Par Woofie
Ben et Woofie à la découverte de l'Alsace : ses villages fleuris, son vignoble et sa gastronomie.
Juin 2021
10 jours
Partager ce carnet de voyage
1

A la différence de Woofie, Ben ne connaît pas Auxerre. Nous y faisons donc étape sur la route de l'Alsace.

Oeufs en meurette - La tour d'Orbandelle
Oeufs en meurette - La tour d'Orbandelle
Abbaye Saint-Germain
Abbaye Saint-Germain
Abbaye Saint-Germain
Abbaye Saint-Germain
Eglise Saint-Eusèbe
Eglise Saint-Eusèbe
L'Yonne
L'Yonne
Auxerre

Je ne m'étendrai pas sur les commentaires et vous invite à visiter mes précédents carnets "Auxerre et ses environs" et "Sens, Troyes et Auxerre" si vous souhaitez "approfondir" vos connaissances sur le chef-lieu du département de l'Yonne. Ou à consulter Wikipédia, ma principale source d'informations pour la rédaction de mes carnets.

Cathédrale Saint-Etienne
2

Autre étape sur la route de l'Alsace : Nancy, ancienne capitale du duché de Lorraine et actuel chef-lieu du département de Meurthe-et-Moselle. L'agglomération de Nancy compte environ 280 000 habitants.

Nous commençons la visite de la ville par l'emblématique place Stanislas, assurément l'une des plus belles de France. Voulue par le duc de Lorraine Stanislas Leszczynski, elle est construite entre 1751 et 1755 sous la direction de l'architecte Emmanuel Héré. Une splendeur :

Arc Héré
Arc Héré
Opéra-Théâtre
Opéra-Théâtre
Hôtel de ville
Hôtel de ville
Place Stanislas

Nancy est une bien jolie ville, riche d'histoire et d'admirables bâtiments comme le palais des ducs de Lorraine ou la basilique Saint-Epvre, malheureusement bardée d'échafaudages car en pleine restauration.

Porte de la Craffe
Basilique Saint-Epvre
Basilique du Sacré Coeur
Place de la Carrière
Palais du gourvernement
Palais des ducs de Lorraine - côté cour
Palais des ducs de Lorraine - côté rue
Place d'Alliance
Parc de la Pépinière
Erable pourpre - Parc de la Pépinière

Nous quittons l'hyper-centre, en quête de la villa Majorelle, du nom d'un des fondateurs de l'Ecole de Nancy, fer de lance de l'Art Nouveau, dont l'inspiration essentielle est à chercher dans les formes végétales et animales.

Villa Majorelle

Cette belle journée se termine par un bon repas et... dans la liesse : c'est la fête de la musique ce soir et la jeunesse nancéienne se déchaine ! La crise sanitaire est oubliée... du moins pour le reste de la soirée.

La star locale : la quiche
Place Stanislas
Place Stanislas
3

Dernière étape sur la route de l'Alsace : Saint-Quirin, labellisé "plus beau village de France" - le premier de notre périple.

Eglise Sain-Quirin
Chapelle haute
Fontaine miraculeuse
Saint-Quirin

Saint-Quirin s'inscrit dans un paysage de collines verdoyantes, dans le massif vosgien. Le village est dominé par la Chapelle-Haute qui, selon la légende, aurait été construite à l'emplacement où aurait fait halte la mule qui, en 1049, transportait les reliques de Saint-Quirin, un tribun romain converti à la nouvelle religion et martyrisé au IIème siècle. Le prieuré et son église aux deux clochers à trois bulbes superposés témoignent de la vocation religieuse du village au XIIIème siècle. La chapelle comme l'église ont été bâties avec la pierre locale : le grès rouge des Vosges.

Saint-Quirin

Saint-Quirin ne manque certes pas de charme, mais il est loin d'être le plus beau des "plus beaux villages de France".

La deuxième étape de la journée marque notre entrée en Alsace. Hunspach - lui aussi labellisé "plus beau village de France" - est l'archétype du village nord-alsacien, avec ses imposantes maisons de torchis blanc à pans de bois.

Hunspach

Après une délicieuse choucroute arrosée d'un bon Riesling - je vous recommande chaudement Le cerf, à l'ambiance chaleureuse et familiale - nous reprenons nos déambulations dans les rues du bourg.

Hunspach

Comme vous pouvez le voir, ce qui frappe à Husnpach, c'est la formidable homogénéité du village : pas une seule maison ne dépareille. Et toutes sont parfaitement entretenues et le plus souvent mises en valeur par de belles jardinières de géraniums. Malheureusement pour nous, la temps plus que maussade ne permet pas de faire d'aussi belles photos que le mériterait ce singulier village. Dommage.

Boîte aux lettres !
Hunspach

Avant de gagner Strasbourg, notre étape du soir, nous faisons un arrêt au fort de Schoenenbourg, tout proche.

Fort de Schoenenbourg

Le fort est un élément de la ligne Maginot, construite dans les années 1930 pour protéger la France de toute attaque allemande - on sait malheureusement ce qu'il advint en mai 1940. Les autorités militaires ont alors tiré les leçons des combats de la Grande Guerre : les blocs de combat sont ici très éloignés des lieux de casernements, de façon à mettre à l'abri les troupes au repos. Une galerie de plus de 1 500 m, équipée d'un petit train permettant de transporter hommes, matériel et munitions, relie ainsi l'avant à l'arrière de l'ouvrage.

fort de Schoenenbourg

Comme vous pouvez le voir, tout a été pensé pour abriter et pourvoir au confort de plus de 600 soldats. Et tout est resté en l'état, comme si le fort venait à peine d'être déserté.

Chapelle
Fort de Schoenenbourg

Du 14 au 25 juin 1940, le fort reçut plus de 3 000 obus et 160 bombes d'avion mais résista néanmoins à tous les assauts allemands. Il ne se rendit que le 1er juillet - après l'armistice signé le 25 juin - sur ordre du haut commandement français.

Je vous recommande la visite : il se dégage en effet de ce fort abandonné une ambiance tout à fait singulière, comme le sentiment étrange d'un abandon précipité, l'impression qu'une foule de soldats se trouvaient là il y a quelques heures à peine, vaquant à leurs tâches quotidiennes. Un grand merci aux bénévoles de l'« Association des Amis de la Ligne Maginot d'Alsace » qui s'occupe de la préservation des lieux.

Et prenez votre temps, ce que nous n'avons pu faire. Cet arrêt n'étant pas prévu, c'est au pas de course que nous visitons le fort : 45 mn chrono au lieu des 2 h habituelles. Nous sommes en effet attendus par notre hôte à Strasbourg.

4

Nous consacrons la journée à la visite de Strasbourg, capitale historique de l'Alsace dont l'aire urbaine compte 850 000 habitants pour la seule partie française, et plus de 1 300 000 avec la partie allemande située de l'autre côté du Rhin.

Eglise Saint-Jean

L'église Saint-Pierre-le-Vieux a la particularité d'être scindée en deux parties : l'une dédiée au culte catholique, et l'autre au culte protestant.

Eglise Saint-Pierre-le-Vieux

La cathédrale Notre-Dame - bâtie en grès rose des Vosges - est un chef d'œuvre de l'art gothique et l'une des plus belles qui soit. Elle fut élevée à compter de 1220 par la ville impériale libre de Strasbourg, à l'époque riche république marchande et financière. Pratiquement achevée en 1365, elle a la particularité d’avoir vu l’espace entre ses deux tours comblé en 1388. S'agissait-il de préparer la façade à l'érection de flèches de grande hauteur ? Le mystère reste entier. Toujours est-il qu'un unique clocher fut bâti par la suite, surmonté d’une flèche culminant à 142 m érigée en 1439. A noter que Notre-Dame de Strasbourg renferme en son sein un véritable trésor : une fabuleuse horloge astronomique du XVIème siècle.

Pilier des anges
Horloge astronomique
Cathédrale Notre-Dame

Après la visite de la cathédrale, nous poursuivons nos pérégrinations dans le centre historique avant de...

Palais Rohan
Palais Rohan

... déjeuner - fort bien ma foi ! - à la terrasse d'un winstub.

Röstis
Filet de sandre
Déjeuner traditionnel alsacien

Après ce bon repas, nous reprenons le cours de notre journée de visite.

Maison Kammerzell
Eglise Saint-Thomas
Eglise Saint-Thomas

Après l'église Saint-Pierre-le-Vieux ce matin, nous visitons cette fois son homologue Saint-Pierre-le-Jeune, bâtie dans le style gothique au XIVème siècle et acquise à la réforme dès 1524. Elle possède un superbe cloître roman dont trois des quatre galeries datent du XIème siècle.

Eglise saint-Pierre-le-Jeune et son cloître

Nous gagnons ensuite la "Petite France", quartier très touristique connu pour ses canaux, ses rues pavées et ses innombrables maisons à colombages. Avec la cathédrale Notre-Dame, l'autre emblème de Strasbourg.

Eglise Saint-Nicolas

Le soir venu, nous prenons l'apéro en terrasse, à la strasbourgeoise : nous commandons une bouteille de Gewurz' accompagnée d'une flammekueche. Avant de nous régaler d'un énorme cordon bleu de veau accompagné de frites bien dorées. Pas bien diététique tout ça me direz-vous... Mais il faut bien faire honneur à la gastronomie locale. Après quoi, une balade digestive s'impose...

Cordon bleu de veau - Aux trois chevaliers
Cathédrale Notre-Dame
5

La journée débute par la visite de Mittelbergheim, charmant village marqué par la culture viticole avec ses maisons vigneronnes ouvertes sur de grandes cours. Mittelbergheim est labellisé "plus beau village de France".

Eglise protestante
Mittelbergheim

Mittelbergheim est un petit village d'un peu plus de 600 habitants, mais il compte néanmoins deux églises : l'une catholique et l'autre protestante. A noter que la paroisse protestante a contribué pour 2 000 marks à la construction, en 1893, de l'église catholique en dédommagement du mobilier resté dans l'ancienne église, accaparée par les protestants au XVIème siècle.

Eglise Saint-Etienne - catholique
Fontaine de la Sinn
Mittelbergheim

Avant de quitter Mittelbergheim, nous faisons une dégustation de vins au domaine Gilg. Nous goûtons notamment le Zotzenberg, l'un des 51 grands crus du vignoble alsacien, produit sur la commune. Ben achète bien sûr un assortiment de 6 bouteilles, puis nous visitons les caves de la propriété, dont la plus ancienne a été creusée en 1572.

Cave de 1572
Domaine Gilg - Mittelbergheim

Après cette belle visite, nous prenons la direction de Barr, un autre superbe village...

Eglise Saint-Martin
Barr

... cerné par les vignes.

Barr

Nous déjeunons au Brochet, une bien belle auberge typiquement alsacienne où je me régale d'une spectaculaire bouchée à la reine, accompagnée de spätzles - des pâtes typiques des pays germaniques.

Bouchée à la reine d'exception
Spätzles
Déjeuner au Brochet - Barr

L'étape suivante est l'abbaye de Hohenbourg, située au sommet du mont Sainte-Odile, à 767 m d'altitude. L'abbaye fut fondée en 680 par Sainte-Odile, la sainte patronne de l'Alsace - née aveugle, elle aurait miraculeusement recouvré la vue à l'âge de 15 ans, alors que l'évêque irlandais Erhard d'Ardagh procédait à son baptême. Après sa mort, l'abbaye devient un important lieu de pèlerinage et connaît son âge d'or au XIIème siècle. Comme vous pouvez le voir, le site offre un formidable panorama sur la plaine d'Alsace.

Abbaye de Hohenbourg - Mont Sainte-Odile

Nous visitons ensuite le village d'Ottrott, situé sur la route des vins d'Alsace et réputé pour son rouge, le "rouge d'Ottrott".

Ottrott

Comme tous les villages traversés, Ottott a beaucoup de charme avec ses belles maisons colorées à colombages.

Ottrott

Après cette belle journée au cœur de l'Alsace, nous faisons étape à Obernai - 12 000 habitants environ - qui connut son âge d'or au XVIème siècle. La petite ville a su conserver ses remparts ainsi que ses ruelles, ce qui lui confère un caractère médiéval très apprécié des touristes.

Beffroi
Obernai

Et je ne peux que confirmer : il fait bon flâner dans les rues animées de la petite cité.

Puits aux six seaux
Porte Neher Werner
Fleischknepfles
Obernai
6

Au programme de la matinée : la visite de Sélestat - 20 000 habitants environ - labellisée Ville d'art et d'histoire. Elle possède, après Strasbourg et Colmar, le plus riche patrimoine d'Alsace. Alléchant non ?! Mais auparavant, nous faisons une halte technique au garage Hyundai d'Obernai. Car nous avons remarqué hier sous la i20 une tache plus que suspecte. Après un rapide contrôle visuel - les deux ponts et tous les mécanos sont occupés - le responsable nous dit que tout à l'air O.K. Il refait toutefois - gracieusement - le niveau d'huile. Nous voilà donc cette fois partis - à demi-rassurés - pour Sélestat, où nous arrivons après 30 mn de route. Tout juste garés, nous jetons un œil sous la voiture et nous constatons que la i20 fuit désormais à grosses gouttes. Ben décide alors de gagner la grosse concession Hyundai de Colmar. Bien lui en a prend car après à nouveau 30 mn de route, la i20 est prise en charge et la fuite identifiée. Rien de grave : c'est le filtre à huile qui présente de petites fissures - le mécano nous dit que le gougnafier qui a fait la précédente vidange l'a visiblement écrasé avec une pince ! Enfin, le filtre changé et la facture payée, nous pouvons repartir le cœur léger.

Mais pour l'heure, il nous faut faire un choix. Car il est désormais près de midi, et outre la visite de Sélestat, le programme de la journée comporte également deux étapes à Ribeauvillé et Riquewihr, deux superbes petites cités situées sur la route des vins d'Alsace. Nous tranchons rapidement et décidons - à regret - de sacrifier Sélestat. Nous prenons donc la direction de de Ribeauvillé, un bourg de vignerons réputés pour leurs grands crus, de blanc comme de rouge.

Pommes de terre coiffées de fromage d'Alsace - La flammerie
Ribeauvillé

Comme vous pouvez le voir, Ribeauvillé a vraiment beaucoup de charme :

Ribeauvillé

L'église Saint-Grégoire, de style gothique, est d'obédience catholique.

Eglise Saint-Grégoire - Ribeauvillé

Après cette courte visite, nous reprenons nos pérégrinations dans les jolies rues de Ribeauvillé.

Eglise de la Providence
Ribeauvillé

La seconde étape de cette belle journée est Riquewihr, labellisé "plus beau village de France".

Riquewihr

C'est bien sûr la culture de la vigne qui a fait le développement de Riquewihr au Moyen Age. Jusqu’au XVIème siècle et la Guerre de Trente Ans, l’activité viticole connaît un véritable âge d'or. Les riches demeures de négociants, avec leurs hautes façades colorées à pans de bois et leurs balcons richement fleuris, sont édifiées à cette période.

Dolder
Le gratte-ciel
Eglise Sainte-Marguerite
Riquewihr

Le village est ceint de remparts érigés en 1291 ; il s'agissait alors de protéger les exploitations viticoles.

Riquewihr

Après une bouteille de vin blanc sirotée en terrasse, nous dînons dans la superbe cour intérieure de L'écurie. Je me régale d'une délicieuse et originale choucroute... verte ! Le chou est mariné dans une décoction d'herbes - cerfeuil, aneth, persil... - et prend ainsi une belle couleur vert pastel. Puis la soirée s'achève dans une ambiance cosy et dans la bonne humeur au Vieux bouc.

Dîner à L'écurie
Choucroute verte - L'écurie
Au Vieux bouc
Au Vieux bouc
7

Nous débutons la journée par la visite d'Hunawihr, labellisé "plus beau village de France".

Fontaine Sainte-Hune
;Hunawhir

La balade dans les rues d'Hunawihr est très agréable par cette belle matinée d'été. Le village doit son nom à Huna, femme du seigneur franc Hunon, qui régnait sur la région au VIIème siècle. On lui attribue en effet bienfaits et miracles, comme laver les vêtements des pauvres ou faire jaillir le vin d'une fontaine afin d'aider les vignerons après une mauvaise récolte.

Hunawhir

Un peu à l'écart, au milieu des vignes, se dresse fièrement l'église fortifiée Saint-Jacques-le-Majeur, qui fait la spécificité du village. L'enceinte date des XIVème et XVème siècles.

Eglise fortifiée Saint-Jacques-le-Majeur - Hunawhir

Nous visitons ensuite Kaysersberg.

Eglise de l'invention de la Sainte Croix
Eglise de l'invention de la Sainte Croix
Kaysersberg

Nous flânons dans les très belles rues fleuries..

Kaysersberg

... avant d'emprunter l'escalier de pierre qui mène sur les hauteurs du village, où fut bâtie la forteresse du Schossberg.

Schlossberg
Kaysersberg

Redescendus dans le village, nous reprenons nos pérégrinations...

Maison Vollrath
Maison Herzer
Kaysersberg

Kaysersberg est, comme vous pouvez le voir, un "must" :

La Weiss
La Weiss
Kaysersberg

Nous prenons ensuite la direction du château du Haut-Koenigsbourg. La campagne alsacienne est magnifique.

Le château du Haut-Koenigsbourg est une forteresse du XIIème siècle restaurée par l'empereur allemand Guillaume II. Elle est en ruine quand commencent les travaux en 1901. L'Alsace est alors allemande et Guillaume souhaite créer un musée faisant la promotion de la germanité de cette région conquise en 1871 et, plus généralement, du monde germanique. Les travaux s'achèvent en 1908 et sont une réussite durablement plébiscitée par les touristes - 550 000 visiteurs chaque année.

Visite du château du Haut-Koenigsbourg

Le château, bâti au sommet d'une éminence, offre de superbes panoramas :

Après cette belle visite, nous gagnons Turckheim.

Porte basse
Hôtel des deux clefs
Eglise Sainte-Anne
Turckheim

Turckheim est située sur la route des vins - le vignoble du Brand est l'un des 51 Grands Crus d'Alsace. Comme vous pouvez le voir, c'est une très jolie petite cité qui a conservé son caractère médiéval.

Porte Brand
Porte Brand
Turckheim

Il fait bon flâner dans ses rues tranquilles en cette fin de journée estivale.

Oriel
Turckheim
8

Nous consacrons la journée à la visite de Colmar - une agglomération de 95 000 habitants. Sa situation, au centre du vignoble alsacien, lui vaut le surnom de « capitale des vins d'Alsace ».

Ancien presbytère protestant
Ancien hôpital
Maisons Gintzburger et Adolph
Maison Adolph
Maison Pfister

La collégiale Saint-Martin est, après la cathédrale de Strasbourg bien sûr, la plus grande église catholique d'Alsace. Bâtie dans le style gothique entre 1235 et 1365, elle fut victime d'un violent incendie le 23 mai 1572 qui réduisit en cendre la charpente et la couverture du clocher. Trois ans plus tard fut construit l'original lanternon à bulbe qui lui donne sa silhouette caractéristique.

Collégiale Saint-Martin 

Nous poursuivons notre balade matinale dans le quartier des tanneurs avant de faire une pause à la buvette des halles : il faut bien faire honneur à la capitale des vins d'Alsace ! Puis nous abordons la Petite Venise, qui fait la renommée de Colmar.

Quartier des tanneurs
Quartier des tanneurs
Quartier des tanneurs
Les halles
Les halles
Petite Venise
Petite Venise
Petite Venise
Petite Venise

Comme toutes les villes et villages visités depuis notre arrivée en Alsace, Colmar est propre et pimpante, et compte d'innombrables superbes maisons à pans de bois.

Koïfhus
Hôtel Maréchal
Eglise Saint-Pierre
Ancien hôtel d'Arlesheim

Nous déjeunons en terrasse du Schwendi bier und wiestub, où je me régale d'un délicieux et très copieux rösti au munster - attention si vous êtes un(e) petit(e) mangeur(se) : en Alsace, les portions sont presque toujours très généreuses !

Fontaine Schwendi
Rösti au munster - Schwendi bier und wiestub
Maison des têtes
Maison des têtes

Repus, nous reprenons la visite de Colmar.

Monument Hirn et chapelle Saint-Pierre
Auguste Bartholdi
Château d'eau
Cour d'appel
Préfecture
Théâtre
Bains municipaux

L'après-midi est maintenant bien entamé et nous décidons néanmoins de visiter le musée Unterlinden. Abrité dans un ancien couvent dominicain, il cache en effet en son sein un... superbe cloître gothique du XIIIème siècle. Et vous l'aurez remarqué, Ben et Woofie sont de grands fans des cloîtres de toutes époques.

Couvent des dominicains et son cloître

Le musée est une belle surprise pour nous. Ses collections sont variées et somptueuses. Il recèle notamment le retable d'Issenheim, exposé dans l'ancienne église conventuelle. Ce spectaculaire triptyque est le chef-d'œuvre du peintre allemand Matthias Grünewald, qui le réalisa dans les années 1510.

Retable d'Issenheim
Le retour du fils prodigue
Adoration des mages
Paysage avec les châteaux du Girsberg et de Saint-Ulrich
Mosaïque du IIIème siècle
Mosaïque du IIIème siècle
Sculptures de la collégiale Saint-Martin
Musée Unterlinden

Le musée Unterlinden abrite également une bien belle exposition - provisoire - de peintures et dessins de l'artiste chinois Yan Pei-Ming.

Yan Pei-Ming - Autoportraits

Le musée est immense - il couvre 7 900 mètres carrés - et nous n'y voyons tout simplement pas le temps passer, si bien que ce sont les gardiens qui viennent vers nous pour nous signifier que l'heure de la fermeture est venue et nous raccompagner jusqu'à la sortie. Dommage, car nous n'avons pas terminé la visite : je n'ai ainsi même pas atteint les salles abritées dans les anciens bains municipaux. C'est donc un peu déçu que je retrouve Ben bien installé devant un verre de vin blanc à une terrasse toute proche. La soirée s'annonce festive...

La petite Venise
9

La journée commence par la visite d'Eguisheim, labellisé "plus beau village de France". Et comme vous pouvez le voir, le label n'est pas usurpé :

Eguisheim

Les rues du village sont désertes ; nous flânons et prenons photo sur photo.

Eguisheim

Si les rues sont désertes, ce n'est pas le cas des toits sur lesquels de nombreuses cigognes ont élu domicile.

Château Saint-Léon
Château Saint-Léon
Château et chapelle Saint-Léon
Chapelle Saint-Léon
Chapelle Saint-Léon
Eguisheim

Nous visitons bien sûr l'église Saints-Pierre-et-Paul, reconstruite au début du XIXème siècle. Elle a conservé le magnifique tympan de l'ancien portail du XIIIème siècle, où l'on peut voir le Christ entre Saint-Pierre et Saint-Paul. Elle renferme également une exceptionnelle vierge ouvrante, en bois sculpté aux environs de l'an 1300.

Eglise Saints-Pierre-et-Paul - Eguisheim

Eguisheim, tout comme Kaysersberg, est un véritable village de carte postale :

Eguisheim

Nous prenons ensuite la direction de Munster - célèbre pour son fromage "de caractère". La petite ville, qui compte 5 000 habitants, est nichée dans la vallée de la Fecht, au cœur du massif des Hautes-Vosges. Elle semble particulièrement appréciée par les cigognes qui y nichent en grand nombre.

Eglise protestante
Eglise protestante
Eglise Saint-Léger
Horloge de la Création - Eglise Saint-Léger
La table des Malker
Munster

Le parc Albert Schweitzer est très agréable et abrite de superbes arbres :

Parc Albert Schweitzer - Munster

Vous ne verrez pas plus de photos de Munster, car la ville n'a pas le charme de Strasbourg ou Colmar. Elle fut en effet détruite à 85% par les bombardements durant la Première Guerre Mondiale. Les Vosges étaient en effet traversées par le front et furent donc le lieu de très durs combats durant la Grande Guerre, spécialement en 1915.

La visite de Munster terminée, nous gagnons le Musée-Mémorial du Linge, situé à quelques kilomètres. Le collet - ou col - du Linge fut le théâtre de terribles affrontements entre le 20 juillet et le 16 octobre 1915 - 3 500 soldats français et autant de soldats allemands y laissèrent la vie. Une association entretient désormais le champ de bataille, de sorte à pérenniser la mémoire de ces absurdes tueries qui ont vu tomber tant de jeunes gens. Un très intéressant petit musée - où l'on peut visionner un petit film retraçant les combats - a été construit sur le site.

Musée-Mémorial du Linge

C'est la première fois que je visite un champ de bataille de la Grande Guerre. Les tranchées, maçonnées ou non, sont encore en bon état. Et de-ci de-là, une croix blanche vint nous rappeler qu'on a retrouvé là le corps d'un soldat français - une croix noire celui d'un soldat allemand. C'est très émouvant.

Mémorial du Linge

Un peu plus bas se trouve le cimetière du Wettstein, où reposent les corps de 3 538 soldats français, dont 1 337 dans deux ossuaires. Là encore, toutes ces croix alignées, la quiétude des lieux... On est immanquablement saisi par l'émotion.

Cimetière du Wettstein

Après cette journée bien remplie nous atteignons la dernière étape de notre périple alsacien : Mulhouse - une agglomération de 250 000 habitants. Malheureusement, il pleut. Nous partons néanmoins à la découverte du centre ville et nous rendons vite compte que Mulhouse n'a pas le charme des villes et villages visités durant la semaine écoulée.

Hôtel de ville
Temple Saint-Etienne
Mulhouse

Pour notre dernier soir en Alsace, je me suis mis en tête de déguster un bon baeckheoffe, histoire de terminer en beauté notre séjour gastronomique. Mais malheureusement nous ne choisissons pas le bon restaurant et, à ma grande déception, on me sert un vulgaire ragout de viande "façon baekheoffe - mais en aucun cas un véritable baekheoffe longuement confit dans sa terrine en terre cuite. C'est vraiment la loose. J'en pleurerais presque.

10

Nous prenons ce matin le chemin du retour. Mais pour profiter tout de même de la journée, Ben a prévu un arrêt dans la petite d'Avallon, qui se trouve en Bourgogne, à une cinquantaine de kilomètres au sud d'Auxerre.

Comme à notre habitude, nous flânons dans ses rues quasi-désertes. Avallon, située sur un plateau dominant la vallée du Cousin, a conservé de nombreux bâtiments qui semblent témoigner d'heures plus prospères que le temps présent.

Hôpital
Tour de l'horloge
Tour de l'horloge
Maison des sires de Domecy
Panorama
Avallon

On y trouve la bien belle collégiale Saint-Lazare, qui fut consacrée par le pape Pascal II lui-même en 1106.

Collégiale Saint-Lazare

Et voilà. Cette fois, c'est bien la fin de notre beau périple. J'espère vous avoir donné envie de suivre nos pas dans cette Alsace de cartes postales, avec ses villages tous plus beaux les uns que les autres, sa campagne bucolique, son magnifique vignoble et son patrimoine pluriséculaire. Et de profiter bien sûr de ses vins et de sa formidable gastronomie. L'Alsace : rien moins qu'un petit paradis sur terre.