Nous décollons aux aurores ce matin et nous partons donc d'Orléans au milieu de la nuit. Tout se passe bien jusqu'à ce que, à l'aéroport, je réalise subitement - alors que nous nous apprêtons à passer les contrôles d'usage - que je n'ai plus mon appareil photo sur moi !! C'est la panique !! Montée d'adrénaline fulgurante !! Qu'ai-je bien pu faire de mon appareil "amiral" ? - un bridge Lumix FZ1000 de taille respectable, qu'on ne peut donc pas oublier sur un coin de table. Après une courte réflexion, il apparaît que j'ai dû l'oublier chez Ben ou dans la voiture - je n'ai pu le perdre à l'aéroport, où nous venons à peine d'arriver. C'est le coup de massue ! Comment ai-je bien pu oublier mon appareil photo !!!??? C'est juste inconcevable ! J'ai peu dormi certes, mais quand même ! Heureusement, j'ai toujours sur moi un petit compact - en l'occurrence un Canon G9X - qui me sert d'appareil d'appoint - bien pratique quand il s'agit de photographier discrètement une belle assiette au restaurant. Et Ben et sa "positive attitude" m'empêchent de me maudire trop longtemps : il me propose, dès le contrôle de sécurité passé, de prendre un petit verre de blanc pour "faire passer la pilule". Je dois dire qu'au début le cœur n'y est pas, mais bon... Il faut bien se faire une raison. Je ne vais pas me gâcher le séjour pour ça. Et je ne peux plus rien y faire de toute façon.
Nous voilà donc dans l'avion et j'ai la chance d'avoir une place côté hublot. Je n'ai même pas atterri à Naples que je commence déjà à shooter :
Nous nous posons à Naples sous un ciel couvert. Il commence même à tomber quelques gouttes alors que nous montons dans le taxi. Hormis l'absence remarquée du soleil, le premier contact avec Naples est conforme aux aprioris qu'on peut se faire de cette cité : le chauffeur est bavard et sympa, et les faubourgs... dégueulasses - jonchés d'objets en plastique de toutes sortes.
Notre appartement n'étant pas encore disponible, nous laissons nos sacs à la petite agence qui nous l'a loué, tout près de la place Dante. Comme il pleut bien désormais, nous décidons de visiter de suite le musée archéologique, qui se trouve à deux pas. Juste en face du musée se trouve la somptueuse galerie des Princes de Naples :
Galerie du Prince de Naples Après une petite collation, nous visitons donc le musée archéologique de Naples, qui compte un nombre invraisemblable de statues antiques, nombres de mosaïques et d'objets retrouvés à Pompéi et Herculanum, et même une collection d'antiquités égyptiennes. Il y fait une chaleur du diable ! On se croirait dans un sauna et Ben sue comme Johny Halliday sur scène - à très grosses gouttes, qu'il ne cesse d'éponger avec une mini-serviette qui ne le quitte pas.
Musée archéologique La pièce maitresse du musée est une mosaïques connue de tout un chacun, car reproduite dans quasiment tous les manuels scolaires quant il s'agit d'illustrer le chapitre sur les conquêtes d'Alexandre le Grand : la fameuse mosaïque d'Alexandre, qui représente le conquérant macédonien au cœur de la mêlée, lors de la bataille qu'il livra face aux Perses du roi Darius III. Cette fresque fut retrouvée en 1831 à Pompéi, où elle ornait le sol d'une villa. Cela vous dit quelque chose n'est-ce pas ? Alexandre se trouve à gauche, sur son cheval :
Mosaïque d'Alexandre - Musée archéologique Après avoir nourri notre esprit de tant de culture, vient tout naturellement le temps de satisfaire.. .notre estomac.
Bien rassasiés, nous n'avons plus qu'à récupérer nos sacs et prendre possession de notre appartement. Il pleut toujours un peu, mais bien moins que durant notre visite du musée. Enfin... C'est quand même pas de bol ! On n'est pas à Londres ou Dublin tout de même !!
Notre appartement - refait à neuf et très confortable ma foi - n'est pas bien loin du musée archéologique et se niche au milieu de petites ruelles typiques du centre de Naples. Le temps de déposer nos sacs et nous voilà partis à la découverte du vieux Naples, alors même que la pluie a enfin cessé !
Naples compte une multitude d'églises, qui sont toutes accolées aux autres bâtiments : même la cathédrale Notre Dame de l'Assomption n'échappe pas à la règle. Sa construction débuta à la fin du XIIIème siècle, et les napolitains la nomment plus simplement Saint Janvier, car elle abrite les reliques du saint patron de la ville.
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption Après avoir visité la cathédrale, nous reprenons notre pérégrination dans la vielle ville...
... qui recèle une bien curieuse église, aussi austère à l'extérieur qu'exubérante et fastueuse à l'intérieur - ce qui semble être la norme à Naples. Construite à la fin du XVIème siècle, sa façade, constituée de bossages en pointe de diamant, est l'unique vestige du palais Sanseverino, bâti un siècle plus tôt.
Eglise du Nouveau Jésus Cette belle journée - malgré l'oubli de mon appareil "amiral" et la pluie - se termine peinard en terrasse place Saint Dominique le Majeur, par un apéro "léger" suivi d'un plat de lasagnes - léger aussi après la pizza de la mi-journée. Il est temps après ça de regagner notre chez nous pour une bonne nuit de sommeil.