Par Woofie
Enchantés par leur beau périple de l'été 2020, Ben et Woofie repartent sur les routes du sud de la France...
Septembre 2021
2 semaines
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Nous voilà ce matin repartis sur les routes par cette belle matinée de septembre. Direction, tout comme l'année dernière : plein sud ! Nous avons dû faire pas mal de choix difficiles - voire déchirants - l'année passée, et nous avons donc décidé de partir à la découverte des villes et villages alors "sacrifiés".

La première étape de notre périple nous conduit dans le département de la Corrèze. Ségur-le-Château est niché dans une boucle de l'Auvézère et labellisé "plus beau village de France".

Ségur-le-château 

S'il ne reste aujourd'hui qu'un donjon du château fort édifié par les vicomtes de Limoges au XIIème siècle, maisons nobles à tourelles ou à colombages témoignent en nombre de l'époque fastueuse que connut le village du XVème au XVIIIème siècle.

L'Auvézère
L'Auvézère
Maisons Henri IV et Boyer
Maisons Henri IV et Boyer
Ségur-le-château 

Comme de coutume, nous flânons dans les rues et ruelles jusqu'à ce que Ségur n'ait plus aucun secret pour nous.

Eglise Saint-Léger
Eglise Saint-Léger
Ségur-le-château 

La deuxième étape du jour se trouve plein sud, à une trentaine de kilomètres. Saint-Robert est lui aussi labellisé "plus beau village de France" grâce à ses belles demeures seigneuriales en pierres de taille...

Maison Seguin
Château d'Aragon
Saint-Robert 

... et sa belle église romane du XIIème siècle.

Christ espagnol
Eglise Saint-Robert - Saint-Robert 

L'après-midi touche à sa fin et il est donc temps de gagner notre location à Terrasson-Lavilledieu, vendue par l'office de tourisme local comme la porte d'entrée de la vallée de la Vézère et du Périgord Noir. Il faut convenir que la petite cité ne manque pas de charme, la ville ancienne - construite en terrasse - surplombant avec majesté la Vézère.

Eglise Saint-Sour
Eglise Saint-Sour
Vieux pont
 Terrasson-Lavilledieu

Une première journée bien remplie ma foi !

2

Après une bonne heure de route et une soixantaine de kilomètres parcourue en direction du sud-est, nous voilà maintenant dans le Quercy, où se trouve notre première étape de la journée : le petit bourg d'Autoire - labellisé "plus beau village de France".

Autoire 

Toits pentus aux tuiles sombres, tourelles, manoirs, châteaux et gentilhommières font d’Autoire un ensemble au caractère architectural tout à fait remarquable. Niché au cœur d'un impressionnant cirque naturel, le village fut naguère le lieu de villégiature des notables de Saint-Céré, place forte de la vicomté de Turenne située à quelques lieues.

Eglise Saint-Pierre
Autoire 

Selon la légende, l'ancien château de Limargue fut édifié par un dénommé Lafon qui reçut du roi Charles VIII, pour récompense de sa bravoure sur les champs de bataille d'Italie, le privilège de bâtir un logis avec tours et mâchicoulis - un droit attaché à la seule noblesse. Le nouveau Chevalier Lafon aurait alors ajouté à son logis les tours que l'on peut encore admirer aujourd'hui.

Ancien château de Limargue 

A la sortie du village, un agréable sentier forestier mène à une belle cascade de 30 m de hauteur. A ne pas rater !

Autoire 

Un chemin de randonnée permet d'accéder au sommet des falaises qui dominent Autoire, ainsi qu'aux vestiges du château des Anglais - utilisé comme vigie durant la guerre de cent ans. Le programme de la journée étant encore bien chargé, nous devons toutefois - à regret - renoncer à cette randonnée d'une dizaine de kilomètres.

Après 40 minutes de route, nous voilà à Cardaillac, lui aussi labellisé "plus beau village de France".

Etuve à pruneaux
Cardaillac 

Le castrum de Cardaillac fut érigé à la fin du XIème siècle sur un éperon rocheux barré par une muraille, ce qui en faisait une place forte redoutable.

Eglise Saint-Julien
Cardaillac 

A une petite demi-heure de route se trouve un autre "plus beau village de France" : Capdenac-le-Haut. Cette forteresse médiévale s'étire sur une étrave rocheuse, dans un méandre du Lot. L’endroit, haut perché, était stratégique. Une frontière, un carrefour… Ce site exceptionnel fut ainsi fortifié dès l'époque gauloise et serait rien moins que le légendaire Uxellodunum, ultime lieu de résistance gauloise face aux légions de César.

Eglise Saint-Jean-Baptiste
Eglise Saint-Jean-Baptiste
Capdenac-le-Haut 

Après trois "plus beaux villages de France" visités dans la journée, il fallait une ville-étape de caractère pour nous accueillir ce soir. La belle Figeac répondra parfaitement à notre souhait. A l'origine de la ville : une abbaye bénédictine fondée au IXème siècle sur les bords de la rivière Célé par Pépin Ier, roi d'Aquitaine et arrière-grand-père du fameux Pépin-le-Bref.

Eglise Saint-Sauveur
Eglise Saint-Sauveur
Place des écritures
Figeac 

Le célèbre Champollion, l'enfant du pays qui a percé le secret des hiéroglyphes égyptiens grâce à la fameuse pierre de Rosette, a donné son nom à la superbe place qui se trouve au cœur de la vieille ville, ainsi qu'au Musée des écritures du Monde qui la borde.

Musée Champollion
Place Champollion - Figeac 

L'église Notre-Dame-du-Puy, sise sur la place du foirail, domine la ville.

Eglise Notre-Dame-du-Puy - Figeac 

Figeac est depuis des siècles une étape importante pour les pèlerins se rendant à Compostelle par la voie du Puy-en-Velay.

Figeac 

Après quelques verres en terrasse place Champollion, nous prenons place sous la superbe tonnelle du restaurant Del Portel. Au menu pour Woofie : œufs-cocotte au foie gras et confit de canard, arrosés comme il se doit d'un bon vin de la région. On n'est pas bien à Figeac ?!

Oeufs-cocotte au foie gras
Confit de canard
Del Portel - Figeac 

Puis nous regagnons tranquillement notre location dans la quiétude de cette douce soirée de fin d'été.

Le Célé
Figeac 

Temps splendide, villages magnifiques et pour finir cette belle et douce cité de Figeac... Une journée à marquer d'une pierre blanche...

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Nous débutons la journée par la visite d'une véritable merveille : Conques. Labellisé "plus beau village de France" et étape incontournable sur le chemin de Saint-Jacques, Conques semble tout droit sorti du Moyen-Age avec ses nombreuses maisons à colombages et ses ruelles aux pavés usés par le passage de milliers et de milliers de pèlerins depuis plus de mille ans.

Abbaye Sainte-Foix
Conques 

C'est en effet au IXème siècle que les reliques de Sainte-Foy parviennent à Conques, subtilisées par les moines de l'abbaye à leurs collègues d'Agen. Un larcin fort peu chrétien mais qui fit le succès de Conques comme lieu de pèlerinage sur la route de Compostelle.

Fontaine du Barry
Porte du Barry
Porte de la Vinzelle
Conques 

Le village est tout entier bâti de schiste gris-bleuté et de calcaire ocre, ce qui lui confère une belle harmonie architecturale.

Château d'Humières
Conques 

L’abbatiale Sainte-Foy, érigée au XIème siècle sur les bases d’un ancien ermitage, est un chef d'œuvre de l'art roman. Son tympan du Jugement dernier et ses cent-vingt-quatre personnages sont tout à fait exceptionnels. Une véritable splendeur ! A l’intérieur, les sobres vitraux signés en 1990 par le peintre Pierre Soulages - sur lesquels s'extasient les guides touristiques - ne m'inspirent pas le même enthousiasme. Chacun ses goûts.

Vitrail par Pierre Soulages
Abbatiale Sainte-Foix - Conques 

Le village est très étendu et ménage de belles vues sur la vallée du Dourdou, petit affluent du Lot.

Chapelle Saint-Roch
Chapelle Saint-Roch
Le Dourdou
Conques

Le Vieux Pont qui enjambe le Dourdou au pied du village est souvent qualifié à tort de "romain". Certes très ancien, il ne doit cependant rien aux ennemis d'Astérix puisqu'il fut en réalité bâti au Moyen-Age - au XIVème siècle pour être plus précis. L'erreur provient d'une francisation fautive du mot de langue d'Oc "romièu" , qui signifie "pèlerin" et non "romain".

Vieux Pont - Conques 

Après tant de splendeur, le casse-croute acheté dans une petite échoppe près du parking constitue un dur retour à la réalité et à l'époque moderne. La petite dame préposée à leur confection extirpe en effet sans façon du réfrigérateur - sous mes yeux ébahis ! - des barquettes de charcuterie industrielle qui se révèlera très très bas de gamme. Une honte !

Trois petits quarts d'heure plus tard, nous voilà à Belcastel, lui aussi labellisé "plus beau village de France". Le parking se trouve un peu à l'écart du village et nous longeons tout d'abord l'Aveyron avant de découvrir un véritable paysage de carte postale : jolies maisons en pierres et toits de lauzes s'étagent en effet au pied d'un château fort bâti sur un surplomb rocheux. Magnifique !

Eglise Sainte-Madeleine
Belcastel 

Le superbe Vieux Pont du XVème siècle permet aux habitants du village de se rendre à l'église, située de l'autre côté de l'Aveyron.

L'Aveyron
Belcastel 

Nous prenons tout notre temps pour flâner dans les bucoliques ruelles de Belcastel. J'entre ainsi dans une petite boutique qui propose des objets artisanaux et j'y déniche une jolie paire de boucles d'oreille - ça tombe rudement bien car dans trois jours, c'est l'anniversaire de Cécilia.

Dernière étape de la journée : la bastide royale de Sauveterre-de-Rouergue - je rappelle aux lecteurs qui n'auraient pas parcouru mon carnet "Sur les routes du sud de la France" qu'une bastide est une ville nouvelle fondée au Moyen-Age et construite selon un plan régulier autour d'une place centrale à arcades. C'est à cette place absolument splendide et très bien conservée que Sauveterre doit son label de "plus beau village de France".

Place des arcades - Sauveterre-de-Rouergue 

Sauveterre fut fondée en 1281 par Guillaume de Mâcon, sénéchal du Rouergue, représentant du roi Philippe-le-Hardi. L'objectif est alors de faire de la bastide un centre administratif, juridique et commercial, et bien sûr l'incarnation du pouvoir royal sur la région.

Sauveterre-de-Rouergue 

La visite de Sauveterre se termine sur la place centrale, à l'ombre des arcades. Nous y sirotons paisiblement une bonne bière locale bien fraiche. Un petit bonheur tout simple...

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Première étape de la journée : Monestiés, labellisé "plus beau village de France". La petite bourgade est située à une vingtaine de kilomètres au nord d'Albi. Comme je vous le disais en préambule de ce carnet, nous avons dû faire des choix lors de notre périple de l'année passée et Monestiés en a fait les frais lors de notre séjour dans la région. Un an plus tard nous voilà donc parcourant les rues et ruelles du village qui, soyons franc, ne restera pas comme un temps fort de notre second périple. Tout simplement banal, il ne fait aucunement le poids face aux autres "plus beaux villages de France" visités depuis notre départ.

Eglise Saint-Pierre
Eglise Saint-Pierre
Monestiès

Ancien hôpital situé sur un itinéraire secondaire de Compostelle, la chapelle Saint-Jacques abrite une somptueuse "Mise au tombeau". Sculpté en 1490, ce groupe statuaire grandeur nature en pierre calcaire polychrome représente trois scènes de la Passion du Christ. Unique par sa composition et son ampleur, il annonce - par sa modernité - rien moins que la révolution artistique de la Renaissance.

Chapelle Saint-Jacques - Monestiès

L'étape suivante est Najac, lui aussi labellisé "plus beau village de France". Nous garons la Hyunday sur la très belle place du faubourg, bordée de superbes maisons des XVème et XVIème siècles, certaines prolongées de couverts qui abritaient jadis les étals des marchands, lors des foires et marchés qui firent la prospérité de Najac dès le XIVème siècle.

Place du faubourg - Najac

Le village a pour particularité d'être bâti tout entier sur une crête rocheuse qui mène à la forteresse royale érigée en 1253 par Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis.

Najac et sa forteresse royale

Les maisons dites du gouverneur et du sénéchal attestent de l'importance de la cité au Moyen-Age. Elles ont toutes deux été remarquablement restaurées.

Maison du gouverneur
Maison du gouverneur
Maison du sénéchal
Maison du sénéchal
Najac 

L'église Saint-Jean est une imposante bâtisse du XIIIème siècle de style gothique languedocien.

Eglise Saint-Jean
Eglise Saint-Jean
Najac 

Après la petite déception Monestiés, Najac nous réconcilie avec les "plus beaux villages de France". C'est un petit bonheur de descendre la rue principale avec la forteresse en point de mire. Puis de flâner dans les ruelles qui mènent à l'église Saint-Jean.

C'est donc ravis que nous reprenons la route pour gagner le troisième "plus beau village de France" de la journée : Bruniquel. Comme vous pouvez le voir, le château jeune domine la vallée de l'Aveyron. A noter que l'ensemble castral qu'il forme avec le château vieux - qu'on ne peut voir sur les photos qui suivent - a servi de décor au tournage du film "Le vieux fusil", de Robert Enrico - avec les inoubliables Philippe Noiret et Romy Schneider.

Bruniquel 

Bruniquel offre façades ouvragées en pierre calcaire, rosiers grimpants et lilas, ruelles escarpées pavées de galets et belles demeures des XVème, XVIème et XVIIème siècles.

Bruniquel 

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption a été rebâtie en 1635 sur les ruines de l'église médiévale, rasée quatorze ans plus tôt lors des guerres de religion.

Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption - Bruniquel 

Comme vous pouvez voir sur les photos, nous sommes à peu près seuls à profiter de Bruniquel par cette superbe journée de fin d'été. Et pour bien terminer l'après-midi, nous dénichons une jolie terrasse où je sirote une bonne bière artisanale brassée près de Cahors par Chistophe Ratz - un ancien rugbyman.

Bruniquel 

Il est temps de gagner Montauban, notre étape du soir, où Ben a loué un appartement cosy à deux pas de la place Nationale, cœur vibrant de la vieille ville.

Notre appart' à Montauban 
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La journée est consacrée tout entière à la visite de Montauban, chef-lieu du département du Tarn-et-Garonne - son agglomération compte 80 000 habitants. Tout comme Albi - voir mon carnet "Sur les routes du sud de la France" - Montauban est toute de brique bâtie.

Ancien collège des Jésuites
Ancien collège des Jésuites
Pénélope par Antoine Bourdelle
Eglise Saint-Joseph
Eglise Saint-Jacques
Eglise Saint-Jacques
Eglise Saint-Orens

Malheureusement, vous ne verrez point ici de photos de la superbe place Nationale et de ses arcades. Celle-ci n'est en effet qu'un vaste chantier cerné de palissades et encombré de pelleteuses et d'engins divers. Pas de chance...

L'ancien palais épiscopal, bâti dans la seconde moitié du XVIIème siècle, devint hôtel de ville après la Révolution. L'imposant bâtiment de briques abrite aujourd'hui le musée Ingres-Bourdelle qui recèle une importante collection de dessins et de peintures de Jean-Auguste-Dominique Ingres et les sculptures d'Antoine Bourdelle, tous deux natifs de Montauban. Ingres - qui consacrait par ailleurs une passion pour le violon - est bien connu car à l'origine de la célèbre expression "violon d'Ingres" : son instrument de musique devint ainsi synonyme de passe-temps favori.

Musée Ingres -Bourdelle

Montauban est traversée par le Tarn que permet de franchir le Pont Vieux, bâti dans le premier tiers du XIVème siècle. Ses sept arches sont munies de becs et percées de hautes ouvertures afin de permettre le passage des eaux en période de crue.

Le Tarn
Le Tarn et le Pont Vieux
Pont Vieux
Hôtel des cariatides

Le cloître des Carmes est un petit havre de paix.

Cloître des Carmes 

Tout comme le jardin des plantes, créé en 1861.

Jardin des plantes 
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Après Montauban, c'est une autre ville de briques que nous visitons aujourd'hui : Toulouse, la ville rose. Capitale historique du Languedoc et désormais chef-lieu de la région Occitanie et du département de Haute-Garonne, cette grande ville pleine de vie, fief de l'avionneur Airbus, compte rien moins qu'un millions d'habitants.

La basilique Saint-Sernin - Saturnin en langue occitane - avec ses 115 m de long et ses voutes en berceau culminant à 20 m de hauteur, est l'une des plus grandes églises romanes encore debout, avec les cathédrales de Spire en Allemagne et de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne.

Basilique Saint-Sernin 

Sa construction débute dans les années 1070 et s'achève au milieu du XIIIème siècle, mais elle est consacrée dès 1096 par le pape Urbain II, de passage à Toulouse pour y prêcher la croisade.

Basilique Saint-Sernin 

Le cœur de Toulouse est très animé car fréquenté par une jeunesse nombreuse et décontractée. Ben et Woofie feraient presque figures d'ancêtres !

Eglise Notre-Dame-du-Taur
Eglise Notre-Dame-du-Taur
Place du Capitole
Collège Pierre de Fermat

Le couvent des Jacobins - entièrement construit en briques aux XIIIème et XIVème siècles - est considéré comme un joyau de l'art gothique languedocien. Son église fut en son temps considérée comme la plus belle église dominicaine de toute l'Europe chrétienne. Et son cloître n'est pas en reste.

Couvent des Jacobins 

En fin d'après-midi, alors que nous atteignons la Garonne, le soleil finit enfin par chasser la grisaille.

Sur les quais de la Garonne
La Garonne et le Pont Neuf
Pont Saint-Pierre
La Garonne
La Garonne
Château d'eau
Couvent des Augustins
Eglise Saint-Pierre-des-Chartreux

La basilique Notre-Dame de la Daurade, bien moins ancienne et renommée que Saint-Sernin ou l'église des Jacobins, date de la fin du XVIIIème siècle.

Basilique Notre-Dame la Daurade 

Nous en terminons avec l'art religieux par la cathédrale Saint-Etienne, dont la construction s'étala sur plusieurs siècles, ce qui lui vaut son apparence quelque peu singulière. La nef est ainsi de style gothique méridional tandis que le chœur est lui de style gothique flamboyant, conséquence de la réunion de deux églises distinctes au XVIème siècle.

Cathédrale Saint-Etienne 

Après cette belle journée de visites est venu le temps de l'apéro, du restau' et de la traditionnelle balade digestive - notamment sur la magnifique place du Capitole, cœur battant de la ville rose avec ses terrasses bondées.

Place du Capitole
Place du
Place de la Trinité
Basilique Saint-Sernin
Basilique Saint-Sernin
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Nous poursuivons ce matin la visite de Toulouse.

Donjon du Capitole
Claude Nougaro
Hôtel Saint-Jean
Hôtel de pierre
Toulouse 

L'église Notre-Dame de la Dalbade, bâtie à la fin du XVème siècle, fut décorée d'un beau tympan en céramique en 1878.

Eglise Notre-Dame de la Dalbade 

La grisaille laisse peu à peu la place au ciel bleu et nous en terminons avec la visite de la ville rose par un bon déjeuner en terrasse "Chez mamie". Woofie s'y régale de la grande spécialité locale : une excellente saucisse de Toulouse.

Hôtel du Vieux-Raisin
Saucisse de... Toulouse bien sûr - Chez Mamie
Chez Mamie
Toulouse 

Après ce bon repas, nous reprenons la route. Direction : Villefranche-de-Lauragais, une ancienne bastide fondée au XIIIème siècle par Alphonse de Poitier, comte de Toulouse.

Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption
Villefranche-de-Lauragais 

L'étape suivante est Avignonet-Lauragais, paisible village...

Avignonet-Lauragais

... dominé par le clocher de l'église Notre-Dame-des-Miracles, dont la flèche gothique à crochets culmine à près de 60 m de haut.

Eglise Notre-Dame-des-Miracles - Avignonet-Lauragais 

Après une pause-terrasse à Montgiscard - dont l'église Saint-André possède un impressionnant clocher-mur - nous gagnons l'étape du soir. Nous sommes en effet attendus chez l'oncle de Ben qui a réuni la famille pour l'occasion. Et remonté quelques excellentes bouteilles de son impressionnante cave pour accompagner l'autre spécialité locale : le cassoulet de Toulouse et ses appétissants confits de canard - les variantes de Castelnaudary et de Carcassonne n'en contiennent pas.

Eglise Saint-André - Mongiscard
Cassoulet de Toulouse
Eglise Saint-André - Montgiscard 
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La journée débute par la visite d'un nouveau "plus beau village de France" : Lautrec, connu pour son fameux ail rose. Comme vous pouvez le voir, le village a conservé son aspect médiéval. De ses remparts subsiste essentiellement la porte de Caussade, qui mène à la place centrale bordée de magnifiques maisons à pans de bois du XIVème siècle.

Porte de la Caussade
Porte de la Caussade
Lautrec 

Edifiée au XIVème siècle, la collégiale Saint-Rémy se distingue par son plafond bleu pastel, typique du pays dit "de Cocagne" - la petite région située entre Toulouse et Mazamet, jadis enrichie par la culture du pastel, une plante herbacée dont on extrayait une teinture bleue prisée dans l'Europe entière.

Collégiale Saint-Rémy - Lautrec 

Le moulin de la Salette, construit au XVIIème siècle, domine le village.

Lautrec 

Qu'il fait bon flâner dans les ruelles de Lautrec par cette belle matinée de fin d'été.

Lautrec 

Les abords du village ménagent de belles vues sur la campagne environnante :

Lautrec 

Lautrec a mis la barre très haut ce matin. Olargues, situé 90 km plus à l'ouest, sera-t-il à la hauteur ? On peut le penser à la vue du village en s'extrayant de la Hyundai.

Olargues 

Le superbe pont du diable, qui enjambe les paisibles eaux du Jaur, a été bâti au XIIème siècle. Tout comme l'église Saint-Laurent, dont la haute tour-clocher domine le village - on doit à n'en pas douter la voir à des lieues à la ronde.

Chapelle Saint-Roch
Olargues 

Le village est magnifique et... tout à fait désert. Il mérite bien son label de "plus beau village de France".

Clocher de l'église Saint-Laurent
Olargues 

Le dernier village de la journée est Minerve, qui siège à l'extrémité d'un plateau calcaire au cœur d'un décor sauvage et grandiose de garrigues, de gorges et de falaises dénudées. Haut-lieu de la résistance cathare, il est aujourd'hui livré aux touristes - fort peu nombreux en cette fin d'après-midi - et labellisé lui aussi "plus beau village de France". Après la visite, je patiente quelques minutes avant de regagner la Hyundai, dans l'espoir que le seul nuage présent dans le ciel en cette fin d'après-midi estivale daigne se déplacer et ainsi découvrir le soleil, ce qui me permettrait de disposer d'une belle lumière pour immortaliser Minerve et son pont-viaduc. Mais rien à faire. Pas le moindre souffle de vent et le nuage reste désespérément scotché devant l'astre solaire. Vraiment pas de bol !

Gorges du Brian
Eglise Saint-Etienne
Nuée de pigeons
Minerve 

Après cette journée de rêve - trois "plus beaux villages de France" visités avec une météo "à manger dehors" - il est temps de nous poser un peu sur la terrasse de notre maison d'hôte, à Ginestas. Puis d'aller casser la croute dans la vaste et spectaculaire salle vintage de "La table du casino".

A la tienne !
La table du casino
Notre maison d'hôte
A Ginestas 
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La journée débute par la visite du site des écluses de Fonseranes, tout près de Béziers. Formant un escalier de huit bassins de forme ovoïde, les écluses de Fonseranes sont un des ouvrages majeurs du canal du Midi - qui relie la Garonne, depuis Toulouse, à la Méditerranée. Longues de 312 m, elles permettent de franchir un dénivelé de 21 m. La majesté du lieu - que ne parviennent malheureusement pas à restituer les photos ci-dessous - et la prouesse technique que représentait leur construction à la fin du XVIIème siècle, attirent bien entendu de nombreux visiteurs.

Ecluses de Fonceranes 

Nous arrivons à Béziers à l'heure du déjeuner. La ville est bien calme en ce beau dimanche ensoleillé. Béziers - dont l'agglomération compte un peu moins de 100 000 habitants - n'est rien moins peut être que la plus ancienne ville de l'hexagone : de nombreuses fouilles archéologiques ont en effet révélé que Béziers avaient été fondée par les grecs au VIIème siècle avant notre ère - tout comme Marseille d'ailleurs.

Halles
Eglise de la Madeleine
Site des arènes romaines
Plaine et vallée de l'Orb
Béziers

Emblème de Béziers, la cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse est ancrée sur un promontoire rocheux, dominant la ville et ses environs. L’édifice, de style gothique méridional, impressionne par ses volumes et abrite un superbe buffet d'orgues du XVIIème siècle. Vous noterez que le cloître reste inachevé : la galerie supérieure ne fut en effet jamais construite.

Cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse - Béziers 

Nous flânons ensuite dans les rues calmes de la ville et descendons jusqu'au superbe Pont Vieux, qui résiste aux crues de l'Orb depuis 1134 !

Eglise Saint-Jacques
Pont Vieux
Béziers 

La journée s'achève par une petite balade nocturne.

Place de la République - Béziers 
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Etape incontournable sur le chemin de Compostelle, Saint-Guilhem-le-Désert occupe un site sauvage et enchanteur. Labellisé "plus beau village de France", Saint-Guilhem doit son existence au monastère de Gellone, fondé par Guilhem en 806 au milieu de nulle part.

Saint-Guilhem-le-Désert 

Le village n'est que charmantes ruelles où l'on admire encore fenêtres à meneaux Renaissance, linteaux gothiques et baies géminées. Nous prenons bien entendu un verre en terrasse, place de la Liberté, où trône en majesté un vénérable platane âgé de 150 ans.

Place de la Liberté
Platane centenaire
Eglise Saint-Laurent
Saint-Guilhem-le-Désert 

L'abbaye de Gellone est un joyau de l’art roman. Elle fut tout au long du Moyen-Age un des plus importants foyers spirituels et culturels du Languedoc - elle abrita jusqu'à une cinquantaine de moines à son apogée. L'abbatiale que l'on peut admirer de nos jours est la troisième du genre ; elle fut bâtie au XIème siècle sur les fondations des deux premières dont il ne reste rien.

Abbaye de Gellone - Saint-Guilhem-le-Désert 

A quelques encablures de Saint-Guilhem se trouve le pont du diable, l'un des plus anciens ponts médiévaux de France. D'après le cartulaire - registre qui contient les titres de propriété ou les privilèges temporels d'une église ou d'un monastère - de Gellone et les dernières recherches conduites par l'université de Montpellier, il permet de franchir les gorges de l'Hérault depuis l'an 873 !

Pont du diable
Pont du diable
Gorges de l'Hérault 

Après le petit village perdu en plein désert, place à la métropole régionale, que l'on sent d'emblée animée et festive : Montpellier, chef-lieu du département de l'Hérault avec son agglomération de 470 000 habitants - dont 70 000 étudiants. Montpellier incarne la dolce vita sudiste grâce à ses nombreuses terrasses, à ses ruelles ombragées et sa vie nocturne agitée. C'est ici que Cécilia nous rejoint pour le reste du séjour ; je laisse donc Ben en terrasse le temps d'aller accueillir ma douce à la gare. Puis nous flânons tous les trois dans le centre-ville, où nous ne manquons pas d'admirer la célèbre place de la Comédie.

le Lez
Place de la Comédie
Place de la Comédie
Eglise Sainte-Anne
Montpellier 

Longue de 230 m et bordée de majestueux bâtiments du XIXème siècle, dont l'opéra, la place de la Comédie est le cœur battant de Montpellier. C'est donc tout naturellement que la fontaine des Trois-Grâces, posée sur la vaste esplanade, s'est imposée comme le point de ralliement le plus connu de la ville.

Fontaine des Trois-Grâces
Place de la Comédie - Montpellier 

Encore deux photos sur le chemin de notre hôtel et... au dodo.

Montpellier 
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Au programme de la matinée : la visite de la vieille ville de Montpellier. Mais ce matin... il pleut. Des précipitations exceptionnelles qui on entrainé la fermeture de l'autoroute A9, qui relie Montpellier à Nîmes. Nous décidons donc de prendre le large : direction la Camargue. Et tant pis pour Montpellier. J'espère bien toutefois avoir l'occasion d'y revenir un jour et de terminer la visite à peine entamée hier.

Formée par le delta du Rhône, la Camargue est une terre de marais à l'identité unique. Elle abrite une multitude espèces d'oiseaux - 370 environ. Qu'ils soient nicheurs, hivernants venus des pays nordiques ou migrateurs. Le flamant rose est bien sûr la star des lieux ; une star peu farouche que l'on peut facilement observer du bord de la route.

La Camargue et ses flamants roses 

Les Saintes-Maries-de-la-Mer - la "capitale" de la Camargue - sont bien connues pour leur mythique pèlerinage. Chaque année, fin mai, gitans, tsiganes, manouches ou roms accourent de l'Europe entière pour honorer leur sainte-patronne...

La vue depuis le toit de l'église fortifiée
Rouille du pêcheur
Saintes-Maries-de-la-mer 

... Sara, la vierge noire, dont l'effigie trône dans la crypte de l'église fortifiée, autour de laquelle Les Saintes-Maries se sont jadis développées. Avec les pèlerins, les touristes sont l'autre manne de la petite cité : je n'ai jamais vu autant de restaurants rassemblés - plusieurs dizaines - que dans les quelques rues tenant lieu de centre ville. Nous avons la chance de nous installer en terrasse - tout à fait au hasard - d'un établissement familial où je déjeune d'une bonne rouille du pêcheur, plat traditionnel à base de pommes de terre et de seiche. Le hasard a cette fois bien fait les choses.

Sara la noire
Eglise fortifiée - Saintes-Maries-de-la-mer 

Après ce bon repas, nous reprenons la route et faisons halte à la vue de la tour Carbonnière. Imposante et solitaire, elle s'élève au milieu des marais où elle était au Moyen-Age un point de passage - et de péage - obligé pour tout visiteur se rendant à Aigues-Mortes. Comme vous pouvez le voir, sa terrasse offre une belle vue à 360 degrés sur les canaux et les étangs. La belle teinte rosée des marais salants nous incite bien entendu à une seconde halte, histoire de prendre quelques photos.

Tour Carbonnière
Tour Carbonnière
Marais salants
Marais salants
Paysages de Camargues 

En fin d'après-midi, nous gagnons Palavas-les-Flots où nous prenons rapidement possession de notre location. Puis nous partons à la découverte de la station balnéaire, très calme en ce début de soirée sans soleil. De retour à l'appartement, nous nous installons pour l'apéro sur notre petite terrasse privative, dont nous sommes malheureusement très vite chassés par de redoutables petits moustiques. Palavas est en effet bâtie sur une bande de terre, avec d'un côté la mer, et de l'autre une multitude d'étangs sauvages, soit autant de pouponnières à moustiques. La journée se termine toutefois fort bien, malgré cette petite déconvenue, devant un beau faux-filet de... taureau de Camargue bien sûr.

La fine équipe
Faux-filet de taureau de Camargue
Palavas-les-flots
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Avant de gagner Aigues Mortes, nous faisons halte...

...sur le site de la cathédrale de Maguelone. Bâtie pour l'essentiel au XIIème siècle entre mer et étang, au milieu de nulle part, elle succède à deux autres cathédrales dont la plus ancienne daterait du VIème siècle. Dans ses jardins est installée une belle et intéressante exposition de photos sur la ville de Saint-Louis, au Sénégal. Malheureusement, une myriade de petits moustiques nous contraint à ne pas trop nous attarder.

Site de la cathédrale de Maguelone 

Aigues-Mortes fut fondée au XIIIème siècle par Saint-Louis, qui entendait disposer d'un port à même de servir d'embarcadère pour la Croisade. C'est d'Aigues-Mortes qu'il partit donc en 1248 puis en 1270 pour accomplir ce qu'il pensait être sa destinée. La ville a conservé jusqu'à nos jours l'intégralité de ses remparts, dont nous faisons bien entendu le tour dès notre arrivée.

Tour de Constance
Tour de Constance
Sur les remparts d'Aigues-Mortes 

La promenade est agrémentée d'œuvres d'art installées dans les nombreuses tours qui jalonnent le chemin de ronde. Sympa !

Tour de Constance
Sur les remparts d'Aigues-Mortes 

Aigues-Mortes est tout entière tournée vers le tourisme et encore bien animée en cette fin de saison. Nous déjeunons en terrasse sur la place Saint-Louis. Je m'y régale d'une excellente gardiane de taureau, accompagnée de son riz de Camargue.

Gardiane de taureau
Chapelle des pénitents gris
Aigues-Mortes 

Nous visitons bien évidemment l'église Notre-Dame-des-Sablons, contemporaine de Saint-Louis.

Eglise Notre-Dame-des-Sablons  - Aigues-Mortes 

Sur la route du retour à Palavas, nous faisons une courte halte dans une manade - ces exploitations typiquement camarguaise qui pratiquent l'élevage extensif des taureaux et des chevaux. Juste histoire de prendre quelques photos pour nourrir nos carnets de voyage respectifs.

Manade 

Après cette riche journée, à défaut de baignade, Cécilia s'offre une balade sur la plage de Palavas-les-Flots, sous un ciel chargé, voire menaçant.

Palavas-les-Flots 
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Nous consacrons la matinée à la visite des Baux-de-Provence, étape touristique incontournable dans la région et labellisé "plus beau village de France". Malheureusement, la météo n'est guère clémente : grisaille et fine bruine par moment.

Les Baux-de-Provence 

Le village est entièrement piéton et recèle des maisons anciennes aux belles façades Renaissance ainsi que de nombreuses boutiques à touristes.

Chapelle Saint-Blaise
Chapelle des pénitents
Les Baux-de-Provence 

L'église Saint-Vincent, de style roman, fût bâtie au XIIème siècle. Elle a pour particularité d'être pour moitié creusée dans le roc.

Eglise Saint-Vincent - Les Baux-de-Provence 

Situés au cœur des Alpilles sur un plateau rocheux, les Baux offrent un panorama exceptionnel :

Les joyeux drilles !
Les Baux-de-Provence 

Lussan est notre seconde étape de la journée. Situé 70 km plus au nord, en bordure du parc national des Cévennes, le village est également labellisé "plus beau village de France". Nous avons cette fois la chance de flâner dans ses ruelles sous le soleil revenu.

Le château
Lussan 

Son château et ses belles demeures de pierre sont la preuve éternelle que la petite cité, fort calme en ce bel après-midi ensoleillé, connut jadis une belle prospérité.

Lussan 
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Perché sur sa colline, La Roque-sur-Céze est le premier des trois "plus beaux villages de France" que nous visiterons aujourd'hui. En contrebas du village se trouve un très beau pont à douze arches, bâti au Moyen-Age sur le cours de la Céze.

Pont Charles-Martel
Pont Charles-Martel
La Roque-sur-Cèze 

La Roque-sur-Cèze a conservé son apparence médiévale, avec ses ruelles pentues et ses vieilles maisons de pierre.

La Roque-sur-Cèze 

L'église Saint-Laurent est beaucoup moins ancienne, puisque bâtie dans la seconde moitié du XIXème siècle grâce à la contribution financière de nombre de paroissiens.

 Eglise Saint-Laurent - La Roque-sur-Cèze

Le village est quasi désert par cette belle matinée de fin d'été.

Chapelle Saint-Pierre-ès-Liens
La Roque-sur-Cèze 

Il offre un superbe panorama :

Le panorama depuis La Roque-sur-Cèze 

En suivant le cours de la Cèze on atteint, après quelques minutes de marche, un site naturel exceptionnel : les cascades du Sautadet. Un plateau calcaire que la rivière a lentement sculpté pour nous offrir toute une série de cascades, de rapides et de marmites de géants. Sympa, malgré le faible niveau d'eau dans la Cèze - le site doit être bien plus spectaculaire en hiver et au printemps.

Cascades du Sautadet
Cascades du Sautadet
La Cèze 

Nous faisons ensuite halte à Goudargues pour le déjeuner.

Eglise Notre-Dame-et-Saint-Michel
Eglise Notre-Dame-et-Saint-Michel
Goudargues 

Montclus est le deuxième "plus beau village de France" de France de la journée.

Montclus 

La petite bourgade joliment restaurée offre aux visiteurs le charme de ses ruelles avec ses demeures de pierre blanche aux hautes façades, ses passages voûtés, ses escaliers et sa végétation luxuriante.

Montclus 

On n'est pas bien à se promener dans ce beau village par ce bel après-midi de fin d'été ?

Montclus 

Le troisième "plus beau village de France" de la journée est Aiguèze. Place forte médiévale, longtemps stratégique pour les échanges fluviaux - Aiguéze surplombe les gorges de l'Ardèche - le village est particulièrement calme aujourd'hui.

Aiguèze 

La terre et l’ensoleillement favorisent depuis longtemps l’épanouissement des vignes. Si les vins des coteaux d’Aiguèze sont déjà reconnus au XVème Siècle, ce sont aujourd’hui ceux de Côtes du Rhône qui font la fierté du village. Nous n'y faisons pas honneur ; j'opte pour ma part pour une bonne blonde locale.

Aiguèze 
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Nous voilà ce matin au cœur du département de l'Ardèche, à mi-chemin entre Aubenas et Vallon-Pont-d'Arc. C'est là que se trouve l'un des "plus beaux villages de France" : Balazuc. Perchée sur sa falaise en surplomb de l'Ardèche, l'ancienne place forte des « Seigneurs de Balazuc » a gardé de nombreuses traces de son passé médiéval.

Balazuc 

Avec son dédale de ruelles tortueuses, ses passages voûtés, ses petites maisons de pierre serrées les unes contre les autres, Balazuc est une petite merveille.

Porte de la sablière
Grillades - Le Fazao
Grillade - Le Fazao
Balazuc 

Après un bon déjeuner - excellentes grillades et frites "à tomber par terre", dorées et croustillantes ; c'est si rare de nos jours - dans le bucolique jardin du Fazao, nous flânons sur les bords de l'Ardèche

Gorge de l'Ardèche 

Après cette belle étape à Balazuc, nous prenons la direction de Voguë, situé lui aussi sur les rives de l'Ardèche et également labellisé "plus beau village de France". Adossé à une falaise, le château des Seigneurs de Vogüé et ses quatre tours rondes veillent sur le village et ses ruelles bordées de jolies maisons d'époque médiévale.

Venelle des puces
Vogüe 

Nous visitons bien sûr le château, dont la première pierre aurait été posée à la fin du XIIème siècle. Mais la bâtisse que nous pouvons admirer de nos jours, avec ses quatre tours rondes, a été construite au XVème siècle. Elle abrite actuellement une belle exposition de peintures contemporaines.

Château de Vogüé 
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Nous arrivons cette fois au terme de notre périple sur les routes du sud de la France. Mais nous ne saurions regagner nos pénates sans visiter un dernier "plus beau village de France".

Nous voilà donc devant l'imposante porte fortifiée qui défendait jadis la Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez. Fondée en 1280, ce n'est qu'après la révolution que le couvent devint village, lorsque le monastère et les terres jusqu'alors cultivées par les moines furent saisies et vendues aux paysans des environs. Etrangement, les nouveaux occupants des lieux ne touchèrent pas aux édifices, s'installant simplement dans les cellules des moines, conservant ainsi un patrimoine unique.

Les lieux sont en effet singuliers, mais Sainte-Croix est loin de faire partie des plus beaux "plus beaux villages de France". On ressent en effet en flânant entre ses murs comme une impression d'abandon, un manque de soins. Sentiment accentué par la grisaille du ciel...

Enfin cette fois, les vacances sont bien terminées. Il est temps de rentrer à la maison après ce superbe périple sur les routes de notre beau pays et vingt-trois "plus beaux villages de France" visités. Un grand merci à Ben bien sûr, grand organisateur et chauffeur débonnaire. Ainsi qu'à Wikipédia et à Petit fûté, les deux sites sur lesquels je pioche les textes de mes carnets.