Carnet de voyage

Naples et ses environs.

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Par Woofie
Ben rêvait depuis longtemps de voir Pompéi. Nous voilà donc à Naples, camp de base qui nous permettra de découvrir la ville rasée par l'éruption du Vésuve en 79. Mais aussi la belle Capri.
Septembre 2017
5 jours
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Nous décollons aux aurores ce matin et nous partons donc d'Orléans au milieu de la nuit. Tout se passe bien jusqu'à ce que, à l'aéroport, je réalise subitement - alors que nous nous apprêtons à passer les contrôles d'usage - que je n'ai plus mon appareil photo sur moi !! C'est la panique !! Montée d'adrénaline fulgurante !! Qu'ai-je bien pu faire de mon appareil "amiral" ? - un bridge Lumix FZ1000 de taille respectable, qu'on ne peut donc pas oublier sur un coin de table. Après une courte réflexion, il apparaît que j'ai dû l'oublier chez Ben ou dans la voiture - je n'ai pu le perdre à l'aéroport, où nous venons à peine d'arriver. C'est le coup de massue ! Comment ai-je bien pu oublier mon appareil photo !!!??? C'est juste inconcevable ! J'ai peu dormi certes, mais quand même ! Heureusement, j'ai toujours sur moi un petit compact - en l'occurrence un Canon G9X - qui me sert d'appareil d'appoint - bien pratique quand il s'agit de photographier discrètement une belle assiette au restaurant. Et Ben et sa "positive attitude" m'empêchent de me maudire trop longtemps : il me propose, dès le contrôle de sécurité passé, de prendre un petit verre de blanc pour "faire passer la pilule". Je dois dire qu'au début le cœur n'y est pas, mais bon... Il faut bien se faire une raison. Je ne vais pas me gâcher le séjour pour ça. Et je ne peux plus rien y faire de toute façon.

Nous voilà donc dans l'avion et j'ai la chance d'avoir une place côté hublot. Je n'ai même pas atterri à Naples que je commence déjà à shooter :

Nous nous posons à Naples sous un ciel couvert. Il commence même à tomber quelques gouttes alors que nous montons dans le taxi. Hormis l'absence remarquée du soleil, le premier contact avec Naples est conforme aux aprioris qu'on peut se faire de cette cité : le chauffeur est bavard et sympa, et les faubourgs... dégueulasses - jonchés d'objets en plastique de toutes sortes.

Notre appartement n'étant pas encore disponible, nous laissons nos sacs à la petite agence qui nous l'a loué, tout près de la place Dante. Comme il pleut bien désormais, nous décidons de visiter de suite le musée archéologique, qui se trouve à deux pas. Juste en face du musée se trouve la somptueuse galerie des Princes de Naples :

Galerie du Prince de Naples 

Après une petite collation, nous visitons donc le musée archéologique de Naples, qui compte un nombre invraisemblable de statues antiques, nombres de mosaïques et d'objets retrouvés à Pompéi et Herculanum, et même une collection d'antiquités égyptiennes. Il y fait une chaleur du diable ! On se croirait dans un sauna et Ben sue comme Johny Halliday sur scène - à très grosses gouttes, qu'il ne cesse d'éponger avec une mini-serviette qui ne le quitte pas.

Musée archéologique 

La pièce maitresse du musée est une mosaïques connue de tout un chacun, car reproduite dans quasiment tous les manuels scolaires quant il s'agit d'illustrer le chapitre sur les conquêtes d'Alexandre le Grand : la fameuse mosaïque d'Alexandre, qui représente le conquérant macédonien au cœur de la mêlée, lors de la bataille qu'il livra face aux Perses du roi Darius III. Cette fresque fut retrouvée en 1831 à Pompéi, où elle ornait le sol d'une villa. Cela vous dit quelque chose n'est-ce pas ? Alexandre se trouve à gauche, sur son cheval :

Mosaïque d'Alexandre - Musée archéologique 

Après avoir nourri notre esprit de tant de culture, vient tout naturellement le temps de satisfaire.. .notre estomac.

Bien rassasiés, nous n'avons plus qu'à récupérer nos sacs et prendre possession de notre appartement. Il pleut toujours un peu, mais bien moins que durant notre visite du musée. Enfin... C'est quand même pas de bol ! On n'est pas à Londres ou Dublin tout de même !!

Notre appartement - refait à neuf et très confortable ma foi - n'est pas bien loin du musée archéologique et se niche au milieu de petites ruelles typiques du centre de Naples. Le temps de déposer nos sacs et nous voilà partis à la découverte du vieux Naples, alors même que la pluie a enfin cessé !

Eglise Sainte-Anne
Porte Capuana

Naples compte une multitude d'églises, qui sont toutes accolées aux autres bâtiments : même la cathédrale Notre Dame de l'Assomption n'échappe pas à la règle. Sa construction débuta à la fin du XIIIème siècle, et les napolitains la nomment plus simplement Saint Janvier, car elle abrite les reliques du saint patron de la ville.

Détail du portail
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption 

Après avoir visité la cathédrale, nous reprenons notre pérégrination dans la vielle ville...

... qui recèle une bien curieuse église, aussi austère à l'extérieur qu'exubérante et fastueuse à l'intérieur - ce qui semble être la norme à Naples. Construite à la fin du XVIème siècle, sa façade, constituée de bossages en pointe de diamant, est l'unique vestige du palais Sanseverino, bâti un siècle plus tôt.

Eglise du Nouveau Jésus 

Cette belle journée - malgré l'oubli de mon appareil "amiral" et la pluie - se termine peinard en terrasse place Saint Dominique le Majeur, par un apéro "léger" suivi d'un plat de lasagnes - léger aussi après la pizza de la mi-journée. Il est temps après ça de regagner notre chez nous pour une bonne nuit de sommeil.

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Après une bonne nuit de sommeil dans un bon lit, nous démarrons de bon matin la visite de la ville par la place Dante - où le taxi nous a déposés hier matin. Elle est dominée, comme son nom l'indique, par une statue de Dante Alighieri, l'auteur de "L'enfer", première partie de son grand œuvre : "La Divine comédie" - cette précision juste au cas où vous tombiez un jour sur cette question, dans une partie de Trivial Pursuit.

Place Dante 

Puis nous découvrons la basilique Sainte-Claire. Construite au début du XIVème siècle, c'est le plus grand monument de style gothique de la ville. Vous remarquerez que le clocher n'est pas solidaire de la nef. Etonnant non ?!

Basilique Sainte-Claire 

La basilique possède un monastère, dont le cloître est une splendeur.

Cloître de la basilique Sainte-Claire 

Le monastère abrite un petit musée, ainsi qu'une crèche spectaculaire.

Musée et crèche de la basilique Sainte-Claire 

Après cette belle visite, nous reprenons notre flânerie dans le vieux Naples...

Eglise du Nouveau Jésus
Eglise Saint-Dominique-le-Majeur
Eglise Saint-Paul-le -Majeur

Nous parvenons finalement sur le bord de mer, où fut bâti à la fin du XIIIème siècle le château neuf, imposante et massive forteresse médiévale. Malheureusement, nous sommes aujourd'hui dimanche et le château est fermé à la visite, ce qui est difficilement compréhensible.

Château Neuf 

Nous poursuivons donc notre balade sur le bord de mer, sous un soleil radieux, et avec le Vésuve en toile de fond...

... avant de prendre une longue pause, confortablement installés à profiter de la vue et de de la bière locale.

On est tellement bien... Il fait beau, mais pas trop chaud... On resterait bien le reste de la journée à contempler la mer et le Vésuve... Mais il faut bien se remettre en route... Nous poursuivons sur le le front de mer où les façades sont impeccables... Rien à voir avec le centre ville et ses ruelles décrépies...

Inévitablement, nous parvenons au port de plaisance puis au château de l'œuf, dont l'architecture actuelle date du XVème siècle. Ce nom curieux provient d'une légende médiévale selon laquelle un sorcier aurait déposé un œuf magique sous les fondations du château, afin de soutenir l'ensemble - si cet œuf disparaissait, la forteresse s'effondrerait, entraînant la ruine de Naples.

Château de l'oeuf

Nous poursuivons tranquillement notre balade...

A l'extrémité du front de mer, nous obliquons vers ce que j'appellerais "les beaux quartiers". Belles rues commerçantes et foule de badauds qui profitent de cette belle soirée dominicale. Nous aboutissons au terme de cette belle journée place du Plébiscite, de loin la plus vaste de Naples. Le plébiscite en question eut lieu le 21 octobre 1860, organisé dans le cadre du processus qui mena à l'unité italienne une dizaine d'années plus tard. Elle est impressionnante avec ses palais, ses arcades et la basilique Saint François de Paule. Un groupe de rock local s'y est installé avec quelques succès : nous écoutons deux ou trois morceaux avant de rebrousser chemin à l'appel de... l'apéro. Eh oui ! La nuit tombe tranquillement sur Naples. C'est l'heure.

Place des martyrs
Palais royal - Place du plébiscite

Nous dînons ensuite sur le port de plaisance - au menu pour moi : une pizza calzone. Puis nous laissons Google Maps nous ramener chez nous. Une bien belle journée sous le beau soleil napolitain.

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C'est le grand jour pour Ben qui va enfin voir Pompéi, un de ses rêves de globe trotter accompli ! Nous empruntons donc le métro puis le R.E.R. local, à savoir le Circumvésuviana. Pratique et pas cher pour se rendre à Pompéi.

Pompéi, opulente cité antique, fut rayée de la carte par une éruption du Vésuve il y a presque 2 000 ans, tout simplement enfouie sous plusieurs mètres de projections et de cendres volcaniques, qui la préservèrent ainsi en l'état pendant...15 siécles avant que ses ruines ne fussent fortuitement découvertes en 1592 lors du creusement d'un canal. Il faudra toutefois attendre 1748 pour voir une campagne de fouilles exhumer peu à peu les vestiges de la cité romaine.

Certaines constructions sont dans un état incroyable, comme le grand ou le petit théâtre.

Grand théâtre
Grand théâtre
Petit théâtre
Pompéi 

Nous flânons tranquillement dans les ruelles... Ben shoote et shootte encore !

Pompéi 

L'amphithéâtre, qui pouvait accueillir quelque 20 000 spectateurs, est lui aussi dans un état de conservation remarquable :

Grand amphithéâtre - Pompéi 

Le site est très vaste et le soleil tape fort.. Mais nous arpentons vaillamment et méthodiquement toutes les rues de la cité romaine.

 Pompéi

Enfin malgré cette visite approfondie et des plus rationnelle, nous passons pourtant à côté de la villa des mystères, qui recèle des fresques exceptionnelles. A l'écart du site principal, elle est pourtant très bien indiquée sur le plan remis à l'entrée - encore faut-il prendre le temps de le consulter un peu plus attentivement que nous l'avons fait.

Il est 15 h passé quand nous sortons du site de Pompéi. Nous nous faisons de suite racoler par des rabatteurs qui nous proposent de nous emmener sur le Vésuve ; ça tombe bien puisque c'est le second objectif de la journée. Nous prenons tout de même le temps de boire un verre pour étancher notre soif, puis pour 20 € un minibus nous dépose à l'entrée du site : accéder au célèbre volcan est payant et nous arrivons juste à temps car le Vésuve "ferme" à 17 h. Nous avons une petite heure devant nous et c'est au pas de course que nous gravissons les quelques centaines de mètres qui mènent au sommet du volcan.

 Au sommet du Vésuve

Le Vésuve est actuellement en sommeil mais les fumerolles qui s'en échappent prouvent que tout risque n'est pas écarté : la dernière éruption ne remonte qu'à 1944. On n'ose imaginer ce qui adviendrait en cas d'éruption majeure : Naples et ses... 4 millions d’habitants ne se trouvent qu'à une petite dizaine de kilomètres.

Le Vésuve domine de ses 1 281 m la baie de Naples ; la vue est donc spectaculaire ! Mais un conseil : si vous décidez de suivre nos traces, commencez par vous rendre sur le Vésuve le matin et terminez par la visite de Pompéi. Vous bénéficierez ainsi d'une belle lumière sur la baie, et non de l'horrible contre-jour de la fin d'après-midi.

Baie de Naples 

Comme je vous l'ai dit, nous n'avons guère le tems de nous attarder, à peine celui de contempler la vue et de prendre un petit limoncello, dans une des deux boutiques de souvenirs-buvettes installées tout au sommet, au bord du cratère.

Il est désormais l'heure de regagner Naples et de nous poser tranquillement à une terrasse, car on a fait mine de rien quelques kilomètres depuis ce matin ! Et il faut bien se réhydrater car il a fait chaud aujourd'hui, et les pauses rafraîchissantes ont été rares.

Finalement, tout comme chaque album d'Astérix se conclut par l'inévitable banquet, cette belle journée se termine bien évidemment devant.. une pizza. Blanche pour moi ce soir, histoire de varier les plaisirs.

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Après Pompéi, nous visitons ce matin Herculanum, autre cité romaine rayée de la carte par l'éruption du Vésuve de 79. Le site est beaucoup plus petit que Pompéi mais non moins intéressant. Il a pour caractéristique de se situer en zone urbaine. Moins d'un quart de la cité antique a été mis à jour, les fouilles s'étant arrêtées là où sont érigées les premières habitations d'Ercolano qui a été bâtie sur les ruines ensevelies. Malheureusement, la majorité des bâtiments publics et temples antiques se trouvent toujours enfouis sous Ercolano.

Au loin : le Vésuve
Herculanum 

Comme à Pompéi, nous flânons dans les ruelles bimillénaires de la cité antique. On peut encore voir des poutres ou des étagères calcinées par les incendies déclenchés par l'éruption !

Poutres calcinées
Herculanum 

Comme vous pouvez le voir, l'état de conservation d'Herculanum est exceptionnel. Endroit remarquable entre tous : le thermopolium, qui n'était autre que le fast food de l'époque. Ouvert sur la rue, on y servait des soupes ou autres préparations tenues au chaud dans des jarres encastrées dans le comptoir. On pouvait également s'y arrêter pour y boire un verre de vin ou une infusion.

Thermopolium
Thermopolium
Herculanum 

Endroit remarquable entre tous : le thermopolium, qui n'était autre que le fast food de l'époque. Ouvert sur la rue, on y servait des soupes ou autres préparations tenues au chaud dans des jarres encastrées dans le comptoir. On pouvait également s'y arrêter pour y boire un verre de vin ou une infusion.

Quand nous avons organisé ce périple, nous avions prévu après la visite d'Herculanum de nous transporter sur la côte amalfitaine, à une soixantaine de kilomètres de là. C'était tout simplement irréaliste... La côte amalfitaine, de toute beauté, mérite en effet beaucoup mieux qu'une visite au pas de de charge le temps d'un après-midi. Il eut fallu de plus louer une voiture et nous frotter à la circulation napolitaine...

Nous avons donc changé notre plan et décidé de nous rendre à Sorrente, la patrie du limoncello - une liqueur de citron obtenue par macération d'écorce de citron dans l'alcool. Le Circumvésuviano nous y conduit facilement pour pas cher.

Sorrente est une superbe station balnéaire un peu chic :

Le Vésuve
Au loin : le Vésuve
Eglise Sainte-Marie
Clocher de la cathédrale Saint-Philippe et Saint-Jacques
Clocher de la cathédrale Saint-Philippe et Saint-Jacques
Sorrente 

Nous prenons le temps de déjeuner bien paisiblement sur le front de mer - pas de pizza cette foi pour Woofie, mais une copieuse salade... suivie bien entendu d'un limoncello de Sorrente...

Repas à Sorrente 

Il n'y a pas de plage à Sorrente, mais des pontons et des jetées spécialement aménagés pour la baignade. Original et très photogénique !

Sorrente 

Nous visitons bien sûr la basilique Saint-Antoine...

Basilique Saint-Antoine - Sorrente 

... avant de nous attarder devant la jolie villa qui accueille la fondation Sorrente, qui elle même abrite des expositions - en l'occurrence des toiles signées Chagall.

Fondation Sorrente - Sorrente 

Une bien bonne inspiration avons-nous eu en nous décidant de nous rendre à Sorrente. L'endroit est charmant et reposant.. Il respire le quiétude et la sérénité... On s'y sent bien, apaisé. D'autant plus que vous l'aurez remarqué : Sorrente est sous la garde de sympathiques samouraïs en armes.

Sorrente 

Après un dernier verre en terrasse, nous quittons Sorrente à regret, et le Circumvésuviano nous ramène...

 Sorrente

... à Naples, où la journée se termine pour Woofie devant un plat de gnocchis à la sauce tomate. Et en regagnant notre apparentement, j'ai soudain une illumination : le stationnement à la napolitaine, là voilà LA solution au problème du stationnement dans les grandes villes !

Stationnement à la napolitaine 
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Nous embarquons ce matin par le premier bateau pour l'île de Capri. Le temps est radieux, mais petite déception : la navette ne comporte pas de pont extérieur ; dommage car je me voyais déjà les cheveux au vent sous ce beau soleil.

Navette rapide pour Capri 

Sitôt débarqués, nous empruntons le funiculaire qui nous évite une belle grimpette jusqu'à la petite ville de Capri - eh oui ! Capri c'est une île et... une ville aussi. La grimpette ne nous faisait pas peur mais le programme de la journée est plutôt chargé et le funiculaire nous fait gagner du temps.

Capri c'est un autre monde. Il n'est plus question des ruelles miteuses du vieux Naples. Tout n'est que luxe, calme et volupté - ça sonne bien, mais je précise que cette belle formule ne sors pas de mon imagination. Les boutiques de luxe fleurissent comme les pizzerias à Naples.

 Capri

Nous visitons bien sûr la Chartreuse Saint-Jacques :

 Chartreuse Saint-Jacques

Puis nous prenons le temps de flâner sur les petits chemins de l'île.....

... avant d'emprunter celui qui mène à la villa Jovis - qui fut jadis la résidence de l'homme le plus puissant de l'époque, à savoir l'empereur Tibère, qui régna sur Rome et son empire de 14 à 37 - ou plutôt... au peu qu'il en reste.

Ruines de la villa Jovis

Après la relative déception constituée par la villa Jovis, nous nous mettons en quête de quoi nous restaurer.

Naples et le Vésuve

Nous dénichons un petit restaurant des plus sympathique où je me régale de délicieux raviolis au fromage, sur une terrasse qui domine la Méditerranée. Elle est pas belle la vie, à Capri ??!!

Après cette pause déjeuner digne de...Tibère il est temps d'aller admirer une des curiosités de Capri : son arche naturelle.

Puis, après avoir fait la queue pendant une demi-heure, nous prenons un de ces petits bus spécialement taillés pour les petites routes tourmentées de Capri et gagnons Anacapri, la seconde ville de l'île. Une petite bourgade au charme désuet.

Eglise Sainte-Sophie
Kiwis
Anacapri 

Nous ne manquons pas de visiter la petite et très belle église Saint-Michel, dont le sol est constitué d'un surprenant pavement en faïence, réalisé en 1761, représentant Adam et Eve chassés du Paradis terrestre. Un escalier permet d'accéder à un balcon qui domine cette superbe fresque.

 Eglise Saint-Michel

L'après-midi s'achève paisiblement sur le port. Nous y prenons, tout comme hier à Sorrente, une bonne bière pour profiter de la douceur ambiante. Bientôt nous pourrons nous aussi nous écrier : Capri, c'est fini !

 Capri

De retour à Naples, nous dînons à deux pas de la place Dante, dans un restaurant-pizzeria typique : Bellini - fréquenté essentiellement par des locaux. Le serveur qui nous prend en charge se montre quelque peu bourru au premier abord, mais se révèle être un bon bougre. Pour changer un peu, je choisis un plat de pâtes aux champignons.

Pâte aux champignons
Baba
 Dîner chez Bellini - Naples

La soirée se termine juste en face du restaurant, dans un bar fort prisé par la jeunesse napolitaine. Le Spritz y coule à flot... Précisons que le verre coûte 2 € ; ceci explique donc cela. Du coup Ben les commande... par deux - ce qui explique la photo avec les 3 verres !

Soirée napolitaine 

C'est le dernier soir. Alors nous nous "lâchons" un peu... Mais sans excès non plus... Sur le chemin du retour, nous nous faisons "emmerder" par un petit freluquet qui nous aborde tout d'abord pour nous vendre quelque produit illicite, ici comme ailleurs. Devant notre refus, il tente de nous taxer 10 € pour son "bambino", en nous montrant une photo dudit bambin dont nous n'avons que faire. Ben l'envoie paître, les insultes fusent et nous pressons le pas pour rentrer, de peur qu'il ne rameute quelques connaissances afin de nous apprendre les us et coutumes des nuits napolitaines. Heureusement, tout est bien qui finit bien, et nous rentrons sans encombre chez nous.

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Après la soirée d'hier, nous nous levons beaucoup plus tard qu'à l'accoutumée. Pas de regret : il pleut à verse !

Ben tient toutefois à acheter des timbres pour envoyer ses cartes postales. Et les timbres ne se trouvent pas facilement à Naples ! Nous devons marcher sous une pluie battante jusqu'à la magnifique galerie Umberto I dans laquelle se trouve une poste.

Galerie Umberto I 

C'est trempés que nous regagnons notre appartement, mais le devoir accompli : ben a pu poster ses cartes postales. Pour nous requinquer : rien de mieux qu'un bon plat de pâtes chez Bellini - nous avions promis hier au serveur que nous reviendrions y déjeuner ce midi. Autour de nous, les locaux prennent systématiquement.. une pizza Margarita. Preuve ultime que nous sommes bien à Naples.

 Pennes au saumon par Bellini

Il est désormais temps de gagner l'aéroport alors que la pluie.. redouble. Nous prenons d'abord le métro jusqu'à la station Garibaldi - cœur et centre névralgique des divers modes de transport napolitains.

Dans le métro 

Là et las, malgré nos efforts et notre pugnacité, impossible de trouver le bus qui mène à l'aéroport. Pris par le temps nous décidons de prendre un taxi, un peu effrayés toutefois par la longueur de la fille d'attente. Mais c'est une telle noria que nous sommes bien vite chargés et déposés à notre destination, après avoir empruntés des rues transformées en véritables ruisseaux par la pluie battante. Il pleut si fort que le chauffeur ne descend même pas pour nous ouvrir le coffre !

Nous sommes arrivés sous la pluie et repartons sous la pluie ; ce qui ne reflète nullement l'atmosphère de notre beau séjour napolitain. Nous avons profité un maximum, vu des sites uniques et incroyables comme Pompéi et Herculanum, pris le temps de flâner dans les ruelles du vieux Naples ou sur les chemins de la belle Capri, et mangé de biens bonnes pizzas et pastas... et même siroté un limoncello à Sorrente. Impossible de faire plus en 5 jours !

Deux jours de plus n'auraient donc pas été de trop, ne serait-ce que pour approfondir la visite de Naples. Pourquoi ne pas y revenir un jour et en faire notre base de départ pour la côte amalfitaine - toute proche - et ses merveilleux villages ?

P.S. J'ai retrouvé finalement mon appareil photo amiral sur le plancher de la Polo - là où je l'avais laissé samedi dernier. Mais comme vous avez pu le voir si vous lisez ces dernières lignes, mon compact a fait le job. Ce fut juste pénible par forte luminosité pour bien cadrer, car dans ces cas-là, on ne voit pas grand chose sur l'écran - on regrette alors très fort de ne pas avoir de viseur.