Randonnées sur la côte ligure.

Il y a tout juste un an que j'ai appris l'existence, grâce au magazine Géo, de cette petite portion de la côte ligure connue sous le non de Cinq Terres, pour cinq villages posés sur la côte escarpée au sud du grand port de Gènes, capitale de la Ligurie.

Nous arrivons en train à Levanto en fin d'après-midi depuis Pise - je ne peux que vous inviter, par ailleurs, à jeter un œil à mon carnet consacré à cette magnifique ville de Toscane, qui recèle bien d'autres trésors que sa tour mondialement connue - via La Spezia.

Cette randonnée est une double première : il s'agit de notre premier périple à l'étranger, après cinq randonnées dans l'hexagone ; et de notre premier parcours "en étoile" - nous regagnerons ainsi chaque soir Levanto, notre "camp de base" tout confort.

Le rendez-vous avec le groupe étant fixé en début de soirée, nous avons un peu de temps pour découvrir Levanto, petite station balnéaire qui compte quelques belles villas qui dominent la promenade du front de mer.

Après avoir fait connaissance avec Mylène, notre guide, et le groupe, nous prenons notre premier repas à l'hôtel. Puis nous nous offrons une balade digestive - le dîner était très copieux, avec notamment en entrée... un plat de pâtes - sur le front de mer et dans le vieux Levanto. Sympa.

Après les trois villages visités hier, restent donc deux autres villages à voir aujourd'hui. Nous prenons donc ce matin le train jusqu'à Vernazza. Malheureusement, comme vous pouvez le voir, le soleil n'a pas fait sa réapparition et la lumière est tout simplement dégueulasse... Dommage pour les photos... Re-snif !

Et quant au joli petit port.. Je vous laisse l'imaginer sous le soleil...

Nous gagnons ensuite le sentier côtier qui doit nous mener au terme de notre étape du jour : Monterosso-al-mare. Les vignes en terrasse sont, comme hier, bien présentes. Les pentes sont si raides - jusqu'à 50% - que les vignerons utilisent des petits trains à crémaillères, appelés "trenini", pour récolter le raisin. Le vignoble des Cinq Terres produit essentiellement un vin blanc sec. On assiste aujourd'hui - nous en serons les témoins lors de cette randonnée - à une remise en état de quelques terrasses laissées à l'abandon depuis une cinquantaine d'années : le vignoble compte désormais moins de 90 ha contre 500 ha dans les années 1960. La faute à un métier très dur que les jeunes ne voulaient plus faire, préférant trouver un travail dans la restauration ou le tourisme à La Spezia.

Le chemin n'est pas difficile, mais nous faisons tout de même une petite pause près d'une église solitaire. Puis nous repartons sur le sentier qui offre, tout comme hier, de superbes panoramas.

Nous déjeunons confortablement installés autour d'une grande table, sous les arcades du sanctuaire de la Madone de Soviore - un des plus anciens de la région, puisqu'il date du XIème siècle. Là encore, comme vous pouvez le voir, le panorama est somptueux... d'autant que le temps s'éclaircit peu à peu. Nous devrions arriver à Monterosso sous le soleil...

Après cette longue pause, nous reprenons notre marche vers Monterosso...

... dont nous parcourons peu après les charmantes ruelles.

Après avoir visité, sur les hauteurs du village, la petite église du couvent des capucins, nous admirons le panorama, et notamment la belle plage de Monterosso.

L'après-midi tirant à sa fin, Mylène nous laisse quartier libre. Certains en profitent bien sûr pour se baigner, profitant du beau temps revenu. Pour ma part je préfère me balader et faire quelques photos de cette belle plage.

Nous regagnons ensuite en train Levanto tout proche où pourtant... l'orage menace ! Ce qui ne m'empêche pas de siroter une Moretti, une bière italienne bien sûr, sur la terrasse de notre hôtel. Bernard, fort agréable compagnon à l'heure de l'apéro, m'accompagne. Il a tellement bourlingué sur les plus improbables sentiers aux quatre coins de la planète qu'il a tout un tas d'aventures à raconter !!

Enfin la journée s'achève, comme à l'accoutumée désormais, par une balade digestive dans Levanto.

Aujourd'hui, notre randonnée quotidienne nous mènera à Portofino, le Saint-Trop' italien. Nous prenons donc le train comme à l'habitude. Profitant des quelques minutes d'attente sur le quai, Mylène s'improvise coach et voilà notre fine équipe s'échauffant en rythme, sous l'œil amusé des locaux !

Nous descendons du train à Santa Margherita Ligure, une bien jolie station balnéaire.

Puis nous retrouvons le sentier côtier.

Nous pique-niquons confortablement installés sur le site de l'abbaye de Saint Fructueux de Capodimonte, nichée au fond d'une petite crique... envahie de jeunes ados en voyage scolaire. Pour le calme et la sérénité, il faudra revenir un autre jour. La fondation de l'abbaye remonte au XIème siècle, mais le bâtiment dont la façade donne sur la mer date du XIIIème siècle, et la tour de défense du XVIème. A noter qu'aucune route ne dessert l'abbaye, qu'on ne peut atteindre qu'en suivant le sentier que nous avons emprunté ou... en bateau.

Après cette longue pause, nous reprenons notre marche vers Portofino.

Enfin nous atteignons le Saint-Trop' italien :

Le port est vraiment sympa. Il fait bon s'y poser en terrasse devant une bonne bière... si on en a les moyens, bien évidemment !

Après le train et le bateau, nous empruntons ce soir un nouveau moyen de transport pour rallier la gare de Santa Margherita Ligure : le bus. Le notre est conduit par une femme qui connaît son métier, car c'est avec assurance qu'elle emprunte les étroites routes locales, tout juste assez larges pour que deux bus se croisent ! Je ne cesse de me dire, tout le long tu trajet, que pour rien au monde je n'exercerais ce métier !

Mylène ayant pris de la marge, nous avons donc le temps de flâner dans les rues animées et sur le bord de mer de Santa Margherita Ligure avant de prendre le train pour Levanto.

Nous visitons bien sûr la basilique Sainte-Marguerite :

Dans le train :

Ce soir, le repas se conclut dans la bonne humeur par un verre de sciacchettra offert par l'hôtel. Le sciacchettra est un vin liquoreux à la belle robe dorée, servi dans la région lors des grandes occasions. Il est élaboré à partir de trois cépages différents, récoltés sur les terrasses des Cinq Terres et sa production est tout à fait confidentielle. Gérard et Aline, nos spécialistes ès-pinard venus du Bordelais, qui chaque soir nous font partager leur connaissance et leur amour du vin, ne sont, ma foi, pas plus conquis que cela. On aura beau dire, on aura beau faire, mais question pinard, on reste, nous Français, les "number one" ! Non mais ! Ils croyaient nous impressionner les ritals ou quoi ?!

C'est la dernière soirée, alors pas question d'en rester là ! Tout le groupe se retrouve ensuite en ville pour trinquer ! Chaude ambiance !