Boucle dans le désert du sud Maroc avec Marie, Bob, Camille et Arison. Une bien belle équipe.
Juillet 2022
3 semaines
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Nous partîmes non pas 500 mais trois en ce mardi ensoleillé et chaud. Pas de panique la clim fonctionne !

On récupère Camille à sa débauche et on mets les voiles à 13h. Le seul ralentissement de la journée à lieu sur l'autoroute du bassin sinon tout roule.

Premier arrêt à 15h au al campo pour principalement se ravitailler en alcool!

Second arrêt après Burgos pour désaltérer l'automobile aux alentours de 18h30.

Arrivée un peu avant 22h dans les ruelles extrêmement étroites du centre ville pour retrouver l'appartement idéalement placé.

On ressort prendre la "fraîcheur" toute relative et se dégourdir les pattes en quête de glaçons. Raté !

Petit tapas maison en apothéose et gros dodo en perspective.

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On démarre cette journée un peu avant 9h, c'est bon ça va c'est le début des vacances!

On commence par la cathédrale Santa Maria avant les premières visites guidées, elle se trouve à deux pas de l'appartement : tout simplement magnifique à la fois gigantesque, épurée mais avec un souci du détail sur les ornements architecturaux. Autant dire que cela ne nous laisse pas de marbre ^^

On se balade vers la porte et le pont de l'Alcantara en attendant que l'office du tourisme n'ouvre ses portes. Faisant chemin on traverse successivement la puerta del sol et la puerta de la bisagra qui sont deux vestiges des différentes murailles qui protégeaient la ville des invasions. On peut pas dire que le dispositif ait super bien fonctionné sinon Tolède ne serait probablement pas surnommée "ville aux trois cultures", bref...

On récupère les infos nécessaire au déroulement de nos deux jours en terre espagnole et nous voilà parti!

On visite l'église des Jésuites avec un subtil trompe-l’œil derrière l'autel et une des plus belle vues de la ville intra-muros au sommet des deux tours qui encadrent la façade. Autant vous dire que ça a était une épreuve pour les deux aventuriers acrophobes qui m'accompagnent. Tout effort mérite récompense : on se prend un seau de bières et quelques olives presque sur le parvis de l'église.

On enchaîne par le monastère Saint Jean des rois avec son cloître et son église attenante. L'extérieur austère dénote particulièrement avec la richesse et le raffinement de l'intérieur : la visite a fait l'unanimité!

Pas de violences c'est les vacances : instant sieste au frais!

On ressort pour aller visiter le musée du Greco qui a été une très belle surprise. Une maison d'époque a été réhabilitée et retrace l'évolution artistique du peintre. On découvre la technique singulière qui se cache derrière les tableaux du maître, la visite est bien ficelée, intéressante et avec juste ce qu'il faut de détails.

La journée touche à sa fin, on va se boire des verres et dévorer quelques tapas. Mention particulière pour le carcamusa : un délice!

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Deuxième journée à Tolède pour pouvoir faire ce qui nous a manqué hier : le musée de la Santa Cruz et l'Alcazar avec le musée des armées. Et puis on a dû remettre un peu d'additif dans la voiture vu qu'un voyant s'est allumé le jour du départ....

Le musée en plus d'être gratuit est rempli d'oeuvres magnifiques dont beaucoup du Greco qu'on a appris à apprécier. Il y'a un joli petit cloître attenant avec une collection d'azulejos.

Le bâtiment de l'Alcazar est très imposant, le musée est très grand, trop grand ^^

Un labyrinthe avec peu d'indications et un audio-guide presque inutile... Mais ça nous permet l'accès à la cour intérieure grandiose et à la terrasse avec un joli panorama sur le Tage.

On fait une halte à la skala un petit bar tapas très sympa, peu onéreux et où on goûte pleins de choses!

Pause sieste!

On profite du temps qu'on a pour peaufiner notre parcours marocain puis quand la température est plus clémente on part avec Camille jouer aux mécanos !

Après tous ces efforts on monte au Mirador del Valle avec petites cervezas!

Prêts à partir pour prendre le ferry demain à 16h!

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On se lève aux aurores pour commencer notre périple vers le Maroc. On charge la voiture illico presto et on se met en route pour Algeciras. On fait une petite pause sur le chemin pour recharger en alcool, on prend le nécessaire ti-punch, c'est la base.

Sur la route vers Malaga on est témoin d'un début d'incendie de forêt qui semble s'embraser assez vite. On lui tourne le dos, au grand malheur de Marie, en s'approchant de la côte. Arrivée au bateau pile à temps pour l'embarquement, la traversée semble ne durer que 15 minutes.

Le passage de la frontière à Ceuta sera d'une tout autre impression, parqués comme des bêtes au soleil pendant 1h, il nous faudra ensuite 2h pour franchir la frontière après avoir montrer nos passeports à 4 douaniers différents et subit une fouille sommaire du coffre. La climatisation choisi ce moment propice pour nous lâcher... Une sensation de frustration intense nous prends mais on se relâche très vite sur la route sinueuse et fraîche qui nous emmène à l'autoroute et à nôtre logement à Assilah.

On découvre notre logement réservé à la dernière minute et un peu hors budget. On en prend plein les yeux, une chambre ou plutôt un appartement particulier très coloré. Après un repas sur le pouce, on s'allonge et s'endort instantanément, enfin surtout les deux nains acrophobes qui m'accompagne.

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On part en forme pour une journée de route durant laquelle nous avons prévu de faire faire la recharge de la clim à Marrakech avant de repartir pour Aït Behnaddou aux portes du désert.

On emprunte les nouvelles autoroutes marocaines de Mohammed VI, on passe sur le pont Mohammed VI qui est à côté du barrage Mohammed VI : le mec est connu.

Tout se passe bien, ça roule nickel et on souffre pas de la chaleur donc c'est cool.

On arrive pour le rdv clim et paf en fait c'est pas le gaz le problème mais le compresseur. Le mécano propose de nous le réparer mais malheureusement on a encore de la route et on doit filer. La panne est identifiée à priori donc la suite au prochain garage lundi à Ouarzazate.

On prend la RN9 depuis Marrakech qui traverse l'Atlas, elle est composée de plus de 800 virages en tête d'épingle ==> 100kms 2h30. Dis comme ça c'est pas folichon mais le décor de cette traversée est tout autant changeant que sublime. On passe par des petits villages de maisons carrés à flanc de montagne, la pierre passe du rouge, au bleu et aux couleurs de cuivre, la végétation est verte puis jaune puis inexistante. En plus de ça on est à 2000m et il fait 26°, on est au frais. On est conquis.

On descend le toboggan et on glisse gentiment vers le désert. Soudainement on a l'impression de se retrouver dans les Rocheuses américaines sauf qu'il y'a pas de de grosses bagnoles ni de Harley mais plutôt du vieux Mitsubishi ras la gueule de pastèques et des scooters avec des lumières qui clignote dans tous les sens ^^

Il fait nuit quand on arrive et on peut vous dire que dans le coin la nuisance de la pollution visuelle n'est pas au programme politique des écolos. C'est pas compliqué on coupe les phares et on y voit comme à travers une pelle.

On se pose, pas de motivation pour faire un plouf ce sera pour demain. On finit cette journée sur un tajine berbère au mouton et son sucre au thé à la menthe.



JE DÉCONNE ! VOUS AVEZ VU LE TITRE OU PAS!

On se couche et bim la clim de la chambre qui nous envoie de l'air chaud. On est à 33° dans la piaule. Je suis en train de rédiger ce petit mot d'espoir maintenant que c'est réparé et que la température baisse. Il est tard je vais au dodo.

Que ceux qui pense que c'est trop long la description d'aujourd'hui gardent leurs commentaires pour eux.

Merci et bonne nuit.


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On se lève gentiment à 9h pour directement aller profiter de la piscine puis du petit déjeuner ! On paresse calmement jusqu'à partir pour le Ksar d'Aït Benhaddou.

C'est juste à côté de là où se trouve. Le paysage nous est inconnu vu la profondeur de la nuit de la veille.

Ce Ksar est plutôt très bien conservé et cela en partie car il a servi a de nombreuses reprises comme décor de cinéma : GoT, Indiana Jones, Gladiator et j'en passe.

On commence doucement à s'habituer à la chaleur on ne souffre que peu. Derrière le Ksar le désert s'étend et nous éblouit. On croise chameaux, dromadaires, chamelons, écureuil de barbarie et lézard jaune bien dégueu.

Sur la route du retour on s'arrête aux ruines du Ksar de Tamdaght, vestige du clan des Glaoui (c'est rigolo ça), il ne reste que cinq tours sur les neufs d'origine. Le bon côté des choses ça fait des duplex de qualité pour les cigognes.

On passe une grosse partie de l'après midi à larver et y'en avait besoin. On ressort une demi heure avant le coucher du soleil pour s'improviser une mini randonnée dans l'oued d'Ounila. Y'a du vent, des cultures et les formations rocheuses sont de toute beauté !

En final de cette journée, petit cuba libre et tajine de poulet.

Plaisir des yeux!


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On démarre vers 8h pour aller trouver un charagiste. On le trouve à Ouarzazate, haut lieu du cinéma marocain malheureusement en lente perdition. On aperçoit au loin le décor d'Astérix et Obélix Mission Cléopâtre, par exemple les colonnes noires et blanches du chantier de Numérobis.

On pose la voiture au garage pour qu'il change le compresseur et le mécano nous dépose à la Kasbah de Taourirt. La Kasbah en elle même est fermée pour rénovation mais le Ksar attenant lui est ouvert. La Kasbah c'est l'équivalent du château alors que le Ksar c'est plutôt le village fortifié autour où sont logés les gens qui travaillent à la Kasbah : servante, militaire, cuistot, artisan etc. Un faux guide nous propose de nous accompagner en nous soutenant que c'est un vrai labyrinthe et que seuls des mages seraient capables d'en sortir vivant. Je crois qu'il est fan!

En vrai de vrai c'est clair que l'esprit qui a pondu les plans doit être sacrément torturé par ce que ça tourne dans tous les sens ça monte et ça descend !

Ça nous permet de voir que les types avait bien compris comment se protéger des chaleurs : intersols, mur en torchis, toute petites ouvertures mais grande circulation d'air entre les pièces c'est bien foutu ! On est seuls et ça nous permet de tuer le temps pendant les réparations. On passe par le souk berbère histoire de voir ce qui se fait et profiter du sport national : la parlotte ^^.


On rentre au garage, ils nous installent une petite table pour qu'on mange notre melon et paf quand on a fini de déjeuner la voiture est prête. La climatisation fonctionne !


On se lance vers les gorges du Dades et les canyons doigts de singes. On fait un stop à Skoura pour voir une seconde Kasbah beaucoup plus rustique au cœur d'une palmeraie au milieu d'un Oued. Une coupure tout à fait fascinante, on est encore pas habitué à voir apparaître au milieu d'un désert rocheux des palmiers et des cultures. La vie trouve décidément toujours un chemin "Ian Malcolm 1993"

Un des guides nous a fait beaucoup rire. Je vois une photo où le niveau de l'ouadi était monté au ras de la Kasbah coupant la route. Je demande : " vous avez fait comment pour traverser ?" Il me répond du tac au tac : " on reste coincés monsieur".

L'effet à l'écrit est pi être pas le même mais c'était marrant.


Fin de journée, on arrive au départ des gorges face au canyon. On est prêt à aller se balader demain !

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Notre hôte nous propose de nous guider au travers de deux canyons qui sont à côté de l'hébergement. Le premier en eau sur l'oued Dades et le second qui est surnommé "canyon des pattes de singes".

Hammou aka le marcheur hâlé de Tamellalt. Il est né à 5min de l'endroit où il vit actuellement, il connaît l'endroit comme sa poche. Il nous a tous impressionné. 1m60, 45kilos tout mouillé, la soixantaine, les mollets à la Seb, djellaba, pantalon, chapeau de brousse et puma des années 2000 lisse comme une beau de bébé. Tu lui files un dé à coudre de thé à la menthe et une corne de gazelle il est parti pour la matinée. On a fait grosso modo 13-14 bornes il a pas bu une goutte d'eau, je l'ai pas vu transpiré et je crois, mais je suis pas sûr, qu'il a respiré trois fois. Dans le dico marocain illustré, à côté de efficience, tu trouves sa photo. En comparaison on s'est descendu 4L de flotte.

Bref c'était extraordinaire, on le suivait les yeux fermés et on en prenait plein le yeux (titre). Dans le premier canyon on a des passages en eau au niveau de la taille, ça fait à peu près hauteur de genou pour Loïc (bis repetita placent).

On croise un groupe de femmes venue chercher des herbes pour le bétail et on se retrouve au milieu de deux parois rocheuses impressionnantes. On avance lentement car on doit souvent se déchausser pour garder les pieds au sec. On finit la boucle et on se dit que c'est fini parce qu'on commençait à accuser le coup. Et pis en fait on repart pour le second canyon parce qu'Hammou est en affaire le lendemain à Ouarzazate. On prend le transport mixte qui nous rapproche un peu. Alors là grosse surprise.

On s'engage dans un canyon extrêmement étroit, il est dit que ce canyon est né d'un coup de sabre dans la montagne. On part pour une petite heure à avancer doucement, escalader, se baisser pour éviter les rochers en suspension sur notre chemin. C'est fabuleux. Juste avant de sortir du canyon, il y'a un passage vraiment vraiment étroit. J'arrive vers Hammou et innocemment il me dit : "le gros il va pas passer". Du coup je suis passé au dessus mais je suis passé quand même. NB : après vérification les marocains appellent gros les personnes magnifiques.

On ressort par le fond du canyon pour pouvoir revenir sur nos pas sur les hauteurs. C'est à couper le souffle au sens propre comme au figuré !

On entreprend de revenir vers la maison d'hôte par des chemins qu'on trouve pas sur les cartes. On traverse les cultures, on passe à côté de l'endroit où les enfants se baignent et où les habitants lavent le linge.

On est rincés!!!! (Blague en rapport avec le linge, je dis ça pour ceux qui auraient un doute)


Après un repos plus que mérité, on part explorer le reste des gorges jusqu'à ce que la route ne soit plus carrossable. On apprécie une diversité de paysages incroyables de chaque côté de l'oued. On admire de la roche rouge, du reg, de la pierre plus foncé mais avec un point commun un Oued de vie au fond du canyon. Les points de vue sont magnifiques, on a vraiment eu un petit coup de cœur pour cette région. On se demande à quoi cela pourrait ressembler avec plus d'eau et ça donne envie de revenir.

Retour à la maison d'hôte pour un couscous en bonne et due forme, bon appétit mon ami!

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On fait une grasse mat' jusqu'à 8h30 et on part après le petit déj. On fait un arrêt au souk de Boumalne pour acheter fruits et légumes pour les repas de la journée.


Notre destination est Tinghir une ville en plein désert. On est frappé par le décor un peu route 66, route rectiligne avec du vide alentours. Une fois arrivé on est étonné de la taille de la ville qui est semblable à Ouarzazate. Il s'avère que c'est un important carrefour commercial du pays.

On arrive au logement vers midi et on profite de la piscine avant de déjeuner. Petite sieste jusqu'à ce qu'il fasse meilleur.

Top à la vachette à 16h et destination les gorge de Todra, havre de fraîcheur pour les locaux. On passe devant la palmeraie de Tinghir qui est la plus importante du Maroc et c'est grandiose mais nous y reviendrons.


Je roule et je dis : "j'ai pas dû venir ici avec mes parents, une palmeraie comme ça je m'en souviendrai". 5kms plus loin on passe devant le camping des sources sacrés et je suis pris d'un gros déjà vu et je suis persuadé d'être venu à ce camping, avoir appris à tresser des feuilles de palmiers et qu'on avait eu les résultats de brevet de mon frère à cet endroit. Et ben c'était vrai, comme quoi la mémoire nous joue de sacrés tours!


On arrive au début des gorges qui sont très étroites et où les locaux viennent se rafraîchir et se baigner. Ils viennent équipés pour y passer la journée, tajine, théière, tapis et toute la symphonie. La route est très étroite et c'est un joyeux bordel pas organisé pour traverser mais doucement et gentiment ça se fait. Passé ce tumulte les gorges s'évasent de manière monumentale et on se retrouve à rouler tout au fond du canyon. C'est vertigineux, on peine à voir le sommet. Je pense que c'est ce qui fait la vrai différence en terme de ressenti entre les gorges du Dades et de Todra : la hauteur à laquelle on les observe. Ici on se sent vraiment minuscule. En bonus on croise encore des petits écureuils qui nous démontre leur habileté de grimpeur! On avance une trentaine de kilomètres et on fait demi tour pour aller faire une promenade dans la palmeraie et se perdre dans les ruines du Ksour. Un Ksour en fait c'est un gros Ksar et pour ceux qui sont perdus vous pouvez aller vous gratter. Fallait lire les autres étapes avec plus d'attention. À la fin je fais une interro et je mets les notes.


On pénètre dans la palmeraie, je pourrais dire que c'est un écrin de verdure mais alors pour des bijoux de géants : c'est gigantesque.

Il fait frais et ça sent extrêmement bon. Je saurai pas dire exactement quoi mais ça sent bon. On y rentre par une extrémité, on fait 1,5km et on rebrousse chemin en essayant de longer les ruines du Ksour. Ce sont des ruines dans lesquelles on déambule librement et où on voit les choses de manières surprenantes et inattendues. C'est très chouette, de plus un néologisme est à l'honneur. On invente le Ksourbex! Ça va faire fureur chez les hipsters.

On se perd un peu mais on parvient quand même à retrouver notre vaisseau du désert.

Avant de repartir on fait une halte chez Michèle, supermarché du guide Vert, où on peut s'acheter quelques San Miguel. C'est pas compliqué alors que j'écris le point final d'aujourd'hui, je bois une gorgée. Et pas ma première ^^ Santé


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On se lève tranquillement pour prendre le petit déj, se baigner et ramasser le linge qu'on a fait tourné la veille. On est parés pour prendre la route, on traîne un peu et on part vers 11h.


Avant de quitter Tinghir on rejoint un point de vue repéré la veille pour poser une dernière fois nos yeux sur la palmeraie et les ruines du Ksour. Toujours aussi magnifique ^^


On passe par des villages qui sont abandonnés à cause de l'avancée du désert et du manque d'eau dans les cultures. C'est un peu flippant de voir des anciens Oueds cramés par le soleil alors qu'il y'a une dizaine d'années ils étaient verdoyants et riches en culture. On est parvenu à une désertification du désert lui même....


Les paysages se succèdent et toute la palette de couleur y passe. On a l'impression de se retrouver dans des décors de planètes abandonnés dans des séries de science fiction.

On croise une vingtaine de petites tornades de part et d'autre de la route. Apparemment c'est pas si fréquent probablement que les conditions météorologiques étaient réunis. En tout cas c'est rigolo à observer.


Les 3h de route passent assez vite vu qu'on a le regard qui se porte partout et on arrive à Zagora dans le riad qui nous a organisé l'excursion dans l'erg Chegaga pour le lendemain.


Après un rapide repos des yeux, notre hôte nous accompagne faire un tour dans la palmeraie, une ancienne Kasbah et un coopérative d'ébénisterie.

La palmeraie est très différente de la précédente en ce sens que sont but n'est pas d'apporter de l'ombre et de la fraîcheur aux cultures mais là récolte des dates. Des murs de terres délimitent les différentes propriétés et on observe le haut des palmiers chargés de dattes soient vertes soient rouges soient marrons/noires selon leur degré de maturité. Très très sympathique.


On finit par boire le thé dans la coopérative, véritable caverne d'Ali baba. Des objets magnifiques de partout on sait pas où regarder !




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Aujourd'hui est prévu l'excursion dans le désert et la nuit au pied des dunes.

Le programme est le suivant : départ 14h route vers l'erg Lihoudi arrêt à l'oasis sacrée et stop sur le sable de l'erg Chegaga. Le "e" ne se prononce pas, essayez c'est rigolo.


Omar est notre chauffeur et guide. Il vient nous chercher pile à l'heure avec le Mitsubishi Pajero. On grimpe et nous voili parta. On s'arrête sur la route pour faire les courses pour le repas de ce soir : tajine aux boeuf et aux pruneaux.


Un peu avant 16h on quitte l'asphalte pour emprunter les pistes. Assez rapidement on arrive à l'erg Lihoudi qui s'apparente plus à un reg selon moi si je me trompe pas. Le reg est un désert plus rocailleux que l'erg qui est de sable.


Ensuite on s'enfonce plus avant dans le "rien". C'est grand c'est vide et y'a pas bcp de monde. On croise quelques ânes en liberté, je savais pas que ça existait les ânes en liberté. Mais sincèrement à leur place j'aurai choisi un autre endroit pour profiter d'être libre. Question de point de vue je suppose, après tout ce sont des ânes.

On voit aussi des troupeaux de dromadaire et chameaux qui sont au repos. Le peu de touristes est au moins bénéfique pour eux ^^


Le temps passe dans le 4x4 et l'environnement met les sens à rude épreuve. Les distances sont difficiles à évaluer, on ne sait pas s'il y'a 100m ou 10kms. On a la sensation parfois que le véhicule est sur un grand tapis de course et qu'on avance pas des masses.

En plus de ça, notre chauffeur met la gomme et on se fait brinquebaler dans tous les sens. Au moins les amortisseurs sont bons!

Un chouïa avant 18h on fait une pause à l'oasis sacrée pour manger un petit bout de melon avec du pain. L'oasis a de sacrée la présence d'un saint enfin le corps d'un saint qui a prêché la bonne parole toute sa vie aux alentours de ce carrefour de caravanes. Et puis faut dire ce qui est ça fait 60 bornes qu'il y'a rien autour de nous et paf une source alors oasis ok mais sacrée assurément.


On traverse un reg bouillonnant, Omar ouvre sa fenêtre pour que la clim ne nous rendent pas malade je suppose ou il veut moins consommer au choix. Je l'imite et me souffle sur le visage un vent chaud qui me brûle les yeux. Un peu comme quand on se penche vers la porte du four entrouverte pour voir si la quatre fromages est cuite.


Quelques minutes se passent et on voit se dessiner au loin le contour des dunes de Chegaga (vous avez essayé de le prononcer sans le "e"?). C'est majestueux. Le 4x4 file sur les dunes avant de nous arrêter devant la tente où on dormira. Petit thé de bienvenue mon ami et on patiente jusqu'à ce qu'on puisse tenter l'ascension pour être aux premières loges du coucher de soleil.


On monte aux sommets des dunes derrière le campement et on reste extatique devant le chef d'oeuvre. Jugez plutôt

NB : marie a bien choisi son livre ou pas?

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Après une courte nuit à la belle étoile filante... et oui réveil un peu avant 6h pour aller observer le levé du soleil (ça pique!). Il met du temps à pointer le bout de son nez le coquinou mais bien vite il nous éblouit et on ressent la chaleur arriver d'un coup.


Petit déjeuner sur le camp et on remonte dans le 4x4 d'Omar chargé d'un Hassan sur le strapontin (pas l'ancien roi hein!). La route dans l'autre sens paraît tout aussi longue que la veille et ce matin ça sera sans clim.


Sur les coups de midi on s'arrête à Tamegroute pour visiter la bibliothèque et la coopérative des potiers. Les fours marchent à plein régime et la boutique de la coopérative est remplie de superbe pièces de poterie vertes, couleur résultante de la cuisson d'un mélange de silice et de manganèse.


Après qu'Omar nous est bien secoué comme des bouteilles d'Orangina dans son Pajero (mais pourquoi est-il aussi méchant !), nous voilà de retour à l'hôtel. Un plouf, une salade à 9 dirhams et on file à la sieste. Petite visite de Zagora, à 52 jours de Tombouctou à dos de dromadaire, et c'est l'heure du dîner. Ce soir c'est couscous au boeuf de Fatima, je sens qu'on va se régaler.

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Comme l'annonce le titre on revient gentiment vers Marrakech en ayant prévu un arrêt dodo à Telouet.


On profite du petit dej et d'un dernier plouf à la petite Kasbah avant de partir. On y était vraiment bien mais il est le temps des adieux.

On entreprend de suivre l'itinéraire du guide Vert qui prévoit quelques arrêts entre Zagora et Ouarzazate.

Le premier arrêt est à la Kasbah de Tissergat et pour y arriver on emprunte une petite piste en plein dans la palmeraie. On réalise que les paroles d'Omar sont vraies on peut vraiment relier tous les villages de cette partie du Draa sans jamais prendre la route principale. C'est très très sympa et on observe parfaitement l'exode rural que vit le sud du pays. Un bon tiers des parcelle est laissé à l'abandon par les dernières générations qui préfèrent aller travailler en ville. On s'arrête à la Kasbah et aussitôt deux trois gamins viennent nous réclamer de l'argent pour un ballon, des stylos ou encore ma montre qui a eu l'air de leur plaire. On essaie de les tenir à l'écart poliment mais ils ne nous lâche pas, ce qui aura pour effet d'écourter la visite... Ça avait l'air pourtant sympa de déambuler dans la partie souterraine du Ksour mêlant pénombre et mystique. Dommage !


On repart et on profite de la route tranquillement qui longe la palmeraie jusqu'à Ouarzazate. Mention spéciale pour la Kasbah d'Oulat Otmane massif et imposante nous a plu.


Le dernier stop avant Ouarzazate sera à la Kasbah de Tamnougalt ancien fief du caïd des Glaoui. Elle avait un but défensif de la vallée, mais pas de Dana, et aussi un rôle persuasif pour tenir les différentes tribus en respect. De nos jours elle domine toujours la vue mais est quelques peu en ruine. Néanmoins la vue qu'elle offre reste toujours splendide.


On dépasse Ouarzazate et on revient sur nos pas de la semaine passée. On repasse devant Aït ben Hadou une dernière fois pour bien fixer son image dans notre mémoire et c'est toujours plutôt pas mal...

Nous sommes en terrain connu jusqu'à l'hébergement où nous étions puis après c'est l'inconnu tadam! La route est étroite et en état moyen mais ça passe tranquillement.

La route sinueuse suit l'oued Ounila en passant par différents petits villages, on aperçoit de temps à autre de l'eau et les cultures sont magnifiques. On peut voir également sur le long de la montagne des ruines d'habitation semi-troglodytiques car oui certaines personnes aiment à faire les choses à moitié !

Le chemin est très agréable et reposant, c'est chouette. On sort de ce défilé un peu avant Telouet, les perspectives s'ouvrent et le décor change un peu. Les versants de la montagne se colorent. Des tâches rouges apparaissent à certains endroits et on voit apparaître des pins! Oui oui des pins!

On a pas de photos car, vous n'y croirait pi être pas, il pleuvait. Grosse goutte et tout. Donc la lumière ne s'y prêtait pas tellement et cette montagne à l'air un peu timide avec ces tâches de rousseur... On reviendra peut être demain sur nos pas pour pouvoir lui faire la part belle si on a le temps et le courage.


On pose nos valises à l'auberge qui donne sur la Kasbah de Telouet. Kasbah qu'on ira visiter demain matin avec notre hôte. L'auberge est très grande et mignonne comme tout, malheureusement on est les seuls... Ça fait un peu mal au cœur...


NB : vous allez me dire, on s'en fout de la photo de la voiture. Non non et non. Elle a été certes capricieuse à certains moments mais elle n'en reste pas moins une voyageuse à part entière.

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Un bon petit déjeuner à l'auberge et notre hôte nous appelle un guide pour la Kasbah de Telouet le temps que l'on rassemble les affaires et charge la voiture. Voilà que se présente Ali, épais comme un sandwich SNCF son costume deux pièces trop grand.

En chemin il nous dresse l'historique de l'endroit et nous parle de l'importance géographique de cette Kasbah. Jadis halte pour les caravanes et lieu de troc et plus récemment palais du caïd de la région. Un peu comme à Tamnougalt. La forteresse, en plus d'être le lieu de villégiature du Glaoui, rassemblait toutes les facettes de la vie politique ( judiciaire, "état major" et réception). Des célébrités telles que Churchill, Eisenhower ou encore Chaplin pour ne citer qu'eux. Il s'agit d'un petit royaume à l'intérieur du royaume.

De l'extérieur la Kasbah ressemble à une forteresse épaisse et puissante mais en décrépitude. On apprend que le Glaoui a exilé le grand père du roi actuel et qu'au retour au pouvoir de Hassan II, il a été considéré comme un traître et dépouillée de sa fortune. Le mec a misé sur le mauvais cheval, c'est con mais ça arrive.

On n'attendait foncièrement pas grand chose de la visite de cette Kasbah. C'est souvent dans ces moments que les surprises surviennent. Malheureusement ce n'était pas l'un de ces moments....


Je déconne on a été bluffé par la richesse de la salle de réception, la chambre de la favorite et des autres femmes. À une époque où l'égalité homme/femme est de mise et où la femme veut être considéré en tant que tel, nous avons été profondément outré avec Camille d'apprendre l'existence des 5 femmes et 80 concubines du Glaoui!

..... Inacceptable!!!! Une honte..... Putain la chatte!!! (Humour humour je précise)


J'en reviens à la Kasbah, ces différentes salles reflètent la richesse et la puissance du Glaoui. Des artistes de Fès pour la faïence, plafond en bois de cèdre avec des moukarnas (sorte de stalagtites) et murs riches en stuc (poussière de marbre, plâtre et jaune d'oeuf). C'est incroyable on ne s'y attendait pas du tout, c'est génial.


On remercie Ali et on lui dit au revoir, on grimpe sur le tapis volant et direction Marrakech. On retraverse l'Atlas par la route qu'on avait pris une grosse semaine avant. J'espère que vous vous en rappelez sinon je vais être colère!


La vallée de ce côté est verdoyante et rougeoyante : vert pour la végétation qui est abondante et balèze et rouge pour la couleur de la terre qui apparaît par saignée sur les flancs de la montagne.


On repasse par le col et cette fois ci on s'arrête chez les vendeurs de pierres précieuses et autres fossiles. On se régale des explications géologiques et on observe malachite, topaze, agathe ou encore améthyste. Les fans de Diablo qui liront ça reconnaîtront avec moi qu'avec ça on peut faire quelque chose de plutôt cool.


On avance tranquillement sur la route en profitant du paysage et on arrive à l'appartement de Marrakech qui est juste immense et super équipé. On va faire de la cuisine de qualité !

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ILS SE SONT PAS LEVÉS !

Soyons honnête deux minutes avec nous même : on s'est levé trop tard. Le grand carrouf de la grande ville a eu raison de nous. Bières, Morocco sunrise et gin tonic ont fait s'abattre le glaive de la sonnerie du réveil (merci Higelin) plus tard que prévu. Merde c'est les vacances !


Pas grave on se fait un bon petit dej maison et on décolle en bus vers la Koutoubia.Le trajet prend une vingtaine de minute, on est vraiment bien placé.

La Koutoubia est la mosquée principale de Marrakech et son minaret en est un symbole. Haut de 70m et avec des allures de beffroi défensif, il reste malgré tout élégant à son sommet avec ses fenêtres finement travaillé et sa ceinture de faïence verte. La légende dit que les boules à son sommet on été fondu avec les bijoux de la femme du Sultan el Mansour. Elle est surnommé mosquée aux libraires, dû à son nom qui signifie libre en arabe.

De suite après on entre dans la médina par la bab Agnaou. Bab c'est porte du coup baobab c'est presque du porte à porte.

La porte franchit et le jeu de mot digéré, on avance vers les tombeaux saadiens. Sans refaire l'historique de la ville précisément on peut dire que sur ces presque mille ans d'histoire la ville a été sous le joug de différentes dynastie dont les saadiens. En bon nomade du désert, ils ont apporté à la ville acheminement des eaux par des souterrains et des palmeraies. Bref bref bref, Ahmed "le doré", rapport à sa thune, a fait construire pour lui et sa famille une magnifique nécropole finement ouvragé pour ses vieux jours. On trouve pour la première fois bcp de touristes. Et pas les meilleurs, du style blanc et rouge, crème solaire et claquette chaussette.... Mais bon ça vaut le coup ça en jette.


Ensuite on suit le parcours du guide Vert qui pour une fois n'est pas extra... En plus du soleil de plomb, notre énergie en prend un sacré coup. Ça transpire, ça dégomme les gourdes d'eau et ça traîne la patte. On arrive tant bien que mal à pousser nos pas vers le palais el Badia prononcé el badiye me demandait pas pourquoi...

Ce palais, à en croire les récits, était le bijou de l'empire islamique. Mais la dynastie alouite qui a suivi a tout démoli et pillé. Pour l'anecdote ils ont aussi muré la nécropole par superstition et pour qu'elle soient oubliée.

Il reste du palais ces dimensions pharaoniques, des bassins et quelques vestiges. Notamment un minbar qui est la chaire sur laquelle monte l'imam pour la prêche. À ne pas confondre avec le minibar dans lequel on garde les bières fraîches.

Cette chaire est magnifique, elle fait pas son âge (800ans) et elle est remarquablement travaillée : marqueterie fine des artisans de Cordoue.

NB : c'est tellement beau ce pays que je commence à manquer de superlatifs. Je suis incroyablement déçu de moi même. Cette année j'avais un élève qui s'appelle Latif... Je lui ai jamais dis tu es super Latif. Je m'en veux.


Au sortir du palais on décide de rentrer au frais pour se poser et récupérer. On rentre à l'appartement pour la sieste. On ressort vers 19h pour aller sur la grand place Jema el fna, ça veut dire réunion des trépassés. Probablement parce que c'est là qu'était mis à mort ou au supplice les prisonniers et condamnés à mort.


De nos jours c'est une vraie cour des miracles où on croise des singes, des charmeurs de serpent, des vendeurs en tout genre et des stands de street food. La place est bordée de café-terrasse qui ont attiré notre attention ^^


Elle est aussi l'entrée des souks où on décide de se balader en cette fin de journée. Repérage !

On prend plaisir à errer à la "fraîche".

On rentre pas trop tard pour se faire à manger : poulet au citron revisité. Et se coucher tôt !

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On se lève bon pied bon oeil pour ne pas souffrir trop du soleil après une petite omelette berbère on part à la médina. On est à 8h à la place Jamaa el Fna qui semble complètement amorphe par rapport aux tumultes de la nuit précédente. On traverse le souk qui commence doucement à s'éveiller au bruit des portes des boutiques. On arrive à la médersa Ben Youssef en avance mais le gardien nous voit attendre et nous ouvre une demi heure avant l'ouverture. Résultat de l'opération on est tout seul alors moi qui adore la foule je suis un peu tristounet mais bon on fait avec. La médersa c'est une sorte d'école coranique avancée et en même temps un lieu de culte. 900 étudiants répartis dans 150 chambres vivaient alors leur vie au rythme des prières et se vouaient à l'étude des surates (équivalent des psaumes) et de la charia (loi islamique). La seule raison qui autorise des non musulmans à visiter le monument c'est que la médersa a été déchue de ses fonctions. Le bâtiment a été très bien restaurée, c'est extraordinaire. La subtile alliance entre le stuc, le marbre, le bois et la faïence est parfaite est équilibré. La finesse des sculptures est toujours aussi surprenantes, superbe !


Il est encore tôt et on est proche des tanneries alors banco on décide d'y aller faire un tour. Il fait bon à cette heure mais ça pue comme il faut. Odeur de peau animale et d'ammoniac contenu dans les excréments de pigeon. Un mec nous invite à le suivre au travers des bassins des tanneries, nous donne quelques explications et nous laisse à une coopérative de vente. On s'assoit, on déguste un whisky berbère et on marchande le tapis. Y'a pas de rapport avec la tannerie je sais mais faut pas chercher.


On fait deux haltes avant d'aller au Palais Bahia qui sera le clou de la journée : la zaouia sidi Ben Salah et le cimetière juif.

Une zaouia c'est un édifice religieux où une communauté se regroupe. Souvent autour d'une personnalité érudite et sage :un marabout. Les plus illustres de ces personnes pouvaient être "sanctifié" et enterrée dans des koubbas. On voit beaucoup de ces petites nécropoles carrés sur le paysage marocain.

Ensuite le cimetière juif, ces lieux sont toujours épurés, juste des tombes couvertes de chaux blanche, ça a un côté reposant et calme. Ça reste un cimetière on est d'accord.


Quelques minutes plus tard nous voilà au Palais et là encore affluence de touristes. Et pas les meilleurs... J'en peux plus des instagrameuses! C'est pas beau de vieillir.

En tout cas le palais est relativement récent, deux siècles, et était la résidence du Sultan, ses femmes et ses concubines. Il est difficile de décrire exactement tout ce qu'on a pu voir. Les salles ont été construites les unes à la suite des autres, sans vraiment de plan d'ensemble précis. Néanmoins elles rivalisent de beauté entre elles. Aucune faïence n'est identique, les plafonds sont cèdres sculptés, on trouve de grande place avec des fontaines, des jardins ou encore des alcôves pour la fraîcheur. C'est un ravissement des yeux. Plaisir des yeux, mon ami.


Le soleil commence à taper sévère on se rentre à l'appartement pour la sieste en prenant un petit sandwich au poisson au pied de l'immeuble.


On repart pour le souk en fin de journée pour se balader et boire un petit cocktail en terrasse pour fêter l'anniversaire de camillou. 54 ans ça se fête !


C'est l'heure d'aller manger un petit tajine à l'osso bucco de dinde. On s'est dit que ça devrait pas être mauvais l'affaire !


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Aujourd'hui c'est le dernier jour avant l'arrivée de Bob et Arison. Et c'est aussi le dernier jour à Marrakech. On en profite pour explorer la partie de la médina qu'on a pas encore vu. Un petit itinéraire entre la bab doukkala et la zaouïa de sidi Bel Abbes. La porte est une vraie porte défensive avec deux grosses tours carrés qui l'entourent. Elle est en restauration mais on peut imaginer l'efficacité de la muraille de la ville. 12kms d'épaisses remparts et 9 portes, c'est pas la muraille de Chine mais quand même !


On avance dans les quartiers calmes du nord de la médina jusqu'à arriver au zaouïa. Décrit en quelques lignes sur le guide on a encore une fois était très agréablement surpris. Normalement elles sont interdites aux non musulmans mais on a eu le droit d'y pénètrer. Dans un quartier plus que populaire la richesse de la place dénote fortement. C'est magnifique !


Il est grand temps d'aller souker ferme. On arpente les lieux qui commencent à nous être familiers. On s'applique à trouver souvenirs et petites babioles. Plus un stop sur la place aux épices où l'on ramène le nécessaire pour la cuisine. Ça sent bon, ça sent même très bon.


Sur le retour on s'arrête pour acheter de quoi accueillir les arrivants. On reste tranquille le reste de l'après midi afin de préparer le reste du séjour.

Petite journée qui fait du bien et nous permet de reposer nos corps fatigués par la marche et le soleil.


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Les artistes récupérés à l'aéroport on boit un cocktail de bienvenue et au lit.

Le matin on range l'appartement et nos affaires. La voiture est pleine à ras bord!

On va au jardin Majorelle se balader. C'est assez sympa, un peu cher probablement et beaucoup trop d'afficcionados du selfie et autre photos instagrammable. Ça reste agréable, la variétés de cactus et leurs tailles sont impressionnantes. Les différents bassins et le bleu omniprésent amène une certaine fraîcheur.

Ensuite, on part vers Setti Fatma avec une halte à la safranière de l'Ourika. Difficile à trouver et puis en plus maintenant sur les chemins cahoteux maintenant ça frotte un peu. J'ai bien plus de poids à l'arrière...

La visite de la safranière est très intéressante bien que la production soit en dormance à ce moment. Le guide nous explique bien les différentes étapes de la récolte, c'est assez cool. On déguste un thé à la fin à base de plantes que l'on trouve sur le domaine : marjolaine, menthe verte, sauge, verveine et base thé vert. Un délice!


On se trompe de chemin mais on parvient jusqu'à Setti Fatma et on découvre dans la vallée le fameux coin de fraîcheur des marrakchis. On l'appelle la mer de Marrakech. Il fait frais et on trouve d'innombrables petit resto ou café sur le bord de l'eau. On laisse nos affaires à l'appartement et on part à pied se balader. C'est plutôt touristique mais genre tourisme marocain, c'est rigolo. On mange des beignets et du poisson frit.

On se pose dans un petit resto en face dans l'appartement au bord de l'oued pour manger un petit tajine au poulet et brochettes de dinde pour Camille.


Bon en vrai on devait partir faire la rando des 7 cascade dans l'aprem mais quand on est arrivé au logement on s'est tous endormi après avoir prévu le programme des prochains jours.

La rando sera pour demain, insh'allah comme on dit dans le pays.


PS : Bobby fait beaucoup de photos de nous et vous pouvez voir à quel point j'adore ça.

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On se couche et se lève tôt pour aller faire la randonnée des septs cascades. On prend un petit beignet et un thé sur la route. Et on démarre l'ascension : 315m de dénivelé pour 3kms. Ça grimpe les amis ça grimpe. On traverse l'oued et on passe par tous les petites cafés et restaurants qui longent le chemin de rando. Il est tôt ils sont tous fermés et y'a pas grand monde c'est cool.

En vrai le chemin jusqu'à la première cascade est bien balisé et aménagé. On voit des singes en train de manger sur les noyers et dans le même temps les locaux en train de les caillasser à la fronde. C'est la guerre ouverte et on failli être des victimes collatérales !

Après la première cascade, ça commence à vraiment grimper mais on est bien échauffés. Le paysage est magnifique, il commence à faire bien chaud et le sentier est chouette. On est aux anges !!

On arrive jusqu'à la dernière cascade sans encombres et on se trempe les pieds. Elle est glacée ! Mais non elle était bonne.

On redescend par un chemin de chèvre où on est seul et c'est plus rapide.

Juste pour dire, les marocains nous mettent la misère. Ils montent le sentier en claquettes et plus vite que nous....

On revient à l'appartement pour préparer les affaires et le pique nique.

On rend les clés et on part en direction de Taroudant, notre prochaine étape.

On passe par la montagne ce qui nous rallonge un peu le trajet : 250kms en 5h. Entre les micro-siestes de Camille et les râles incessants des deux gonzesses, le temps passe quand même assez vite.

La route est sinueuse, étroite, parfois en mauvaise état ou en travaux. On est tombés nez à nez avec un bulldozer au détour d'un virage d'ailleurs. La route est peut être difficile mais les paysages valent le coup de volant et le coup d'œil.

Pour couper un peu la route on fait deux pauses. La première à but énergétique : petit sandwich crudités au bord des eaux cristallines du barrage El Mansour. La seconde à but culturel : une ancienne mosquée abandonnée puis restaurée. Il n'y a plus le toit ni l'entièreté du minaret mais le lieu laisse une impression de grandeur on parvient facilement à imaginer l'incroyable volume du bâtiment.

Ça fait du bien de se dégourdir les jambes mais il s'agit de franchir le col du Tizi n'Test.

En haut il y'a deux belvédères : le premier orienté vers la route qu'on a déjà faite et le second vers le chemin qu'on va prendre ensuite : le déjà vu et la surprise.

Le second nous a coupé les jambes : la descente raide vers une plaine à perte de vue.

On arrive au riad avec piscine qu'on a réservé. Je vous cache pas que le plouf nous fait beaucoup de bien!

On mange grillades diverses et variées et il est temps d'aller au dodo !