Carnet de voyage

Europa Tour 2022

V
Par
46 étapes
114 commentaires
Par ViLiv
A la découverte des secrets de l'Europe, entre montagne et mer, soleil et nourriture bien sûr !
Mai 2022
97 jours
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Avant le départ pour mon grand voyage (à chaque fois que je dis "grand voyage" j'ai l'impression que je vais partir dans l'au delà 🤣), on s'est 'organisé un week-end entre copines, dans le Lubéron. Petits villages trop mignons, patrimoine et nature. On en a pris plein les yeux. C'était aussi l'occasion de tester le van dans des conditions extrêmes! Tempêtes de vent et gel la nuit... on a eu froid ! Mais on a pu se consoler autour d'une raclette dans le van.

Ce week-end n'était pas le premier périple avec le camion, mais on a pendu la crémaillère cette fois ci, et ce week-end me permet d'inaugurer le blog !


Je partagerai régulièrement mon aventure, en photo et vidéo 😊

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Pour vous donner une idée du projet dans son ensemble, voici le trajet prévu. Bien sûr, il y aura de nombreux tours et détours sur le chemin. Sinon c'est pas une aventure 😉


Direction donc le sud de l'Italie pour les premières étapes du roadtrip ! À moi les pizzas et les lasagnes pour bien commencer le voyage 😁


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122901. C'est le kilométrage de départ du van, pour un voyage qui me mènera jusqu'au désert Iranien et aux steppes mongoles. Ah non ! Pardon. Ça c'est une autre histoire. Non, là je vais me limiter au tour de la mer Adriatique, et c'est déjà pas mal.

Ma première étape reste haut-alpine (je reste un jour de plus dans ma zone de confort) puisque ce soir, je suis au lac de l'orceyrette, à côté de Briançon. Fameux lac que je voulais voir depuis des années, c'est enfin chose faite. Rien que cette étape m'a permis de découvrir des panneaux qui m'ont fait réviser le code de la route, parce que j'ai pas trop envie de rester bloquée. Donc j'ai découvert le panneau hauteur limitée, j'avais très peur qu'il veuille dire longueur limitée. Ça aurait été con d'être bloquée à 2h de Gap.... Sans surprise, ici il fait froid, au top le nord du département...


Sur place, je sympathise avec une famille qui dort elle aussi ici. On partage l'apéro avec un bon pâté à l'armagnac 😉 et des grillades.

Première soirée très sympa qui me redonne la pêche, car le départ a été un peu difficile pour ne pas vous mentir. En plus, sur place, pas de réseau, donc pas de musique non plus 😕


La première nuit s'est très bien passée, un peu froid, mais ça va. Mes compagnons de nuitée m'avaient laissé un petit mot très gentil sur mon pare brise en partant au levé du soleil 😊


Aujourd'hui, direction l'Italie !


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Jour 2 et 3

La première journée en Italie m'a conduit aux alentours de la ville de Alba. Pourquoi cette ville ? Juste parce que j'aime bien le nom. Cette destination m'a fait passer par des petites routes aux milieux des vignes. Il s'avère que la région est un haut lieu du vin. Dommage pour moi qui n'en bois pas.

Les petits villages aux alentours sont très mignons, et vraiment très petits.

Ce jour là, je fais 4h de route et je suis assez fatiguée. J'opte pour un camping pour la nuit. Au milieu des vignes aussi, ce qui me permet de faire une balade.

Pour cette troisième journée, direction la mer ! Je prends la route pour Savone, qui est mon étape pour rejoindre les 5 terres.

Grosse ville et grosse galère pour se garer. Il n'y a de place nulle part, ce n'est même pas une question de van. Même pour une voiture, rien. Je mets 20 bonnes minutes à trouver une place. Ce qui me fait 2h de voiture juste ce matin.


Bon clairement, j'aurais dû continuer jusqu'aux villes d'à côté, bien plus jolies et avec plein de places de parking. En plus, mise à part la forteresse, Savone c'est pas fou. J'ai mangé en bord de mer quand même !

Reprise de la route pour aller aux 5 terres en passant par Gênes. Et c'est le début des prises de têtes avec Brigitte...

Brigitte, c'est mon GPS. Normalement je l'appelle Bernadette, là, c'est Brigitte, je sais pas pourquoi.

Bref, elle veut absolument que je prenne l'autoroute, et moi je ne veux pas. Elle me propose 1 fois, 2 fois, 3 fois, 10 fois, et je finis par lui hurler que non, je ne prends pas l'autoroute. Brigitte reste calme face à ma colère. Selfcontrole. 20 min plus tard, elle me propose de prendre l'autoroute. Je suis resté calme, sinon le GPS/ téléphone passait par la fenêtre.

On m'a suggèré d'acheter une carte routière... je suis pas sur que ça existe encore 🤔😉


Alors éviter les autoroutes c'est bien, mais qu'est ce que c'est long la route. 2h24 pour faire 80 km...

Je suis arrivée à destination, je ne bouge plus... et je suis sur un endroit plutôt sympa pour la nuit (dernière photo).

Demain, visite des 5 terres !

Vue depuis mon van pour cette nuit
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À l'heure où je vous écris, je suis allongée sur un transat au bord de la mer... 🤭

Hier, après avoir passé une très bonne nuit sur le parking avec une magnifique vue, je pars à la découverte de Portofino. Pour se faire, j'y vais en bateau. 15 petites minutes de navigation et bienvenue au pays des riches. Les yachts, les boutiques Dolce gabana, Vuitton... et les touristes tellement bien habillés que je me demande ce qu'ils mettent à des mariages... on m'avait pas prévenu qu'il fallait bien s'habiller pour venir ici...

Portofino, bling bling land

Direction le phare et donc petite balade pour y aller. Il y a énormément de monde, sûrement dû à la présence de deux paquebots dans la rade. C'est très joli, mais je ne suis pas très fan de cet environnement où tout est beau et cher. Je mange dans un petit resto avant de reprendre le bateau et retourner au van.

Après cette visite, 1h de route environ pour aller à Levanto, village à l'entrée des cinque terres. Trajet sans soucis puisque je suis heureuse de vous annoncer que Brigitte et moi sommes réconciliés. Oui, j'ai pris l'autoroute. Elle était tellement contente d'avoir eu gain de cause.

Arrivée sur place, tous les campings sont pleins ! Je vais donc établir mon campement sur un parking à côté de la gare. Direction la mer et je décide de me baigner car il fait très chaud. Mais la baignade, c'est l'erreur de débutante ! Quand on est vanlifeur ( les gens qui voyagent en van, je traduit pour mes parents 😉), il faut réfléchir à l'hygiène, et moi... je peux pas prendre une vraie douche pour retirer le sable ! Je mets du sable partout dans le fourgon et dans mon lit !


Ce matin, dès le petit déjeuner, j'appelle les campings. Je veux prendre une douche ce soir. Mais ils sont encore tous complets. J'hésite donc à partir dès ce soir à Sienne, dans l'espoir de trouver un camping.

Pour m'aider à réfléchir, je me mets en chemin pour visiter les 5 terres. Direction la gare, qui Ô bonheur, et au bout du parking où j'habite. Petit trajet en train, et j'arrive donc à Riomaggiore.

C'est tout petit, mais très mignon. Je fais tous les villages, et ils sont assez similaires et sympa.

Pour varier les plaisirs, je fais le trajet Corniglia vers Vernazza à pieds. 1h45 de randonnée annoncé, fait en 1h, pique nique compris. Très joli sentier de randonnée, et pas énormément de monde. Arrivée à Vernazza, il y a un monde de dingue !!! La rue est bondée, on dirait Disney Village, sans Mickey et Minnie, par contre les chinois sont bien là !

Je file à Monterosso et là, c'est la déception. Aucun intérêt. Je remonte presque tout de suite dans le train et go au van.


J'ai eu très chaud pendant la randonnée ! Et j'ai vraiment besoin d'une douche. Les campings sont pleins. Sienne est à 3h de route, il est 14h30, j'hésite. Mais je veux me baigner encore et si je pars d'ici, adieu la mer. Et donc l'idée de la journée et d'aller dans une plage privée afin de me baigner et de prendre une douche ! Direction donc la plage, où je profite de mon transat et de mon parasol. L'eau est bonne, la plage est propre. Il y a bien une capote qui flotte, oui oui, vous avez bien lu. Mais la mer aussi a le droit d'avoir des rapports sexuels et au moins elle se protège. A part ça, pas un déchet en vue. Ca change de la Sicile.


Demain Sienne, en attendant, je vous laisse, je file prendre ma douche sur la plage !

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Après avoir visité les 5 terres, direction Sienne ! 3 heures de routes sont prévues pour y aller. Au départ des 5 terres je découvre un incident technique sur le camion. Porte arrière complément bloquée, et rien à faire malgré l'aide d'un couple de Marseillais sur place, la porte a besoin d'une réparation. C'est pas comme si j'avais voulu la faire réparer à Gap, et que deux garages m'ont dit que c'était pas la peine ... Je prend la route et reporte la réparation à la semaine prochaine, quand je serais dans les Pouilles.

En chemin pour Sienne, je m'arrête au village fortifié de Monteriggioni. Il y a beaucoup de monde, mais c'est très sympa. Je suis à 11 Km de Sienne, je visite rapidement le village, mange sur la place principale, et c'est reparti. Une fois arrivé à Sienne, je trouve très facilement où me garer, puisque j'avais repéré avant où est ce que je pourrais me garer et dormir. Le parking est tout proche du centre historique, c'est parfait..

Montereggioni

Je n'avais pas d'attente particuliere concernant la ville, car a part en avoir entendu parler pour la célèbre course de chevaux, le Palio, je ne connaissais rien de cette ville. allade dans les rues.

Et quelle belle surprise ! Sienne est magnifique. Tout est beau. Tous les monuments sont sublimes et la place du Campo, où se déroule la course est époustouflante. J'arpenre la ville dans tous les sens et je fais 15 km dans l'après-midi.

Cette ville me détend, et ça tombe bien, la journée ne fut qu'une succession de contrariétés que je vous épargne. Pour me détendre totalement, sur la place du Campo, je m'offre une glace aux pistaches de Bronte (découverte de mon dernier voyage en Sicile) et chocolat (on change pas les bonnes habitudes) ! Pour finir, je décide de manger une pizza, toujours sur la même place. A défaut d'être une journée zen, au moins j'ai bien mangé ! Lasagnes, glace et pizza ...


Le parking, pas très chaleureux m'a quand même permis de bien dormir. Au réveil, direction Saturne et ses fameux thermes qu'on voit partout sur internet. Deux heures de petites routes pour y parvenir, et me retrouver au milieu de 2 ou 300 personnes, Peut etre plus vu le nombre de voiture sur le parking. Je m'y attendais, il est conseillé de visiter les thermes assez tôt, 5h30 ou 6h du matin. Je suis arrivée à 12h22... Peut importe, c'est gratuit, mise à part le parking. Je paye pour 1h, et c'est parti pour la baignade, avec une sublime odeur d'œuf pourrit, mais dans un lieu incroyable.

Une heure c'est laaaargement suffisant pour tremper dans l'eau chaude, déjà l'heure de reprendre la route jusqu'à L'aquila. Je ne traine pas, car j'ai 4h de route. Je vous rassure, j'ai pris une douche aux thermes, je n'avais pas envie de garder cette odeur de souffre sur moi et sur mon maillot.

Objectif, le parc nationale du Gran Sasso.


Saturnia
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Hier, j'étais dans le parc du Gran Sasso, où je suis arrivé samedi dans la journée. J'y suis allée spécialement pour faire des randonnées. 6 heures de route au total ce jour là.

Je dors dans un camping tout petit, et très agréable. Au pieds de la montagne. Je pensais qu'il ferait frais, mais que nenni. Je décide de rester 2 nuits à cet endroit.

Dimanche, je me lance dans l'ascension du Mont Aquila. Dont le point culminant est la croix qui est en photo, avec vue sur le Gran Sasso. Je prends le téléphérique pour arriver au pieds du départ de la rando. Ce moment ludique me permet d'admirer la vue.

La rando est assez facile, 480 m de dénivelé environ. Je les fait en environ 1h 40 au lieu des 2h40 indiquées. Mais il y a un vent énorme. À tel point qu'au sommet, j'ai du mal à tenir debout ! Le temps est menaçant et je vois au loin la pluie, ou du brouillard je ne sais pas trop. Juste le temps de prendre une photo et j'attaque la descente. Je ne voudrais pas prendre un orage, je deviens raisonnable, on dirait.

Pendant la descente, le temps se lève, je décide donc de prendre un sentier qui me fera faire une boucle. Ca me rajoute environ 100m de dénivelé. Pendant mon pique nique, j'observe grâce à mes super jumelles de la pat patrouille le Gran Sasso et je vois plusieurs petits groupes dessus. Je cherche du regard les sentiers et je réalise que ça a pas l'air bien difficile. Après vérification sur l'appli de rando, il y a environ 850m de dénivelé. Largement dans mes cordes. Je programme donc cette randonnée pour le lendemain. En plus les bâtons de rando aident plutôt bien, donc ça devrait le faire.

Mais c'est sans compter sur mon genou... dans la descente, et malgré les bâtons qui je sens m'aident beaucoup à amortir mon poids, la douleur commence à arriver. Une fois de retour au camping, et le genou froid, la douleur est bien là... ce qui veut dire pas de randonnées pendant plusieurs jours et reprise des squats pour muscler les cuisses. Du coup, j'ai les boules.

Je fini la journée tranquillement au van.

Gran Sasso

Lundi matin, puisque je ne peux pas marcher, je reprends la route. Direction les Pouilles. En chemin, je fais une halte au château de Roccascalegna. Brigitte m'informe que puisque je roule à la vitesse d'une tortue, le chateau sera fermé à mon arrivée. OK pas grave, je mange en attendant et arpente le village. Le village est mignon, les rues qui mènent au château sont décorées. Mais je sais pas, quelque chose me gêne. Effectivement, le château ouvre à 15h, il est 13h30. Pas âme qui vive, à part un vieux qui a l'air prêt à mourir sur sa chaise. Je ne me sens pas à l'aise et donc je décide de ne pas attendre l'ouverture du château et de reprendre la route.

Après avoir cherché sur Wikipedia mon ami, voilà ce que j'ai trouvé : "il a assassiné le seigneur à coup de poignard. Mourant, le seigneur a touché un mur avec sa main couverte de sang et a laissé une marque. La dite marque de sang aurait été clairement visible sur le mur jusqu'en 1940, bien qu'une partie du château se soit effondrée. Malgré plusieurs tentatives de lavage, la marque réapparaîtrait à chaque fois."

Doooonc, il y a des fantômes dans le village. C'est bien ce que je disais, mais vous me croyiez pas.

J'annonce donc que dès mon retour à Gap, j'ouvre mon cabinet de voyance, médium et exorcisme, pour vous servir, en toute honnêteté.

Le château hanté

Reprise de la route et je m'arrête à la porte des Pouilles. Je roule sur une route qui s'appelle "l'adriatique". Cheveux aux vent parce que je meurs de chaud, donc fenêtre du camion grande ouverte, je m'arrête sur une plage dans une zone protégée. Très joli coin.

Je dors sur le parking à l'entrée de la zone protégée.

Bien sur, je me suis baignée. Et ici pas de douche ... j'ai donc rempli une bassine d'eau (achetée sur les conseils de Najoua), et je me suis lavée sur le parking telle une grosse tchoule... et vous savez quoi ? J'adore ça !!!

Donc en plus du cabinet de voyance, en rentrant je vis dans le camion, ou une yourte je sais pas encore. Je demanderais à ma fille quand même ce qu'elle préfère.

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Après ma nuit en bord de plage, j'arrive dans le parc du Gargano. Les routes sont... sinueuses on va dire. Visite du village de Peschici, dont le centre historique est joli, on dirait presque un village grecque comme on en voit sur les photos.

Pas de chichi à Peschici

Il fait toujours très chaud et j'aimerais bien aller à la plage, je choisi une plage en bas des falaises qui bordent la côte. 30 km et 1h de route pour y aller... faut être motivée. D'autant qu'une fois sur place, impossible d'y accéder, propriété d'un hôtel. J'arrive tout juste à faire demi tour avec le van et c'est reparti 10 km plus loin pour une autre plage, qui ne vaut pas vraiment le détour. D'ailleurs, je n'ai pas de photo.

C'est déjà 19h et je veux prendre la route pour une petite heure ppur dormir sur un endroit que j'ai repéré sur l'application park4night (qui ressence les endroits où on peut dormir entre autres). Mais la route est bloquée à cause d'un feu de forêt. C'est pas grave... Brigitte va trouver une solution ... ah ben non... à part me faire prendre une mauvaise route et me remettre sur celle qui est bloquée... bref, le torchon brûle. Et dorénavant nous ferons voyage séparément. Adieu Brigitte.

Moi, je craque et décidé que je bouge pas de là où je suis. Par chance park4night me dit qu'à 100m, il y a un camping. Et oui, libérée, délivréeeeeeeee... un mega camping sur la plage !

La vue depuis le van

Le camping est tellement agréable que je décide de rester pour 2 dodos. Mais sans sortir du camping j'accumule les galères. Je prends un jour où je ne fais absolument rien à part lire, aller sur la plage. Bref, pas grand chose.

Et puis dernier matin, je décide de me lever super tôt pour faire du kayak. J'ai bien compris qu'il n'y a pas de vague le matin tôt et le soir tard. Ni pluie d'ailleurs. Début 6h40 pour aller en kayak voir les grottes qui sont juste à côté. J'ai vu les bateaux passer toute la journée. Maiiiiiis non... je n'irais pas. Car le tuyau de la pompe du kayak est sectionné. OK... je suis même pas vraiment énervée. Je me dis que c'est un signe. Je vais donc juste me baigner sur la plage. Maiiiiis non... je n'irais pas. Car à peine arrivée dans l'eau, il se met à pleuvoir. Petite raillasse de 10 min...

Là, ça commence à me gonfler. Il est 7h20 à peine et je commence à monter en pression. Au moment de partir, je range tout ce qu'il faut ranger. Et là, une porte de placard du van casse. Le système de fermeture vient de péter net... la porte va donc s'ouvrir et se fermer durant tout le trajet et ça va me rendre dingue. J'essaye donc de récupérer un système sur un tiroir qui lui ne bougera pas pdt le trajet. Mais mon tourne vis est trop long et je ne peux pas retirer le tiroir. Bon... un tendeur et un mousqueton feront l'affaire je crois. Mousqueton offert par Victor... merci d'avoir financé cette réparation 😁

La porte n'a pas bougé de tout le trajet !!!

Réparation système D.

Je prends la route direction Trani et Molfetta. Ce dernier village je l'ai trouvé sur un site "les pouilles hors des sentiers battus". Tant mieux parce que Trani, c'était tellement vide on aurait dit qu'on était en plein hiver, pas grand chose d'ouvert. J'ai quand même mangé dans un resto et copiné avec un couple d'allemands, qui m'ont servi de traducteurs.



Trani

Poursuite à Molfetta, très sympa ! Plus colorés.

Et sur le parking où je suis installé, en bord de mer encore, deux camping cars de français me rejoignent 🥳🥳 c'est la fête ! Ils ont le tournevis qu'il me faut ! Le placard est réparé et je prends l'apéro dans leurs campings car de luxe, 7m de long. Visiblement, la van life c'est galère tout le temps... 15 ans que ça dure et ils se trouvent encore bloqués dans des ruelles avec les carabinieris qui doivent intervenir ! Ils ont des portes du camping car cassées, frigo en panne, et divers autres choses...

Ça me remonte le moral, je me dis que c'est que le début de l'aventure ! Demain j'irai quand même à Bari pour trouver un garage qui puisse réparer ma porte ! J'aimerais pouvoir faire pipi dans mes toilettes quand même !

Molfetta
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Ce matin, direction Bari pour faire réparer le van. A peine arrivée, je patiente moins de 5 min et le carrossier regarde tout de suite cette foutue porte. Il tourne le verrou par l'intérieur, et la porte s'ouvre, comme par miracle. Je vous laisse imaginer ma tête à ce moment là. Je me suis sentie la reine des connes. Alors je lui demande d'essayer encore. Et là 😁 ça ne marche plus. Oui à ce moment là, je suis contente que ça ne marche pas. Parce que je sais qu'il y a une panne... donc faut faire quelque chose.

Et vas y pendant 1h, il essaye de réparer. Et il croit y arriver. Au moment où il me dit que c'est réparé, il se rend compte que non. On décide donc de changer le barillet et le verrou. Réparation qui me semble d'un coût tout à fait normal, 450 euros.


Une autre personne commande la pièce, et la, c'est le drame. Pièce indisponible pour une durée indéterminée et c'est valable pour tous les pays. À ce moment là, je peux vous dire que je suis à deux doigts d'aller braquer n'importe quel véhicule pour récupérer les pièces qu'il me faut. Une jeune femme de la concession vient m'expliquer tout ça, en anglais, et je me mets à pleurer de dépit. Je me vois déjà rentrer en France ou continuer sans pouvoir utiliser mes toilettes, ni ma douche, et si jamais je n'ai plus de gaz ?!


Devant ma détresse, et mes explications, elle demande à ses collègues de trouver une solution, qu'on ne peut pas me laisser comme ça.

Finalement, des pièces sont disponibles mais elles ne sont pas fabriquées par Renault et moi, je m'en fiche de ça !

Rendez-vous est donc pris lundi après midi pour réparer et continuer les aventures.

En attendant, je peux garder le van puisque après une longue bataille, ils ont réussi à refermer la porte !

Je ne dis pas la suite au prochain épisode, parce qu'il n'y aura pas d'autres épisodes de panne avec le van !!!

Et en attendant lundi, show must go on !

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Après l'opération garage, où je suis resté plus de deux heures, je décide de partir à Matera, étant donné que je n'ai pas du tout envie de visiter Bari.

J'ai de grandes attentes concernant Matera, en tant que fan de James Bond, enfin de Daniel Craig, j'avais vu la ville dans le dernier James Bond. Les premières minutes du film, ont été tournées ici. J'avais donc peur d'être déçue par la ville. Mais quelle surprise ! Matera est à couper le souffle, vraiment. Cette ville surpasse tout ce que j'ai vu jusqu'à présent, et pas seulement en Italie ! Partout ! On dirait le centre historique sorti tout droit d'un autre monde, et les parties modernes de la ville sont aussi très jolies. Tout est réussi.

J'explore seule le dédale des rues, je monte et descends des centaines d'escaliers. J'ai mal au dos et genoux à la fin de la journée.

Finalement, je prends une visite guidée qui au départ ne me réjouit pas trop car elle est en minibus. Mais nous ne sommes que 15, le guide est bien sûr incollable sur la ville et il parle parfaitement français. J'apprends pleins de choses et je suis contente de faire la visite. J'apprends que les habitants ont vécus dans des maisons grottes entre la fin du 18 ème, et le début des années 80. Oui, vous pouvez dire troglodyte si vous voulez ! Mais ils disent grottes !


 Matera

Je décide de prolonger mon séjour et sur les conseils du guide je fais la visite de l'ancienne citerne d'eau de la ville, qui a été creusée dans le sol. C'est la deuxième plus grande du monde, avec une capacité de 5 millions de litres. La première étant à Istanbul. Je fais aussi une petite randonnée dans le canyon qui longe la ville. Cette rando est le nouveau test pour mon genoux. J'ai acheté une attelle à décathlon, pour mon genoux, sur les conseils de Céline. La ballade commence par de la descente, mais je suis déjà échauffé car j'ai déjà fait 6000 pas. Tout se passe bien ! Aucune douleur. Bon la balade était plutôt courte, environ 1h de marche, donc est ce que c'était trop court pour avoir mal, ou est ce que l'attelle est utile ? J'en serais plus là prochaine fois !


Par contre, je suis très déçue, j'ai eu beau chercher toute la journée, dans toutes les rues, toutes les maisons grottes, tous les bars, James Bond n'est pas là... ah aussi, certains lieux de tournage ont été fabriqué de toutes pièces. Mais ça n'enlève rien que un jour mon James viendra...

D'ailleurs, il paraît que Angelina Jolie était la semaine dernière pour tourner son nouveau film. Prochaine destination : Alberobello et ses trullis.

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C'est quoi un trulli ? Pour ceux qui ont vu Harry Potter (ceux qui n'ont pas vu peuvent se désabonner et quitter ce blog), ça ressemble à la maison de Hagrid, en blanc. Le village d'Alberobello, c'est plein de maisons de Hagrid, toutes collées entre elles. En arrivant dans le village, je trouve à peine 2 ou 3 rues avec ces fameux trullis (alors je dis troulis, je sais pas comment ça se prononce). Pas beaucoup de troutrou en tout cas... déception. Je rale, c'est quoi cette arnaque classée au patrimoine mondial de l'unesco. Ca mérite presque une lettre pour leur dire de revoir leurs critères de sélection. En plus j'ai payé 10 euros de parking pour ça...

Après enquête, je réalise que je suis pas du bon côté du village 🤣🤣 autant pour moi...je devais être dans mes rêves ou au téléphone au moment de commencer la visite. Oui ... j'étais au téléphone.


Donc finalement, une fois dans les rues intéressantes, je reconnais l'attrait du patelin.

Voyez vous même.


Les trullis

Ne vous fiez pas au apparence, ce fut compliqué d'avoir une photo sans personne... comme j'ai bien marché aujourd'hui, j'en suis à 26 000 pas et 85 étages, car ce matin j'étais à Matera, et ici aussi il y a des escaliers, je n'en peux plus. Mes lombaires sont en souffance, hier j'ai fait 64 étages et 22 000 pas. Mes abdos ont disparu à cause de l'arrêt de l'escalade (et des glaces, j'imagine). Bref, je suis en pause sur un banc depuis 20 minutes et j'écoute un mec qui joue de la guitare. J'ai envie de lui arracher et de jouer à sa place. Je pense que je vais me retenir, car clairement, je n'ai pas son niveau !



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Je vais vous dire un secret... ils sont tous pareils les villages. Tous blancs, tous avec des petites rues jolies et des pierres au sol. Dans quelques années, je serais incapable de distinguer un village de l'autre sur mes propres photos.


J'ai passé une mauvaise nuit sur un parking de Alberobello, la ville des trullis. Les jeunes italiens aiment bien faire du bruits à des heures indécentes. Musique à fond dans leur voiture, j'avais l'impression de dormir sur le parking d'une boîte de nuit. Au petit matin, je prends la direction de Monopoli, à 30 min de route environ. Clairement, j'y suis allée pour le nom ! Bon, j'ai bien fait, c'est à priori un incontournable des Pouilles. J'avoue le centre historique est joli. Je visite donc le matin et je mange un super sandwich à midi. Un truc local avec du pesto de pistache et de la mozza très crémeuse. Depuis que j'ai découvert les plats avec de la pistache en Sicile, l'année dernière, j'en mange dès que je peux. Très bon. Je passe l'après midi à la plage, lecture, sieste, bronzage et repos.


Lundi, retour à Bari pour déposer le camion en réparation. A récupérer mardi.

Je prends le train pour aller à Polignano a mare, qui est à 30 min environ de Bari. C'est la ville juste à côté de Monopoli.

Et le train en Italie... quelle organisation !!! On te vends un billet, avec aucune info dessus. Pas de numéro de train, pas d'heure de départ, pas de quai... je demande à une hôtesse de m'aider, elle me fait monter dans le premier train. Je suis un peu dubitative. Non, pire. J'ai pas du tout confiance. Une fois dans le train, les arrêts sont notés sur un écran. Et je ne vois nul part le mien.

Je cherche vite sur internet, sur le site de la compagnie de train et je vois qu'il y a une correspondance. Mais ça, l'hôtesse elle me l'a pas dit. Trop contente de me coller dans le premier train venu. Donc, je sors au bon arrêt et heureusement, ils ont encore du budget pour avoir plein de personnel pour renseigner les usagers. Une contrôleuse m'indique le bon train.

Hop hop hop le train démarre. Contrôle des billets et je réalise que je n'ai pas composté mon billet... je me vois déjà avec une amende. Après en avoir pris une au Canada pour avoir traversé hors d'un passage piéton, une en Autriche pour... oublie de compostage de billet de métro et déjà 2 en Italie lors d'un voyage qui a tourné au fiasco, je n'avais pas envie de continuer la série "amendes autour du monde". Finalement, soit la contrôleuse est laxiste, soit ce n'est pas obligatoire. Pourtant j'ai bien vu des composteuses en gare, mais comme je suis monté en catastrophe dans le train, je n'ai pas pu le faire.


Bref, tout ça pour dire que c'est le bordel pour aller à Polignano. Une fois là bas, encore une fois c'est joli, c'est blanc, c'est bien soigné, blablabla. D'ailleurs le bord de mer de Monopoli et celui de Polignano se ressemblent comme deux gouttes d'eau (les 2 dernières photos).

Rien ne vaut Matera...

Sinon j'ai reçu un mail de la compagnie de ferry qui dit que ma traversé pour l'Albanie est annulée ! Bon... une solution se profilé déjà à l'horizon. J'attends confirmation de la compagnie. Demain, récupération du camion, et direction Lecce.

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Dans la matinée avant de reprendre le train pour aller récupérer le van, je fais une ballade en front de mer. Il fait vraiment chaud, donc je ne reste pas trop longtemps. Juste assez pour observer de loin les grottes qui sont le long de la côte.

Je mange un sandwich au poulpe très très bon. Mais pendant le repas, je reçois un appel du garage auto qui m'explique que le camion n'est pas prêt car ils n'ont pas reçu une des pièces et ils ne savent pas quand ils vont l'avoir. Panique à bord. Je me met à pleurer à table. Ce camion m'en fait voir de toutes les couleurs.

Les gens à la table d'à côté, des français, tentent de me réconforter. On papote pendant le repas et ils sont très sympa. Ca fait du bien !

J'avoue là, j'ai envie de rentrer chez moi et d'aller me baigner au lac de serre poncon.

Finalement, je prends le train pour aller à Lecce. Réputée pour être la Florence des Pouilles.

Comme je suis pas remise de mes émotions, je décide de prendre une visite guidée, sinon je vais érrer dans les rues sans but. Ça sera une visite guidée en anglais, puisque c'est toujours la même galère de trouver des guides en français. Nous sommes 3 lors de cette visite ! Parfait !

La guide est très gentille, c'est sa première visite guidée et elle s'en sort très bien.

On visite le musée Juif, la basilique, le duomo et elle nous montre plein de petites choses intéressantes sur la ville. Elle nous explique que les habitants de Lecce sont des radins et que pour la construction du duomo, comme ils n'avaient plus d'argent, ils ont peints les murs en imitation marbre. Incroyable et très drôle. Ils ont même viré les ouvriers marbriers car ils n'avaient pas de quoi les payer et pour utiliser le marbre ils l'ont réduit en poudre.

Après ça d'autres villes ont utilisé des techniques inspirées de celle utilisées à Lecce dans leurs monuments. Des copies de copies... la guide a même dit "les catholiques ils savent faire rentrer l'argent mais il y a personne quand il s'agit d'en dépenser". 🤣


Elle nous a aussi montré une fresque sur laquelle il ne faut surtout pas marcher, sous peine de porter malheur. J'en profite pour demander si dans la ville il y a quelques chose qui porte chance. Elle me dit que oui, et on se lance alors dans cette quête ! Trouver les 3 statues du saint protecteur de la ville San Oronzo.

J'ai trouvé les 3 ! Et par miracle à la fin de la visite j'avais un message du garage auto, disant qu'ils ont réussi à réparer le van, sans la pièce manquante.

Je suis tellement soulagée que je me paye un resto pour fêter ça. Bon oui, je serais allé au resto dans tous les cas puisque je suis à l'hôtel. Je vais au restaurant mexicain 🥳 et c'était clairement le meilleur resto depuis que je suis en Italie.

Le repas mexicain

Sinon la ville de Lecce est ce qui m'a le moins plus jusqu'à maintenant. Et donc ça ne me donne pas envie de visiter Florence.

Retour à Bari aujourd'hui pour récupérer le van. 1h30 de train et ensuite j'irai plus au sud avant de prendre le ferry demain et de quitter l'Italie. Qui m'aura donné pas mal de sueurs froides.


Ca devrait aller maintenant que San Oronzo veille sur moi 😉

Lecce
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Voilà l'Italie c'est déjà fini ! Presque 3 semaines, c'est passé vite et même temps j'ai l'impression d'être parti il y a plusieurs mois.

Hier j'ai dormi dans un camping et j'ai mangé avec mes voisins de camping, des retraités niçois très sympa. Ils m'ont même nourrit. J'ai passée la dernière journée à la plage. La plage publique cette fois, sans transat, ni parasol. Bref un truc de gens pauvres ! Et c'était difficile. La plage privée était complète. J'ai pris goût au luxe. Alors oui, je peux prendre ma douche dans une bassine sur un parking et ne pas me laver tous les jours, mais la plage publique, c'est vraiment plus possible.

L'eau était quand même bonne et la plage très jolie. Je ne me suis pas baigné dans les rochers. J'aurais pu ! Mais pas de transat sur les rochers...

Il est temps de faire un petit bilan sur le début de ce voyage et sur l'italie.

1. C'est pas facile d'être toujours solo, et on peut même dire que je m'ennuie.

2. Vivre sans avoir internet en illimité, c'est aussi super difficile et contribue à mon ennui.

3. A ma grand surprise, l'Italie n'est pas si sale que ça. Le nord est propre, les Pouilles ça va ! Même les plages sont plutôt propres. Rien à voir avec la Sicile que j'ai visité il y a quelques mois. Visiblement le cartel de la poubelle ne sévit que pour les insulaires.

4. J'ai adoré Sienne et j'ai eu LE coup de foudre pour Matera. Sûrement un effet James Bond.

5. Un peu déçue des Cinq Terres. Il y a beaucoup trop de monde et bien que ça soit sympa, ce n'est pas si exceptionnel que ça.

6. Pareil pour les Pouilles, c'est surfait, bien que le littoral soit très beau et des eaux cristallines.

7. A part le problème de porte avec le camion, je m'en sors bien avec. Je n'ai abîmé aucune voiture et ne suis resté coincé nul part.

8. L'avantage du voyage en solo c'est que je fais ce que je veux quand je veux, et personne ne râle.


Torre San Andrea 

Je suis au port de Brindisi en attente pour prendre le ferry direction l'Albanie où je vais faire une courte étape avant d'y revenir d'ici 3 semaines. Lundi je serais à Athènes, où je vais récupérer ma fille et ma mère. On restera une semaine toutes les 3, avant de sacrifier ma mère sur le mont olympe afin de mettre fin au réchauffement climatique. Non pardon, avant qu'elle rentre en France !

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J'ai attendu des heures pour prendre le ferry pour aller en Albanie. Arrivée sur place à 19h, le bateau est parti à 1h du matin environ, au lieu de 23h. J'ai pris une cabine, ce qui n'était pas prévu du tout, mais je l'avais bien mérité après une journée épuisante à la plage 🤣

Après une courte nuit, c'est l'arrivée en Albanie. Passage de frontière à la sortie du port, je regarde rapidement sur internet quelques info, juste assez pour recevoir un texto de mon opérateur qui me dit "votre hors forfait s'élève à 60 euros, votre numéro est bloqué". Ah ba oui, l'Albanie c'est pas l'union européenne..donc pas de forfait... je vais prendre le petit déjeuner dans un bar pour utiliser leur WiFi et je me retrouve avec un forfait spécialement conçu pour les touristes, à 10 euros. C'est parfait.

Je suis tellement contente d'être en Albanie ! Enfin de la nouveauté.

Direction donc une petite ville à 1h30 de route, où je trouve un camping. Ce n'est pas celui que j'avais prévu comme point de chute, mais le premier faisait flipper.

À peine sur place, les voisins me disent bonjour, ils sont suisses, côté Suisse allemande. On parle 3 ou 4 minutes et ils me proposent tout de suite de venir avec eux visiter le château et la vieille ville. Comme ma nuit a été très courte, j'avais prévue une sieste, mais pas question de louper l'opportunité de me sociabiliser avec des jeunes !

Chateau de Giroskastra

Visite du château, et du village qui est classé à l'unesco. Petit resto et ils m'offrent le repas, car dans la discussion j'ai dit que le lendemain c'est mon anniversaire ! Bien sûr ça a fini en apéro et nous avons même mangé... une fondue !! Oui une fondue avec 35 degrés dehors. Tellement incongru. Plus tard une famille d'allemands nous rejoint et on passe toute la soirée ensemble.


Ils m'expliquent que eux aussi ne rencontrent que des couples de personnes âgées et on est tous contents de passer un moment entre jeunes. La famille allemande n'a que des galères avec leur fourgon, 1 jour, une cata, alors ça me rassure !


Ce matin, direction la Grèce car j'ai pas mal de route jusqu'à Athènes. Les suisses sont déjà partis mais m'ont invité à venir les voir en Suisse. Les allemands sont toujours là, on s'échange quelques infos sur la Grèce et l'Albanie et je m'en vais.

Le passage de frontière prends une bonne heure, et comme, non, je ne trafique ni alcool, ni drogue et que la fouille du fourgon ne donne rien, je peux passer.

Me voilà en Grèce ! Premier stop pour un forfait de téléphone, juste au bord de la route, à 20 m de la frontière. 4g illimité pendant 1 mois pour 12 euros. Comme quoi ... on se fait arnaquer en France.

Je suis donc joignable uniquement par messenger ou whatsapp pendant tout le mois.


Visite d'une petite ville qui me met assez mal à l'aise. Pourtant à côté d'un lac. Je continue ma route et je suis à un peu de moins de 3h d'Athènes. En Grèce il pleut et tant mieux car il fait aussi chaud qu'à la maison.

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Dimanche, je passe une journée assez calme, où je me rapproche d'Athènes et je me baigne dans le golfe de corinthe. Lundi, je reprends la route vers Athènes et en chemin je visite la forteresse de Acrocorinthe avec une belle vue sur le golfe et le péloponnèse. La visite dure environ 1 heure.

Les autoroutes coûtent très chers ! Rien que le pont pour accéder à cette partie de la Grèce m'a coûté 21 euros ...

La forteresse

Direction Athènes pour retrouver ma fille et ma mère à l'aéroport ! On est très contentes de se retrouver. Gros câlins avec Livia, on ne s'est pas vu depuis 3 semaines. Une fois retrouvé on prends la route pour retourner dans le Péloponnèse dont nous allons faire le tour dans la semaine. Premier arrêt au canal de Corinthe. Dommage il n'y avait pas de bateaux qui passe à ce moment là, donc on ne se rends pas trop compte, même si on voit bien que c'est très haut ! On peut même sauter à l'élastique !

Et je suis trop contente d'être là, juste parce qu'un épisode de Pékin express a été tourné ici et ils ont sauté à l'élastique d'ailleurs, eux !


Après le canal, on trouve un camping en bord de mer près de la ville de Epidaure que nous allons visiter le lendemain.

Mardi matin, direction donc le site archéologique d'épidaure, un des sites majeurs dans le Péloponnèse. Le théâtre pouvait recevoir jusqu'à 12000 spectateurs. C'est très grand et très beau. La température monte aussi.


Ensuite on va visiter Nauplie en bord de mer aussi et on mange au restaurant. La ville est assez touristique et ne retiens pas spécialement mon attention. Après la pause repas on va à Mycène, autre site archéologique majeur. La température est carrément intenable, Livia et moi avons vraiment beaucoup de mal à tenir bon pendant la visite. Maman s'en sort mieux. Je crois avoir rarement marché aussi lentement et bu autant d'eau en si peu de temps. Ça me rappelle la Thaïlande.

Nauplie

On est très contentes de terminer la visite et je vous laisse déviner la destination suivante : la plage !

Mycène
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Mercredi on continue nos explorations ! Visite de la ville de Mistra. Il y a plusieurs monastères et églises dans la colline. Vu la température intense, on visite en faisant le moins d'effort possible. C'est triste, mais du coup, on ne voit que la moitié du site car c'est vraiment difficile de fournir des efforts et surtout pour Livia qui est rouge ! On voit quand même plusieurs jolies églises qui ont été construites après les conquêtes de l'empire byzantin.

Mistra

Après cette visite, nous allons dans le village de Monemvasia qui est en bord de mer. Cette visite nous fait faire un gros détour, mais visiblement ça vaut vraiment le coup. Alors c'est parti. Comme je suis assez fatiguée à cause de la route et de la chaleur, on fait une pause en chemin pour que je fasse la sieste. Arrivées sur place, le village est adorable et, enfin ! Je me sens en Grèce !

Monemvasia

Le village me fait un peu penser à Matera, en beaucoup plus petit. Plein de petites rues étroites et des marches. On mange une gaufre au goûté (moment de la journée que Livia n'oublie jamais, contrairement à moi) et restaurant le soir.

On dort au bord de la mer, encore ! Mais quelle nuit ! La chaleur est insupportable malgré le vent qui s'engouffre par les fenêtres du van. J'ouvre même la porte latérale tellement je suffoque. Le vent emporte même le pare-soleil, qui sert aussi de volets. A 2h du matin, on est donc dehors pour essayer de dompter ce qui est devenue une voile de bateau. 😤

Après cette courte nuit, on va pas forcer aujourd'hui. Heureusement le programme prévu était assez léger. On va à la plage toute la journée. J'ai entendu parler d'une plage où il y aurait des tortues marine. 🐢

En chemin, je vois en contrebas de la route un truc énorme !! Et je m'aperçois que c'est une épave de bateau ! Demi tour immédiat pour aller voir ça ! La plage est top, en plus. On admire l'épave et on se baigne.

Le bateau pirate des goonies

Après une heure sur place, hop tous en voiture pour aller voir les tortues. On a très faim, donc on choisit un restaurant en bord de mer, encore et toujours. En même temps, c'est le tour de l'adriatique ! Dans le resto, un pêcheur est entrain de trier et nettoyer des poulpes et jete des morceaux à la mer. On le regarde faire, je m'approche du bord et là... elle est là !! La tortue ! Et même les tortues, car il y en a 2 grosses. Émerveillement total, nous sommes fascinées ! L'une des deux va rester là pendant tout le repas.

Finalement, il y a du monde mais les tortues restent loin des baigneurs. On décide de ne pas essayer de se baigner avec, parce qu'on ne veut pas les déranger. Livia décide de devenir pêcheur. Je sais pas si c'est à cause de la tortue ou parce qu'il vide des poissons...

La tortue 🥰

Fin de journée dans une autre plage après l'échec de la visite d'une grotte fermée parce qu'il y a des travaux en surface. On comptait sur ça pour nous rafraîchir...

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Hier nous avons fait la visite du site d'Olympie. C'est très grand et nous avons préféré celui ci a tous ceux que nous avons vu. D'abord la visite du musée archéologique nous a permis de profiter de la climatisation et de découvrir des statues énormes qui étaient autrefois dans le site archéologique ! Notamment les statues qui étaient sur le temple de Zeus. D'ailleurs dans ce fameux temple de Zeus, se trouvait l'une des 7 merveilles du monde antique. Vous l'aurez deviné, même si ce n'est pas la plus connue des merveilles, la statue de Zeus, qui a disparue dans un incendie il me semble.


Statues autrefois à l'entrée du temple de Zeus

Après le musée, le site sacrée des Jeux Olympiques. Comme vous l'avez compris, c'est là que les premiers jeux olympiques ont eu lieu.

Il y avait même sur place "le village olympique" qui accueillait les participants aux jeux et il y a aussi ce que j'appellerai l'allée de la honte. Sur cette allée, on trouvait des statues payées avec l'argent des amendes infligées aux les athlètes qui avaient triché lors des épreuves. Génial !

Visiblement de ce que j'ai compris, c'est aussi ici que la flamme olympe est allumée de nos jours avant chaque olympiade. Bon, comme la chaleur commence à me bouffer le cerveau, c'est une information que je vérifierais plus tard. La connexion internet étant chaotique ici.


Olympie, dans l'enceinte sacrée

De nombreuses colonnes sont encore debout et on se rend compte de la taille des monuments. Le site devait être incroyable à la belle époque. Les restes du temple de Zeus, éparpillés autour d'une dernière colonne que les archéologues ont remis sur pieds sont impressionnants. Le temple a été incendié et à subit ensuite 2 tremblements de terres, qui ont finit sa destruction. Les ruines sont donc tout autour du monument et vous voyez Livia au milieu des anciennes colonnes.

Pendant la visite, on se fait la remarque que ça serait super bien de voir ça en 3d, pour se plonger dans le site, comme si on y était. Et donc, c'est à la fin de la visite qu'on voit un panneau qui nous dit " téléchargez l'application et vous verrez les bâtiments en 3D". Pffff... voilà voilà.

Nous avons visité les gorges de Vouraikos, dans le Nord du Péloponnèse. Environ 3h de train aller retour, qui nous balade. J'en profite pour faire une sieste de quelques minutes.

Les photos sont pas top, mais à travers les vitres du train, c'est compliqué.

Ce soir, nous sommes dans un camping à 50 km d'Athènes. Camping bien pourri. De l'accueil à l'état du camping... mais pas le choix. C'est le seul ! "Dernier camping avant Athènes" comme ils disent sur leur panneau... je vais tenter de leur mettre une note négative.

Ce samedi est notre dernier jour dans le Péloponnèse ! Déjà ! Et aujourd'hui je franchi la barre des 4000 km de road trip ! En 1 mois presque. Journée donc plus cool. Enfin quand même 3h de route au total !

Demain c'est la visite d'Athènes ! Et lundi, ma mère rentre à la maison. On va se reposer après ça avec Livia, car le rythme de la semaine était très soutenu ! 1000 km pour faire le tour du Péloponnèse tout de même. Je suis fatiguée. Et quand je suis fatiguée, j'ai envie de rentrer...

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Ce matin, au moment de prendre le petit déjeuner dans le van, le pied rétractable de la table me reste dans les mains. Ca commence bien, je verrais ça plus tard. On prends donc le petit dej sur une table du camping et à côté de nous se trouve une famille de Français qui se rendent en Turquie à vélo ! Ils sont partis de Grenoble avec leurs 3 enfants. On est épatés et on leur souhaite bien du courage.

Direction Athènes pour la visite de la ville et surtout de l'Acropole ! Pour l'occasion je fais mon premier créneau avec le van dans une petite rue ! Réussi du premier coup 🥳

On prends le métro car on est un peu loin, 27 minutes de marche quand même et on va essayer de se ménager pour ne pas épuiser Livia de bon matin. Le métro nous dépose dans un quartier proche de l'Agora Romaine. Et c'est parti pour les visites. Bibliothèque d'Hadrien, Agora Romaine, Agora Grecque et bien sur l'Acropole.


Et alors évidemment, un monde de fou sur l'Acropole ! Je dis évidemment, mais je ne m'attendais pas à autant de monde. Il y a même un des surveillants du site qui crie "Continuez de marcher. Ne vous arrêtez pas !" J'avais pas compris qu'on participait à un entraînement militaire.

Dès qu'on arrive à l'Acropole, l'accès est assez impressionnant. On passe au milieu d'un temple et de ses colonnes. C'est beau et on se croit revenus à l'antiquité. Par contre, le Parthénon est partiellement entouré d'échafaudage et il y a une grue dedans... pour l'ambiance antiquité, on y est moins. On pensait qu'on pourrait aller dans le monument, mais non. Donc un peu déçues pour ça. Mais c'est quand même très beau !

L'entrée de l'acropole

Entre le monde, les échafaudages et la grue, pas moyen d'avoir une photo du Parthénon sans parasite sur l'image. Mais j'arrive quand même à cadrer pas trop mal pour avoir des bouts du bâtiment sans personne.

Il est là !!!

Autour, il y d'autres édifices en plus du temple par lequel nous sommes rentrés. Et pour ceux là, c'est plus simple d'avoir des photos. Car ils intéressent moins les gens.

On redescend et on va dans le quartier de Plaka pour manger. Je n'en n'avais jamais entendu mais visiblement, c'est "the place to be" à Athènes. Un monde incroyable aussi. Des boutiques partout. Du coup, les photos c'est encore plus compliqué. Mais on apprécié le quartier. Ca fait très balnéaire.

Plaka

Pour finir on visite l'agora Grecque, avec son temple très bien conservé. Il y a pas grand monde. Enfait tout le monde se concentre sur l'Acropole et je pense que les gens ne visitent même pas le reste.

Bilan de la partie touristique d'Athènes, c'est plutôt sympa. Et ça correspond bien à l'idée que je me fais de la Grèce.

Demain ma mère rentre en avion et je ne sais pas encore précisément ce qu'on va faire avec Livia à part aller à Leroy Merlin pour acheter de quoi réparer la table !

Agora Grecque
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Ce lundi, je dépose ma mère à Athènes à l'aéroport et avec Livia on file à Delphes. On va voir ce que les oracles ont à nous dire.

2h30 de route environ pour aller dans un camping avec une superbe piscine et une superbe vue. On prévoit d'y passer 2 nuits.


La vue depuis la piscine

On passe la première journée à la piscine. Je suis épuisée et aucune envie de bouger. Je répare la table du van, en 10 minutes c'est fait. Je constate aussi que le frigo ne marche plus... c'est embêtant mais on va faire avec. Enfin plutôt sans.

Le lendemain matin, on prends la navette du camping qui nous emmène directement sur le site archéologique. L'environnement est complètement différent de celui du Péloponnèse. Il y a des montagnes tout autour, d'ailleurs on est même passé par une station de ski en venant !


Le sanctuaire est donc cerné de montagnes, c'est magnifique

Sanctuaire et Oracle

Le sanctuaire ne fait que monter dans la colline. D'en bas on pense que c'est tout petit, car on ne voit pas le site, mais on monte, on monte, on monte. C'est sans fin et je me demande même si on va gravir la montagne entière ! On fait plein de pauses car on a 4h devant nous pour visiter... on est pas pressé. J'apprends à Livia à faire des photos cadrées ! C'est le matin, et il n'y a pas trop de touristes. Ensuite on visite le musée archéologique avec des très belles statues. Dont celle que vous voyez sur la photo, avec Livia pour se rendre compte de la taille.

La deuxième nuit, un orage énorme éclate et je suis obligée de sortir pour rentrer le linge et les chaises. J'ai dû sortir 1 minute et je suis trempée. Le bruit du tonnerre rebondit en écho sur les montagnes et les éclairs sont hyper nombreux. Zeus ne fait pas semblant ici.

On mange au resto et retour au camping pour se baigner. Livia fait la connaissance d'une famille de Français ! Ils ont des enfants du même âge qu'elle. On sympathise avec eux et je décide de décaler le départ d'une journée. Comme ça Livia peut jouer avec les enfants, et moi je papote avec les parents. Et comme je suis toujours fatiguée, c'est très bien ! En plus le camping est vraiment top. Le lendemain, on part en visite tous ensemble dans un village voisin au bord de la mer, Galaxidi. Livia est super contente d'avoir des copains, et moi aussi ! Ça nous fait du bien à toutes les 2.


Galaxidi

Ce jeudi, on fait la grasse matinée jusqu'à 9h, et puis on prends la route pour aller dans les météores quelques jours. Grâce à nos amis français, on va un peu modifier le voyage les jours suivants pour aller voir des endroits que nous n'avions pas prévus ! Et peut être qu'on aura la chance de voir à nouveau des tortues et même... des dauphins 🐬 !

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J'ai hésité à venir ici, car ça fait un gros détour de 7 heures. En même temps le but c'est de visiter, et comme je ne pense pas revenir en Grèce un jour, j'aurais regretté de ne pas venir dans les Météores. 3h30 depuis Delphes. La route est très jolie. Dans les montagnes la plupart du temps. On croise une tortue (de terre cette fois) qui traverse la route. J'ai envie de m'arrêter pour l'aider à traverser, parce que je suis sur qu'elle va se faire écraser. Mais il n'y a aucun endroit pour s'arrêter. Je pense à elle pendant des kilomètres !!! Plus loin, on croise des vaches en plein milieu de la route ! On attends patiemment qu'elles se déplacent. Quelques kilomètres après, c'est des cigognes ! Chacune entrain de se poser dans leur nid. Une sur un clocher, l'autre sur un lampadaire. Je sais pas comment le nid tient, il fait au moins 10 fois la taille du poteau.


Enfin arrivées dans les météores en début d'après-midi, on va manger au resto et on profite de la piscine du camping qui a une vue incroyable.

Vue sur les météores

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de cette région. J'avais vu quelques photos des météores, mais je pensais qu'ils seraient moins haut, et qu'il y en aurait beaucoup plus ! Au lieu de ça, ils sont énormes !! Très haut, mais pas si nombreux. Je suis agréablement surprise.

Vendredi matin, on fait la visite de 3 d'entre eux. Le Grand Météore, qui comme son nom l'indique est le plus grand. Puis Roussanou et Saint Trinity.

Il y en a 6 à visiter. Soit disant gratuit (c'est ce que mentionne mon guide de voyage), il faut payer 3 euros à chaque. Alors j'ai 7 euros sur moi... génial. Et on ne peut pas porter de de short, de pantalon... les jupes doivent être à mi mollet... et les hommes en short long, débardeurs interdits. Pas d'épaules apparent ni pour femmes ni pour hommes. Alors ok, pour les épaules et short court...mais le pantalon pour les femmes interdit !!! C’est quoi ce délire !?

Bref, dans ma grande rébellion, j'arrive à ne pas payer un des monastères, parce qu'on passe en même temps qu'une visite guidée. Ils pensent qu'on fait parti du groupe. Tant mieux, il est tout petit, en 5 minutes top chrono c'est fait !

La visite de Saint Trinity est un peu plus longue. Ils ont aussi tourné un James Bond ici, en 1981.

Le grand Météore

Livia aime bien. Mais elle trouve que, je cite: " il y a un peu trop de pierre, il faudrait plus de couleur et que ça soit un peu moins vieux." Bon OK...

On visite donc que 3 monastères aujourd'hui puisque je n'ai plus de liquide. On reviendra demain visiter un des plus joli, qui était fermé aujourd'hui, et un autre qui n'a pas de marche.

Ah oui... parce qu'il y a énormément de marche. Bon je m'attendais à pire niveau nombre de marche. Genre avoir envie de mourir pendant l'ascension. Mais enfait, pas du tout. Ca fait quand même beaucoup de squats tout ça !

Dans l'après-midi, il pleut. On rentre au van, pain perdu au goûter, dessin et lecture.

Samedi matin, fin de la visite des monastères avec celui de Saint Stefanos et celui de Varlaam.

Les deux sont assez grands. Et je ne suis pas déçue d'y être allée. J'avais hésité. Livia apprécie vraiment les visites, que ça soit la vue, les églises, les peintures ! Elle prends plus de temps que moi au musée. Bon, ça c'est pas bien compliqué, j'y passe pas beaucoup de temps.

Au final je préfère le monastère de Varlaam et Livia préfère celui du Grand Météore.

Monastères de Varlaam

On profite une dernière fois de la vue incroyable sur les météores ! On a adoré cet endroit.

Nous reprenons la route, direction Lefkhada avec un arrêt prévu pour les dauphins. Mais ça, c'est une autre histoire.


Concernant le van... le frigo marche quand il a envie. Des fois, il fonctionne mais ne fait pas de froid, des fois rien. Et quand il marche, c'est le pôle nord dedans ! Sinon j'ai perdu le robinet du tuyau d'évacuation des eaux usées. Il a dû tomber en roulant. Bon, l'avantage, c'est que je n'ai plus besoin de trouver un endroit où vider ces eaux là. Je vous rassure, c'est juste l'eau qu'on utilise pour se brosser les dents et faire des petites vaisselles, ou pour la cuisine !

 Panorama sur les monastères
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Sur la route en direction de Lefkhada je prévois une étape au bord du Golfe Ambracique, là où il y aurait des dauphins et tortues. Je n'ai pas parlé de dauphins à Livia, pour pas être déçue si on en voit pas. Sur place, l'endroit donne pas vraiment envie et on dirait plutôt les 3 lacs que la mer. Livia me dit : "on verra jamais des tortues ici", d'un air de dépit et de reproche... je pense comme elle. Il y a une taverne, on prends un jus d'orange pressé et je vois la serveuse partir couper les oranges dans l'arbre ! Génial. Bon... c'est le seul truc de genial, puisqu'on ne verra ni tortue, ni dauphin ! Et comme l'endroit ne me vends pas du rêve, on part sur l'île de Lefkhada, ou Leucade en Français, à 45 minutes de là.

Livia me dit qu'elle avait pas envie de voir des dauphins... qu'elle les aiment pas ! Il paraît qu'ils sont méchants. Ah ! Pas de regret.

A peine arrivées sur l'île, au loin on voit une nuée de kite surf ! On décide d'aller les voir. Il y en a presque une centaine, j'ai arrêté de compter à 70.

Lefkhada et les kites

Vers 19h, on va vers l'endroit que les allemands rencontrés en Albanie m'ont conseillé pour dormir. D'ailleurs si je les avais pas croisé, on serait même pas sur l'île, c'était pas prévu du tout de venir ici.

On dort donc sur une plage, où il n'y a que nous. Le matin, il n'y a pas de vague, il ne fait pas trop chaud, c'est le moment où jamais de faire du kayak dans la baie. Et c'est partie pour 45 minutes de Kayak. On est contentes. Après ça j'essaye d'expliquer à Livia comment nager... mais rien à faire. Une touriste belge qui est là s'improvise maître nageuse. Mais Livia continue de faire comme elle a envie. Vers midi, on part dans la ville à côté pour manger.

Kayak et spot pour la nuit

La ville principale de l'ile à le même nom. Très pratique. On trouve un resto sympa sur une place et on fait un petit tour. Les rues sont étroites et à l'ombre. C'est très coloré. On a beau être à l'ombre, il fait chaud à mourir, 41 degrés. On va boire un verre au bar et manger une salade de fruits sous les ventilateurs, mais Livia est vraiment mal. Pas loin du malaise. Je l'installe dans le bar, sur une chaise, sous la climatisation. Chaise qui est celle du patron mais qu'il a cédé à Livia quand il a compris ce qu'il se passait. Après 30 minutes là, elle va mieux. Je décide de réserver un hôtel, car on va avoir trop chaud dans le van et que je veux pas qu'elle soit malade. On a besoin de climatisation. On va donc dans la ville balnéaire de l'ile, Nydri, à 20 minutes de là. On profite de la piscine et ballade sur le port. Livia me fait remarquer que ça ressemble au port de Hyères. Et tout à fait. On dirait la côte d'Azur.

Et la nuit à l'hôtel est un enfer... la chasse d'eau se casse pendant la nuit et toutes les 30 secondes, le réservoir se vidange. Oui j'ai chronométré. Rien à faire, je tire la chasse d'eau une dizaine de fois, j'essaye de couper l'eau... rien rien rien ! A 2h30 du matin, je suis en plein craquage émotionnel. J'appelle la réception. Une personne vient, mais elle me dit qu'elle ne peut rien faire ! Que ça vient de la chambre du dessus. Visiblement elle est nulle en plomberie cette nana. Elle ne peut pas non plus me changer de chambre. Je dors donc difficilement quelques heures. Au réveil je vais à la réception pour râler. La gérante de l'établissement constate la panne et me propose une autre chambre. A 138 euros... une meilleure chambre au même prix que l'autre. 138 au lieu de 170. Je dis OK mais pas à ce prix ! Elle me demande combien je veux payer. Je me dis que si j'abuse... elle va dire non. Alors je dis 108 euros. Elle s'en va et revient en me disant : 180 euros pour les 2 nuits. Soit 42 euros la nuit en plus. Pour une meilleure chambre ! C'est l'affaire du siècle. Je dis oui ! 180 euros au lieu de 308 euros...

Du coup, je file au van, pour le garer à l'hôtel. Hier le mec du parking où j'ai garé le van m'avait dit 10 euros pour 24h. J'avais dit non ! Trop cher et j'y dors même pas. Je négocie 7 euros et je prends pas d'eau et ne vide pas mes toilettes. Il me dit ok. Ce matin, c'est un autre mec. Je rempli mon eau. Il me dit 10 euros. Je réponds non, c'est 7 euros. C'est écrit sur le ticket. Il sait plus quoi dire. Je paye 7 euros...

Ah, hier soir j'ai négocié une sortie en bateau. 45 euros pour 2 la journée avec Livia, repas inclut. Ca sera notre activité de demain.


Mode négociatrice activé. Je vais négocier tout ce que je peux jusqu'à la fin du voyage !

Lefkhada city
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Journee de lundi hyper calme. Piscine toute la journée, sieste en début d'aprem et un peu de shopping. Rien à raconter donc.

Ce mardi, on part en visite organisée en bateau, à la découverte des îles alentours. Bon... le bateau, c'est le pire moyen de transport que je connaisse. J'ai du mal avec le roulis du bateau. En plus des gens fument sur le bateau !!! L'horreur. Mais nous ne sommes qu'une trentaine sur le bateau.


On a 5 arrêts prévus pendant l'excursion, pour voir des plages où des grottes et se baigner. Premier arrêt, pour voir une grotte. Le bateau mouille à environ 50 mètres de la grotte. Il faut sauter du bateau et nager... oh putain.

Il faut savoir que :

1. Je nage mal

2. J'ai peur quand je n'ai pas pieds

3. J'ai peur quand on voit pas le fond

4. J'ai peur de passer au dessus des algues

5. J'ai peur des poissons

Ça fait beaucoup. Livia est prête à sauter...je saute donc du bateau. Livia me rejoint avec son gilet de sauvetage. Je lui interdis de me toucher jusqu'à ce que j'ai pieds. Finalement, ça va, j'arrive à destination. Tout le bateau est dans l'eau.

Au bout de 30 minutes, on repart.


La grotte

Arrêt suivant à Agrios beach. 2 heures de visite. On peut aller dans le village, ou rester à la plage. Bon... le village est en haut de la colline. La flemme. Plage ça ira. On fait du snorkeling. Les 2 heures passent vite.

Agrios beach

Retour sur le bateau pour aller manger sur une plage accessible uniquement par bateau. Il n'y a que le notre. C'est la plage la moins bien de toute la journée, mais on mange. Donc tout va bien. Par contre, on se fait harceler par des abeilles... Livia finit même par se jeter à l'eau pour leur échapper.

Le bateau directement sur la plage

Ensuite on va sur l'île de Scorpio et la plage de Jackie Kennedy. Madame avait l'habitude de se baigner nue sur le plage. Le sable qu'on y trouve vient d'Italie, car c'est une plage artificielle, et il lui fallait du sable fin pour ses pieds délicats. La plage est super. Les bateaux présents quand on arrive partent au bout de quelques minutes. La plage est donc pour nous.

L'île est interdite d'accès. Si j'ai bien compris elle appartient maintenant à un oligarque russe. La plage est accessible uniquement quand il est absent. Il y a quand même les agents de sécurité qui rôdent. Des caméras partout... on fait le tour de l'île et retour au port.

Il y a un arrêt qui a sauté... nous n'avons pas vu la plus belle grotte. Genre de chose qui aurait dû m'énerver et me motiver pour réclamer un remboursement, mais ça m'aurait mis de mauvaise humeur, alors qu'on a passé une bonne journée. Donc je ne dis rien... je fais la touriste qui se fait arnaquer sans s'en rendre compte. De toute façon, je m'attendais à ce qu'il y ait "une couille". Parce que dans les excursions piège à touristes, il y a toujours une couille.

Jackie Kennedy beach

De retour au van, on va de l'autre côté de l'île, pour dormir dans un camping. La chaleur est intense. Je regrette l'hôtel. Les moustiques sont super féroces... une dizaine de piqûre en 1 heure. Sur l'emplacement à coté de nous, il y a des français avec qui on sympathise. On mange ensemble et papote jusqu'à 1h du matin. Livia joue avec les enfants.

Au levé, on part en direction de Corfou. On fait étape pour le repas à Parga, une ville qui m'a été conseillé par les français rencontrés à Delphes. Très sympa, ça me fait penser aux 5 terres mais en mieux !


Parga

A 17h, nous sommes à Corfou ! La traversée en bateau à durée 1h30 environ. On visitera tout ça demain.

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Jeudi on prévoit de faire la visite de le ville de Corfou. Le nom de l'île et la ville principale ont le même nom, comme à Lefkhada. Pratique. Bon, ici ils disent Kerkyra.

J'ai l'impression d'être en Italie, l'architecture est très semblable. Il faut dire que Corfou à été conquise par le royaume de Naples, le royaume de Venise, et aussi la France... sans tout citer. Et ça se voit bien dans l'architecture. Il y a même des Vespa.

Corfou ville

Après une très longue visite du centre de Corfou, nous allons à une plage près du camping. L'eau est glaciale !!! J'apprends que c'est à cause des grottes sous marines qui sont proches et rejettent de l'eau froide. D'ailleurs, il y a peu de monde dans l'eau.

Livia s'est fait des amis dans le camping, une polonaise et un serbe. Elle joue avec eux et je la retrouve devant un film, projeté sur écran géant, par les voisins de camping, qui regardent avec leur rétroprojecteur un Disney, en hongrois...

Vendredi, direction le sud de l'île. Il fait un temps couvert. Et pour la première fois depuis le début de mon voyage, je ne transpire pas pendant que je conduis. Le bonheur. Il doit faire 22 degrés. On passe par des villages, où je me dis que le camion va rester coincé... finalement, tout se passe bien. Une fois en bord de plage, on a le temps de faire quelques photos avant qu'il pleuve. On mange à l'abri dans le van.

Plage de boukari

Une fois le beau temps revenu, on va voir une plage entourée de dunes, qui s'étend sur 10 km je crois, Agios Giorgios. L'eau est plus chaude que hier, pas de grotte à cet endroit. Grâce à la pluie, il n'y a personne, et il ne fait pas très chaud.

Samedi, dernier jour en Grèce ! Ce soir Livia prends l'avion pour retourner à Gap. Je fais l'aller retour en 24h.

Le matin, on discute avec les gens qu'on avait rencontré, la famille serbe, et un italien que nous avons rencontré le matin même. Les serbes vérifient mon futur voyage, et me donnent les recommandations, endroits à éviter et ceux à faire. Ils me donnent leur numéro aussi. Au cas où.

Après ça, on part pour la dernière plage. La route pour y aller ne fait que 20 km, mais ... 45 minutes de route. Et en effet, la route me donne des sueurs froides. A peine parties, je vois, route étroite, interdit au plus de 2 tonnes, et pente à 20%. Grosse montée de stress en voyant ça. Je sais que le fourgon fait plus de deux tonnes...Et c'est la seule route !!! Donc pas le choix. En plus au moment où je vois ça, je ne peux pas faire demi tour. Il y a trop de monde derrière moi, et la route ne le permet pas.

Finalement, on continue et tout va bien. Il faut marcher pour aller à la plage, environ 20 minutes de chemin caillouteux. On est en sandales, mais ça passe. La vue sur le chemin est superbe.


Nous on va à la baie où il y a les 2 plages. Bien sûr, il y a foule. Il y a même des bateaux taxis... et une nouvelle fois l'eau est glaciale. Livia refuse de se baigner. Quand je dis que c'est la dernière baignade, elle me dit " j'ai une piscine licorne à la maison...". Argument imparable. Je n'argumente pas plus et profite de ma dernière baignade en Grèce. Pendant que je parle avec Livia, je sens comme des petits piques dans l'eau, sur mes pieds. Je regarde, et je ne vois rien. Et ça recommence. Je regarde bien et je vois un poisson qui est entrain de me mordre !!! Il arrache mes petites peaux. Là où les moustiques m'ont piqué, les petites plaies... et ça fait mal ! On dirait des petites aiguilles qui rentrent dans ma peau. Il arrive même à me faire saigner ! Quand je dis que j'ai peur des poissons les gens rigolent. Mais voilà, j'avais raison !! Ils sont dangereux pour les humains. Après toutes ces années, j'ai enfin la preuve que j'ai raison. Des poissons de 5 cm peuvent être dangereux pour les humains.

Sachez que pour faire ces photos de la plage vu de haut,, j'ai attendu 15 minutes... oui il fallait bien que tous les gens prennent 50 photos pour les mettre sur insta.


A l'heure où j'écris, je suis dans l'avion qui nous mène à Lyon. Je reprends l'avion dimanche soir. Le camion est garé n'importe comment à l'aéroport, car non, il n'y a pas de parking à l'aéroport de Corfou. Donc je me suis garé, "à la grecque". C'est à dire, le long d'un trottoir, proche d'un panneau qui stipule qu'il est interdit de stationner là !

Je vous ferais un petit bilan de mon passage en Grèce, avant de passer en Albanie, lundi.

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J'ai passé 3 semaines geniales en Grèce ! Le pays est très beau, et j'ai été très surprise de découvrir des montagnes. J'ai tout aimé ! Sauf 2 choses.

1. La ville de Janina, dans le Nord. Cette ville a été ma première étape après mon passage express en Albanie. Je ne m'y suis pas sentie à l'aise, je l'ai trouvé lugubre et avec de mauvaises ondes. D'ailleurs j'y ai passé moins de 2h, avant de fuir tout bonnement la ville.

2. Les grecques garés n'importe où avec leur voiture. C'est à dire que tu te retrouves sur des routes ou des rues étroites avec des voitures garées, alors que c'est déjà compliqué de circuler. Et il faut faire un slalom pour passer.


A l'inverse, j'ai adoré leur interprétation très libre du code de la route. Doubler sur les lignes blanches, avec des gens qui arrivent en face. Les panneaux Stop qui n'intéressent personne... les limitations de vitesse jamais respectées. Mais quand on arrive à une intersection sans feu, ni stop, tout le monde s'arrête et se regarde en attendant de décider qui passe en premier. Les véhicules lents roulent sur le bord de la route pour laisser passer les autres. Bref, aucun respect du code de la route, mais beaucoup de civisme entre conducteurs!


J'ai adoré Olympie, superbe site archéologique. Impressionnant et bien conservé. Le Péloponnèse est vraiment idéal pour les sites antiques. Retour 2000 ans en arrière garanti. Delphes était aussi superbe ! Dans la montagne avec un site archéologique qui monte dans la montagne et dont on ne se rends pas compte de l'ampleur puisqu'on ne le voit pas en entier quand on arrive. J'ai cru qu'on allait finir en haut de la montagne.


Le meilleur c'est quand même les météores ! L'impression d'être dans un décor de film ! Quand on est face à ces montagnes qui se dressent devant nous ! Incroyable !

Sans oublier, les tortues de mer !

Mycenes
Monemvasia
Corfou

Il y a une chose bien mystérieuse qui nous a intrigué un moment ! Au bord des routes on trouve comme des églises miniatures. Et il y en a énormément. En un trajet de 1h30, nous avons compté plus de 100 chapelles ! A priori elles servent à protéger les voyageurs sur leur trajets.

Pas de grosse galère en Grèce. Meme pas de galère du tout. Tout s'est bien passé ! A part le début de coup de chaud de Livia qui nous à vallut un super séjour à l'hôtel. On a rencontré plusieurs familles sympa. Les français à Delphes, ceux à Lefkhada, et les Serbes à Corfou. Ça ne suffit pas à combler mon manque de vie sociale, mais c'est déjà super ! Le voyage continue, sans Livia.

Direction l'Albanie !

Corfou
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Le voyage continue donc sans Livia. Au moment de retourner à Corfou j'ai pas du tout le moral, j'ai pas envie de continuer toute seule.

La bonne nouvelle, c'est qu'en arrivant à l'aéroport le van m'a attendu sagement. Il est toujours aussi mal garé, mais il est là. C'est presque minuit quand j'arrive. Je vais dormir sur le parking du château de Sissi, pas loin de l'aéroport. Le château est fermé pour travaux et on ne le voit pas de la route, je ne le verrai donc pas du tout. Le matin je fais des courses avant de partir pour l'Albanie. Je prends le ferry pour aller à Saranda, le bateau est tellement petit que je ne comprends même pas comment je vais pouvoir mettre le van dedans. D'ailleurs il n'arrive même pas à fermer le bateau pour faire la traversée car un pick-up dépasse du bateau on fait donc la traversée avec la porte du bateau à moitié fermée 😱 Je ne veux pas être témoin de ce potentiel naufrage, je fais la traversée sur le pont supérieur.

La traversée est assez agitée, il y a pas mal de vagues, mais heureusement elle est courte. Une fois arrivé en Albanie il me faut une carte SIM pour la 4G. Et en me promenant dans la rue je tombe sur un couple de Français que j'ai déjà croisé le matin même à Corfou, et quelques jours avant dans le camping où nous étions. Il faut préciser que je ne leur ai jamais parlé, mais je les reconnais. Et donc je les interpelle directement. Julie et Thomas voyagent en sac à dos et ils cherchent à aller dans une ville à 1h d'ici, celle où je prévois d'aller. On va manger au resto tous les trois, car j'attends l'ouverture de la boutique pour le téléphone, et on part ensemble.


On dort dans le même camping et au réveil, on décide de continuer le voyage ensemble.

La route vers notre destination passe par les montagnes, et je suis très contente ! On passe au milieu d'une forêt. On dirait le Canada ! C'est très beau...j'adore ! Puis nous sommes allé visiter un site archéologique et pour y accéder il faut passer dans... une base navale militaire !!! Elle servait à l'époque pour les communistes et il reste encore des sous marins et autres bâtiments en ruines. On est quand même déçus, parce que c'est interdit d'approcher de la partie intéressante de la base.

J'ai quand même l'impression d'être dans James Bond et de faire un repérage avant une invasion.

Vous pouvez voir les bateaux en fond, au loin.


La base

Finalement, on continue notre route, jusqu'à Appolonia qui dispose d'un site archéologique assez réputé. Dans mon guide de voyage ils disent même que c'est le Pompéi de l'Albanie. Alors effectivement le site est très sympa assez grand, mais de là à le comparer à Pompéi... je suis jamais allé à Pompéi, mais je sais comment c'est !

En fin de journée, on part direction la mer, qui n'est qu'à quelques kilomètres de là. On arrive dans un village de pêcheurs, Darezeze e Re. Et là, c'est comme avoir traversé une faille spatio- temporelle ! On passe par la place principale, qui est enfait une des uniques rues du village. Il doit y en avoir 3. C'est jour de marché, à 18h... et ils vendent tous des pastèques. Il y a aussi un canal où sont installés des filets de pêche. Le lendemain on comprends que ce n'était pas le marché. C'est les boutiques du village.

C'est une atmosphère très particulière. C'est très sale et délabré. Les animaux, chiens, chevaux, oies, sont au milieu de la route et mangent les déchets. Il y a un côté rural, authentique et presque féodal. Ca donne quelque chose de poétique. C'est difficile à expliquer. Je pense qu'il faut être venue en Albanie pour comprendre (Raphaëlle, tu dois comprendre ce que je veux dire 😉). Et je me sens très bien ! Malgré l'aspect sale et pauvre, j'ai envie de rester.

Direction la plage, on passe devant un méchoui que Julie a repéré. On se dit qu'on reviendra après pour en prendre pour le repas du soir. Finalement, au retour on passe devant et alors le choc... on dirait que c'est un chien embroché et prêt à être manger. Horrible ! Julie est morte de rire. Parce que dès le début elle avait bien vu et elle nous a fait espérer. Nous allons donc au restaurant, où on commande beaucoup de plats différents, dont des cuisses de grenouille. Je n'y touche même pas.

Le camping où on dort est top. Il n'y a que nous. D'ailleurs je n'y dors même pas vraiment car ils ne prennent que les tentes. Je reste garée devant.

Les gérants sont super sympa et le matin, alors que je joue de la guitare, l'un d'eux vient me voir et on papote un moment. Il m'explique qu'il fait des études d'archéologie.

Le méchoui

Mercredi matin, direction Berat. Village qui est classé au patrimoine mondiale de l'unesco. Il y a une citadelle à voir sur place et la fameuse citée aux 1000 fenêtres.

Berat

Et bien nous sommes déçues. La citadelle est sympa, mais la ville... les façades vues de loin sont jolies, mais les ruelles sont délabrées, toutes en travaux et donc presque impraticables ! Du coup, à part le très bon restaurant qu'on fait à midi... ça ne vallait pas le déplacement. On a quand même croisé un ouvrier qui travaille sur le chantier de rénovation des ruelles. Il se met à nous parler et essaye de nous donner des conseils. Nous sommes très surpris de sa gentillesse, alors qu'on ne lui a rien demandé. Nous reprenons donc la route, direction la banlieue de Tirana, dans un camping au bord d'un lac.


Nous sommes à 15 kilomètres de la ville. On se croirait en pleine campagne. On entends les grenouilles, il y a des vaches, des moutons et des vignes.

Demain, visite de Tirana, toujours avec Julie et Thomas.

Le camping
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Tirana est comme vous le savez, la capitale de l'Albanie. Mais c'est quand même petit. 800 milles habitants. On commence par faire un tour dans la ville à la recherche de façades originales..il faut savoir que dans la ville, de nombreuses façades ont été décorés par des architectes, suite à une idée du maire. Et il a eu une bonne idée. Un peu partout dans la ville on trouve plein de streetart, en plus des façades.

Le street art et Julie

La ville est très agréable, il y a beaucoup d'ombre, et c'est génial, parce que la chaleur est de retour.

On sent une super énergie dans Tirana et nous sommes tous les 3 conquis ! Ensuite, visite d'un bunker. Il y en a des milliers dans le pays et un d'entre eux, en centre ville à été transformé en musée. Le nom du musée est bunk'art2. On s'attends donc à voir de l'art, genre street art aussi. Et pas du tout ! C'est l'histoire de l'Albanie et des ses forces armées. Alors je vous le fait en bref, sur ce qui nous a le plus traumatisés. Oui oui... traumatisés. L'Albanie à été une dictature jusqu'à récemment. Je ne vous l'apprend sûrement pas. J'avais lu que c'était une dictature aussi fermée que la Corée du Nord. Il y avait une police aux frontières, chargée d'éviter la fuite des citoyens, accompagnée de chiens dressés au mordant, histoire d'être sur de ne pas laisser passer un albanais qui aurait imaginé réussir à fuir. Les opposants au régime étaient pendus ou fusillés. L'espionnage était aussi très développé dans le pays et tout le monde surveillait tout le monde. Bien sûr, il y avait des espions professionnels chargés de surveiller, contrôler, enregistrer la population (on reste dans le thème James Bond depuis le début de ce voyage). Une fois la seconde guerre mondiale terminée, le régime communiste a pris le pouvoir. Toutes les familles des soit disant sympathisants nazis, ou celles des déserteurs ont été envoyées dans des camps de concentration en Albanie. Il y en avait à travers tout le pays. Donc des familles entières payaient pour les soit disant crimes perpétrés par un membre de leur famille... super ambiance ce musée.


Les étrangers qui venaient en Albanie étaient bien sur étroitement surveillés. Micro dans les hôtels, dans des chambres spéciales tout équipées pour l'espionnage. Et au moment du passage de la frontière, obligation de se plier au look communiste. Changement de vêtement et de coupe de cheveux.


Au total 5000 personnes sont mortes dans les camps de concentration dont le tiers était des enfants. La dernière fosse commune a été retrouvé en 2010, par hasard, aux environs immédiat de Tirana. Il y en aurait beaucoup d'autres dans le pays. Mais 75 % des archives ont été détruite au moment de la chute de la dictature.


Ce musée était très intéressant pour comprendre le pays, l'horreur qu'ils vivaient. L'Albanie n'était qu'une grande prison à ciel ouvert. Comme la Corée du Nord finalement.

Heureusement le musée n'est pas très grand, car je n'en pouvais plus de lire tout ça. En plus tout était en anglais et j'ai tout traduit pour Julie. Thomas, lui a vite fuit du musée. Nous on est resté bien 2h dedans. C'était glaçant. Je n'ai même pas fait de photo du bunker.


Pour nous remettre de nos émotions, petit restaurant, suivit d'une glace. Alors la glace... on en a testé plein car Thomas ne pense qu'à manger des glaces toute la journée ! Au moins 3 ou 4 fois par jour.


Pour finir la journée, on va dans un très grand parc de la ville. On est épuisés et on reste assis 2h sur un banc, à regarder les gens passer et à commenter. Bref on "bitch".

Bilan de la journée, 20km de marche.

Tirana c'est déjà fini, on a vu tout ce qu'on voulait. Je reste encore vendredi midi pour manger avec eux. Et je m'en vais. Julie et Thomas rentrent en France samedi.

Moi je continue vers le nord et je fais étape au cap Rodon. Petite marche de 10 min pour aller au cap, et j'arrive à me mettre un bout de verre dans le pieds. Super... heureusement, il a traversé d'abord ma chaussure et je n'ai qu'un petit morceaux qui pointe dans mon pied. Plus de peur que de mal même si ça saigne pendant un bon 15 minutes.

Dodo dans un camping avec super piscine. Je suis la seule dans le camping et donc la seule dans la piscine.

Cap Rodon 
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Après une nuit dans le camping avec la super piscine, je vais visiter Kruje. Le centre ancien, le bazar, comprenez par là une petite rue où on trouve toutes les boutiques de souvenirs, est magnifique. Je visite aussi la forteresse qui regroupe deux musées mais que je ne visite pas parce que j'en ai un peu marre de visiter des musées.

J'avais repéré un camping avec une piscine, mais qui n'a pas du tout d'ombre, donc je décide de continuer jusqu'à la ville de Shkodra qui est à 1h30 d'ici.

Kruje

Sur place il y a le plus grand lac d'Europe du Sud qui fait 570 km² Pour vous donner une idée ça fait 20 fois Serre poncon, qui ne fait "que" 28 km².

Je vais donc dans un superbe camping au bord du lac. L'endroit idéal pour passer plusieurs jours. J'en profite pour sortir le kayak et faire une ballade sur le lac. L'eau est chaude et il y a très peu de fond. C'est aussi très très vaseux au fond et je sens ma chaussure d'eau qui fait ventouse avec le sol. C'est horrible, je déteste ça.

Lac de shkodra

Le reste du temps, je glandouille et j'essaye de faire la sieste mais entre la chaleur et les insectes en tout genre, c'est impossible. Je prévois d'y passer 3 nuits mais au matin du 2 ème jour, soit, ce lundi, je me rends compte que le frigo recommence à déconner. Le beurre fond et le lait à tourné. Il a donc besoin que je roule pour produire du froid. La température est toujours aussi élevée, il y a beaucoup plus de moustique que hier, donc je décide de partir dans la montagne.

Je vais retirer de l'argent dans la petite ville à côté, car je vais dans un village en pleine montagne. Un des plus inaccessible d'Europe. La route est goudronnée depuis cette année. Je doute que le camping prenne la carte bleue. Au bout d'une heure de route, sur une route magnifique, je réalise que je n'ai presque plus d'essence. La route tellement sinueuse me bouffe toute mon essence ! 68 km pour 1h50 de route. Et la je me dis, que soit je continue, en sachant bien que a l'arrivée il n'y a pas de pompe, soit demi tour à 45 min (23km) de l'arrivée... je fais donc demi tour. 😭

Alors au début je me dis que c'est pas grave, mais je fais 1h de route pour trouver la première pompe. Qui ne prends pas la carte. Je donne donc mes 50 euros et je n'ai plus de liquide... retour donc exactement au même distributeur que ce matin pour retirer de l'argent. En plus avec 50 euros j'ai à peine gagné deux barres d'essence, mon plein est à environ 180 euros ici. Bref je suis furieuse contre moi...

Il est 14h, je n'ai toujours pas mangé, donc je m'arrête au resto pour manger une pizza. Et j'espère qu'ils servent vite !!!

J'ai quand même eu un aperçu de la montagne, sublime.

En route pour Theth

Je vous partage aussi le magnifique couché de soleil que j'ai eu hier ai camping. Je vais tenter de me calmer devant ma pizza 4 fromages...

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Après les rebondissement de la route, j'arrive enfin à Theth. La route est sublime et l'arrivée sur place est magique. Bon ça ressemble beaucoup aux Écrins. Je suis trop contente. Je me rends compte que la montagne est vraiment l'environnement que je préfère. Les montagnes et la vue m'émeuvent. C'est pas du tout le cas avec la mer.

Je rencontre un couple de Français qui sont sur place. On sympathise et on mange ensemble. On prévoit de faire une rando le lendemain pour aller voir une cascade. Bon... la balade est chaotique... le marquage est pourrit et on se perds au moins 6 fois ... les 55 minutes de balade se transforment en plus de 2h... c'est pas grave, la vue est belle.

La nuit est fraîche ça fait un bien fou, j'ai limite froid la nuit quand je sors les bras hors de la couverture. C'est génial. Ce village est super. J'y passe deux nuits, je ne reste pas plus, car je suis un peu frustrée de ne pas pouvoir faire une longue rando. Il n'y a pas de petite rando à faire. C'est sur le tracé du fameux Peaks of balkans, le trek de 12 jours que je voulais faire. Donc c'est minimum 6h pour faire un tronçon... et juste l'aller.


Donc la journée de mercredi commence mal... mauvaise humeur. Cauchemars toute la nuit. Je décide de me faire un resto, car j'ai très envie de viande rouge. Mais le resto n'ouvre ses cuisines qu'à 13h. Pas envie d'attendre les 30 minutes donc je prends la route. Et c'est là que la journée prends une tournure inoubliable !!!


Je prends en stop une nana, Renée. Italienne, qui a longuement vécu en France. On papote, on rigole, les 2 heures de route passent en un clin d'œil ! Une fois arrivée à destination, on prolonge le moment au restaurant, et on a pas du tout envie de se quitter, mais on a chacune des choses prévues, alors on se sépare. A peine à 50 mètres l'une de l'autre, elle me crie : " tu me manques déjà !". 10 min après, on s'écrit déjà des messages.

Moi je rejoins un endroit que j'ai repéré pour dormir. Sur place, il y a un van avec un Belge, qui me propose de partager des pizzas. Sur ce, débarquent des français qui passent par là, et pour finir 30 minutes plus tard un américain. On l'appâte avec de la pizza, et il reste avec nous.

Pour que vous réalisiez, nous sommes au milieu d'un champ, au bord du lac, avec des vaches de partout ! Des albanais qui passent pêcher et qui nous disent bonjour.

Et la soirée avance et on se retrouve à jouer à la pétanque dans le noir, éclairé par les lampes torches. L'américain est super fort alors qu'il n'y a jamais joué. La chance du débutant.

Mais finalement, les français des Alpes l'emportent, mon équipe donc ! L'honneur est sauf.

Après ça, on rejoint des polonais qui sont de l'autre côté du champ. Et là, tellement insolite, un albanais qui pêchait sur le lac passe à côté de nous, et nous jette 5 gros poissons qu'il vient de pêcher. Le tout, dans le noir, sans rien dire ! On cherche donc les poissons dans la nuit, genre œuf de pâques. Et donc à 1h30 du matin, nous voilà à vider et cuisiner des poissons.


Renée et moi, et les poissons

L'endroit est magnifique, l'ambiance colonie de vacances au top. Je reste donc une journée de plus. Kayak ce matin, baignade, fléchettes...

Je vous laisse, je suis en plein tournois de rami.

La vue du champ
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Comme lors de mon premier passage express, l'Albanie est un grand kiffe. Petit bilan de ce pays qui est mon préféré jusqu'à maintenant.

Je pense que ce qui fait que j'ai autant aimé, c'est aussi tous les gens que j'ai rencontré. A commencé par Julie et Thomas, avec qui j'ai passé une super semaine, pleine de rire, de restaurants et de moments au top.

L'après midi avec Renée, où nous avons fait que rire pendant 6 heures.

Les moments passés au lac, ces derniers jours avec Paul, Arthur, Geoffrey, Lars et Taylor étaient super. Pétanque, karaoke, rami, pizza. Plus un spectacle fait par Paul et Arthur ont rendu ces 48 heures avec eux, incroyables.

Je réalise qu'en voyage, au bout du monde, l'amitié vient facilement, et les plus petits moments peuvent devenir les meilleurs.

L'émotion est partout pour moi, qui suis de plus en plus émotive avec l'âge. D'ailleurs je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer pendant le spectacle de jonglage que les garçons ont fait pour nous sur les bords du lac Shkodra, au couché du soleil. Golden hour, golden people comme ils ont dit, et golden moment aussi. Tellement consciente de vivre un moment innatendu avec des gens que je ne reverrais sans doute jamais et qui pourtant resteront dans ma mémoire pour toujours.

Du coup, c'est super dur de dire au revoir et je bacle volontairement ces moments là... ils vont tous vers le Sud, moi vers le Nord. Comme l'impression de faire le voyage dans le mauvais sens.


Sinon, l'Albanie en elle même est vraiment un beau pays. Tirana est une ville très agréable, avec une énergie incroyable. J'ai préféré le Nord du pays, loin des plages et plus proche de la montagne et du lac Shkodra. Avec des paysages sublimes.

Le village de Theth au milieu des montagnes m'a rappelé les Écrins. Je ne peux pas dire que le lac de Shkodra était comme Serre Ponçon, puisqu'il y a de l'eau dans le lac ... Et puis les albanais sont vraiment gentils. Bien sûr il y a des choses ici qui sont choquantes et inimaginables en France. Les gens qui traversent l'autoroute à pieds, ou qui sont à contre sens en vélo... les paysans qui utilisent encore des charrettes et les énormes tas de foin au bord des champs. Le prix de l'essence ici était super choquant aussi ! 2,50 € le litre environ. Soit le prix d'une petite pizza ici... mange ou roule. Fais ton choix. J'ai aussi constaté que les albanais adorent nettoyer leur voiture ! Il y a des lavages auto de partout ! Et la jeune génération roule en Mercedes...

L'Albanie c'était un peu comme la maison, et je vis enfin le voyage comme je le voulais. Rencontrer des gens pour une heure ou pour plusieurs jours, et finalement pour toujours dans les souvenirs.

Ce voyage est la meilleure décision de ma vie.

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J'avais prévu d'aller au Monténégro tout de suite après l'Albanie, ce qui semble logique niveau itinéraire. MAIS, comme le vie est faite d'imprévus, je change le parcours. J'ai déjà fait l'impasse sur la Macédoine, donc j'ai quelques jours "à tuer" avant de devoir être en Croatie pour retrouver Livia. 15 jours au Monténégro me semble trop long, d'autant que mon genoux n'est sûrement pas prêt pour randonner, et le pays est bien plus petit que l'Albanie. Ça sent la frustration dans les montagnes.

En parlant avec mes nouveaux amis, je décide d'aller au Kosovo, j'hésitais avec la Serbie. Mais Taylor, qui voyage en sac à dos propose qu'on aille au Kosovo. C'est donc parti pour aller au Kosovo quelques jours, et chacun continuera sa route après ca. Lui au sud, moi au Monténégro.


Direction Prizren, qui serait la capitale historique du pays. C'est mignon, il y a beaucoup de monde et... beaucoup de boutique de robes de mariées ! Incroyable. Et beaucoup de mosquées. Mais moins quand même que les boutiques de robes.

Prizren

Alors dans les petites originalités du Kosovo, je note que les installations électriques sont à revoir et qu'on se fait beaucoup trop de soucis en France.... qu'ils aiment les paillettes sur les voitures et sur les maisons. Ah aussi, ils utilisent l'euro comme monnaie officielle. Assez surprenant. Comme au Monténégro d'ailleurs alors qu'ils ne font pas partie de l'EU.

Après Prizren, direction Pristina, la capitale. Je suis moins fan, mais pour le moment, on a pas vu grand chose. On visite une grotte, à 30 min de la capitale. Petite, mais intéressante. Le guide ne parle pas du tout anglais, mais des locaux qui visitent aussi nous font la traduction. Je me retrouve avec 3 personnes en même temps qui me font une traduction simultanée, dont un petit garçon qui doit avoir 10 ans et qui me dit qu'il aime la France. Je suis bluffée par le nombre d'enfants qui parlent anglais....Une des traductrices est super drôle et gentille. On sympathise vite et elle me donne quelques bons plans pour la suite du voyage. Retour à Pristina, et à part une exploration de la campagne on ne fait pas grand chose. On voulait aller voir une sorte de musée, mais il y avait une autoroute à traverser. Je vous rassure tout de suite, je ne l'ai pas tenté en mode Albanaise. On a fait le tour... j'étais assez énervé faut le dire. Un orage allait éclaté, Taylor en mode, cool on se balade dans la campagne. Si il parlait français je lui aurait gueuler dessus. J'étais aussi électrique que l'orage. Finalement au moment où les gouttes commencent, nous passons devant une boîte de nuit, ouverte le jour aussi en version bar. On se réfugie dedans. On a plus d'espèces, ils ne prennent pas la carte, on est sauvé par les Lekes qu'il me reste de l'Albanie. Au bout de 2h, ils pleut tjs autant, il est temps d'appeler un taxi.


A part les œuvres de street art qu'on a pu observer le long de la voix rapide et que nous sommes passé devant les bureaux des services secret du Kosovo, l'après-midi est un échec.

Street art

Lundi matin (je dis lundi, mais j'ai perdu la notion des jours de la semaine, j'ai dû vérifier), visite du centre ville de Pristina. Je suis toujours pas fan. En plus on commence à avoir des ennuis de communication avec Taylor. C'est pas comme voyager avec Juju et Thomas. Bref, on fait quand même un tour et ça me confirme que cette ville est pas folle. Ca fait plusieurs fois que je veux visiter une mosquée, mais comme je m'y attendais, je me fait refouler à l'entrée. Par contre les gens sont toujours super agréables. J'achète une éponge dans un petit magasin, car je dois changer la mienne et comme j'en prends qu'une, le monsieur, qui doit avoir 65 ans, me l'offre. Ils sont plutôt arrangeants ici.

Cet après midi, rien de fou. Je vais au plan d'eau à l'extérieur de la ville, entourée d'une forêt. Taylor fait ce qu'il a à faire.



Pristina

Oh j'ai oublié de vous dire, ici il fait 43 degrés, l'essence coûte 1,53 € du litre, le gazole est à 1,68 € ! C'est pas cher !! (Qui aurait cru qu"un jour, on dirait que 1,68 c'est pas cher?)Je suis contente. Je vais bien sûr faire le plein d'essence avant de partir.

Les fruits ont aussi un prix dérisoire, comme en Albanie.


Demain, direction le Monténégro. Il est temps que chacun reprenne sa route. Je vais passer quelques jours dans le parc du Durmitor. Fraîcheur au rendez-vous, lacs et je vais bien sur tenter une ou 2 randos. Donc il est possible que je reste 4 ou 5 jours dans les montagnes, le temps de reposer mon genoux entre les randos.


Je suis mitigée sur le Kosovo. Il va me falloir plusieurs jours pour savoir si j'ai aimé ou pas, mais pour le moment c'est bof.

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Avec un jour de retard, me voilà enfin au Monténégro. Je sais plus si j'en ai parlé, mais dimanche, je me suis fait piquer par une guêpe. Sur le moment, tout va bien, mais le mardi matin, en me levant, je m'aperçois que ma main est devenue énorme à cause de la piqûre ! Je ne peux plus serrer le poing et je plie à peine les doigts ! Donc je ne peux pas conduire. Nous devions chacun reprendre notre route ce matin, mais quand Taylor me voit comme ça, il décide que nous devons rester ensemble le temps que je puisse conduire et en attendant il sera le chauffeur. On fait le tour des pharmacies pour trouver un traitement adapté. La peau de mon poignée a craqué, et je perds du liquide lymphatique... reste plus qu'à trouver quoi faire du reste de la journée. Je n'ai pas envie de rester ici et lui veut explorer en vélo les alentours... on décide donc de rester dans le parc ou nous sommes, à l'ombre. Chacun fait sa vie.

En fin de journée on décide d'aller au plan d'eau pour profiter des douches, mais l'eau est coupée. On hésite à aller au lavage de voiture pour prendre une douche là bas et on est hilare en imaginant la scène. Si bien que je me dit, que rien que pour le souvenir faut le faire. Nous n'avons plus d'eau et on n'en trouve pas ici. En plus il n'y a pas de camping dans les environs. Finalement, je finis par me souvenir que j'ai vu une fontaine au fin fond du parc. Bingo, quand on arrive là bas, les gens remplissent des bouteilles. On annule donc la mission lavage de voiture... Taylor commence à remplir le réservoir alors que des gens arrivent et commencent à s'installer pour prendre un café. Ils nous invitent et on passe une heure avec eux. Ils parlent albanais et rien d'autre. Mais on arrive à se comprendre et c'est plutôt sympa. Des jeunes arrivent et nous font la traduction, et je suis contente, j'avais compris plein de chose. Visiblement je commence à maîtriser l'Albanais !! Bon, le monsieur veux organiser un mariage entre moi et Taylor dès le soir même ! 🤣🤣

Café turc avec nos amis du Kosovo

C'est à peut près la seule chose à retenir de la journée. Le soir on va dormir à l'extérieur du parc, avec une vue sur Pristina.

Mercredi matin, ma main va mieux ! Il est temps pour moi de quitter le Kosovo et Taylor par la même occasion. Évidemment, comme à chaque fois, je fais ma chialeuse, et je ne peux pas retenir quelques larmes.

J'ai a peu près 4 heures de route pour arriver à destination. La route est sympa, mais quelque chose me perturbe. Je vois le drapeau Serbe partout. Je le reconnais bien pour avoir vu Djokovic gagner beaucoup trop de tournois de Tennis. Alors je me dis qu'au Monténégro ils sont très fan de la Serbie. Mais je n'ai pas passé la frontière, et c'est impossible que le Kosovo mette des drapeaux serbes partout...puis je vois plein de plaques d'immatriculation serbes. Je ne suis pas sensée passer par la Serbie. Finalement je m'arrête dans un restaurant, où je me connecte à la Wi-Fi (je n'ai pas de réseau au Kosovo). Pas de doute, Google maps me localise en Serbie. Mais qu'est ce que je fous là ?! Mon GPS de voiture n'a pas choisit le même itinéraire que Google maps.

Serbie

Je serais bien resté une nuit sur place. D'autant que le lac que je suis depuis un moment est sublime, mais il n'y a pas de camping à proximité. Donc je continue. Finalement la frontière est toute proche et le passage en Serbie n'a durée que 1 heure.

Mon arrivée au Monténégro se fait sous la pluie, au milieu des montagnes, avec de la brume. C'est très beau. Ça me rappelle le Nord de l'Italie tout de suite après la frontière Briançonnaise. Je roule sur la route "Panoramique". C'est sublime. Je sens que je vais aimer le Monténégro.

Camping au Monténégro

Je suis donc solo dans mon van. Alors d'un côté c'est cool, car sur les 17 derniers jours je n'ai passé que 2 soirées seules, mais ça fait très vide aussi ! C'est un peu calme, j'aime pas trop beaucoup ça, je préfère quand c'est un peu trop plus moins calme 😉 (à ceux qui ont la référence).


La suite au prochain épisode.

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En direct du Dévoluy, euh, non pardon. En direct du Durmitor. C'est que les deux se ressemblent beaucoup !

Jeudi matin, direction le parc national du Durmitor. En chemin, je fais un arrêt au bord de la Tara river, dont la transparence est légendaire. Elle serpente au fond d'un des canyons les plus profonds d'Europe.

Quelques kilomètres plus loin, j'arrive au pont qui enjambe le canyon, et il y a plein de tyroliennes autour. Évidemment, je fais un arrêt pour faire un tour de tyrolienne. 15 euros pour 30 secondes environ... j'ai pas vraiment le temps d'avoir des sensations. Mais c'est pas grave. Et je n'ai ni photo de mon passage en tyrolienne, ni du pont.

Tara river

Je continue jusqu'au lac noir qui est dans le parc du Durmitor. Le lac est entouré de forêt, on dirait le Canada. C'est très beau. Il a une forme de 8, et on ne le voit jamais en entier à cause de la forêt qui l'entoure. Je fais le tour assez rapidement, qui fait environ 4 km.

Ce qui est super c'est que les vans sont autorisés dans le parc et je peux donc dormir sur le petit parking où je suis. Sur place il y a d'autres français avec qui je papote pendant l'apéro.

D'ailleurs, les français sont partout ici ! Tellement que je me crois presque en France.

Lac Noir

Après une nuit très fraîche, environ 15 degrés je pense, je sors du parc. Le garde forestier qui ne parle que sa propre langue veut me faire payer la nuit et une nouvelle entrée au parc. Je lui dit que je m'en vais. Mais il ne comprend rien. Après explication avec des gestes, il comprend et donc me demande juste de régler la nuit, soit 3 euros. Mais je n'ai que un billet de 20. Lui, il n'a pas de monnaie... donc il me l'offre. Ah je peux dire qu'il a les boules, parce que l'histoire a durée bien 20 minutes. Tout ça pour ne pas payer.

Et c'est parti pour aller dans la station de ski de Savin Kuk qui est à 15 minutes. Il y a deux télésièges à prendre pour arriver au sommet. Et comme ils ne sont pas debraillables, la descente du télésiège est acrobatique et je suis contente de ne pas être avec Livia.

Savin kuk

Une fois en haut, j'avais prévue de faire une boucle pour descendre. Mais le chemin est très compliqué à trouver et je réalise qu'il y a un passage style via ferrata, suivit de la traversée d'un grand pierrier avec des rochers énormes. En plus, une partie du chemin a été emporté par le pierrier justement. Je me rends bien compte que c'est de la folie. J'abandonne le projet.

La rando est quand même jolie. J'ai vu 28 chamois pour être précis ! Une fois au sommet on aperçoit le lac noir en contre bas, et le deuxième sommet le plus haut du Monténégro, le Bobotov kuk. J'aurais bien tenté, mais c'est 5h de rando, et j'allais pas me lancer la dedans en solo.

Je commence donc à descendre jusqu'au van. A pieds. Je veux tester mon genoux. Erreur... à peine arrivée entre les 2 télésièges, j'ai mal. Pourtant j'avais l'attelle et les bâtons. Je finis donc en prenant le second télésiège et je me console avec un restau et un gros filet de bœuf. Une fois le restaurant terminé, mon genoux à complètement refroidit et la douleur est énorme. Je peux presque pas marcher pour rejoindre le van. Je boîte, j'ai très mal.

Les randos, c'est fini pour l'été.

Je prends la direction d'un lac à proximité, que Renée, l'autostoppeuse italienne m'a recommandé. Bon, c'est joli, mais infesté de mouches. Il y en a un second à côté, qui lui est épargné par les mouches. Je reste deux heures sur place avant de prendre la van pour aller au cœur du parc, aux pieds du Bobotov pour passer la nuit. Mais une fois sur place, c'est blindé de voiture. Impossible de s'arrêter même pour boire un verre.

J'arrive quand même à faire quelques photos en m'arrêtant en vrac au bord de la route.


Le durmitor

Direction un camping pour prendre une douche et laver quelques vêtements. Je roule 30 min vers les profondeurs du Monténégro, au bord du canyon de la Niska. Le camping est en haut du canyon, au sommet des falaises, le nom est le Nid d'aigle. Ça vous donne une idée.


Vue depuis mon transat au camping

Ah oui, j'ai oublié de dire que j'ai dépassé les 7000km en arrivant au Monténégro !

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En quittant le Durmitor, je fais étape au monastère d'Ostrog, qui est creusé dans la montagne. Un incontournable du Monténégro. Comme la route est sinueuse et qu'il y a beaucoup de véhicules, je me gare en contrebas et je monte les escaliers jusqu'au monastère, environ 25 minutes je pense, tout à l'ombre, dans la forêt. Une fois en haut, mauvaise surprise. Une queue d'environ 1 heure pour visiter le monastère. Et, alors là, encore plus innatendu, plein de gens qui dorment sur des couvertures. Je déduis que ce sont des réfugiés ukrainiens 😕

Clairement, j'ai pas envie de faire la queue pour visiter un énième monastère, en plus faut payer. Du coup, je redescend. Juste le temps de faire deux photos. Et j'ai bien fait, car il commence à pleuvoir quand je descend et une fois au camion, c'est carrément le déluge. Timing parfait, car l'orage éclate au moment où je rentre dans le van. J'attends donc sur place, car la pluie est très forte. Et vingt minutes après, c'est bon, je prends la route direction la côté du Monténégro.


Monastere d'Ostrog

Je suis cette fois sur la rive opposée du lac Shkodra, son nom en Albanie. Ici, au Monténégro c'est le lac Skadar. Ce côté du lac est bien plus envahi par la végétation que de l'autre côté. Je longe sur une toute petite route et j'arrive au point de vue que tout le monde cherche, pour faire LA photo qu'il faut faire au Monténégro. La Pavlova. Mais moi, maligne que je suis, j'ai pris une route en contre bas de la route principale et je suis donc seule au monde pour profiter de la vue.

Lac Skadar - La Pavlova

J'atteins un petit camping à environ 2km de là, à l'extrémité du lac, qui ressemble à une rivière à cet endroit. Le camping organise des tours en bateaux, parfait. Pas besoin de bouger. Ce matin, c'est donc bateau sur le lac, pour 1h30, avec deux allemandes. A la base, la propriétaire du camping me dit que c'est 50 euros. Je dis non et propose 40, elle dit non. Elle revient 2 heures plus tard en me proposant 30 euros. C'est oui ! Elle est pas bonne négociatrice.


C'est donc parti pour le tour sur le lac. Et alors, c'est beaucoup moins beau sur le bateau que vu de haut ! En plus le bateau va très vite et on a pas le temps d'observer les oiseaux. On voit même pas de Pélicans, qui est l'oiseau mythique du parc. C'est quand même une balade sympa et on fait un arrêt baignade. Alors je fais pas ma maligne là. Je me baigne 1 minute maximum. J'ai peur, on voit rien dans l'eau, c'est super profond. Trop flippant pour moi.

Le lac est envahi de végétation et c'est très beau. On passe au milieu de ce qu'ils appellent l'Amazonie. Un long chenal étroit entouré de nénuphars et d'arbres.

La visite touche à sa fin et je réalise que nous sommes tout proche d'un village qui serait intéressant, au bout du lac. Ce n'est pas prévu, mais je me dit que je peux toujours demander au guide de nous y emmener. Au pire, il dit non. Et il dit oui ! En 5 minutes de bateaux on y est.

Je suis trop contente d'avoir demandé et obtenue sans effort ce que je voulais. Comme quoi, quand on ose.

La fin de la journée est calme. Je reste au camping. Lecture, sieste, je fais un gâteau au chocolat. Ca fait 3 semaines que je ne pense qu'à ça. Manger un gâteau au chocolat, après les envies de viandes rouge. Et il est parfaitement réussi ! Pas comme celui que j'avais fait de l'autre côté du lac avec les garçons.

Ca fait plus de 2 mois maintenant que je voyage, et dans un mois, il faut reprendre le boulot. D'un côté, j'ai envie de rentrer à Gap, car ça devient épuisant de bouger tout le temps et j'ai envie de faire de l'escalade et retrouver mon appart, mais en même temps, je me sens parfaitement à ma place en voyage. Et je serais bien resté pour toujours en Albanie.

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Après une journée au calme au camping je reprends la route. Je ne vais pas bien loin juste quelques kilomètres, pour rejoindre Virpazar. La route longe le lac et je passe au milieu du maquis. Le village de Virpazar est tout petit, à part un pont et des départs en bateaux pour des tours sur le lac, il n'y a rien à faire. Je reprends donc la voiture pour aller à la plage au village Petrovac. Une fois arrivé là-bas c'est très touristique et il y a pas une seule place sur la plage. Je mange au restaurant et vais à une plage un peu plus loin. Seconde déconvenue, l'eau est froide, très froide et la plage est très sale. Donc je ne reste pas et décide d'aller dans un camping que j'ai repéré où il propose des cours de yoga.

Arrivée sur place c'est le bordel il y a pas de réseau, tout coûte très cher, le repas, la nuit, les cours de yoga. Je suis un peu déçue, car j'avais prévu de me poser plusieurs jours. Je suis fatiguée et j'en ai marre de bouger tout le temps.


Le lendemain, direction l'ancienne capitale royale du Monténégro, Cetinj. La ville est petite et très mignonne ! C'est calme, il y a peu de touriste. A croire que l'endroit n'intéresse personne. Je visite la dernière demeure du roi du Monténégro, et il y a beaucoup de portrait des dernières monarchies européennes, leurs contemporains, comme le dernier Tsar, Nicolas II, sa femme et aussi Sissi.


Cetinj

Ensuite je vais dans le parc national du Lovcen, pour voir le mausolée Petar II. 486 marches à travers un tunnel entièrement blanc pour y accéder, et alors quel spectacle ! D'abord le décor est fou et j'ai l'impression d'être Lara Croft dans Tomb Raider quand elle marche sur la grande muraille de Chine. C'est irréel. Et ensuite le mausolée en lui même semble tout droit venu d'Égypte.

Mausolée

En haut, il y a la vue sur le lac Skadar et sur la baie de Kotor. Au bout du sentier, derrière le mausolée, il y a une sorte de plate forme. Et je vois des gens debout au milieu, qui attendent quelque chose. Ils sont français, alors j'écoute et j'attends. Au bon d'un long moment, je ne comprends toujours pas, donc je leur demande. Ils m'expliquent que quand on se tient au milieu de cette plate-forme, notre voix faut un écho ! Ils ont découvert ça par pur hasard. J'essaye, et effectivement, ça marche !


Direction maintenant la baie de Kotor pour aller dans un camping. 43km, 1h50 de route...la route s'appelle la Serpentine. Il est difficile de s'y croiser. J'avoue, je suis un peu stressée au début, mais il paraît que les cars passent par là. Effectivement, je croise des cars, et dois manœuvrer pour les laisser passer. Mais ça va ! Le pire c'est les gens en voiture qui ne veulent pas se mettre sur le bord par peur d'abîmer leur voiture... ils pensent clairement qu'ils n'ont pas la place, alors qu'on peut mettre 2 cars côte à côte... les gens n'ont aucune notion de la taille de leur voiture ! Bref, ça me permet de prendre des photos le temps que les gens se mettent d'accord sur qui passe et qui se met au bord...

Finalement j'arrive dans un camping bondé et cher... Pas envie de rester. Il y a une autre fille qui voyage solo aussi, une anglaise. Le mec du camping nous met à côté. Je vous fait pas un dessin, on est copine maintenant.

Nous avons passé la journée ensemble à Kotor, qui est magnifique. Ensuite nous sommes allés nous baigner non loin. Et pour finir, un barbecue dans le camping.

Les villages le long de la baie sont très charmants et il y a pas mal de monde. Quand nous sommes revenues au camping, son emplacement avait été attribué à un autre van ! Donc elle campe à l'entrée du camping, le long du portail et demain, nous partons aux aurores pour aller à la frontière Albanaise, à 3h d'ici, au sud. C'est pas comme si je devais aller en Croatie, au nord, dans 2 jours pour prendre l'avion ! Je vais donc devoir traverser tout le Monténégro vendredi pour passer la frontière. Mais bon, on ne vit qu'une fois !!!

La baie de Kotor
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Ces deux derniers jours ont été d'une feignantise absolue ! Jeudi matin, au réveil, Alex et moi partons prendre le ferry pour rejoindre la frontière Albanaise. Au bout de 5 km, au moment de tourner pour aller sur le quai, c'est le drame ! Je tombe en panne ! Me voilà, au milieu des voies, en travers... je bloque 3 voies à moi seule. Impossible de tourner le volant et j'ai 2 voyants allumés. Un homme qui était sur la plage, la seule personnee sur le plage d'ailleurs, car il est 8h20, vient voir ce qui se passe. Il ouvre le capot et en sort un cordon super long. Sur le coup je me dis, que quelqu'un a saboté le camion ! Le gérant du camping qui était con ! Mais non, il me dit que c'est le cordon de la batterie qui a pété.

Comme il ne parle pas anglais et qu'on arrive pas à déterminer quelle langue il parle, il m'emmène à la boulangerie en face pour que quelqu'un traduise. A peine dans la boulangerie, le vendeur me dit : "on a appelé la dépanneuse, elle est là dans 5 minutes".

Et effectivement, 5 min après, un mec débarque sur sa moto pour voir ce qu'il se passe, et me dit qu'on va au garage. Il conduit le van, difficilement, mais ça passe. Alex nous suit.

On arrive dans un "garage", il me dit que la pièce sera livrée dans l'heure. Effectivement, la livraison de la pièce se fait dans les temps, et le camion est réparé en quelques minutes.

En 1h50 précisément, tout est fini et nous sommes prêtes à prendre le ferry ! Nous sommes subjuguées ! En France, le camion ne serait même pas encore réparé. Et il aurait fallut bien plus de deux heures pour l'emmener au garage.

Le van sur "le pont" et nous contentes que ça soit si rapide

Tout ça nous a quand même mis 2 heures de retard. Donc on décide de ne pas aller à la frontière Albanaise. En plus, depuis que je me suis levée, j'ai la tête qui tourne, et c'est pire quand je suis allongée. Je dois avoir une tension assez faible. C'est pas plus mal d'éviter les 3h de route. On se décide pour une plage à 45 minutes de là. Plage privée bien sur ! C'est donc une journée de grosse glande qui s'annonce. On arrive à midi sur la plage et on part à 19h !

La plage est super grande et j'estime qu'il y a environ 3000 personnes et 10 fois moins dans l'eau, car elle est glaciale. Mais on fait parti des courageuses.

On a bien rit car les gens autour de nous nous demandent si on est meilleures copines ou sœurs, car on ne fait que parler toute la journée. Les gens essayent de deviner notre nationalité. Visiblement l'accent d'Alex l'a trahi. Mais moi ? Accent anglais, mais étrange quand même. 🤣

On décide de dormir sur le parking de la plage et de se lever tôt pour faire du kayak avant de se dire au revoir.

A 9h00 du matin, chacune sur nos embarcations, paddle pour Alex, on part à l'aventure. On échange à mi chemin. L'occasion de bien rire car j'ai dû mal à tenir debout sur le paddle et elle n'arrive pas à aller droit avec le kayak. Il nous faut quelques minutes pour s'adapter.

Après manger, on se dit au revoir. Mais cette fois pas de larmes, car la bonne nouvelle c'est qu'on se retrouve dans quelques jours à Dubrovnik !


Je vous fait quand même un bilan du Monténégro.

Dans l'ensemble, c'est un beau pays. Les montagnes sont incroyables, le lac Skadra est lui aussi beau et sauvage. Mais je pensais que le pays serait plus rustique, plus authentique, comme l'Albanie. Pas du tout ! Le Monténégro est déjà dans le tourisme de masse ! Les gens sont partout, il y a des bouchons monstrueux, les prix sont assez élevés. Tellement de monde sur les grandes plages que les gens se mettent même sur le trottoir avec leur serviette... et comme le pays est vraiment tout petit, c'est partout pareil. A part Cetinj, l'ancienne capitale, qui est épargnée. Ou alors je suis juste bien tombée ce jour là.

Donc je suis déçue par l'ambiance du Monténégro, qui n'a rien d'authentique, on se croirait sur la côte d'Azur. Alex a le même ressenti.

Ce soir, je dors en Croatie. Je suis tout au sud, à quelques kilomètres du Monténégro. D'ailleurs le passage de frontière était tellement simple. J'aurais pu planquer 10 réfugiés à l'arrière. On rentre en Europe comme on veut...

Demain je prends l'avion pour Marseille, pour récupérer Livia, qui va faire la fin du voyage avec moi.

Le camping de ce soir
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Désolée pour l'absence d'article ces derniers jours, je suis consciente que certains sont accros, on m'a envoyé une réclamation 🤣. J'ai cru que je n'allais jamais revenir chercher le van. Déjà les 4 jours à Gap ne m'ont pas fait de bien. Ça m'a cassé le rythme du voyage et je me rends compte que le retour va être violent. Je ne reconnaissais même pas mon appart et qu'est ce que c'est grand comparé au van !


Lundi soir, on dort à l'hôtel à l'aéroport de Marseille, et la nuit est un calvaire. Déjà les gens font du bruit dans les couloirs et je fini par hurler au milieu de la nuit "mais vos gueules, putain !" Et on me réponds un "pardon" tout penaud ! Et moi je suis malade. Une fièvre énorme, j'ai froid, j'ai mal partout... et je n'ai pas de médicaments. Je suis tellement mal que quand le réveil sonne à 5h30, je cherche un autre vol les jours suivants. Mais il faut patienter 5 jours. Finalement, au petit déjeuner, des clients me dépannent en doliprane. Je dors deux heures dans l'avion, j'ai l'impression que le vol a duré 15 minutes, j'aurais aimé 6 heures. Une fois arrivées à Dubrovnik, c'est la mauvaise surprise au van. Comme il était garé sous un auvent, le panneau solaire n'a pas marché, la batterie est entièrement vide et le frigo à l'arrêt depuis plusieurs jours. La bouteille de lait a explosé, ça pue le lait caillé, tout est à jeter.


Il faut donc rouler un peu pour charger les batteries et aller faire des courses. On arrive finalement au camping, qui est aménagé en terrasse. Je comprends que ça va être galère. Tellement que je retrouve coincée sur un emplacement. En plus le camping est merdique. Donc je décide de partir, sauf que ... impossible de quitter la terrasse où je suis. Finalement, 3 conducteurs différents se succèdent au volant du van. Le propriétaire du camping fini par bloquer le van entre deux arbres.

Ma fièvre est de retour, je préfère ne pas me mêler de ça. Une allemande et deux gars essayent de sortir le van de là, sans l'enfoncer dans un arbre, ni en couper un.

30 min plus tard et beaucoup de sueurs froides pour moi, nous voilà dans un autre camping.


On reste au calme toute la journée, mais je fini quand même par me laisser traîner à la plage par Livia. Ca me prends un temps fou, et il y a 200 marches pour y aller.


Mercredi, on retrouve Alex et sa famille pour passer l'après-midi à la plage. On devait les retrouver le matin, mais Livia succombe au charme de Dubrovnik, et veut manger au resto, visiter les églises et les musées. Dire qu'elle n'a que 5 ans ...

Monastère franciscain

La journée se poursuit donc à la plage. Et en fin de journée, en jouant avec Alex, Livia se prend un gros coup à la bouche. Du sang partout, j'arrive pas trop a voir. Livia et Alex sont dans tous leurs états. Finalement, après examen approfondi, rien de grave, c'est juste la lèvre et peut être la gencive. Je décide de prendre un taxi pour rentrer au camping, ce qui nous évite 1h de bus ou 45 minutes de bateau.


Jeudi, c'est visite de Dubrovnik. Le chauffeur de taxi m'a donné le contact d'une guide et on fait donc une visite guidée de la ville, en français pour que Livia puisse suivre. Visite où il n'y a que nous 2. Oui, j'ai payé cher ! La guide n'en revenait pas que Livia soit intéressée. Elle a l'habitude que les enfants pleurent pendant les visites. Elle n'arrête pas de dire que Livia est intelligente et elle la présente à tous les guides et gardiens de musées qu'on croise.

On visite à nouveau le monastère Franciscain, mais cette fois avec les explications, c'est mieux. On apprends que la pharmacie a l'intérieur est une des plus anciennes du monde. Qu'elle était dirigé par les moines et que c'est eux qui ont inventé les études de pharmacologie.

On voit aussi des photos de la guerre et des vrais trous d'obus dans les murs. Guerre qui date de 1991. Finalement, l'Europe est loin d'être un territoire en paix.

Dubrovnik

On visite aussi le palais des doges de Dubrovnik, dans lequel se trouvent les clés de la ville qui servaient à fermer les pont-levis et protéger la ville la nuit. Le tour des remparts est tentant, mais hyper cher, plus 600 marches. Je veux pas imposer ça à Livia. Donc on restera sages.

Dubrovnik, dont l'ancien nom est Raguse, était sous domination de Venise, mais elle n'a jamais été conquise par les turcs, en échange du paiement d'un tribu assez coûteux.

Dubrovnik, le port

Très belle ville, mais très cher ! 20 euros une assiette de pâtes bolo, 27 euros le téléphérique, 34 euros le parking 😕

10 euros les 2 glaces, dont une à fini écrasée sur le front de Livia et qui nous à valu un beau fou rire, et a aussi bien fait rire les passants !

Nous voilà sur l'île de Korcula, dans un camping grand luxe. 3 piscines, salle d'escalade, un court de tennis, plages privées, 5 restaurants. Je pense qu'on va rester ici tout l'été.

Sérieusement, la tentation d'y rester et grande ! Mais j'abrège déjà d'une semaine là Croatie, pour aller en Slovénie. Ou alors on y va pas, ou on va pas à Venise ? Oh je sais plus moi... je vais prolonger d'un mois plus tôt ! C'est mieux

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Le super camping est à 2 kilomètres de la ville de Korcula, qui est aussi le nom de l'île. On va dès le soir même visiter la ville, et on y va à pieds vu que c'est à côté.

En à peine 15 minutes, nous y sommes et heureusement, parce ce que ni Livia, ni moi n'avions envie de marcher. On est donc très contentes de constater que c'est vraiment tout près. On dirait Dubrovnik, en version miniature, avec des ruelles plus étroites et moins de monde !

Korcula

C'est tellement joli, que je ne sais plus où regarder, et je prends des photos dans tous les sens. A tel point que je me retrouve vite sans de batterie 😕


Il y a aussi plein de très belles portes partout ...


On mange des sushis, et mon dieu je suis à deux doigts de m'étouffer, pas avec le wasabi, avec les prix... 8 euros les 2 sushis 😭 un scandale. Mais tout est à ce prix ici. Je m'en sors pour 50 euros, mais Livia à eu ses sushis et des sashimis, elle est contente.

En chemin pour rentrer, on passe devant la piscine et il y a un match de water polo. On avait vu les supporters dans les rues, qui avaient paradé et qui se préparaient pour le match. Du coup, on décide d'aller voir. Livia est à fond, mais frustrée de ne pas avoir de drapeau ni de fumigènes pour les soutenir. On regarde quand même le match un bon moment, jusqu'à ce que Livia soit fatiguée. Super ambiance, on apprécie, même si les règles sont un peu floues. Visiblement, on peut noyer les autres joueurs. Étonnant, mais génial.

Water Polo

Samedi matin, le temps est mauvais, on va vite à la plage, et puis la pluie arrive. On reste donc dans le van, tournois de uno avec Livia, coloriage, bref on s'occupe comme on peut. Finalement, à 16h, il fait grand beau, on sort le Kayak pour explorer les alentours. L'eau est très belle, avec pleins de nuances de bleus. On arrive au niveau de là où accoste le ferry. Je vois qu'il est à quai, entrain de se remplir. Je dois traverser la baie, j'accélère pour arriver avant lui. Mais en plein milieu de la traversée, il démarre !!! Et là, je donne tout ce que j'ai pour finir, j'en suis à la moitié. Je n'ai jamais ramé aussi vite de ma vie ! Je pense que j'aurais pu gagner une épreuve des J.O. . On arrive à temps de l'autre côté, je me mets près de la rive, en attendant qu'il passe. Et j'attrape un rocher, histoire de rester stable le temps de l'attente. Et là, une vague énorme arrive... une vague qui ne vient même pas du ferry car il ne fait aucune vague. Heureusement, on est était presque face à la vague. Mais le kayak est projeté contre les rochers, bouge dans tous les sens. Je nous tient comme on peut, et j'attrape le bras de Livia, que je serre de toutes mes forces. J'ai la trouille que les rochers percent le kayak et que le ferry nous envoie d'autres vagues.

Finalement, le ferry passe, et je ne sais pas d'où est venue cette putain de vague. Livia me crie dessus car je lui fait mal. J'ai le cœur qui bat à 3000. J'ai eu tellement peur, que je décide de rebrousser chemin. Ca nous aura quand même fait 1h de balade.

Kayak

A 20h, Alex nous rejoint au camping, et comme il est complet, elle a fait du forcing et elle installe son van sur le même emplacement que le mien (oui on peut mettre 3 vans, voire 4 sur l'emplacement). On mange ensemble, encore des parties de Uno.

Dimanche matin, on va profiter de la piscine, il fait enfin beau et chaud. A 11h15, il est l'heure qu'on s'en aille, on doit prendre la route pour Split (4 heures) et dire au revoir à Alex, on ne se reverra plus pendant le voyage. Dommage, car on est bien au bord de la piscine et avec elle. Puis Alex me dit " qu'est ce qui t'oblige à partir ?" Rien ! Alors je réfléchis vite à la feuille de route pour ces prochains jours. Il y a des étapes que je peux supprimer. Alors on reste une journée de plus ensemble !!! L'après midi, on va voir une plage pas très loin. J'apprends le rami à Alex, Livia joue dans l'eau avec la bouée qu'Alex lui a offert. Toutes les 3, on savoure d'être ensemble pour une journée de plus.

Le soir, on va au restaurant, on fait des photos pour se souvenir quand on sera trop vieilles pour se souvenir par nous même.

Alex me fait remarquer que la prochaine fois qu'on se voit, c'est soit en France, soit en Angleterre. Mais ça sera en France, courant septembre. Quand Alex rentrera en Angleterre, en passant par Gap.

Aujourd'hui, le 15 août, on va cette fois vraiment laisser Alex, et prendre la route pour continuer le voyage. Vais je pleurer ?

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Lundi matin, au moment de partir, Alex me dit que c'est difficile pour elle de reprendre le voyage en solo apres avoir passé plusieurs jours à voyager en groupe. En rigolant, je lui dit qu'elle a qu'à venir avec nous ... et après discussion, et analyse de nos itinéraires, on décide d'essayer de se retrouver jeudi.

Il est temps de prendre la route pour Livia et moi et nous partons en direction de Split. La route est un peu longue, mais très jolie. On longe le littoral pendant un moment et grâce à l'ouverture d'un nouveau pont, entre la presqu'île et le continent le 22 juillet, nous n'avons pas à traverser la frontière Bosniaque. Pour ceux qui ne sont pas bon en géographie, la partie sud de la Croatie est coupée par une petite portion de territoire Bosniaque. Le passage de frontière était plutôt long, c'est toujours ça de gagné. J'aurais bien aimé aller en Bosnie-Herzégovine, mais on n'a pas le temps de tout faire.


On arrive à Trogir vers 16h30, puisque nous sommes parti à 12h de Korcula, et on visite tout de suite le centre historique de Trogir. Il s'agit donc d'un îlot de 12 hectares, au nord de Split. Là aussi, de nombreuses scènes de Game of thrones ont été tournées, comme à Dubrovnik. Mais ici, ils surfent beaucoup moins sur la vague. Trogir, comme Split et Dubrovnik fait partie des 12 villes croates classées à l'unesco. Et ils ont bien raison, c'est superbe !

C'est quand même très très touristique, les rues sont très étroites et tout le monde s'entasse dans les rues plus touristique. Du coup, je décide d'explorer les rues un peu à l'écart, et c'est tout aussi joli, la foule en moins.

La ballade le long de la Marina est bien sûr bondée, et il y a des gros yachts. Livia, comme moi adore Trogir ! Mais c'est tout petit en 1h30 glaces comprises on a visité la ville. Nous n'avons pas visité les monuments. Même si pour inciter Livia à continuer à se balader, je l'ai appâté avec une visite d'une petite église gratuite. Sa passion pour les églises peut-être très utile quand on l'utilise comme il faut. Oui c’est de la manipulation, oui j'assume.

Mardi, on va visiter Split. Là aussi, game of thrones, là aussi la foule... je m'y attends. Mais quelle galère. Déjà j'avais prévu d'y aller en bateau, mais il faut faire un changement de bateau, sur des quais aux extrémités de Trogir. Même chose pour le bus. Évidemment, c'est cher comme tout dans ce pays. Donc je décide qu'on y va en van. Et ça s'avère pire que ce que je pensais. Bien sûr des bouchons, 30 min à tourner pour trouver une place, et une fois dans le centre ancien, c'est noir de monde. Finalement, il y avait beaucoup moins de monde à Dubrovnik ! Les rues sont toutes très étroites, et la visite du palais de Dioclesien relève du parcours du combattant.

Une fois dans le péristyle, la foule est bien là... tout le monde fait la queue pour acheter un billet pour visiter les différentes parties du palais. Mais la place est toute petite.

Le campanile

A la place, on visite les sous terrains du palais, qui ont le mérite d'avoir une billetterie à part. Bon, c'est pas transcendant, mais il y a pas grand monde car tout le monde reste dans la partie gratuite des sous-terrain, qui est une enfilade de boutique. Pfff...

Les sous terrains

Finalement, cette visite de Split est une déception. Déjà, je mets un long moment à comprendre que le centre ville EST le palais. Car oui, c'est 30 000 m2. Ils appelent ça un palais mais c'est plutôt une forteresse, autour de laquelle s'est développée Split quand la ville à côté, Salone à été envahi par les Slaves.

Le palais a été construit sur ordre de l'empereur Diocletien, pour profiter de sa retraite dans un climat agréable et proche de sa ville de naissance.

Finalement, je décide de faire la queue pour acheter des billets, mais ça n'avance pas et il fait très chaud. On se croirait à la frontière entre L'Equateur et le Pérou (😉 Micka et Céline). Mais ma patience est bien limitée, parce qu'il va y avoir la même foule dans les monuments et ça me gave. Donc j'abandonne la mission visite de la cathédrale/ mausolée /crypte. A la place, ça sera casque de réalité virtuelle, qui nous permet de découvrir à quoi ressemblait la ville à l'époque de sa construction, guidée par l'empereur lui même. Bon c'est sympa, mais les images sont dignes d'un jeu vidéo bas de gamme et c'est en anglais. Pas idéal pour Livia.


Après ça, on rentre au camping pour profiter de la plage. On a quand même fait une super rencontre dans Split. Rencontre qui nous a enchantées, enfin surtout moi j'avoue !! Dobby ! L'elfe de maison star de Harry Potter. J'aurais bien aimé emmener la statue à la maison. Livia trouve qu'il fait très peur.

Dobby est un elfe libre !

Voilà Split, bâclée en 2 heures. Trop de monde, c'est infernal. Dommage, car la ville est encore superbe, mais il faudrait une visite guidée et privatiser la ville pour en profiter.

Demain direction Sibenik, une ville dans le même genre que Trogir et Split.

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On quitte le camping mercredi matin, et je suis furax en partant. Je paye 75 euros les 2 nuits, et j'avais réservé et versé 25 euros d'acompte. Je fais remarquer à la nana que l'acompte n'est pas déduit. Et là, elle me sort : "non c'est des frais de réservations qui ne sont pas déductibles du prix du camping."

Elle me prends pour une conne ou quoi ? Je vois très bien que la nana a l'habitude de la situation. Et je cherche même pas à argumenter. Je suis pas là première à me faire avoir. Et j'ai pas envie de me prendre la tête en anglais. Tellement dommage qu'elle parle pas français. Puis de toute façon, je me serais mise en colère et j'aurais pas réussi à me calmer avant plusieurs heures. Ça va pas m'empêcher de leur mettre une note de merde à leur camping d'escroc.

On prends donc la route pour aller à Sibenik. La route longe le littoral, c'est très beau. L'eau passe par toutes les nuances de bleus. En chemin, on passe devant un village sur une presqu'île, et on s'arrête pour visiter. En plus le village a un nom qui ressemble à une race de vache : Primosten.

C'est mignon, mais le village est surtout une station balnéaire. On visite rapidement, plus un arrêt au bar, car Livia veut encore aller au bar boire un coup... on y va tous les jours. Arrêt aussi à la boulangerie, car les resto à 50 euros plus les campings à 100, c'est plus possible.

Après ça, Livia chasse les crabes dans les rochers, faut bien manger ...

Le village des vaches

A 30 minutes de là, on arrive à Sibenik. Petite ville avec très peu de choses à voir. Sauf le centre qui est très mignon. Je me gare assez rapidement, mais je me prends la tête avec un Croate, à qui ça ne plaît pas que je recule avec mon van. Je recule sur ma place de parking, tout droit, je ne suis pas sur la route ! Et lui il passe à côté, s'arrête à ma hauteur, klaxonne comme un malade et me hurle dessus, côté passager. Mec, je suis de mauvaise humeur, tu tombes mal. Je lui hurle dessus, et le pauvre, il s'y attendais tellement pas. Je lâche tout... il reste très con, et il s'en va. La Croatie commence sérieusement à me tendre. Je décide de ne pas payer le parking en compensation.


C'est parti pour la visite du centre. Évidement, Livia veut visiter des musées et des églises. Je cède pour la cathédrale. J'aurais du choisir le musée, l'église est nulle. Par chance, c'est un billet combiné pour visiter le centre d'interprétation de l'église. Et le centre d'interprétation est super ! Très bien fait, il explique toute la construction de l'église, il y a aussi des vêtements épiscopales, on peut voir à quoi on ressemble en gargouille grâce à des caméras, écouter de l'orgue comme si on était à l'église. Et ça fini par une vue à 360, comme si nous étions au sommet de l'église. Dommage que tout soit en anglais. Et moi les termes techniques architecturaux et ecclésiastique, je maîtrise pas.

Sibenik

Le centre est très coloré, c'est plutôt pas mal. Et il n'y a presque personne. Enfin un peu d'air ! Surtout que le jeudi, c'est visite du parc de Krka, et ça va être blindé.

Mercredi, on arrive à 15h dans un camping juste à l'entrée du Parc national de Krka. Et on peut rester 24h à notre emplacement. C'est parfait, pas besoin de chercher une place. Il y a une piscine dans le camping, c'est pour ça qu'on est là, et le prix est normal, enfin !

On passe l'aprèm à la piscine. C'est à dire que je passe 10 min dans l'eau, 2h50 à lire. Et Livia passe tout ce temps dans l'eau.

Finalement, Alex ne nous rejoint pas pour la visite du parc. On la reverra donc à Gap.

Le parc ouvre à 9h, du moins c'est la version officielle. Il paraît qu'on peut y accéder dès 8h. On verra au réveil. Jeudi matin, 8h13, nous sommes dans le parc. L'entrée me coûte 27 euros. Gratuit pour Livia... est ce que je veux prendre la navette pour faire 1km et payer 2 euros pour la prendre ??? Non, je veux pas ! Je garde mon fric. J'entre en mode radine.

Et en plus, c'est 867 m de marche, c'est écrit sur le panneau. La balade se fait sur des passerelles tout le long. Au milieu de la forêt et au dessus de l'eau. C'est mignon. Mais il n'y a rien à voir... 2 km de rien, à sillonner dans la nature. Il fait frais et il y a pas trop de monde pour le moment. Je pense qu'il y en a plus sur le Morgon.

 lac de Krka

On voit un point de vue, pas très dégagé car les arbres ont poussé. Mais bon, on voit quand même la couleur de l'eau.

Krka

Finalement, on arrive sur le ponton qui fait face à la cascade. Et j'arrive a faire des photos où on pense que nous sommes seules. Ce qui aurait été impossible 45 minutes plus tard. En chemin, il y a une ou deux cascades sympa. Il faut savoir qu'il y a encore 2 ou 3 ans, on avait le droit de se baigner là.

Après ça, on peut encore visiter le moulin, où personne ne va, tout le monde s'en fout. Et bien, vu le prix que j'ai payé, on le visite ce moulin. Il y a aussi un exposition de photos de papillon. Entre le moulin et l'exposition, Livia est ravie ! On ne quitte pas le moulin tant qu'elle n'a pas vu toutes les pièces. Heureusement que ce n'est pas le Louvre.

Nous n'avons pas fait l'excursion en bateau sur la partie haute du parc, qui mène jusqu'à un monastère. Non, parce que fallait payer 13 euros de plus 😭 c'est pas assez cher comme ça.

Et puis à la fin, je comprends que la balade dans la forêt sert à justifier le prix. Car la cascade, elle est à 300m du début du sentier, qui fait une boucle. Bel attrape touriste...

A 10h, on est au bord de la piscine. Je dois finir mon livre aujourd'hui, trop de suspens. On part après manger direction les lacs de Plitvice, qui coûtent 40 euros l'entrée. Toujours gratuit pour Livia.

Pareil, on va se lever tôt pour entrer dans le parc à 8h. J'ai même acheté mon billet en ligne pour ne pas avoir à faire la queue. Je me suis bien documenté, il y a 8 parcours différents, on va faire un truc qui dure 4 heures, et si j'estime ne pas en avoir eu pour mon argent, on en fera un autre ! Cette fois le bateau est inclus et le petit bus panoramique aussi !


Aujourd'hui, Livia à 5 ans et demi. On a décidé de fêter ça. Nous avons fait un gâteau et j'ai du chanter "joyeux demi anniversaire". Elle était aux anges. Bon, le gâteau a un peu cramé, mais il est très bon quand même. Nous sommes dans un camping tellement grand, qu'on s'est perdu 2 fois dedans. Une fois pour aller au resto (qui n'a coûté que 28 euros, étonnant, j'ai pris des calamars en plus) et une fois en revenant du resto... mais le camping est dans la forêt, l'environnement à complètement changé depuis Krka. Je revis au milieu de la verdure.

Et puis je n'ai plus de 4g, j'ai tout utilisé, donc merci la Wi-Fi des campings. On a trop écouté de podcast avec Livia pendant les trajets, mais c'est trop bien ! On écoute des gens en voyage en Norvège, et qu'est ce qu'on rit !

Demain sera notre dernier jour en Croatie. A la base on devait rester 3 semaines, puis 2, ça fini en 10 jours. C'est bien assez ! Direction donc la Slovénie !

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Voilà, notre dernier jour en Croatie est fait, et nous avons fini en beauté.

Les lacs de Plitvice, ont sauvé mon avis sur la Croatie ! Au levé, il fait mauvais. La pluie arrive. Tant pis, les photos seront plus jolies avec des nuages noirs. Nous sommes arrivées là bas à 8h15 environ, le parc ouvre à 7h. Il y a déjà du monde. Mais entre la pluie et la taille du parc, c'est comme si c'était vide.

Je choisi un itinéraire de 5km environ, entre marche et bateau . Je pense que c'est juste 5km de marche et le reste en bus et bateau. On commence par un tour en bateau, pour traverser un premier lac, ensuite on marche le long de nombreuses cascades plus ou moins grandes, jusqu'à la cascade principale. Alors, ça ne ressemble pas du tout aux photos que j'ai pu voir du site, car, les photos sont bien entendues prises quand il y a le plus d'eau possible. Et là, c'est pas la meilleure saison.

Plitvice

Malgré ça, c'est vraiment très beau, l'eau est sublime et la plupart du temps, elle est complètement limpide. Comme à Krka, qui à mon avis ont tout pompé sur Plitvice, on balade la plupart du temps sur des passerelles, ou sur des chemins au bord de l'eau. Bon, moi j'adore me concept des passerelles. Ca tombe bien, il y a 22km de passerelles, les premières ont été installé en 1888. Oui oui 1888.

Le soleil fait quelques apparitions entre les gouttes. On arrive à la plus grande cascade et c'est là que je comprends que la cascade n'est pas au top de ses capacités. On continue jusqu'à la navette sous la pluie qui reprend, et là, je nous perds...

Version printemps, été,et hiver

Oui, parce que j'ai pas lu le panneau... on est allé dans le mauvais sens. Après 30 min de perdue, nous sommes à nouveau sur le bon chemin. Le parcours soit disant fait en 4h est fini en 2h30 (perte comprise). Donc, je décide de continuer sur un autre parcours. C'est reparti pour un tour. Livia râle, elle veut rentrer au van. Non non non, maman a payé 40 euros, on continue. Finalement, le soleil se lève complètement. Il fait chaud et nous sommes en pantalon et coupe vent.

Au total, on marche pas mal et en début d'aprèm il y a beaucoup de monde dans le parc ! On a même des bouchons sur les passerelles. Il faut bien que les gens prennent leur temps pour faire 50 photos à mettre sur insta, dans des poses ridicules.

La journée fini sous un beau soleil, on a fait 14 km, passé environ 5h dans le parc. J'ai aussi payé 13 euros de parking, mais ça va, je suis satisfaite de cette journée.

Le bilan de la Croatie est mitigé. C'est très beau, le littoral et les villes sont belles. Mais les gens sont pas super sympa, profitent des touristes à fond pour se faire de l'agent facile. Il y a tellement de monde que j'ai l'impression d'être dans un attrape touriste géant. La Croatie est vraiment la destination à la mode et ils savent en tirer profit. J'ai quand même préféré à la Grèce.

Quant à moi, je commence à ressentir la pression du retour, et je profite moins du voyage. En plus, certaine choses commencent (ou continuent) à déconner dans le van. Comme la batterie qui est censée faire fonctionner le frigo, qui se charge et décharge en un temps records. Le frigo qui tourne en permanence même quand on lui demande de ne pas faire de froid, et qui bouffe ma batterie.

Aujourd'hui, ma fenêtre de toit a fuit sous la pluie... des réparations s'imposent. D'un côté j'ai hâte de rentrer parce que ça commence à me gonfler ces problèmes, mais de l'autre, j'ai pas envie de retrouver le quotidien.

Nous sommes actuellement en Slovénie, dans une petite ville à 30 min de la frontière. Ville que nous allons visiter demain avant d'aller au nord.

Contentes de passer la frontière

Les douaniers de la frontière en avaient vraiment rien à foutre de leur boulot. Les croates ont même pas regardé mes papiers et les slovènes ont gardé nos cartes en main environ 13 secondes. Bref, on est en Slovénie !

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La Slovénie nous accueille sous une pluie battante. On dort dans une petite ville qu'on ne visite pas vraiment, à part le bâtiment à moitié abandonné à côté du parking où on dort. Petit côté lugubre mais sympa. Le matin, on va directement à la capitale dont la prononciation et l'orthographe me donnent du fil à retordre : Ljubljana.

On est tout de suite sous le charme de cette petite bourgade de 280 000 habitants, une des plus petites capitales d'Europe. Même Tirana était plus grande. C'est une ville très colorée et plutôt soignée. La ville ressemble étrangement à Prague, et c'est normal, car j'apprends plus tard que l'architecte slovène en charge de l'architecture de Ljubljiana est le même que celui de Prague et Vienne. Livia adore et dit qu'elle veut rester vivre ici et apprendre leur langue pour aller à l'école.

Selon la légende, la ville aurait été construite sur des marais où vivait un dragon, qui aurait été vaincu par Jason (de la mythologie grecque) et un certain Georges. J'ai pas tout retenue étant donnée que c'est une légende. Mais ils sont fans de dragons en tout cas et ça c'est cool. Il y a le pont des dragons et on en retrouve sur les armoiries de la ville, des statues, des peluches...

On visite le château, en prenant le funiculaire. Bon, le château qui a été autrefois, une forteresse, un hôpital sous Napoléon, une prison, et maintenant un château bien trop modernisé à mon goût. Mais il fait toujours parti du quotidien de la ville puisque les mariages y sont célèbrés, il y a des expositions, un restaurant, un café. Le château n'est donc pas qu'un lieu touristique et c'est bien !

Le château est sa vue

A l'intérieur, il y a une exposition photos d'un célèbre artiste anglais, Uli Weber. Photos de célébrités, de courses automobile et de chevaux. C'est pas mal. Livia aime aussi. C'est ce que j'ai préféré de la journée. On fait aussi une visite virtuelle qui nous raconte l'histoire de la ville et nous apprends l'histoire du dragon et le premier nom de la ville, Emona.

Kate Moss

Après ça, direction la maison des illusions. Dans la file d'attente on sympathise avec deux français qui voyagent en interrail (un billet de train pour voyager dans toute l'Europe). On fait donc la visite avec eux, c'est plus pratique pour les photos. La visite est sympa, mais pas fou.

Pour la petite histoire, on voulait faire cette visite au Kosovo avec Taylor. Mais en chemin on s'était "perdu" dans la campagne et on avait eu un orage énorme. C'est suite à ça que les tensions avaient fait leur apparition entre nous.

Les illusions

En sortant de cette visite, on se lance dans un tour en bateau mouche, où nous ne sommes que dix. 50 minutes sont largement suffisantes pour tout voir. Il y a plein de petits bars sur le fleuve, des kayaks, des paddles. C'est pas la Seine !

On rentre assez tard au van et comme je n'ai pas envie de bouger, on dort dans la rue où nous sommes garées. Le stationnement est gratuit jusqu'à Lundi matin, autant en profiter. Et la nuit est plutôt calme alors qu'on est en plein centre de la capitale. Au réveil, petit dej au bar, suivit d'un petit tour en train touristique dans la ville, avec audioguide. On apprend que le mot "bien aimée" se prononce pareil que la ville Ljubljiana et que les gens qui vivent et connaissent bien la ville disent que c'est leur bien aimée. C'est dire si la vie dans la capitale est agréable. C'est d'ailleurs une ville écolo, capitale verte en 2016, elle a réalisé plus de 10 000 projets écologiques ces dernières années.

On continue la visite par un quartier où il y a du street art partout. C'est la mode dans les balkans ! Mais là, mauvaise surprise, le quartier en franchement mal famé. Des drogués traînent dans les recoins en mode lendemain de fête, au milieu des curieux qui comme nous visitent. Livia ne se rends compte de rien. Je prends quelques photos et moins de 3 minutes après, on est hors de la zone de danger.

Retour dans l'hyper centre pour voir les immeubles art nouveau, c'est plus distingué et moins risqué. C'est d'ailleurs un style que j'adore !Mais dommage, il y en a très peu.

Ce qui est très drôle dans cette ville, c'est la quantité énorme de statues, et beaucoup représentent des animaux ! Je n'en ai pris que quelques une en photo. Dragons, kangourous, chevaux, chiens, canards, vaches...il y a de tout..

Les fontaines

Pour notre dernière visite, on va au musée d'histoire naturelle car Livia veut voir des squelettes. Alors c'est bien le style de musée que je ne supporte pas avec les animaux empaillés. Il y avait un squelette de mammouth... Livia s'est éclatée, pendant que je l'attendais sur un banc dans chaque pièce, dans un demi coma d'avant sieste. Sieste faite dans le van quelques minutes plus tard.

On a fait beaucoup de visite grâce à la carte de réduction que j'avais acheté, qui m'a permis de ne payer que la carte, pour avoir toutes les entrées gratuites. Il y avait plein d'autres choses qui m'intéressaient, mais j'en avais raz le bol des musées. Après ma sieste donc, nous sommes partie en direction de Bled, village au nord du pays, proche de l'Autriche. D'ailleurs Livia m'a demandé si on allait voir des autruches... ben oui, c'est presque pareil autruche et Autriche, ça pareil logique. Mais non, pas d'autruche en Autriche. Elle était déçue. De toute façon, nous restons en Slovénie.

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Ce qui est pratique en Slovénie, c'est que c'est tout petit. Ce qui est moins agréable c'est leur aversion pour les campings car et vans.

Programme du jour, visite des gorges de Vintgar et lac de Bled. Les routes pour accéder aux lacs sont fermées et il faut se garer à 2km des gorges. Pas de problème, on marche. En chemin je vois que c'est payant, et qu'il faut acheter les billets en ligne et réserver un créneau horaire pour la visite. Je fais tout ça en marchant ce qui nous permet de ne pas attendre longtemps pour visiter. Une fois sur place, je vois un parking juste à l'entrée des gorges. Je n'ai aucune idée de comment les voitures ont pu arriver jusque là, mais elles affluent en grand nombre. Je me console en me disant qu'au moins, je ne paye pas 5 euros de parking. D'ailleurs au début, je pensais que les rues étaient bloquées pour des travaux, mais que nenni. Ce sont des riverains qui bloquent les rues pour assurer la tranquillité. Okkkk la Slovénie.


Les gorges sont très jolies, et grâce aux créneau horaire, le nombre de personnes est limité. C'est encore une balade sur des passerelles. Décidément, c'est la grande mode. En même temps, sans les passerelles ont ne pourrait pas du tout accéder aux gorges, et ça protège la nature.

Les gorges

Après environ 40 minutes dans les gorges, il faut soit prendre une navette, soit un taxi pour retourner au point de départ. Soit marcher ! Au grand désespoir de Livia, je prends l'option gratuite, marche dans la forêt. Et nous ne sommes pas nombreux. Je prie donc pour ne pas me perdre. Vu que c'est ma spécialité, je ne suis pas confiante. Finalement, je m'améliore et il nous faudra une heure pour rejoindre la voiture, soit 20 minutes de moins que prévues.


On se nourrit au van en arrivant. Moi qui pensait faire une balade rapide, je n'avais pas prévu de quoi manger. Mais j'ai la flemme. Ça sera donc une boîte de sardine chacune et 2 cuillères de pois chiche. On atteint le niveau zéro de la cuisine.

Direction le lac de Bled à quelques kilomètres de là. Et on entame le calvaire pour trouver une place. Des parkings il y en a plein. Mais des parkings qui acceptent les vans, non. Au bout de 45 minutes, je décide de me garer dans un parking non autorisé aux vans. Mais celui ci n'est pas gardé et de toute façon, le parking des vans est remplit de voiture. Donc aucun scrupule et en plus je paye le stationnement.


Bled

Bien sûr nous voyons aussi la fameuse île et son église. La seule image à peut près connue de la Slovénie.

C'est beau, je l'admets. Les abords du lacs sont très soignés et il y a des manoirs incroyables. Mais, gros bémol. Les Slovènes aiment les interdictions. Quand on arrive au bord du lac, on fait face à toute une série d'interdictions :

1. Pas le droit d'aller dans la pelouse

2. Pas le droit de pique niquer

3. Pas le droit de bronzer

4. Pas le droit de nager

5. Pas le droit de faire de bruit

6. Pas le droit de nourrir les canards

Non mais ... on la droit de regarder le lac ou pas ??? Par contre, la navigation est permise ! Tu peux même faire du paddle. Par contre, si tu tombes, tu dois te laisser couler puisque tu n'as pas le droit de nager ! Et plus loin, on trouve une plage privée avec transat, ce qui fait hurler Livia : "ah non mais c'est une blague !? Ils ont le droit de bronzer eux ?!" Ma fille sera révolutionnaire !

On voit même des locaux avec des t-shirt :" je vis ici, je peux vous aider", qui se font un malin plaisir de rappeler les règles aux gens.

Après cette balade fort révoltante, nous retournons au camping.


Lendemain, direction le lac de Bohinj, pas très loin de là. Départ assez tôt le matin, et nous sommes sur place avant la foule. Je trouve donc une place facilement, à un prix exorbitant. Donc je ne paye pas. On peut faire de l'escalade sur place, Livia veut essayer, je manque de m'etouffer quand le moniteur me donne le prix pour une seule initiation d'une voie. Pas d'escalade. A la place, je lui propose une visite d'église. Elle est toute contente, mon porte monnaie aussi. On aura au moins vu l'intérieur d'une église slovène. C'est joli, et assez violent, sympa la petite peinture de décapitation avec le sang qui gicle. Détails repérés par Livia, qui me dit : " je pense que c'est les méchants qui lui ont coupé la tête..."

Pour l'anecdote, c'est le sacrifice de Caien et Abel.

Pour en revenir au lac, il serait le plus beau de Slovénie. Ouais... l'eau a une belle couleur. On reprend le van pour en faire le tour, je trouve une autre parking, que je paye cette fois ci et nous allons pique niquer au bord de l'eau. Livia se baigne au milieu des gros poissons, dans l'eau froide. Elle n'est pas là seule heureusement, plein de monde en profite. L'eau passe d'une couleur translucide à un bleu lagon et fini par un bleu presque noir. Pas très rassurant.

Livia au lac de Bohinj

En chemin, on passe par dessus une rivière translucide et à côté de grand-mère feuillage, de Pocahontas.

Après cette pause baignade, on prends la route pour aller au sud de la Slovénie, car le programme du lendemain est de visiter un château et une grotte. 2h45 de route, car j'évite l'autoroute. Visiblement, le GPS veut aussi nous faire éviter la nationale et on fini sur des routes pires que des départementales. J'ai l'impression de rouler vers le fin fond du monde, d'aller dans les entrailles de la Slovénie et je ne serais pas étonné de trouver le fameux dragon. La route nous conduit au milieu de gorges, de stations de skis avec pleins de pistes, mais presque aucun commerces. On ne croise presque aucune voiture, tellement que je suis un peu inquiète.

Heureusement, la vue est belle, mais c'est compliqué de s'arrêter pour en profiter et je ne veux pas m'arrêter au milieu de la route. On fait quand même une petite pause photo.

Après 3h de route de montagne qui ont semblé durer 5 heures, on arrive enfin. Direction camping piscine ! Je suis épuisée.

Et c'est le dernier jour en Slovénie, où on visite le château de Predjama. Il a été creusé dans la roche et derrière lui se cache une énorme grotte qui a servit à protéger d'un siège d'un an la petite population du château. En effet, la grotte dispose d'autres sorties dont les assaillants n'avaient pas connaissance. La visite est super, avec audioguide. Livia vit sa meilleure vie. On visite aussi la salle de torture. Bon, là, je retire l'audioguide à Livia et elle a peur alors qu'il n'y a rien de spécial. Mais moi j'entends dans l'audioguide qu'une équipe de tv de la chaîne discovery serait venue avec des appareils spéciaux et aurait détecté la présence de fantômes dans le château et notamment dans la salle de torture. Nous quittons rapidement cette pièce.

La suite de la visite est très intéressante. Très beau château féodal. La partie troglodyte est super sympa. L'audioguide nous signale quand même que la vie dans la château était très difficile, car il faisait toujours froid, sombre et humide. Plus les fantômes, totale ambiance le soir 😱 je leur laisse la place.

Le château à été occupé jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, comme pavillon de chasse.

Château troglodyte

Notre dernière visite en Slovénie nous amène 9km plus loin, dans la grotte de Postojna. Et attention les yeux !

Découverte en 1818, 24 km de galeries découvertes, 40 millions de visiteurs depuis sa découverte, visitée par 150 rois et reines, 10 degrés à l'intérieur, une salle dont le volume est aussi grand que le colisée et qui peut recevoir 10 000 personnes, une autre assez grande pour recevoir une énorme cathédrale, 40 m sous plafond, une salle de bal, plus grande grotte touristique d'Europe, et la seule grotte du monde qui dispose d'un train à l'intérieur ! C'est aussi l'un des premiers endroits du monde qui a eu l'électricité ! C'est quand même plus pratique que les milliers de bougies qu'il fallait pour l'éclairer.

C'est clairement la plus belle grotte que j'ai visité, et j'en ai visité pas mal !

On monte dans le train et je suis hyper excitée, un mélange entre l'excitation de faire space mountain, et de prendre le train pour Poudlard. La visite se fait en train et à pieds pour une partie. Bien sur on ne voit pas les 24 km. Les photos sont une catastrophe, mais tant pis.

On a adoré cette visite, qui a duré 1h30. On repart de Slovénie des paillettes pleins les yeux. Direction l'Italie !

La suite au prochain épisode.

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On arrive à 17h dans un camping aux portes de Venise. La température n'a rien à voir avec la Slovénie. On aurait limite senti le changement dès la frontière.


Comme je suis très motivée et que Livia a encore de l'énergie, on part tout de suite dans Venise. 17h30, nous voilà donc au milieu des canaux. A ma grande surprise, il n'y a pas tant de monde que ça ! On va direction les incontournables de la ville, le pont du Rialto, la place Saint Marc, le palais des Doges.

Petit repas au resto, et on rentre à 22h30, après s'être perdues plein de fois dans les rues de Venise. C'est vraiment un cauchemar de s'orienter dans cette ville !

Le lendemain, direction Burano, une île, voisine de Murano. On prend le vaporetto pour y aller. Et alors, quelle organisation ! Déjà il faut un masque 😷 donc je me fais virer du vaporetto !

Après achat d'un masque, c'est reparti pour un tour. Et alors, je suis choquée par la puissance de ces machins. Ils se jettent contre les quais avec une force incroyable ! Une fois dans le bateau, on se sent bien en Italie ! Le pilote klaxonne comme un dingue, c'est trop drôle ! On arrive enfin à Burano !

Tout le monde s'engouffre dans la même petite ruelle, je choisi donc de partir à l'opposé !

Et cette île est géniale ! Une explosion de couleurs vives ! C'est incroyable. Dire que j'ai faillit louper ça, je n'ai découvert l'existence de cette île il n'y a qu'un mois !

Burano

Super mignon, pas trop de monde, et tellement original ! On en profite aussi pour faire un shooting photo de Livia qui s'éclate ! Comme l'île est assez petite, en 2 heures tout est exploré, on retourne dans Venise pour faire quelques visites.

La star

Au programme de l'après midi, visite de la basilique Saint Marc, et d'un palais privée.

La basilique est toute dorée à l'intérieur, très impressionnant, pas du tout modeste ! Mais c'est très beau, pour une fois j'aime bien ! D'habitude je préfère les églises très sobres. Tout le tour de la basilique est en travaux, comme beaucoup de bâtiments autour ! C'est dommage.

Basilique

Ensuite, on va voir un palais privé, qu'on a beaucoup de mal à trouver. Il s'agit du palais Contarini del Bovolo. Je l'avais repéré sur Google. Mais quelle loose ! On a payé 8 euros, pour monter un escalier ! Il n'y a que ça à voir ! Un escalier en colimaçon. Même Livia à l'impression de se faire arnaquer. Une fois en haut, on a une vue passable ! Oui, passable !!!

Nous avions espoir de visiter les salles du palais. Mais rien, nous restons sur notre faim.


Contarini del bovolo

Cette visite est notre dernière de la journée.. Livia veut continuer. Mais je suis épuisée. La veille nous avons marché 20 km, aujourd'hui 16. Je n'ai pas la force de chercher un autre palais, ni de visiter le palais des doges qui est déjà fermé de toute façon.

On fait notre arrêt quotidien au bar, le long du Grand Canal. Livia veut une orange pressée, et elle me coûte 13 euros !!! Putain. Je manque de m'étouffer en voyant le prix. Heureusement, c'est servi sur un plateau "en argent" avec deux verres d'eau. Autant vous dire que je n'ai rien commandé pour moi. Il est temps de rentrer au camping, et comme je n'ai pas envie de me perdre encore une fois, car je n'ai plus de 4g pour utiliser mon GPS, on prends le vaporetto pour se rapprocher un maximum de notre arrêt de bus.


Fin de cette journée épuisante et on se couche très tôt ! Demain, on doit se lever tôt.

Venise
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Voilà, c'est fini ! Kilometrage final 132 805. Soit 9 904 km parcourus.

Je suis fière de moi, fière d'avoir fait ce voyage seule, d'y être arrivé, alors que ça avait plutôt mal commencé. Les premières semaines en Italie furent éprouvantes, à cause de la solitude et sûrement aussi le temps de me mettre dans le bain du voyage. Il faut dire aussi qu'après mon aller retour en avion Corfou-Lyon, j'ai hésité à rentrer par le premier ferry. Je ne voulais pas y retourner toute seule. J'ai beaucoup pleuré à l'aéroport, cherché des ferries entre la Grèce et l'Italie. Puis je suis tombée sur Julie et Thomas au coin d'une rue à Saranda, et le vrai voyage, celui que j'attendais a commencé.

A partir de là, les hasards et la chance se sont enchaînés, pour me faire rencontrer pleins de superbes personnes (il y a aussi des gens que je n'ai pas apprécié). La rencontre est une drogue.


Finalement, l'ensemble du voyage s'est bien déroulé, et j'ai trouvé ça facile. D'abord, j'ai compris que c'est dans les pires moments qu'on fini par rebondir. Qu'il faut oser demander quand on veut avoir quelque chose, car souvent, la réponse est oui ! Et puis, il y aura toujours quelqu'un prêt à nous aider quand on est dans la merde. Et ça, c'est de l'espoir pour l'humanité.

Je n'ai pas eu d'énorme problèmes avec le camion, je n'ai embouti aucune voiture, et roulé sur personne. Les seuls soucis sont liés à l'aménagement du van et la vétusté de l'aménagement.

Tout ça me donne une forte envie de recommencer. Mais en plus difficile. Je ne sais pas encore comment, mais je n'en resterai pas là.


3 mois et 7 pays visités. Pour un bilan touristique, l'Albanie arrive loin devant ! Peut être parce que c'est là que j'ai rencontré le plus de monde.

Gjirokaster

Pour faire court, je parlerai juste de mes coups de cœurs par pays.

Italie : Sienne et Matera

Grèce : Les météores, mais dans l'ensemble, j'ai été plutôt déçue de ce pays.

Albanie : Le lac Shkoder et l'ambiance générale du pays.

Monténégro : Le parc du Durmitor. Même si j'ai été assez déçue à cause de la surpopulation touristique alors que je m'attendais à un pays dans la veine de l'Albanie. D'ailleurs, ça sera sûrement pareil en Albanie dans 10 ans.

Le Kosovo m'a beaucoup surprise. Je pensais là aussi trouver un pays pauvre et pas du tout ! Pas de coups de cœur en particulier là bas.

En Croatie, j'ai tout aimé, les villes, les paysages, ce que je n'ai pas aimé, c'est le monde, l'impression de me faire escroquer toutes les 2 minutes à cause des prix.

Et la Slovénie, qui n'était pas du tout au programme. Magnifique pays, mais ... ce pays déteste les camping car et autres vans. C'est fort dommage car ça gâche un peu les vacances.

Gros coups de cœur pour Ljubljiana.

J'ai fait du kayak en Grèce, en Albanie, au Monténégro et en Croatie ! J'ai mangé des quantités astronomiques de pâtes, beaucoup de glace à la pistache, beaucoup trop de feta, de tomates et de concombres. Les épinards sont très répandus dans la gastronomie de ces pays là, tout comme l'agneau, et leurs recettes sont très bonnes.


Miiiam

J'ai aussi compris que j'aime la verdure, les forêts, la montagne ! Que les paysages arides me laissent de glace. Ca sera donc à prendre en compte pour le prochain périple.

J'ai adoré écrire ce blog. Non seulement parce que je vais pouvoir l'imprimer en livre pour revivre tout ça, mais aussi pour partager avec vous. C'était super d'avoir vos messages qui disaient que je vous fait voyager, et vos encouragements et conseils dans les moments difficiles.


Kosovo, new born, comme moi...
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A toutes ces rencontres, pour quinze minutes, une après-midi, une soirée, plusieurs jours et même parfois une semaine, à Julie&Thomas, Alex, Taylor, Lars, Paul, Arthur, Geoffrey, Renée et tous ceux dont je n'ai pas retenu les noms, ou je ne les ai jamais su. Ces personnes rencontrées dans des files d'attente, à l'aéroport, au camping, dans la forêt, dans des champs, au restaurant, en stop, sur un parking, en haut d'une montagne, au bord d'un lac, sur un transat, merci d'avoir fait de mon voyage un ciel rempli d'étoiles filantes.

J'espère tellement revoir ceux avec qui j'ai eu les meilleurs fous rires pour en vivre d'autres. Ces moments là sont gravés dans ma mémoire et ont fait de ce voyage une réussite. Sans ces rencontres, il n'aurait pas la même saveur. D'avoir pu partager ces moments avec des inconnus, les ont rendus plus intenses. C'est comme si le fait d'être liés par un voyage, loin, au bout du monde, sans nos repaires, nous lient instantanément.

A tous ceux dont le voyage n'est qu'au début, et qui reviendront dans plusieurs mois, je pense à vous !

Et ma fille, qui a été tellement géniale pendant ce voyage. Livia qui danse dans la rue quand elle entend de la musique, qui regarde toutes les vitrines des musées, visite toutes les pièces des châteaux, regarde tous les panneaux du code de la route, crie sur le GPS et râle en voiture ! Livia qui veut faire tous les tours en bateaux, manger tous les plats de pâtes de tous les restaurants, manger toutes les glaces et boire toutes les oranges pressées du monde, parce qu'aller au bar, c'est génial. Livia, épicurienne. Les vacances avec elle sont géniales.

Les amis

Le week prochain, ça sera déjà les premières retrouvailles avec Alex, qui vient à Gap avant de retourner en Angleterre ! 🥳🥳 Une façon de prolonger la bulle du voyage.


Fin de l'histoire.