Par Woofie
Pas de séjour dans les pays baltes comme initialement prévu : le coronavirus en a décidé autrement. Me voilà donc parti sur les routes avec Ben, de Nantes à Cognac, via Saintes et La Rochelle.
Juin 2020
9 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Quel plaisir ce matin de prendre la route en direction de Nantes ! Après un hiver gris et très humide puis un magnifique printemps passé... confiné chez soi, nous pouvons enfin changer d'air et, à défaut de Riga ou de Tallinn, partir à la découverte d'autres contrées. C'est à l'heure du déjeuner que nous arrivons donc à Nantes, sous un ciel assez capricieux pour un moi de juin.

Tour Lu
Tour Lu
Porte Saint-Pierre
Porte Saint-Pierre
Porte Saint-Pierre
Porte Saint-Pierre
Hôtel de la Psallette
Hôtel de la Psallette

Nous visitons bien entendu la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, dont la construction s'éternisa pendant plus de... 450 ans ! Elle débuta en 1434 pour s'achever en 1891. Nous sommes chanceux sur le coup car un mois plus tard, la cathédrale sera dévastée par un incendie !

Cathédrale Saint-Pierre et Saint-paul

Nous flânons ensuite sur les bords de l'Erdre, que nous traversons au niveau de l'île de Versailles, qui semble être un lieu de balade incontournable pour de nombreux jeunes Nantais.

L'Erdre
L'Erdre
Bords de l'Erdre
Bords de l'Erdre
Sur l'île Versailles
Sur l'île Versailles
Sur l'île Versailles
Sur l'île Versailles

De retour dans le vieux Nantes, nous trouvons une petite place abritée en terrasse - malgré la fraicheur et les giboulées qui ne vont plus cesser de se succéder, la jeunesse nantaise ne se résout pas à battre en retraite et se serre sous les parasols pour se protéger de la pluie. Nous faisons de même avant de prolonger la soirée au restaurant, puis dans un bar très animé malgré les mesures sanitaires en vigueur - obligation de s'asseoir et port du masque imposé pour aller commander au comptoir ou se rendre aux toilettes.

2

Couchés tard, nous trainons un peu ce dimanche matin. Nous quittons notre hôtel en fin de matinée sous un temps gris et frais et prenons la direction de Trentemoult, un ancien village de pêcheurs situé sur la rive gauche de la Loire, à trois quarts d'heure de marche. Le ciel est très chargé et c'est par miracle que nous atteignons notre destination avant que la pluie ne se mette à tomber. Mais le miracle ne dure pas et nous décidons alors de nous offrir un bon déjeuner au Poussin rouge. Un excellent choix ! J'opte naturellement pour des plats typiquement ligériens - l'adjectif ligérien s'applique à tout ce qui se rapporte à la Loire : je me régale d'une fricassée d'anguilles, suivie d'un beau pavé de sandre. Et pour finir, je ne peux résister au craquant aux fraises. Dehors, les giboulées succèdent aux giboulées !

Fricassée d'anguille
Pavé de sandre
Au Poussin rouge

Après cet excellent déjeuner arrosé d'un bon Muscadet, nous profitons d'une accalmie pour flâner dans les charmantes ruelles de Trentemoult.

Trentemoult

Alors que le ciel se fait toujours bien menaçant..

... nous prenons la navette fluviale pour regagner Nantes.

Nous longeons alors la Loire, découvrant au passage le Maillé-Brézé, un ancien escorteur d'escadre de la Marine Nationale devenu musée naval.

Grue Titan
Maillé-Brézé

Nous atteignons finalement l'île de Nantes, où se trouve le parc des Chantiers, ainsi nommé car il occupe l'emplacement des anciens chantiers navals Dubigeon, fermés en 1987. Il abrite Les machines de l'île, espace d'exposition et d'animations où l'on peut notamment voir déambuler un gigantesque éléphant mécanique. Des œuvres d'art, tels les anneaux de Buren - cet artiste dont les fameuses colonnes de marbre investirent la cour d'honneur du Palais royal, à Paris, et firent polémique dans les années 1980 - parsèment le vaste parc, où l'on peut également prendre un pot ou se restaurer.

Grue Titan
Les anneaux de Buren
Sur l'Ile de Nantes
3

Aujourd'hui, nous avons prévu une escapade dans l'arrière pays nantais ; nous prenons donc la route en direction de Clisson, connue pour abriter le festival de musique métal Hellfest. Mais foin de gros son pour Ben et Woofie ; c'est dans le plus grand calme que nous visitons tout d'abord l'église Notre-Dame, puis admirons les magnifiques halles, qui datent du XIVème siècle.

Eglise Notre-Dame
Chapelle Toutes-Joies
Clisson

Ben a mis Clisson au programme de la journée avant tout pour son château médiéval. Mais nous nous y cassons le nez, tels de vulgaires assiégeants mal équipés : la crise sanitaire est passée par là et la château n'a pas encore rouvert ses portes à la visite.

Château d Clisson

Alors nous décidons de suivre le sentier de balade qui nous mène sur les bords de la Sèvre nantaise ; un sentier qui se révèle bien agréable malgré le temps maussade.

Villa Lemot
Temple de l'Amitié
Sèvre Nantaise
Sèvre Nantaise
Sèvre Nantaise
Sèvre Nantaise
Sèvre Nantaise

Après cette belle balade, nous découvrons le parc de la garenne Lemot, créé au début du XIXème siècle par le sculpteur François-Frédéric Lemot sur une ancienne réserve de chasse des seigneurs de Clisson.

Villa lemot
Domaine de la garenne Lemot

Le parc ménage de très belles vues :

Temple de l'Amitié

La seconde étape du jour est châteaubriant et son imposant château. Il s'agit à l'origine d'une forteresse médiévale chargée de défendre le duché de Bretagne, en conflit avec le comté d'Anjou voisin. Simple donjon bâti dès le XIème siècle, il fut agrandi et fortifié à plusieurs reprises au Moyen Age avant d'être transformé dans la première moitié du XVIème siècle en confortable château de style Renaissance.

Château de Châteaubriant

Nous flânons ensuite dans les rues de la petite bourgade.

Porte neuve
Eglise Saint-Nicolas
Eglise Saint-Nicolas
L'ange de la maison de l'ange
Châteaubriant
4

Nous consacrons la matinée à la visite de Nantes.

Place Graslin

Le passage Pommeraye, inauguré en 1843, est une magnifique galerie marchande qui s'étend sur trois niveaux.

Passage Pommeraye

La basilique Saint-Nicolas, construite au XIXème siècle, fait l'objet de toute notre attention.

Basilique Saint-Nicolas

La matinée se termine par l'incontournable visite du château des ducs de Bretagne, qui abrite le Musée d'histoire de Nantes, moins incontournable que le château, soit dit en passant. C'est ici même que le roi François Ier signa en 1532 l'édit qui scella l'union définitive du duché de Bretagne au royaume de France. Aucun doute et nul débat à l'époque : Nantes est bien bretonne.

Château des ducs de Bretagne

Après cette matinée bien remplie qui clôt la visite de Nantes, nous sautons dans la Hiunday et prenons la direction de Pornic, sur la côte. Nous profitons du soleil revenu - enfin ! - pour déjeuner en terrasse sur le port.

Eglise Saint-Gilles

Pornic est un petit bourg bien agréable, où il fait bon flâner par ce bel après-midi de juin.

Nous décidons ensuite de pousser jusqu'à la pointe Saint-Gildas, à quelques kilomètres, pour profiter du beau temps.

Pointe Saint-Gidas

De retour à Nantes, nous retournons dîner, d'un commun accord, au Bistrot basque. Bien sûr, ça n'est pas de la gastronomie locale mais... nous y avons très bien mangé hier soir - un excellent axoa de veau pour ma part. Je m'y régale cette fois de délicieux travers d'agneau grillé ; un régal ! Puis nous terminons cette belle journée par une balade photographique dans les rues de Nantes.

Place Royale

La place Graslin est particulièrement photogénique :

Place Graslin
5

Nous arrivons à La Rochelle en fin de matinée, sous un beau soleil. C'est tout naturellement que nos pas nous conduisent directement sur le Vieux-port, qui fait la renommée de la cité. Ses deux emblématiques tours - la Tour de la chaine et la Tour Saint-Nicolas - en défendent l'accès depuis la fin du XIVème siècle.

Porte de la grosse horloge
Tours de la chaîne et Saint-Nicolas
Tour Saint-Nicolas
Dans la tour Saint-Nicolas
le vieux-port

Nous visitons ensuite la tour de la lanterne, construite au XVème siècle. De son sommet, nous apercevons au loin le port de plaisance des Minimes.

Tour de la lanterne

Les rues du centre ville sont animées et ont un charme certain avec leurs arcades innombrables qui, au Moyen Age, servaient d'abris aux étals des commerçants.

Hôtel de la bourse
Navire encastré - Hôtel de la bourse
Hôtel Fleuriau

Nous déjeunons sur le port à la terrasse d'Iséo, qui propose une cuisine de la mer matinée d'influences asiatiques. Le service est très pro' et les plats très bons.

Conchiglionis farcis à la chair de crabe et crevette
Marmite de poisson
Déjeuner par Iséo

Après cet excellent déjeuner, nous gagnons le quartier du Gabut, de l'autre côté du Vieux-Port. Autrefois occupé par des hangars de pêcheurs, il est aujourd'hui tout pimpant avec ses maisons de style nordique aux façade colorées. A deux pas se trouve curieusement une friche portuaire, dont les joueurs de pétanque et les graffeurs rochelais ont pris possession.

Nous visitons bien entendu la cathédrale Saint-Louis, bâtie aux XVIIIème et XIXème siècles.

Cathédrale Sain-Louis

Après un apéro pris en terrasse sur le port, nous dînons - fort bien - au Ginger, un resto' "branché" qui semble très prisé par la jeunesse locale. Puis nous regagnons notre hôtel après cette belle journée à La Rochelle.

Sur le Vieux-port
6

Ce matin, nous prolongeons notre séjour à La Rochelle, car nous sommes loin d'en avoir fait le tour.

La Rochelle

Nous visitons tout d'abord le Bunker, construit en 1941 dans le plus grand secret sous un hôtel du centre ville. Il abrita pendant quatre ans les officiers sous-mariniers allemands de la base de La Pallice, située à quelques kilomètres de La Rochelle. Cet éloignement fut salutaire car la ville fut ainsi préservée des bombardements alliés et ne connut donc pas le sort de Lorient, quasi rasée au sortir de la guerre.

Puis nous découvrons la splendide cour de l'hôtel de ville. Résidence du gouverneur de la province de l'Aunis et de La Rochelle entre 1628 et 1748, il fut restauré et largement transformé à la fin du XIXème siècle.

Hôtel de ville de La Rochelle

C'est à regret que nous quittons La Rochelle, sans même avoir eu le temps de pousser jusqu'au port des Minimes. Mais nous ne pouvons nous attarder davantage, car notre programme est serré et prévoit aujourd'hui la visite de Saintes, située à 80 km.

Nous arrivons donc à Saintes à l'heure du déjeuner, que nous prenons dans un petit restaurant sans prétention. Puis nous entamons nos pérégrinations dans la vieille ville et sur les bords de la Charente.

Hôtel du Présidial
Musée archéologique
Ruines de l'amphythéâtre romain
Eglise Saint-Pallais
Clocher de la cathédrale Saint-Pierre
Saintes

Nous visitons bien sûr l'abbaye aux Dames, et sa belle abbatiale Sainte-Marie, bâtie au XIIème siècle et devenue emblématique du roman saintongeais, avec son clocher en pomme de pin.

Abbatiale Sainte-Marie
Abbatiale Sainte-Marie
Abbatiale Sainte-Marie
Abbatiale Sainte-Marie
Abbatiale Sainte-Marie
Abbaye aux Dames - Saintes

Puis nous poursuivons dans le domaine de l'architecture religieuse, en visitant la cathédrale Saint-Pierre, rebâtie au XVème siècle à l'emplacement de la cathédrale romane, qui tombait alors en ruine. Elle dégage une formidable impression de puissance avec son impressionnant clocher de style gothique flamboyant.

Cathédrale Saint-Pierre - Saintes

Et enfin la basilique Saint-Eutrope, dédiée à l'évangélisateur et premier évêque de la région. Son tombeau, qui se trouve dans la crypte, en faisait un sanctuaire très fréquenté par les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

Crypte
Basilique Saint-Eutrope - Saintes

Nous prenons ensuite quelques verres au soleil, à la terrasse du Salisbury's Pub, à deux pas de la cathédrale Sain-Pierre. Puis nous dînons - fort bien ! - au Batiâ, un restaurant aménagé dans une péniche amarrée sur la Charente.

Tartare de boeuf au sésame et aux herbes fraiches e
Pavé de merlu et risotto au céleri
Excellent dîner au Bâtia

Après cet excellent repas nous flânons sur les bords de la Charente, où trône en majesté l'arc de Germanicus. Construit en 18 de notre ère sous le règne de l'empereur Tibère, il ne s'agit pas d'un arc de triomphe comme on pourrait le croire, mais d'un arc routier qui marquait le point de départ de la voie romaine qui menait à Lyon. Bien que fondée seulement une cinquantaine d'années auparavant, Saintes était alors une importante cité gallo-romaine, devenue capitale de la province d'Aquitaine.

Arc de Germanicus
La Charente
Saintes "by night"
7

La matinée est consacrée à la visite de Saint-Savinien, une bucolique petite cité fluviale traversée par la Charente.

Saint-Savinien

L'église romane Saint-Savinien, bâtie aux XIIème et XIIIème siècles, s'est vu adjoindre un clocher de style gothique Plantagenêt au XIVème siècle - il est utile de préciser qu'elle fut restaurée à plusieurs reprises, ayant beaucoup souffert durant la guerre de Cent ans puis durant les conflits religieux du XVIème siècle.

Eglise Saint-Savinien - Saint-Savinien

Après cette agréable matinée, nous reprenons la route pour gagner Cognac, notre étape du jour. Nous arrivons à l'heure du déjeuner, et nous posons donc en terrasse de L'Express, place François Ier. Accueil moyen - on oublie carrément de nous apporter les apéros - et popote à l'unisson - frites pas cuites pour Woofie. Un repas à oublier ; on ne peut malheureusement pas toujours faire le bon choix.

L'après-midi est consacré à la visite de Cognac et...

Porte Saint-Jacques
Maison Roullet Fronsac
Eglise Saint-Léger
Cloche de l'église Saint-Léger
Maison de la lieutenance
Cognac

... des chais de la célèbre maison Hennessy, fondée en 1765 par un officier... irlandais. Vous noterez les façades noircies caractéristiques : elles sont couvertes d'un champignon microscopique qui se nourrit de la "part des anges", cette partie du volume d'alcool qui s'évapore pendant le vieillissement en fut - et qui n'est donc pas perdue pour tout le monde.

Paradis
Paradis
Chais de la maison Hennessy

Une dégustation est comprise dans le prix - 20 € tout de même - de la visite guidée par un jeune anglais qui parle un français parfait.

Dégustation dans la boutique Hennessy
8

Notre première étape de la journée est une petite bourgade de caractère nommée Jonzac. Il est bien agréable de s'y promener par cette belle matinée de juin.

Hôtel de ville
Rue de Champagnac
Rue de Champagnac
Eglise Saint-Gervais-Saint-Protais
La Seugne
La Seugne
La Seugne
Jonzac

Nous reprenons la route et faisons ensuite une courte halte pour admirer le château de Barbezieux, achevé au début du XVIème siècle.

Château de Barbezieux

Nouvelle courte halte à Chalais, histoire de se dégourdir les jambes et de prendre quelques photos.

Eglise Saint-Martial
Eglise Saint-Martial
Chalais

Notre logeuse nous a vivement recommandé la visite d'Aubeterre-sur-Dronne, labellisé "Plus beau village de France", qui se trouve à près de 80 km au sud-est de Cognac. Nous avons donc ajouté cette étape au programme de la journée. Nous arrivons finalement à Aubeterre en début d'après-midi et partons aussitôt à la découverte de ses pittoresques ruelles. L'église Saint-Jacques, ravagée en 1562 durant les guerres de religions, fut reconstruite en 1710, mais a conservé son imposante façade de style roman saintongeais du XIIème siècle.

Couvent des Minimes
Aubeterre-sur-Dronne

Notre logeuse a été de fort bon conseil : Aubeterre est un superbe village et nous avons de la chance de parcourir ses ruelles par ce bel après-midi ensoleillé. Nous ne manquons pas bien sûr de prendre une bonne bière en terrasse sur la jolie place au cœur du bourg.

Aubeterre-sur-Dronne

Nous faisons bien sûr quelques haltes sur la route du retour, au milieu des vignobles.

Château de Bouteville

Après cette magnifique journée, nous prenons l'apéro à la terrasse d'un pub, dans le centre de Cognac. La journée se termine sur les bords de la Charente, dans un restaurant de plein air de style "bobo" : "Les voiles du pontis". Le cadre est très agréable mais la cuisine n'est pas à l'avenant : on me sert du poisson ... reconstitué et carré, comme dans une vulgaire cantine scolaire - à près de 20 € le plat... Houps ! La digestion s'annonce difficile. Heureusement nous sommes à Cognac, et nous ne saurions quitter la ville sans nous offrir un petit verre - enfin... deux, histoire de ne pas rentrer bancal - du digestif éponyme. Ce que nous faisons sur le chemin du retour dans un bar à la déco' cosy. Nous y passons un bon moment dans une ambiance festive, confortablement installés dans de confortables fauteuils "club".

9

Et voilà, notre virée sur les routes de l'Ouest tire à sa fin... Nous prenons donc ce matin la direction du retour. Au programme tout de même, la visite de Saint-Jean-d'Angély.

Beffroi
Fontaine du pilori
Abbaye royale restée inachevée
Abbaye royale restée inachevée

Ainsi s'achève notre périple sur les routes de l'Ouest. Un périple bien sympa' malgré le temps peu clément sur Nantes. Un regret toutefois : notre trop court séjour à La Rochelle. Un excellent prétexte, ma foi, pour y revenir très vite... Dès l'année prochaine pourquoi pas ?