Par Woofie
Quelques semaine après notre séjour sur la côte ligure, je retrouve Manu pour une semaine de randonnées en Bretagne, plus précisément sur la presqu'île de Crozon, puis sur la sauvage Ouessant.
Juillet 2018
8 jours
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Le rendez-vous avec le groupe est fixé à Brest. Comme de coutume, nous arrivons la veille afin de prendre le temps de visiter tranquillement la ville.

Nous débutons notre séjour par un bon repas... breton bien sûr ! A "La crêpe flambée", qu'on nous a recommandée à l'office du tourisme. A raison d'ailleurs : l'accueil est chaleureux et les galettes et crêpes sont bonnes et copieuses. Notre séjour ne pouvait mieux commencer.

A "La crêpe flambée"

Puis nous partons à la découverte du grand port breton. Nous longeons tout d'abord le bord de mer par le cours Dajot jusqu'au château.

Brest

Puis nous empruntons le pont de Recouvrance pour gagner le quartier du même nom. Le pont franchit la Penfeld, ce fleuve côtier de 16 km de long qui traverse Brest. Nous découvrons la tour Tanguy, qui abrite un petit musée - gratuit - très intéressant consacré au vieux Brest, puis la maison de la fontaine. Nous flânons ensuite dans le jardin des explorateurs qui ménage une superbe vue sur le château, dont la structure n'a cessé d'être remaniée au fil des siècles pour s'adapter à l'évolution des techniques de siège et aux progrès de l'artillerie.

Nous découvrons ensuite la rue Saint-Malo, un petit havre de paix, seul témoignage de ce que fût Brest avant les bombardement de la seconde guerre mondiale - 165 entre 1940 et 1944 !!! La ville, ou le peu qui en restait, fût finalement libérée le 18 septembre 1944, après 45 jours de siège par les troupes américaines qui l'achevèrent sous un déluge de bombes et d'obus. Sur les 16 500 immeubles que comptait Brest avant guerre, seuls 200 étaient encore debout dont... 4 en centre ville.

Rue Saint-Malö

La rue Saint-Malo est aujourd'hui un lieu de vie "alternatif" qu'une association s'efforce de préserver et de mettre en valeur.

Nous poursuivons nos pérégrinations le long de la Penfeld. Un téléphérique permet, en sus du pont de Recouvrance, d'en relier les deux rives.

La Penfeld et le téléphérique

Puis nous atteignons les ateliers des Capucins, qui autrefois résonnaient du bruit des machines et des outils maniés par les ouvriers fondeurs, ajusteurs ou monteurs des arsenaux de la Royale. Et qui abritent désormais une médiathèque et de nombreuses animations ou expositions temporaires.

Les ateliers des Capucins

Nous achevons notre balade avant de prendre un verre rue de Siam, la soi-disant rue festive de Brest... qui fait ma foi bien pâle figure si on la compare à la rue de Bourgogne à Orléans, fief de Woofie.

A noter que le centre ville de Brest ne regorge pas de restaurants. Le soir, nous marchons donc un bon moment avant de parvenir à en dénicher un avec l'aide... de notre "ami" Google.

Une journée bien agréable pour commencer notre séjour breton.

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La journée commence par la visite d'Océanopolis, le grand aquarium de Brest, qui propose une "approche captivante autour du monde aquatique". Et effectivement : l'océan et les différentes espèces végétales ou animales qui le peuplent sont présentés de manière ludique et vivante.

Nous visitons tout d'abord le pavillon Bretagne, qui présente les espèces des milieux tempérés qu'on peut donc trouver au large de Brest.

Pavillon Bretagne

Puis nous passons dans le pavillon tropical dans lequel on trouve un immense aquarium où évoluent requins et autres gros spécimens, comme une tortue ou un poisson-scie.

Pavillon tropical

Enfin nous terminons la visite par le pavillon polaire, où évolue notamment un groupe de manchots.

Pavillon polaire

Nous avons passé beaucoup plus de temps que prévu devant tous ces magnifiques aquariums ou devant les petites vidéos rigolotes qui abordent clairement tout un tas de problématiques scientifiques. Bref nous avons été vraiment conquis par ce "voyage unique au cœur des océans", comme y invite la brochure publicitaire qu'on trouve bien sûr partout à Brest. Je ne peux que vous inviter à mon tour à vous rendre à Océanopolis - dont, soyons clair, je ne suis nullement actionnaire - si vous séjournez un jour dans la région. Le lieu a également l'avantage de ravir les enfants à ce que j'ai pu constater.

Océanopolis se trouve en dehors de la ville, tout près du port de plaisance que nous longeons pour rejoindre l'arrêt de bus. Car il est temps de rejoindre la gare où nous avons rendez-vous avec le groupe.

Port de plaisance

Après avoir fait connaissance avec le groupe de randonneurs et Yann, notre guide, nous gagnons le port pour prendre le bateau qui doit nous mener à Camaret-sur-mer, sur la presqu'île de Crozon - cette petite croix à l'extrémité de la péninsule bretonne. Comme en Ligurie le mois dernier, nous randonnerons en effet en étoile et Camaret sera notre "camp de base". Brest s'éloigne et bientôt nous longeons l'Ile longue - en réalité une presqu'île - qui abrite la base où sont stationnés les sous-marins nucléaires de la marine nationale. Nous sommes "escortés" tout du long par un zodiac dont l'un des occupant nous scrute attentivement à la jumelle. Yann nous conseille alors de bien respecter la consigne affichée sur le pont du bateau : interdiction formelle de prendre des photos du site. Nous apercevons au loin deux sous-marins au mouillage et aucun d'entre nous ne s'avisera de déroger à la consigne.

Arrivés à terre, nous montons dans des taxis qui nous déposent quelques minutes plus tard sur le port de Camaret, devant notre hôtel, le Thalassa - dont le chef nous régalera le soir d'un excellent pavé de cabillaud. Miam miam !!

Pavé de cabillaud et sa fondue de poireaux aux lardons

Nous avons dîné de bonne heure, ce qui nous laisse le temps de découvrir Camaret alors que le jour tombe peu à peu.

Camaret-sur-mer

Le port abrite un cimetière de vieux bateaux de pêche, qui rappelle aux promeneurs que Camaret fut autrefois un grand port sardinier et jusque dans les années 1960, un des grands acteurs de la pêche à la langouste.

Cimetière de bateaux

La journée se clôt avec la visite de la jolie chapelle de Notre-Dame-de-Rocamadour.

Chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour

Camaret-sur-mer est ma foi un bien joli petit port, avec ses nombreux bars et restaurants. Le séjour s'annonce sympathique, surtout si le temps reste au beau fixe...

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Nous partons donc ce matin sous un ciel immaculé depuis notre hôtel pour notre première journée de marche.

Sur le port de Camaret

Direction la plage de Camaret que nous longeons avant de prendre le sentier du littoral, en direction de la pointe du Toulinguet. A noter que celle-ci est interdite d'accès car terrain militaire.

Très vite nous atteignons la belle anse - une anse est une petite baie - de Pen Hat.

Anse de Pen Hat

L'anse de Pen Hat est dominée par les ruines du manoir de Saint-Pol-Roux ( 1861 - 1940 ), célèbre poète en son temps, qui vint s'exiler en ce lieu avec sa famille dans les premières années du XXème siècle. De l'imposant manoir à huit tourelles il ne reste qu'un pauvre squelette délabré, suite à son bombardement par l'aviation anglaise en 1944 - il était en effet à l'époque occupé par un détachement de l'armée allemande.

Nous atteignons ensuite le site de la batterie de Kerbonn, qui concentre de nombreux bunkers qui faisaient partie du fameux "mur de l'Atlantique", voulu par Hitler pour protéger l'Europe d'une invasion anglo-américaine. Dans l'un des blockhaus a été aménagé le Musée mémorial de la bataille de l'Atlantique.

Batterie de Kerbonn

Nous continuons le long de la côte. L'anse de Pen Hat et la pointe du Toulinguet s'éloignent peu à peu. Le paysage est magnifique...

Nous atteignons ensuite la pointe de Pen-Hir, dont les falaises surplombent la mer d'Iroise du haut de leurs 70 m. Une grande croix de Lorraine a été construite en ce lieu en hommage aux Bretons de la France libre qui ont rejoint De Gaulle à Londres, durant la Seconde guerre mondiale. C'est le Général lui-même qui l'inaugura en 1951. La pointe semble vouloir s'étirer encore davantage et, pour ce faire, a comme posé les fondations nécessaires : c'est le fameux "tas de pois" qui la prolonge dans l'océan.

Pointe de Pen-Hir

Après cette belle halte sur la pointe de Pen Hir, nous poursuivons sur le sentier côtier.

Le paysage est toujours aussi enchanteur...

... avec la bruyère en fleur qui illumine la lande bretonne.

Puis l'après-midi étant bien avancé, nous quittons là côte pour mettre le cap sur Camaret. Nous traversons alors le hameau de Kerguélen puis empruntons de magnifiques chemin pour retourner à notre port d'attache...

... où nous atend un bon repas breton : sardines et patates suivies du typique far aux pruneaux.

Repas breton

Après ce bon repas et tout comme hier, je m'en vais profiter de la belle lumière du soir pour prendre quelques photos de Camaret...

Camaret-sur-mer et son port

... de son cimetière de bateaux...

Cimetière de bateaux au crépuscule

... et de ses galets recouverts d'une algue dont le vert est comme surligné en fluo par les rayons du soleil couchant.

Puis, après cette belle balade photographique, je rejoins le groupe pour gagner le point de vue qui nous permettra de profiter au mieux du coucher de soleil.

Coucher de soleil

Une bien belle journée ma foi.

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Le temps est toujours au beau fixe sur la Bretagne. Je profite de la belle lumière du matin pour prendre quelques photos de Camaret avant que nous ne montions dans les taxis chargés de nous déposer à quelques kilomètres, sur le cap de la chèvre.

Sur le port de Camaret-sur-mer

Nous longeons bien sûr le sentier côtier. Le soleil, la bruyère en fleur, les paysages fantastiques... Tout est réuni pour une superbe journée de marche.

Après cette belle matinée de marche, nous faisons halte pour le pique-nique à l'aplomb d'une jolie crique. Le soleil tape fort. Météofrance annonce près de 30° à l'ombre dans l'après-midi ! Oui oui vous avez bien lu : près de 30° à la pointe du Finistère !! Il est entendu que l'eau est fraiche... Mais je décide tout de même de faire trempette avec mes compagnons de marche. J'entre dans l'eau plus facilement que je ne l'aurais cru et, bien que je ne sois pas un fan de baignade, je dois avouer que c'est en l'occurrence bien agréable et des plus relaxant. On est bien quoi.

Après cette longue halte, nous reprenons notre marche sur la côte.

Nous atteignons enfin Morgat et son immense plage de sable fin, le terme de notre randonnée du jour. Nous y prenons un verre, peinards, en attendant les taxis chargés de nous ramener à Camaret. Avec ce temps et après un après-midi de marche, la bière, bien fraiche, est particulièrement bienvenue.

Morgat

De retour à Camaret, plutôt que de profiter de la plage, je m'en vais flâner avec Manu dans les ruelles du bourg.

Camaret-sur-mer

Cette soirée est un peu particulière. La France affronte en effet la Belgique en demi-finale de la coupe du monde de football. On sent peu à peu monter l'excitation dans les bars sur le port. Et catastrophe pour Manu : lorsque nous gagnons la salle de restaurant, nous constatons que le grand écran a... disparu. Il s'avère en fait que l'hôtel a décidé pour l'occasion d'installer un nouvel écran encore plus grand mais que... le technicien se fait attendre ! Bref, nous passons à table peu avant le début de la rencontre et toujours pas de téléviseur. Manu en est réduit à avaler rapidement l'entrée avant de nous quitter, ce que je comprends parfaitement, ayant été moi-même drogué au football pendant plus de 30 ans. Heureusement, j'ai décroché définitivement depuis 2 ans maintenant. Ce qui me permet de terminer sereinement et tranquillement mon repas avant d'aller faire ma désormais traditionnelle balade digestive en compagnie de Vincent, qui lui aussi se désintéresse du ballon rond.

Direction donc le port et son cimetière de bateaux...

Cimetière de bateaux

... puis la tour Vauban qui vous sont désormais familiers.

Tour Vauban

Pour le photographe amateur, Camaret se révèle une source inépuisable de belles images.

Camaret-sur-mer

J'ai certes arrêté le foot mais... je ne vais pas pour autant bouder la soirée. Qui s'annonce festive car les bleus ont finalement battu les diables rouges - difficilement et sans gloire à ce que j'ai cru comprendre. Mais comme au football, peu importe le panache car seule la victoire est belle, c'est la liesse sur le port de Camaret. Nous gagnons donc la Rhumerie pour célébrer dignement la victoire !!!

Tournée à La Rhumerie

Puis après cette mise en bouche, Yann, professionnel jusqu'au bout, me conduit au Notic, petit rade typiquement breton, où nous avons tout loisir d'observer la faune nocturne locale. Le patron y sert à la chaine, dans une ambiance survoltée, pintes de bière, verres de punch maison et ti-punch frelatés - à base de Pulco citron, ce qui serait sacrilège aux Antilles. Manu a quant à lui renoncé devant ce joyeux foutoir et a sagement regagné notre chambre.

Au Notic

Puis, pour faire bonne mesure, nous prenons un dernier ti-punch - un vrai celui-là ! - à La Rhumerie, sur le chemin de l'hôtel. Pour la route...

Un dernier ti-punch pour la route

Le réveil s'annonce dur dur demain matin... Mais peu importe... On a bien rigolé...

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Comme prévu, le réveil s'avère quelque peu difficile ce matin après la soirée d'hier et la trop courte nuit qui a suivi. Mais après un bon petit déjeuner et avec la perspective d'une nouvelle belle journée de marche, je suis vite d'attaque.

Comme hier, des taxis nous déposent sur le cap de la chèvre. Et comme vous pouvez le voir, pas un nuage ne vient moutonner dans le ciel du Finistère.

Le spectacle est grandiose...

Ce matin Yann nous a réservé une petite surprise : un casse-croute de la mer avec, au menu, des huitres et des rillettes de poisson ! Le tout arrosé d'un verre de Muscadet ! Avec une vue pareille, c'est tout simplement royal !!

Pause casse-croute avec vue sur mer

C'est le cœur réjoui que nous reprenons notre marche au milieu de la bruyère en fleur.

Nous atteignons bientôt l'immense plage de La Palue.

Plage de La Palue

L'heure du pique-nique est arrivée mais difficile de trouver de l'ombre sur cette plage alors que le soleil est presqu'au zénith. Yann nous déniche néanmoins un petit coin de fraicheur à l'abri de la falaise. Pendant ce temps les mouettes font la sieste et quelques surfers assurent le spectacle. Mais nous devons finalement quitter les lieux dans une relative précipitation... car la marée menace tout simplement de nous encercler.

Pique-nique sur la plage de La Palue

Chassés par la marée, nous reprenons notre marche sur le sentier côtier.

Je vous laisse admirer les paysages, comme je l'ai fait durant cette belle journée, sans faire plus de commentaire. Inutile non ?

Nous atteignons finalement un site grandiose : le château de Dinan, formation rocheuse spectaculaire ainsi nommée car elle a l'allure d'une forteresse en ruine, reliée à la terre par une arche naturelle.

Château de Dinan

Je me serais bien attardé davantage en ce lieu quelque peu magique, mais il faut bien repartir car l'étape du jour n'est pas terminée.

Après un bon repas à l'hôtel - je tiens ici à saluer le chef du Thalassa, qui nous a régalé toute la semaine, ce soir avec une bonne blanquette de lotte - je m'en vais faire quelques photos, comme tous les soirs, afin de profiter de la belle lumière de la fin du jour. Je jette cette fois mon dévolu sur les algues vertes qui recouvrent les gros galets à l'extrémité de la plage de Camaret. Quand je vous disais que l'endroit était une source inépuisable d'inspiration...

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Ce matin nous prenons le bateau pour rejoindre Ouessant où nous allons poursuivre notre séjour breton. Comme nous gagnons l'embarcadère, je profite bien évidemment de la belle lumière matinale pour faire d'ultimes photos de Camaret. Arrivés au pied du bateau Yann s'aperçoit... qu'il a oublié une bonne partie de notre pique-nique dans le frigo de l'hôtel... et il est trop tard pour y retourner.

Camaret-sur-mer encore endormi

Quelques photos de Camaret tandis que nous appareillons et nous éloignons du port :

Camaret-sur-mer

Avec ce ciel immaculé la traversée est bien agréable...

Et c'est parti pour deux jours de randonnée sur la sauvage Ouessant.

Après avoir atteint le phare du Stiff, nous poursuivons sur le sentier côtier.

Puis nous arrivons en vue de l'île de Keller qui compte... une et une seule maison.

En vue de l'île de Keller

Nous poussons jusqu'au petit fort de Calgrac'h, construit en 1862. Comme vous pouvez le voir, accéder à son toit terrasse se mérite et la descente est des plus délicate. Mais manu, aidé de Yann, fait preuve de sa souplesse légendaire. Le fort cache un des fameux moutons d'Ouessant, dont nous n'avons pas encore vu le moindre spécimen de chair et d'os.

Fort de Calgrac'h

Puis c'est l'heure du pique-nique... Malgré l'oubli de Yann, je vous rassure : nous avons de quoi déjeuner et nous faisons même, me semble-t-il, des envieuses parmi les mouettes qui lorgnent notre repas.

Le repas achevé, nous reprenons notre marche sur la côte toujours aussi sauvage de Ouessant.

A l'approche du phare du Créac'h les rochers prennent parfois des formes surprenantes...

Je profite de la longue pause au pied du phare de Créac'h pour faire de belles photos car, comme vous pouvez voir, la côte est magnifique... Brute et déchiquetée...

Peu après avoir aperçu au loin, en pleine mer, le fameux phare de la jument - connu de tous grâce aux célèbres photos le montrant battu par d'énormes vagues les jours de tempêtes - nous quittons finalement la côte pour gagner notre gite-étape.

J'accompagne ensuite Yann à Lampaul car il lui faut acheter de quoi préparer le petit déjeuner et le pique-nique de demain. Nous en profitons bien évidemment pour prendre un verre au pub local, le Ty Korn. Puis nous retrouvons le groupe au gite où on nous livre bientôt une énorme marmite qui contient la grande spécialité de l'île, à savoir le ragoût sous la motte. Il s'agit d'un ragoût d'agneau, mijoté de longues heures dans sa marmite en fonte enfouie sous des mottes de tourbe enflammées - la tourbe se consume lentement en dégageant une chaleur constante, idéale pour la cuisson à l'étouffée. Un régal !

Ragoût sous la motte

Et pour clore la journée en beauté, nous profitons d'un beau coucher de soleil...

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Ce matin, nous sommes presque surpris de découvrir Ouessant sous la grisaille. Il faut dire que depuis notre arrivée à Brest samedi dernier, nous avons bénéficié d'un climat rien moins que... provençal !!! Ciel radieux et saine chaleur. Totalement inespéré à la pointe de la Bretagne.

Mais comme vous pouvez le voir, le soleil reprend vite ses droits avant même que nous n'ayons atteint Lampaul, la "capitale" de Ouessant, qui abrite la quasi-totalité des 850 habitants de l'île.

Lampaul

Après une pause à Lampaul, passée au Ty Korn avec Yann pour ma part, nous reprenons le sentier...

Les dernières maisons de Lampaul disparaissent peu à peu dans le lointain alors que nous poursuivons notre chemin, entre côte déchiquetée et lande.

Après le mythique phare de la Jument aperçu hier, un autre phare de pleine mer se dresse au loin dans la brume, le phare de Kéréon.

Phare de Kéréon

A défaut de moutons nous croisons quelques chèvres en chemin, sous le regard de Yann qui aurait fait un excellent berger ma foi.

Nous atteignons ensuite une jolie petite crique à l'eau transparente...

... puis une simple croix de granite, solitaire.

A ma grande surprise, il s'avère que Ouessant est habitée depuis des temps immémoriaux, comme l'attestent des vestiges datant du néolithique, tel ce menhir solitaire ou ce cromlech si bien préservé - un cromlech est un alignement de monolithes verticaux, formant une enceinte de pierres levées, généralement circulaire.

Vestiges d'un très ancien passé

Après cette découverte il est temps de gagner l'embarcadère pour prendre le bateau qui doit nous ramener sur le continent.

Voilà... Cette belle semaine de randonnée s'achève. Nous prenons le bateau, de beaux paysages plein la tête. Une dernière photo alors que nous passons au large de Molène et ce soir nous serons de retour à Brest.

Molène
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Notre train de retour est réservé pour cet après-midi. Nous avons donc, Manu et moi, la matinée pour visiter le conservatoire botanique. Un lieu très agréable, très reposant où nous aurions aimé prendre plus de temps mais le train nous attend.

Conservatoire botanique de Brest

Cette belle visite clôt donc de belle manière notre séjour breton qui est une première pour nous deux : une randonnée sans la moindre goutte de pluie !! Et sous un soleil toujours radieux, n'était la matinée brumeuse sur Ouessant hier. Et dire qu'il aura fallu venir dans le Finistère pour ce faire !! C'est également le séjour où j'ai le mieux mangé, les repas du Thalassa à Camaret, préparés avec des produits locaux, étaient vraiment excellents. Et que dire du ragoût sous la motte à Ouessant !!

Enfin je ne saurais conclure sans saluer amicalement mes compagnons de marche et remercier Yann, notre guide-sommelier-écailler que j'aurai, je l'espère, l'occasion de croiser un jour sur les chemins... ou sur un salon des vins pour une séance de dégustation. Qui sait ?