Après avoir visité Banff à vélo, c’est au tour de maman de choisir l’activité aujourd’hui. Comme j’aime bien marcher, je trouve que le parc national de Banff est l’endroit parfait pour choisir une randonnée. Mon homme me récupère donc la carte des sentiers à l’accueil de notre camping et on commence nos recherches de la rando parfaite. On n’est pas à nos premières armes dans les randos, sans dire qu’on est des pros, on sait qu’on peut, même avec les enfants, se permettre une randonnée de niveau moyen. Une de celles proposées est située tout près de notre terrain de camping, elle longe la magnifique Bow River, offrant de beaux points de vue sur les montagnes en haut et en bas de celles-ci et elle totalise 10 km avec un dénivelé raisonnable, ce qui nous semble parfait. On annonce donc aux enfants ce matin qu’on part en randonnée.
Tout le monde est enthousiaste, on chausse donc nos souliers de randos, prépare le sac avec des victuailles et de l’eau pour toute la famille, sans oublier le poivre à ours, un must en Alberta, et c’est un départ! Les premiers kilomètres se passent plutôt bien, on s’arrête aux différents points de vue, on surveille la forêt à la recherche de la vie sauvage, on peut même toucher à l’eau très froide de la rivière turquoise qu’on longe. Toutefois, dans mon équation, il y a un tout petit élément que j’ai oublié de prendre en compte… notre forme physique! Autour du 4e km, la misère commence, les enfants ont faim (baon, on est peut-être parti un peu tard, il est l’heure de diner et on n’a que des petites barres tendres), la descente des pentes est dure sur mes genoux et sur les hanches de mon homme et le soleil plombe. On essaie de changer les idées des enfants en discutant de tout et de rien et on arrive finalement à la moitié de la randonnée où l’on s’arrête pour luncher. Mais on doit revenir et le retour ne se fera pas sans heurts.
Les enfants sont fatigués, Hubert a trop mal aux jambes et est essoufflé, Lauriève a faim et ses chevilles la font affreusement souffrir (à ce qu’il parait en tout cas :P) et si la descente des pentes a été dure sur les hanches de Jéré, ce n’est rien à comparer à la montée alors qu’il boite un peu plus à chaque kilomètre. De mon côté, je n’ai pas suffisamment « cassé » mes tout nouveaux souliers de randonnée, j’ai le derrière des chevilles en feu et je prévois déjà voir de belles grosses ampoules lorsque je vais retirer mes bas. On essaie quand même de rendre le tout amusant, on se donne des objectifs, on s’amuse un peu au point d’eau en s’aspergeant d’eau glacée, on regarde les roches et les nuages à la recherche de formes d’animaux amusants et on finit par enfin voir la sortie vers notre camping, le 10 km est terminé!!!
Ouff… mais moi, tête dure, je me suis mise dans l’idée de voir le point de vue manquant, qui se trouvait 500 mètres de l’autre côté de notre camping. Évidemment, je n’ai personne pour m’accompagner, mais je me dis que ça sera vite fait un tout petit kilomètre sur terrain plat après ce qu’on vient de faire. C’était trop simple, comme je n'ai aucun sens de l'orientation, je me suis perdue, je suis allée trop loin, je me suis retrouvée seule en forêt, sans le poivre à ours, un peu apeurée. J’ai donc appelé ma mère pour jaser et faire du bruit pour m’assurer d’effrayer la vie sauvage et 2 km plus tard, je me suis finalement assise à table pour diner au motorisé.
Après un avant-midi aussi rempli, on prend ça plus relaxe en après-midi avec une petite brassée de lavage au centre-ville (en autobus cette fois, fini la marche pour aujourd’hui) et on se trouve une petite terrasse pour souper en profitant de la magnifique vue de la ville de Banff. De retour au motorisé, douche bien méritée, petit feu et dodo pas tard, la familia est brûlée!