Par Woofie
Petit périple avec Cécile sur les routes de notre beau pays, de la basse vallée du Cher au Sancerrois en passant par la Brenne, Argenton-sur-Creuse et Bourges.
Août 2017
6 jours
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Nous avons fêté hier dimanche les 70 ans de la maman de Cécile, à La Ferté-Beauharnais. Nous avons dormi sur place et nous décidons d'aller passer l'après-midi à Romorantin-Lanthenay, capitale historique de la Sologne, distante d'une bonne vingtaine de kilomètres.

Le centre ville est bien agréable. Certes, je crois volontiers Cécile quand elle me dit que Romo', ou encore "Dead village" - comme elle l'appelle - n'est pas des plus animée le soir. Mais ce n'est toutefois pas le "trou" redouté. On y trouve même un établissement de luxe : le Grand hôtel du lion d'or - un macaron Michelin - où vous pouvez vous régaler d'un "Thon blanc "Mikado" laqué Ail et gingembre Oignon de Florence au soja doux" à 54 € en entrée suivi d'un "Saint-pierre côtier Pistou d'estragon Crème double de pomme de terres" à 68 €.

Grand hôtel du lion d'or
Grand hôtel du lion d'or

L'hôtel de ville, un hôtel particulier qui s'inspire des grandes demeures bourgeoises de l'avenue Foch à Paris, a été construit dans les années 1870.

L'hôtel de ville et ses jardins

Pour moi, Romo' fut donc une heureuse surprise !

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J'ai eu l'idée de descendre la basse vallée du Cher en lisant un numéro de "Détours en France", une revue consacrée à nos belles régions, comme dirait Jean-Pierre Pernaut. Le numéro était consacré à la région Centre, avec Orléans en couverture, et j'avais gardé en mémoire les belles photos des villages de la vallée du Cher.

Nous voilà donc partis de bon matin en direction de Mennetou-sur-Cher, un bien joli village qui a conservé son caractère médiéval. Nous prenons le temps de flâner tranquillement et de nous attarder dans les locaux de l'office du tourisme, qui abrite la maison des artisans : on peut y trouver tout un tas de jolies choses, ou de bons produits du terroir. Difficile de ne pas "craquer". Mennetou dissimule également en son sein un... distributeur automatique d'andouilettes !!! Oui oui !! Le charcutier du village a osé !

Distributeur d'andouillettes
Distributeur d'andouillettes
Mennetou-sur-Cher

Avant de reprendre la route, nous prenons un petit verre au bistrot dont la terrasse donne sur le Cher. Sympa !

L'étape suivante est Selles-sur-Cher, bien connu pour son fromage de chèvre. On y trouve un joli château, que nous ne prendrons pas le temps de visiter : il y a encore de la route et quelques étapes jusqu'à Tours.

Château
Abbatiale Notre-Dame-la-Blanche
Abbatiale Notre-Dame-la-Blanche
Selles-sur-Cher

Nous prenons en revanche le temps de déjeuner en terrasse au Lion d'or, place de la Paix. Je m'y régale d'une petite salade de chou hyper fraiche, puis de délicieuses côtelettes d'agneau - miam miam ! Et l'addition est beaucoup moins salée que chez son "cousin" du Grand Hôtel du même nom, à Romorantin. Une super adresse !

Au Lion d'or - Selles-sur-Cher

Notre étape suivante est Saint-Aignan-sur-Cher. Nous commençons par nous intéresser au très beau château qui domine la petite ville. Il ne se visite pas, mais on peut accéder à sa cour et à son parc qui compte des cèdres magnifiques, dont le plus majestueux clôt fièrement une immense pelouse.

La vue depuis la terrasse du château
Château de Saint-Aignan-sur-Cher

Puis nous flânons peinards dans les rues de Saint-Aignan.

Le Cher
Saint-Aignan-sur-Cher

Nous faisons ensuite halte à Montrichard, charmante bourgade elle-aussi dominée par son château, une forteresse médiévale en ruine.

Maison du prèche
Eglise Sainte-Croix
Maison de l'Ave Maria
Montrichard

Après cette journée bien remplie, il est désormais temps de gagner notre étape du soir : Tours. Nous prenons bien sûr l'apéro en terrasse dans la vieille ville, avant d'aller dîner à La plume blanche, à deux pas de la place Plumereau.

Place Plumereau

Quelle belle journée ! Notre périple au cœur de la France s'annonce sous les meilleures auspices.

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Au programme de la journée : une randonnée dans la Brenne, un coin de France resté sauvage, connu pour ses étangs innombrables. Tout comme pour la vallée du Cher, c'est le même numéro de "Détours en France" qui m'a "soufflé" cette idée.

Nous quittons donc Tours en direction de Rosnay, où se trouve la maison du parc naturel régional de la Brenne.

Eglise Saint-André
Rosnay

Aucune trace de la maison du parc dans le village. Elle se trouve en fait à quelques kilomètres. Nous reprenons donc la route en suivant cette fois les indications du G.P.S.

Maison du parc naturel régional de la Brenne

A la maison du parc, qui n'est rien d'autre qu'un super office du tourisme, Cécile "craque" pour un petit livre sur les remèdes et autres trucs de bonnes femmes. Là nous choisissons dans un classeur une randonnée de 11 km dont le point de départ se trouve sur le parking de l'étang Massé... que nous avons toutes les peines du monde à dénicher, malgré le G.P.S. ! Après moult hésitations et quelques demi-tours, nous pique-niquons sur le-dit parking avant d'entamer la randonnée, qui s'annonce plus difficile que prévu car il fait une chaleur du diable : 35 degrés annoncés cet après-midi !

Randonnée "Rencontre avec les paysages de la Brenne"

Plusieurs fois nous hésitons sur le chemin à prendre. Il faut dire que la carte glanée à la maison du parc date un peu car quelques étangs qui y figurent... ont tout simplement disparu ! Et comme les étangs servent de points de repère... Un photographe-amateur anglais croisé en chemin, bon connaisseur de la région, nous confirme que beaucoup d'étangs se sont complètement asséchés ces dernières années. Les effets du réchauffement climatique ? Je ne sais, mais ce dont je suis sûr : c'est bien qu'on crève de chaud aujourd'hui dans la Brenne. Et comme à l'accoutumée pour une petite marche comme celle-ci... je n'ai pas pris la peine de m'encombrer d'une gourde. Cécile me propose gentiment et régulièrement de l'eau, mais pas question de puiser dans ses réserves car elle en aura bien besoin pour terminer la randonnée : il faut assumer sa connerie jusqu'au bout !

Juste avant le terme du parcours, une bonne surprise nous attend : un abri permettant d'observer discrètement les nombreux oiseaux qui vivent dans cette région préservée.

Devant nous c'est une sarabande de martinets qui viennent frôler la surface de l'étang à toute vitesse ! Magique !

Ce qui est moins fun c'est la chaleur de four qui règne dans l'abri ! Elle m'achève et je manque me trouver mal. Cette fois, je suis contraint d'accepter les dernières gorgées de la réserve de Cécile. L'eau est chaude mais ça fait du bien quand même !

C'est finalement complètement "rincés" que nous regagnons la voiture. Nous atteignons finalement notre étape du soir : Argenton-sur-Creuse. Pendant que Cécile prend possession de notre chambre à l'hôtel-restaurant du Cheval noir, je cours à la brasserie du coin pour me réhydrater au plus vite ! Il y a urgence et deux pintes de bière blanche bien fraiche ne sont pas de trop dans ces circonstances !

Puis, Cécile m'ayant rejoint, nous flânons dans le petit centre ville jusqu'à l'heure du dîner. Nous mangeons - fort bien ma foi - du Cheval noir où il fait meilleur être client qu'employé : le chef - que l'on peut entendre par la fenêtre ouverte des cuisines - ne plaisante pas et dirige son personnel avec une sévérité toute militaire - ça barde en cuisine !

La journée se termine par une petite balade digestive dans la douceur de cette belle nuit d'été.

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Avant de reprendre la route, nous prenons le temps de flâner dans Argenton.

Eglise Saint-Sauveur
Argenton-sur-Creuse

Après avoir arpenté les bords de la Creuse, nous prenons quelque hauteur pour gagner la chapelle de la Bonne-Dame qui domine la ville. Celle-ci est surmontée d'une monumentale statue de la vierge Marie en cuivre doré érigée en 1899. Cette statue me laisse quelque peu dubitatif car la vierge fait clairement... le salut nazi ! Enfin je vous laisse juge.

Chapelle de la Bonne-Dame

Après cette belle étape à Argenton-sur-Creuse, l'heure est venue de reprendre la route. Direction : Saint-Benoît-du-Sault, qui compte parmi les "plus beaux villages de France".

Saint-Benoît-du-Sault

Nous déjeunons très correctement en terrasse de "L'entrecôte" - entrée-plat-dessert à 13 € !

Il est temps à présent de prendre la direction de Gargilesse, qui fait également partie des "plus beaux villages de France". En chemin, nous faisons un petit arrêt au barrage de la Roche-aux-moines qui ne présente pas d'intérêt particulier.

Gargilesse, connu pour abriter la maison de George Sand - grande romancière du XIXéme siècle, auteur notamment de "La mare au diable" - est le clou de la journée. L'endroit ne m'est pas inconnu car j'y ai campé il y a quelques années avec la bande à Rémi - voir mon carnet "Week-end à Gargilesse, sur les bords de la Creuse".

Le château
Le château
Eglise Saint-Laurent-et-Notre-Dame
Dans la crypte de l'église sain-Laurent-et-Notre-Dame
Gargilesse

Après cette belle journée, nous gagnons l'étape du soir : Bourges.

Cathédrale Saint-Etienne - Bourges

La ville est animée, un concert gratuit a lieu sur une scène dressée pour l'occasion en plein centre ville. Nous peinons donc à trouver un restaurant et nous "échouons" au "Sénat", à la décoration surannée et de fait un peu kitsch. On y sert une bonne cuisine des plus traditionnelles et je m'y régale d'un filet de sandre et d'une fromagée. Cécile a choisi le coq au vin et se voit servir une portion gargantuesque dont elle viendra - à ma grande surprise - à bout ! Chapeau bas !

Filet de Sandre - Le sénat - Bourges
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Nous avons déjà séjourné à Bourges en décembre 2014 par un froid de canard - voir le carnet "Week-end à Bourges". Début août, le temps se prête davantage à la balade.

Muséee du Berry
Bourges

Notre objectif de la matinée : découvrir les marais de Bourges, en fait d'anciens marécages reconvertis en jardins ouvriers. En dénicher l'entrée n'est pas chose aisée, même avec l'aide d'internet. Aucun panneau pour guider le touriste ; je soupçonne les heureux possesseurs d'une parcelle dans cet écrin de verdure, situé à quelques encablures de la cathédrale, de vouloir conserver leur tranquillité... Comment les en blâmer ?

Mais nous sommes pugnaces et un Berruyer bien sympa nous renseigne aimablement alors que nous prenons un petit verre à la terrasse du Comptoir de Paris. Et 5 mn plus tard, nous accédons à ce petit paradis.

Après une entrée en matière quelque peu bucolique, nous abordons les premiers jardins ouvriers...

... avant de découvrir un véritable petit port où viennent mouiller les barques des heureux jardiniers des marais.

L'endroit est enchanteur vous en conviendrez, le soleil bien présent et la température idéale... Pour couronner cette si belle matinée ne manquait plus...qu'un bon déjeuner. Et voilà que la bonne fortune met sur le bord du chemin, à la sortie du marais, "Le caraqui", un petit restaurant où nous nous régalons tous deux d'un "haché de bœuf en brioche" suivi d'une fromagée.

Haché de boeuf en brioche
Fromagée
Excellent déjeuner au Caraqui

Nous regagnons ensuite la Polo et prenons la direction de notre prochaine étape : Sancerre. Sur la route nous prenons le temps de faire halte - toujours en suivant les conseils de "Détours en France" - à Bué et Menetou-Râtel...

Eglise Sainte-Radegonde - Bué
Eglise Saint-Martin - Menetou-Râtel


... puis, la colline de Sancerre en vue, de faire une petite pause pour profiter du panorama.

Chavignol
Pause contemplative

Arrivés à sancerre, nous flânons dans les rues du bourg avant bien sûr de prendre un verre de vin en terrasse, sur la jolie place du village.

Eglise Notre-Dame
Panorama
Sancerre

Encore un bien bel après-midi ma foi ! Il est temps à présent de gagner notre étape du soir : Cosne-sur-Loire. Pour notre dernière soirée nous avons la chance de dénicher - sur les conseils de la toute jeune hôtesse d'accueil de notre hôtel - le Bistrot d'Anatole, où un petit festin nous attend. Une excellente adresse !

Saumon gravelax et marinade de choux
Filet de veau et champignons des bois
Au bistrot d'Anatole - Cosne-sur-Loire
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La journée commence par une petite balade à Cosne.

Cosne-sur-Loire

Vous noterez le chic cinéma style 50'. Monsieur Eddy aurait pu y animer naguère sa dernière séance : ça a quand même une autre gueule que les mutiplexes sans âme qui fleurissent sur les parkings de Carrefour ou d'Auchan !

Notre petit périple s'achève déjà malheureusement et nous mettons donc le cap sur Orléans. Mais rien ne presse... Nous faisons donc étape à Gien...

Vieux platane des bords de Loire
Gien

... dominée par son château - il abrite le musée de la chasse.

Château de Gien

La belle église Sainte-Jeanne-d'Arc est la voisine de palier du château. Elle fut presque entièrement détruite en juin 1940 - seul le clocher est resté debout - et reconstruite en brique au début des années 1950.

Eglise Sainte-Jeanne-d'Arc - Gien

Après une "légère" collation - en fait un énorme hot-dog accompagné de frites - nous reprenons la route et faisons une dernière halte à Sully-sur-Loire. Bien sûr nous prenons le temps de faire le tour du château et de flâner dans le parc.

Château de Sully-sur-Loire

Il est désormais temps de regagner la Polo et de prendre le chemin du retour. Sans escale cette fois.

Quelle belle semaine ce fut pour nous deux !! De beaux villages, de beaux paysages, de bons repas... la France profonde quoi. Et... tout ça pas bien loin de chez soi. A méditer...