Carnet de voyage

La Péroute du Chili

62 étapes
54 commentaires
 avec 
2 participants
Petit à petit, l'oiseau prend le bus.
Juin 2017
60 jours
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Paris – Amsterdam | Amsterdam – Lima | 12 000 km

Levés à 5h45 après une mauvaise nuit de sommeil, mais chargés d’excitation et d’énergie positive, nous partons, accompagnés par Paulus Maximus Latouche, digne descendant d’une lignée de moustachus dynamiques et attentionnés.

L’arrivée à l’aéroport se fait sans encombre, et nous disons au revoir à nos bagages, fidèles compagnons de voyage, après un tall Americano commandé au nom de ‘’« Paule » avec un -e comme « Pôle Nord » ‘’.

Nous montons dans l’avion à 9h00. Départ retardé, mais tout va bien selon le chauffeur du coucou, nous arriverons à l’heure à Amsterdam pour assurer notre correspondance.

Et en effet, encore une fois sans encombre, nous disposons de plus d’une heure pour rejoindre la porte d’embarquement qui mènera à notre avion direction Lima.

Une fois dedans, et après être passés devant la classe business histoire de nous faire comprendre que même si les transports se sont démocratisés, payer plein pot ça peut quand même être gratifiant, nous découvrons l’italienne qui fera office de camarade de vol, côté couloir. Pas de chance, elle ne se lèvera qu’une fois en 12h pour répondre à ses besoins apparemment pas pressants du tout… les italiens auraient-ils une capacité à se retenir plus importante que les français ??

Près de 600 personnes à bord, une altitude de croisière de 10 000 km, une vitesse de pointe de 950 km/h, un total de plus d’environ 12 000 km pour arriver à destination, 2 repas, 3 pauses goûter (les plus importantes) et du bon vin, KLM is dope ! En tout cas 12h, ça reste long, et même avec nos super sièges KLM et nos 1000h de programme HD sur tablette tactile, nous sommes contents d’atterrir et, enfin, de commencer concrètement ce long voyage préparé depuis si longtemps...

Nous découvrons une première petite partie de Lima dans le taxi qui nous amène à l’auberge, et les contrastes se font déjà sentir en traversant les quartiers, dont les logements passent de « fenêtres » à « pas de fenêtres », pour simplifier.

Accueillis comme des voyageurs au Pariwana Hôtel, auberge far de la capitale, nous entamons ce que nous espérons être une succession de rencontres autour du fameux Beer Pong des familles. Le voyage commence, l’aventure avec. America Latina, nous voilà.

[Etienne]

Vue des premiers monts (et merveilles) du Pérou 
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Jour 2 | lima walking tour

C'est aujourd'hui que nous nous lançons à la découverte de Lima.

Après une première nuit au Pariwana Hostel situé dans le quartier de Miraflores, nous goûtons la feuille de coca par le biais d'un thé au petit déjeuner... mais c'est franchement pas fou.

Nous entamons le tour de la ville en rejoignant le bord de mer de Lima, où nous pouvons admirer le Pacifique s'écraser sur les falaises et des péruviens s'adonner au surf et au parapente. Après près d'une heure et demie de marche, nous arrivons dans le quartier de Barranco, connu pour son Puentes de Soupiros et son Parque Municipal très fleuri. Nous choisirons de déjeuner dans une sorte de food court à la Péruvienne, échangeant quelques bribes d'espagnol avec les vendeuses à la sauvette pour comprendre la composition de leurs plats. Finalement , on s'en sort avec une grosse assiette de viande et une bolinette de chicha morada ( sorte de jus de raisin). Post déjeuner, nous partons visiter les ruines Huaca Pucllana , datant de 500 ans après JC et qu'à cela ne tienne , la visite est gratuite avec notre carte ISIC #jesuisessec.

nous terminons notre journée en retournant au bord des falaises de Lima afin d'observer le coucher de soleil. Enfin , ce que l'on pensait être un coucher de soleil, la ville étant imbriquée entre Mer et Montagne , nous observons un ciel passant de gris à noir foncé en quelques minutes.

Fin de journée, grosse pizza de los inkas et jarra de cerveza.

[Valentin]

Pano & architecture  
Multiculturalisme 
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Tourisme, bouffe et vie locale

Réveillés à 6h par une troupe de bruyants anglais, la journée commence tôt.

Après un petit-déjeuner fourni, durant lequel nous nous affairons à choisir les clichés idéaux pour le blog, direction le centre de Lima où la relève de la garde Plaza Mayor promet de nous offrir un spectacle traditionnel « riche en couleur et en musique ».

Pour y aller, c’est le grand plongeon dans la vie locale : il faut prendre el metropolitan, nouvelle ligne de bus installée par les péruviens pour essayer de réduire le trafic intense de véhicules personnels. Nous voyant perdus à l’entrée, à la recherche d’un ticket pour pénétrer au cœur du style de vie péruvien, une autochtone bienveillante nous propose de lui donner la somme correspondante à notre ticket pour nous faire passer. Première expérience avec les citadins d’ici ! WOW !

Arrivés sur place, c’est effectivement une vraie fanfare en uniforme qui accueille les touristes dans le Palacio de Gobierno, de l’autre côté des grilles. Une cour vide pointillée de soldats rouges s’oppose à une foule de touristes flashers dirigeant leurs caméras à gros zoom, pour ne rien rater du spectacle qui leur est offert. Ce qui est d’ailleurs notre cas.

Après une visite rapide de la Catedral et la dégustation d’une liqueur au chocolat arrachant bien la gueule, un repas bien mérité à base de fruits de mer dans un petit restaurant fortement conseillé par le célèbre routard, face à la colline San Cristobàl colorée par les nombreuses habitations qui occupent son coteau.

Puis le retour dans l’agitation du centre. Un péruvien dans un boui-boui mobile faisant des mots-fléchés, a trouvé les mots « Paris » et « hotel », ce qui nous dépayse franchement de notre terre natale. Un autre, plus pauvre au vu de ses haillons, nous propose 1 sole pour cirer nos chaussures… Pas besoin malheureusement, notre objectif étant d'avoir l'air aussi sales que possible !

Après une marche dans les rues de la ville, réservation des billets pour Ica le surlendemain puis retour à l’hôtel. Un bon McDo, que nous considérons comme une réelle expérience de voyageur, fera l’affaire pour ce soir.

[Etienne]

Touristissimes 
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Lima, terre de rencontres | qques km

Après 12H30 de vol, 1h30 de taxi me voilà enfin avec mes deux acolytes fièrement aguerris d’une culture péruvienne débordante et d’un sentiment croissant d’appartenance à cette civilisation.

Fatigué mais heureux d’être enfin arrivé sur place, nous nous apprêtons à passer une courte soirée en vue de notre départ matinal pour Ica. Le programme est donc simple et parfait pour cette première et seule (pour ma part) soirée à Lima : découverte de l’auberge de jeunesse, discussion avec d’autres « aventuriers » comme nous aimons nous appeler et être appelés et repas conséquent. Nous trouvons donc, autour d’une discussion, un fast-food à la péruvienne dans lequel des plats, disons-le, nourrissant nous attend. Ce sera riz, poulet et frites pour le compagnon Latouche primer del nombre et, on ne sait pour quelle raison, un Wok pour le compagnon Gran Campredon del Sur.

Après ce repas, nous décidons de faire un petit tour du parc qui borde notre auberge pour se mettre au goût de l’ambiance nocturne de Lima. Nous y rencontrons majoritairement des jeunes couples, des familles avec enfants et des adolescents prêts à en découdre avec la nuit qui les attend. Cette balade sera pour moi, un des seuls souvenirs de cette ville… mais néanmoins un bon souvenir grâce aux quelques jeunes péruviens fiers et heureux d’échanger et de parler de leur pays. J’ai senti, dans ces jeunes, une volonté de bien faire et de s’ouvrir au monde mais plus personnellement une envie de jouer un rôle important dans la croissance de leur pays.

Un dernier petit tour sur la terrasse de notre auberge, une dernière petite bière locale et nous voilà à programmer nos réveils pour 5 heures du matin, heure à laquelle nous devrons remettre notre cerveau en route et nous focaliser sur une longue et belle journée.

[PF]

Pour notre part, notre matinée démarra par une visite du Museo Larco afin d’en apprendre un peu plus sur la culture péruvienne et la civilisation inca. A savoir pour votre prochain voyage : les chauffeurs péruviens ne comprennent définitivement pas l’espagnol ! Ou en tout cas pas avec notre accent... Résultat des courses, 45 min à tourner en carré pour trouver ce fameux musée cachée au fin fond d’une belle bâtisse coloniale.

De retour à Miralflores, la tradition voulant que nous acquérions un de ces fameux pull ‘en alpaga’, nous nous dirigeons vers l’Inka Market. Rencontre charmante et riche de négociations pour obtenir la fameuse écharpe en ‘100% baby alpaga’ et un pull tissé à la main dans une usine.

Fin de journée, arrivée du 3eme larron. Fin de transmission.

[Valentin & Etienne]

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Huacachina | Oasis is good

Réveil matin 5h, j’me réveille comme une fleur… puis j’monte dans le bus.

Direction la ville d’Ica, principalement connue pour l’Oasis d’Huacachina où nous jouirons des plaisirs du sandboard dans l’après-midi. Durant ces 5h de bus, nous profitâmes d’une pause sucrée et d’écran HDV TV 4K pour apprécier Star Wars Rogue One ; version espagnole.

Arrivés à Huacachina, nous prenons nos quartiers dans l’auberge « Banana Aventure » qui a l’avantage de proposer un pack comprenant nuit en dortoir et sortie de buggy & sandboard. Quelle joie de revoir le soleil, lui qui nous a tant manqué dans l’atmosphère polluée de Lima.

En attendant de se lancer à l’assaut du désert entourant l’oasis, nous prenons le temps de faire le tour de cette petite ville, où l’activité principale des péruviens se résume à la location de buggy ou à la fonction de taxi.

De retour à l’auberge, nous embarquons dans un buggy d’une dizaine de places pour presque deux heures d’activités dans les dunes et de descente vertigineuse en sandboard ( ou communément appelé planche de bois avec deux scratchs). Nous payons les fameux « 4 soles » comme taxe d’entrée dans le désert, puis en voiture Simone. Après 20 minutes de rallye façon Paris-Dakar, le chauffeur nous déposa en haut d’une dune où nous pouvons admirer le paysage qui s’étend devant nous. Des dunes à perte de vue, des reflets chromatiques dorés et un FUCKING BLUE SKY.

C’est désormais le moment de se lancer dans ces dunes avec nos fameuses planches en bois. Notre chauffeur nous propose différentes manières de se tenir sur la planche ; à savoir « laid down, sit down or stand up ». Bien évidemment, aventuriers que nous sommes, nous débuterons par la version stand up. Equipés et parés de notre meilleure GoPro, nous nous lançons. Première gamelle pour chacun de nous trois et shampoing au sable, nous y sommes finalement plus ou moins arrivés (vidéo collector sous peu).

Quelque peu éreintés après 3 descentes et légèrement amoché pour ma part, notre chauffeur nous retrouve en bas d’une dune pour repartir. Qu’à cela ne tienne, non content de nous voir nous rétamer depuis 1h, celui-ci nous dépose en haut d’une dernière dune ; histoire d’en remettre une couche. Nous prendrons celle-ci version laid down et franchement le test en valait la chandelle ! De retour à l’auberge, trempés de sable mais conquis, nous optons pour repartir à la conquête de ce désert afin d’y admirer le coucher de soleil. 18h30, coucher de soleil, la vue est spectaculaire. Des reflets bleu marine et orange se mélangent dans le ciel, donnant un aspect irréaliste à cette immensité de sable qui s’étend tout autour de nous. Le soleil à peine couché, il nous faut rentrer promptement et s’équiper plus chaudement, la température chutant rapidement dans le désert.

Petit diner au bord de l’oasis, le tout arrosé de pisco. Nous commençons vraiment à nous sentir dépaysés, presque totalement coupés de notre quotidien, au milieu d’un désert au sud du Pérou.

[Valentin]

Buggy & Sandboard 
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Huacachina y media

C’est avec l’esprit libre de toute préoccupation matinale que nous ouvrons un premier œil en ce beau Jeudi ensoleillé. Le petit-déjeuner nous attend, servi par une péruvienne grognon, de bon matin. Peu importe, il nous reste la bicoque en poils de banane et la vue de la piscine pour nous confirmer que tout va bien dans le meilleur des mondes.

Pour recharger nos batteries après une journée riche en activités, et parce qu’après tout on est en vacances, nous décidons de tester une autre spécialité local : el vino y el pisco. Que nous pourrons goûter grâce aux tours organisés dans les bodegas d’Ica.

Une dure négociation avec un taxi particulier, Luis, spécialiste des chemins de traverse péruviens, marque l’aune d’un tour personnalisé à la rencontre du raisin d’Ica. Très bon commerçant, et surtout polyvalent dans les métiers qu’il exerce, Luis nous vend tour à tour, la visite de la Bodega El Catador, le déjeuner sur place, une bouteille de pisco chez un de ses nombreux copains, et va même jusqu’à nous proposer des substances douteuses, vertes qui sentent fort, que nous nous empressons de refuser, désireux de préserver notre santé.

Ce début d’après-midi riche en couleur, se termine bien pauvre en espagnol, compte tenu du nombre de verres de vin et de pisco offerts par les maisons.

De retour à l’auberge pour « chiller encore un peu », nous faisons nos adieux à l’oasis, aux dunes, et à nos charmantes voisines de chambre. Puis c’est en silence que nous préparons nos affaires, conscients de l’épreuve d’endurance qui nous attend à bord du Superciva 3000, compagnie confortable mais pas trop, dont les sièges s’inclinent mais pas trop, et dont les films qui passent sont bien, mais pas trop…

Une fois embarqués dans notre bolide, après un festin composé d’une centaine de grammes de riz et de chicherron plus trop chicherronant, nous nous endormons avec en bruit de fond les palabres hispaniques d’un Mr. Bean au top de sa forme.

Opération réussie, prochaine étape : Cusco.

[Etienne]

Mine de vin 
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Cusco, mégalo

Arrivés à Cusco sous un soleil de plomb, nous trouvons rapidement un taxi pour nous emmener dans notre auberge « El puma », auberge au confort simple où nous partageons notre chambre avec une espagnole (enfin on ne sait pas trop…) pas tellement bavarde et avenante.

Après avoir marqué notre territoire dans la chambre, nous décidons de descendre dans le centre-ville de Cusco, centre historique où une fête sur plusieurs jours se déroule. Il s’agit de la fête de fin d’école, mais pas comme celle en France, à la mode péruvienne, donc danses dans les rues, déguisements traditionnels et bonne ambiance assurés. Nous profitons aussi de notre après-midi de disponible pour se renseigner sur les différentes activités à réaliser près de Cusco.

Lors de notre visite de cette charmante ville, nous trouvons une jeune femme, nous proposant un restaurant touristique, pas cher et de bonne qualité. Heureux de notre trouvaille, nous nous empressâmes de nous installer dans ce restaurant où une cuisine simple mais de qualité nous attend. Nourriture péruvienne (spaghetti bolo et tout et tout). Après qu’elle ait fortement insisté pour « heinumhahabaparara » nous acceptons de renseigner son restaurant sur Tripadvisor.

Suite à ce repas, nous décidons de faire un tour dans la ville, pour organiser les prochains jours et réaliser quelques clichés artistiques mais surtout touristiques.

Nous nous retrouvons sur la terrasse de l’auberge pour admirer le coucher de soleil sur la ville de Cusco, où nous décidons de déguster une petite bouteille de Pisco achetée lors de la visite des bodegas. Alors que la température extérieure diminue fortement, nous décidons d’aller voir la fiesta et de regarder les danses typiquement péruvienne de la reproduction… belle expérience…

Nous décidons ensuite d’aller boire une petit verre dans un bar typiquement péruvien où nous rencontrons des étudiants péruviens. Nous partageons un moment très agréable avec eux, autour d’une boisson à base de pisco, orange et thé chaud… mmhhh un délice ! Nous décidons de terminer cette soirée par un petit tour en discothèque à écouter de la musique gringos y nada màs !

Un petit Kebab à la mode péruvienne pour résister à la force du pisco et à la nuit bien entamée que nous nous apprêtons à passer.

Encore une journée complète et fatigante ! C’est donc avec plaisir et avec un sentiment d’accomplissement que nous rejoignons notre hostal où des lits bien lourd et pour le première fois agréables nous accueillent.

[PF]

Colores latinas 
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Visites et vies nocturnes

Après une nuit quelque peu endiablée, nous prenons le temps d’apprécier notre lit moelleux et de s’offrir une grasse matinée jusqu’à 9h du matin. C’est lors du petit déjeuner que nous rencontrons Yannick et Prune, un jeune couple d’une trentaine d’année vivant à Barcelone et qui ont décidés d’entamer un tour du monde, il y a de cela, déjà 10 mois. Nous échangeons anecdotes et points de vue sur l’Asie ainsi que quelques petits conseils sur la Bolivie.

En fin de matinée, nous prenons la direction du Mercado San Pedro, situé à une dizaine de minutes de la place centrale de Cusco afin de se quérir de quelques petits pulls et gants à la mode péruvienne. Résultat des courses, 8 soles chacun pour des gants « 100% alpaga ». Nous déjeunons sur les bancs d’une petite gargote, à base de sandwich à l’avocat et au poulet pour moins d’un euro ; le tout arrosé d’un mate de coca.

Nous entamons l’après-midi par la visite du musée du Machu Picchu, situé dans une ancienne bâtisse coloniale, afin d’en apprendre un peu plus sur ce monument qui nous attend. Fondé au 16ème siècle comme demeure de villégiature pour la noblesse Inca, ce site ne fut découvert qu’en 1911 par une expédition menée par l’université de Yale en partenariat avec le gouvernement péruvien. Nous pouvons admirer au fur et à mesure des différentes salles, poteries et art inca retrouvés sur le site. Nous poursuivons notre après-midi culture par la visite d’un ancien couvent, qui abrite de nos jours, un artefact catholique en or pesant 22 kilos.

Fin d’après-midi, nous prenons le temps d’apprécier le beau temps qui règne sur Cusco

en prenant place dans l’un des bar surplombant la Plaza de las Armas. Retour à l’auberge en fin de journée afin de préparer nos sacs pour le lendemain, jour de départ pour le Machu Piccu. Nous dinerons dans un petit restaurant non loin de notre auberge et l’on se délectera d’une bonne soupe chaude et d’un morceau d’alpaga.

[Valentin]

Fiestas de la muerte 
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Avant le sucre, début de l'effort

Un petit-déjeuner à 7h du matin avec en perspective l’ascension du Machu Picchu, sur les traces des explorateurs, ça n’a pas de prix. Enfin si, mais c’est compris dans la chambre alors on s’en fout.

Départ prévu à 7h30 de l’hôtel. Donc départ à 7h30 de l’hôtel, accompagnés d’Eva, une allemande quinquagénaire sympathique mais trop. Départ du bus prévu à 8h de Cusco. Donc départ à 9h30, logique au Pérou, entourés d’une dizaine d’autres voyageurs prêts pour le grand voyage, dont un couple trentenaire et une bande de jeunes sortant d’un humanitaire à Lima, avec qui nous ferons connaissance durant les 7h qui nous séparent de notre destination.

Atypique est le mot qui résume le mieux ce trajet. Ponctué par les montées et descentes de péruviens désireux de rentrer chez eux par une route où presque aucun bus de la ville ne passe, par les « coups de flip » après s’être rendus compte que seulement 10 cm nous séparent d’un ravin de 400m, et par les dos d’ânes que l’on pourrait plutôt qualifier de camélidés, nous finissons par arriver à Hydroelectrica, d’où nous entamerons notre vrai périple.

C’est après avoir avalé les 12 km de voie ferrée à travers les montagnes escarpées au surmontant un torrent rafraîchissant par cette chaleur tropicale, que nous rejoignons Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, dernière étape avant la montée vers la cité Inca.

Petit village touristique dépaysant comparé au reste de ce que nous avons vu du Pérou, Aguas Calientes offre à ceux qui y passent pas plus qu’un couvert, un gîte et de l’eau, choses que nous n’avons aucun mal à trouver grâce à nos amis français et à nos bienveillants éditeurs du Routard.

Bonne nuit avant l’effort.

[Etienne]

Route de l'eau chaude
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El descubrimiento patrimonial

Ah enfin le jour J ! La montée du Machu Picchu pour, et il était temps, découvrir les ruines que les Incas nous ont laissé. Sportifs et passionnés que nous sommes, nous décidons de nous lever à 4 heures du matin pour être à l’ouverture à 5 heures et être en haut à 6 heures ! Yes, un programme exclusif pour avoir le Machu Picchu pour nous ! Sauf que… sauf que presque tout le monde a eu la même idée que nous… bref on s’en ****** on va tous les doubler dans l’ascension, parce que oui c’est pas un chemin de traverse mais bien une ascension ! On commence donc fort, step by step, sauf que (encore un fois) c’est un peu plus compliqué que ce que l’on avait imaginé… on arrive quand même en haut, essoufflés mais tellement satisfaits !

Et quelle vue, j’en ai presque encore des frissons, quelle merveilles de ruines qui sont, plutôt bien conservées, il faut le dire. On a même le luxe de voir le lever du soleil, avec en bonus des lamas qui nous attendaient. Un vrai bonheur cette ascension. On découvre l’intelligence de ce peuple, leur ingéniosité et leur culture ! Une petite balade dans les ruines s’impose puis nous décidons de redescendre pour rejoindre notre bus, 12 km de marche, c’est reparti !

Le long de notre descente, nous trouvons un petit coin de bonheur, sur le bord d’une rivière. Moment propice pour se rafraichir et se détendre, au soleil, le grand luxe !

Aie, ces 12 km font mal… on n’avait pas prévu le coup de la fatigue et l’enchaînement des réveils matinaux. Ma jambe me fait mal, notre Val national se fait piquer 17 fois… heureusement le bon Tit' reste motivé pour nous entraîner. Mais il a tout le temps faim ce con.

Nous arrivons à la station de bus à 14H10, comme convenu le bus doit nous prendre à 15 heures, bien sûr nous partons plutôt sur les coups de 15H30… 6 heures de bus donc d’après nos calculs arrivée à 21H30… c’était sans compter sur l’organisation péruvienne que nous commençons bien à connaitre et appréhender. Nous arrivons finalement à 22H30, petit Mac Donald’s, oui il n’y a pas de honte à retrouver sa culture… enfin son quotidien de parisiens !

Nous avons dans la tête le voyage de demain, le lever à 3 heures, et donc les 4 heures de sommeil… allez, peu importe on est là pour profiter et se donner, demain et un autre jours et tout ira bien… oui tout ira bien car nous vivons quelque chose d’exceptionnel.

[PF]

Machu fuckin' Picchu  
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La montagne aux mille couleurs

C’est à peine rentrés de notre excursion au Machu que nous prenons le temps de dormir quelques petites heures avant la Rainbow Moutain. Cette montagne dont le sommet culmine à 5100 mètres d’altitude a dévoilé ses sept couleurs en 2016, suite à une importante fonte des neiges.

C’est ainsi un réveil à 2h45 qui nous fait émerger, les courbatures et la fatigue de la veille se faisant encore sentir. Départ 3h du matin, en compagnie d’une vingtaine de personne pour trois heures de trajet jusqu’au pied de cette montagne. Nous voilà déjà à 4600 mètres d’altitude et le froid commence à se faire sentir. Nous croisons quelques chiens et autres espèces de type Lama et péruvien sur la route, qui contrairement à nous, semblent être à l’aise face au froid et l’altitude. Nous sommes accompagnés de deux guides qui prennent le temps de nous informer sur les risques physiques et respiratoires qui nous attendent. Pour les moins téméraires, une possibilité de « louer » un âne afin d’atteindre le sommet de la montagne.

Nous entamons la montée des 6 km qui nous séparent du sommet l’esprit vaillant. Le chemin n’est pas plus dur que les marches inégales du Machu, mais l’altitude nous en fait baver. Nous mâcherons quelques feuilles de coca afin de combattre ce rythme respiratoire qui ne fait que s’accélérer tous les 100 mètres. Durant l’ascension, la vue fut spectaculaire. Col enneigé à gauche, dégradé de bordeaux et de vert sur les flancs de la montagne à droite. Après un peu moins d’une heure et demie de marche, nous atteignons enfin ce fameux sommet où s’étirent des dégradés de couleurs à perte de vue. Nous sommes littéralement lessivés.

C’est la première fois que j’expérimente l’effet de l’altitude à plus de 5 km du niveau de la mer. Que ce soit au niveau de la tête ou des muscles, chaque effort est une épreuve mais le jeu en vaut la chandelle. Le guide nous conseille de ne rester que 45 minutes au sommet, c’est pourquoi après avoir apprécié la vue et pris le temps de récupérer avec un mate de coca nous entamons la descente.

De retour à notre campement de fortune en bas de la montagne, nous apprécions un déjeuner copieux avant de reprendre la route pour Cusco. Back in town et éreintés par les trois derniers jours, nous conclurons cette journée par un dîner à côté de l’hostal au son d’un match de foot : Peru-Jamaïque.

[Valentin]

Rainbow trek 
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De Cusco à Puno, l’histoire d’un pays

Une grasse mat’ bien méritée après 3 jours de crapahutage : lever 7h30, parés pour Puno, ville étape avant la plongée dans le lac Titicaca.

Dès notre arrivée au terminal terrestre, un vendeur se jette sur nous pour nous proposer des places pour un départ à 9h30. Convaincus qu’un piège nous est tendu compte tenu de notre arrivée à 9h42, nous décidons d’aller voir ailleurs, et c’est la compagnie Libertad que nous choisissons pour ses tarifs des plus faibles. Graaave erreur ! Graaaaaaave erreur !!

Après un retard traditionnel, nous voilà partis pour un trajet plus long que prévu, qui nous fera voir de belles atypies locales.

C’est d’abord un arrêt refroidissement qui nous surprend. Le conducteur, sentant que sa bécane commence à surchauffer, décide de s’arrêter 10 minutes pour refroidir son moteur à coups de tuyau d’arrosage.

L’arrêt boulangerie par la suite nous montre à quel point les compagnies de bus se soucient du développement des commerces locaux, en permettant aux matrones péruviennes de monter pour le reste du trajet, équipées de gros sacs remplis de vivres pour une semaine. Mais aujourd’hui, pas de déjeuner pour moi. Self-control, je ne mangerai pas avant le dîner pour que cette food addiction me quitte.

Arrivés à une station essence pour faire le plein avant la deuxième partie du trajet, ce sont deux dames qui surpassent toute espérance en s’accroupissant devant le bus pour satisfaire leurs besoins. Ce que c’était, nous ne l’avons pas vu, mais nous pouvons vous dire qu’elles n’avaient pas de papier nécessaire à une hygiène irréprochable.

Le reste du trajet se déroule sans anicroche, et nous pouvons profiter des magnifiques paysages que nous offre une fois de plus le Pérou. A plus de 3500 mètres d’altitude, les grandes étendues semblables à des steppes entourées de monts nous émerveillent.

Arrivée à Puno à 19h, check-in à l’hôtel, pizza délicieuse et billard des familles, puis repos pour un réveil à 6h.

[Etienne]

Puno puno babaaayyy 
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L'île du soleil, aux mille merveilles

Au revoir Cusco. Hola Copacabana, ou plutôt Isla del Sol… mais surtout Holà Bolivia ! Nous voilà donc partis pour un petit voyage en bus de 3 heure, et cette fois-ci, par miracle pas de problème de bus ! Nous préparons notre passeport, nous récupérons les papiers d’immigration à remplir, et nous voilà prêts à faire face à la sécurité bolivienne.

Nous arrivons donc à la frontière avec la Bolivie dans les eaux de 11 heures, première étape : passer au poste de frontière du Pérou, pas de soucis on est en règle. Petite marche d’une vingtaine de mètres dans un espèce de no man’s land où nos regrettés péruviens trouvent toujours le moyen de proposer Pringles, chips et autres en duty free s’il vous plait !

Arrivée au poste de frontière avec la Bolivie, petit stress, va-t-on passé sans problème… oui pas de soucis à se faire, notre ami Peau Sucrée (Valentin) à même le droit à un policier plus intéressé par sa vidéo YouTube que de savoir si notre compagnon de voyage est en règle…

Une petite dizaine de minutes de bus et nous sommes arrivés à Copacabana, station balnéaire où des restaurants et des magasins de souvenirs se suivent le long de la rue qui mène au bord de mer. Nous décidons de manger dans un restaurant où nous croisons des vieux compagnons de voyage, un couple que nous avions déjà rencontré à Cusco et au Machu Picchu, et que nous allons surement recroiser si le destin le décide.

13 heures, nous prenons le bateau pour 1 heure et demi. Installés près du moteur, nous avons le droit à une intoxication à la fumée d’essence… arrivée sur cette île magnifique qui nous demande encore un petit effort au travers d’une petite marche pour découvrir notre auberge au propriétaire très sympathique où une vue magnifique sur le lac et les montagnes qui l’entoure ! Nous découvrons aussi Jorge, un âne, bruyant, têtu, mais sympathique lui aussi.

Une fois installés nous voilà repartis pour une petite marche, un petit tour de l’île, enfin seulement le sud car la zone nord de l’île est fermé… il s’agit de la zone la plus pauvre et qui ne bénéficie pas du tourisme comme il le souhaiterai… les habitants de la partie nord ont donc décidé de fermer l’accès, une grève somme toute…

Après avoir constaté que la partie nord est bien fermée, nous décidons de nous rendre sur la partie Ouest de l’île pour voir le coucher de soleil, moment de calme, de sérénité… nous y sommes… nous respirons et profitons de ce lac de 8 000 km², le plus haut du monde…

Retour dans notre auberge, un dîner improvisé chez les propriétaires avec un couple d’italien, lui musicien, elle marionnettiste. Nous échangeons en franglais mais nous échangeons quand même sur l’Europe, le monde, la Bolivie, moment intéressant et rempli d’un sentiment d’unité « européenne » qui nous manque tellement…

Une bonne nuit s’impose, et demain nous verrons un levé de soleil !

[PF]

Couch&lev& 
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Bolivia de mi corazon

Préambule : ok il faut l’avouer, depuis notre arrivée à la Paz, l’activité nocturne ayant repris, nous avons quelques jours de retard sur le blog.

Réveil à 7h sur cette charmante île d’Isla del Sol en Bolivie afin de profiter du combo lever de soleil & pancake banane chocolat cuisinés par notre très sympathique hôte.

Aujourd’hui, c’est direction La Paz afin de plonger dans ce chaudron de plus de 1,6 millions d’habitants, coincée dans les montagnes, et capitale la plus haute du monde (3600m). Nous enchaînons successivement, bateau sur le lac Titicaca pendant 1h30 afin de rejoindre Copacabana puis bus pendant près de 4h pour arriver à la Paz. Notre agence de bus ayant eu l’excellente idée de surbooker son bus, on a comme qui dirait, faillit y laisser des plumes.

Notre entrée dans la capitale bolivienne se fait par le quartier « El Alto », regroupant les classes sociales les plus faibles de cette ville. Pollution, poussière et chiens errants nous mettent directement dans le bain. Nous arrivons finalement près de la Plaza San Francisco, qui se veut être le centre névralgique de l’activité locale. N’ayant pas d’auberge, nous suivons les conseils de notre ami le Routard et prenons la direction du Loki Hostel. Cette auberge, quelque peu usine à backpackers aura tout pour nous satisfaire : eau chaude et un bar à des prix très trèès trèèès abordables. Nous avons la chance de tomber le week-end où le groupe détenant cet hostel ainsi que d’autres fêtent leurs 2 millions de réservations, ça sera donc nuit gratuite pour tous samedi soir !

Nous décidons de partir marcher dans le quartier afin de s’imprégner de cette ambiance si particulière qui caractérise la Paz ; à savoir un beau bordel sans nom. Nous décidons de tester un « KFC » made in Bolivia où les morceaux de poulet nous reviennent à 2,30 euros. Quelque peu hésitants sur la digestion, nous rentrons à l’hostel afin de célébrer comme il se doit notre arrivée à la Paz. Bonne soirée.

[Valentin]

Photos La Paz - Censored

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Deux jours posés

La soirée de la veille nous ayant pompé une bonne partie de notre énergie, nous essayons d’en récupérer un peu en nous levant plus tard qu’à notre habitude, histoire de retrouver notre rythme d’étudiants parisiens.

Rien de prévu aujourd’hui, si ce n’est flâner dans les rues de notre quartier, au travers des petits stands tenus par des femmes la plupart du temps. Elles vendent de tout. Des déodorants aux shampoings, en passant par des piles, des habits de toutes sortes ou des lunettes de soleil, toutes ont la même marchandise à 10 mètres d’écart. Quel bordel. Mais c’est sympa, c’est dynamique et la non-agressivité des vendeuses donne envie de s’arrêter pour regarder.

C’est finalement dans un petit stand de lunettes de soleil que PF décide de s’acheter des pseudo Ray-Ban, et que Valentin craque pour des Aviator, qui accentuent son style de routard sud-américain.

Pour continuer dans la série des contrefaçons, Valentin et moi achetons une North Face pour l’équivalent de 138 pains au chocolat Copéens. Désormais parés pour le grand froid inondé d’UV, nous pouvons rentrer sereinement à l’hôtel, après avoir fait le tour des agences proposant des excursions de VTT ou de randonnées.

Fatigués par une journée riche en dépenses, nous déshydratons notre soif d’aventures autour de jeux de cartes houblonnés avec les résidents du Loki, et en rêvant des excursions futures.

Le lendemain sera une autre journée courte, ponctuée par des discussions avec nos nouveaux amis rencontrés la veille et par le booking de la Death Road Valley pour Val, et de l’ascension du Huayna Potosi pour PF et moi.

Rêvant chacun des risques que nous allons prendre, nous nous endormons après avoir regardé la moitié d’un film au scénario négligé, laissant notre imagination nous guider à travers les futures péripéties qui nous attendent.

[Etienne]

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Down the road

Depuis le début du voyage je l’attendais. Des compatriotes m’en avaient parlé, mon ami le Routard chaudement conseillé ; je n’avais qu’une hâte d’arriver à la Paz pour défier el Camino de la Muerte.

Réservation prise pour le 17 juin en compagnie d’une petite dizaine de bikers avec l’agence Xtrem Downhill. Je suis le premier à me lever dès 6h, mes compagnons de voyage profiteront d’une grasse mat’ jusqu’à 7h. Nous commençons par une heure et demie de bus pour atteindre les hauts plateaux de la Paz à 4700m d’altitude ; suivi d’une collation pour gagner quelques forces avant les 5h de descente qui nous attendent.

Je découvre l’engin; un Mountain bike Giant spécial descente sur rocher, et un équipement semblable à celui des astronautes. La première partie de la journée se fera sur l’asphalte, nous descendons à pleine balle, allant jusqu’à doubler des camions surchargés de vivres et d’hommes. Après 22km de descente, le guide français m’annonce que nous avons atteint les 55km/h…olé.

La partie sur bitume étant finie, nous partons à l’assaut de la réelle Death Road Valley, mélange de rochers de la taille de mon pied et de poussière ; le tout entre deux ravins plongeants à 2500m. Cette route fut tracée au début du 20ème siècle entre la Paz et Yungas et fit depuis sa création, couler beaucoup d’encre & de sang (story at the end).

La descente débute la tête dans les nuages, et je sens dès les premières minutes que j’aurais dû payer un peu plus cher pour avoir un vélo double suspension, my but hurt !

Le guide nous conseilles de maintenir les mains sur les freins durant toute la journée, un écart ou un dérapage de trop pouvant très mal finir. Ma GoPro bien fixée, j’entame avec stress et envie cette route où je tente de maitriser la bête dans les virages, le tout avec un paysage à couper le souffle tout autour.

Effectuant une pause à chaque demi-heure, nous prenons le temps de respirer car l’altitude et la descente réussiront à me faire suer 8 litres durant cette journée. Nous passons sous des cascades, prenons le temps de nous arrêter pour admirer le paysage et de temps à autre, nous faisons contrôler par l’armée qui maintient l’ordre dans cette région ( la Death Road Valley étant le passage préféré des narcos pour le transport de la cocaïne..). Lunch break à mi-parcours, je m’en sors pas trop mal avec seulement une belle chute et quelques égratignures (vidéo GoPro d’ici 6 mois).

Nous repartons assez rapidement pour la partie « technique » et nous arriverons en bas de la vallée vers 16h.

Résultat des courses, 7 chutes sur 12 participants, un score « dans la moyenne » pour notre guide. Retour à la Paz en minibus, notre chauffeur nous délecte de quelques anecdotes sur cette route. Depuis sa création, pas moins de 80 000 morts sur la route, et plus récemment, un jeune irlandais ayant perdu le contrôle en janvier 2016 sur un virage. Heureux et exténué de l’avoir fait, ma soirée se résumera à une bonne douche chaude et quelques bières avec des voyageurs de passage dans notre hostel.

(photos soon)

[Valentin]

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De l’autre côté, l’Huayna

Réveil 7 heures, comme prévu notre ami peau-sucrée n’est plus là, il est partit pour descendre la route de la mort dans un vélo, on l’espère vraiment tout terrain !

Pour Tit’ et moi tout commence ici, à ce moment précis, avec un petit déjeuner à l’hostel pour prendre des forces… et des forces on en aura besoin, on le sait…

Le rendez-vous est fixé à 9 heures à l’agence, on passe acheter eau et vivres essentiels pour garder de l’énergie pour ces deux jours. On y est donc à 8h50 où nous découvrons notre guide, un petit homme, un peu grincheux mais il me semble rigoureux et professionnel. On le surnommera même Sam en référence au Seigneur des Anneaux… « il ne faut pas lâcher maintenant maitre Freudon ».

Bref nous y voilà, on prend le minibus direction la montagne que l’on va devoir gravir. Arrivée au premier refuge après deux bonnes heures de route nous avons le droit à une petite collation et le froid des montagnes se fait déjà sentir… nous chargeons notre sac de matériel de montagnes, ce qui le fait doubler de poids et partons pour deux bonnes heures de marche. Nous essayons tant bien que mal de créer un contact amical avec notre guide, qui en passant, et responsable de notre vie, mais il est difficile de lui faire « sortir les mots de la bouche », nous avons le droit à quelques petits sourires qui nous rassure quand même.

Une heure de marche, il est temps de s’équiper de crampons et de vêtements plus chauds, la neige est déjà là… première sensation dans la neige… pas top pour ma part… l’ascension de demain me semble de plus en plus difficile…

Nous arrivons tout de même au camp de base, 5 130 mètres d’altitudes, un record après les 5 100 mètres de la Rainbow Mountain, check !

Ouf ! D’autres ascensionnistes sont déjà là, certains ont eu le droit à un jour d’acclimatation, pas nous mais peu importe demain on le fera, on le sait ! Un repas nous est servis à 17 heures, nous partageons du temps avec les autres « aventuriers » autour d’un nouveau jeu de carte « el cambio ». Nous faisons aussi le point avec notre guide pour le lendemain, les difficultés de l’ascension sur le point physique et respiratoire nous sont rappelées… pas très rassurant ce guide…

19 heures, il fait froid, il faut dormir, le réveil est prévu pour dans 5 heures. Nous nous mettons dans notre sac de couchage, encore habillé, dans l’espoir de bien dormir… demain il nous faudra des forces, on le sait, on en est obligé, dormir… dormir… dormir…

[PF]

J1 Huayna 
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Réunion au sommet

Minuit. L’heure fatale. Les lumières s’allument dans le refuge. Certains randonneurs, prévenus qu’il valait mieux aller aux baños avant d’enfiler leur combinaison, s’empressent de sortir dans le froid avant leur petit-déjeuner. Un café, deux mates, du pain et une brioche aux pépites de chocolat feront l’affaire pour les 5 à 7h30 (selon notre forme) d’ascension qui nous attendent.

Une cagoule, un casque, une lampe frontale, quatre couches de vêtements pour le corps, trois pour les jambes, deux paires de chaussettes, des grosses chaussures, trois couches de gants, des crampons solides et un piolet nous aideront à gravir les 958 mètres de dénivelés enneigés qui nous séparent de notre objectif.

Après s’être fait encorder par notre guide, qui a du mal à supporter notre amateurisme, nous partons à la suite de plusieurs groupes, ne dépassant jamais 3 personnes.

La vision des points blancs des lampes torches qui montent petit à petit sur le flanc de la montagne, le crissement de la neige sous les crampons, le bruit du silence des hauteurs et le simple fait de vivre une telle expérience nous donnent des frissons et nous font sourire bêtement.

Malgré le peu de temps que nous avons eu pour nous adapter à l’altitude et notre peu d’expérience, nous marchons bien. Notre guide commence à se détendre, et impose une première pausita pour boire et manger. « Agua, chocolate, whisky, cocaina », sont les principaux composants de la blague qu’il fera durant toute la montée.

Arrivés à media montaña, nous faisons le point. L’eau, essentielle à cette altitude, est notre meilleure amie. Les Snickers devenus glacés sont quant à eux les pires ennemis de nos dents qui peinent à les croquer. Nous voyons les lumières d’El Alto, banlieue croissante de La Paz, illuminer le ciel tel un lever de soleil. Mais non, il nous faudra encore attendre 2h30 pour le voir... Il commence à faire froid sans bouger ! On reprend…

A cette altitude, l’oxygène nous manque et chaque pas nous demande une grande concentration pour inspirer un grand coup et ne pas mettre le pied à l’extérieur du sentier tracé par le guide. Une colonne raide demande encore plus d’énergie pour planter à grands coups nos piolets dans la glace. Autre pause, et c’est la partie la plus dure qui commence.

Ca grimpe, ça grimpe ! Et ça grimpe encore, jusqu’à l’arrivée à la crête de la montagne. La crête… ils nous l’avaient cachée celle-là… Les photos indiquaient une crête « de récompense », facile à dominer. C’est en fait un espace suffisant pour un seul pied et un piolet qui nous est offert, bordé de deux ravins qui ne laisseront aucune chance à un manque d’attention. 30 minutes de marche restent pour accéder au sommet, et c’est finalement notre froid guide qui nous aidera à finir cette partie « como hombres », de la même manière que nous avions grimpé les derniers 900 mètres. Patient et rassurant, c’est bien un guide.

Les larmes aux yeux suite à l’effort et à la beauté du paysage qui nous est offert, nous nous asseyons, contemplant d’un côté la ville qui se réveille, et de l’autre les monts et le lac Titicaca (oui oui) lentement caressés par les rayons du soleil levant. Noyés par la satisfaction, plus rien ne nous dérange. Pas même la descente, qu’il va falloir entamer avec le même sang-froid et la même ardeur.

Reprenant notre courage à deux mains, et nous aidant de celle de Juan (le guide), nous commençons donc à descendre. Loin d’être une partie de plaisir, celle-ci sera presque aussi difficile que la montée, n’ayant plus comme objectif qu’une bonne soupe et un lit chaud. Notre guide nous préparera l’une mais nous n’aurons l’autre que 6 heures plus tard, dans le bus qui nous conduira à Sucre.

La tête pleine d’images inoubliables, fiers de notre périple et épuisés par l’effort, nous nous endormons, rêvant de futurs sommets à gravir… enfin pas pour tout de suite.

[Etienne]

J2 Huayna 
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On fond tous pour Sucre

Bus de nuit… encore… fatigué… encore… on arrive à Sucre, direction l’hostel où notre chambre sera disponible à partir de 12 heures, il est 9 heures, attendre, encore…

On décide alors de faire un tour pour découvrir cette ville que nous ne connaissons pas encore mais qui nous a été fortement conseiller ! Effectivement, le centre est petit mais l’architecture de la ville est très jolie ! On en profite aussi pour déposer des affaires à la laverie, il était temps…

Récupération de la chambre, le bonheur d’une douche chaude, une petite sieste et nous voilà repartis en ville, pour cette fois-ci faire une tournée des… musées, une sortie culturelle ! Hmmm... les horaires Boliviens nous empêches de pouvoir visiter des musées, tant pis, on visitera demain. On décide donc de se rendre dans un parc, de prendre un jeu de cartes, de se poser sur l'herbe et de jouer, juste jouer, profiter et se reposer, encore...

On décide de finir la journée par un coucher de soleil sur les hauteurs de la ville, accompagné d’une bière…encore…

Diner à l’hostel et dodo à 22 heures pour une bonne nuit bien méritée… encore…

[PF]

Baila baila baila sucre 
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Sucre city tour

Nous profitons d’un copieux petit-déjeuner offert par l’hôtel avant de démarrer notre visite de la ville. Nous commençons par nous rendre dans la Casa de la Libertad, ancienne maison coloniale reconvertie en musée. Nous en apprenons davantage sur la guerre de las Chocas opposant le Paraguay et la Bolivie entre 1932 et 1935 afin de prendre possession d’un petit oasis limitrophe à ces deux pays.

Direction le marché de la ville afin de se délecter de quelques morceaux de poulet baignant dans une sauce rouge et marron. Nous avons trouvé à ce jour le repas le moins cher du voyage, soit 12 bolivianos par personne (aka 1,80 euros). Nous prenons ensuite la direction du musée de l’anthropologie où s’offrent à nous, différents poteries inca et précolombiennes, tout comme une série de cranes déformés.

De retour à l’auberge, nous sommes bien décidés à nous laisser tenter par le seul restaurant français de la ville, situé au sein même de l’Alliance française de Sucre. Petit plaisir chauvin, nous profiterons de deux belles pièces de bœuf par personne le tout accompagné d’une série de légumes croquants. Pour couronner le tout, une bonne bouteille de vin Bolivien ; que rico !

Nous finirons la soirée au Zebra Loundge, bar tenu par un très sympathique Hollandais avec qui nous prendrons le temps de partager un verre.

[Valentin]

Vida local 
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C’est partage

Une journée sans domicile nous attend. Check-out à 10h30 après un petit-déj digne de ce nom, postage de blog, checkage des notifs Facebook et Whatsapp, envoyage de mails et préparage de la journée.

Gros déjeuner à l’hôtel, plat du jour sopa y spaghetti bolo, en compagnie de notre nouveau pote néerlandais. Puis départ en ville, achetage d’objets précieux, pendant l’après-midi, découvrage d’une autre partie de la ville.

Puis retour à l’hôtel, cerveza qui s’impose, toujours en compagnie de notre nouveau poto néerlandais. Partage de l’hôtel, direction le Mirador, point élevé de la ville déjà visité pour voir le coucher de soleil, en compagnie de…notre poto néerlandais je crois.

Jouage de cartes avec une segunda cerveza. Encore jouage de cartes en attente de noter bus pour Uyuni. Retour à l’hôtel, dîner rapide portion de riz et hamburger.

Puis taxi et bus de nuit, en compagnie de notre… ah non il est resté à l’hôtel.

Etirage de sac de couchage, dormage et réveil au prochain épisode.

[Etienne]

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Le sel sous nos pieds

On y est, il est 4 heures du matin, nous descendons du Bus dans le froid d’Uyuni… on récupère nos affaires et nous voilà embarqués par une gentille mama bolivienne pour prendre un desayuno dans son café. Les agences ouvrent à 8 heures, on a donc du temps à tuer, sieste, Netflix tous les moyens sont bons pour faire passer le temps.

Il est 7h45, nous décidons de partir faire le tour des agences, la ville de jour nous laisse perplexe… un Tchernobyl en Bolivie, une vieille ville communiste, froide et laissée à l’abandon où des statues d’ouvriers portant le marteau se dressent fièrement sur une rue déserte… des parc non occupés où des fontaines sans eau font office de dortoir pour les chiens de rue…

Nous trouvons un agence qui nous était recommandée par le Guide du Routard. Départ 10h30, il nous reste du temps, on en profite pour prendre un mate de coca et pour jouer aux cartes.

Le 4x4 nous attend, nous découvrons notre guide, un petit homme très sympathique que nous apprendrons à connaitre avec le temps… nous partagerons la voiture avec un couple d’autrichiens, 25 et 27 ans que nous apprendrons aussi à connaitre.

Départ pour le désert de sel, whouaaaa, une étendue de sel blanc que nous foulons sous nos pieds, nous goûtons même pour être sûr qu’il s’agit bien de sel ! Un désert blanc qui s’étend sur 10 582 km2… Notre guide nous explique le pourquoi du comment de ce désert, nous retiendrons une histoire de plaque tectonique où la nature nous montre toutes sa puissance…

Nous roulons sur cette étendue blanche sans fin pour nous arrêter sur une ile remplie de cactus plantée au milieu du désert de sel. Notre ami Valentin y monte pour réaliser de superbes photos et nous décidons, Etienne et moi de faire le tour de cette ile.

Nous reprenons la voiture pour nous arrêter, toujours aux milieu de rien, entouré de blanc, pour réaliser quelques clichés dont les touristes raffolent tant. Notre guide nous aide beaucoup, nous découvrons qu’il est aussi photographe, et en plus doué pour la perspective !

Retour dans la voiture, derniers arrêt dans ce désert qui nous laissera sans voix jusqu’à la fin pour observer un coucher de soleil mélangeant les différentes couleurs du ciel avec perfection.

Retour dans la voiture, direction l’auberge. Planté dans un petit village, nous découvrons notre auberge, nous y mangeons et dormons dans le froid en pensant au lendemain et à toutes les choses que nous avons vues et qu’il nous reste à voir !

[PF]

Saltar perilleux 
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Despacito

Réveil programmé à 6h30, afin de profiter d’un déjeuner express et d’un départ à 7h. Le froid aura raison de ma lucidité ; réveil en catastrophe à 6h57. Le temps de boucler nos sacs, d’avaler un café, ne pas prendre de douche faute d’eau chaude et d’une météo avoisinant les 5 degrés, nous voilà déjà repartis pour une journée de froid, de 4x4, de despacito et de paysages époustouflants.

Nous commencerons la journée par deux lagunas où nous pourrons observer la vie des flamants roses, le tout en plein milieu de montagnes et de volcans aux neiges éternelles à plus de 4300 m. d’altitude. Nous croiserons sur le chemin quelques vicuñas et un bon renard des familles, à la fois apeuré mais surtout intéressé par ces 3 gringos qui le fixent avec de gros yeux.

C’est après plusieurs heures de route que notre amigo-chauffeur décidera qu’il est désormais l’heure de se restaurer « comida ahora jaja» comme qui dirait. Il se transforme en top chef express et nous sort de derrière les fagots, assiettes, salades, poulets, aubergines et pâtes le tout entassé sur l’arrière de son coffre. Nous profiterons d’un déjeuner avec un cadre mystique nous entourant ( je vous la refais, montagnes, volcans, lagunes et neiges), le tout assis sur des rochers.

Nous reprenons la route pour atteindre le sud du désert, et plus précisément la région de Tupiza. L’autrichien nous accompagnant sera victime de maux de ventre bien sympathiques, créant des situations d’urgence pour combler ses besoins entre deux rochers au milieu des montagnes. Passage obligé à l’entrée de la réserve nationale où nous nous acquitterons de 150 bolivianos de droit d’entrée. Nous découvrirons par la suite une immense lagune rouge, qui d’après les explications de l’expert, serait dû au plancton et autres sédiments issus du cuivre. La nuit approchant, nous partons en direction de notre logement, fin mélange entre lieu de fortune au milieu de nulle part et petit hospedaje pour voyageurs avertis. Nous découvrons sans surprise qu’il n’y a toujours pas d’eau chaude ni de chauffage, nous nous contenterons de trois couches de vêtements et d’un sac de couchage.

Petit détour par les sources thermales, où nous apprécierons un bassin naturel à 38 degrés sous une température de -15 degrés. Nous pourrons admirer le ciel étoilé et la voie lactée qui s’offre à nos yeux. Retour express à l’hostel pour s’endormir en repensant à la journée mystique que nous venons de vivre.

[Valentin]

Notes : roule 2h grosse neige, tout le monde chie à 4700m , renard , réserve, lagoon rouge, brigitte, hotel, bain thermal

French dhiarrees 
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C’est coincé Chili, c’est coincé…

C’est devant le lever de soleil, à travers la baie vitrée de ‘l’hôtel’, que nous prenons notre petit-déjeuner.

Il fait froid. Mais ça n’empêche pas nos homologues touristes venus des quatre coins du désert de venir profiter des aguas thermales, comme nous l’avons fait la veille. Après de bons pancakes et un bol de céréales (c’est la fête !), nous partons à 7h30 afin ne pas prendre de retard pour le bus qui nous emmènera au Chili.

Nous roulons sur plusieurs kilomètres de route glacée, nous arrêtons pour photographier le Désert de Salvador Dali et les lagunas blanca et verde, juxtaposées. Mais le vent faisant se soulever la neige et la poussière nous font rentrer rapidement dans le 4x4, pour tracer vers notre ultime étape en Bolivie: la frontière.

Arrivés à 9h30, pour un bus prévu à 10h, nous n’avons aucun mal à nous faire tamponner notre droit de sortie. En revanche, les sympathiques garde-frontières, avec qui nous aurons le temps de faire connaissance, nous annoncent que les bus chiliens n’arriveront pas avant la fin des rafales de vent glacial, les chauffeurs n’étant pas rassurés par la neige.

C’est donc dans une bicoque mal isolée, pris par le froid extérieur, en compagnie d’une française insupportable, que nous attendrons durant 4h, patiemment, nos passeurs, qui ont de toute façon l’obligation de venir nous chercher.

Passée la frontière du Chili vers 15h, notre destination, San Pedro de Atacama, nous tend les bras. Mais elle nous tend aussi des pièges… Dès notre arrivée, PF se rend compte qu’il a oublié dans le bus son sac avec tous ses papiers, Valentin et moi n’arrivons pas à tirer d’argent, et l’hôtel dans lequel nous devions nous soulager des derniers jours s’avère être sale et froid. Oh putain ça commence mal !

Heureusement, la situation se débloque, PF retrouve son sac, ramené par un chauffeur beaucoup trop détendu, Valentin peut tirer grâce à une combine d’étranger et nous décidons de quitter l’hôtel dès le lendemain.

En plus, apparemment, le désert est fermé jusqu’à nouvel ordre suite à la tempête de neige qui nous a congelé les pieds !! Eh oui, on a le cul bordé de nouilles comme on dit.

Un bon repas pour nous féliciter, des bières et au pieux ! Demain, tout commence.

[Etienne]

Salar J3 
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Pour un nouveau départ

Réveil matinal, la décision est prise, nous quittons cet hostel où les parties communes (douches, toilettes) sont sales et où l’eau « caliente » n’est pas si « caliente » que ça… Première étape, trouver un nouveau logement… notre ami Valentin #peausucrée nous déniche comme toujours les bons plans et nous trouve un hostel où une chambre aux lits confortables nous attend, yes enfin on se sent bien !

Petit déjeuner revigorant et déménagement pour un nouveau départ, du Stéphane Plaza à 100% !

On s’installe, on prend notre temps, on est pas bien là, à la coule, à la fraîche, détendu du g**** !

On organise notre voyage à Santiago durant cette matinée, avion, Airbnb tout est fait pour que cette prochaine étape soit une réussite ! On décide ensuite de déjeuner dans un petit restaurant familial où le ketchup n’existe pas.

Petit tour en ville, ou plutôt sur un marché qui ressemble fortement à ceux de France, où tout, oui, tout se vend… petite particularité, ici les animaux sur le marché ne sont pas vendu morts… on vous laisse imaginer la suite… et les carabines sont à libre disposition de tous ! Des maillots de l’équipe nationale du Chili attire notre attention, Chi-chi-chi le-le-le, on y retournera demain !

Retour à l’hostel ou nous avons programmé un petit tour dans les étoiles, au programme, explication de la carte de notre galaxie, observations au télescope, découverte de constellations et de gaz flottant… nous apprenons beaucoup mais comme toujours le plus dur sera de retenir.

Retour à l’hostel pour une bonne nuit bien méritée… demain encore un gros programme nous attend, nous fermons les yeux et laissons nos pensées et rêves nous guider.

[PF]

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Chi-Chi-Chi le-le-le

Aujourd’hui, c’est jour de match. Nous nous réveillons enfin dans un bon lit, un bon petit déjeuner et surtout ; nous découvrons aux informations locales l’évènement de la journée : Le match de la coupe des confédérations entre le Chili et le Portugal. Evénement phare de la semaine pour le pays, celui-ci rêve de briller par son football, face au vainqueur de la coupe d’Europe. Le match étant programmé pour 14h, nous partons à la recherche d’un maillot made in China. Sanchez pour PF et Vidal para mi, nous nous dirigeons vers un bar qui diffusera le match.

Nous vivrons ce que l’on pourrait appelé une immersion dans la vie Chilienne. Investis à 100% aux côtés des locaux et de quelques brésiliens rencontrés au détour d’une cerveza durant plus de 2h, nous apprendrons chants Chilien et invectives espagnoles à l’encontre de Ronaldo.

C’est finalement au bout de la séance de pénalty où le gardien chilien se démarquera par 3 arrêts sur 3 que notre bar s’enflammera. Nous passerons le reste de l’après-midi à discuter et échanger sur nos différentes expériences personnelles avec toute personne encline à partager une bière à nous. Petit diner en ville en compagnie de nos amis brésiliens, nous ne ferons pas long feu ce soir, le réveil programmé à 4h30 demain matin pour aller observer un champ de geyser au milieu du désert.

Concha de tu madre !  
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Voyage au centre de la Terre

Voilà maintenant 2 jours que nous sommes bien installés dans cette petite bourgade touristique au beau milieu du désert du Chili. Très raisonnables la veille quant à l’heure du couvre-feu général, c’est à 4h30 que nous ouvrons un œil, puis l’autre ¼ d’heure plus tard.

Prêts en un temps record, habillés de nos plus chauds vêtements, nous attendons en dehors de l’hôtel le bus qui nous mènera aux Geisers Del Tatio, rugissants, bouillonnants, rejetant furieusement la vapeur d’eau chauffée par les pierres souterraines. Enfin c’est ce qu’on nous avait dit… Réellement, on avait plutôt l’impression d’être au milieu de quelques cocottes minutes entourées de volcan au petit matin… Banal me direz-vous !

La suite du tour consistait à nous baigner dans des eaux thermales et visiter un village construit de toute pièce pour les touristes avides de dépaysement. C’était somme toute fort sympathique, et la rencontre avec un australien, prof de droit à Sydney, a clairement égayé la matinée.

Back to San Pedro, et déjeuner dans un petit boui-boui dont les propriétaires sont très doués en communication et un peu moins en cuisine.

Puis détente à l’hospedaje, sieste, film, chill, ok, despacito, muy bien, doigts de pied en éventail et tout et tout.

La fin de la journée est marquée par notre rencontre avec Dexter - notre nouveau voisin de chambre, à la fois Costa-Ricain et Amé-Ricain, black bien baraque, qui pourrait remplir dignement les fonctions de son copain à la télévision – par l’achat de vivres pour la soirée – les restos c’est bien mais là c’est plus possible because of the $$$ - et par un verre avec un canadien en fin de soirée – R.A.S..

Couchés avec les poules insomniaques, nous prenons soin de ne pas réveiller notre nouveau camarade de chambrée par peur de nous retrouver dans un sac en plastique le lendemain.

Buenas noches.

[Etienne]

Geisers Del Tatio 
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Valle de la Luna

Réveil dans cette ville de San Pedro de Atacama, ville fortement représentée par ses touristes Brésiliens et Européens venus se perdre dans les rues sableuses du désert.

Comme toujours, un petit déjeuner conséquent nous attend, petit déjeuner d’une importance capitale au vu de la faim grandissante de notre ami Etienne !

Aujourd’hui c’est le départ pour Santiago, mais c’est aussi la journée vélo, au programme, sandwich sur les hauteurs de la « Valle de la Luna », vallée censé ressemblé à la lune… Nous achetons donc paim, jambon et fromage, le combo parfait d’un sandwich sans faute. Nous louons des vélos après avoir négocié le prix et partons à la découverte de nouveaux paysages.

Après 15 minutes de vélos, premier check-point, nous payons l’entrée et nous voilà enfin sur les routes désertiques de la Valle de la Luna ! Bon, pas si facile de se remettre au vélo, ça monte sec et raide et les descentes sont rares, on se réconforte, le retour sera plus facile !

Comme toujours les paysages nous impressionnent, sable, dune, montagne et même une vieille mine de sel nous laisse émerveillée… la nature nous aura surtout montré sa puissance et sa force, et nous regrettons le manque de respect que nous lui attribuons si souvent !

Retour à l’hôtel après 4 heures de vélo, c’est avec les jambes épuisées que nous attendons notre bus pour l’aéroport. Nous préparons notre diner tout en pensant aux heures d’attentes que nous réserve l’aéroport de Santiago, prochaine étape attendu, mais surtout dernière étape pour moi, dernière étape d’une voyage épuisant mais enrichissant !

PS : je vous ferai un résumé complet de mon expérience de ce chemin de traverse emprunté par les deux zigotos et moi-même.

[PF]

Valle de la Luna 
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The Terminal

Voilà, 2h38, on est à l’aéroport de Santiago. On récupère nos bagages. Et merde, j’ai oublié ma belle carte de l’Amérique du Sud dans l’avion… Ok dommage, j’en trouverai une autre.

Maintenant il va falloir s’installer bien confortablement : 7h à passer dans l’aéroport avant de pouvoir nous installer dans l’Airbnb qui nous attend à Santiago.

Un McDo, un Starbucks, une banquette, un film, un bon gros dodo, un tour sur Facebook… au final, ça passe assez vite !

« - Wow cette ville est vraiment bien », dit l’un

« - Mouais, en tout cas j’ai hâte de pouvoir prendre une douche », rétorque l’autre.

« - On prend un café ? », lance le troisième.

Entrée dans l’Airbnb, une bonne sieste pour Valentin, quelques courses, un texto à mon ex-coloc chilien du Canada, Nico, et nous voilà parés pour les jours qui nous restent à passer dans cette capitale dynamique et agréable sous un doux soleil.

Le quartier Bellavista, où nous logerons, parait jeune et propice à la fête. Ca tombe bien ! Les universités nous entourent, ainsi que les bars.

Après une deuxième sieste pour récupérer de cette nuit trouble, nous contactons Nico, qui nous rejoint pour boire un verre, puis deux, puis d’autres. Un vrai plaisir de se retrouver à l’appartement, puis en bar, puis en boîte. Puis le lendemain nous propose-t-il, pour le match ! Niiiice !

Vamos Chile, je la sens bien cette semaine.

[Etienne]

Pirmer dia en real Chile 
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Hola Nico !

Nous émergeons vers 11h après une soirée agitée au sein de la vie nocturne Santiaguine. Aujourd’hui, Nico nous a invité chez lui pour un BBQ et assister à la finale de la coupe des confédérations entre l’Allemagne et le Chili. Nous revêtons notre maillot récemment acheté à San Pedro et direction le métro pour rejoindre la maison de Nico, situé dans le Neuilly de Santiago, à savoir 7 arrêts de métro de notre Airbnb.

Encore peu habitués au fonctionnement de ce dernier, nous arriverons in extremis chez Nico afin de voir le lancement de la finale. Maison plutôt beau gosse, petite piscine des familles en extérieur et gros barbecue en action. Affichant un enthousiasme sans faille pour l’équipe d’Alexis Sanchez, nous ne pourrons qu’assister aux erreurs grossières de la défense chilienne face à l’équipe B de l’Allemagne.

Nico et sa famille nous régalerons de viande cuite à point, de vin chilien et surtout de « concha de tu madre » face à la piteuse performance de leur équipe nationale. C’est après à peine 20 minutes de jeu que l’Allemagne prendra l’ascendant sur l’équipe Chilienne suite à une passe de défenseur digne de mon niveau de jeu. L’équipe Chilienne n’en démordra pas et tentera le tout pour le tout, à base de tirs mal cadrés et de coups de coude dans la tête des Allemands. Le massacre prendra fin au bout de 90 minutes. Nous resterons par la suite quelque temps chez Nico, afin de discuter avec sa mère Belge et son père agent immobilier #realestatetuconnais.

De retour à l’appartement, rien de folichon pour la soirée, nous prenons connaissance du bouquet TV Movistar et des 300 chaines dispos pour atterrir finalement devant un bon James Bond double zéro « Meurs un autre jour ».

[Valentin]

Finale locale 
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Réconfort sans effort

Et c’est partit pour une journée de visite sans relâche, nous sommes prêts à boire les paroles des guides, à caminer dans les rues de la ville, au centre, au nord et au sud, bref, découvrir les pépites que Santiago a à nous offrir, humbles touristes.

Pas de bol, tout est fermé le lundi… Pas de musées aujourd’hui. Mais la cathédrale est ouverte, youpi, nous nous y précipitons respectueusement et nous imprégnons de l’atmosphère recueillie qui y règne, probablement accentuée par le peu de lumières qui parcourent la nef et les bas-côtés.

A la suite de cette visite historique, qui nous aura permis de jeter un œil aux rues animées du centre par la même occasion, nous n’oublions pas notre caractère consumériste et prenons le métro pour le plus grand centre commercial d’Amérique Latine !! Le Costanera Center, reproduction type Occident (big up à Huntington), cinq étages de marques de renom, mais pas de luxe, et une visite de tour proposée pour un point de vue sur la ville (sorry Val…).

De retour à la maison pour préparer une bonne soirée festive, nous nous reposons, comme l’un de ces moments que l’on appelle le calme avant la tempête.

Un bon gros resto de viande fera plus que l’affaire pour célébrer entre amis l’entrée dans ma 23ème année. 400g de steak, des pommes de terre, un bon vin, et la soirée commence.

La nuit qui suivit m’ayant plutôt rappelé à ma 20ème année, je m'endors satisfait.

Demain, ça va être chaud…

[Etienne]

Empanad'anniversaire 
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Last day for PF

Préambule: mine de rien cela fait 32 jours que l’on maintient le rythme, articles, photos - ça en nous en prend du temps pour relater cette aventure !

Lendemain de soirée, nous émergeons, despacito.

Ayant quelque peu la flemme de sortir affronter la grisaille santiaguine, nous déciderons de tester la delivery food de la capitale du Chili. Grosse pizza – petit HBO et c’est parti mon.. enfin vous voyez.

Nous partons en milieu d’après-midi en quête d’une compagnie de bus qui saura nous délivrer à bon port pour nos prochaines étapes; à savoir Valparaiso à l’ouest de Santiago et Puerto Montt d’ici quelques jours pour partir à l’assaut de la Patagonie (#Ushuaia). Nous dénicherons après 40 minutes de balade la compagnie Turbus qui aura le plaisir de nous délester de 25 000 lukas chacun pour 2 trajets de bus. Fin de journée en ville; Etienne fera l’acquisition d’une nouvelle paire de baskets après avoir visiter 42 magasins, at least.

De retour à l’appart, nous prévoyons de revoir Nico une dernière fois avant notre départ. Nous le retrouvons au patio Bellavista afin de partager un dernier diner & une jarra de cervezzzza.

Fin de soirée OKLM; PF prépare ses affaires et nous lui en laissons quelques-unes. Notre trio se sépare dès demain au bout d’un mois de périple; que de paysages et d’étapes faits en 30 jours et c’est déjà la moitié de notre voyage. La seconde partie de celui-ci se concentrera principalement sur la Patagonie et la Terre de Feu; on a hâte !

[Valentin]

33

The Rainbow City

Après s’être délestés de quelques kilos la veille grâce à notre sherpa Pierre-François, qui a gentiment accepté de nous soulager de chaussures et vêtements superflus, nous préparons nos sacs avant notre départ à Valparaiso. Un bon coup de ménage estudiantin, et nous voilà dans le Uber qui nous mène au Terminal Alameda de la compagnie Turbus.

Confortablement installés au premier rang, d’où la vue est toujours la meilleure, nous regardons un bon film. Le paysage, ça sera pour plus tard.

Sous le ciel gris, la ville parait un peu sale comparé à notre hôtel La Joya, un peu à l’extérieur de l’hypercentre.

Le métro local, très pratique pour parcourir le littoral rapidement, nous conduit à la station Puerto, d’où nous démarrons notre visite diurne de la ville. Des maisons colorées, parfois un peu délavées, sont nombreuses, à flanc de coteau, donnant l’impression de tâches rectangulaires parcourant les collines.

Organisée par cerros (collines) comme on organiserait des quartiers, Valparaiso est une ville où règne une ambiance Peace and Love, dépeinte grâce aux nombreux tags décorant les façades des maisons et bâtiments. Des messages d’amour, ou de haine contre la haine, prolifèrent.

Après s’être tapés 3 ou 4 routes bien escarpées, et repus par les kilomètres avalés aujourd’hui, nous nous désaltérons avec une bière brassée dans un petit bar à deux rues du port, puis rentrons pour dîner et nous reposer avant la grosse journée du lendemain.

Un burger étant la solution à toutes les hésitations culinaires, c’est pour ce met que nous opterons ce soir.

[Etienne]

Paradiso - Valparaiso 
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Marine et Troyes

Petit déjeuner avalé, nous partons à la découverte du musée de la mer et l’infanterie navale du Chili ; Valpo étant l’accès à la mer le plus proche pour le gouvernement installé à Santiago.

Nous emprunterons un des 15 ascenseurs de la ville ; pittoresques et installés à flanc de colline afin de gagner les hauteurs de la ville ou se trouve le musée.

Musée assez passionnant, retraçant l’histoire navale du Chili et notamment ses deux grandes batailles du XIXème siècle face à la coalition Pérou-Bolivie et plus tard, face à l’envahisseur espagnol. Le musée compte pas moins de 18 salles, allant de celle à thème sur la piraterie, jusqu’au modélisme des différents bateaux de la flotte Chilienne. Le tout abrité dans une ancienne bâtisse coloniale blanche rendant un aspect très solennel au musée.

Nous testerons la cafétéria du musée avec un fin mélange de completo ( hot dog / avocat / tomate / sauce locale) et d’un café. Nous partirons par la suite à la découverte des cerros de la ville encore inexplorés. Nous débuterons par le cerro Cimenterios puis le parc culturel de Valparaiso. Nous retournons à l’hostel en cette fin de journée afin de nous poser quelque temps avant la soirée qui nous attend. Nous retrouvons ce soir Louis ( pote d’Etienne de Troyes; que je rencontre par hasard un soir à La Paz en Bolivie) ainsi que quelques Français. Très bonne soirée; nous finirons celle-ci dans un club chilien répondant au doux nom de Terazza Mimi.

[Valentin]

Valpohoho 
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Ida y Vuelta

Au lendemain d’une soirée avec les collègues du collège (hello troyens), nous nous faisons réveiller vers 12h par le réceptionniste accompagné de la femme de ménage, pour le check-out. Cafteuse.

Pas le temps de prendre de douche, il faut qu’on sorte ! Nos amis nous ayant proposé de poser nos affaires chez eux avant de reprendre le bus pour Santiago, c’est vers leur maison que nous nous dirigeons.

Une salade et des bonnes lasagnes pour le déj, quatre bouteilles d’eau pour décuver, et des français en fin d’échange au son des « c’est mon anniversaire » lâchés toutes les 5 minutes par Anaïs la savoyarde.

Parés pour prendre le bus à 15h, nous redescendons la cote et longeons le littoral pour rejoindre le terminal et rouler vers Santiago.

Notre petit hôtel est charmant, mais nous n’aurons malheureusement pas l’occasion d’y rester très longtemps. Toujours situé à Bellavista, le quartier festif de la capitale, il servira de camp de base pour notre jour et demi sur place.

Après avoir testé une spécialité locale au Patio Bellavista, nous allons tous ensemble dans un appartement à deux pas, pour une dernière soirée entre français.

[Etienne]

36

Bus : 21h50

Lendemain de teuf, nous ne ferons que passer à notre hostel pour récupérer nos affaires ; nous n’y aurons littéralement pas dormi. Retour ensommeillé chez Louis où nous nous écroulons sur un canapé afin de récupérer quelques heures. Avec 2h de sommeil dans chaque œil, et un beau bordel dans l’appart post-soirée ; le coloc chilien de Louis décidera que nous devrons désormais partir (bon okk, il y a un peu 5 français bruyants qui squattent son appart). Le couac étant qu’il est 14h et que notre bus est vers 22h.

Toujours pas de douche ; nous partons à l’assaut d’une pizzeria à quelques pas de l’appart. Notre déjeuner englouti, Etienne a l’idée d’aller se poser dans un cinéma le temps d’attendre le bus ; j’en salive déjà.

Nous quittons nos compatriotes féminines qui prendront la direction de Mendoza en Argentine « vous êtes sûr que ça vous dit pas Mendoza ?? Ça va être cool ».

Malheureusement l’Argentine ça sera d’ici 15 jours pour nous ! Arrivés au cinéma ; c’est l’angoisse. Je n’ai jamais vu autant de queue pour voir un film ! Une centaine de chiliens font la queue patiemment pour faire un ticket. Le cinéma est plein à craquer, de monde, de bruit ; le côté claustro ressort. Etienne est déterminé à obtenir des billets et part faire la queue. 40 minutes et il reviendra sans le Saint Graal, les seules séances dispo étant diffusées trop tard pour que l’on puisse avoir notre bus à temps. Il nous reste encore beaucoup de temps à attendre…..Il faut qu’on se trouve un café.

Nous atterrirons chez SchopDog et le sommeil aura raison de moi ; m’endormant sur la table du café pendant qu’Etienne se plonge dans un National Geographic. Bon c’est pas hyper confortable mais ça fait le taff. Nous finirons par nous diriger vers le terminal de bus où nous attend un bus de 12h pour Puerto Montt et la région des Lacs.

[Valentin]

37

Kilimandjariti

Un bon salon cama, pas trop cama mais plutôt salon, une nuit de sommeil (ah boooon) et nous voilà arrivés à Puerto Varas, un arrêt avant Puerto Montt. Bah ouais, tout le monde nous a dit d’aller là plutôt qu’ici… même le Lonely Planet !

Le premier hôtel de ce guide, d’ailleurs, sera celui que nous choisirons pour notre arrêt dans cette petite bourgade au centre d’une série de volcans et au bord du lago Llanquihue. Heureusement, il reste de la place cette semaine, après quelques jours affichant complet. Notre chance continue à nous précéder. Nous nous installons dans notre nouveau refuge, sorte de maison d’époque, ressemblant à un chalet par sa structure boisée et comportant en tout une petite dizaine de chambres (dont trois en dortoir), un salon cosy et une cheminée dans le « séjour ».

Après un tour dans la ville pour nous renseigner sur les opportunités touristiques locales, nous déjeunons tranquillement au bord du lac. Nous avons pris connaissance de tours proposant des randonnées sur les volcans, d’activités comme la pêche sur le lac ou du vélo autour de ce dernier, et nous organisons les deux jours qui nous restent en engloutissant un repas bien mérité.

trmblmblmblmbltrmblm...Et la randonnée au pied du volcan remporte le titre de prochaine activité. Départ prévu le lendemain à 8h.

Ce repas ayant également donné fruit à notre choix de départ pour Punta Arenas, nous nous dirigeons vers le terminal de bus qui nous vendra les tickets pour cette destination. Merde. Mardin plus de place ; Jeudi seule disponibilité. Bon, soit, il nous faudra passer deux jours de plus dans ce havre de paix; et alors ? Qu’il en soit ainsi.

Quelques courses, un dernier tour au bord du lac, et en moins d’une heure nous voilà à l’hôtel, devant notre dîner, en train de regarder Lord of the Rings sur le canapé de l’auberge.

And that’s life.

[Etienne]

Puerto Varas 
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15km, 2 Miradores & un peligroso perro

Premier réveil à Puerto Varas, aujourd’hui nous partons arpenter les sentiers d’un volcan afin de profiter du seul jour de soleil qui semble se profiler cette semaine. Nous récupérons un colectivo en centre-ville et c’est parti pour 1h30 de route dans la région des lacs. Nous sommes quasiment les seuls « gringos » dans ce bus local et nous nous laissons bercer par la musique latina qui retentit dans les haut-parleurs.

Arrivés à Petrohue ([petrohué]); petite station portuaire au pied du Volcan Osorno, nous partons nous enregistrer auprès de la CONAF (en gros ; les gardes forestiers qui s’occupent du parc) afin d’indiquer notre heure d’arrivée et les prévenir que nous partons en forêt (au cas où l’on ne reviennent pas).

Nous sommes accompagnés dans nos premiers pas par deux chiens disons ; errants ; l’un étant particulièrement imposant - croisement entre loup et chien des montagnes. Très vite distancés par celui-ci, nous le retrouvons 500 mètres plus loin… en train d’attaquer un autre chien. Un peu pris de court face à l’agressivité de ce dernier et des hurlements de sa victime nous tenterons de les séparer à coup de lancer de bâtons et de pierre. Rien à faire ; nous vous passerons les détails ; ce chien noir aura raison de son compatriote. C’est désormais vers nous qu’il revient, les yeux quelque peu injectés de sang et bavant.. Bref ça sent pas bon.

C’est avec l’aide d’un garde forestier que nous réussirons à éloigner ce chien et nous ne pourrons qu’avoir de la compassion pour cet autre chien laissé sur le bas-côté et pris en charge par un garde forestier. Episode dramatique passé, nous partons avec du retard sur notre programme pour arpenter pendant près de 4h, forets ; cours d’eau ; plage déserte et vue grandiose sur le lac et le volcan le surplombant. En pleine nature, et se laissant guider par le bruit des torrents et des oiseaux ; le dépaysement est total.

De retour à Petrohue, nous reprenons le chemin de Puerto Varas dans notre superbe colectivo bleu, la fatigue ayant raison de moi, je me réveilla à Puertos Varas avec un léger torticolis. Fin de soirée classique, nous rencontrons des paraguayennes avec qui nous partirons explorer la région dès le lendemain.

[Valentin]

Osorno way back 
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Ramène ta fraise

Un américain qui parle français, ses quatre groupies paraguayennes et deux français qui s’incrustent, voilà la constitution du groupe qui quittait l’hôtel en ce Mardi gris, en direction de Frutillar.

Ville construite par des immigrés allemands en quête de champs et d’eau fraîche suite à l’échec de la révolution démocratique au XIXème siècle, Frutillar a conservé son charme architectural, et est un pueblo très agréable grâce en particulier à sa localisation avantageuse : au bord du lac Llanquihue.

Longer le bord du lac pendant 500 mètres nous a bien pris 1h avec ces demoiselles énergiques, qui courraient, s’arrêtaient, chantaient, dansaient et ne cessaient de parler dans un espagnol que nous peinions à comprendre.

Heureusement, la pause déj’ nous aide à mieux faire connaissance, et c’est fières de leur culture paraguayenne qu’elles commencent à nous apprendre des palabres de jeunes hispanophones. Le « slang », comme on l’appelle en anglais.

Le Museo Colonial Aleman, relatant l’histoire des premiers colons allemands installant leurs maisons et leur vie dans cette région, est notre choix touristique de l’après-midi. Nous y passons 2 bonnes heures, le temps de bien comprendre le style de vie de nos voisins européens exilés, et profitons de la disposition des maisons dans lesquelles les informations sont disposées. Le jardin du musée, bien entretenu, offre une vraie bouffée de fraîcheur et une bonne dose de calme.

L’heure de rentrer a sonné, tout le monde en a plein les pattes. Voici venu le temps des rires et des chants… accompagnés d’un bon pack de bières et de bouteilles de vin, pour nous remémorer le bon vieux temps, au pays. Nous voilà encore une fois aux fourneaux, à cuire notre triple portion de riz et de poulet, que nous dégustons avec entrain.

La soirée se termine par un classique sur écran plat 10000 pouces 5D : Harry Potter…

Nos yeux se ferment tandis que nous sombrons dans les abîmes du canapé….

[Etienne]

(Des)Frutillar 
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18 sandwiches & paraguayennes

Aujourd’hui sera notre dernier jour avant de partir à l’assaut de la steppe patagonienne. Ayant déjà fait le tour des environs et le ciel se remplissant de pluie et de gris ; nous décidons d’évoluer dans un périmètre carré de quelques blocs autour de l’hostel. Nos amies paraguayennes s’en vont visiter Petrohue ; enfin un peu de calme (c’est pas que j’aime pas DESPACITO mais elles en sont vraiment fans).

Déjeuner autour d’un jus de framboise et d’un saumon grillé ; notre journée se résumera par une balade pour Etienne et une série de mails pour ma part afin de préparer mes futurs entretiens #master246.

Un trajet de 32 heures nous attendant demain matin ; nous partons à l’assaut de la supérette du coin afin se préparer à ce combat. Résultat des courses (sisi, littéralement) : 36 tranches de pains, 18 morceaux de jambon, 18 morceaux de fromage, 4 bananes et des gâteaux en masse. En bref, de quoi nourrir une garnison. Ah oui et l’achat d’un thermos car un peu de café c’est pas mal.

Retour à l’hostel, nos amies paraguayennes semblent décider à fêter notre dernier soir ensemble. Jeux de cartes et autre divertissement au programme. Notre hôte, Pierre (de Nantes) nous fait même l’honneur de rapporter quelques bonnes bouteilles de vin pour la soirée ; afin de nous prouver que le vin Chilien a de quoi faire rougir nos Bordeaux.

Fin de soirée très sympathique, nous partons nous coucher assez tard ; finalement ce n’est pas si mal Puerto Varas.

Ara, Cecilia y Sayra, estuvimos encantados de conocerlos ! ( I know that u will read that 😉 )

[Valentin]


Tempête sur le lac Llanquihue 
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The final Countdown

A 11h15 il nous faudra être au terminal de bus de Puerto Varas, équipés et prêts mentalement pour entamer le plus long trajet de notre vie – au moins pour l’instant.

18 sandwichs, 4 bananes, 3 paquets de gâteaux, 2 bouteilles d’eau et des chewing-gums devraient faire l’affaire pour les 3 repas à passer dans le véhicule.

Dernier adieu à nos amies du Paraguay, ultime check à la réception de l’hôtel pour les bons plans sur place, vérification de notre equipaje… tout va bien, on peut partir. 10h50, en avance, nous nous aventurons sous la pluie chilienne hivernale.

11h35, on monte dans un Turibus tout neuf, déjà rempli de locaux. Les gars de l’hôtel nous avaient prévenus : on serait les seuls étrangers à bord. Tant mieux, on aura peut-être plus de chance pour se faire inviter quelque part… On en parle sans trop y croire. Nos sièges ne sont pas côte à côte mais il manque quelqu’un pour le moment, ça ne devrait pas lui poser de problème de changer de place. Eh ben si ! Môssieur qui arrive à Puerto Montt, le premier arrêt, ne veut pas se déplacer pour laisser deux pauvres français discuter… Il va falloir prendre son mal en patience.

Le trajet du premier jour se déroule sans événement spécial, mis à part le passage de la frontière Chili-Argentine et l’arrêt sous la neige en Argentine, dans un petit restaurant aux coupures de courant apparemment fréquentes.

La neige nous suivra d’ailleurs partout durant le premier jour, forçant une allure de 20 km/h sur plusieurs centaines de kilomètres, et nous retardant déjà de quelques heures. Enfin on verra demain, peut-être qu’on pourra rattraper ce retard… On en parle sans trop y croire !

[Etienne]

42

BUS BUS BUS

J’ouvre les yeux, j’ai cru faire un rêve. C’est l’histoire d’un bus qui n’en finit jamais. Ah non, c’est vraiment ce qui est en train de se passer, somnolant par tranche de trente minutes sur notre siège pas vraiment semi-cama. Aujourd’hui c’est le 14 Juillet, on doit fêter cela.

On s’en tiendra à du pain et du jambon et basta. Globalement, notre journée ce fut : des kilomètres, du bus, de la steppe et encore du bus. La journée n’en finit plus, on alterne entre livre et Netflix pour tenir le coup. Mon voisin chilien me décroche pas un mot malgré quelques tentatives, je me retourne à la méditation pour tenir le coup.

Franchement, 32h de bus c’est à faire. Tu réfléchis sur toi-même, tu prends ton mal en patience. Je vous dis ça car j’ai vraiment rien à écrire sur cette journée à part qu’on s’est coltiné 7 films en espagnol. FINALEMENT, l’arrivée se fait à minuit en terre chilienne après 35,5h de bus & 2150 km. Heureusement qu’on a pensé à réserver un hostel. Enfin, pour le moment on débarque du bus, il fait noir, il y a du vent et pas un taxi à l’horizon.

Patience jeune Anakin, nous arriverons finalement à notre hostel à 00h30. Bon je déborde un peu sur la journée, mais il fallait quand même souligner qu’une fois arrivés à l’hostel, personne pour nous accueillir, aucun staff pour check-in, en gros c’est la mierda. Quelques gentilles chilienne arrivent à dégoter un numéro, et hop, voici qu’apparait le proprio pour nous filer des draps et nous dire bonne nuit, Ciao !

[Valentin]

Un trajet somme toute sympathique 
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Une pointe sablonneuse

Après ces éprouvantes heures à bord du Turibus 2000, il nous faut organiser la suite de notre voyage au plus vite. Espérons qu’il y ait des bus disponibles, pour rejoindre le Bout du Monde rapidos.

Eh bah non, première information du jour, les bus qui quittent le Chili pour l’Argentine ne partent qu’un jour sur deux, et évidemment aujourd’hui n’est pas le bon d’après le réceptionniste. Mais on ne sait jamais, étant donnée notre chance depuis le début on peut toujours avoir une bonne surprise. Hein ? Non ? On verra. Non ? On verra j’ai dit !

Alors c’est parti pour la visite de la ville, à la recherche d’informations touristiques. Puisqu’on va être coincés ici quelques jours, autant faire quelque chose de sympa, on n’est pas venu ici pour compter les vagues. Premier office du tourisme fermé. Ça commence mal. Le kiosque sur la place centrale (qu’elle a jolie d’ailleurs), fermé aussi. Ça continue mal. Et un troisième pour la route : OUVERT !! Ça finit bien.

Après avoir récupéré toutes les informations dont nous avions besoin sur les activités cerca de la ciudad, incluant une randonnée et une visite aux pingouins, il est temps de vérifier les informations que tous nous ont donné sur les départs des bus. Et quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous nous rendîmes compte que NON, enfin SI, des bus partaient le lendemain ! Sacrebleu, encore une fake news… Il va nous falloir redoubler d’attention pour le reste du voyage, et nous informer directement à la source si nous ne voulons pas être bernés.

Ravis de cette nouvelle, nous nous enfilons un bon burger pour nous féliciter de notre chance.

La journée s’ensuit par une promenade sur la longue plage de Punta Arenas et la visite du Museo Naval y Maritimo, relatant l’histoire des explorateurs et marins ayant construit le mythe Patagonien.

La soirée est marquée par l’arrivée à l’hôtel une troupe de joyeux lurons futbolistas d’une dizaine d’années, par l’entrée dans la chambre de coréens à 2h, et par une bande de chiliens bien bourrés jusqu’à 6h… Une bonne nuit de merde pour résumer.

Départ pour Ushuaïa demain 8h… Can’t wait.

[Etienne]


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Last bus to the South

C’est aujourd’hui que nous entamons notre dernier bus vers le sud du continent Sud-Américain.

Nous approchons d’Ushuaia, enfin ! Enfin, dans quelques dizaines d’heures de bus. Réveil, petit déj express, nous oublions nos morceaux de pain et de jambon dans le frigo de l’hostel ; on se passera donc de repas.

Nous embarquons à 8h30 avec en vue, une arrivée vers 20h30 à Ushuaia. Je m’endors au bout de 2 minutes 22 secondes de bus, despacito.

Nous traverserons durant ce trajet une grande partie de la steppe patagonienne, composée principalement de petits bosquets, de quelques moutons, quelques vicuñas, et des lacs gelés. (ah oui et le soleil peine à se montrer, seulement 7h d’ensoleillement en cette période de l’année).

Nous arrivons après 4h de bus au détroit de Magellan, celui qui sépare la Terre de Feu de la Patagonie ; et quel symbole ! Nous marchons sur les pas des premiers explorateurs qui percèrent le secret de la Terre de Feu au 16ème siècle. Je n’ai qu’une hâte: arriver à Ushuaia, qui marquera la fin de notre objectif final, celui de traverser de le continent sud-américain par voie terrestre depuis Lima. Notre bus embarque sur un ferry de transfert et c’est sous un soleil orangé digne des plus beaux couchers de soleil que nous entrons en Tierra del Fuego.

Notre trajet se poursuit dans ces territoires si inhospitaliers à la présence humaine. Arrivés à la frontière Argentine ; nous perdons presque 1 heure en formalités. En effet, un contrôle inopiné du bus nous amène à passer aux rayons X chacun de nos bagages. Nous voyons le temps défiler et nos espoirs d’arriver à Ushuaia à 20h30 s’envoler… Nous atteignons finalement Rio Grande, dernier checkpoint avant notre destination finale sous les coups de 19h30. Changement de bus, on passe du semi-cama au bus tout « pété » mais bon, on fera avec, on veut arriver à Ushuaia !!! Il nous reste plus de 3h de transports, le tout dans le noir total, entouré d’un côté par des montagnes enneigées et de l’autre, des lacs gelés.

22h30 : NOUS SOMMES ARRIVES A USHUAIA. 03/06/17 – 17/07/17 : La Péroute du Chili.

Nous débarquons dans notre hostel en pleine nuit, rencontrons en rapide des argentins, puis c’est parti Jacky pour fêter notre arrivée. Un bowling (ok trop cool) des bières et nous voilà installés à Ushuaia.

Dédicace à Nicolas Hulot et son émission.

PS: on a fait près de 8990km.

[Valentin]

Almost to Ushuaia !  
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In the middle of nowhere

Excités à l’idée de découvrir la ville du Bout du Monde après un mois et demi de voyage, et des années de rêves, nous courons à l’office du tourisme pour nous renseigner sur les activités à faire autour d’Ushuaïa. Accueillis comme des rois et renseignés comme des agents de la DGSE, nous avons maintenant le choix entre une bonne vingtaine de choses à faire en quelques jours. Excursions au Parque Nacional Tierra del Fuego, tour en bateau autour des islas Bridges, ski, motoneige, musées… Tout y passe !

Pour aujourd’hui, au vu des galères passées en Patagonie pour l’organisation de nos trajets, ça sera d’abord booking du bus retour (ou de l’avion, la vérité le bus ça commence à prendre la tête), puis benchmark des agences de tourisme, petite balade dans les rues de la ville et tour en bateau. Au programme de ce dernier, 2h30 de navigation entre les Islas Bridges sur le Canal de Beagles, marche de 20 minutes sur une île isolée, tête-à-tête avec le phare des Eclaireurs, et rencontre avec des phoques et des pingouins. Que lindo !

Entourés de monts enneigés, voguant sur le canal en compagnie de la faune locale, soufflés par la force du vent amplifiée par la rapidité de notre vaisseau, nous profitons du panorama exceptionnel qu’il nous est encore une fois donné de voir. Mais bon il fait super froid donc on rentre au chaud dans le bateau. Ce qui nous donne l’occasion de faire connaissance avec des Rosariens, de Rosario en Argentine, qui nous donnent quelques conseils de voyage et nous font part de leur amour pour notre chère et tendre France.

Quelques courses au supermarché que l’on a enfin réussi à trouver, à littéralement 50 mètres de l’hôtel, puis retour à la maison pour blogger, boire, cuisiner, et se préparer à sortir. Le Dublin nous accueille les bras ouverts mais les tables pleines, et que la fête commence.

NB : il y a quand même de grandes chances que l’on prenne l’avion, suite et fin demain…

[Etienne]

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Parque Nacional Tierra del fuego

Après s’être émerveillés des paysages d’Ushuaia depuis la mer, nous prenons aujourd’hui la direction du Parc national de la Terre de Feu. Limitrophe à la frontière Chilienne, entre Terre et Mer, celui-ci abrite une faune locale très dense et des paysages des plus fabuleux. Départ 10h, nous roulerons une petite heure pour y arriver. Nous débuterons par un mirador où nous prendrons nos quartiers afin de déjeuner tout en surplombant une baie entourée de montagne, puis nous reprendrons notre randonnée pendant près de 3h. Climat hivernal oblige, notre chemin dans la steppe patagonienne se composera principalement de neige fondue et d’herbes basses balayées par les vents.

Nous traverserons successivement, un lac gelé sur lequel nous ferons les marioles, puis plusieurs chemins de traverses au sein du Parc. Nous sommes entourés de montagne dont les monts culminent au-dessus des nuages et par d’immenses steppes arides ; la vue est impressionnante.

Nous ne croiserons que peu de touriste durant cette randonnée, la saison hivernale étant plus propice à la pratique du ski qu'à la visite des parcs nationaux.

Nous pousserons notre randonnée jusqu’à 17h pour un retour à l’hostel vers 18h30.

[Valentin]

100% Terre de Feu 
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Des raquettes, principalement

Et nous voilà partis, à 9h30, pour un tour en pleine montagne, dans un des centros invernales d’Ushuaïa : Tierra Mayor. Après une étude sérieuse des différents centres et de ce qu’ils avaient à offrir, nous partons pour celui qui, selon l’office du tourisme, promet le meilleur rapport qualité-prix et le ratio activité/paysage le plus élevé. En des termes moins économiques, évidemment, restons nature.

Notre chauffeur, très sympathique et extrêmement bavard, nous dépose à destination et nous donne rendez-vous 5h plus tard, après que des argentins nous ont donné encore plus de conseils sur les visites de notre prochaine étape d’El Calafate. Ils sont vraiment accueillants dans les environs !

Enfin… Sauf à Tierra Mayor ? Bref, nos raquettes en main, nous nous efforçons de comprendre la manière dont elles se mettent, et prenons la route enneigée qui doit nous mener au lago congelado (ou lago helado ? ou hielado ?). Quelle expérience ! Marcher dans la neige ou sur la glace sans soucis, au milieu d’une plaine immense entourée par la forêt et surmontée de monts enneigés perçant les nuages de leurs pointes acérées, c’est inoubliable. Et en plus on est à Ushuaia !! Mais c’est le rêve en fait…

Après une bonne marche à travers les bois, un beau point de vue pour déjeuner, quelques conneries sur un lac gelé et une bonne récompense houblonnée, nous rentrons en ville, où nous avons prévu la visite de la tristement célèbre prison d’Ushuaïa, où les plus grands criminels se sont frottés au climat local.

Bien aménagé, comprenant plusieurs musées (maritime, prison, art contemporain), le musée de cette prison nous décrit en détails et en photos l’histoire et l’atmosphère du lieu.

Fatigués par ces excursions diurnes, nous retournons à l’hôtel avec encore une fois des images qui resteront à jamais gravées dans notre mémoire.

Un bon dîner, un petit tour sur le blog, préparation des affaires pour notre départ le lendemain, et c’est plié, au pieux.

[Etienne]


Ushuaia in the morning y raquetas
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Go to the North

Dernière matinée à Ushuaia, nous en profitons pour nous lever tôt et partir visiter el Museo del fin del mundo. Celui-ci retrace la présence des premiers peuples indigènes en Terre de feu, dont la principalement ethnie fut celle des Yamanas. Vivant nus et se couvrant intégralement de peaux d’otaries, ces peuples virent leurs populations se décimer au fur et à mesure de l’arrivée des colons en Terre de Feu.

Passage éclair à l’hostel pour récupérer nos mochillas, nous prenons un remis (l’ancêtre de Uber ; système de taxi fonctionnant uniquement par quartier de la ville) afin de se rendre à l’aéroport d’Ushuaia. Le temps nous manquant, nous optons pour un vol intérieur entre Ushuaia et El Calafate afin de rendre visite au Glacier Perito Moreno d’ici quelques jours. 1h15 de vol, soit un gain de 22h45 sur un trajet en bus pour la même distance (900km) et nous voilà arrivés à El Calafate.

Petite bourgade perdue dans la steppe patagonienne, rien de particulier ne semble caractériser la ville, à part sa présence à 80 Km du plus parc Glaciaire d’Amérique du Sud. Nous prenons nos quartiers dans un hostel/lodge où nous retrouvons des argentins rencontrés lors de notre passage à Ushuaia.

N’ayant toujours pas testé l’asado (aka bbq argentin) nous optons pour l’option ‘ to beef or not beef ‘ et nous voilà attablés pour près de 2h de repas. Pas moins de 4 morceaux de viande, vins et légumes à gogo. Que gusto !

[Valentin]

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Holidays on ice

Le réveil est dur, à 7h du matin… Mais une belle récompense nous attend: aujourd’hui, nous rendons visite au Perito Moreno, un des glaciers les plus imposants et les plus accessibles du parc national Los Glaciares. Jusqu’à 70 mètres de hauteur émergés, 30 kilomètres de long et une superficie de 250 km² caractérisent ce monstre qui surplombe le Lago Argentino. Contrairement à la majorité des glaciers, d’ailleurs, le Perito Moreno ne recule pas. Personne ne fait reculer le Perito Moreno. Ça lui donne un côté légendaire non ?

Au programme : du bus, de la neige, et un spectacle hors du commun.

Le trajet d’El Calafate au parc national nous permet d’admirer la steppe, entourée de montagnes dont les sommets se perdent dans une épaisse couche de brume. 1H30 de route nous séparent de notre objectif, mais dans cette région, la notion de temps semble différente et chaque minute qui passe est un plaisir.

Bluffés par la magnificence du Lago Argentino, qui apparaît dès notre entrée dans le parc, nous ne doutons pas un instant que les paysages à venir seront dignes des récits contés par les visiteurs précédents que nous avons croisé durant notre voyage. Et en effet, la froide majestuosité du glacier nous donne la chair de poule. Le bruit des vaguelettes contre ses hautes parois, sa couleur bleue et occasionnellement les bruits sourds des craquements signalant la chute d’énormes blocs de glace, nous convainquent définitivement que la nature nous réservera toujours des surprises, et pas des moindres.

Nous profitons des différents points de vue du glacier répartis sur les 4 km de passerelles installés pour les touristes, puis nous lançons dans la construction d’un bonhomme de neige pas comme les autres, aidés par Pablo-Juan, un niño mexicain dont l’un des rêves était de jouer avec la neige qu’il voyait pour la première fois.

Descendant à la station une fois notre chef-d’œuvre terminé, nous savourons un café délicieusement cher et rentrons en fin de journée à notre hôtel bien confortable.

Dîner classique cuisiné par nous (eh ouais), soirée avec de relativement anciens et des nouveaux copains, préparant comme il se doit la journée de repos du lendemain.

[Etienne]

Dorito 
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BREAKDAY / English version below

More news to come tomorrow

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Insaisissable Patagonie

Et c’est alors qu’elle apparut. La Patagonie dans toute sa splendeur.

J’ouvre les yeux à 10h15, réveillé par le bruit de klaxon du bus qui nous emmène à El Chalten. Des lamas traversent la route, et le chauffeur les somme de s’écarter pour que notre véhicule poursuive sa route. Merci, camélidés. Grâce à vous, j’ai assisté à l’un des spectacles les plus éblouissants du voyage.

Au-dessus de nous, un ciel bleu, jaunit par la pale lueur du soleil matinal sur les nuages. A droite, des plateaux dominent la route. Et à gauche…

A gauche, tout d’abord de longues clôtures qui bordent la route. Plus que de simples enclos, la surface qu’elles couvrent pourrait être comparée à la taille de la forêt bellifontaine, laissant aux animaux qui l’occupent suffisamment de place pour se sentir libres. Moutons au pelage épais, chevaux et lamas, sont les principaux résidents de cet espace.

Ensuite, à perte de vue, la steppe. Plusieurs kilomètres qui n’en semblent pas tant, à la végétation jaunâtre, asséchée par les vents puissants qui parcourent la région. Caractéristiques de la Patagonie, ces grandes étendues composent la province de Santa Cruz et offrent aux personnes la visitant ce que je me permets de qualifier de paysages les plus extraordinaires qu’il nous a été donné de voir.

Mais ce n’est que quelques kilomètres plus loin que l’émotion me submerge ; lorsqu'apparaissent les premiers reflets bleus du lago Viedma. Imaginez une steppe plongeant dans le lac, avec sur l’autre rive une série de monts enneigés, à moitié recouverts par les nuages froids venus les saupoudrer de neige. Suffisamment hauts pour nous donner l’air petit, mais pas assez pour disparaître, ils valent à eux seuls le déplacement au bout du monde. Le soleil réfléchit désormais sur ce décors une couleur oscillant entre le rose et le rouge.

Et c’est à ce moment-là, lorsque vous croyez ne pas pouvoir voir plus impressionnant, plus beau que ce panorama, que le glacier Viedma pointe le bout de son bloc. La goutte d’eau gelée qui fait déborder le lac.

Je meurs d’envie de prendre ce que je vois dans mes mains, d’en rapporter ne serait-ce qu’une petite partie en France, pour essayer de partager ce moment hors de l’espace-temps.

Mais tout le charme de la Patagonie réside dans son insaisissabilité.

Et c’est un immense privilège que de n’avoir comme seule possibilité que de profiter du moment présent. Plus tard, lorsqu’on la quitte, il suffit de fermer les yeux pour la retrouver, et s’évader une fois de plus.

El Chalten, village perdu dans une vallée balayée par les vents dans lequel nous venons d’arriver suite à cette expérience exceptionnelle, nous offre quant à lui une série de randonnées menant à des points de vue tout aussi rares, vers le Fitz Roy (que nous ne verrons même pas) et d’autres sommets. Un mini-trek de 8 km, suivi d’une soirée tranquille dans l’un des seuls hostels ouverts, clôturera cette riche journée.

[Etienne]

Randonnée Lago Capri - El Chalten 
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Caminata Lago Torre : viento, nieve & lagos congelados

Salut, salut, c’est encore moi.

Deuxième et dernier jour à El Chalten, cette petite bourgade de 500 habitants, en pleine Patagonie Argentine. Nous nous motivons de bon matin pour partir à l’assaut de la montagne.

Départ aux alentours de 9h30 (entre temps on apprends que la banque a retrouvé la CB d’Etienne, que buueno) en compagnie de notre amigo argentin Alex et de Horge, anglais très cocasse rencontré à El Calafate. La météo nous fait défaut, mais au diable l’avarice, nous décidons d’entamer la rando. D’après les gardes forestiers et nos cartes nautiques, les 9kms qui nous séparent del lago Torre se feront en trois heures minimum ; nous devrons donc maintenir le rythme pour rentrer à temps en ville et reprendre notre bus à 17h pour El Calafate.

Dès le premier kilomètre, la neige nous rejoint et ne cessera de nous accompagner pendant les 6h de randonnée. Ça monte, ça descend, une visibilité à 100 mètres, on en oublierait presque qu’il fait plein soleil à Paris. La température qui tourne aux alentours de 2 degrés se fait ressentir bien plus basse grâce au vent. En bref, c’est le bordel, mais les paysages sont magnifiques et chaque kilomètre sera une victoire face à cette nature inhospitalière. Nous ne croiserons que très peu de personnes durant cette randonnée, si ce n’est deux argentines de notre hostel qui se joindront très vite à notre groupe.

Nous croiserons un mirador, des rivières, des lacs gelés, quelques oiseaux et des chemins dignes des scènes de la région Nord de Game of Thrones ; Winteriscoming . Arrivé vers 12h30 au Lago Torre, celui-ci nous offre une vue imprenable sur un glacier et des montagnes perdants leurs sommets dans les nuages. En tant que voyageur de l’extrême, nous ne pourrons pas nous empêcher d’aller tester ce lac gelé ; malgré le petit génie dans notre tête qui nous dit que ce n’est pas une si bonne idée. Que Boludo, c’est plutôt solide.

Time flies, nous prenons déjà le chemin du retour. Les paysages sont encore incroyables, pas besoin de vous le préciser, les photos parleront pour nous. De retour 30 minutes avant le départ, on avale un café et c’est parti pour revenir à El Calate. Nous retournons dans le même hostel qu’à notre arrivée à El Calafate, bonne ambiance garantie. Nous y retrouvons des connaissances de voyage et c’est reparti pour une bonne soirée comme on les aime.

Hasta pronto chicos

[Valentin]

Un paysage qui fait froid dans l'eau 
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Re-break day. Eh ouais !

Rapidos:

- Lever 9h, il s'agirait quand même pas de louper le petit-dej.

- Gros épisode de Games of Thrones, il s'agirait quand même pas de louper GOT.

- Courses pour le soir, il s'agirait quand même de pas louper la dernière soirée sur place.

- Chargement des appareils électroniques pour le bus, il s'agirait quand même pas de se louper sur les batteries.

- Vérification des tickets, il s'agirait quand même de pas louper le bus...

Ciao

[Etienne]

Break day (LOL) 
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Bus, bus, bus

Concrètement, ces 40h de bus et les 3000km qui nous séparent de Bs As, ne vont pas se faire tout seuls. Nos deux jours de trajet se composeront principalement de bus, de bus et encore de bus. Le tout sera entrecoupé par des micro-siestes, des films en espagnols sous-titrés en chinois et des repas à base de plats congelés. Les heures défilent et nous nous rapprochons de plus en plus de la capitale fédérale.

Nous effectuerons un changement de bus à Puerto Madryn lors du deuxième jour, même compagnie, mêmes sièges et c’est reparti pour encore une quinzaine d’heures de bus.

Niveau paysage, on est plus sur de la steppe pendant une grande partie de la journée, entrecoupé par quelques paysages urbains. Une deuxième nuit nous attend dans notre bus, on apprend à méditer et on laisse le temps défiler. Nous devrions arriver demain matin à Buenos Aires, dernière étape de notre voyage.

Je vous laisse sur ces quelques mots, pas grand-chose à rajouter si ce n’est que ce fut deux looongues journée de bus.

[Valentin]

Dernier lever de soleil en Ciel de Feu 
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Bon, alors sachant que du bus, c'est du bus, on va pas épiloguer.

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La ville la plus européenne d’Amérique du Sud

Nous découvrons les premières routes très fréquentées de la capitale aux 14 millions d’habitants à 8h du matin, en sortant de notre long trajet en bus.

Complètement dépaysés suite à notre séjour dans une Patagonie calme et majestueuse, nous devons nous refaire à l’atmosphère citadine agitée de cette agglomération densément peuplée. Avec toujours en tête les recommandations de prudence qui nous ont été faites face à des argentins parfois chapardeurs.

L’hôtel choisi pour notre dernière étape fait partie de la même chaîne que celui d’El Calafate – America Del Sur – mais l’ambiance y est bien différente. Pas de baie vitrée donnant sur le lac, pas d’espace cosy ni de cheminée, mais un grand immeuble à la façade bétonnée. Toujours très bien entretenu cependant, propre, et au personnel de la réception sympa comme tout. Tellement sympa que voyant nos mines fatiguées, ils nous laissent nous installer dès notre arrivée dans une chambre de 4 lits (avec un italien et une argentine peu bavarde).

Pas le temps de se poser chez les voyageurs, nous décidons à 11h de suivre un tour organisé par l’hôtel pour visiter le quartier de La Boca, mythique à Buenos Aires. Le quartier touristique de ce barrio, composé de seulement quelques rues, offre un spectacle haut en couleurs. Beaucoup de petits shops touristiques, mais avec une particularité : la diversité des couleurs qui composent les façades des bâtiments. Pour cause, la pauvreté des habitants qui utilisent les ressources picturales au jour le jour, réussissant quand même à donner à l’ensemble une harmonie toute particulière à cet endroit de la ville. Et en bonus, la Bombonera, stade légendaire de l’équipe Boca Junior dont les porteños sont si fiers.

Après avoir écouté quelques anecdotes sur l’histoire et la politique locales, nous changeons de quartier seuls, et nous rendons dans le Centro, où nous avons prévu de trouver un magasin Patagonia pour acheter une casquette et ainsi garder un souvenir moderne de cette région magnifique. Pas de bol,, encore une fois, pas de chapeau qui nous correspond. Pas grave, on trouvera tout à l’heure, pendant notre balade rue Florida, qui regroupe une bonne partie des magasins de fringues de Bs As.

Après avoir trouvé t-shirts, casquettes, pantalons… Nous retrouvons Alex, notre pote et guide argentin, avec qui nous allons passer la soirée… CUMBIAAA !

[Etienne]

Boca légendaire  
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Milanesa & milongera

Réveil quelque peu tardif après une première nuit agitée à Buenos Aires. Grand soleil, nous partons de quoi nous sustenter.

Après-midi tranquille, la ville vivant au rythme de la « siesta ». Ce soir, Alex nous propose d’aller voir de nos propres yeux un véritable show de tango au sein d’un ancien théâtre porteños ( les hommes du port).

Préférence nationale oblige, il nous en coûtera plus du double en comparaison avec Alex et sa carte d’identité Argentine. Première étape de la soirée, cours de Tango ; un deux trois quatre... on en perd son latin, mais l’expérience en vaut la chandelle !

40 minutes later, nous partons nous installer en loge dans un ancien théâtre afin de déguster un repas amplement mérité. Ambiance très cosy/fancy, vino tinto libre, quoi de mieux pour entamer la soirée. L’ambiance du théâtre est unique et l’on ressent l’atmosphère qui se dégageait dans ce genre de lieu lors de L’Argentine durant le milieu du XXème siècle. Le tango étant une danse de passion et d’amour inconditionnel, nous avons le droit à une vraie performance artistique à la suite de notre diner. Pendant plus d’une heure trente, se succéderont danseurs et chanteurs, relatant la vie porteñas de l’époque. Quel spectacle ! J’ai vraiment l’impression de découvrir la culture profonde de la capitale à travers ce spectacle. Les danseurs enchaînent leurs pas avec précision et vitesse d’exécution ,le tout de manière gracieuse.

Nous ressortons de cette soirée en ayant l’impression de s’être imprégnés dans une micro capsule le temps d’une soirée afin de revivre cette époque si spéciale de l’Argentine. Fin de soirée despacito, demain on repart à la conquête de la ville et de ses différents musées.

[Valentin]

Thanks Alex !!  
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The unlucky day

Désireux d’en savoir plus sur l’histoire du pays visité, et avides de creuser les opinions politiques des jeunes argentin(e)s rencontrés sur notre route, nous partons à 10h30 de l’hôtel pour visiter le Museo Nacional Historico de la capitale. Gratuit grâce à la politique culturelle récente instaurée par Cristina Kirchner, ex-président du pays, nous profitons d’une rétrospective complète sur l’histoire du pays, de l’époque glaciaire à la déclaration d’indépendance en 1816. Pas de politique moderne donc, mais tant pis, nous en avons appris beaucoup sur une époque différente et comprenons mieux maintenant de quoi est composée la population.

Suite à cette matinée culturelle, nous enchainons en allant chez les grand-parents du fameux Alex, qui nous a invité dans son quartier de Los Mataderos pour voir la feria Mataderos qui fait se déplacer tant de touristes. Et pas de bol, pas de feria aujourd’hui pour cause de pluie. Alex, qui enrage de ne pas pouvoir nous montrer l’un des lieux les plus caractéristiques de Buenos Aires, nous décrit tant bien que mal ce dont les rues auraient l’air si la météo avait été plus clémente. Ne nous laissant pas abattre si facilement, nous nous asseyons tranquillement dans une parilla, où des vaches et des cochons rôtissent en paix sur de grands barbecues, se préparant à être dévorés par les clients.

Devant ensuite retrouver des amies porteñas à La Plata, banlieue un peu craignos de BA, nous nous préparons à partir, après avoir discuté avec les grand-parents de notre ami.

Arrivés au terminal d’où nous prendrons le colectivos qui doit nous amener à La Plata, nous chargeons nos cartes Sube (métro + bus) et nous mettons en quête du quai. Un bus passe, puis un autre, puis un autre, et une dizaine comme cela, mais tous nous disent qu’ils ne desservent pas notre destination. Bizarre… Et ennuyant ! La nuit commençant à tomber, et le quartier étant réputé peu sécure, nous décidons de remettre la partie à demain, pour ne pas risquer de problème alors que la fin de notre séjour est si proche. Pas de bol encore, nos amies nous avaient tout préparé ! Lo sentimos…

Retour à l’hôtel, puis à Antares, une brasserie/restau, pour nous sustenter après cette longue journée riche en émotions. Demain, on recommence, mieux organisés cette fois !

[Etienne]

Parilla, mi amor
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Plata o Plomo ? #Narcos

Les jours s’enchainent et notre retour sur le vieux continent approche à grand pas. Nous partirons cette fois dès cet après-midi en direction de la Plata ; mais en attendant je pars en début de matinée visiter quelques lieux historiques de la ville.

Comme la plupart des villes d’Amérique Latine, il existe ici une place faisant office de centre névralgique. Répondant parfois au nom de « Plaza de las Armas » ou de «Plaza 25 de Mayo[1]» on y retrouve généralement la plupart des bâtiments officiels d’une ville. Cette place est particulièrement connue en Argentine pour abriter un grand nombre de manifestations à l’encontre du nouveau président Macri (pro-libéral) et par le mouvement de contestation de las Abuelas en quête de leurs petits-enfants enlevés lors du dernier coup d’état militaire de 1976.

J’y découvre la Casa Rosada abritant le gouvernement actuel, le bâtiment de la banque centrale d’Argentine, le Ministère de l’économie et celui de la défense, tout comme la plus grande cathédrale de la ville. L’architecture est fortement ressemblante à celle que l’on retrouve à Madrid ! Fin de balade dans la plus vieille libraire d’Argentine où je déniche quelques pépites/livres en Français écrits par des économistes nés au début du XXème siècle.

Je récupère Etienne et direction la station Retiro pour tenter de se rendre une nouvelle fois à la Plata avec Alex. On déniche tant bien que mal un colectivo et après 1h de trajet nous voilà dans la plus grande ville universitaire du pays.

Sofia m’explique que son université a accueilli 3000 étudiants en première année, and the maths says ( 3000 étudiants * 5 ans * 17 universités ) environ 255 000 étudiants en rapide ; c’est pas mal. Petit tour de la ville con los boludos y la perrà ; visite de la cathédrale aux allures baroques et du bosque principal. On se retrouve quelques heures plus tard dans un bar sponsorisé Batman. Concept du jour, 3 plats à la carte, on te facture 1€ le couvert et à toi de laisser la somme que tu penses honnête pour le repas. On se déniche un bar avec billard included et la soirée commence, despacito ; Vamos !

[Valentin]

[1 : Référence au 25 Mai 1810 – Jour de l’indépendance du Royaume de la Plata (Argentine, Bolivie, Urugay & Paraguay) vis-à-vis de la Couronne Espagnole.]

arquitectura  
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Les deux Buenos Aires, le jour et la nuit.

Après avoir fait nos adieux à nos hôtes platenses, et avoir résolu un nouveau problème concernant la validation de nos cartes dans le bus, nous rentrons à Buenos Aires, bien plus facilement et rapidement qu’à l’aller. La Plata, ville réputée « dangereuse », où il fallait vraiment « faire attention », ne nous a posé aucun problème, une fois de plus.

De retour à l’hôtel, une bonne douche avant d’aller déjeuner. Cette fois-ci, nous optons pour un buffet chinois à emporter, très bon plan de restaurant qui pullulent dans la capitale argentine.

Direction la feria antique du quartier San Telmo, à deux pas de chez nous. Nous y voyons quelques objets de collection, typiques du pays, et y faisons nos dernières emplettes avant de revenir en France.

A la nuit tombée, nous visitons le quartier Puerto Madero, bien différent des barrios visités jusqu’ici. A Buenos Aires, il semble y avoir deux styles de vie bien distincts : le style de vie business aisé, et l’autre.

Bien éclairée la nuit, nous voyons la ville sous un nouveau jour.

Revenus à l’hostel, nous préparons nos sacs pour le lendemain, en repensant à toutes nos aventures depuis 2 mois.

[Etienne]

BSAS BY NIGHT 
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Du backpack au 4 stars hotel

Nous quittons ce matin notre hostel America Del Sur de Buenos Aires après y avoir séjourné 4 nuits.

Nous entamons à présent notre dernière vraie journée sur le continent Sud-Américain et une certaine nostalgie se fait ressentir. Afin de finir en bôôté ce voyage, nous décidons de réserver un hôtel, tout luxe tout confort afin de fêter la fin du voyage. Piscine intérieure toussa toussa.

Après avoir pris place dans nos appartements, nous partons sous un ciel qui se veut clément, découvrir les derniers quartiers de la ville qui nous sont encore inconnus. Direction Recoleta et ses magasins chics, puis après une petite heure de marche, un arrêt s’impose pour déjeuner. Mal informés par un serveur à l’accent quelque peu.. délicat et des mimes quelques peu.. approximatives, nous commandons une pizza huit parts. Quelle erreur, nous voilà avec des pizza XXL pleines de fromage.

Marche digestive après ce festin, nous partons visiter le cimetière de Recoleta qui regroupe les tombes des plus grands de ce pays. Ici, personnalités publiques et hommes politiques se font ériger des tombes à la hauteur de leur importance pour le pays. Se succèdent, mausolées, petites églises et tombeaux luxueux pour ses hommes et femmes argentins.

De retour en fin d’après-midi à l’hôtel, nous partons nous délecter de la piscine. C’est bien la seule fois du voyage où nous pourrons enfin utiliser notre maillot de bain ! (sans compter les sources thermales de 30 min en pleine nuit sous -10 degrés en plein désert bolivien ).

Fin de soirée sympathique, nous partons dans le bar « Milion » afin de prendre un dernier verre dans cette capitale bouillante qu’est Buenos Aires. Demain, départ !

[Valentin]

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The perks of going on an adventure

14 000 kilomètres, plus de 200 heures du bus, 4 pays visités.

Ces chiffres pourraient résumer à eux seuls l’ampleur du voyage qui vient de se terminer à Paris. La boucle est bouclée, après 60 jours d’expériences inoubliables.

Mais au-delà de la quantification des heures de voyage, ou de la distance parcourue, c’est une aventure inoubliable et démesurée, non-mesurable même, que nous avons eu la chance de vivre.

Les pays parcourus, bien que parfois pauvres, nous ont toujours ébloui de leurs richesses respectives. Les paysages, des sites historiques péruviens aux hauts plateaux boliviens, en passant par la steppe aride et froide de la Patagonie ; les rencontres : des plus modestes artisans aux voyageurs, en passant par les étudiants locaux, sont autant de souvenirs que nous garderons à jamais.

Tour à tour soufflés, étonnés, agacés, amusés ou fatigués par ce que nous avons pu voir, entendre, goûter ou faire, le dépaysement était total.

Nous nous sommes confortablement noyés dans notre bulle spatio-temporelle pendant deux mois.

Et maintenant le retour à la réalité, le boulot et les études, les problèmes de RER, bref la routine quoi… Quoique non… Cette phrase sonne faux. Pas après un voyage comme ça !

Car c’est aussi l’avantage de ce genre d’aventure : on n’en revient jamais tout à fait les mêmes. Et après avoir vu ce qui se passait à 10000 km de Paris, comment pourrait-on voir les choses de la même manière ? Comment pourrait-on ne pas se servir de notre nouvelle expérience pour grandir, murir, nous épanouir ?

Après avoir travaillé notre patience dans les bus péruviens, fourni tant d’efforts dans le froid des hautes montagnes boliviennes, appris du sens de l’accueil chilien et de la gentillesse argentine, pourquoi ne pas faire un pas en avant, et nous préparer pour le prochain ?

Ça sert à ça un voyage après tout.

Sortez de votre zone de confort. Allez voir ailleurs. Partez à la rencontre des gens. Comprenez les cultures éloignées. Et soyez-en certains, une nouvelle vision des choses apparaîtra, sans pour autant tout changer à votre univers.

Et si la tâche parait insurmontable, sachez que comme le disait Lao Tseu : « Un voyage de 1000 lieues commence toujours par un premier pas ».

[Pierre-François, Valentin & Etienne]