Après l'avant goût d'hier, les "choses sérieuses" commencent véritablement aujourd'hui ; c'est parti pour une journée de visite de Porto.
Nous visitons cette fois les églises quasi-siamoises des carmélites - à gauche - et du carmel - à droite. Quasi seulement, car elles ne sont pas collées l'une à l'autre, mais bien séparées par une maison, si si !!! Regardez bien : vous voyez les deux petites fenêtres maintenant ?! En l'occurrence, il s'agit, vous vous en doutez, de la maison la plus étroite de toute la ville.
Eglises des carmélites et du carmelEtape obligée d'une visite de Porto : la librairie Lello. Fondée en 1869, elle est connue pour être l'une des plus belles au monde, avec son spectaculaire escalier habillé de rouge. Il est indéniable que l'endroit a beaucoup de charme, mais il est aussi, malheureusement, surfréquenté. A l'intérieur, c'est la cohue. Les allées sont littéralement bondées de touristes qui font bouchon pour prendre des selfies. Bref, ce qui devrait être un havre de tranquillité n'est qu'une fourmilière grouillante d'où j'ai très rapidement l'envie de m'échapper. Et dire que pour y pénétrer, il faut d'abord faire la queue à l'annexe pour acheter un billet - qui coûte 5 euros, déductibles de l'achat d'un livre - puis une seconde fois la queue, encore plus longtemps, devant la librairie elle-même. Visiblement, ça ne semble avoir découragé personne ce matin !!
Je ne vous conseille donc tout simplement pas cette visite. Sauf, bien sûr, si vous constatez depuis l'extérieur que l'affluence est raisonnable. Mais Porto étant très à la mode de nos jours, il vous faudra être très chanceux pour bénéficier d'une accalmie.
Librairie LelloNous reprenons ensuite nos pérégrinations, sous un ciel malheureusement bien peu propice à faire de belles photos...
A l'heure du déjeuner, nous tombons sur un minuscule boui-boui qui sert la grande spécialité locale : le francesinha, à savoir une sorte de croque-monsieur fourré de jambon, saucisse, viande de porc ou de bœuf - bref, de ce qui vous tombe sous la main - recouvert de fromage gratiné au four, le tout baignant dans une sauce tomatée et pimentée. Il est en général servi avec des frites, et permet de manger un morceau sur le pouce pour pas bien cher. Nous constaterons, pendant notre séjour, que sa qualité varie sensiblement d'un établissement à l'autre. Ce midi il est bien bon.
Rassasiés, nous passons à la visite du monastère Saint-Benoît-de-la-victoire, imposant édifice recelant un cloître désormais couvert.
Monastère Saint-Benoît-de-la-victoireNous poursuivons ensuite nos déambulations sous la grisaille.
Puis nous prenons de la hauteur pour gagner...
... la cathédrale Sé, une église forteresse du XIème siècle qui fut toutefois remaniée aux XVIIème et XVIIIème siècles - la belle loggia baroque fut ainsi ajoutée en 1732.
Cathédrale SéLe cloître, bâti à la fin du XIVème siècle dans le style gothique, est remarquable par le sentiment de puissance qu'il dégage :
Cloître de la cathédrale SéPuis nous visitons le palais épiscopal situé sur le parvis de la cathédrale. D'apparence très austère, il est en fait richement décoré et recèle un impressionnant et splendide escalier d'honneur.
Palais épiscopalAprès cette dernière visite de la journée, nous prenons la direction du Douro...
... que nous atteignons bientôt...
... avant d'en longer le bord, malheureusement sous une grisaille persistante. Mais pas question de se laisser abattre par le temps "tristoune" et frisquet : sangria por favor !
Les étudiants non plus ne se laissent pas abattre et la fête bat son plein, ce soir, dans les rues de Porto. Chaque école ou université a son char, et c'est une joyeuse cohue qui prend possession du centre ville. La pluie, qui s'invite à la fête, ne parvient pas même à tempérer la chaude ambiance qui règne sur tout le parcours du cortège.
Fête des étudiantsLa pluie s'intensifiant, nous entrons quand à nous dans un petit restaurant un peu - beaucoup en fait - au hasard. Mais comme parfois le hasard fait bien les choses, nous tombons sur un très bon plan : les acras sont parfaits, et la morue à la Braga se révèle aussi bonne qu'elle était appétissante dans son plat en terre - à mille lieues de celle mangée hier soir. Et comme le service est éminemment sympathique et chaleureux, je ne peux que vous recommander Encaixados, si un jour vous suivez nos pas à Porto.
Spécialités locales par Encaixados