Carnet de voyage

Bolivie

Mes photos et impressions de mon voyage en Bolivie.
Janvier 2020
7 jours
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1

- Voyage de Puno à la Paz : Je prends un taxi plutôt qu'un tuk tuk sur les conseils de mon hôte. C'est clair que c'est mieux, moitié prix... J'arrive au Terminal en avance, je dépense les quelques soles qui me restent en bouffe mais pas tout. Je vais sur le quai pour patienter. L'heure tourne, pas de bus. À 7h05, les personnes en partance pour La Paz sans escale doivent changer de quai, ça sent pas bon cette affaire. À 7h15, on enregistre enfin les bagages et on prend notre identité mais pour une autre compagnie de transport.

Je sens mal l'affaire surtout que nous sommes avec des gens qui s'arrêtent à Copacabana, qui n'est pas sur notre route normalement. Je pose la question au gars qui nous enregistre : effectivement, le trajet sera rallongé... Nous partons à 7h30. Nous faisons un arrêt pour changer notre argent, j'en profite pour liquider mes soles surtout que le change n'est pas si désavantageux. À 9h30, nous devons changer de bus à Pomota. C'est un peu le bordel pour les bagages et la liste des passagers comme moi qui n'étaient pas prévus. Nous arrivons à Kasani au bureau d'immigration péruvien. Cela va relativement vite. Ensuite, c'est au tour du côté bolivien. Là, cela est très long, surtout pour les asiatiques, ils doivent imprimer des documents supplémentaires, faire des photos... Cela prend des plombes alors que pour moi, c'était la plus rapide des frontières. Vers 11h45, nous pouvons repartir. Nous descendons encore du bus pour traverser le lac sur un bateau et lui sur une barge.

Je cherche désespérément un guichet pour retirer des bolivarianos et acheter une Sim locale. La fin du trajet en bus est très longue, il y a des embouteillages à La Paz.

- Nous arrivons avec du retard, comme d'hab. Je prends des renseignements pour ma prochaine destination. Je sors du terminal et questionne une femme pour me rendre à mon logement : le téléphérique semble être la meilleure solution. Je dois grimper un peu pour arriver à la station.

Je demande au guichet pour me rendre à Villaroel, c'est deux arrêts plus loin.

J'arrive devant le logement, ou ce qui ressemble le plus à la photo sur Air Bnb. Je sonne, une femme ouvre et me dit que ce n'est pas ici mais deux portails plus loin : la photo ne correspond donc pas. Je sonne, personne ne répond. Je me pose sur le trottoir d'en face. Au bout de quelques minutes une femme ouvre. Ce n'est toujours pas mon hôte mais je peux rentrer, elle est absente pour le moment. Je prends possession des lieux. Le lit n'est pas fait et les draps et l'oreiller sentent le renfermé. Je pars chercher une Sim locale. Ils vendent des recharges dans tous les magasins possibles (épicerie, boucherie, pharmacie...). Par contre, je dois me rendre sur le boulevard pour trouver de "vrais" magasins. Impossible de trouver une Sim du réseau Entel, conseillé par des internautes. Par dépit, je choisis Viva. Je dois enregistrer mon téléphone, la vendeuse appelle le numéro adéquat mais me passe le téléphone, il faut donner des informations telles nom, prénom, numéro de passeport. Je pense m'être fait comprendre tant bien que mal. Il en résulte une erreur sur mon numéro de passeport mais je peux me servir de mon téléphone. Je goûte une part de pastèque et m'arrête manger une soupe avec du poulet et du riz (pour varier les plaisirs). Ils utilisent beaucoup de personnages de série ou films pour la nourriture en Amérique du Sud.

Je rencontre enfin mon hôte. Elle gère un genre de centre de relaxation. Le Wi-Fi est squatté par tous les locataires le soir et ne passe bien qu'à un endroit du logement (couloir). Je veux lui donner mon linge mais il n'y en a pas assez pour remplir une machine. Elle le prend néanmoins et attendra un jour de plus. Je ne tarde pas trop à me glisser sous les draps, il fait froid à plus de 3600m et une fenêtre est entrouverte pour laisser passer des fils vers une pièce fermée au bout du couloir... Je me lève assez tôt le lendemain et me mets en quête d'un city tour. Dans ce pays, ils sont tous payants. Je choisis celui qui est recommandé par deux internautes qui m'ont inspiré beaucoup d'étapes de mon parcours jusqu'à présent. La visite commence à 11h, j'ai du temps devant moi. Quelque chose cloche, mon téléphone ne s'est pas calé sur l'heure locale, il est une heure de plus que ce qui est affiché actuellement. Je dois faire les modifications manuellement. Par conséquent, j'ai moins de temps que j'imaginais. Je me mets en route vers 10h. Je prends d'abord la linea blanca.

Je marche un peu avant d'arriver au lieu de rendez-vous.

Je fais le tour de la place à la recherche d'une personne avec une casquette rouge et un T-shirt "I love La Paz". Rien. Je vois une tête connue sur un banc : l'Italien avec qui j'ai passé la frontière colombienne et que j'avais revu en revenant du Machu Picchu. Il attend comme moi le City tour. De plus en plus de monde arrive mais pas de guide. Vers 11h15, il y a enfin un jeune qui correspond à la description. Il commence à nous parler de la prison qui jouxte la place. Quasi autogérée par les détenus, peu de gardiens, les familles peuvent rester et il paraît que c'est ici qu'est produit la meilleure cocaïne du pays. Des anecdotes plus édifiantes les unes que les autres. Nous partons en direction de notre premier marché, Rodriguez, nous avons de la chance d'être samedi.

On y trouve des variétés de pommes de terre étranges et colorées. Nous continuons avec le "marché des sorcières", des foetus et jeunes lamas pour porter chance pour les constructions de maisons.

Il semblerait même qu'une légende urbaine fasse état de chamans arpentant la ville afin de trouver des candidats sans famille qu'ils gavent de nourriture et d'alcool puis enferment vivants pour porter chance aux grands édifices... Nous poursuivons vers la basilique San Francisco.

Nous arrivons à la place Murillo : palais du gouvernement, cathédrale Métropolitaine...

Les boliviens ont tué trois de leurs présidents, on comprend pourquoi Evo a fui. La politique est une affaire sérieuse ici et des oreilles peuvent nous écouter, le guide se tait. Nous visiterons un autre marché : Lanza. On peut goûter la spécialité locale : les empañadas. Nous finissons dans un bar hollandais, on nous apprend à chiquer la coca et on nous offre un shot de yungueñito, à base de Singani, un alcool bolivien. Il en profite pour nous parler un peu plus d’Evo Morales et de la controverse qu’il suscite aussi bien au niveau national qu’international. Cette session politique est intéressante pour un peu mieux comprendre la situation sociale et économique actuelle de la Bolivie. Je me rends ensuite à l'agence Xtrem downhill, c'est fermé. Je me pose à la pizzeria à côté et squatte le wi-fi pendant un temps certain. En sortant, l'agence est ouverte. Je prends des renseignements sur l'activité du lendemain, essaie ma tenue et prends congé. Je pars encore me renseigner au terminal car tous les bus pour Potosi voyagent de nuit et il est possible de faire cela la journée mais en faisant une étape à Oruro. Je note les horaires et les tarifs et me dirige vers la linea naranja pour rentrer à mon logement.

En quelques minutes je suis près de mon Air Bnb, c'est tellement rapide comme moyen de locomotion. Je donne mes affaires de la journée à mon hôte et passe la soirée dans mon logement. Le lendemain, j'ai rendez-vous à 6h45 à l'agence. J'ai calculé qu'avec le téléphérique plus un peu de marche, en moins de quarante cinq minutes j'étais à l'agence. Je me lève, prends une douche et me dis que vu l'heure et le jour (dimanche), le téléphérique ne fonctionnera pas... Je regarde les câbles un peu loin au-dessus de la ville, rien ne bouge. Je vais quand même à la station et demande à un passant : il est 5h45, ça devrait démarrer à 6h30. Je me renseigne pour y aller en minibus. Il y en a un qui me rapprocherait. Je me place et attends. À part des "taxis", rien ne circule. J'en aperçois enfin un, lui fais signe, il ne s'arrête pas. Je peste et regarde le temps qu'il faut pour y aller à pied : moins d'une heure et plus de 3 kilomètres. Je commence à marcher. Au bout de quelques mètres, je vois un autre véhicule qui m'intéresse, je lève la main, il s'arrête. Par contre, comme il n'y a pas d'arrêt défini, je ne sais pas trop où le stopper. Je profite d'un stop demandé par une femme et descends. Je marche environ dix minutes et arrive à destination à 6h20. Un jeune homme prend mon nom et me dit que je ferai partie du petit groupe (4 personnes), le grand groupe, c'est 15 personnes. Nous passons prendre deux personnes à leur hôtel vers 7h, une ne viendra pas. La route est plutôt raide pour parvenir au départ, le véhicule galère. Une fois sur place, vers 8h, nous petit-déjeunons. Il y a Lucas, un français dont le père n'est pas venu, Philip, un allemand, le guide s'appelle Mauricio et le chauffeur Nelson. Après un long discours sur les règles de sécurité et les signes à connaître, nous enfilons nos tenues et enfourchons nos montures. Nous ferons un bon bout sur une route goudronnée. Nous faisons une pause et notre guide nous annonce qu'il y a eu un éboulement et que Nelson ne peut plus nous suivre avec le mini bus. Nous entamons les choses sérieuses. Ce ne sera plus que pierres et chemins jusqu'au village quelques soixante kilomètres plus bas. Vers 11h15, nous sommes obligés de nous arrêter.

Nous improvisons notre collation ici le temps que ce soit dégagé. Vers 11h45, notre guide veut qu'on passe à pied par dessus les pierres, ce n'est pas de l'avis de la personne présente. Nous franchissons ce qui reste vers 11h55. Nous ferons encore plusieurs pauses photos et vidéos.

Photos et vidéos de l'agence, pèle-mêle :

L'aventure se finit dans un bar tout d'abord puis un resto avec piscine.

Nous en profitons pendant une heure environ puis repartons pour La Paz, trois heures de trajet. Vers 18h, nous sommes à l'agence. Je pars en direction du téléphérique.

J'arrive à mon logement et mon hôte n'est pas là. Je prépare mes affaires pour mon départ. Je suis obligé de descendre pour voir mon hôte, elle n'a pas ramassé les crottes de chiens depuis deux jours (certainement plus). Il y a deux tas de "compost" à même le sol : un avec des pelures de bananes et l'autre des restes de maïs, il me semble. Elle me rend mon linge encore humide, je dois l'étendre dans la salle de bain de peur qu'il pleuve sur la terrasse et j'en mets aussi sur des chaises à droite et à gauche. Je me couche tôt, la journée était intense et je veux prendre le bus de 7h pour partir à Potosi.

2

- Voyage de La Paz à Potosi :

En demandant au guichet, j'ai appris que le téléphérique démarrait à 6h. Je mets mon réveil en conséquence et suis dans une cabine vers 6h05. Arrivé au Terminal, une femme (qui crie très fort) scande "Oruro, Oruro, Oruro !". Je l'interroge sur le tarif, c'est moins cher que les deux que je visais et je peux partir plus tôt. Elle me donne une place "panoramique" : je suis à l'étage au premier rang.

Me voilà en route à 6h35. Par contre, nous faisons une halte interminable pour remplir le bus... Je crois qu'une policière a aligné le chauffeur car nous prenions une voie dans un quartier saturé de véhicules. Vers 10h20, il nous restait encore 35 km à parcourir, les horaires sont vraiment théoriques.

Effectivement, au lieu des 3h30 initialement prévues, nous mettrons 4h30. Un homme sort une moto des soutes... Départ pour Potosi à 11h54 au lieu de 11h45, c'est raisonnable mais là encore, nous nous arrêtons direct en sortant du terminal pour charger des bagages et des gens, quasiment vingt minutes.

Nous faisons une pause de dix minutes à Challapata qui dure réellement dix minutes ! Nous arrivons à destination avant 18h, nous aurons donc encore une heure de retard, c'est le tarif minimum apparemment.

- Je sors du terminal et demande à plusieurs passants si des bus passent vers mon Booking. Il y a le micro F de l'autre côté de la route. Je me positionne et agite le bras dès qu'un véhicule correspondant est en approche. Je pose tant bien que mal mon énorme fardeau. La route est raide, le bus lutte pour avancer. Comme toujours, pas ou peu d'arrêts matérialisés, je demande à descendre au plus près de mon logement et le chauffeur attend une rue de plus histoire de ne pas être dans une cote d'où il ne repartirait plus.

Je sonne. Un homme met quelques secondes à apparaître. Nous gravissons les trois étages et il me présente les lieux : il y a un couple, lui et moi. Nous partageons salle de bain, cuisine, salon. Je demande à mon hôte où je pourrais laver mon linge : il y a une machine pour les locataires mais il faut l'allumer la nuit quand la réserve d'eau se refait, soit, ça m'évite de le faire à la main. Je demande où trouver des agences pour visiter la mine, aucun problème, il y en a plein autour de la place principale. Je me pose dans la chambre et vais prendre une douche dès que la salle de bain est libre et je me couche tôt : les visites démarrent à 8h et à 14h. Je me réveille dans la nuit, je suis barbouillé. Je ne suis pas d'attaque pour me lever à 7h et reste au lit jusqu'à 9h. Je sors acheter du riz et du coca à la boutique en face du logement. Je me goinfre une bonne plâtrée et enlève les bulles du soda avant de l'ingurgiter. C'est mieux que cette nuit mais pas terrible non plus. Je pars néanmoins pour le centre-ville vers 13h. Je me place du mauvais côté de la route, heureusement que j'ai posé la question à un jeune qui passait par là. Il nous faut environ vingt minutes pour attendre la place. Je descends au hasard et vais dans la première agence que je croise. Un départ est prévu dans vingt minutes et le tarif annoncé est quasiment la moitié de celui que mon hôte m'avait indiqué. Je paie et patiente avec un chilien. Il voyage avec un ami. C'est très difficile de le comprendre, il parle vite et je le fais répéter souvent. Son ami arrive avec son gros sac, ils aimeraient prendre un bus pour Sucre après la visite. Peu avant 14h, un couple d'Australiens se pointent, nous sommes au complet. Nous marchons un peu pour arriver à notre transport, un vieux tacot. Nous faisons une courte halte pour acheter des cadeaux pour les mineurs : soda et feuilles de coca. Le guide nous sort une bouteille d'alcool à 96°, les mineurs (et lui) n'arrêtent pas de chiquer et de boire.

Il nous explique également que la dynamite est en vente libre pour moins de trois euros le bâton.

Nous faisons encore un arrêt pour nous équiper : casque, lampe, pantalon, veste et bottes.

Le temps que le guide se change, je prends deux photos.

Nous arrivons rapidement sur place. Le guide commence par expliquer en anglais aux australiens, nous pouvons flâner un peu avec les chiliens.

Il existe 27 différentes compagnies qui exploitent la mine, chacune fait des tas pour trier les minéraux. Il y avait beaucoup de filons d'argent avant, aujourd'hui c'est très rare. Nous entrons enfin dans la mine.

Nous déambulons pendant de longues minutes. Notre guide demande qui veut poursuivre vers une zone de travail : l'Australienne refuse et son mec reste avec elle. Nous devrions revenir au bout de dix minutes. Nous rejoignons donc une équipe de huit personnes en tout et leur offrons un cadeau. Le guide insiste pour que nous posions des questions. Cette halte s'éternise, les personnes qui mettent en place les charges sont à 150m de nous et galèrent, viennent chercher du matériel. Puis enfin, les sept explosions commencent.

Nous repartons vers les autres qui nous attendent depuis une demi-heure... L'Australienne est en pleurs. Nous avançons un peu et d'autres explosions venant de dessus se font entendre, c'en est trop pour la jeune femme, elle veut sortir. Le guide les confie elle et son mec à un mineur qui sort. L'air est quelque peu saturé de poussières.

Cette fois-ci, le guide nous propose de descendre d'un niveau, 15m plus bas en enchaînant trois échelles, nous acceptons tout trois.

Il nous montre les veines de minerai qu'il faut suivre ainsi que les ramifications.

Nous passons à côté de silicium, très dangereux pour la santé.

Enfin, nous nous arrêtons un moment devant un dieu : Tio. Ce sont les espagnols qui dirigeaient les mines mais ayant peur de mourir, ils introduisirent ce dieu afin de contrôler les locaux à l'intérieur. Tio vient de Dios que les anciens n'arrivaient pas à prononcer car la lettre D n'existe pas dans leur langue. Et ce Tio n'a pas eu l'effet escompté puisque pour les locaux, les dieux ne sont pas seulement mauvais, ils peuvent également faire le bien. Ils ont depuis fait des offrandes afin d'attirer les faveurs de ce dieu : cigarette, alcool, coca...

Nous avons arpenté les galeries pendant deux heures. Je vois enfin la lumière au bout du tunnel.

Nous retrouvons les australiens avec le chauffeur, la fille s'est détendue. Nous allons nous changer et on nous dépose à une rue de la place principale.

D'après des policières et un passant interrogés, je dois me rendre à l'ancien terminal pour prendre un billet pour Tupiza. Je prends un microbus qui devrait me rapprocher d'après d'autres personnes. Nous ne pouvons pas aller jusqu'au terminal car la rue est bloquée à cause d'un match de foot... Je marche un peu.

Renseignements pris, c'était au nouveau terminal qu'il fallait se rendre... Il y a bien des minibus (qui vont plus vite) mais il faut attendre qu'ils soient plein pour partir, plutôt aléatoire. C'est la croix et la bannière pour trouver la route du Micro F qui va au nouveau terminal, je quadrille plusieurs pâtés de maisons avant de tomber dessus. Je reste debout quelques minutes avant qu'une mamie daigne bouger ses énormes sacs pour me faire une place. Le terminal est l'ultime arrêt. Je descends et prospecte les compagnies de transport : il n'y en a que deux qui assurent la liaison. Je prends la moins chère. Le billet s'achète avant de monter à bord. Je prends à nouveau un F pour rentrer. Je me cuisine encore du riz et prépare mon sac à dos. Mes oreillers sont très jolis.

Je suis encore réveillé par des maux de ventre. Mon réveil sonne à 7h30, je boucle mes affaires : le bus pour Tupiza est à 8h30.

3

- Voyage de Potosi à Tupiza :

Cette fois-ci, je me place du bon côté de la rue pour me rendre au Terminal. Un micro ne met pas longtemps à pointer le bout de son nez. J'arrive rapidement à destination et achète mon billet. Je vais sur le quai, le bus est déjà en place et quelques personnes attendent pour charger leurs bagages. Le chauffeur est absorbé par son téléphone. Je patiente dans un coin. Je donne mon sac et monte à bord. Une fois de plus, l'horaire est dépassé : des gens crient "¡ Vamos !". L'un deux sort en quête du chauffeur et doit revenir en courant alors que le bus part et que sa femme beugle.

Vers 11h50, nous faisons une pause almuerzo à Cotagaita. Il y a peu de tables, je demande à deux dames si je peux me joindre à elles, l'une me dit non, je l'insulte copieusement dans ma barbe et tourne les talons. L'autre me dit oui. Je passe commande à la caisse et dois un peu batailler pour me faire servir, il n'y a qu'une serveuse et la tenancière/caissière. Je mange ma soupe et ma milanesa accompagnée de riz, une première pour moi (ou pas). Nous repartons vers 12h20. Les paysages sont plutôt dépouillés et les couleurs magnifiques.

Nous mettrons exactement 5h pour arriver à Tupiza, horaire respecté !!!

- Je demande à un guichet comment je peux me rendre à ma prochaine étape : des bus partent à partir de 4h du matin. Parfait, je dois attraper un bus de l'autre côté de la frontière à 11h30, c'est pas mal. Je compulse Maps.Me et vois que mon logement n'est pas très loin. Je marche d'un pas décidé. La chaleur est accablante... Je déchante quand je remarque qu'une fois encore, Air Bnb ne donne pas les bonnes coordonnées pour localiser le logement. Je dois encore marcher pour me retrouver devant un interphone où rien n'est écrit. Une dame entre dans la propriété, je lui donne le nom de mon hôte, elle ne connaît pas... J'essaie de le contacter, en vain. Pas de réponse sur Whatsapp depuis la veille et ça sonne dans le vide. Je transpire et regarde par dépit sur l'appli, il m'indique de sonner au "AC". Je m'exécute. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois avant que la porte ne s'ouvre.

Il me présente ma chambre et les parties communes. Il m'offre quelques fruits. Je dois laver mon linge, je pourrais l'étendre sur un fil dans le jardin. La nuit n'est pas encore tombée que mes affaires sont sèches. La chaleur et le vent ont très bien fonctionné. Je sors me restaurer au resto le mieux noté : The Alamo.

Déco rétro et clips de classiques des années 60/70. Par contre, 1L de Sprite, je n'ai pas pu finir... Je rentre digérer tout cela. Je ne m'attarde pas trop, je dois me lever tôt pour avoir un bus pour Villarazón, village frontalier.