Aujourd'hui nous consacrons notre journée à la visite de Split, que nous avons découverte hier. Nous entrons dans la vieille ville par la porte d'or, devant laquelle trône l'impressionnante statue de Grégoire de Nin, un évêque du Xème siècle, connu pour avoir imposé le slavon comme langue liturgique au lieu du latin. Vous aurez remarqué, si vous êtes observateur, que le gros orteil de la statue est comme poli alors que le reste de l'œuvre est de couleur noir mat. La raison en est simple : toucher ce gros orteil porterait bonheur et nombre de passants ne manquent donc pas de se conformer à cette sympathique coutume, et ce faisant lustrent et lustrent encore le bronze de la statue.
Puis nous commençons les visites à proprement parler par la cathédrale Saint-Domnius, qui fut à l'origine le mausolée de Dioclétien - soit donc la tombe de l'empereur, mort en 311. Ce mausolée, de forme octogonale, fut converti en église en 650 et un superbe campanile érigé bien plus tardivement, au XIIème siècle. L'ensemble est, comme vous pouvez le voir, parfaitement restauré.
Cathédrale Saint-DomniusDu sommet du campanile, la vue est splendide ! On aperçoit au loin la colline Marjan, recouverte de forêt.
Le panorama du haut du campanile de la cathédrale Saint-DomniusNous visitons ensuite rapidement le petit temple de Jupiter, qui fut transformé au IXème siècle en baptistère.
Temple de JupiterPuis nous flânons dans les ruelles...
... avant de visiter le complexe souterrain, qui comporte une illustration de ce que fût le palais du temps de l'empereur - première photo ci-dessous. Il avait de la gueule et devait fortement impressionner les contemporains ! Vous remarquerez que la mer atteignait les remparts : pas de Riva à cette époque pour se poser en terrasse !
Complexe souterrain du palais de DioclétienPuis nous visitons le petit musée ethnographique.
Musée ethnographique de SplitAprès toutes ces visites, il est grand temps de casser la croute. Ce que nous faisons, pour trois francs six sous, à la terrasse couverte d'un petit boui-boui fréquenté par les locaux. Deux côtelettes avec purée et chou : rustique mais bien bon. Dans la petite salle au fond de laquelle se trouvent les toilettes, il n'y a que des retraités qui discutent au comptoir ou qui qui jouent aux cartes. C'est vraiment à la bonne franquette, comme on dirait chez nous...
Déjeuner dans un boui-bouiMaintenant requinqués, nous sortons des murs du palais de Dioclétien et gagnons la belle place aux fruits, dont vous avez eu un premier aperçu hier.
Place aux fruitsNous parvenons ensuite sur la non moins belle place de la République, elle aussi découverte hier soir, alors que le jour tombait.
Place de la RépubliquePuis nous prenons la direction du parc Marjan.
Le parc Marjan, du nom de la colline qui le domine, est très prisé des habitants de Split qui aiment s'y balader à pied ou en vélo - le parc compte de belles pistes cyclables - ou y faire leur jogging. La colline est recouverte de forêt et offre un beau panorama sur le port.
Parc MarjanL'après-midi est maintenant bien avancé et il est donc temps de prendre tranquillement le chemin du retour, via le bord de mer tant qu'à faire. Il fait un temps superbe, la côte est belle, et il y a même de vraies plages avec... du sable !! Nous prenons donc tout notre temps. Nous sirotons ainsi en terrasse une bière locale bien fraiche. Et plus nous approchons de la Riva, plus Split se fait belle... A noter, sur la promenade près du port de plaisance, les plaques dédiées aux sportifs croates médaillés aux jeux Olympiques, à l'instar du célèbre basketteur des années 1990 Toni Kukoc.
Ce soir nous dînons, une fois n'est pas coutume, dans un restaurant typiquement croate. Je choisis de la viande de bœuf, genre pot-au-feu, nappée d'une sauce légèrement épicée et accompagnée de gnocchis. La viande n'est pas gélatineuse - je le redoutais un peu mais ai pris le risque - et bien moelleuse ; c'est simple et bon.
P.S. Vous deviez jusqu'à présent vous dire en parcourant ce carnet croate : " c'est bizarre tout de même.... Woofie nous gratifie habituellement de quelques photos de spécialités locales et... cette fois... trois fois rien... une malheureuses assiette de crevettes et un pauvre burek.... c'est bien maigre... " Je vous dois donc une explication. Explication qui s'avère bassement... matérielle. En effet, depuis notre arrivée sur la côte croate, nous ne fréquentons que les zones touristiques où les restaurants traditionnels sont... chers... voire très chers comme à Hvar. En Croatie point de menus ou de formules comme en France. On mange à la carte. Et le moindre plat de viande ou de poisson coûte 140 kunas, soit environ 20 €. Ajoutez à cela un dessert, l'apéro - on n'est pas des bêtes - et le vin... Il faut donc compter au minimum du minimum 40 €. Nous prenons donc essentiellement nos repas dans des pizzerias, bien meilleur marché - l'Italie étant toute proche, de l'autre côté de l'Adriatique, on en trouve à tous les coins de rue. Ce qui explique donc la rareté des photos culinaires dans ce carnet.