Nous avons fêté hier les 70 ans de la maman de Cécile, à La Ferté-Beauharnais. Et aujourd'hui lundi, Cécile me fait découvrir la petite ville de Romorantin-Lanthenay, qui est tout de même la capitale historique de la Sologne.









Le centre ville est très agréable, comme vous pouvez le constater. Certes, je crois volontiers Cécile quand elle me dit que Romo', ou encore "Dead village" - comme elle l'appelle - n'est pas des plus animée le soir. Mais ce n'est toutefois pas le "trou" redouté. On y trouve même un établissement de luxe : le Grand hôtel du lion d'or - un macaron Michelin - où vous pouvez vous régaler d'un "Thon blanc "Mikado" laqué Ail et gingembre Oignon de Florence au soja doux" à 54 € en entrée suivi d'un "Saint-pierre côtier Pistou d'estragon Crème double de pomme de terres" à 68 €.
L'hôtel de ville, un hôtel particulier qui s'inspire des grandes demeures bourgeoises de l'avenue Foch, à Paris, a été construit dans les années 1870.




Pour moi, Romo' fut donc une heureuse surprise ! Après ce bel après-midi, nous rentrons sur La Ferté-Beauharnais, qui compte quelques belles demeures solognotes.



J'ai eu l'idée de descendre la basse vallée du Cher en lisant un numéro de "Détours en France", une revue consacrée à nos belles régions, comme dirait Jean-Pierre Pernaut. Le numéro était consacré à la région Centre, avec Orléans en couverture, et j'avais gardé dans un coin de ma caboche les belles photos des villages de la vallée du Cher.
Nous voilà donc partis de bon matin en direction de Mennetou-sur-Cher. De là, nous descendrons la vallée du Cher jusqu'à Tours et nous ferons halte au gré de notre humeur.
Mennetou est un très joli village qui a gardé tout son caractère médiéval. Nous prenons le temps de flâner tranquillement et de nous attarder dans les locaux de l'office du tourisme, qui abrite la maison des artisans : on peut y trouver tout un tas de jolies choses, ou de bons produits du terroir. Difficile de ne pas "craquer". Mennetou dissimule également en son sein un... distributeur automatique d'andouilettes !!! Oui oui !! Je ne rigole pas ! Le charcutier du village a bien osé !
Avant de reprendre la route, nous prenons un petit verre au bistrot dont la terrasse donne sur le Cher : sympa !
L'étape suivante est Selles-sur-Cher, bien connu pour son fromage de chèvre. On y trouve un joli château, que nous ne prendrons pas le temps de visiter. Il y a encore de la route et quelques étapes d'ici Tours.
Nous prenons par contre le temps de déjeuner en terrasse au Lion d'or, place de la Paix. Je m'y régale d'une petite salade de choux hyper fraiche, puis de petites côtelettes d'agneau - miam miam ! Et l'addition est beaucoup moins salée que chez son "cousin" du Grand Hôtel du même nom, à Romorantin. Une super adresse !!!
Avant de quiller Selles, nous visitons l'abbatiale Notre-Dame-la-Blanche, à deux pas.
Notre étape suivante est Saint-Aignan-sur-Cher. Nous commençons par nous intéresser au très beau château qui domine la petite ville. Il ne se visite pas, mais on peut accéder à sa cour et..
... à son parc qui compte des cèdres magnifiques, dont le plus majestueux clôt fièrement une immense pelouse.
Puis nous flânons peinards dans les rues de Saint-Aignan.
Nous faisons ensuite halte à Montrichard, charmante bourgade elle-aussi dominée par son château, une forteresse médiévale en ruine.
Il est désormais temps de gagner notre étape du soir : Tours. Nous y prenons l'apéro à une terrasse dans la vieille ville. Puis la journée se termine par un bon dîner à La plume blanche, à deux pas de la place Plumereau - pour moi devant un beau magret de canard.
Une première journée vraiment très agréable ; notre périple au cœur de la France s'annonce sous les meilleures auspices.
Aujourd'hui au programme : une randonnée dans la Brenne, un coin de France resté sauvage et connu pour ses étangs innombrables. Tout comme pour la vallée du Cher, c'est le même numéro de "Détours en France" qui m'a "soufflé" cette idée.
Nous quittons donc Tours en direction Rosnay, où se trouve la maison du parc naturel régional de la Brenne.
Aucune trace de la maison du parc dans le village. Elle se trouve en fait à quelques kilomètres. Nous reprenons donc la route en suivant cette fois les indications du G.P.S.
A la maison du parc, qui n'est rien d'autre qu'un super office du tourisme, Cécile "craque" pour un petit livre sur les remèdes et autres trucs de bonnes femmes. Puis nous nous décidons pour une randonnée de 11 km dont le point de départ se trouve sur le parking de l'étang Massé... que nous avons toutes les peines à dénicher, malgré le G.P.S. ! Après moult hésitations et quelques demi-tours, nous pique-niquons peinards avant d'entamer la randonnée qui s'annonce plus difficile que prévu, car il fait une chaleur du diable : 35 degrés cet après-midi !
Plusieurs fois nous hésitons sur le chemin à prendre. Il faut dire que la carte glanée à la maison du parc date un peu car quelques étangs qui y figurent... ont tout simplement disparu ! Et comme les étangs servent de points de repère... Un photographe-amateur anglais, bon connaisseur de la région et croisé en chemin, nous confirme que beaucoup d'étangs se sont complètement asséchés ces dernières années. Les effets du réchauffement climatique ? Je ne sais, mais ce dont je suis sûr : c'est bien qu'on crève de chaud aujourd'hui dans la Brenne. Et comme à l'accoutumée pour une petite randonnée comme celle-ci... je n'ai pas pris la peine de m'encombrer d'une gourde. Cécile me propose gentiment et régulièrement de l'eau, mais pas question de puiser dans ses réserves car elle en aura bien besoin jusqu'à la fin de la randonnée : il faut assumer sa connerie jusqu'au bout !
Juste avant le terme du parcours, une bonne surprise nous attend : un abri permettant d'observer discrètement les nombreux oiseaux qui vivent dans cette région préservée.
Devant nous c'est une sarabande de martinets qui viennent frôler la surface de l'étang à toute vitesse ! Magique !
Ce qui est moins fun c'est la chaleur de four qui règne dans l'abri ! Elle m'achève et je manque me trouver mal. Cette fois, je suis contraint d'accepter les dernières gorgées de la réserve de Cécile. L'eau est chaude mais ça fait du bien quand même !
C'est finalement complètement "rincés" que nous regagnons la voiture. Nous atteignons finalement notre étape du soir : Argenton-sur-Creuse. Pendant que Cécile prend possession de notre chambre à l'hôtel-restaurant du Cheval noir, je cours à la brasserie du coin pour me réhydrater au plus vite ! Il y a urgence et deux pintes de bière blanche bien fraiche ne sont pas de trop dans ces circonstances !
Puis, Cécile m'ayant rejoint, nous flânons dans le petit centre ville avant l'heure du dîner. Le soleil est moins vif et la lumière très belle :
Nous dînons - fort bien ma foi - dans la sympathique cour du Cheval noir où il fait meilleur être client qu'employé : le chef - que l'on peut entendre par la fenêtre ouverte des cuisines - ne plaisante pas et dirige son personnel avec une sévérité toute militaire - ça barde en cuisine !
La journée se termine par une petite balade digestive dans la douceur de cette belle nuit d'été.
Avant de reprendre la route, nous prenons le temps de flâner dans Argenton. Malheureusement, le ciel bleu et la douce lumière du soir ont laissé place à un vilain ciel laiteux... Dommage pour les photos.
Après avoir arpenté les bords de la Creuse, nous prenons quelque hauteur pour gagner la chapelle de la Bonne-Dame qui domine la ville. Celle-ci est surmontée d'une monumentale statue de la vierge Marie de 6,5 m de hauteur, en cuivre doré, érigée en 1899. Cette statue ne laisse pas de me laisser quelque peu dubitatif car la vierge fait clairement... le salut nazi ! Hitler n'avait certes que 10 ans en 1899 mais bon... Enfin je vous laisse juge.
Nous regagnons ensuite le centre d'Argenton.
Après cette belle étape à Argenton-sur-Creuse, l'heure est venue de reprendre la route. Direction : Saint-Benoît-du-Sault, qui compte parmi les "plus beaux villages de France".
Nous déjeunons très correctement, pour 13 €, en terrasse de "L'entrecôte". A ce prix-là je pensais qu'il s'agissait d'une formule plat-dessert et me trouve donc fort surpris quand la serveuse m'apporte l'entrée !
Il est temps à présent de prendre la direction de notre second "plus beau village de France" de la journée : Gargilesse. En chemin, nous faisons un petit arrêt pour voir le barrage de la Roche-aux-moines qui ne présente pas d'intérêt particulier.
Gargilesse, connu pour abriter la maison de George Sand - grande romancière du XIXéme siècle qui a notamment écrit "La mare au diable" - est le clou de la journée. L'endroit ne m'est pas inconnu car j'y ai campé il y a quelques années avec la bande à Rémi - voir mon carnet "Week-end à Gargilesse, sur les bords de la Creuse".
On y trouve par ailleurs un château....
... et la belle église Saint-Laurent-et-Notre-Dame.
Après cette belle journée, nous gagnons l'étape du soir : Bourges.
La ville est animée, un concert gratuit a lieu sur une scène dressée pour l'occasion en plein centre ville. Nous peinons donc à trouver un restaurant et nous "échouons" au "Sénat", à la décoration surannée et de fait un peu kitsch. On y sert une bonne cuisine des plus traditionnelles et je m'y régale d'un filet de sandre et d'une fromagée. Cécile a choisi le coq au vin et se voit servir une gargantuesque assiette du noble gallinacé dont elle viendra - à ma grande surprise - à bout ! Chapeau bas Cécile !!
Nous avons déjà séjourné à Bourges en décembre 2014 par un froid de canard - voir le carnet "Week-end à Bourges". En ce début août, le temps se prête davantage à la balade.
Notre objectif de la matinée est de nous perdre dans les marais de Bourges, en fait d'anciens marécages reconvertis en jardins ouvriers. En dénicher l'entrée n'est pas chose aisée, même avec l'aide d'internet. Aucun panneau pour guider le touriste ; je soupçonne les heureux possesseurs d'une parcelle dans cet écrin de verdure, situé à quelques encablures de la cathédrale, de vouloir conserver leur tranquillité... Comment les en blâmer ?
Mais nous sommes pugnaces et un Berruyer bien sympa nous renseigne aimablement alors que nous prenons un petit verre à la terrasse du Comptoir de Paris. Et 5 mn plus tard, nous accédons à ce petit paradis.
Après une entrée en matière quelque peu bucolique, nous abordons les premiers jardins ouvriers...
... avant de découvrir un véritable petit port où viennent mouiller les barques des heureux jardiniers des marais.
L'endroit est enchanteur vous en conviendrez, le soleil bien présent et la température idéale... Pour couronner cette si belle matinée ne manquait plus...qu'un bon déjeuner. Et voilà que la bonne fortune met sur le bord du chemin, à la sortie du marais, "Le caraqui", un petit restaurant où nous nous régalons tous deux d'un "haché de bœuf en brioche" suivi d'une fromagée...
Après cet excellent repas, c'est avec regret que nous quittons les marais...
Il est temps de regagner la voiture...
... et de prendre la direction de notre prochaine étape : Sancerre. Sur la route nous prenons le temps de faire un petit détour - toujours selon les conseils de "Détours en France" - par les petits villages de Bué...
... et de Menetou-Râtel...
... avant une petite pause au bord de la route pour profiter du panorama.
Puis, arrivés à sancerre, nous flânons dans les rues du bourg avant bien sûr de prendre un verre de vin local en terrasse sur la jolie place du village.
Encore un bien bel après-midi ma foi ! Il est temps de gagner notre étape du soir : Cosne-sur-Loire. Pour notre dernière soirée nous avons la chance de dénicher - sur les conseils de la petite jeune à l'accueil de notre hôtel - le Bistrot d'Anatole, où un petit festin nous attend. C'est ce qui s'appelle terminer en beauté !
La journée commence par une petite balade à Cosne.
Vous noterez le chic cinéma style 50'. Monsieur Eddy aurait pu y animer naguère sa dernière séance : ça a quand même une autre gueule que les mutiplexes qui fleurissent sur les parkings de Carrefour ou d'Auchan !
C'est déjà aujourd'hui le dernier jour de notre petit périple et nous mettons donc le cap sur Orléans. Mais rien ne presse... Nous faisons donc étape à Gien...
... dominée par son château - il abrite le musée de la chasse.
On peut ainsi profiter d'un beau panorama - avec aujourd'hui ma foi une belle lumière et de non moins beaux nuages.
La belle église Sainte-Jeanne-d'Arc est la voisine de palier du château. Elle fut presque entièrement détruite en juin 1940 - seul le clocher est resté debout - et reconstruite en brique au début des années 1950.
Après une "légère" collation - en fait un énorme hot-dog accompagné de frites - nous reprenons la route et faisons une dernière halte à Sully-sur-Loire. Bien sûr nous prenons le temps de faire le tour du château et de flâner dans le parc - je ne peux m'empêcher à nouveau de shooter deux ou trois vieux troncs. Il ne vous aura pas échappé que j'adore les vieux arbres.
Il est désormais temps de regagner la voiture. Une dernière photo et nous voilà sur le chemin du retour. Sans escale cette fois. Les meilleures choses ont, elles aussi, une fin.
Quelle belle semaine ce fut pour nous deux !! De beaux villages, de beaux paysages, de bons repas... la France profonde quoi. Et... tout ça pas bien loin de chez soi. A méditer...
MyAtlas va bientôt passer en maintenance !
À la prochaine heure pile (5h, heure de Paris), MyAtlas sera coupé pour une durée de 15 minutes pour une maintenance.
Toute l'équipe vous remercie pour votre patience.