Carnet de voyage

Petit bout de Toscane

5 étapes
2 commentaires
Il faut bien tester les voyages seules et voir si on est fait pour ça
Août 2021
6 jours
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Je suis réveillé par un mec pas discret dans l'auberge, on aurait dit un Malgache. Il est tôt j'essaie de me rendormir. Je tourne, je vire pas moyens de fermer l'oeil alors je plie les gaules et je pars faire un tour. Je passe le long de l'Arno et dans les ruelles au petit matin à 26°, il fait frais.

Je me balade gentiment en attendant l'heure de mon passage pour gravir la Torre Pendente. J'arrive à la piazza dei miracoli vers 9h30 y'a déjà du monde... Qui fait la queue au guichet mouhahahaha, j'ai mes billets !!!

La place est impressionnante, monumentale et les monuments très bien conservés. Les bâtiments font une Starmania, ils sont les uns contre les autres : cathédrale, tour, camposanto, baptistère, ancien hôpital et musée.

Je passe partout et je reste 3h sur le site.

La montée à la tour est impressionnante. Ça penche boudieu, on se cogne, les marches ont 5-6cms d'écarts de hauteur entre les deux côtés : c'est assez rigolo. Et la vue tout en haut permet de voir toute la place ça vaut les 300 marches !

Je prends le train pour aller à Florence et rejoindre l'auberge. Je range mes petites affaires, je me pose une heure et j'ai la brillante idée suivante. Comme il fait trop chaud je vais aller au musée sous la clim. Et paf il fallait réserver. Donc je me fais la route des belvédères pour prendre un peu Florence de haut.

C'est haut et c'est chaud mais ça vous met les poils.

Je redescends gentiment par le ponte vecchio et je rejoins l'auberge où je vais entreprendre de laisser mes jambes finir de mourir.

Salute!

Santa Catarina
Santa Catarina
Torre Pendente
Torre Pendente
Piazza dei miracoli
Piazza dei miracoli
Battistero
Battistero
Camposanto
Camposanto
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La chaleur dans la ville est assez étouffante, et cela, malgré 10j à Rhodes juste avant!

Je pars à 7h et je me balade. Je passe dans les rues quasi vides. Je déambule entre le Duomo, la Piazza Della Signoria et le Ponte Vecchio.

Fini l'errance, je voulais aller au Duomo ce matin mais tout est vendu. Alors je consacre quasi une heure et demi à prendre les billets jusqu'à la fin du séjour. À coup d'office de tourisme et autres points annexes de vente de tickets. Je suis à jour, petit regret je ne pourrais pas monter sous la coupole... Ce sera la raison qui me poussera à revenir.

Une bonne chose de faite. Les chaleurs commencent à faire suer ma cicatrice qui s'est jamais refermée. Je me refugie au Museo del Bargello qui s'est installé dans l'ancienne maison du chef de la police. La cour est magnifique et tranche avec l'austérité de l'extérieur. La collection est vraiment cool et les salles assez remplies pour pas marcher des plombes, Je mate des corps de femmes et d'hommes pendant 1h30, il est temps d'aller laver mon âme : cycle long, 60°, faut ça.

Next stop : Chiesa della Santa Croce.

En plus d'être sur une des plus vieilles places de la ville, d'avoir une façade multicolore et ben l'intérieur est juste immense. À l'intérieur ce qui est à noté ce sont les monuments funéraires aux drapés magiques et la tombe du Dante!

Je me tape des arrancine sur la route pour pas complétement me dessécher. Je fais voile vers les jardins Boboli derrière le Palazzo Pitti. C'est dingue comment dans cette ville ça monte et ça descend, ils sont fous ces italiens. L'avantage c'est que je me promène à l'ombre et je digère paisiblement. Il y'a dans les jardins une grande esplanade qui part du palais et s'étire jusqu'au sommet de la colline avec statues et fontaines sur le chemin : la perspective est sympathique.

Mon niveau de fatigue et de sudation étant avancé, je rentre à l'auberge par la Santa Maria Novella simplement pour admirer l'extérieur.

Je fais une machine, je bois une bière et j'écris le carnet de voyage.

Je ressors ce soir essayer de monter à la tour du Palazzo Vecchio profiter de la vue de nuit sur les toits de Florence.

Et de fait j'écrirai la fin quand j'aurai vu!

C'est fermé !! Covid oblige.

Rien m'empêche de profiter quand même avant de rentrer.

Graph Dante
Graph Dante
Enlèvement des Sabines
Enlèvement des Sabines
Fontaine de Neptune
Fontaine de Neptune
Palazzo Vecchio
Palazzo Vecchio
Loggia Della Signoria
Loggia Della Signoria
Palazzo Vecchio
Palazzo Vecchio
Ponte Vecchio
Ponte Vecchio
Basilica Di Santa Croce
Basilica Di Santa Croce
Bargello
Bargello
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Je débute la journée par l'ascension du campanile de Giotto et ces 414 marches... J'arrive en haut sans aucune goutte de sueur et je respire même pas comme un buffle. La vue est saisissante à 94m surtout qu'à présent j'arrive à mieux m'orienter dans la ville.Étonnamment la descente est plus aisée, va comprendre Charles.

J'enchaîne avec le battistero, en travaux... Néanmoins les mosaïques sont symétriques comme j'aime et la coupole restaurée est éclatante. Vu la hauteur sous plafond, bonjour les factures.

Je me promène en attendant mon passage au musée du Duomo qui est attenant à la cathédrale. Les mecs ont rassemblés tous ce qui composait la décoration initiale de l'ensemble architectural. On trouve les bas reliefs du contour des portes, les portes, certaines icônes et des maquettes précédant la construction. Mention spéciale pour une pietà inachevée de Michelangelo quand il avait 80 balais. Il prête ses traits à Nicodème, le type qui aide JC à descendre de la croix. Pourquoi inachevée ? Il a découvert un défaut dans le marbre. Du coup le vieux l'a refilé à un de ses serviteurs, y'a pas à dire la pierre ça reste fiable comme investissement.

Je mange un petit bout de pizza et j'enchaîne avec le museo Della Galleria. Principale attraction : le David.

Pour ma part j'ai préféré l'ensemble monumentale d'esclaves. C'est rare de voir des ébauches de sculpture comme suspendu dans le temps depuis un demi millénaire.

Pour finir la journée je retourne au Palais Pitti. L'extérieur des murs du palais est assez singulier. Il s'agit de bossages : les pierres ne sont pas lissées ni coupées nettes. Ça fait des bosses, un multidromadaire comme Bill Gates.

L'intérieur abrite la galerie Palatine et là sans déconner ça en jette sévère. Une succession de salles remplies à craquer de mobilier, de tableaux et de plafonds somptueux.

La multiplicité des tableaux dans chaque salle a un effet bénéfique : la quantité. Comme un mec qui sort pléthore de blagues à longueur de journée. Dans le lot y'en a forcément une ou deux qui vous font mourir de rire. Là c'est la même chose, chaque salle possède un tableau qui vous attire l'oeil et vous fait oublier les autres.

Je marche la tête en l'air pendant 2h30 laissant jouir les autres visiteurs d'un tout autre spectacle : une magnifique tonsure (c'est bon Mélissa ?).

Je repasse par le Ponte Vecchio, j'essaie de le croiser quotidiennement, pour rentrer à la maison.

Dodo, demain j'essaie de rentrer dans la cathédrale, ce qui est pas gagné gagné...

Salute!


Campanile Di Giotto
Campanile Di Giotto
San Lorenzo et Chapelle des Médicis
San Lorenzo et Chapelle des Médicis
Battistero
Battistero
Duomo Di brunescheli
Duomo Di brunescheli
Biblioteca
Biblioteca
Opéra delle duomo
Opéra delle duomo
Pietà de Michelangelo
Pietà de Michelangelo
Coupole du baptistère
Coupole du baptistère
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Ce matin c'est décidé, je rentre dans la cathédrale. J'arrive à 8h30, je m'assois dans la queue je suis le 12eme. Je mets mon casque, j'attrape mon livre pour avoir l'air d'un intellectuel à gros mollets et j'attends jusqu'à 10h45...

Grâce à Harlan et le rembourrage fessier ça passe relativement vite. La cathédrale est immense vraiment immense. La plus grande d'Europe au moment de sa construction, elle se contente aujourd'hui de la médaille de bronze. La simplicité et la pauvreté de la décoration intérieure dénote complètement avec la richesse et le faste de l'extérieur. Ça accentue l'effet gigantesque d'un volume déjà extraordinaire. Le pavement est remarquablement travaillé mais ce qui attire l'oeil c'est la coupole de Brunelleschi. Qui soit dit en passant est enterré sur place, le mec pas la coupole. Cette coupole, prouesse technique de l'époque, mesure 50m de diamètre et s'élève 90m au dessus du sol. Pas d'inquiétude j'ai mon monoculaire je vois tout et ne manque rien de la scène du Jugement Dernier. En sortant, je ne peux m'empêcher que 2h d'attentes c'est probablement trop cher payé et qu'il y'a moyen d'améliorer le processus mais ça m'aurait manqué de pas l'avoir vu.

Je fais encore la queue pour avoir un billet au Palazzo Vecchio. J'arrive assez vite au guichet, ça fait 45 min que ça a ouvert et la nana me propose une entrée à 17h. Cest pile l'heure de mon créneau à la gallerie des offices... Je montre avec mes yeux(y'a le masque) la plus grande déception imaginable, des yeux qui semblent chanter le désespoir, des yeux de Joe Cocker. Et là paf, elle me sort un billet et me marque dessus au stylo l'heure que je préfère^^

C'est le pas léger qu'en attendant de revenir à l'heure idoine, je pars vers San Lorenzo, la basilique des Médicis. L'extérieur est à nue mais l'intérieur magnifiquement chargés d'oeuvres des maîtres peintres et sculpteurs du 15e siècle. C'est complètement l'inverse de ma visite du matin. Je n'ai que peu de temps et l'audio guide m'aide à ne pas déambuler au hasard.

Me voilà reviendu au Palais armé de mon billet personnalisé. J'arrive à rentrer 5min avant mon heure, ce qui fait que je suis assez tranquille sur le tracé de la visite. C'est là que le master en stratégie de l'intervention à son utilité.

Le palais ressemble un peu à celui du Palatin à Rome. Peu de décoration aux murs dans les petites salles mais les plafonds sont toujours travaillés : peints ou à caissons. Mais deux pièces sortent du lot, la première est colossale c'est la salle de réception. Ça me coupe le sifflet quand je rentre on se sent minuscule. Même Loïc est son mètre 80 l'aurait senti, c'est pour te dire.

La seconde c'est la salle des éléments, où sont représentés aux murs et aux plafonds les différents éléments (merci Captain Obvious) sur toile de fond mythologique. J'aime bien ça moi.

Je profite du peu de monde pour y aller tranquille et aller écrire le carnet dans la cour de la galerie des offices. Dernière visite florentine et non des moindres.

J'ai pu rentrer avant mon heure, j'ai donc 2h devant moi mais je vais devoir choisir un peu ce que je veux voir. Car oui je m'y connais en peinture mais qu'une fois j'ai fini une aquarelle au numéro et tout seul.

Le musée est juste somptueux et il y a de tout : de Vinci, Gréco, Caravage, Millet. Je finis mon tour après l'heure de fermeture avec les gardiens qui poussent au cul. La journée est fini, demain je quitte Florence...

Salute!


5

Il m'arrive toujours des histoires : voilà la dernière.

Mon sac est préparé pour ce matin, je vais prendre le train à 8h. Je laisse le sac au pied du lit alors qu'habituellement je dors avec. Le réveil sonne, je me douche, je m'habille et hop je me casse, billets électroniques sur le téléphone. Et ce n'est qu'une fois arrivé à l'auberge de Bologne que je me rend compte de la perte du portefeuille : liquide, papier et carte vitale. Je me refais le film et il devrait être dans la poche intérieure du sac. Je refais le trajet à l'envers, je vais aux objets trouvés de la gare et je me résigne à faire une déclaration de perte chez les carabinieri. Un point commun entre la police française et italienne ? La maîtrise de l'anglais ^^. Un peu embêté, je décide tout de même de profiter de la ville.

Car comme on dit, pecuniari e papiri envolare quid quem devotionis, je sais ça veut rien dire mais ça sonnait bien.

Je n'avais absolumineusement aucune idée de là où je mettais les pieds et j'avais prévu simplement de me balader et prendre la température.

Je suis agréablement surpris, le centre de Bologne est vraiment particulier. La majorité des trottoirs est à l'ombre des arcades. De la brique rouge recouvre la plupart des bâtiments, j'aime bien ça moi. Ça et là des tours se dressent pour découper le paysage. Des églises, des basiliques, des cathédrales en veux tu en voilà, gratuites de surcroît !

La place principale est impressionnante. Différents palais encerclent la fontaine de Neptune avec en toile de fond la basilique San Petronio. Je suis charmé positivement charmé.

J'y retournerai ce soir avant d'aller au dodo pour profiter de la fraîcheur et tâter l'ambiance nocturne de l'endroit.

Demain debout 5h, je devrais être vite rentré si on me laisse partir ^^

J'arrive à l'aéroport, large, avec 45min d'avance... Souci de train ce matin! J'arrive et une file d'attente énorme m'accueille et ça avant même de pouvoir accéder à la queue pour la sécurité. Je me dis que je devrais demander la nationalité italienne. Je vois une dame d'un certain âge doubler tous le monde en criant qu'elle est en retard (en je suppose) et les gens s'écartent sympa. Eclair de génie : je lui emboîte le pas de près comme on suivrait une ambulance dans les bouchons et puis, en plus, je pourrais être son fils. Le stratagème fonctionne et en 3min me voilà aux portes du contrôle ! La dame me fait un clin d'œil comme pour me dire, bien joué et hop je suis à l'heure. À 9h je serai probablement dans le froid bordelais.

Conclusion : je suis arrivé sans CB et je repars sans papiers, la boucle est bouclée 😁

Salute