Nous débutons la journée par la visite de l'église Saint-Jean de Montierneuf, située aux portes de Poitiers. Elle était à l'origine l'église de l'abbaye du même nom, aujourd'hui disparue. Le remarquable chevet de style gothique date du XIVème siècle.
Eglise Saint-Jean de MontierneufLe jardin des plantes se trouve non loin de l'église Saint-Jean. D'une superficie de 1,5 ha, il fut créé en 1869 sur les jardins de l'Hôtel-Dieu et abrite notamment un beau spécimen de séquoia géant. Il fait bien bon s'y promener par cette belle matinée d'été.
Jardin des plantesNous poursuivons le long du Clain, qui coule paisiblement aux abords de la vieille ville.
Au long du ClainAprès ce début de promenade très bucolique, retour à la vie urbaine avec de jolies fresques peintes sur un pont routier.
Puis nous parvenons au pied de l'imposante église Sainte-Radegonde, dont le chevet et les premiers étages du clocher-porche, de style roman, datent du XIème siècle. Les autres parties de l'église sont postérieures, notamment le beau portail sculpté qui fut réaménagée au XVème siècle. L'église comporte une crypte qui abrite le tombeau de Sainte-Radegonde, qui fut l'épouse de Clotaire Ier - fils de Clovis - et à ce titre reine des Francs.
Eglise Sainte-RadegondeLa cathédrale Saint-Pierre, de style gothique angevin, voit sa construction débuter dans la seconde moitié du XIIème siècle. Elle est consacrée en 1379, alors qu'elle n'est pas achevée - elle ne le sera qu'au début du XVIème siècle. Enfin pas tout à fait, car en réalité les tours ne furent jamais achevées. Le vitrail de la crucifixion, situé au dessus de l'autel, est un des plus vieux vitraux de tout le monde chrétien : il date du XIIème siècle. Il est également exceptionnel par sa taille - 8,35 m X 3,10 m - à une époque où l'art du vitrail n'était pas encore parvenu à son apogée. Le grand orgue date quant à lui de 1791 et est à ce titre classé "monument historique".
Cathédrale Saint-PierreNous découvrons également le baptistère Saint-Jean - fortement remanié au cours des siècles, sa construction est datée fin IVème-début Vème siècles - et la maison des trois clous - XVème siècle - ainsi nommée à cause des trois insolites grands clous plantés au dessus de la lucarne, tout en haut de la façade .
"La ville aux cent clochers" n'a pas usurpé ce surnom : nous visitons maintenant l'église dédiée à Saint-Hilaire-le-Grand, évêque du IVème siècle.
Eglise Saint-Hilaire-le-GrandAprès cette dernière visite, nous avons le sentiment d'avoir fait le tour du vieux Poitiers. Nous décidons donc de gagner la campagne pour y découvrir les abbayes qui ont essaimé au Moyen-âge aux environs de l'historique capitale poitevine.
La première d'entre elle est Saint-Benoît-du-Quinçay, sise à... Saint-Benoît. Fondée au VIIème siècle, elle fut reconstruite au XIème siècle après avoir été pillée et brulée. La flèche de style gothique fut rajoutée bien plus tardivement à l'abbatiale romane. Elle a été rachetée en 1993 par la commune et restaurée afin d'en faire un pôle d'attractivité touristique.
Abbaye Saint-Benoît-de-Quinçay - Saint-BenoîtLa seconde étape de notre périple nous conduit à Ligugé, où nous visitons l'église Saint-Martin - une de plus !! - bâtie au début du XVIème siècle.
Eglise Saint-Martin - LigugéA noter dans le petit bourg ces cheminées pour le moins torturées :
Mais si nous avons poussé jusqu'à Ligugé, c'est pour son abbaye qui, tout comme l'église paroissiale, est dédiée à Saint-Martin. La plus belle partie de l'abbaye étant réservée aux moines, je n'ai pas pu en prendre de photos.
Abbaye Saint-Martin - LigugéNotre après-midi culturel se termine par la visite du village de Fontaine-le-Comte, qui possédait lui aussi jadis une abbaye dont subsiste notamment l'abbatiale Notre-Dame.
Eglise Notre-Dame - Fontaine-le-ComteA présent, foin de culture !! Une bonne soirée festive, avec apéro en terrasse suivi d'un excellent repas au Bistro de l'absinthe, nous attend à Poitiers.