- Voyage de Pasto à Otavalo
Je me lève plus tôt que le réveil. Je me prépare et prends un taxi vers 8h. Arrivé au Terminal, je me dirige vers une autre compagnie que celle de la veille, avec le coup (coût) qu'un de leur employé m'a fait, pas question de leur donner encore de l'argent. Ce sera donc Transipiales. Billet en poche, je file acheter des viennoiseries bien que le guichetier ait dit que le buseta était sur le point de partir. Je trouve le véhicule mais pas de chauffeur pour charger mon bagage. Je patiente un peu puis place moi-même le sac dans le coffre, il y a un gallinacé. Le siège qui est noté sur mon ticket est pris, je m'installe tout au fond au milieu comme la veille, c'est mieux pour les jambes. Un chant de coq résonne derrière moi... Les gens s'impatientent, certains sont assis depuis quarante minutes. Le guichetier vient collecter les billets et repart non sans avoir essuyé des remarques de nombre de passagers. Il revient avec un collègue qui cherche trois personnes, elles ne sont pas là. Le buseta est plein depuis un moment mais on ne bouge pas. À 9h07, nous prenons enfin la route. Je n'avais pas remarqué jusqu'à présent mais le coq (ses fientes) dégage une odeur nauséabonde. La clim n'est pas allumé et pas de fenêtre à ouvrir : je respire dans ma manche. Mon voisin, à qui je viens de demander des explications pour me rendre en Équateur, se met une sorte de baume du tigre sous les narines. Comme la veille, le trajet est un enfer : attente, route en piteux état et maintenant odeur fétide. Le chauffeur met enfin la clim à fond, c'est rare mais je l'attendais vraiment, ça redevient respirable. Nous arrivons à Ipiales vers midi. Je décide de changer des pesos à l'unique bureau dans le terminal. Je trouve rapidement une voiture pour aller jusqu'à la frontière. Je la partage avec un italien qui va à Quito. Je pense l'avoir convaincu de passer par Otavalo d'abord. À la frontière, je prends un repas et une part de tarte pour finir mon argent colombien. Après cela, je pars vers le poste frontière équatorien. Je patiente vingt bonnes minutes, tous les guichets sont fermés, on me dit que c'est la pause déjeuner. J'aperçois l'Italien dans la file derrière moi. Je suis pris d'un doute : je questionne ma voisine dans la queue, il faut d'abord que je passe au poste frontière colombien faire tamponner ma sortie de territoire puis que je vienne faire mon entrée ici... Je prends tout mon bardas et file vers la Colombie à nouveau. Il y a une file d'attente conséquente. Après une attente de plus de quarante minutes, je peux enfin retourner vers l'Equateur. Sur le chemin, quelqu'un vérifie que j'ai bien fait ma sortie de Colombie, si la personne précédente avait fait son travail, je n'aurais pas perdu de temps... Il y a vraiment beaucoup de monde, mais contrairement au côté colombien, pas moins de sept guichets sont accessibles (contre deux de l'autre côté : un pour les familles, personnes âgées, femmes enceintes ; un pour les autres). L'attente est moins longue, j'obtiens mon tampon en peu de temps et contrairement à ce que je pensais et à la procédure colombienne, pas de preuve à fournir sur ma sortie de territoire ni d'adresse pour mon séjour. Je retourne sur le pont et prends un taxi pour Tulcán. À 15h12, j'ai mon boleto de bus. Le car est plus spacieux que ceux de Colombie. Nous partons vers 15h30. Plusieurs vendeurs montent dans le bus pendant le trajet, font des affaires et descendent.
Premiers clichés d'Équateur Un homme ne tarde pas à s'installer à côté de moi alors qu'il y a trois places de libres... Un film sur deux irakiens qui veulent aller aux États-Unis voir Superman est diffusé, il rit à certaines situations et me regarde, je sens qu'il va me parler. Ça ne manque pas, c'est un colombien, il se plaint de la réputation qu'on fait de son pays et il n'a pas tort. Nous passons par plusieurs postes de contrôle : police, douanes. On est à Ibarra, à quelques kilomètres de ma destination, mon voisin prévient le copilote que je m'arrête à Otavalo. Dans Otavalo, mon voisin me dit qu'il faut que je demande au chauffeur de stopper sinon je file à Quito. Je réveille le copilote et je me retrouve à la sortie de la ville.
En fait, le bus est à destination de Quito et si on veut descendre avant ,il faut se manifester, il n'y a pas d'arrêt prévu... Je marche jusqu'à une station-service, prends un taxi et arrive à l'hostal. J'essaie d'avoir des renseignements sur les randonnées, on me donne un dépliant pour les touristes.
Je rêve d'une douche chaude, ce sera froid... Alors qu'il est écrit sur la devanture "agua caliente"... Je cherche une pizzeria sur Google Maps, il y en a une pas loin. Je passe par LA place de la ville : plaza de Ponchos, c'est gavé de monde, difficile de se frayer un chemin. Je ne parviens pas à trouver ce que je souhaite. Il y a une autre enseigne qui me parle mais qui était moins bien notée, tant pis, j'ai faim et j'ai assez marché.
Je découvre que la Pilsener est équatorienne, ça ne vaut pas une BBC. La pâte à pizza avec des morceaux de saucisses, c'est original. Par contre, elle est trop fine et gorgée d'eau à cause des tomates, mauvaise pioche...
Je rentre et m'endors assez vite, cette journée était épuisante.
Je me lève avant 7h, j'avais convenu avec les réceptionnistes qu'ils viendraient frapper pour prendre mon linge sale. Je dois descendre au rez-de-chaussée puis remonter avec l'un deux au 4e. La machine est lancée, je retourne attendre que mon téléphone soit chargé, je m'étais endormi sans le brancher... Mon programme du jour : l'arbre millénaire : El Lechero, le parque Condor et la cascade de Peguche. N'ayant pas de Sim locale, Maps.Me sera mon guide. J'achète deux viennoiseries sur la route en guise de petit-déjeuner. Je croise un graf et un cochon.
La rue est en pente raide, le chemin qui suit l'est encore plus. Je parviens à une intersection et bifurque à gauche. Mal m'en a pris, un chien est très énervé et vient mordre ma veste que j'avais accrochée à ma taille. Un 4x4 arrive en trombe et attire l'attention de l'animal tout en faisant barrage, il faudra qu'il recommence la manœuvre une deuxième fois pour que je m'éloigne assez de la bête. Je passe par une sorte de forêt puis pluieurs champs : de maïs et autres.
Je suis paumé. Le temps passe, je laisse de côté l'arbre sacré, le spectacle au parc est à 11h30. J'essaie tant bien que mal de parvenir à l'entrée. J'arrive à la clôture qui entoure le parc. Il est 11h12, je dois rebrousser chemin et longer le grillage. Et là, patatras ! Un fil barbelé traînait dans le champ, je me prends le pied dedans et m'étale de tout mon long : je suis plein de terre, le bâton (ramassé depuis la mésaventure avec le chien) "me rentre" dans le bide (les manches du pull et de la veste autour de ma taille amortissent), je m'égratigne le coude. J'essaie d'enlever la terre sur mes vêtements, mon T-shirt est taché. Je presse le pas, traverse d'autres champs, le parc est grand, je parviens à prendre mon ticket à 11h22, non sans avoir pris un cliché du lac San Pedro.
Je m'installe, le spectacle commence. Le dresseur explique l'origine de chaque oiseau qui participe. Ils ne sont pas tous obéissant, surtout l'aigle royal qui est attaqué en vol par un couple d'oiseaux en liberté venu glaner de la nourriture.
La démonstration dure environ une heure. Les gros volatiles ne se contentent plus de morceaux de poulet mais de poussins morts. Après cela, je visite le parc, je ne sais pas si ces animaux sont heureux en cage, j'ai un doute.
Je prends également quelques clichés dans le parc.
Je me dirige vers une sorte de musée et aperçois deux colibris, impossible de les photographier, ils ont trop la bougeotte ou se posent trop loin. Tant pis, je quitte le parc et me dirige vers ma première destination en théorie : El Lechero.
Volcan Imbabura dans les nuages, permaculture : maïs + ? Ce n'est pas loin, sur le chemin, je vois deux cochons affairés dans un champ, je m'approche pour prendre un cliché et un couple de personnes âgées me dit qu'il faut payer pour avoir pris leur poule en photo. Je montre à l'homme qu'il n'y a rien sur mon téléphone. En fait, il veut de l'argent pour s'acheter des bonbons, il n'a plus beaucoup de dents, comme toujours, je dis que je ne comprends pas, ils s'éloignent. Je prends ma photo.
Il y a deux panneaux explicatifs.
L'arbre est enfin devant moi.
J'en fais le tour et me dirige vers mon prochain objectif, la cascade. Je croise des animaux, une maison originale, un panneau et des "affiches" d'élection.
Après une longue descente, je touche au but.
Je prends le chemin pour rentrer à l'hostal. Je vois des graffitis intéressants.
Des fleurs attirent les colibris, je peux enfin immortaliser ce moment.
Encore des constructions originales en chemin.
Cette journée était longue, je mange des viennoiseries, dont une au fromage... J'aimerais une douche chaude, comme me l'a conseillé le réceptionniste, je fais couler l'eau 2 minutes, rien à faire, ça reste froid. J'expédie cela et pars me restaurer pour me réchauffer. Je passe d'abord par le point d'informations, dimanche à 21h, on me renseigne !? Je vais jusqu'au resto et prends un guacamole.
Depuis ma table, j'ai la vue sur la place des Ponchos. Des gens se pressent sur la terrasse pour consommer et être au premières loges, je préfère rester au chaud. Au moment de payer la note, je vois deux gâteaux qui me font de l'oeil, je prends une part de chaque : chocolat et banane. L'aquarium est peuplé de poissons colorés.
Je ne suis pas pressé pour me coucher, le lendemain je dois faire le tour des agences pour les volcans.
Lundi matin, j'ai un peu de mal à me motiver pour aller prendre des renseignements dans les agences. Je bouge enfin vers 10h, il y a une rue où il y en a trois, je commence par là. Elles proposent toutes les mêmes formules, le problème c'est qu'il n'y a pas de sortie de groupe prévue et qu'étant seul, les prix montent encore. Je ne suis pas prêt à balancer autant d'argent pour grimper sur un volcan. (La personne de Runa Tupari m'a menti en pleine figure en me disant que l'entrée du parc était incluse dans le prix et qu'ils avaient un prix pour l'année : c'est gratuit !!!). Je vais quand même voir les autres disséminées dans la ville. Je tombe sur un jeune qui m'explique que pour le Cotacachi, je peux me débrouiller tout seul aussi (l'Imbabura m'intéresse moins et le Fuya Fuya j'étais au courant). Donc il m'écrit sur une carte de touriste comment me rendre au pied du volcan ainsi que les tarifs des transports. Ça me rassure un peu. Je commence mon tour des lieux à ne pas rater et tente de trouver des laveries automatiques (Trois sur Maps.Me, une en réalité).
Le mur de graffitis Un rond-point Statue du général Rumiñahui Je fais une pause déjeuner bien méritée.
Betteraves rouges et avocat, ça change Je reprends ma visite. Je remonte une rue où les lampadaires sont ornés de jolis objets en vitraux et arrive au marché primeur de Copacabana.
Bien sûr, des églises, une crèche, la mairie et des graffitis.
Et aussi des originalités croisées de ci de là.
Je passe également au Terminal pour connaître les horaires des bus. Comme en Colombie, les chiens dorment n'importe où.
Je rentre me reposer un peu et prendre une douche fraîche. Je sors vers 21h pour manger un morceau. Ce sera un gros plat de pâtes, le lendemain, direction le volcan Cotacachi.
Réveil à 5h, le premier bus part à 6h (en fait 6h15, j'ai confondu avec celui pour Fuya Fuya...). Je pense à prendre les sandwiches dans le frigo, en même temps j'avais scotché un papier sur la porte de ma chambre. Je descends et constate que la porte de l'hostal est close, je m'approche, la sonnerie de détection se déclenche et réveille en sursaut les deux frères qui gèrent l'établissement et qui dormaient sur des canapés dans le hall de réception à côté. Je me retiens de rire, le plus âgé baragouine un truc encore à moitié dans son rêve puis me souhaite une bonne balade. Je trouve rapidement un taxi et arrive au Terminal en cinq minutes. Je suis en avance, je vais voir au guichet, il est fermé et un homme me dit que je paierai directement dans le bus. Celui-ci est ponctuel, nous décollons à 6h15. Quelques minutes plus tard, je descends à Quiroga. Je cherche une camionnette mais ne voit que des taxis. Je prends des photos de la place du village.
Je me dirige vers les taxis et demande s'il peut me conduire au parc national, oui, et le tarif est bien celui indiqué par le jeune homme la veille. Nous voilà partis à fond sur des routes de campagne, c'est pas comme si j'étais pressé. Il me dépose devant l'entrée, close, il n'est pas 7h et cela ouvre à 8h. Je demande à la personne présente si je peux grimper sur le volcan : il me dit qu'il faut un guide, je dois attendre les gardiens du parc pour qu'ils confirment. Ils arrivent à 8h. Je me pose au soleil sur une pierre, c'est assez inconfortable, un banc en bois est à proximité, je m'assois et attends. Des voitures de particuliers, taxis et autres vélos arrivent petit à petit. Je suis endormi quand les gardiens débarquent. Ils m'expliquent que c'est dangereux vers le sommet, avec le brouillard, je risque de me perdre. Il faut un guide. L'un deux le contacte, je dois encore patienter vingt minutes. Je mange des viennoiseries. Le guide est là au bout d'une demi-heure, il me détaille les tarifs pour l'excursion, je n'avais pas prévu autant d'argent et cela me semble vraiment trop cher, il diminue sa part mais cela ne change rien. Je m'excuse de l'avoir fait déplacer pour rien mais je ne peux pas (je ne veux pas). Je dois me rabattre sur le tour du lac Cuicocha.
Le Lac Cuicocha ou Laguna Cuicocha se trouve dans le cratère d’un volcan qui a explosé il y a 4000 ans (qui est d’ailleurs encore actif et contrôlé de près), au pied de la la montagne Cotacachi. Il tient son nom de Tsui Cocha « lagune des dieux » ou de la formation du mot quichua Kuykucha qui signifie littéralement « Lago del Cuy » ou « lac du cochon d’Inde ». La lagune porte son nom en raison de la forme de l’une des îles. Les locaux trouvent qu’elle ressemble à un cochon d’Inde.
Après une courte montée constante, on arrive finalement au sentier qui entoure le lac. Le tour complet de 14km arrive à une altitude maximum de 3600m.
Avant de terminer ce tour, je me pose pour manger avec une jolie vue sur l'étendue d'eau. Je commence à descendre vers le point d'informations quand passe un taxi devant moi, il se dirige vers le resto et le "port", plus bas. Je me mets sur la route pour l'intercepter, les moyens de transport sont inexistants ici, c'est une aubaine. Comme à leur habitude, il klaxonne pour signifier sa présence et donc sa disponibilité, je monte, soulagé de ne pas avoir à marcher encore jusqu'à une route fréquentée. Comme le chauffeur à l'aller, il roule à fond, finalement je préfère quand la route est en mauvais état, ils doivent ralentir. On arrive en même temps qu'un bus en partance pour Otavalo, je retrouve le même conducteur et le même "cobrador". Je me languis d'une bonne douche, mais avant, je passe chez un réparateur d'objets électroniques : j'ai cassé le plateau Sim/carte micro SD de mon téléphone et la veille, un autre magasin me demandait 28 dollars (20 + 8 de frais de ports) alors que sur Amazon ils sont à 3,99 €... Le vendeur galère un moment pour sortir le tiroir puis me le tend, il ne peut rien faire. Je rentre me doucher et me reposer. Nous sommes le 24, je dégotte un restaurant avec un menu spécial.
Ce repas était très bon. Dans la soupe, il y avait une sorte de tranche de poivron mais ce n'était pas du poivron, non, non, j'ai cru défaillir après avoir ingurgité joyeusement le micro bout, chaleur, sudation, picotements. Un peu de vin blanc et ça allait mieux. Vers 22h30, les rues, la place des Ponchos et la fête foraine sont bondés, je rentre à l'hôtel, je voulais sortir voir les animations à minuit mais la balade plus le repas ont raison de moi. Je m'endors à moitié devant l'épisode d'une série, oui j'ai une télévision intelligente avec accès internet et tout le toutim. Je sombre rapidement.
Le lendemain, j'essaie tant bien que mal de trouver un établissement intéressant qui n'ait pas portes closes... Le centre interculturel Kinty Wasi ainsi que la gare ferroviaire n'échappent pas à la règle. Bien sûr, je croise des graffitis intéressants et une pub pour une école spéciale affichée à la piscine.
Le lac de San Pablo n'est pas très loin. Je me rends à l'arrêt de bus près du marché de Copacabana. Je demande à deux hommes si des bus pour la ville à côté du lac passent par ici : réponse collégiale "Si". Je patiente quelques minutes, des bus s'enchaînent mais aucun ne va où je veux. Je demande à un cobrador, il confirme. J'attends encore mais toujours rien. J'interroge un autre cobrador, il faut que j'aille à la gare. C'est un peu loin, je vais à un arrêt sur une grande avenue, rien. Je retourne à l'hostal et demande au réceptionniste : il y a un arrêt dans la rue parallèle. Effectivement, peu de temps après mon arrivée, je monte enfin dans LE bus qui va à Araque. Je descends au plus près du lac. Je suis un chemin qui mène au bord de l'eau, il semble privé mais comme il n'y a pas de panneau...
Derrière moi, le volcan Imbabura sans nuage (pour une fois).
Je reste assis près de l'eau à contempler le paysage et les bateaux de touristes qui défilent. Le soleil décline, il est temps de rentrer. Je marche un peu jusqu'à trouver un arrêt de bus. Un homme attend déjà, je me place à côté de lui. Un bus arrive, l'homme n'a pas le temps de mettre ses deux pieds à l'intérieur que le véhicule démarre déjà, je reste planté au bord de la route sans comprendre. Heureusement, après quelques minutes, le bus suivant se profile à l'horizon, cette fois, je peux monter... Je me fais poser au plus près de mon hostal, sans aller jusqu'au terminal. J'en profite pour faire des courses pour le lendemain. Je végète un peu. Je sors pour me restaurer et clore cette journée.
Je me couche assez tôt, réveil à 5h pour le volcan Fuya Fuya.
Chose rare, je ne suis pas levé avant la sonnerie. Je me prépare, place ma nourriture dans le sac et descends réveiller le réceptionniste. Je n'arrive pas à ouvrir la porte,il doit encore se lever pour m'aider... Je ne trouve pas de taxi, je marche jusqu'au terminal. J'interroge plusieurs cobradors et chauffeurs pour me rendre aux lacs de Mojanda, j'obtiens plusieurs réponses mais c'est la dernière qui me confirme ce que j'avais lu sur internet, il faut prendre un taxi, aucun bus ne se rend là-bas contrairement à ce que m'avaient dit deux hommes en début de semaine et certains ce matin aussi. La route est couverte de pierres, il y a des trous, on croise des lapins. Heureusement qu'elle ne fait que 17km, ça brasse beaucoup. J'arrive vers 6h45, une photo et je me lance.
Dès le début, ça grimpe pas mal. J'arrive à un croisement et voit une sorte de chemin dans un couloir, cela me semble accessible. Là, les choses se gâtent, c'est raide et parfois glissant. Je prends des clichés durant mes pauses.
J'arrive en haut du passage. Je compulse Maps.Me, il me reste 45 minutes à parcourir ?! Il n'y a qu'une crête du côté indiqué et avec le vent qui se lève, je n'ose m'aventurer. Le temps change très vite, des nuages arrivent et le vent se met à souffler très fort.
Je me couvre et m'assois à l'abri des rafales. Je patiente un peu, ça se découvre, je monte sur la crête. Je suis au sommet.
Je ne tarde pas trop histoire de profiter de l'éclaircie. Je croise un randonneur, il me parle anglais. On échange rapidement et on prend le chemin du retour. Je fais quelques photos.
Ce côté a une partie avec de "l'escalade" je range mes bâtons pour m'en sortir. Peu de temps après, je les utilise à nouveau, mon genou se rappelle à moi. Je descends tranquillement et croise dix personnes, réparties en petits groupes, qui se lancent sur le chemin que j'avais emprunté plus tôt, je n'ai donc pas eu tort de passer par là. J'arrive à 10h15 au lac. Une fourgonnette vient de partir, j'ai peut-être manqué une chance de descendre sans marcher. Mon téléphone ne capte pas de signal (Mon vieux téléphone emmené "au cas où") : j'avais pris le numéro du chauffeur de taxi. Je fais une vidéo et deux photos avant d'entamer la route pierreuse.
Je veux rejoindre la cascade Taxopamba, elle est à 10 kilomètres. Je croise des voitures qui montent ainsi qu'un motard de la police. Je fais une pause photos.
Au bout d'environ quatre kilomètres, je vois un 4x4 descendre, je ne donne pas cher de mes chances en tendant mon pouce alors je ne fais pas l'effort. Il me dépasse puis s'arrête et klaxonne, je trotinne jusqu'au véhicule, ils veulent bien que je monte. C'est une famille de Cotopaxi (destination future, célèbre pour son volcan). On doit s'arrêter deux fois pour demander le chemin de la cascade, elle est mal indiquée sur Maps.Me... Je les remercie cordialement et poursuis ma route.
Le chemin n'est pas indiqué. Je dois interroger des personnes pour confirmer la direction à prendre. Je pensais être seul mais un couple est sur place. Le spectacle valait le détour.
Trois autres personnes accompagnées de deux chiens arrivent à leur tour, puis une famille de quatre personnes. Je prends mon repas et suis dérangé par les chiens. Je veux aller remplir ma gourde filtrante avec l'eau de la cascade, glisse et mon genou droit heurte un rocher, déjà que la descente m'avait irritée... Ils partent tous les uns après les autres, ça se couvre un peu, je ne sais pas s'il va pleuvoir. Je commence à grimper, mon genou ne me gêne pas tant que ça. Le soleil refait son apparition. J'arrive rapidement à la route en pierres. Je prends la direction d'Otavalo. Je marche un peu, entends un véhicule, me retourne, encore un 4x4, comme précédemment, je reprends la descente. Il s'arrête à ma hauteur et me demande en anglais si cela m'intéresse de monter, ma foi, je ne dis pas non. Il se rend à Quito, il me dépose à un croisement, je suis aux portes de la ville. Je prends des photos sur la route qui me sépare de l'hostal.
Cette journée était épuisante, je prends une bonne douche avec quelques secondes de tiédeur. Je m'allonge, avale le dernier sandwich et prépare mes affaires du jour, le gérant veut bien les laver. Il vient comme convenu à 18h, dans l'intervalle, je mets à jour instagram. Je cherche un resto, je ne l'avais pas trouvé précédemment et il n'est pas indiqué au même endroit sur Google Maps et sur Maps.Me... Je choisis Google Maps cette fois-ci. Ce n'est qu'à 500m. J'arrive à l'emplacement, rien. Beaucoup de bars, karaoké, discothèques et un restaurant mais pas le bon, tant pis, je prends.
Cotelettes de porc Ce n'était pas un si mauvais choix, j'ai même apprécié la sauce barbecue. Comme d'hab, quand tu prends une Pilsener, tu as droit à 690ml de bière, ça fait pas mal à ingurgiter. Je rentre à l'auberge et tente de regarder un épisode sur la TV. Tout le monde squatte le wi-fi, ça rame. J'ai beaucoup marché aujourd'hui et mon genou est douloureux. Je me couche après avoir galéré avec la connexion.
Le lendemain, je le passe à organiser la suite de mon périple en Équateur : que voir, quand, dans quel ordre, combien de jours, hébergement, trajets en bus. J'hésite toujours à me rendre sur les îles Galapagos, c'est très cher mais chaque fois que j'en parle, on ne tarie pas d'éloges sur cette destination : tortues, iguanes marins, poissons... (aujourd'hui encore, je ne suis pas fixé). Il pleut beaucoup et je n'ai pas prévu de visites pour cette journée, je mets en ligne les dernières photos et vidéos. Je ne sors que pour aller dîner. Je choisis un resto pas trop loin histoire de ne pas trop forcer sur ma jambe, j'ai mal au quadriceps droit. Je passe par la Plaza de los Ponchos et arrive devant des rideaux de fer baissés. Les horaires sur Google Maps sont encore erronés. Je tente une adresse plus loin, pas de resto. Je me rabats sur un boui-boui qui fait du poulet frit. Je prends la grosse assiette et une bière locale.
L'amabilité n'étouffe pas les serveuses / cuisinières, je mange et rentre à l'hostal. Sur la route, je prends de quoi petit-déjeuner pour le lendemain et je tombe sur le resto que j'avais cherché la veille... J'étais déjà passé devant mais ils mettent plutôt en avant le côté bar sur une grosse ardoise et c'est situé à l'étage. Bref, je ne saurais jamais ce qu'il vaut. Je me pose pour finir la mi-saison de ma série, c'est compliqué, entre le navigateur qui se ferme aléatoirement, la connexion et les sous-titres approximatifs, je mets quasiment 1h pour voir le dernier quart d'heure... Je me couche sans mettre de réveil. Je me lève à 7h15 depuis quelques temps.
Le haut de la porte de la chambre est une vitre, quand il y a de la lumière dans le couloir, cela illumine ma pièce.
S'il n'y avait que le petite rectangle...À 6h15, avec le soleil peu freiné par les rideaux et le couloir, cela me réveille. Je pousse jusqu'à 7h15 puis 8h15. Des bus partent très régulièrement pour Quito, le trajet dure 2h (en théorie), je dois y être en début d'après-midi pour le logement, je ne me presse pas. Je boucle mon sac à dos et pars pour le terminal avant 10h. Le taxi me dépose à l'intérieur !? Un rabatteur ouvre ma porte et je confirme que je vais à Quito. Je me dirige vers le guichet pour le ticket, pas besoin, c'est direct dans le bus avec le cobrador. Mon sac est en soute, pas de "reçu", je grimpe et me place du côté où je peux zieuter les allers et venues. Je suis monté à 9h57, à 10h pile, nous prenons la route.