Nouvelle Calédonie

2e étape de mon roadtrip Faire le tour de la Nouvelle Calédonie
Novembre 2017
20 jours
Dernière étape postée il y a 2711 jours
1
1
Publié le 8 novembre 2017

Je préviens d'avance, sorry mais j'écris sans me relire, pas trop le temps dans toute cette aventure.

J'ai rien réservé, pas de transport de l'aéroport de Tontouta vers la ville de Nouméa et pas de logement. Je verrai bien ce qui se passe à mon arrivé. Je discute avec une kanak dans l'avion, Sandra. Une personne vraiment super qui propose de m'amener jusqu'à Nouméa. Transport : check.

Des membres de sa tribu viennent nous récupérer en pickup, je commence à découvrir la gentillesse de se peuple au coeur sur la main. Ils me font visiter, m'offre à manger et m'informe sur ce qu'il faut savoir en Nouvelle Calédonie. Ils me déposent à une auberge de jeunesse à Nouméa. On se "klaxonne" pour se revoir. Logement : check.

Je suis pas prêt à retrouver la ville après Wallis, il me faut un peu de temps pour me réhabituer. Après avoir roder dans la ville une petite journée, c'est vraiment pas un coup de cœur. Mais à l'auberge de jeunesse je commence à rencontrer du monde bien cool et des plans se dessinent.


JOURNÉE AVEC LA TRIBE'S

Sandra m'a proposé de passer une journée avec sa tribu. Je rencontre Manu un Parisien ultra cool qui est aussi invité. On rencontre toute la famille et ils nous apprennent le fonctionnement de la tribu. Ils nous enseignent aussi "la coutume" qui est un cadeau que tu offres en signe de respect et aussi pour être accepté au sein de la tribu. Ils sont vraiment tous géniaux. Il m'invite à faire du kart (il aura fallut que j'aille dans une tribu à l'autre bout du monde pour ma première fois), du laser game, visiter des lieux surprenant, manger et rigoler à souhait. Ils sont du hospitalité saisissante et je n'ai pas assez de merci à leur offrir.


2
2
Publié le 8 novembre 2017

ASCENSION DU MONT MOU

Fred, un gars super que je connais de France est arrivé depuis quelques temps en Nouvelle Calédonie, il me propose une randonnée. Cool il est temps de quitter un peu Nouméa et voir du paysage. On part avec une petite équipe, on est 5 (des rencontres de l'auberge et le frère de Fred).

Le mont Mou, une belle montagne située dans le sud de la Nouvelle Calédonie qui monte à 1200m, il y en a pour 5h.

On galère à trouver l'accès de la rando pendant au moins 45mn, ça nous fait arriver sur place vers midi en sachant que le soleil se couche à 18h faudra pas trop trainer. C'est parti ça monte sec, c'est un jolie dénivelé, c'est de l'escalade. Et j'en chie pas mal pourtant je me suis preparé tout l'été dans le sud. Le paysage est vraiment remotivant et à force de monter la température descend.

On suit la lisière du Mont jusqu'à arriver à la partie la plus technique mais la plus cool, la brousse, on se croit en Amazonie. Sa grimpe sur les racines immenses des arbres, sa se balance sur les branches, sa passe sous des troncs énormes, la végétation est dense l'ambiance est dingue. Une grosse pluie tropicale nous offre une douche gratuite, parfait avec la chaleur qu'il fait ! On arrive jusqu'à une épave d'avion de la guerre, le mec a dût clairement se faire allumer.

En redescendant je comprends pourquoi j'ai galérer pendant la montée sa tombe à pique. Et surtout on a fait la rando en 3h30. Maintenant repos du guerrier, dégustation d'une bière(s) artisanale(s) bien méritée sur la plage avec couché de soleil. Ouaiis c'est bon la Nouvelle Calédonie ça commence à bien me plaire !

NOUMÉA BIS

Après la petite balade de la veille, une journée un peu tranquille sur Nouméa s'impose. Au programme snorkeling dans la Baie des Citrons, de belles choses à voir. Le soir, mon colocataire de lit superposé, Quentin, m'invite à boire un kava avec un ami kanak, Yves. Ça ne se refuse pas ! Ludo se joint à nous (un des gars de la rando). Rien à voir avec Wallis, ici ce n'est pas cérémonial. Mais c'est un gars des îles de Vanuatu qui le prépare et le kava est originaire de là-bas. Il est meilleure que celui que j'avais goûté. On est chaud, on se descend 9 kavas, la tête dans les étoiles.

La rencontre avec Quentin, Yves et Ludo trace tout mon périple à venir en Nouvelle Calédonie. Petite présentation d'Yves qui est un sacré personnage : un kanak qui vit dans le nord de la Grande Terre, qui adore se moquer, rire, et qui à la faculté de "deviner" des choses sur les gens qui lui parle. En prenant le petit déjeuner en ville tôt le matin tous ensembles, Yves nous propose de partir pour le sud pour nous faire visiter. Pas d'hésitation !


LE SUD

En ce moment c'est l'été et l'île est vraiment très sèche. Le décor est arride, la terre rouge vif et les routes en lignes droites donnent l'impression d'être dans un désert lunaire. Les lacs sont vides et les rivières asséchés, syndrome du réchauffement. Ça accélère notre visite du sud.

On part pour la pointe sud de l'île, Yves connaît la tribu de Goro ce qui nous mène à un spot fantastique, une plage magique connu et accessible seulement par la tribu. Après la coutume, on mange et passe une bonne partie de l'aprem sur place. Toujours plein de partage, d'apprentissage et de rigolade. Ils sont vraiment cool ces Calédoniens !



3
3
Publié le 26 novembre 2017

LE CENTRE

Yves nous propose de partir maintenant pour le centre de l'île. On va commencer d'abord par la côte ouest puis prendre une route transversale pour arriver sur la côte est. L'est est réputé pour son climat, ses montagnes, sa végétation qui offrent des beaux paysages, j'ai hâte. La côte ouest ne m'attire pas réellement, c'est sec quoi. Peut être que pendant une autre saison ça doit être vraiment sympa.

On fait plusieurs stop dans l'ouest histoire de voir ce que c'est, dont un vraiment marrant dans une ferme calédonienne qui fait du fromage avec des vaches normandes (WTF), on chope direct camembert, coulommiers, etc (Hallelujah du fromaggge). Ensuite départ pour Houaïlou, on s'arrête sur la route à côté d'une rivière question de faire une pause. Une corde est accrochée sur une branche, la tentation est trop grande, je me jette !

On arrive enfin dans la tribu ou on est accueilli comme des princes, on déguste nos fromages avec du vin rouge et du pain comme des bons français ensuite place au repas traditionnel. La mama de la tribu n'a pas blagué avec sa cuisine, c'est juste excellent. Question de décuver, ils nous amènent sur leur plage pour la sieste et se baigner. On fait un atelier ouverture des cocos sans avoir d'outil.

Ensuite on va boire une café dans une autre tribu. Ils ne nous restent plus qu'à rentrer sur Nouméa et préparer le départ, une semaine dans le nord. J'ai hâte !!


LE NORD

Départ avec Ludo pour le nord-est de la Grande Terre, c'est la région qui m'attire le plus, on se donne du temps pour faire le tour en bus et en pouce.

Première étape aller jusqu'à Hienghène après on verra bien si on trouve un endroit pour se loger. On chope un bus à Nouméa, 7h pour aller jusqu'à notre destination. Comme le hasard fait bien les choses, juste avant d'arriver le bus s'arrête pour prendre des personnes en plein milieu de la brousse. Je vois monter Vincent, un gars que j'ai rencontré à Wallis qui a pas mal bourlingué, une retrouvaille qui me semble improbable. Il venait de finir une GR dans le nord et faisait du stop avec deux potes pour aller à un camping sur Hienghène. Ils nous proposent de les suivre. On a maintenant un endroit pour dormir, on décide de rester 2 nuits.

HIENGHÈNE

Premier vrai coup de coeur de la Nouvelle Calédonie. Avec Ludo, on profite de la matinée pour organiser la suite du périple. On décide de partir dès demain pour remonter encore plus profondément dans le nord en autostop.

Ensuite on se motive à faire du kayak dans un spot magnifique et d'une sérénité incroyable sur une rivière entre mangrove et falaise.

J'avais fait le choix jusqu'ici d'éviter de parler de cuisine, mais dans le nord j'ai eu des gouts incroyables. Par exemple je dois parler du Bougna, un plat traditionnel cuit dans des feuilles de cocos à l'étouffée pendant 8h avec des gros crabes de palétuvier, une orgie gustative.

FAIRE DU POUCE

8h du mat' on se bouge du camping pour aller le plus loin possible dans la journée, objectif : Poingam la pointe nord de l'île. On charge nos maisons sur le dos et on part à l'aventure.

Question de bien commencer, au bout de 2km je me rend compte que j'ai oublié mon téléphone au camping, okkk allez retour en trottinant pour chauffer les muscles ! Je tente de faire du pouce aux gendarmes mais leur sens de l'humour légendaire me donne juste le droit à un interrogatoire, allez bisous. Au final on se chope enfin une benne de pickup qui nous remorque jusqu'à Hienghène qui est à 8km du camping. Petit arrêt au seul spot wifi du nord pour donner des signes de vie puis on repart gaiement sous une pluie tropicale, ouiii. Je prend d'assaut un gros 4x4 pour lui demander de nous tracter le plus loin possible dans leur sens, sa passe. Il nous depose à une station service ou on se ravitaille en bouffe et j'achète un jolie coupe-coupe, la manchette calée entre ma carapace et mon dos je ressemble à une tortue ninja.

C'est à partir de maintenant qu'une très très longue marche nous attend, il faut savoir qu'il y a le Bac d'Ouaième. C'est une rivière qui n'a pas de pont, à la place c'est une plateforme qui bouge d'un bout à l'autre. Pour la petite histoire c'est parce que les âmes des anciens qui décèdent, vont de la montagne et coulent dans l'eau jusqu'à la mer, le pont les empêcheraient de passer (en vrai, ils ont juste pas de budget). Donc pourquoi ça complique notre périple ? Et ben presque personne passe par là. Avec de la chance on se débrouille à trouver quand même des "occaz", toujours dans des bennes de pickup, ben oui faut comprendre on prend la douche tropicale depuis un bon moment maintenant plus personne veut nous prendre dans l'habitacle.

Je rencontre enfin le racisme envers les blancs sa fait bizarre (dedicasse à tout les fachos), mais ça veut dire qu'on est dans la bonne direction. Une petite anecdote marrante : 2 kanaks font du pouce devant nous a 100m, une voiture passe, elle nous passe devant sans ralentir et pile devant eux. Le chauffeur nous attend jusqu'à sa fenêtre et accélère... Noooon

Bref on marche vraiment beaucoup mais les paysages sont complètement dingues et la pluie nous rafraichit bien. 60km plus tard on arrive à Pouébo à 16h30 on va faire une escale ici pour la nuit.

Notre dernière "occaz" nous amène au centre ville de Pouébo constitué d'environ 4 bâtiments. Notre manœuvre est d'aller à l'office du tourisme, grossière erreur elle ouvre rarement parce qu'il n'y a pas de tourisme. Heureusement, le gars du stop (Samuel) nous propose le gîte et d'aller descendre quelques bières au dispensaire (l'hôpital qui se fout de la charité ?). On accepte avec le plus grand des plaisirs. Enfin du repos !!!

POUÉBO

Depuis le début de notre aventure avec Ludo je pense que c'est à partir de là qu'on a craquer sur le "trop" de gentillesse et de générosité. J'ai jamais autant reçu de ma vie et surtout de manière totalement naturelle. Loin de l'individualisme européen, ici sa marche en famille, à l'entraide avec humilité et respect. Je ne dis pas que tout est beau, il y a des défauts mais ça fait du bien de voir autant d'humanité.

La rencontre avec Samuel et sa petite famille (sa femme Line et ses deux filles et également le beauf de Line, Théo) a tracé notre périple dans le nord de la Calédonie. Au fil de la soirée, à force de discuter et d'un super filling, il nous propose l'hospitalité pour les 4 derniers jours. Au programme immersion de la vie à Pouébo mais plus particulièrement dans la tribu de Yambé.

Samuel et sa famille viennent de métropole et se sont installés depuis 2 ans dans cette tribu. Ils ont fait la coutume officielle auprès du chef pour être accepté, logé et pouvoir utiliser les terres (culture, chasse et pêche). Son champs est fourni à souhait de toute une tripotée d'espèce de plante aromatique, légumes, fruits et même d'un poulailler. Sans parler des chasses aux cerfs sauvages ou des pêches (en apnée et fusil harpon) aux poissons tous plus gros les uns que les autres. Toujours dans le respect de l'environnement, on ne prend que le strict nécessaire (une chose logique pour les membres de la tribu et ils ne comprennent pas les occidentaux sur ça).

Autant dire que c'est le coup de cœur et que leur mode de vie me plait beaucoup. Pas besoin d'aller chercher plus loin dans le nord, on signe.

Le lendemain, on a eu le droit à notre petite plage privée pour se détendre de la belle journée de galère. Ensuite, la tribu organisée une journée de fête. On a passé notre temps à discuter avec tout le monde. On a même participé à des compétitions de foot et de volley. D'ailleurs on est tombé sur l'équipe de mama elles nous ont mit une trempe c'est chauud. On a aussi passé du temps à la cascade de Wé Ina pour se baigner dans de l'eau gelée et à faire du toboggan dedans.

On a eu l'occasion de refaire le monde autour d'un kava. Et de bouffer comme des rois, il faut dire que Sam a le coup de main, il était chef gastronomique reconverti maintenant en professeur de cuisine locale.

Je passe assez rapidement sur ce qu'on a fait, la réelle richesse de ces jours était dans les échanges, les interactions et dans l'apprentissage d'un autre mode de vie.


DOUBLE PLONGÉE

Je compte pas partir de la nouvelle Calédonie sans avoir fait au moins une plongée. J'ai pas prit le temps de le faire à Hienghène mais a force de discuter on m'a conseillé un club sur Nouméa. Il me reste une journée de libre, parfait. Je me pointe pour réserver sans prévenir à l'avance, ma spécialité. On part pour 2 plongées en une matinée, ça sera mon premier exercice de ce type.

La première est la visite d'une épave de bateau de pêcheur. Ça slalom dans les couloirs d'un chalutier échoué à 20m de profondeur. J'ai beau avoir fait plein d'Urbex, sous l'eau c'est impressionnant !!

La deuxième est dans une passe entre l'océan et le lagon. Le but de la mission est de partir de l'océan pour rentrer dans le lagon sous l'eau. Un festival de poissons, coraux et de toutes les couleurs possibles et inimaginables. On arrive à un tombant ou une armée de requins forme un mur. On aperçoit également un requin soyeux, une espèce rare à voir dans le coin. Ensuite, on continue, et là, apparition une equipe de cinq raies manta. Majestueuses par leur taille et leurs mouvements lents et gracieux. Un beau final pour ce séjours en Nouvelle Calédonie.

4
4
Publié le 26 novembre 2017

LE CENTRE

Yves nous propose de partir maintenant pour le centre de l'île. On va commencer d'abord par la côte ouest puis prendre une route transversale pour arriver sur la côte est. L'est est réputé pour son climat, ses montagnes, sa végétation qui offrent des beaux paysages, j'ai hâte. La côte ouest ne m'attire pas réellement, c'est sec quoi. Peut être que pendant une autre saison ça doit être vraiment sympa.

On fait plusieurs stop dans l'ouest histoire de voir ce que c'est, dont un vraiment marrant dans une ferme calédonienne qui fait du fromage avec des vaches normandes (WTF), on chope direct camembert, coulommiers, etc (Hallelujah du fromaggge). Ensuite départ pour Houaïlou, on s'arrête sur la route à côté d'une rivière question de faire une pause. Une corde est accrochée sur une branche, la tentation est trop grande, je me jette !

On arrive enfin dans la tribu ou on est accueilli comme des princes, on déguste nos fromages avec du vin rouge et du pain comme des bons français ensuite place au repas traditionnel. La mama de la tribu n'a pas blagué avec sa cuisine, c'est juste excellent. Question de décuver, ils nous amènent sur leur plage pour la sieste et se baigner. On fait un atelier ouverture des cocos sans avoir d'outil.

Ensuite on va boire une café dans une autre tribu. Ils ne nous restent plus qu'à rentrer sur Nouméa et préparer le départ, une semaine dans le nord. J'ai hâte !!


LE NORD

Départ avec Ludo pour le nord-est de la Grande Terre, c'est la région qui m'attire le plus, on se donne du temps pour faire le tour en bus et en pouce.

Première étape aller jusqu'à Hienghène après on verra bien si on trouve un endroit pour se loger. On chope un bus à Nouméa, 7h pour aller jusqu'à notre destination. Comme le hasard fait bien les choses, juste avant d'arriver le bus s'arrête pour prendre des personnes en plein milieu de la brousse. Je vois monter Vincent, un gars que j'ai rencontré à Wallis qui a pas mal bourlingué, une retrouvaille qui me semble improbable. Il venait de finir une GR dans le nord et faisait du stop avec deux potes pour aller à un camping sur Hienghène. Ils nous proposent de les suivre. On a maintenant un endroit pour dormir, on décide de rester 2 nuits.

HIENGHÈNE

Premier vrai coup de coeur de la Nouvelle Calédonie. Avec Ludo, on profite de la matinée pour organiser la suite du périple. On décide de partir dès demain pour remonter encore plus profondément dans le nord en autostop.

Ensuite on se motive à faire du kayak dans un spot magnifique et d'une sérénité incroyable sur une rivière entre mangrove et falaise.

J'avais fait le choix jusqu'ici d'éviter de parler de cuisine, mais dans le nord j'ai eu des gouts incroyables. Par exemple je dois parler du Bougna, un plat traditionnel cuit dans des feuilles de cocos à l'étouffée pendant 8h avec des gros crabes de palétuvier, une orgie gustative.

FAIRE DU POUCE

8h du mat' on se bouge du camping pour aller le plus loin possible dans la journée, objectif : Poingam la pointe nord de l'île. On charge nos maisons sur le dos et on part à l'aventure.

Question de bien commencer, au bout de 2km je me rend compte que j'ai oublié mon téléphone au camping, okkk allez retour en trottinant pour chauffer les muscles ! Je tente de faire du pouce aux gendarmes mais leur sens de l'humour légendaire me donne juste le droit à un interrogatoire, allez bisous. Au final on se chope enfin une benne de pickup qui nous remorque jusqu'à Hienghène qui est à 8km du camping. Petit arrêt au seul spot wifi du nord pour donner des signes de vie puis on repart gaiement sous une pluie tropicale, ouiii. Je prend d'assaut un gros 4x4 pour lui demander de nous tracter le plus loin possible dans leur sens, sa passe. Il nous depose à une station service ou on se ravitaille en bouffe et j'achète un jolie coupe-coupe, la manchette calée entre ma carapace et mon dos je ressemble à une tortue ninja.

C'est à partir de maintenant qu'une très très longue marche nous attend, il faut savoir qu'il y a le Bac d'Ouaième. C'est une rivière qui n'a pas de pont, à la place c'est une plateforme qui bouge d'un bout à l'autre. Pour la petite histoire c'est parce que les âmes des anciens qui décèdent, vont de la montagne et coulent dans l'eau jusqu'à la mer, le pont les empêcheraient de passer (en vrai, ils ont juste pas de budget). Donc pourquoi ça complique notre périple ? Et ben presque personne passe par là. Avec de la chance on se débrouille à trouver quand même des "occaz", toujours dans des bennes de pickup, ben oui faut comprendre on prend la douche tropicale depuis un bon moment maintenant plus personne veut nous prendre dans l'habitacle.

Je rencontre enfin le racisme envers les blancs sa fait bizarre (dedicasse à tout les fachos), mais ça veut dire qu'on est dans la bonne direction. Une petite anecdote marrante : 2 kanaks font du pouce devant nous a 100m, une voiture passe, elle nous passe devant sans ralentir et pile devant eux. Le chauffeur nous attend jusqu'à sa fenêtre et accélère... Noooon

Bref on marche vraiment beaucoup mais les paysages sont complètement dingues et la pluie nous rafraichit bien. 60km plus tard on arrive à Pouébo à 16h30 on va faire une escale ici pour la nuit.

Notre dernière "occaz" nous amène au centre ville de Pouébo constitué d'environ 4 bâtiments. Notre manœuvre est d'aller à l'office du tourisme, grossière erreur elle ouvre rarement parce qu'il n'y a pas de tourisme. Heureusement, le gars du stop (Samuel) nous propose le gîte et d'aller descendre quelques bières au dispensaire (l'hôpital qui se fout de la charité ?). On accepte avec le plus grand des plaisirs. Enfin du repos !!!

POUÉBO

Depuis le début de notre aventure avec Ludo je pense que c'est à partir de là qu'on a craquer sur le "trop" de gentillesse et de générosité. J'ai jamais autant reçu de ma vie et surtout de manière totalement naturelle. Loin de l'individualisme européen, ici sa marche en famille, à l'entraide avec humilité et respect. Je ne dis pas que tout est beau, il y a des défauts mais ça fait du bien de voir autant d'humanité.

La rencontre avec Samuel et sa petite famille (sa femme Line et ses deux filles et également le beauf de Line, Théo) a tracé notre périple dans le nord de la Calédonie. Au fil de la soirée, à force de discuter et d'un super filling, il nous propose l'hospitalité pour les 4 derniers jours. Au programme immersion de la vie à Pouébo mais plus particulièrement dans la tribu de Yambé.

Samuel et sa famille viennent de métropole et se sont installés depuis 2 ans dans cette tribu. Ils ont fait la coutume officielle auprès du chef pour être accepté, logé et pouvoir utiliser les terres (culture, chasse et pêche). Son champs est fourni à souhait de toute une tripotée d'espèce de plante aromatique, légumes, fruits et même d'un poulailler. Sans parler des chasses aux cerfs sauvages ou des pêches (en apnée et fusil harpon) aux poissons tous plus gros les uns que les autres. Toujours dans le respect de l'environnement, on ne prend que le strict nécessaire (une chose logique pour les membres de la tribu et ils ne comprennent pas les occidentaux sur ça).

Autant dire que c'est le coup de cœur et que leur mode de vie me plait beaucoup. Pas besoin d'aller chercher plus loin dans le nord, on signe.

Le lendemain, on a eu le droit à notre petite plage privée pour se détendre de la belle journée de galère. Ensuite, la tribu organisée une journée de fête. On a passé notre temps à discuter avec tout le monde. On a même participé à des compétitions de foot et de volley. D'ailleurs on est tombé sur l'équipe de mama elles nous ont mit une trempe c'est chauud. On a aussi passé du temps à la cascade de Wé Ina pour se baigner dans de l'eau gelée et à faire du toboggan dedans.

On a eu l'occasion de refaire le monde autour d'un kava. Et de bouffer comme des rois, il faut dire que Sam a le coup de main, il était chef gastronomique reconverti maintenant en professeur de cuisine locale.

Je passe assez rapidement sur ce qu'on a fait, la réelle richesse de ces jours était dans les échanges, les interactions et dans l'apprentissage d'un autre mode de vie.


DOUBLE PLONGÉE

Je compte pas partir de la nouvelle Calédonie sans avoir fait au moins une plongée. J'ai pas prit le temps de le faire à Hienghène mais a force de discuter on m'a conseillé un club sur Nouméa. Il me reste une journée de libre, parfait. Je me pointe pour réserver sans prévenir à l'avance, ma spécialité. On part pour 2 plongées en une matinée, ça sera mon premier exercice de ce type.

La première est la visite d'une épave de bateau de pêcheur. Ça slalom dans les couloirs d'un chalutier échoué à 20m de profondeur. J'ai beau avoir fait plein d'Urbex, sous l'eau c'est impressionnant !!

La deuxième est dans une passe entre l'océan et le lagon. Le but de la mission est de partir de l'océan pour rentrer dans le lagon sous l'eau. Un festival de poissons, coraux et de toutes les couleurs possibles et inimaginables. On arrive à un tombant ou une armée de requins forme un mur. On aperçoit également un requin soyeux, une espèce rare à voir dans le coin. Ensuite, on continue, et là, apparition une equipe de cinq raies manta. Majestueuses par leur taille et leurs mouvements lents et gracieux. Un beau final pour ce séjours en Nouvelle Calédonie.