Indonésie

3e étape de mon roadtrip 2 mois en Indonésie de Bali jusqu'à Sumatra.
Novembre 2017
60 jours
Dernière étape postée il y a 2493 jours
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Publié le 12 décembre 2017

Arrivé à Bali le 16 novembre à 21h30, bienvenue dans la jungle urbaine. Du monde partout, sa klaxonne dans tout les sens. Une ambiance particulière dans un mélange entre Occident et Oriental.

J'attends Lewis (mon partenaire de crime jusqu'au Népal) qui me rejoind le 17 pour qu'on bouge dans le nord vers Amed. Je passe deux jours sur Denpasar et je tente même une soirée en club, sa faisait longtemps !!

On trace enfin vers Amed pour rejoindre Florent et Célia, des amis de Lewis. En traversant l'île je commence enfin a découvrir les paysages fantastiques de Bali. Entre mer et grande montagne avec une végétation très dense.

Arrivé sur Amed avec l'apparition du mont Agung, un volcan en activité, qui surplombe du haut de ses 3000m une vaste plaine bordée de la mer et de son sable noir.

Contrairement à Denpasar, Amed est un endroit vraiment tranquille où il fait bon vivre. Et pour couronner le tout c'est un des meilleurs endroits de Bali pour faire de la plongée. Alors forcément je fonce ! Je pars sur 3 plongées en une matinée question de pas blaguer et de faire les choses biens.

La première est une épave d'un cargo échoué pendant la guerre, un truc immense où la vie à reprit le dessus. La seconde est un tombant, moins impressionnant que les précédents. Et la troisième un temple inondé sous la mer. Avec toujours cette sensation merveilleuse de voler.


Vidéo plongée à Amed

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Publié le 13 décembre 2017

Départ d'Amed avec Flo et Célia, on loue deux scooters pour faire une bonne boucle pendant une semaine. La conduite est à gauche, c'est blindé de monde et le code de la route est freestyle. Le passage dans une première ville est vraiment impressionnant. Ça klaxonne dans tout les sens mais au final ça devient rapidement naturel de conduire dans ce bronx. Le plus marrant ça reste les pluies tropicales en scoot !

Premier stop Lovina à 90km, on passe une nuit bien méritée. Une ville assez touristique on y rencontre Putu un sage cuisto hindouiste pleins de belles paroles. On décide de tracer vers Ubud dés le lendemain.

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Publié le 26 décembre 2017

La route pour Ubud nous fait traverser la montagne des singes. Je vois enfin mes premiers monkeys ! On passe par trois lacs, on décide de s'arrêter plutôt sur le retour.

Ubud est vraiment une ville magnifique entouré de rizières et de jungle. Le seul hic c'est le tourisme abusif, du genre trois magasins Ralph Lauren sur 200m. Par contre dès qu'on sort aux alentours on découvre le charme des habitants.

Après avoir fait le tour de la ville sous la pluie pour trouver un logement pas chère. On part pour deux nuits, histoire de s'imprégner de la région puis voir des rizières et cascades à proximité.

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Publié le 26 décembre 2017

On retourne à ces fameux lacs qu'on a croisé il y a quelques jours sur la routes pour y passer deux nuits.

Nouveau décor, c'est une ville Muslim ou les journées sont rythmées par les chants musulmans diffusés par d'énormes hauts-parleurs. Ça, combiné aux nuages qui flottent sur les lacs je trouve l'endroit mystique.

On part à la découverte d'un jardin botanique aussi énorme par sa taille que par le nombre d'espèces végétales.

On rencontre pas mal de francais. J'ai repéré un bar avec un billard et surtout de quoi boire (l'oeil du lynx assoiffé !!), et ben oui dans les villages muslim, il n'y a pas de quoi faire l'apéro ! On arrive à 10 bons touristes dans le bar local, pour l'instant le bar est tranquil de quoi taper quelques boules avec un mojito arak. On part manger et au retour petit stop au bar rempli de locaux. Le mojito arak s'est transformé en arak mojito dans des bouteilles de 60cl à consommer en shot. Wow wow rembobinage, c'est quoi le arak ? Un alcool indonésien fait exclusivement sur place avec du palm tree (palmier) autant dire sa tape comme y faut.

L'ambiance chauffe tout le monde se met à danser, chanter c'est le bordel c'est génial. Des gars jouent de la gratte, on s'incruste pour faire découvrir des chansons françaises. Franchement désolé douce France c'était vraiment pitoyable !!

Le lendemain on apprend que le volcan a fait boooom (on a si mal chanté que ça ??). Bon faut retourner sur Amed à 15km du volcan rendre le scoot récupérer nos affaires avant qu'elles brûlent et surtout profiter du spectacle !

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Publié le 26 décembre 2017

Amed, 2017, une région ravagée par la panique. Les maisons en feux servent d'éclairage public. La cendre recouvre l'espoir des derniers survivants... Non sérieux ça c'est l'ambiance TV "faut faire du sensationnelle".

Ici ça fait des grands sourire, ça joue au volley, ça cuisine, ça chante, ça vie quoi. Content de revenir sur Amed qui restera mon endroit favori à Bali. Et en plus de ça on assiste à un des spectacles les plus impressionnants de ma vie, un volcan en éruption, une force de la nature. J'apprends que le volcan est la maison du grand singe blanc, un de leurs dieux.

Le soir j'assiste à festival pyrotechnique posé sur la plage avec la team, une bonne bière et de la musique. Devant nous la mer avec ses planctons bioluminescent, à gauche un volcan rougeoyant et à 360° autour de nous des éclairs. La lune à son zénith qui forme un halo dans une très fine brume comme un anneau d'ange gardien nous protégeant de tout. Une sensation indescriptible, c'est vraiment bon et ça restera gravé dans la mémoire.

On s'offre une journée de repos sur Amed et on part pour Java !


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Publié le 26 décembre 2017

Je quitte Bali pour Java par le ferry, je cherche la première gare de train pour rejoindre les alentours d'une ville proche et trouver un logement. Ça se ressent que Java est bien moins touristique que Bali, il y a que quelques occidentaux qui veulent rejoindre l'aéroport de Surabaya pour rentrer chez eux à cause du volcan qui bloque les vols de Bali.

Stop d'une nuit à Gandrung un petit bled bien accueillant, les quartiers sont remplis de maison ultra colorées et de gens souriants curieux de savoir d'où peuvent bien venir ces visages pâles. Avec Lewis, on trouve notre bonheur une homestay chez l'habitant qui servira de QG pour la semaine à venir. Le programme c'est de loué un scoot pour 5 jours et de descendre dans le sud de Java.

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Publié le 26 décembre 2017

Direction au hasard vers le sud oriental de Java. On a une info des plus sûr, apparement il est probable qu'un parc naturel soit éventuellement cool à voir. Ben roulons jusqu'à là-bas !

La route se présente bien puis on commence à prendre des chemins de traverses. Ça devient drôle les routes ressemblent plus à rien entre les crevasses et les piscines aux milieux du chemin. Scooter tout terrain, sa frotte, sa glisse, sa rebondit et sa rigole bien. Les indonésiens sont choqués de voir des blancs passer dans leur bled.

On arrive enfin à ce fameux parc naturel, on se fait stopper pour payer l'entrée. La blague commence ils nous annonce un prix indécent (uniquement pour les touristes). Surtout ils nous vendent ça super bien en mode le parc est nul en basse saison, il n'y a rien à voir rien à faire. J'essaie du coup de négocier, pas moyen de descendre le tarif. Bon ben c'est un échec, on se casse ailleurs dans une baie qui à l'air sympa sur la carte.

Rebelote les petits chemins de traverses mais maintenant il pleut, question d'accentuer le challenge ! On arrive dans un spot bien cool connu pour le surf. On profite bien de l'endroit la matinée avant de reprendre la route.

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Publié le 26 décembre 2017

Pour changer les bonnes habitudes on se met un point sur la carte un peu plus loin "vas-y par ici ça a l'air bien, il y a du bleu du vert et du jaune sur la carte. Ça forme une baie et il y a une île".

On reprend nos routes toutes cassées, c'est tranquille maintenant on est rodé, on a même de la corne sur le cul ! Et alors là on arrive au pays des merveilles. Une plage de sable blanc à perte de vue, des îlots aux milieux de la mer et des vagues énormes des bons gros rouleaux. Nous voilà à un des 5 meilleurs spots de surf au monde ! Le hasard à tendance à bien faire les choses, on veut apprendre le surf avec Lewis.

On signe direct pour passer deux jours là-bas en plus on se trouve un logement pas chère chez l'indonésien le plus classe de Java, King Kong (ouais ouais ouais c'est son prénom). Enfaite tout les gens sont sympa ici, c'est une destination touristique pour les asiatiques du coup on fait parti des seuls caucasiens. Ils sont tellement pas habitués que tout le monde nous sourit, nous parle mais surtout veut prendre des photos avec nous. Un sentiment des plus étranges. La première aprèm on tente la baignade dans les rouleaux, un courant de malade et les vagues t'ejectent facilement. C'est bien drôle.

Petit nota bene les indonésiens ne sont pas très "courageux", ils sont frileux du sport, de l'eau, de la marche, etc. Ils nous prennent pour des fous à vouloir tout faire sans craintes. J'ai vu des scènes vraiment comiques du genre l'eau de la mer qui monte qui va toucher les pieds des indonésiens à ce moment là ils se mettent à courir et à crier comme si c'était de la lave en fusion. Où une nana qui monte sur un petit cheval et qui se met à crier comme un truie comme si elle chevauchait un aligator. (Bon c'est pas le cas de tous, il y en a qui sont chauds !!)

SURFING

On se loue deux planches pour la journée et on se jette à la mer, pour ma part sans aucune notion de comment ça marche. Au final au feeling ça vient doucement au bout d'une bonne dizaine de chute je tiens debout sur la planche ça devient bien cool. Le spot rajoute une dimension dingue à la pratique du surf. Ce qui est sûr c'est vraiment physique au bout d'une journée, j'ai découvert de nouvelles courbatures.

Le lendemain on rentre la où on a loué le scoot, c'est passé trop vite dommage de devoir quitter cette endroit mais ce soir on part grimper le Mont Ijen. Un volcan qui offre des flammes bleus et la randonnée commence à 1h du matin !


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Publié le 26 décembre 2017

C'est reparti avec mon fidèle destrier jusqu'au volcan Ijen équipé d'un masque à gaz préalablement loué. Il est connu pour ses flammes bleus et son lac d'acide sulfurique. Le souffre que dégage le mastodonte est étouffant d'où l'utilité des masques.

Arrivé à 18h en bas de la randonnée, ça caille, il doit faire que 22 degrés (glaglagla). L'ascension se fait à 1h du matin, je cale le hamac question de faire un somme avant de gravir le fumant. Debout à minuit, un "petit déj" autour d'un feu avec des indonésiens qui me questionne sur la raison de la présence de Lewis et moi en Indonésie.

Allez go ascension je trace ma route histoire de doubler tout le monde et d'arriver le premier au spot des flammes bleus. Il se situe au centre du cratère, la descente est impressionnante et le souffre se sent de plus en plus. Devant les flammes les seuls sur place sont les gars qui récoltent le souffre, ils me font une démo, c'est vraiment un taf difficile. Surtout que les boys remontent ça sur leur dos. Un poids insupportable pour une paie misérable. J'ai essayé de porté le fardeau, j'ai à peine fait bougé le machin. Je me pose un peu pour profiter du spectacle hors du commun de ces surhommes autour de ces flammes d'un bleu éclatant.

Je remonte du cratère jusqu'à sa lisière pour admirer le levé de soleil sur le lac sulfurique. Tout à l'heure je prend la route jusqu'au Bromo, un autre volcan.

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Publié le 26 décembre 2017

C'est un volcan réputé à Java, donc touristique, donc chère, donc pas dans le budget d'un long voyage. Le but c'est d'esquiver la taxe "t'es blanc donc tu paies chère".

J'ai repéré un chemin d'accès hors des sentiers battus. Je dors avant l'ascension pour récupérer de la grimpe de la veille. Départ à 3h pour monter un mont à côté du Bromo pour le levé de soleil, sa crapahute pas mal. Ensuite, direction le Bromo en prenant un chemin non officiel emprunté par les cavaliers indonésiens qui utilisent cet accès pour rejoindre le volcan. Je me retrouve au milieu d'une immense plaine surplombée de deux volcans. Dans le passé celle-ci était un cratère gigantesque, je m'imagine à quoi pouvait ressembler cette vallée remplit de magma en fusion, crazy...

En s'approchant des deux volcans, un élégant et l'autre défiguré, je me rend compte que le Bromo est celui qui ne paie pas de mine. Traversé d'un long escalier qui mène l'amas de touriste jusqu'au sommet. Ça vend du rêve, je suis quand même content de ne pas avoir payé pour ça. Arrivé au sommet la vue est quand même magnifique sur la vaste plaine qui entoure le Bromo. Son cratère rempli d'acide sulfurique et de souffre dégage une large fumée qui pue le pet (huuuuum). Un chemin extrêmement étroit qui fait le tour du cratère et où très peu de touristes (genre un gars) s'aventurent me donne envie de m'y aventurer pour vraiment profiter du lieu.

Ces deux jours de randonnée ne sont pas de tout repos mais l'avancée continue, maintenant direction la ville de Malang.

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Publié le 26 décembre 2017

Retour en ville ! Besoin de racheter deux trois babioles, faire une pause, découvrir la ville et l'ambiance du coin.

Le plus marquant dans cette ville est un quartier ultra coloré, Jodipan. Un pur bonheur de découvrir toute une zone sans gris uniquement des couleurs éclatantes et des peintures rendant les lieux vivants.

Je discute avec une locale qui m'invite à un festival musical et culturel. Forcément ça vend du rêve, pour découvrir l'endroit rien de mieux ! Ça commence avec une ambiance posée, puis un spectacle vraiment bizarre, du genre qui passe sur Arte à 5h du matin avec des sous-titres jaunes... À partir de là je me dis qu'il faut dégoter des bières sinon ça va être dur de tenir. Après une longue recherche, j'ai le précieux et rare nectar (et oui pays musulman). À mon retour un gros concert de métal indonésien, des stars de Java. Ça part en vrille directement, ça gueule, pogo dans tous les sens pour finir en slam sur une foule d'indonesiens. Huuum un sacré délire ce festival.

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Publié le 26 décembre 2017

Yogyakarta, le premier endroit où il est prévu de passer plus de 1 semaine sans trop bouger, c'est simple je dois faire mon extension de visa pour un mois supplémentaire. Ça se fait en 1 semaine avec plusieurs aller-retour obligatoires à l'immigration. Une galère sans fin m'attend dans l'administration indonésienne. Pour Lewis ça sera un aller-retour en avion jusqu'à Kuala Lumpur pour réavoir une exemption de 30 jours.

On installe le QG dans une homestay vraiment cool avec une bonne ambiance et en plein centre-ville mais sans les bruits de la ville, nikel. On est avec Flo et Célia pour leur dernière semaine de leur long voyage de 15 mois. On a prévu de réceptionner la sœur de Lewis, son copain Antoine et leur amie Diane qui viennent pour une bonne semaine. Et Vince le troisième mousquetaire qui va m'accompagner (avec Lewis) tout au long du périple.

Les premiers jours ne sont pas très palpitants, entre lessive à la main de toutes nos fringues qui sentent bon l'homme de Cro-Magnon, chill et balades dans la ville et de deux temples aux alentours : Prambanan et Borobudur.

L'équipe au complète on fête leurs arrivées et la fin du long voyage de Flo et Célia autour d'une bonne bouteille de rhum ramenée par Lewis de Kuala Lumpur. Ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas bu une boisson qui envoie, pas facile de trouver de l'alcool ici même si nous avons réussi à trouver de la bière de temps en temps (en cherchant partout !!). Tout d'un coup je me sens bizarre comme si je tanguais, je pense sur le coup qu'on bouge ma chaise, on a tous la même réaction. On se rend compte que c'est un tremblement de terre, impressionnant !! Mon premier vraiment ressenti, j'apprends après qu'il était pas loin et d'une magnitude 6.9 !

Au programme de la semaine, descendre avec des scooters trois jours jusqu'à une plage. Ensuite ascension du Mont Merapi, un volcan actif montant à 3000 m.

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Publié le 4 février 2018

Je troc la ville contre la nature de la province de Yogyakarta, direction la plage. Je traverse en scooter des paysages avec une camaïeu de vert impressionnant, de la jungle au champs de rizière.

Une fois sur place je cherche un endroit pour établir le campement. Il y a quelques semaines un cyclone a laissé derrière lui une coulée de boue et de gravat, rendant quelques bâtissent désertes. Des piliers, un toit, au bord de la mer, parfait pour tendre les hamacs.

Le lendemain, je suis réveillé par le retour des pêcheurs de leur chasse nocturne. L'idée est de négocier un gros poisson pour nourrir l'équipe. Après une longue discussion à base de signes et de mots-clés en terminant avec un magnifique dessin sur un bout de chiffon (professionnel du Pictionnary) je n'arrive finalement pas à avoir de poisson... mais sept magnifiques langoustes (enfin de la bouffe différente ouiii, après un mois et demi de riz frit. La variété des plats c'est pas le grand fort de l'Indonésie alors à chaque nouveauté c'est l'extase). Je trouve un Warung (restau familial) qui nous prépare ça parfaitement avec une sauce et des accompagnements. On en met partout, ça jute, ça éclabousse, des bouts de carapace dans tout les sens, ça se ressert tant que possible entre deux cris de jouissances gustatives, tout y passe.

Faut dire qu'à Wedi Ombo on mange sacrement bien, de plus dans un cadre idyllique. Le soir c'est poissons grillés après avoir passé la journée à surfer et à randonner dans les alentours, le repas du guerrier.

Dernier jours sur place, réveil en plongeant dans l'océan Indien. Ensuite je vais voir mes amis pêcheurs, savoir ce qu'ils ont trouvé ce matin. Stupeur, un gros poisson et six crabes qu'ils me "proposent" (entre deux signes de mains, de têtes et trois phrases en Bahasa que je comprends comme je peux) de venir tout à l'heure dîner tout ça chez lui, vendu ! Après avoir profité de la dernière mâtinée à se baigner, go manger. Déguster des produits locaux, frais, délicieux et très bien préparé chez un local, je suis dans mon élément. Mille mercis puis traditionnel adieu du voyageur. Je rentre difficilement pour Yogyakarta mais l'aventure continue, prochain spot : le volcan Merapi !

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Publié le 4 février 2018

Dans le voyage il y a du bon et du moins bons, beaucoup d'accomplissement mais aussi des loupés. Ça fait parti du jeu et dans tout les cas ça fait progresser.

Avec toute la détermination du monde et l'équipe au complet, on enfourche nos scooters : direction le volcan Merapi et son sommet à 2920 m. 60 km sur un route ghetto et une pluie battante mais c'est pas ça qui va nous entamer. L'ascension se fait selon les dire à 23h pour admirer le levé du soleil.

On arrive vers midi, on mange question d'avoir des forces. l'impatience nous fait partir à 18h à l'attaque du géant (et aussi une accalmie). Au final on se prend une bonne grosse pluie, on croise fortement les doigts pour que ça se calme. Malgré qu'on soit équipé la pluie se faufile sous les impers et dans les sacs. La pluie s'intensifie, le chemin se transforme en rivière, les éclairs tapent vraiment pas loin, un vent puissant et une brume épaisse font leur apparition. On trouve un refuge au premier check point de la randonnée sous une tonnelle, il est 19h.

Des chiens mouillés, on décide d'attendre un ciel étoilé pour ne pas se refaire piéger, surtout pour ne pas arriver au sommet et se retrouver dans un nuage qui nous gâche le plaisir. L'humidité et le vent nous traversent le corps, on gèle. Un nombre incalculable de changements d'avis "on y va", "oui mais si", "on va devoir redescendre" pendant l'attente. On tourne tout les plans possibles, de toute manière c'est le temps qui va décider. Vers 23h30, la météo nous oblige à redescendre cette fois en chien battu, la queue entre les jambes.

On passe la nuit à la base du volcan, sur des bancs abrités par un toit dans des fringues mouillés. Le matin à 5h on décide de reprendre la route, on aurait bien voulu prendre notre revanche mais on doit partir pour Sumatra sinon nous n'aurons plus assez de temps sur le visa. Pas grave on s'attaquera à d'autres volcans sur la route !!

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Publié le 4 février 2018

Bye bye Java, une île vraiment top, sacrée étape. Maintenant la prochaine : Sumatra. Une information, je sais juste que c'est plus sauvage et compliqué pour les transports. Une chose est certaine, j'ai peu de temps et une île deux fois plus grande que Java à visiter. Il faut aller droit au but, je veux faire des îles, des plages, de la jungle et des volcans. J'ai une piste vraiment intéressante pour commencer, qui combine toute ces envies : le Krakatoa, une île volcan avec des plages de sable noir et une jungle à sa base. De plus il est légendaire part son éruption passée qui fut ultra puissante.

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Publié le 4 février 2018

Deux bonnes journées pour arriver jusqu'à Bakauheni, le village portuaire où arrive le ferry de Java à Sumatra. Déjà dans le nord de Java les transports c'est la mission, du genre le bus te laisse sur le bord de l'autoroute pour choper une correspondance, maintenant c'est parti pour l'île sauvage.

J'ai une brive de plan pour aller au Krakatoa, ça reste super flou mais je commence à avoir l'habitude. C'est l'enfer pour ceux qui aime organiser en avance leur voyage, en Indonésie c'est à l'arrache, les infos se débloquent dans la rue via mille tentatives de discussion (pas d'anglais) ensuite recroiser toutes tes informations pour avoir un truc à peu prêt potable et se lancer à l'aventure. Moi j'adore !

Bref, il y a un plan simple (forcément pas mon choix) c'est choper directement un bateau touristique (de toute manière introuvable) qui fait le tour des îles en une journée (je veux y dormir). Le "plan" moins simple c'est d'aller à Dermaga Canti un bled inaccessible via les transports en commun, espérer pouvoir dormir sur place, trouver une sorte de bateau traditionnel qui nous amène là-bas pour au moins deux jours, avoir le droit de dormir sur l'île et choper des vivres, rien de sûr.

L'expérience du voyage commence doucement à se faire, le plan c'est exécuté naturellement, sans pression. Bateau trouvé, à l'abordage du Krakatoa !

J'embarque d'abord pour Pulau Sebesi (proche de l'objectif) une île avec un énorme mont au centre. Journée chill et snorkeling dans une eau bleu pétrole (première fois que je vois cette couleur dans l'océan pourtant j'ai eu le droit à un paquet de nuance de bleu sur les précédentes îles). Ça fini la soirée avec une petite équipe d'indonesiens à siroter une bière et refaire le monde (même avec la barrière des langues).

Le lendemain on s'attaque au plat de résistance : le pote Krakatoa. Ce volcan est entouré de trois autres îles. Départ à 4h30 avec un magnifique levé de soleil en guise de petit déjeuné. Après 1h de bateau, premier pied sur un sable noir extrêmement fin, ça commence fort. Je traverse la jungle jusqu'à arriver au pied du volcan. L'ascension est plutôt brute, je sens qu'il n'y a pas eu beaucoup de passage. Une vue spectaculaire sur les îles qui entourent le Krakatoa et un océan à perte de vue.

Après avoir bien transpiré, baignade snorkeling à côté d'un profond tombant question de faire un peu d'apnée.

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Publié le 4 février 2018

La fatigue de courir sans réellement se poser me pousse à rester quelques jours dans une ville (Bandar Lampung) malgré le tic tac du visa. La complexité des transports et mon léger retard m'oblige à prendre un bus direction Padang. Une ville au bord de la mer mais surtout proche d'endroits cool à voir. Après une bonne "galère" pour trouver le bus, me voilà parti pour 30h c'est pas vraiment une partie de plaisir.

Au programme sur une semaine : île (Pulau Merak), plages (Padang), jungle (Bukittinggi) et volcan (Marapi - pour la revanche du Merapi !! -).

Pendant 2 jours je découvre Padang, une ville paisible et d'aspect plus riche que les autres cités d'Indonésie. Les routes sont larges et relativement propres bordées de trottoirs. Les bâtiments sont d'une architecture différente, bien plus traditionnels. Les indonésiens sortent plus se divertir par exemple dans des karaokés, billards ou bars. J'ai trouvé une guesthouse avec un peu de confort, parfait pour récupérer du long trajet en bus. Ensuite, je loue un scoot pour me trimballer jusqu'à Bukittinggi. Un lieu où on m'a indiqué d'aller sans savoir pourquoi, je verrai bien !

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Publié le 4 février 2018

La route pour arriver jusqu'à la ville de Bukittinggi à travers la jungle primaire est absolument fantastique. Une végétation extrêmement dense avec des arbres dépassant les 30 m de haut, une rivière suivant la route et offrant une cascade, tout ça dans des lacets qui donnent la sensation d'être un pilote GP.

La ville est située à côté d'un large canyon avec au centre une rivière le parcourant. Je décide de le traverser d'un bout à l'autre. Une balade accompagnée de singe et finissant sur la muraille de Chine de Sumatra du canyon de Bukittinggi.

Historiquement, les japonais avaient prit la régions (même toute l'Indonésie) pendant la grande guerre laissant derrière eux beaucoup de grotte (cave). Ça forme un gruyère dans les flancs du canyon.

Le lac de Maninjau, un des lacs les plus réputés de Sumatra est à 36km. Je me lance en début d'après midi à sa rencontre. Une route vraiment agréable qui finit sur une descente avec 43 épingles, le décompte est marqué à chaque virage (et c'est looong !). Je comprends que le lac soit réputé, il est énorme et entouré de montagne parfait pour chiller une bonne journée.

Retour sur Bukittinggi pour préparer le trek de demain : le volcan Marapi.

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Publié le 4 février 2018

Dans un dialecte indonesien ça veut dire montagne de feu. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre j'ai pas étudier la rando avant d'arriver. Juste, je connais le point de départ et j'ai une motivation béton.

Je commence l'ascension jusqu'à arriver dans une jungle au pied du volcan, une chaleur tropicale et une montée verticale me font transpirer comme il faut. La traversée de la jungle est dingue, la diversité et la densité de la végétation est impressionnante. De plus, le chemin est rempli de racine énorme (et de boue !) mais aussi de beaucoup de déchet en tout genre. Je me prend pour Indiana Jones gravissant la montagne de déchet en feu. C'est pas grave, il y en aura moins en haut.

Ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe et le sommet commence à apparaître à travers la végétation mais c'est pas encore à côté. Au bout d'une heure ça grimpe plus encore. Me voilà enfin devant le pic à gravir pour atteindre le cratère, étonnement ça grimpe encore ! Et c'est toujours aussi crade, enfaite c'est même encore plus sale.

Je me lance pour atteindre le sommet, au bout de 5mn je me retrouve dans un nuage avec un vent puissant. Je suis passé de la température tropicale à un froid de canard surtout avec les fringues mouillés. Du coup j'augmente le rythme pour me réchauffer. Une fois en haut, VICTOIRE ! J'ai gagné le droit de manger un bout et de me couvrir à fond contre le froid. Me voilà maintenant dans un paysage lunaire où je ne vois pas à plus de 5m. Pratique pour observer les cratères... L'ambiance est quand même folle à vivre, j'en profite pour faire le tour du cratère. Le seul vrai Hic, c'est qu'il y a encore et toujours des déchets partout. Pendant l'ascension je me suis dis en rigolant "imagine ils ont prit le cratère pour une poubelle", enfaite c'est véridique...

La redescente est longue et fait travailler les genoux. C'est en arrivant que je découvre la performance de la journée en me renseignant : 1500m de dénivelé sur 6km. Je comprends bien mieux pourquoi ça grimper autant !! Je suis satisfait du score et du changement de paysage de la jungle vers la lune. Bonne petite balade ! Même si les lieux sont si souillés par les déchets...


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Publié le 4 février 2018

Retour sur Padang pendant 2 jours pour profiter encore un peu de l'Indonésie. Lewis se fait tatouer, je fais quelques achats avant de quitter le pays pour la Malaisie. Le visa arrive à bout.

Direction Dumai, à 10h de bus (ridicule après les 30h de la dernière fois), pour prendre le ferry vers la Malaisie. À la descente du bus, je me fait accoster par les taxi, d'habitude je ne cède pas mais deux gars proposent de me mener pour pas trop chère au ferry. Ils tentent une première fois de me déposer à une agence de voyage (rabatteur professionnel) pour avoir sa com. Je ne leur laisse même pas le temps de s'arrêter en disant que ce n'est pas l'endroit que je veux. Une fois à destination, le prix à doublé (chose qui n'arrive pas en Indonésie, le prix négocié c'est le prix, basta) ils tentent l'arnaque. C'est parti pour la guerre des nerfs, ils sont mal parti je ne lâcherai pas l'affaire. Comme par hasard on se comprenait à la gare puis maintenant ils sont devenus débiles, ils jouent aux cons. Un mec entend le ton grimper et se pointe, il parle Anglais et Bahasa, Il fait l'intermédiaire. Il faut savoir taper où ça fait mal, je leur dis que c'est des gens malhonnêtes, que je ne lâcherai pas un centime de plus pour eux et que ce n'est pas une question d'argent mais de principe. L'un des deux se met à bouder. Un scène incroyable, le gars part dans son coin à la limite de pleurer et le deuxième rigole faisant bluff de pas comprendre. Au bout de 10 mn, je commence à perdre patience après une nuit presque blanche et le ferry que je dois prendre en vitesse, je leur dis c'est ça ou je pars sans payer. Au final, ils lâchent l'affaire. Aller ciao les nazes, les indonésiens les plus cons que j'ai rencontré.

C'est une ville portuaire sans charme. Parfait pour attendre 3 heures le ferry, faire 2-3 course pour claquer les derniers roupies.et dire au-revoir à l'Indonésie, un pays fascinant.