Au programme de la journée : une randonnée dans la Brenne, un coin de France resté sauvage, connu pour ses étangs innombrables. Tout comme pour la vallée du Cher, c'est le même numéro de "Détours en France" qui m'a "soufflé" cette idée.
Nous quittons donc Tours en direction de Rosnay, où se trouve la maison du parc naturel régional de la Brenne.
Aucune trace de la maison du parc dans le village. Elle se trouve en fait à quelques kilomètres. Nous reprenons donc la route en suivant cette fois les indications du G.P.S.
A la maison du parc, qui n'est rien d'autre qu'un super office du tourisme, Cécile "craque" pour un petit livre sur les remèdes et autres trucs de bonnes femmes. Là nous choisissons dans un classeur une randonnée de 11 km dont le point de départ se trouve sur le parking de l'étang Massé... que nous avons toutes les peines du monde à dénicher, malgré le G.P.S. ! Après moult hésitations et quelques demi-tours, nous pique-niquons sur le-dit parking avant d'entamer la randonnée, qui s'annonce plus difficile que prévu car il fait une chaleur du diable : 35 degrés annoncés cet après-midi !
Plusieurs fois nous hésitons sur le chemin à prendre. Il faut dire que la carte glanée à la maison du parc date un peu car quelques étangs qui y figurent... ont tout simplement disparu ! Et comme les étangs servent de points de repère... Un photographe-amateur anglais croisé en chemin, bon connaisseur de la région, nous confirme que beaucoup d'étangs se sont complètement asséchés ces dernières années. Les effets du réchauffement climatique ? Je ne sais, mais ce dont je suis sûr : c'est bien qu'on crève de chaud aujourd'hui dans la Brenne. Et comme à l'accoutumée pour une petite marche comme celle-ci... je n'ai pas pris la peine de m'encombrer d'une gourde. Cécile me propose gentiment et régulièrement de l'eau, mais pas question de puiser dans ses réserves car elle en aura bien besoin pour terminer la randonnée : il faut assumer sa connerie jusqu'au bout !
Juste avant le terme du parcours, une bonne surprise nous attend : un abri permettant d'observer discrètement les nombreux oiseaux qui vivent dans cette région préservée.
Devant nous c'est une sarabande de martinets qui viennent frôler la surface de l'étang à toute vitesse ! Magique !
Ce qui est moins fun c'est la chaleur de four qui règne dans l'abri ! Elle m'achève et je manque me trouver mal. Cette fois, je suis contraint d'accepter les dernières gorgées de la réserve de Cécile. L'eau est chaude mais ça fait du bien quand même !
C'est finalement complètement "rincés" que nous regagnons la voiture. Nous atteignons finalement notre étape du soir : Argenton-sur-Creuse. Pendant que Cécile prend possession de notre chambre à l'hôtel-restaurant du Cheval noir, je cours à la brasserie du coin pour me réhydrater au plus vite ! Il y a urgence et deux pintes de bière blanche bien fraiche ne sont pas de trop dans ces circonstances !
Puis, Cécile m'ayant rejoint, nous flânons dans le petit centre ville jusqu'à l'heure du dîner. Nous mangeons - fort bien ma foi - du Cheval noir où il fait meilleur être client qu'employé : le chef - que l'on peut entendre par la fenêtre ouverte des cuisines - ne plaisante pas et dirige son personnel avec une sévérité toute militaire - ça barde en cuisine !
La journée se termine par une petite balade digestive dans la douceur de cette belle nuit d'été.