Nous avons pris la route hier en fin d'après-midi, de sorte à pouvoir visiter aujourd'hui l'abbaye de Fontenay de bon matin, et ainsi profiter au maximum de notre première journée en Bourgogne. Après donc une soirée et une nuit passées à Marmagne, un petit village tout proche où nous avons commencé à découvrir les spécialités locales ( œufs en meurette et saulpiquet montbardois, à savoir une belle tranche de jambon à l'os recouverte d'une sauce tomatée ), nous gagnons l'abbaye par les charmantes petites routes de la campagne bourguignonne.
L'abbaye de Fontenay, fondée en 1118 dans un vallon reculé et marécageux par l'illustre Bernard de Clairvaux, est la plus vieille abbaye cistercienne - ce qui signifie qu'elle dépendait de l'abbaye de Cîteaux - qui soit parvenue jusqu'à nous. Elle fut baptisée ainsi car le site comporte de nombreuses sources - aussi appelées "fontaines" au Moyen Age.
Abbaye de Fontenay - hors les murs Dès le portail franchi, et malgré le temps gris et humide qui règne ce matin sur l'abbaye, on est de suite saisi par l'atmosphère et la beauté des lieux, où fut tourné le dernier acte du Cyrano de Bergerac avec Gérard Depardieu dans le rôle titre.
Abbaye de Fontenay L'église abbatiale - construite entre 1127 et 1150 - est imposante avec ses de 66 m de long.
Abbatiale - Abbaye de Fontenay Le cloître est une splendeur :
Cloître - Abbaye de Fontenay La visite se poursuit par la salle capitulaire - où se réunissaient les moines pour prendre les décisions concernant la communauté.
Salle capitulaire - Abbaye de FontenayPuis par la salle des moines, le dortoir, la cuisine et le fournil.
Abbaye de Fontenay Le bâtiment qui abrite la forge a été construit par les moines à la fin du XIIème siècle. Il s'agissait de travailler le minerai de fer extrait de la colline qui domine le monastère. La dérivation d'un ruisseau permettait de faire tourner des roues qui actionnaient des marteaux pilons. Les moines pouvaient ainsi battre le fer sans effort. Déjà à l'époque, en Bourgogne, on n'avait pas de pétrole mais... on avait de bonnes idées !!
La forge - Abbaye de Fontenay C'est un plaisir de visiter un lieu pareil dans le calme, sans une foule d'autres touristes pour vous gâcher les photos.
Abbaye de Fontenay Le jardin est très agréable. Aucune fausse note ne vient gâcher le plaisir de cette belle visite.
Les jardins - Abbaye de Fontenay Enchantés de notre visite, nous prenons la destination de Dijon, capitale historique du duché de Bourgogne. La ville compte aujourd'hui près de 160 000 habitants - 385 000 pour l'aire urbaine.
Après un bon repas pris Au Bureau, nous partons à la découverte de la vieille ville qui, tout comme Rouen, Poitiers ou Troyes, était jadis dénommée "ville aux cent clochers".
Dijon Dijon abrite un chef d'œuvre de l'art gothique du XIIIème siècle : l'église Notre-Dame, à la spectaculaire façade ornée d'une triple frise de 51 fausses gargouilles.
Eglise Notre-Dame - Dijon Le palais des ducs et des états de Bourgogne est un imposant ensemble architectural, dont la partie la plus ancienne - le palais ducal avec la tour Philippe le Bon - date des XIVème et XVème siècles. La plus grande partie des bâtiments visibles aujourd'hui a été été construite bien plus tardivement, aux XVIIème et surtout XVIIIème siècle.
Palais des ducs de Bourgogne - DijonLe palais est immense.
Palais des ducs de Bourgogne - DijonIl abrite le Musée des beaux arts, dont l'entrée est gratuite. Les collections sont on ne peut plus variées et comptent de superbes pièces anciennes ou plus récentes. Il y a une multitude de salles : les amateurs pourront y passer sans peine une journée entière. Un musée vraiment exceptionnel que je vous recommande chaudement !
Collections du palais des Ducs de Bourgogne - Dijon C'est à regret que nous abrégeons donc la visite du musée pour reprendre notre visite du vieux Dijon.
Dijon Cette riche journée de visites s'achève devant la cathédrale Saint-Bénigne, qui ne fut tout d'abord que la collégiale de l'abbaye du même nom. Bâtie entre 1280 et 1393, elle devint cathédrale en 1792 à la suite de l'église Saint-Etienne.
Cathédrale Saint-Bénigne Après cette belle journée, il est temps de se poser en terrasse place de la Libération, face au Palais des ducs et des états, pour siroter quelques verres d'aligoté, Bourgogne oblige. Puis nous faisons un mauvais choix - eh oui !! ce sont des choses qui arrivent - car le restaurant où nous passons la fin de soirée s'avère bien médiocre : la sauce à l'Epoisses qui nappe mes œufs mollets trop cuits est insipide, et le coq au vin sort vraisemblablement d'une boite de conserve. Bref ! Si vous séjournez un jour à Dijon, ne vous attablez surtout pas "Au moulin à vent".