienfaits d'une boisson composée d'anis, de maca et de muña.
Il est vrai que pour certains l'acclimatation est dure.
Nous poursuivons avec le magnifique site de Moray : lieu d'expériences agricoles des incas. 400 variétés de pommes de terre et 52 de maïs. Températures sur les 3 sites, en haut|en bas : 20°|15° 15°|10° 10°|5° et 1° entre chaque terrasse de 1,80 ou 1,90m.
Nous faisons une courte halte dégustation.
Ensuite, nous nous rendons au Salinas de Maras. Il faut payer un supplément, certains patienteront à l'entrée (environ la moitié du bus). Habituellement tous les bassins sont d'un blanc immaculé, mais nous sommes en pleine saison des pluies et il est tombé pas mal d'eau la veille. Ce sont plus de 3600 bassins que l'on appelle des "pozos" entretenus par 800 familles. Il existe 3 types de sel : le blanc et le rose pour la cuisine, le jaune qui ne contient pas d'iode, pour se laver.
Vient enfin le moment du repas, c'est que ça creuse d'enchaîner au pas de course toutes ces visites... C'est un buffet, je prends un peu de tout et surtout des légumes, c'est tellement rare.
Nous repartons après environ quarante minutes vers notre prochain stop : Ollantaytambo.
Comme sur tous les sites, beaucoup d'artisans, avec des originalités.
Notre guide laisse entrer ce petit bonhomme qui nous a chanté de manière aléatoire un truc en quechua.
Nous passons sous des capsules à même la paroi. Pour y accéder : via ferrata et tyrolienne et pour en partir, tyrolienne. La nuit est à 250 dollars US.
Nous arrivons sur le dernier lieu à visiter juste à temps : on peut rester sur le site jusqu'à 18h mais il faut rentrer avant 16h. Voilà Pisaq, il faudrait une journée entière pour en faire le tour, nous aurons cinquante minutes.
Nous ferons une ultime pause "achats" dans une bijouterie... Je m'esquive et m'achète de quoi combler mon creux à l'estomac. Je prends deux photos en passant.
Retour plutôt long en bus, je dors un peu. Arrivé à Cusco, je fais quelques courses pour mon petit-déjeuner et prends des clichés à la volée.
J'ai la riche idée de prendre un bus. Malheureusement, celui-ci ne va pas du tout dans la bonne direction. J'attends qu'il fasse la boucle pour revenir dans le bon chemin mais c'est la fin de la journée, après le terminus, deux me passent sous le nez sans s'arrêter... Je suis tout en haut de la ville, à l'opposé de ma destination. Je me fais attaquer par des chiens, heureusement que j'ai un sac plastique que je fais virevolter et leur jette. Je ramasse vite un morceau de bois. Je prends une photo pendant ma descente vers la civilisation.
Près d'une station service j'attends un bus qui ne viendra pas (je n'ai su qu'à ce moment-là pourquoi deux bus étaient passés sans s'arrêter). Je prends un bus au pif et demande s'il va vers le terminal. Il se remplit rapidement. Je lutte un moment pour m'extirper de ma place. Je prends des informations pour mon trajet vers Puno à différents guichets. Je prends un taxi pour enfin rentrer. Je prends une douche et les plombs sautent. Je cherche le compteur et ouvre une chambre, elle est occupée !? Je réveille une femme et referme la porte aussitôt. Mon hôte ne m'avait pas prévenu. Je trouve enfin le boîtier et galère à remettre le courant. Ceci fait, je vais me reposer, je dois me lever à 4h15 pour aller à la montagne aux 7 couleurs : rainbow mountain. Le réveil est dur. Je suis prêt à l'heure et mon transport passe avec environ dix minutes de retard. Nous nous arrêtons pour le petit-déjeuner à Ccolccha.
Il y a beaucoup de route à faire et elle est composée de trous et de pierres. Nous débutons l'ascension avant 9h. Je prends de l'avance sur mon bus, malheureusement, il y a énormément de monde devant moi et des gens montent à dos de cheval.
Je peine un peu : nous sommes au-dessus de 5000m et le souffle est court. Une petite pause pipi payante et je repars de plus belle. Je mets une heure à grimper au sommet à 5200m. C'est un joyeux bordel et il faut jouer des coudes pour faire une photo potable.
Je reste plus d'une demi-heure. Ensuite, le temps se gâte un peu.
Je prends le chemin du retour. Il pleut un peu, sans plus. Je prends encore quelques photos.
Les gens ne respectent pas l'horaire prévu, certains ont plus de trente minutes de retard et vont encore fumer je ne sais quoi... Nous retournons dans le même "resto" pour déjeuner. Un buffet moins fourni que la veille mais ça fait du bien de manger. Je prends une photo de la carte, ils ont un souci d'orthographe.
Pendant le repas il pleut des cordes, le toit est en tôle, cela fait un bruit assourdissant. Nous reprenons la route du retour, non, nous avons encore deux arrêts avec vue sur des lacs avant cela.
Nous partons en direction de Cusco et devons nous arrêter : un glissement de terrain.
Nous arrivons enfin en ville. Nous sommes samedi, je me dirige vers une pizzeria et prends des clichés.
Une fois encore, l'adresse sur Maps.Me n'est pas bonne. Je trouve néanmoins la pizzeria. Je commande à emporter. Je me dirige vers une place pour trouver un taxi, pas moyen de négocier le prix, je capitule car je veux manger chaud et j'en ai marre de marcher. Arrivé à mon logement, je fulmine, ils n'ont pas mis la boisson prévue dans le menu. J'engloutis la pizza et vais me doucher. Je me couche tôt, j'ai encore une longue journée qui m'attend le lendemain. Alfredo doit passer me prendre à 6h50, comme deux jours plus tôt, il a quelques minutes de retard. Nous allons sur la plaza de Armas rejoindre un guide. Le temps que tout le monde arrive, je fais un tour de la place.
Le départ est prévu à 7h00, notre bus arrive vers 7h50. Le vrai départ est à 8h00. Notre chauffeur/guide s'appelle Omar. Nous faisons un premier arrêt à 9h43 à Ancopacha. Nous sommes une demi-douzaine de bus. Cela devait durer vingt minutes, ce sera plus dune demi-heure.
Au bout de quelques kilomètres, une odeur infâme se répand dans l'habitacle, quelqu'un est malade et lâche des gaz fétides... Nous ferons encore plusieurs arrêts "pipi-bouffe" mais le plus intéressant est celui du mirador Carrizales.
Vers 14h15, nous faisons un ultime arrêt à Santa Teresa. Le chauffeur disparaît pendant dix minutes. Nous arrivons à destination vers 15h. Certains, dont moi, ont droit à un repas : comme souvent, soupe en entrée, lentilles et poulet ou viande. Je demande à une serveuse qui débarrasse les tables s'il y a des serviettes : "No incluye". Ok, "Hola, no hay", non, elle est fort sympathique et je me hâte de quitter ce "resto" d'autant plus que les bus s'enchaînent et les gens affluent. Je prends la route d'Aguas Calientes vers 15h20.
Je commence à suivre les fameux rails après avoir rempli le registre d'entrée. À une intersection, je vois un panneau Machu Picchu, je n'avais pas percuté que parfois Aguas Calientes s'appelle Machu Picchu ou Machu Picchu pueblo... Je vais jusqu'à un cul-de-sac et dois rebrousser chemin, ça commence bien. Je croise le fameux train hors de prix et je double un paquet de gens.
Je traverse un pont avec des tôles un peu trop fines et rafistolées à mon goût, pas très rassurant.
Le río Urubamba est plutôt déchaîné par endroit, je profite un peu du paysage mais ne prends pas de photo, je dois terminer ces douze kilomètres avant la nuit. Vers 17h30, j'arrive au bas du village.
Il faut encore grimper jusqu'à la plaza de Armas. Je demande mon chemin en route. Je trouve facilement, il faut suivre les gens avec des sacs sur le dos.
Je dois trouver "mon" guide local pour qu'il m'indique mon hostal. Je vois plusieurs hommes avec des feuilles et le téléphone collé à l'oreille, certains scandent des noms. Je demande au premier venu si je suis dans son groupe, il pense que je suis le Kevin de sa liste, mais je n'apparais pas sur sa feuille. Il regarde sur son téléphone, bingo ! Il me dit le nom de l'hostal et me montre le bâtiment. Je dois descendre un peu. Au pied de l'immeuble en question, deux jeunes squattent et je m'adresse à eux comme s'ils géraient les réservations, je suis vraiment fatigué. Je monte une volée de marches et atteins la borne d'accueil. Comme avec le guide, mon nom n'est pas sur la feuille de la femme : elle appelle quelqu'un, c'est bon. Je récupère la clé et gravis les cinq étages. Je suis au dernier et les marches sont plus hautes que la normale : je n'avais pas besoin de ça. Je filme et photographie depuis mes trois fenêtres.
Même fenêtres fermées, le bruit est impressionnant. Je squatte la douche chaude pendant un moment. Je m'étends sur un des quatre lits en caleçon. Quelques minutes plus tard, deux hommes entrent : le fameux Kevin, un allemand et Bruno, un brésilien. On échange un peu puis ils vont tout deux se doucher. Je remarque qu'ils ont tout deux des sacs correspondants au petit-déjeuner du lendemain, je descends donc les marches pour interroger la réceptionniste, elle me donnera le mien plus tard... Je remonte très lentement jusqu'à la chambre, c'est Nous avons une réunion à 20h, ils partent vers 19h30 et moi 19h50. Nous nous retrouvons sur la place, nous faisons donc parti du même groupe pour la visite du lendemain : Chaski, comme le nom de l'hostal. Les gens arrivent au compte goutte et nous nous dirigeons vers le restaurant pour la réunion plus tard que prévu. Notre guide nous montre où nous pouvons acheter un ticket de bus si on ne veut pas se taper les 1800 marches. Levente, un hongrois que Bruno et Kevin ont rencontré dans le bus depuis Cusco s'incruste à notre table au resto. Nous prenons des bières en attendant d'être servis.
Le guide nous détaille le programme du lendemain et les horaires à respecter pour l'entrée sur le site et surtout le retour à Hidroelectrica pour le bus pour Cusco. Les tables comportent des sortes de rainures, Bruno fait tomber sa bière sur la mienne, gros carnage sur mon T-shirt, mon pantalon et mes chaussures... Nous commandons des nachos, du poulet et du bœuf. Nous parlons de la politique en Hongrie et en Europe en général, Levente est avocat auprès du parlement. Je suis un peu crevé, nous rentrons vers 22h et je me couche aussitôt, les autres profitent du wi-fi aléatoire quelques minutes encore. Le réveil à 4h est plutôt dur. Je me hâte de petit-déjeuner, Bruno ne se réveille pas même avec la télé, Kevin allume la lumière. Nous devons retrouver Levente à 5h au pont qui marque l'entrée pour les escaliers conduisants au Machu Picchu. Quand nous arrivons il y a déjà une cinquantaine de personnes. Le contrôle doit ouvrir à 5h mais ce sera un peu plus tard. Levente est à la bourre et est accompagné d'une hollandaise, Yeska. Nous entamons les hostilités à 5h25. Nous faisons plusieurs pauses, je sue à grosses gouttes mais en gardant un bon rythme, je viens à bout de cette montée en moins de cinquante minutes. Les autres arrivent cinq minutes plus tard. Il est 6h15, nous devons patienter jusqu'à 7h00. Nous retrouvons notre guide, il fera la visite en espagnol mais pour Kevin, Bruno et moi, ce sera en anglais. Nous pensions avoir un guide rien que pour nous, erreur, Rebeca nous fera attendre encore plusieurs longues minutes les autres membres du groupe avant de pénétrer sur le site. Nous aurons droit à une visite guidée de 7h20 à 9h50, c'est plus que ce qui était prévu mais très intéressant. Nous faisons des pauses (poses) photos à foison.
Nous flanons sur le site jusqu'à 11h. En sortant, je tamponne mon passeport comme un vrai touriste. Il est temps d'entamer le plus dur pour les genoux : la descente. Nous bouclons cette épreuve en trente cinq minutes. Kevin souffre aussi des genoux, comme moi. Je prends deux dernières photos avant de me diriger vers les rails et Hidroelectrica.
Nous ferons une grosse halte à vingt-cinq minutes du terme pour manger. Vers 14h50, je suis là où le bus m'avait déposé la veille. Je dois attendre un long moment qu'on m'invite à monter dans un bus. Nous faisons un gros arrêt pour que le bus soit décrassé. Je retrouve l'Italien qui avait passé la frontière colombienne avec moi !? Je mange un choclo con queso et paie encore pour me soulager. Nous reprenons la route après un temps certain. Je dors beaucoup. Nous arrivons à Cusco vers 22h15. Il pleut comme vache qui pisse, je mets mon poncho et arpente les rues. Je prends un poulet / frites avec tomates et concombres en entrée et un jus de mûre. Cette fois je vérifie mon sac et là aussi, la boisson n'y était pas... Je prends un taxi et rentre manger tout ceci au Air Bnb. Je finis de préparer mon sac et prends une douche bien méritée. Je ne me couche pas tard, le bus pour Puno est à 8h30.