Nous arrivons en train depuis Paris, déposons nos bagages à l'hôtel et sommes fin prêts à commencer la visite de Bordeaux vers 10h30. Il fait déjà très chaud - il faut dire ici qu'une journée caniculaire est annoncée en ce samedi de juin. Comme vous pouvez le voir : pas un nuage pour venir tempérer les ardeurs du soleil.
Après un bon repas en terrasse de Chez les ploucs - oui c'est bien le nom du restaurant ! je n'invente rien - nous visitons la cathédrale Saint-André, consacrée en 1096 par le pape Urbain II, alors en tournée dans toute l'Europe pour prêcher la croisade - la première, celle qui verra les soldats du Christ s'emparer de Jérusalem. Mais c'est un autre pape élu en 1305, Clément V - celui-là même qui installa la papauté à Avignon - qui libère des fonds importants pour l'extension et l'embellissement de "sa" cathédrale. Avant d'accéder au trône de Saint-Pierre, Clément V était en effet... rien moins qu'archevêque de Bordeaux - ceci explique cela. Sous son impulsion, l'ancienne cathédrale romane prend ainsi l'aspect de l'édifice gothique que nous pouvons admirer aujourd'hui.
Cathédrale Saint-AndréIl fait une telle chaleur en ce début d'après-midi que beaucoup de monde vient trouver refuge dans la cathédrale, qui parvient à conserver une fraicheur salvatrice pour les personnes les plus indisposées par la fournaise qui règne au dehors.
Après cette belle visite, nous gravissons les 233 marches de la tour Pey-Berland toute proche, qui n'est autre que le campanile de la cathédrale Saint-André - à la mode italienne quoi. D'une hauteur de 66 m, la tour fut bâtie entre 1440 et 1500 à l'initiative de l'archevêque Pey-Berland. La flèche, tronquée par une tempête au XVIIIème siècle, est aujourd'hui coiffée par la statue dorée d'une Vierge à l'Enfant appelée Notre-Dame d'Aquitaine, installée là en 1863. Je manque me trouver mal en arrivant au sommet, victime d'une crise de tachycardie, que je mets sur le compte de l'effort et de la chaleur. Après quelques minutes de repos, la crise passée, je peux profiter de la vue exceptionnelle sur la métropole bordelaise.
Tour Pey-Berland Nous flânons ensuite sur les quais de la Garonne sous un soleil de plomb. Je ne profite guère car je n'ai qu'une idée en tête : de l'eau ! Il fait 42 degrés ! A la première supérette rencontrée, j'achète deux bouteilles d'eau bien fraiches. Je vide la première en quelques instants et fourre la seconde dans la poche de mon bermuda. Pour la route... Je revis.
Nous visitons la basilique Saint-Michel, de style gothique, érigée à la fin du XIVème siècle. Quatorze chapelles latérales bordent ses bas-côtés et représentent les différentes corporations ayant financé sa construction - couvreurs, charpentiers, merciers, marins, mesureurs de sel, marchands, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle...
Basilique Saint-MichelEn soirée, nous nous rendons chez un couple d'amis, installés à Bordeaux depuis quelque temps. La soirée barbecue sera quelque peu perturbée par le gros orage qui éclate avant même la fin de l'apéro, et qui noie quelque peu la terrasse. Pas de quoi toutefois casser l'ambiance de nos retrouvailles.