Carnet de voyage

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32 étapes
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Encore un voyage, un voyage c'est bien, une beauté au creux de mes mains
Juillet 2023
32 jours
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Ça y est c'est parti! La sécurité est passée, l'embarquement pareil : on a les fesses dans l'avion.


Première étape du voyage avec une escale d'une dizaine d'heure sur le sol de la capitale hellène. Si tout se passe bien, selon notre hôte de la nuit, un homme en polo blanc ressemblant à s'y méprendre à Moustaki nommé Dimitri devrait venir nous chercher pour rejoindre notre chambre.

Chambre dans laquelle nous devrions avoir une nuit de 7-8h de dodo avant de poursuivre vers Singapour demain aprèm.

Voilà les nouvelles du soir, on vous dira demain si le plan s'est déroulé sans accroc.

Signé Hannibal


PS : niveau photo on est limité. Spoiler alert c'est un avion

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On atterrit ce matin avec un poil de retard vers 3h. Le chauffeur est là à nous attendre comme convenu, c'est cool.

Le trajet se déroule dans le calme et le silence. Ce qui ne nous déplaît pas, 3h du mat' à jeun pas envie de tailler le bout de gras. En revanche c'est inquiétant : un grec taciturne et qui roule en respectant le code de la route! Ça sent le kidnapping.

En fait même pas, première déception des vacances !

On arrive heureux dans la chambre parfaite à 15min de l'aéroport, clim et lit king size. Yeah!

Petite mais reposante nuit qui nous fait du bien à l'heure où j'écris au deux tiers du chemin. Supporter les briques qu'on a sous les fesses dans l'avion est un peu plus vivable avec des batteries chargées. Parce que la seule différence concrète avec des briques c'est qu'ils appellent ça des sièges!

Excusez moi je dis Grèce.

On se réveille tranquillement, on mange de la pastèque en pensant à Thomas. Pour finir on va se mettre les pieds dans l'eau à la plage qui est à 5 min de l'appartement. On s'offre une parenthèse détente avant de repartir dans le tumulte des transports.


Long, long, long


Je note un inversement quasi proportionnel entre l'augmentation de ma cabine personnelle et la cabine des avions. Y'a pas la place d'être assis confortablement ni en longueur ni en largeur (titre). Et encore je suis pas aussi grand que Loïc ou aussi balèze que Seb.

Le vol se termine enfin après 10 pénibles heures mais au final moins fatigué qu'on avait imaginé.

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Il était 1h du matin quand on a atterri en roue arrière impeccable. On se connecte au wifi de l'aéroport de Changi et là il était 6h! On est déjà suffisamment assez vieux pour ne pas se mettre à la recherche du temps perdu...

Le hub de Singapour est immense mais mériterait une autre moquette #architectedinterieur.


On est un peu dans le pâté et ankylosé par cette inactivité dans l'avion. Un petit café au Starbucks, un jus de pomme, une planification du trajet et ça repart.

On chope un bus de ville à l'aéroport qui nous amène au départ de L'Express vers Malacca. Par Express comprenait Crime de l'Orient Express, le mec est un pirate de la route et n'a pas le temps! Ça secoue, ça remue, ça bondit pas moyen de pioncer en paix. On descend du bus par deux fois. La première pour passer la douane singaporiene : propre, les nouveaux scanner de passeport, ça sent pas la réunion de bouseux. La seconde descente, comment dire, c'est deux salles deux ambiances. Contrôle à l'ancienne, moins rutilant mais tout aussi efficace. Ça nous prend à peine 10min vu qu'on était seulement 7 passagers.


Ces démarches administratives entreprises, on se cale au fond comme deux mauvais élèves, on penche les sièges à fond et on arrive à dormir 2h jusqu'à Malacca. Juste après avoir observer la végétation luxuriante qui s'étale sur le bord de la route.

Bref on écrase, nous l'oreiller, le chauffeur le champignon.


On est efficace à la gare routière, on se procure du liquide et on prend un sim avec data illimité pour un mois pour 10e, une ruine. Taxi vers l'auberge, prise de clé, pyjama et coma pendant 3h.


On sort se baigner à la piscine et on va faire un petit tour dans le centre ville pour se dégourdir les jambes et manger un bout. On trouve un petit resto sur Jonker Street, la rue commerçante/touristique de la vieille ville.

On rentre en longeant le canal sous une chaleur encore étouffante malgré l'heure : pas plus de 30°c mais forte humidité.

Nos premières impressions sur la ville sont très positives, c'est coloré, vivant et clairement multi ethnique comme on s'y attendait.

Maintenant vraie, bonne, grosse nuit.

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On a été un peu détraqué par le jetlag du coup on s'est réveillé tôt ce matin. Tôt pour moi c'est 4h mais pour Marie on est sur du 9h bien tassé ! Se rajoute une sieste de 2h, on est sur du mi temps de dodo dans la journée. Ça laisse rêveur les plus insomniaques d'entre nous, bref!

Il fait déjà extrêmement chaud alors que le soleil n'est pas au zénith mais on s'adapte et on domine, au moins quelques heures...

On commence par aller au sommet de Bukit Saint Paul, Bukit c'est colline et saint Paul c'est un vrai ami. Vestige d'une ancienne église du 16eme siècle construite en latérite, c'est de la pierre qu'on fait venir de Hollande exprès. De là haut se déroule un panorama jusqu'au Detroit avec la ville au premier plan.

Afin de gravir la colline on passe pas la porte Santiago : relique défensive de la forteresse. Elle en a vu passer du monde en 500 ans, successivement portugais, hollandais, anglais puis français.

La situation géographique de la ville en faisant un véritable carrefour commercial ce qui explique son intérêt stratégique et la richesse culinaire.

On redescend de la montagne sans cheval pour faire voile vers la vieille ville. On emprunte Hereen street, rue parallèle à la rue principale. Historiquement c'est la rue de la réussite, pour les gentlemen, la haute société et les "patrons". C'est pour cela qu'on retrouve plusieurs grandes maison de style colonial dont certaines ont été rénovées et ouvertes à la visite. C'est prévu pour demain, petit teaser^^

On remonte la rue jusqu'au bout avant de redescendre par Temple Street de l'autre côté de l'artère principale. Pourquoi est elle appelée comme ça? Je vous le donne Émile et ben y'a des temples!

Petite particularité à soulever tout même. Sur 100m on trouve presque accolé un temple taoïste/bouddhiste/confusianiste, une mosquée et un temple hindouiste dédié à Ganesh.

Le Temple Cheng Hoon Teng dédié à Guanyin déesse de la compassion : comme si la compassion pouvait avoir une figure féminine...

La Masjid Kampung Kling, masjid veut dire mosquée et kling c'est le bruit d'un verre qui tombe par terre.

Le Sri Poyatha Venayagar Moorthi qui vénère Ganesh, le dieu qui trompe énormément.

Je vous écris les noms parce que c'est une galère à prononcer néanmoins ça démontre encore une fois le caractère multi ethnique mais aussi multi confessionnel de la ville.

On cherche l'ombre il fait une chaleur à crever c'est donc un retour suant et dégoulinant vers la chambre qui s'organise.


SIESTE!


On ressort vers 17h pour aller voir la mosquée flottante (Masjid Selat Melaka) qui est un des symbole de la Malacca moderne. C'est à environ 45min à pattes du centre ville, il commence à faire meilleur c'est agréable.

La mosquée se trouve sur une avancée de terre artificielle où des projets de construction pharaonique sont à l'abandon. On suppose à cause du COVID.

De ce fait on traverse un no man's land, tout semble inhabité. On est un peu déçus par la mosquée qui mériterait un coup de peinture et de rafraîchissement. Bien qu'elle date de 2006, il y'a encore des travaux... On a pas été franchement enchanté mais on a respiré l'air marin c'est toujours agréable.

On mange en ville et on finit la journée à la Menara Taming Sari qui est une tour d'observation qui pivote à 80m au dessus de la ville. C'est très chouette de voir les lumières urbaines depuis les hauteurs.


21h retour à l'auberge, petit plouf et dodo.

On retrouve de l'énergie mais encore besoin de récupérer du trajet.

Ça ira encore mieux demain !








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Chacun son tour, cette nuit c'est à Marie de se réveiller à 4h30 du matin sans pouvoir se rendormir et toc!

On décolle vers 7h30 du matin pour voir si la chaleur est supportable. Il fait déjà très chaud mais y'a du mieux. On commence à sentir le rythme de vie des malais, on croise plus de monde et des gens qui bosse. Il faut dire que ce matin on s'aventure sur la Bukit China (colline chinoise) qui est un peu excentrée par rapport au centre historico- touristique.

Cette colline est en fait un grand cimetière chinois.

Au 15e siècle, le sultan de Malacca se marie avec une princesse chinoise par amour. Non je déconne il le fait pour assurer les échanges commerciaux, c'est pas pour rien qu'on parle alliance dans les mariages. Mais cette princesse a besoin de servantes pour se coiffer et jouer au Mahjong le samedi soir en buvant un petit sake. Du coup elle amène avec elle 500 de ses suivantes (moi j'ai vu passer personne).

C'est l'origine et la raison de la communauté chinoise sur le détroit de Malacca.

On se balade gentiment au milieu du cimetière à ciel ouvert, c'est mignon mais ça mériterait un petit coup de balai. La vue est quand même sympathique.

En redescendant on s'arrête dans un petit boui boui manger le petit dej à savoir deux laksa pas trop spicy. On sent qu'on s'est éloigné un peu du centre les deux bols nous coûtent 3e.

On profite de la fin de matinée pour voir ce qu'on a pas eu le temps de voir la veille.

On fait donc un stop à la Christ Church qui est sur Dutch square, quitte à choisir un saint autant prendre le boss après tout.

L'intérêt historique de cette église surpasse de loin ce qu'elle a à offrir au regard. On comprend mieux pourquoi les chrétiens de l'Asie nous envie nos églises.


On se dirige ensuite vers le musée Baba & Nyonya. Il s'agit d'une ancien maison d'un self-made millionnaire Peranakan dans le caoutchouc. Je sais beaucoup d'informations d'un coup.

On retrouve le terme Peranakan un peu partout sans en comprendre vraiment le sens. Si j'ai bien compris, il s'agit des personnes métissés. Beaucoup d'hommes et de femmes (écriture inclusive) d'affaires sont venus dans les détroit du Penang, de Malacca ou encore de Singapour. Le travail c'est pas tout dans la vie donc il arrivait parfois que ces explorateurs du capitalisme trouve chaussure à leur pied dans la population locale. Les fruits de ses unions sont appelés les Peranakan. Ils peuvent être d'Inde, de Chine ou d'Indonésie.

Encore une fois ce metissage culturel se retrouve dans les assiettes. Pour en finir avec cette parenthèse, lorsque ces Peranakan était reconnu par la société on leur donnait le surnom de Baba pour les hommes et Nyonya pour les femmes.

Les propriétaires qui ont fait fortune dans les plantations d'hévéa se sont vus attribuer ce titre et voilà!

C'était intéressant de visiter la maison pour se rendre compte des volumes et de la manière dont les pièces étaient agencées. Outre la richesse des mobiliers ou de la décoration à laquelle on pouvait s'attendre on remarque une réelle ambivalence des cultures sino-malaise voulue et cultivée par les Peranakan.

D'un point de vue architectural, les maisons sont tout en long collées les unes aux autres donc sans fenêtres sur les côtés. Pour palier à ce manque on trouve des grands puits de jour qui servent à amener de la lumière et rafraîchir la maison avec l'eau de pluie.

Cette maison est gigantesque et on prend plaisir à passer d'une pièce à l'autre avec le petit guide papier fourni. En français s'il vous plaît !

La visite terminée il est temps de se préparer pour le trajet vers Kuala Lumpur, après une petite sieste bien sûr.

On se rend à la gare de bus et on part sous la pluie vers la capitale. Fun fact avec la pluie : on pourrait penser qu'une petite pluie rafraîchisse quand on marche sur l'asphalte. Que nenni, il fait tellement chaud que l'eau s'évapore instantanément à tel point qu'on a l'impression d'avoir les fesses dans une cocotte minute. Voilà

J'écris depuis le bus, on est au dessus du train arrière et ça fait un bruit métallique effroyable.

Je ne sais pas si on arrivera entier peut être est-ce là mon ultime bafouille.


Ouf bien arrivés et au street market pour le repas du soir, bonsoir !



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Départ à 7h pour essayer de moins souffrir de la chaleur très humide de l'après midi.

L'idée c'est 7h-12h et 17h-21h et c'est pas si mal!

On part prendre un train qui nous emmène directement aux Batu caves, LA visite de la journée. On y va à pied c'est une petite demi-heure. On confirme ce qu'on suspectait déjà depuis plusieurs jours : le piéton n'est pas roi en Malaisie. Le traffic est pensé pour les voitures, il y'a beaucoup de voies de circulation mais peu de place laissée pour les trottoirs. On suit une procession d'ouvrier qui va embaucher sur un gros chantier d'un gratte ciel en construction.

Je les vois s'arrêter acheter des petits sandwichs à un vieil indien (le turban pas les plume) avec une barbe orange. Les mecs paient ça 1 ringit ce qui fait 20 centimes d'euro, je me dis que je prend pas de risques à goûter. Je m'approche, le mec me fait un grand sourire me demande ce que je veux. Je lui réponds que je vais prendre comme les autres. Il me sert je lui tends le billet et là il me dit non non, it's for me try it. Le vieux est assis à même le sol avec ces tupperware, à gagner sa vie en vendant de la bouffe sur un trottoir et il a une barbe orange. Mais il m'offre quand même à manger... Je lui rend son sourire et je m'en vais goûter ça avec Marie. Un curry de légumes bien épicés plié dans un naan, délicieux.

Le ventre plus plein on va choper le train pour les grottes. Il fait quand même déjà 26°c, la clim des wagons n'est pas de refus.

Les Batu caves sont un lieu de pèlerinage et de culte pour les hindous. Marie a l'idée d'y aller dès le jeudi pour éviter la foule du weekend et ça paie y'a pas grand monde. Cette grotte a été découverte fin 19e siècle par un anglais mais elle était déjà connu par la population chinoise de KL qui récoltait le guano. Oui il y'a des chauves souris.

On sort du train et on tombe directement sur quelques singes qui rôdent autour des grottes pour trouver de la nourriture auprès des touristes. On s'avance vers les reconnaissables marches qui mènent aux grottes. On contemple la statue de 47m de Murugan dieu de la guerre et fils de Shiva qui a l'air de nous mettre au défi de parvenir au sommet.

Pour parler chiffres y'a 272 marches mais vu la pente c'est un peu comme la météo du coin : le ressenti est nettement plus lourd ^^.

On a évidemment pensé à Camille et son incroyable inclination pour les inclinaisons. La descente aurait été une épreuve pour lui!

À l'intérieur des grottes les volumes sont impressionnants. En fond on entend les battements d'ailes des chauves souris, les psalmodies des moines et un bruit de gong de temps à autre. La montée vaut le coup d'œil. En revanche on ne peut qu'imaginer l'horreur du pèlerinage de Thaipusam où 1 million d'hindous se presse ici sur 3 jours...


On repart vers nos pénates en faisant un détour par le botanical garden, un des poumons de KL. Sur le papier ça paraissait très aguicheur mais on est un peu déçus par ce parc de centre ville où sont aménagés de vraies routes en bitume. C'est un paradis pour jogger ou pour minibus de touriste je suppose mais pour se balader c'est pas l'extase. On croise quand même de jolies plantes, je parle pas des joggeuses, et quelques animaux. On a failli se faire renverser par un papillon tellement gros qu'on a cru que c'était un oiseau ! Voire un papilusion pour les plus connaisseurs.


On traverse le parc et on finit notre matinée au Musée National qui retrace grossièrement l'histoire de la Malaisie depuis la préhistoire en 4 grandes salles. La fatigue nous gagne et on accorde pas l'attention méritée par la collection.

Néanmoins ce qu'on a appris soulève quelques questions sur l'histoire singulière du pays. Questions qui resteront sans réponse aujourd'hui car il est temps de rentrer se reposer et se cacher de la chaleur !

Il fait tellement frais à 18h, on est à 26°c à seulement 40% d'humidité.

On se dirige sur vers le gigamall KLCC qui s'étend au pied des tours Petronas. On y va pour voir les illuminations. La vue est aussi extraordinaire que les instagrameuses narcissiques... Il y'a même des photographes qui propose leur service pour le selfie d'une vie, pour un selvie.

On se balade dans le parc qui s'étend sous les tours, très vert, très jungle on croise même un truc qui ressemble à un petit opossum.

On se délecte de la vue des deux côtés, du spectacle son et lumière de la fontaine et on rentre pour faire dodo. Reveil encore plus tôt demain, on a beaucoup apprécié la douceur en matinée.

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On s'en va ce matin vers une partie singulière de KL. En effet le quartier de Kampung est un peu comme le village d'Astérix et Obélix : il résiste encore et toujours à l'envahisseur. Cet oasis de calme est encerclé par les grattes ciel. On distingue la Menara, les tours Petronas ou encore le ILHAM (galerie arts moderne, on hésite à y passer mais difficile de tout faire).

Avant d'y arriver on passe par le Chow Kit market et je retrouve enfin les marchés asiatiques de mes souvenirs : de la viande, du poisson et va y que ça joue du hachoir.

Le bruit et les odeurs ont eu raison de Marie en quelques secondes ^^ On accélère le pas pour s'extirper de cette atmosphère et arriver aux fruits et légumes. Ça va tout de suite mieux. On voit pleins de couleurs et même certains fruits qu'on ne reconnaît pas. C'est rigolo.

On arrive à la porte qui indique le début du Kampung Baru et immédiatement franchit changement d'ambiance.

On est à deux pas d'une jungle ville moderne et là on retrouve des maisons basses en bois, typique de la péninsule malaise. C'est un petit bloc de quelques rues mais il y'a dans l'air un charme et une tranquillité indéniable. On flâne, on déambule, on trouve même une incroyable opportunité immobilière. Il commence à faire faim alors on cherche une gargotte pour le petit déjeuner. On est en semaine et tôt le matin alors bon nombre d'étal à "touristes" sont encore fermées. On s'assoit où il y a du monde et on se prend une assiette pour deux de riz au boeuf satay. Pour accompagner on prend du roti canai, c'est un petit pain à tremper dans une sauce tomate acidulée. Une merveille.

On se dirige d'un pas léger vers un œuvre de Street art qu'on voulait voir avant de partir au parc des papillons. Il s'agit d'une femme Dayak (peuple de Bornéo) de 87m de haut avec des idées pleins la tête. L'artiste a mis 21 jours, ce qui paraît pas si long, pour réaliser "Dare to Dream".

On chope un Grab et hop direction KL butterfly : la ferme aux papillons.

Tout est dans le titre, il s'agit d'une grande serre où l'écosystème du papillon a été reproduit. Il y en a plus qu'on peut en voir, de toutes tailles et couleurs. C'est un enchantement pour le regard. On s'amuse à les chercher et on essaie de les capturer, avec nos objectifs bien entendu.

C'est vraiment très chouette et on ne s'attendait pas à une telle abondance et variété d'espèce. La nature est vraiment bien faite : certains de ces volatiles, une fois repliés sur eux même, ressemble comme deux gouttes d'eau à une feuille.

En parlant de camouflage, on observe en fin de visite des gros phasmes qui ne sont pas en reste en matière de dissimulation.

On a vraiment beaucoup apprécié cette parenthèse inhabituelle et exceptionnelle de papillon.


On devait aller au temple en soirée mais un gros orage à éclater du coup on s'est baladé dans les réseaux souterrains de l'énorme complexe commercial. C'est absolument labyrinthique, ça monte ça descend, y'a des passerelles y'a des tunnels c'est assez fou.

On boit une petite bière pression tant qu'on en trouve et on mange un shawarma spicy qui me picote encore la langue au moment où j'écris.

Demain on visite tout ce qui est proche de chez nous, on a programmé les visites pour être plus tranquille les derniers jours. On a quand même marché 90 bornes cette semaine.

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On est à la maison aujourd'hui, on arrive à 7h frais et dispo pour commencer notre tour de Chinatown. On se retrouve avec les locaux dans la douceur du matin. Ces quartiers restent très touristique donc en vrai y'a pas grand monde et c'est bien. Les temples sont ouverts et on ne trouve que les croyants se faisant pardonner les excès du vendredi soir...

On s'est préparé un parcours qui nous emmène d'un temple hindou à une oeuvre de Street Art en passant par un Temple Chinois à un autre Street Art et à une mosquée. On l'a dit, pété et répété le mot d'ordre c'est la tolérance et le melting pot.

Premier stop au temple de Sri Mahamariamman, pas de pitié pour la caste des bègues et je parle pas de Valérie.

C'est haut en couleur, richement décoré et encore utilisé par les fidèles. Un lieu de culte vivant ça a quand même de la gueule. Ce temple est dédié aux dieux Ganesh, Shiva et Murugan.

On fait mot compte double avec les temple Chinois de Guan Di et Sin Sze Si Ya. Les temples chinois sont difficiles à appréhender. On a l'impression que tout se mélange un peu : le culte, les offrandes, les superstitions, les lieux de prières. En plus se confondent les religions également le taoïsme, le confucianisme ou encore le shintoïsme. Je ne dis pas qu'elles sont similaires mais qu'on a pas suffisamment de connaissances pour apprécier leurs subtilités, cela n'empêche pas d'admirer la beauté des lieux.

Le temple de Sin Sze Si Ya revêt tout de même une importance historique pour la ville. Il a été construit en 1864 sous les ordres de Yap Ah Loy, le "Kapitan", considéré comme le fondateur de Kuala Lumpur. Il aurait mis fin à la guerre civile et éradiqué les sociétés secrètes chinoises qui essayaient de prendre le contrôle des mines d'étain. Marvel ou DC Comics, y'a un filon (d'étain) pour le prochain film : The Kapitan! Pour la suite ça peut être le Kapitan s'étain.


On passe par Petaling street qui est le marché de Chinatown. À 7h il s'éveille doucement. On a le choix au petit dej entre porridge à la grenouille, nouilles sautées "secret recipe" ou intestins frits (ils sont fous ces chinois!). Et ben les nouilles sauce cacahuète sont succulentes.


On file vers Merdaka square où a été signé l'indépendance en 1957. Petit pied de nez aux Britishs : ils ont transformé un ancien terrain de cricket en leur place de l'indépendance. On y trouve un énorme drapeau perché à 90m de haut et l'ancien palais du Sultan Abdul Jamad.


On continue vers la Masjid Jamek qui se trouve à la confluence entre les rivières Klang et Gombak. On a l'impression qu'il y'a des jeux d'eau et de lumière la nuit. On essaie de repasser ce soir!

Pour ce qui est de la mosquée elles sont toujours intéressantes voire surprenantes de l'extérieur tandis que l'intérieur est très sobre. Ces édifices sont très récents, à peine un siècle, on comprend qu'elles soient plus modernes et "pratiques".

Ce parcours est ponctué de différents arrêts pour admirer le street art omniprésent dans les rues. Il y'a le "forgeron", le "garçon avec une tête de tigre", "tiger beer" ou encore "rage against the machine" etc etc.


Pour finir la matinée on rattrape le loupé pour cause de flotte et on va au Thean Ou Temple. Il est juché sur une colonne herbeuse au sortir du gigantesque cimetière chinois. On s'attendait pas à ça, il est très grand, rutilant et on croise beaucoup de fidèles et de jeunes mariées...

Il est dédié à Thean Ou, déesse du ciel c'est probablement pour ça qu'il est construit en hauteur et sur plusieurs niveaux : un peu plus près des étoiles, au jardin de lumière et d'argent.

On en profite pour tirer nos prédictions respectives et on se rentre gentiment à la maison pour faire la lessive. On a plus rien à se mettre.

Il fait très lourd ce soir, on est moite!

On va manger sur petaling street avant d'aller voir la Masjid Jamek illuminée. C'est onirique de voir le bâtiment flotter sur la brume artificielle. La lumière bleue c'est la Malaysian Touch ^^

Pour fêter notre presque fin de KL on profite du samedi soir pour se faire quelques cocktails avant de rentrer faire dodo.

Une bien belle journée encore

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Erratum : on poste une mosquée qui flotte sur la brume azur et je loupe la référence à Aladin "ce rêve bleu". Je n'y crois pas c'est ennuyeux... Mes plus plates excuses, tout était là : c'est la faute de Marie c'est elle qui voulait des cocktails !!!!! Avec la fatigue je dois être Abu. Reprenons.


Aujourd'hui c'est journée tranquille, pas de réveil, un tour sur la tour. Trois petits tours et puis s'en vont vers de nouveaux horizons.

On a prévu d'aller manger le midi au Pasar Pudu. C'est un marché populaire où on achète des fruits pour le lendemain dans le bus. Comme je l'ai dis on arrive tardivement et le personnel du marché est fatigué (preuve à l'appui).

On se prend une mangue énorme et du salak aka "fruit serpent". C'est un peu comme des figues mais avec des écailles. On n'en avait jamais vu et c'est plutôt bon avec un goût entre l'ananas et la fraise.

On en profite pour manger dans une cantine attenant au marché. Ça nous permet de peaufiner encore notre lexique culinaire malaisien parce que ça speak pas english very well. En tout cas c'est très très bon et très accessible environ 3e pour un plat, un thé glacé et du roti canai par peur de manquer...

Il commence à faire chaud alors on prévoit d'aller au cinéma plutôt que de se cacher dans l'appartement. Pas besoin de sieste aujourd'hui, on s'est levé tard. Obligé d'être à KL pour avoir le temps d'aller voir un film, quelle vie mais quelle vie on mène.

Entracte, clap de fin : on a eu très froid mais le film était cool et ça faisait longtemps qu'on voulait le voir. Pas d'autres informations, on voudrait pas être accusé de publicité ou placement de produit.

En tout cas en sortant il fait meilleur donc on part en marchant vers la Menara KL, il s'agit de la tour d'observation de la ville. On a décidé d'y aller en fin de journée pour profiter et du coucher de soleil et des lumières de la ville. Elle culmine à 421 m et on prend nos billets pour aller tout en haut sur le Sky deck qui propose une vue à 360°.

Il y'a également une Skybox, une sorte de cercueil en verre où l'on peut voir le vide sous nos pieds. La vue est époustouflante mais Marie a eu le souffle coupé dans le cube transparent pour d'autres raisons ^^

Sans être complétement tétanisée ça a été dure pour elle de mettre un pied devant l'autre sur le sol "invisible". Néanmoins elle l'a fait malgré les sourires crispées et les jambes qui flageolent. Bravo! Bravo!

Je suis pas spécialement affecté par la hauteur mais là j'avoue que ça file les miquettes sévère ^^

Passé ce coup dur, on observe d'en haut tout ce qu'on a pu voir en bas. On fait l'inventaire de tout ce qui a fait ce séjour à Kuala Lumpur.

On s'y est beaucoup plu et on a apprécié le rythme lancinant de la vie qui s'y écoule, la diversité qu'on y trouve, la culture des opposés avec les grattes ciel et la jungle, les temples et le street art ou encore les gigamall et les marchés de rues au minuscules étals. Le sourire des personnes qu'on croise ou les gargarismes bruyants à tout heure et tout lieu : tout et son contraire mais dans une certaine harmonie au final. Et puis la bouffe, que de régalade !


Il est temps de prendre le large vers l'île de Pulau Pangkor et de se la couler douce.




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Nos sacs de randos sur le dos en mode tortue ninja géniale, on quitte la capitale non sans un petit pincement au ventricule gauche. Mais il faut bien avancer pour en voir plus.

On rejoint la gare routière de notre arrivée pour partir vers Lumut et prendre le ferry. Chemin faisant on croise une petite mamie qui vend des petites chinoiseries : le petit déjeuner est pris ^^

On retire les billets qu'on a acheté en ligne et on s'installe dans le bus qui est à l'heure. On est super bien installés, c'est large, inclinable et en plus y'a des prises pour téléphone : royal au bar. Les 4h30 de trajet passent comme qui rigolent, on fait des mots fléchés et on regarde les hébergements pour les prochaines étapes.


On arrive tranquille à destination et 30min plus tard on embarque sur le bateau pour Pulau Pangkor (Pulau veut dire île).

L'île est connu dans l'histoire du détroit de Malacca pour être un repère de pirate puis plus tard comme le premier bastion de défense du bras de mer. On en saura probablement plus dans les jours à venir : vous sentez la maîtrise grandissante du teaser?

On pose le pied sur le quai et on se fait alpaguer par les taxis roses de l'île. Ce sont des vieux combi Toyota dans lesquels ont est sacrément bringuebalés au rythme des bruits métalliques du véhicule. Si on prête l'oreille on entend ce qui s'apparente au chant du cygne d'un bolide en fin de course. L'expression "y'a plus un boulon qui tient" prend tout son sens.

On oublie vite tout ça quand se déroule devant nous les magnifiques plages de l'île. C'est calme et désert, normal avec tout ce sable, on a envie de se tremper. On a loué une petite cabane qui est à 1min17s de la plage en claquettes. On pose les sacs, on déjeune de fruit et on va se baigner. La température est divine et en plus, les grands arbres sur la plage nous procurent de l'ombre : le rêve.

On revient pour la sieste et on projette d'aller louer un scooter et de faire un petit repérage au réveil !

On est simplement allés faire le plein pour s'habituer à la conduite à gauche. On a croisé des petits singes tout mignon qui jouaient les funambules sur les câbles électriques. Tu peux les embaucher Matthieu ! On va jeter un œil à la plage voisine, on profite des couleurs du soleil couchant et on va aller se coucher.

La clim est un vrai plus, il est prévu 33°c et 70% d'humidité dans la nuit ^^


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On se prend un putain d'orage sur la tronche dans la nuit avec coupure d'électricité et trombe d'eau. Ça dure quelques heures jusqu'à laisser place à la pluie puis au retour du soleil. On sort de la cabane et on croise pléthore de calaos, ces oiseaux rigolos qu'on croise partout sur l'île. On dirait qu'ils on deux becs l'un sur l'autre.

On va se baigner sous la pluie vers 7h30 après avoir pris le petit déjeuner dans une cantine à 5min de l'appartement : pas cher et super bon. On sort de l'eau, on va se doucher et on prévoit les prochains jours jusqu'à ce que la pluie cesse.

On décolle vers 9h30, il ne pleut plus mais on fait attention car la route est encore humide. Pas de cascades de prévu au programme enfin pas des cascades à la Belmondo. On se dirige vers les ruines du Fort Hollandais. On le loupe à l'aller car nos regards sont attirés vers l'eau et les gros lézards qui prennent le soleil sur les rochers. Mon copilote n'est pas très concentré et donc on file jusqu'au bout de la route en se disant qu'on a probablement était trop loin ^^. On est bien il fait bon et on prend l'air sur le scooter. Quand je dis on prend l'air n'imaginez pas des vitesses folles parce que si on convertit mon poids en poids malais ça donne ça : 1 Yann = 2,2 Malais. Autant vous dire que dans les côtes on est jamais sûr de pas poser le pied!

On revient donc sur nos pas pour faire un arrêt à la Masjid Al Badr qui est une mosquée flottante à l'instar de celle de Malacca. On la trouve nettement plus jolie et élégante de plus l'intérieur est infiniment mieux décoré et soigné. Belle surprise.

Fort de cette découverte on finit par le trouver, ce Dutch Fort. Datant du fin 17éme il a été construit pour protéger les réserves d'étain. Puis détruit par la population locale qui apprécié moyennement le pillage de ces ressources. Elle a été transformé par la suite en caserne par les anglais. Il n'en restait que peu de choses avant que ne soit entrepris des travaux de rénovation à la Valérie Damidot. C'est mignon, y'a plein de chats et de singes. Un joli petit chat noir nous a suivi tout le temps où on est resté en réclamant des caresses et des papouilles... Tout la faune présente sur le site n'es pas si aimable : on s'est fait balancer des dattes dessus par les singes et le chef de la bande nous faisait les gros yeux en grognant. On suppose qu'il défendait son territoire. Il a fallu qu'on tombe sur un singe borgne mais après tout c'est une ancienne île de pirates.

On continue vers le temple de Foo Lin Kong qui a des airs de parc d'attraction ! Très coloré, à flanc de montagne ils sont en train de construire un énorme dragon ! On souffre un peu de la chaleur alors on décide d'écourter la visite et de revenir le soir pour le voir éclairé. On se dit que ça doit avoir de la gueule.

Le repas du midi se déroule à la cantine du matin parce qu'on a beaucoup aimé et a 2e nos deux plats c'est difficile à battre. Je prends du riz avec des sardines dans un sembal (sorte de chili). La nana me dit : "very spicy". Je lui réponds que ça va aller et ben mes aïeux c'était très chaud. Le rubicon a été franchi, j'ai repoussé mes limites. En vrai c'était très très hot j'ai bu 1l d'eau en mangeant ^^ mais c'était goutu.

Nap time!

On part voir une petite cascade dans la jungle et repérer le début d'un trail que l'on veut faire demain matin.

La jungle c'est vraiment un endroit incroyable et ce pour plusieurs choses. À peine on met le pied dedans que l'on entend les bruits des singes dans les arbres ou le bruit strident de certains insectes : à croire qu'ils sont les alarmes anti intrusion. Ensuite la taille de tout ce qui compose la flore, c'est démesuré, parfois en relief parfois rouge vif c'est assez surprenant ce que la nature peut faire. Enfin et pour la toute première fois de nos vies on s'est fait pomper par ces saletés de sangsues. On était pourtant en pantalon long, chaussures de rando et chaussettes. Comme le dit le professeur Malcolm dans Jurassic Park : elles sont comme la vie, elles trouvent toujours leur chemin. On s'en débarrasse et on croyait être sorti d'affaire. Mais en rentrant je me rends compte que j'en ai une qui est monté jusque sur le haut du mollet et qui a triplé de volume. J'ai envie de dire de rien ! Beurk beurk beurk.

On est prévenus et on sera mieux préparés pour demain matin.

Néanmoins la petite cascade qu'on est allés voir était magnifique, posée délicatement dans son écrin végétal.

Direction Coral beach, baignade et farniente avant le repas de ce soir : fondue de la mer.

12

Le programme de ce matin c'était le jungle trail depuis chez nous jusqu'au pont suspendu pour finir sur une plage au sud de notre hébergement. On peut l'oublier et le jeter par la fenêtre. Il s'avère que depuis le COVID, cette randonnée est complètement laissé à l'abandon rendant les déplacements encore plus ardus et le pont est fermé... Notre déception n'est que de courte durée, on part donc sur autre chose.

On décide d'explorer le nord de l'île sur notre magnifique destrier mécanique vert pomme. Je pensais qu'il la faisait plus cette couleur.

On fait un premier arrêt dans un petit village de pêcheurs, il est un peu tôt on est tout seul. On prend petit chemin marqué sur la carte en pointillé et on longe doucement la côte. On croise des plages minuscules, des singes qui bronzent et des varans malais qui nagent. Ces derniers sont assez balèzes on en a vu un d'environ 1m50 à vue de pied. Il s'est carapaté avant qu'on puisse immortaliser le moment.

On remonte le chemin jusqu'à ce qu'un arbre nous barre la route et on file vers la route nord de l'île qui nous a été interdite par notre loueur de pomme verte à roues. On partage avec Marie un certain esprit de contradiction et une aversion pour les interdictions sommaires ==> on a pris la route de la mort.

Mais elle est très bien cette route, un peu etroite, sinueuse et abrupte mais sinon plutôt roulante. Elle passe vraiment au milieu de la jungle et les rayons de soleil qui percent la canopée nous éclaire le chemin. C'est vraiment chouette j'ai envie d'y repasser demain !

Nous voilà de l'autre bord de l'île, on redescend vers le port par la côte orientale. On fait halte dans un magasin d'usine de fabricant de satay. Dans cette partie du monde le satay n'est pas la sauce cacahuète mais du calamar séché doux, sucré ou épicé qu'on peut bouloter comme des chips. C'est surprenant mais sympathique, la gourmandise l'emporte on prend les trois! Au cas où on ait un creux dans l'après midi.

Deuxième stop au temple hindou de Sri Pathira Kaliamman qui est vraiment au bord de l'eau, il y'a même un embarcadère. C'est toujours aussi difficile d'apprécier à sa juste valeur ces temples avec si peu de connaissances sur cette religion et la liturgie qui l'accompagne. Mais on n'apprécie toujours la sérénité et les couleurs qui vont avec!

On va se chercher des fruits pour le déjeuner (mangue et noix de coco) et on rentre à la case. Un petit plouf avant de manger, on se baigne à l'ombre d'un arbre. J'accroche le sac à dos à un arbre pour pas que les singes nous le pique. J'ai eu le nez creux parce que le plus téméraire de la bande à essayer de le chiper. Le plus drôle c'est quand il a vu que j'ai juste déclipser la sangle pour le récupérer et ben il est rester bouche bée enfin gueule bée. D'un air de dire : "putain mais c'est comme ça qu'il fallait faire". On galère à manger la noix de coco sans les outils idoines mais on se régale de la mangue. Plus petites que les précédentes mais plus mûres. On a pu les manger à la cuillère miam.

DODO TIME

On va réserver les kayaks de mer pour demain et on va se baigner une fois de plus à coral beach. La plage est vraiment belle et le ciel à l'air de changer de couleurs à longueur de temps...

On clôture cette journée par un menu découverte malais à 5 plats. J'ai très faim!

C'était pas mal mais un poil cher quand même comparé à la fondue d'hier.

On décide d'aller voir le temple de nuit, il fait tellement doux c'est très agréable. Le regard illuminé du dragon est rigolo et le parc du temple est d'un calme plat. Ça fait du bien.

Avant de partir on croise un porc sauvage qu'on a interrompu pendant son dîner, désolé!

On revient la plage de Teluk Nipah à la nuit tombée pour observer le plancton luminescent. Marie fait la maline en disant : c'est mécano sensible ! Ça veut dire que si tu lui passes Hijo de la Luna, il chiale.

On ne peut malheureusement pas vous partager de photos ça ne rend pas. Le phénomène est aussi appelé Blue Tears. Imaginez l'écume de l'eau sur le sable, constellée de petits points bleus électriques. C'est envoûtant.

On va faire de beaux rêves avec ses images en tête.


13

Ce matin c'est sport nautique. On a loué un kayak et des masques pour aller faire le tour de Pulau Giam et se poser sur Pulau Mentangor. Il fait "frais", on risque pas de cramer. Je rentre difficilement mes fesses et mes cuisses dans l'emplacement prévu à cet effet. C'est sûr que j'ai pas le format standard de l'asiatique moyen mais bon le kayak de merde oups de mer doit être aussi vieux que moi. Plutôt jeune finalement...

Embarqués sur frêle esquif on prend le large comme deux fiers pirates à la conquête de gloire et de trésor. Je comprends rapidement qui est le capitaine de ce navire, vu que je rame seul, sans témoin, sans personne ˆˆ. On rejoint assez vite la première plage sur Giam et on fait un stop snorkeling, on est tout seul, le pied. On observe des poissons et un tas de concombres de mer. On se remet en route car l'eau est trouble à cause de débris en suspension et de la faible luminosité. On trouve une autre petite plage de l'autre côté de Pulau Giam et un banc de poisson est là pour nous acceuillir au bord de l'eau. On remet les masques et on nage littéralement avec la poiscaille, c'est une dinguerie. On en voit des centaines : des petits tigrés, des longs avec un nez pointu, des sortes de scalaires dont un magnifique avec une sorte de longue méche... Bref on se régale. Il est temps de repartir si on veut faire un arrêt sur l'île Mentangor un peu plus éloignée de notre plage de départ. Après quelques efforts, on y arrive et là petite decéption : la plage et l'eau sont envahies de détritus. On regarde un peu, on se fait grogner dessus par une petit singe et pis on repart vers Coral beatch pour rendre le Kayak. Petit plouf et retour à la casa.

En début d'aprem on se chauffe pour se refaire le tour de l'île dans l'autre sens, on meurt d'envie de reprendre la route de la mort interdite. On s'arrête manger dans une petite cantine au bord de l'eau et c'est darty mon kiki! Au détour d'un virage, on double non pas un scooter mais un énorme varan garé sur la route, cette fois on arrive à immortaliser le moment.

Retour à la maison et Nap time.

Pour finir notre séjour sur Pangkor on décide de se faire une fois de plus le tour de l'île en s'arrêtant pour prendre des photos.

On prend le chemin panoramique pour aller vers ce que notre propriétaire appelle "hidden bay", la baie cachée. Bon faut pas déconner elle n'est pas si dissimulée que ça... Mais c'est très sympa et encore une fois pas âme qui vive aux alentours. On profite de l'eau, Marie ramasse des coquillages et je me fais la remarque qu'on est placé sous un arbre dont la forme m'interpelle. Posés ainsi sur nos serviettes j'ai la sensation de naître une seconde fois. Après les premiers cris on se remet en route pour déposer le scooter et aller manger un bout.

Ce soir c'est Ikan Daun Baru Bakar, c'est un poisson papillon grillé. Comme la plupart des poissons plats ça a beaucoup de goût et demande une certaine dextérité le déguster. Qu'à cela ne tienne on fait comme les malais, on mange avec les doigts et on se régale.

L'heure fatidique se rapproche, c'est le dernier coucher de soleil sur l'île... Et quels couchers de soleil on aura eu sur Pangkor! Je ne sais pas si c'est une histoire de latitude ou d'angle de la Terre mais les crépuscules ici ressemblent à des arcs en ciel : du rouge à l'horizon, puis du jaune/orangé, du vert et enfin du bleu! C'est tout simplement magique.

On voulait se reposer au rythme tranquille des marées de l'île, le contrat est rempli.

Les sacs sont faits et on prend le bus demain pour Penang. L'énergie de la ville devrait être bien différente.


14

On quitte notre petite cabane sur la plage pour rejoindre le tumulte de la ville de Georgetown sur la petite presqu'île de Penang au nord ouest de la malaisie. Un taxi rose nous cueille à 6h du matin et nous emmène à la jetée pour choper le ferry pour Lumut à 6h30. Le timing est bien calé et on attrape les deux bus successifs prévus : Lumut - Ipoh - Butterworth. Il est proche de midi quand on arrive à la gare routière de Butterworth. On se mange du poulet frit chez le colonel Sanders et on rachète du baume du tigre en plus gros contenant. C'est tellement efficace!

Après avoir fait le plein il ne nous reste plus qu'à prendre le ferry pour traverser le petit bras de mer qui nous sépare de Georgetown puis un Grab pour rejoindre l'auberge où nous avons élus domicile. C'est une ancienne usine qui fait office de musée d'orfèvevrie. Il est plutôt stylé, la chambre est pas très grande mais bien pensé avec le lit en mezzanine. En revanche le matelas ne possède de ces caractéristiques que le nom, c'est un poil ferme ˆˆ.

Comme dit dans le titre, on profite de la fin d'après midi pluvieuse pour préparer la suite du voyage. Les hébergements sont loués et les trajets planifiés mis à part pour les derniers jours. Un choix cornélien se pose à nous : les îles Pehrentiens ou l'île Tioman... Oui je sais je sais, ce sont des interrogations qu'on aimerait avoir à se poser plus souvent néanmoins cela reste un dilemne! Peut être pourriez vous jeter un œil et nous éclairer. On en tiendra certainement pas compte mais j'essaie de rendre la lecture participative, inclusive et interactive : le futur en somme.

Pendant ce brainstorming on fait tourner les machines et sécher le linge : le laundry service est gratuit à l'auberge. Une journée utile au demeurant mais pauvre en action : vous noterez le faible nombre de photos. Comme quoi on peut écrire des tartines pour pas dire grand chose! J'ai peut être une opportunité en politique qui s'ouvre à moi.


15

Une partie du centre ville est classé Eugène, pardon UNESCO, ce qui a pour avantage de cadrer les aménagements et développements urbain. Peu de barre d'immeuble, pas de gratte ciel, l'atmosphère village en ville est plutôt bien conservée.

On traîne un peu ce matin malgré notre réveil prématuré comme moi. Je vous préviens par avance que cette journée fut quelque peu chargée. En chiffre : 6 noms imprononçables, 21509 pas, 282 photos prises par Marie et 36 "je sens plus mes jambes!".Bravo elle est allée au bout, là elle agonise léger pendant que je tapotte le clavier.

On commence par passer devant la Masjid Kapitan qui est à côté de la maison et comme habituellement avec les mosquées malaises, l'extérieur vaut plus le coup que l'intérieur. On se dirige ensuite vers le Han Jiang Ancestral Temple qui est surprenant. La façade est élégante mais ne laisse pas transparaître la profondeur de l'édifice. Les différentes salles en enfilade sont à la fois épurées et minutieusement décorées. Il est amusant de s'attarder sur les détails des bas reliefs et des colonnes. On poursuit vers le Sri Mahamariamman, un temple hindou haut en couleur et richement décoré. On y est assez tôt et on croise quelques personnes en prière, on a plus tellement l'habitude de voir les lieux de cultes si vivants.

On s'attable devant le temple pour se manger des roti canai et on repart.

On traverse la rue et on pénêtre dans le Guan yi Temple où se presse pas mal de fidèles. Il est dit que les fumées d'encens ne cessent jamais d'émaner de ce temple. L'intérieur est très sympathique mais les magasins de bâtons d'encens qui le longent sont tout aussi intéréssant. Sans éxagérer certaints bâtons font 1m20 de haut pour 15cms de diamètre. On a dépassé le stade du bâton à mon sens, on est plus sur du gourdin d'encens!

On poursuit vers le City Hall&Town Hall qui sont de jolies bâtiments de style coloniales au bord d'une grande esplanade en herbe. On est samedi, la place est utilisée pour un événement sportif d'un côté et une rencontre tuning/grosses sonos des années 2000. En malaisie ils n'ont pas peur des mélanges des genres en tout genre et c'est plutôt rafraîchissant.

On continue en longeant la côte et le fort Cornwallis qui temoigne de l'arrivée du Capitaine Light qui accoste en 1786 sur une île vierge où il compte installer un port franc afin de concurencer les comptoirs hollandais du détroit de Malacca. Il n'en reste maintenant que les murs de briques construit par les bagnards envoyés aux travaux forcés et une cour herbeuse et vide. Néanmoins il s'agit de noter le génie du geste commercial pour attirer le touriste. Pour les non malaisiens c'est 20RM mais ils offrent une bière à l'achat du ticket! Y'a beau geste. La tentation n'est pas assez forte, on tourne les talons. Nous allons maintenant rejoindre le quartier chinois et visiter les maisons des clans qui servaient de lieu de réunion et d'intégration des différentes familles chinoises immigrèes. Les britanniques les appelaient "les sociétés secrètes". Au fil du temps et des tractations financières fructueuses, les maisons ont été agrandies et mieux décorées. Il s'agissait de montrer qui avait le mieux réussi et qui était le plus riche notamment par le nombre de temple que le clan possédait : un concours phallique en somme.

On visite la maison Cheah Kongsi (clan de Cheah). Effectivement c'est majestueux et très bien entretenu. Je ne suis jamais allé dans la région du Fujian d'où vient ce clan mais j'imagine l'architecture chinoise comme ça. Avant de rentrer pour la sieste, on visite un temple attenant appartenant aux Cheah et on va voir une autre maison de clan beaucoup plus modeste : la Yap Kongsi.

Nap

Il fait encore très très chaud à 15h quand on redémarre. On a prévu d'aller voir deux temples bouddhistes thaï. La frontière est à un jet de pierre, on comprend facilement qu'on retrouve une communauté thaïlandaise plus importante ici qu'à KL. Les deux temples que l'on va voir se font face, il s'agit Chayamangakalaram Temple et du Dhammikarama Burmese Temple. Le premier à l'architecture thaïlandaise flamboyante abrite un bouddha couché monumental de 33m. Le second est typique des temples bouddhiques birman c'est moins tape-à-l'oeil mais les détails des panneaux de bois latéraux et aux plafonds sont d'une extrême précision. Il abrite un bouddha debout recouvert d'or sauf la tête et les pieds. On a énormément apprécier ces deux visites malgré la chaleur. On avait pas encore vu des temples semblables, la nouveauté et la surprise c'est primordial!

On va se boire une bière dans une ancienne gare de bus désaffecté réhabilité en scène artistique, le Hin Bus Dépôt. On trouve des ateliers, une scéne, une galerie et des stands de bouffe, tatouage ou encore antiquaire. C'est trés semblable à l'espace Darwin à bordeaux mais en plus intimiste. On s'octroie une petite pause à l'ombre avant de finir notre journée

On déambule dans les rues de Chinatown et Little India en guettant le moindre morçeaux de Street Art que l'on peut apercevoir. C'est vraiment la marque de fabrique de la ville et on en trouve à tous les coins de rues. L'origine de cette tendance remonte à 2010 quand la ville commande plusieurs panneaux en fer forgés à disséminer sur les murs. Il y'a évidemment de tout, certaines oeuvres nous parlent plus que d'autres. En tout cas, ça donne l'impression de se balader au milieu d'une exposition de peinture à ciel ouvert et c'est pas commun sur une superficie si grande.


La fatigue est là. Celle de nos jambes et celle de vos yeux. Les quatres (ou moins) ont parcouru une telle distance.... 20kms pour nous et une longue lecture pour vous. Je suppose que ça a été long pour chacun d'entre nous ˆˆ


Sur ce, bonne nuit


16

C'est la deuxième matinée à Georgetown, on a prévu de se balader jusqu'à la jetée en passant devant quelques peintures urbaines (marre de ces anglicismes) qui étaient prises d'assaut par les touristes chinois la veille... 2h avant l'ouverture des boutiques les rues piétonnes sont méconnaisables et infiniment plus calme : ça fait du bien. On sent qu'il va encore faire très chaud aujourd'hui alors on essaie de voir ce que l'on veut voir avant midi pour éviter le pire. Après avoir pris un café et un thé glacé, on arrive à la jetée touristique qui est toute mignonne mais ne paraît pas bien solide. Certaines cabanes ont disparu et les raccords en béton sur les pilotis me laisse songeur. Loin de moi l'idée de clouer au pilori les réparateurs de pilotis. On se balade un peu sur les pontons en bois et on remarque au loin un temple de l'autre côté qui à l'air jovial. On se renseigne et apparemment le soir il est éclairé. Qu'à cela ne tienne, le rdv est pris : à demain soir.

On remonte vers le centre ville pour visiter une maison Peranakan transformé en musée. Il y'a des similitudes mais nous avons préféré celle de Malacca. Bien que celle-ci respire plus l'argent et la réussite, la décoration est moins soigné. Individuellement les meubles incrustés de nacre sont magnifiques mais l'agencement nous provoque moins d'émerveillement dira-t-on. Comme quoi le pognon n'achète pas le bon goût ou du moins pas le notre. M'enfin ça vaut quand même le coup d'oeil, on voit pas si souvent des demeures de ce calibre.

Avant de rentrer on file vers la dernière demeure de clan que l'on verra ici : la Khoo Kongsi. Sur le chemin nos narines sont attirées par un petit indien dans un coin de rue qui vend des beignets frits. On en prend une petite sélection pour se caler une dent creuse : haricot vert, lentille épicée, patate douce, jacquier et il nous en offre un à la banane. Gros coup de coeur à moins d'un euro (pour le lot) sur celui à la patate douce.

On peut affronter la fin de la matinée sans coup férir. La demeure du clan Khoo est gigantesque. Le temple a environ un siècle et il est somptueux. Tellement somptueux que quand le toit a pris feu à la fin de la construction on y vit un signe de jalousie divine devant une telle ostentation. Le temple n'est pas très grand mais partout où on pose le regard on trouve une décoration : céramique, dessin, sculpture etc. En particulier les deux murs de part et d'autres de l'autel principal où sont dessinés les 36 gardiens célestes comme protecteur du temple.

NB pour les cicinéphiles : les films "anna et le roi" et "indochine" ont des scènes tournées respectivement au Khoo Kongsi et à la Peranakan Mansion.

Le timing est respecté, on va se foutre au frais pendant quelques heures.

On prend un Grab pour nous emmener a KeK Lok Si Temple, un lieu de culte bouddhiste à flanc de colline. La pagode est gigantesque, on est pour l'instant jamais rentré dans un ensemble religieux aussi étendu. On est limite au niveau du temps pour pouvoir en profiter avant la fermeture donc on va à l'essentiel. On va d'abord observer la statue monumentale en bronze de Guanyi mais si rappelez vous : déesse de la compassion. Elle trône superbe et lancée sur un des sommet de la colinne. De l'autre côté se dresse la pagode aux milles yeux dont on entreprend l'ascension. Une statue de bouddha différent nous observe à chaque étage tandis que les milliers de représentations de bouddha nous observe sur les murs. La vue est imprenable tout comme le chemin de ronde d'observation. C'est probablement un parti pris mais le sol penche vers les extérieurs, ce qui n'est pas des plus rassurantsˆˆ. Malgré la beauté des lieux, la myriade de boutique donne un air de parc d'attraction au lieu sensé être religieux, c'est un peu étrange.

On entame la fin de journée par un cimetière protestant, on sait s'amuser y'a pas de doutes! On passe entre les magnolias et on paie notre respect au capitaine Light (fondateur de l'état) et à Thomas Leonowens le mec d'Anna dans "Anna et le roi".

Il est temps de passer aux choses sérieuses : boire et manger. On commence par se boire quelques bières sur la jetée avant de retourner manger sur Kimberley Street et sa fameuse cuisine de rue. Ce soir au menu à partager : du porc croustillant et du porc caramélisé, une omelette aux huîtres frites et un Char Koey Teow Shrimp egg. Allez voir, c'est une tuerie!

Il est temps de rentrer, si le temps le permet demain c'est randonnée!

17

On a une belle randonnée en prévision et elle devrait nous occuper toute la matinée. On part vers 6h40 pour Bukit Bendera, la colline de Penang, qui est juste à côté du temple de LoK Si où on était la veille. Cette vieille butte culmine à 750m au dessus du niveau de la mer. Le plan initial est d’emprunter le Héritage Trail qui suit le chemin usité avant la construction du funiculaire. On a modifié le tracé au fil de la matinée pour coller à nos envies.

Vers 7h15 on arrive au pied des escaliers pour démarrer l’ascension alors que les premières lumières du soleil commencent à percer. On se rend compte que le trail consiste en un escalier interminable. « Les escaliers ça marche. Les escaliers je les monte et s’ils me cherchent je vais peut être même les descendre, avec moi c’est marche ou crève » (tirade d’un film que je conseille).

Au bout de quelques minutes Marie me conchie, ces mots pas les miens ^^. On persévère mais on songe déjà à un plan B. Parce que c’est évident que ce trail est une performance simplement physique. On ne voit rien autour, on est comme dans un tunnel vert. Nos exploits physiques sont passés voire trépassés et puis on aura besoin d’énergie dans les jours à venir. Donc on bifurque à la moitié de la montée vers les côtés pour poursuivre un autre sentier à flanc de coteau pour aller observer le panorama depuis le Hock Teck Tong Tua Pek Kong Temple. Le chemin est étroit mais bien entretenu et on comprendra pourquoi par la suite. On passe au milieu de culture en terrasse de thé enfin il nous semble. On apprécie énormément, la vue est fantastique et le sentier très plaisant.

On comprend que c’est entretenu quand on croise les locaux rouler en mob sur le chemin ! Y’a une certaine maîtrise du pilotage parce que la route doit faire 40cms de large et c’est accidenté comme tracé ! On revient sur nos pas et on traverse la première gare du funiculaire pour rejoindre l’autre côté de la vallée vers les stuppas dorés. C’est une gemme cachée qui nous attend au détour d’un virage. On a pas tellement eu d’explication sur le pourquoi de ces ornements mais ça se marrie très bien avec le relief. On entame la redescente vers le funiculaire en passant par une ferme de Durian (à ne pas confondre avec la moitié du groupe de musique), ce fruit à l’odeur si caractéristique. C’est incliné sec et on prend beaucoup de peine à descendre mais le paysage au fond du val est charmant. On fait un stop dans le Bat’s Cave Temple et vous devinerez jamais ce qu’on a vu !

Nous voilà dans le funiculaire, on commence à avoir les pieds entre parenthèses mais c’est plat au sommet de Bunkit Bendera. Enfin plat comme quand vous partez en vélo avec Seb…

On est monté pour visiter The habitat. Il s’agit d’une sorte de réserve aménagée où l’on traverse la jungle facilement. C’est assez sympa, il faut prendre le temps et observer la flore et la faune. On croise un grand Écureuil Noir (l’animal pas l’indien), un Drongo à raquettes, quelques languras aussi appelé singe des feuilles mais aussi des plantes carnivores ou encore des petites orchidées. On apprend également que le bruit assourdissant dans la jungle peut provenir soit de criquet soit de gecko.

La balade est instructive et immersive bien qu’un poil artificiel. Ça nous fait une bonne introduction pour Cameron Highlands et Taman Negara.

Il est l’heure de rentrer profiter de la clim de la chambre et se poser avant de passer notre dernière soirée à Georgetown.

On repose les guiboles avant d'aller au marché de nuit de Macallum Street qui est sur la jetée. On grignote pleins de petites choses : champignons frits, laksa (pimenté et frais à la fois), porc croustillant et crêpe en dessert. on repart repu vers le temple illuminé que l'on avait vu deux jours plus tôt. Wahou que c'est flashy! Marie en a profité pour réciter des mantras via les moulins à prière qu'elle a fait tourner. Cette promenade digestive fait du bien mais il est temps de rentrer, préparer les sacs pour prendre le bus demain matin