Ce matin pas de réveil et bim on se lève a 10h15.
Nous avons quand même l'impression que le matcha nous tiens éveillés plus qu'à la normale car hier soir on s'est couché à 1h du matin au final.
Le temps de décoller il est 11h, en cette fin de matinée nous allons visiter le quartier Asakusa qui se situe à 30 minutes en transport de chez nous.
Pendant le trajet en métro Karine est assise à côté d'une mamie trop mignonne.
Une fois sortis du métro on entend une sorte de parade avec de la musique, on se précipite et on voit au loin s'agiter un mini sanctuaire de couleur dorée. Les participants chantent au rythme d'une musique faite par un mini char avec des tambours et une flûte. Place à quelques photos :
A priori il y a deux "équipes" habillés de deux couleurs différentes. Les hommes portent un long haut de couleur et ils n'ont pas de pantalons, seul un string (!) Et une espèce de jupette moulante blanche que l'on voit dépasser du long haut.
Cette parade se déplace dans les rues de la ville et les différents membres des groupes se relaient pour porter le mini sanctuaire (qui doit être très lourd vu qu'ils sont une dizaine de chaque côté).
Ils font tanguer le mini sanctuaire et cela fait retentir des clochettes qui s'ajoutent à la musique ambiante.
Cette parade n'est pas vraiment délimitée et nous pouvons nous balader au milieu et être au cœur de l'action.
Nous arrivons à prendre quelques photos du mini sanctuaire et un des participants nous propose même de nous prendre en photo devant.
En faisant quelques recherches sur internet il apparaît que c'est le festival "Sanja Matsuri" qui se passe chaque année et se déroule sur 3 jours. C'est une fête dédiée aux fondateurs du Temple Sensoji. En ce troisième jour, trois mini temples vont être promenés dans chaque rue du quartier pour porter chance aux commerçants.
L'ambiance est très festive et on peut voir que la fête a déjà commencé car beaucoup de gens sont avec leur verre de bière et participent à la fête.
Nous nous arrêtons devant un stand ou des petites filles et un monsieur joue de la musique lorsque les mini sanctuaires arrivent à leur niveau :
Il y a beaucoup de monde dans les rues mais ce n'est pas l'anarchie, personne ne bouscule personne.
On voit également des touts petits enfants qui portent un tout petit sanctuaire en criant "So-li" qui doit sûrement dire "ho hisse!" Bien sûr ils sont extrêmement mignons.
On suit un peu le cortège et on visite en même temps les rues du centre.
Comme c'est un weekend de festival tous les bars et restaurants sont ouverts et plein.
Il y a aussi plein de vendeur de nourriture de rue, nous avons le choix !
Au menu nous voyons des okonomiyakis ( les crêpes fourrées au chou), des Takoyaki (boules de pâtes qu'on a mangé Osaka), des karaage ( poulet frit sur bâtonnet), des énormes pommes de terre coupées en quatre servi avec du beurre, des yakitori (mini brochettes de viande), des yakisoba (littéralement nouilles (Soba) grillés (Yaki)) faites sur des grandes planchas avec des spatules.
On rentre dans l'enceinte du sanctuaire. Et même autour du temple dans le sanctuaire il y a des stands de nourriture spécialement montés pour ce jour.
On se rapproche du temple central et on voit une immense lanterne rouge à l'entrée du temple et une pagode à cinq étages
Le plafond du hall du temple est très beau ! Il est peint!
En flânant dans le sanctuaire nous voyons une pièce de théâtre Nô.
Les acteurs ont des masques de singe, monstres et geishas. Ils sont en kimonos avec de très larges manches. Ils portent à la main un éventail. Ils font des mouvements très lents.
Ils sont silencieux.
Ils ont des chevelures complètement disproportionnées, c'est vraiment marrant.
Il y a un quatuor formé de deux tambours, et d'une flûte maigrelette qui jouent tout le long.
On comprend que le singe (le paysan?) labourait la terre ou cherchait un trésor quand soudain le monstre (une divinité ?) Apparaît et lui demande de partir. Le singe se bat contre le démon mais perd. Alors il va chercher une geisha qui va se battre contre le démon devant un chanteur de kiss (on l'a appelé comme ça à cause de sa chevelure noire longue et en l'air).
Bien sûr la geisha est jouée par un homme.
Et le singe est joué par un papi. Ça se voit car il marche tout doucement et il a des mains très ridées.
A un moment le geisha chante (pour nous mal, mais c'est comme ça qu'il faut chanter). C'est marrant car il chante sous son masque donc le son est étouffé.
Après la pièce de théâtre de Nô il est temps de manger !
Après un bref tour (il a beaucoup trop de stands de nourriture on dirait que ça n'en finit pas), nous nous arrêtons tout d'abord prendre un okonomiyaki tokyoïte qui s'appellent les monjayaki où la pâte à crêpe reste plus liquide. nous faisons attention car certains stand mettent des morceaux de poulpe 🐙 à l'intérieur de leur préparation donc nous en sélectionnant une qui a priori n'en met pas !
C'est a priori un couple qui tient ce stand, le mari a la cuisine et la femme a la vente. Nous mettons du temps a nous décider et lorsque nous sommes fin prêt, la femme nous ignore complétement, même si on lui dit des mots en japonais (du genre "excusez moi" ) au bout de 1 minute a la regarder et a être a 30cm d'elle, elle se retourne et nous commandons 1 portion pour deux. Ils mettent en fait la portion dans une boîte en plastique qui est trop petite pour la quantité, ça déborde partout et elle nous rajoute un sac en plastique autour qui s'enduit de mayonnaise et de sauce sucrée... Au moment de nous rendre la monnaie elle fait tomber des pièces, le voit et nous ignore et nous laisse ramasser comme des ingras... Breff
Maintenant trouver une place pour manger va s'avérer être compliqué... Il y a une endroit ombragé mais il regorge de personnes déjà installées... Nous tentons une approche et finissons par s'asseoir tous les deux sur le même banc mais ça fera l'affaire.
On met le sac à dos sur les genoux et la barquette sur le sac car la barquette est bouillante.
Le monjayaki est composé de pâte à crêpe, chou, un œuf au milieu, une tranche de lard, gingembre, morceaux d'aliments blancs indéfinis, recouvert de pâte à crêpes.
Lorsque c'est cuit, il est retourné sur la grande plancha à l'aide d'une spatule. Dessus sont versés des nouilles puis de la sauce sucrée puis de la mayo (encore, haha), des herbes que nous supposons être des algues.
C'est très difficile à manger avec des baguettes. On essaie de regarder comment les gens font autour de nous mais on ne voit pas bien, on voit juste qu'ils ne galèrent pas du tout. alors on se sert des baguettes comme un marteau piqueur pour découper la crêpe. Bien entendu, tout sort par le milieu mais on s'en sort.
Une fois terminé on se lève (les japonais ne traînent pas pendant les repas et en plus des gens attendent)
Il faut savoir qu'il y a deux types de comportement au Japon : celui pour le quotidien, et celui pour les jours festifs.
Au quotidien il ne faut pas boire ni manger dans la rue, ne pas fumer dans la rue.
Les jours festifs tout ça est autorisé. Cela se voit qu'ils n'ont pas l'habitude car ils sont tout gênés, et même s'ils mangent debout ils se mettent dans un petit coin, et ils ne mangent pas en marchant quand même ! Faut pas déconner !!
Donc là on se lève car ils préfèrent manger assis quand même, assis et à la vitesse de la lumière.
Sur un autre stand nous prenons un petit pain rond fourré à l'aubergine et au miso.
On ne sent pas le goût de l'aubergine mais le goût du miso est très bon et le petit pain très moelleux.
Ensuite dans un stand "en dur" faisant partie d'une galerie devant le sanctuaire (c'est à dire que même quand il n'y a pas jour de fête le stand existe), nous prenons des ningyo Yaki qui sont fait à base de pâtes à crêpes dans des moules en forme de lanterne, colombe, pagode... fourrés à la pâte de haricot rouge sucrée.
C'est trop bon! En plus, c'est en petite bouchée donc on en mangerait 2400.
Nous avions repéré ces extrêmement drôles bananes trempées dans du chocolat et décorées d'elements de visages.
Nous goûtons et là...le chocolat n'a aucun goût ! Aucun! Ni sucré, ni amer ni rien du tout. Du néant!
On se dit que c'est sûrement pour ça que le "vrai" chocolat ne se trouve que dans des boutiques huppées.
Ensuite nous allons dans une boutique qui fait des melon pan (brioches) frais. Fourrés à la glace thé matcha.
C'est moelleux à l'intérieur et croustillant sur la surface. La glace est crémeuse.
On voit la plus vieille fête foraine du Japon, qui date de 1949. Ça a un charme désuet. Tout est serré, rouillé et grince.
En repartant nous trouvons enfin (cela fait plusieurs jours qu'on les guette) les tayaki qui sont des gâteaux à la pâte à crêpe, moulé en forme de poisson, fourré à la pâte de haricot rouge.
Comme les ningyo Yaki me direz vous.
Mais on ne peut plus manger donc on le garde sous le coude pour plus tard.
En allant prendre le métro pour partir dans le quartier de harajuku on voit de beaux bâtiments dont la Tokyo Sky tree:
Arrivée à harajuku, on va à kawaii Monster café, qui est un café au décoré burlesque psychédélique.
On prend deux thés glacés une glace et un cupcake
Le goût n'est pas fantastique, mais ce n'est pas pour ça qu'on est venu.
Au bout d'une demi heure les lumières s'éteignent et une serveuse parle au micro avec sa voix de crécelle.
Les japonaises ont des voix très aiguës et très nasiardes et quand elles parlent fort c'est difficilement supportable.
Elle annonce en fait un petit show!
Le show est mignon et marrant et ne dure pas longtemps. C'est une petite chanson chorégraphiée.
Les trois filles sont surdeguisées, avec des perruques et des chaussures plateformes très hautes.
On repart dans les rues de Harajuku, et on voit un magasin de peluches MEGA DOUCES
Ensuite nous rejoignons la rue de takeshita dori plutôt portée sur le "girly" où nous voyons des chaussures extravagantes, plusieurs stands de crêpes, des magasins de bonbons, de vêtements, de maquillage et une gare de métro qui ressemble à un décor de château.
Ensuite on rejoint la rue principale et on rentre dans un magasin de jouet de 4 étages.
Il y a des petites peluches ultra douces de personnages qu'on ne connait pas et des petits jouets très mignons et très minutieux, des boîtes à musique, des maisons à construire..
On passe ensuite par la cat street qui est une petite ruelle pavée illuminée qui propose plutôt des restaurants de burgers tendance.
Nous tombons sur un nouveau concept de restaurant pour nous mais fréquent au Japon.
Il y a une machine devant le restaurant présentant les différents plats avec leurs photos et leurs prix et un bouton en dessous pour les sélectionner. A la fin de la sélection, on paye, un ticket sort et on le donne au serveur en faisant la queue dehors.
Heureusement qu'une jeune fille nous explique le fonctionnement car c'est en japonais et on ne comprend rien.
Le serveur vient quand même nous demander des précisions tels que la cuisson des nouilles, le type de bouillon et la puissance du piquant de la sauce.
On commande deux bols de ramen. On est vite placé, nous faisons face aux cuisiniers. C'est bien car on les voit faire.
On nous demande si on veut des bavoirs géants et vu les expériences précédentes on accepte.
C'est la honte mais on rigole! Et il y a d'un japonais qui le porte aussi à une autre table.
Il y a des nouilles, du poulet frit, des fines tranches de porc marinés au miso, un œuf mariné à la sauce soja ou miso, des blettes. C'est sur cette touche gastronomique que cette journée s'achève !