Randonnée dans le massif du Mont-Blanc

Au programme, l'ascension du Mont Buet, une rencontre avec les bouquetins et les traces de dinosaures d'Émosson... Sans oublier une vue omniprésente sur le Mont-Blanc !
Août 2016
4 jours
13
J1

Chaque année, nous partons en randonnée en famille. Et pour la première fois, nous avons posé nos sacs à dos dans le Massif du Mont-Blanc, au pied de la plus haute montagne d'Europe.

Nous partons donc de Chamonix pour quatre jours, sur un circuit qui nous mènera de refuge en refuge sans croiser la civilisation.

En route par le GR 5 avec le Mont-Blanc omniprésent en arrière plan !  

À notre passage, le Mont-Blanc culminait à 4810 mètres. Comme sa hauteur dépend de la couche de neige à son sommet, il aura peut-être une hauteur différente quand vous y passerez.

Premier col, et première apparition.

Un chamois assure le spectacle en descendant les éboulis avec une aisance incroyable. Les randonneurs sont captivés !

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Quelques centaines de mètres de dénivelé plus tard, nous arrivons au refuge de Moëde Anterne, où nous passons la nuit. Ce refuge est accessible par la route via une piste, et c'est encore une fois l'occasion de vérifier que plus l'accès au refuge est facile, moins la nourriture est bonne 😦

A côté du refuge, il est possible de se baigner dans le lac de Pormenaz, dans une eau plutôt chaude malgré les 1945 mètres d'altitude. Attention, une partie du lac est classée comme une réserve naturelle, et il est théoriquement interdit d'y nager.

Alors que l'orage tonne dehors, notre soirée se prolonge avec un bon vieux tas de merde, ce jeu de carte autant stratégique que physique.

Mais pas plus tard que 22 heures, après cette heure, c'est l'extinction des feux dans tous les refuges !

J2
matin

Pour notre deuxième jour de marche, nous avons choisi d'atteindre le sommet du Mont Buet, aussi appelé Mont-Blanc des dames. Perché à 3096 mètres d'altitude, son ascension se fait intégralement par sentier.

Dans le massif du Mont-Blanc, le Mont Buet est un must-do pour les randonneurs ! D'en haut, la vue est imprenable.

Compte tenu de l'altitude, de nombreux névés sont à traverser jusque tard dans la saison et cela peut rendre l'ascension délicate. Mais pour nous, en cette fin août, pas de problème la voie est libre !

Vu sur le Mont-Blanc et les Aiguilles rouges 

Après quelques heures de marche, le Mont Buet dévoile son sommet tout en rondeur.

D'en haut, la vue panoramique embrasse tout le massif du Mont-Blanc. Pas de chance pour nous, le Mont-Blanc est lui caché par les nuages !

J2
soirée

Après quelques minutes au sommet du Mont Buet, nous amorçons notre descente vers le refuge de la Pierre a Bérard où nous allons dormir. Du Buet au refuge, nous croisons des bouquetins par dizaines.

Ces animaux ne sont vraiment pas farouches, et se laissent approcher à quelques mètres seulement. Après notre randonnée dans le Mercantour, c'est la deuxième fois que nous voyons les rois de la montagne.

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Le refuge de la Pierre à Bérard, est unanimement recommandé par notre groupe. On y dort bien, on y mange bien !

Particularité, il est construit contre un rocher, qu'on peut voir de l'intérieur du refuge. Il est ainsi protégé des avalanches pendant l'hiver.

J3

Nous démarrons ce troisième jour sur un rythme tranquille. Il faut dire que cette étape est la plus courte des quatre jours.

C'est la saison des fruits en montagne, et on trouve de tout. Des framboises, des fraises - minuscules - et des myrtilles !

Si les deux premières se mangent plutôt bien, les myrtilles sont quant à elles plutôt acides. Dommage, car il y en a à perte de vue.

Après un passage par la cascade de Bérard, nous arrivons assez tôt au refuge de Loriaz.

N'hésitez pas à commander au refuge une assiette de charcuterie : elle vaut le détour, surtout quand elle est accompagnée d'une bière du Mont-Blanc !

Nuit dans les nuages et lever du jour au refuge de Loriaz 
J4
matin

Pour notre dernier jour de marche, nous partons tôt du refuge de Loriaz, en direction du Col de la Terrasse.

Le sentier est délicat, voire inexistant. Il faut serpenter entre de gros blocs de pierre. Sur ces passages aériens, la prudence est de mise, car la montagne ne pardonne pas. Mais ces passages techniques sont un vrai plaisir, le sentiment de liberté est d'autant plus fort quand on arrive au col.

En haut, le spectacle est fantastique. Les nuages vont et viennent autour de nous. Tantôt c'est une mer de nuage qui défile sous nos yeux, tantôt nous sommes nous-mêmes plongés dans le brouillard.

Au Col de la Terrasse... 

Puis nous marchons quelques minutes jusqu'au Lac Vert. Nous avions déjà fait des lacs Blanc, Noir ou Rouge mais c'est notre premier Lac Vert ! De vert il ne porte que le nom, puisque c'est une belle étendue d'eau d'un bleu profond que l'on aperçoit.

 L'eau est alimentée par la fonte des neiges, la baignade ne dure vraiment pas longtemps !


J4
midi

Passés le Col de la Terrasse et le lac Vert, nous voilà en Suisse !

De là, nous marchons jusqu'aux traces de dinosaures d'Émosson. Il s'agit du plus grand gisement de ce genre en Europe.

Le terme Dinosaures est un peu abusif, puisque ces empreintes ont été réalisées par des reptiles qui sont eux-mêmes des ancêtres des premiers dinosaures.

À l'origine, les traces correspondaient au passage des animaux sur la plage, alors que les Alpes n'étaient pas encore formées. Elles nous sont parvenus par un concours de circonstances (séchage rapide du sable, dépôt de sédiments, fossilisation du sable, plissement alpin au bon endroit...).

À cause de l'érosion naturelle et du gel, ces traces risquent de disparaitre d'ici quelques dizaines d'années. Profitez-en tout en respectant les lieux 😀

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Après cela, nous abordons notre descente finale.

Nous passons le barrage du Vieux-Émosson. Le lac est vide, car le barrage est en travaux. Le spectacle est étonnant.

Et nous arrivons enfin au lac d'Émosson, qui marque la fin de nos quatre jours de périple !

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Allez, à l'année prochaine !