Elouanda
Eloundaest un petit village de pêcheurs situé sur la côte nord de l'île grecque de Crète à quelque 70 kilomètres à l'est de la capitale de l'île, Héraklion, et à 12 kilomètres au nord de la ville la plus proche, Agios Nikolaos. Elounda est devenu une station de vacances connue pour ses établissements qui sont parmi les plus luxueux de l'île. Du port d'Elounda, des bateaux permettent de se rendre sur l’île de Spinalongaqui servait de léproserie.
Ile de Spinalonga
L'îlot rocheux de Spinalonga se situe à l'est du village maritime de Pláka, situé à 5 km au nord d'Elounda, juste en face de la pointe nord de la presqu'île. On accède à l'îlot par bateau à partir d’Elounda, en 15 minutes.
Spinalonga a servi de lieu d'enfermement des lépreux de 1904 à 1957. Auparavant, ceux-ci vivaient dans des meskiniès ou leprochoria, des quartiers misérables, en dehors des villes crétoises. Le 9 juillet 1901, le parlement crétois adopte la loi 375 qui prévoit l'arrestation de tous les lépreux de Crète et leur déportation vers Spinalonga. L'île était alors encore habitée par près de 1 200 habitants turco-crétois, qui sont forcés de quitter les lieux. Même si le fort ne présente plus aucun intérêt militaire, le gouvernement crétois ne voit pas d’un bon œil cette concentration ottomane dans Spinalonga. Jouant sur le sentiment nationaliste, il va, par sa décision, réussir une double opération: expulser ces intrus pour le plus grand profit de la population régionale et loger à bon compte les lépreux des meskiniès. »
L'enfermement des lépreux est vu essentiellement comme une mesure sanitaire pour protéger les gens sains. Il n'y a en effet aucun traitement disponible au début du 20èmeesiècle et le mode de transmission est encore inconnu. La maladie était considérée à tort comme très contagieuse et les lépreux comme des victimes d'une malédiction, qu'il fallait cacher. Pendant plus de cinquante ans, il y a eu à Spinalonga de 300 à 500 personnes enfermées, privées de citoyenneté et rayées des registres de naissance. Parmi les lépreux, vivaient également des épouses non-atteintes, qui avaient suivi leur mari, une trentaine d'enfants nés de ces unions, dont la plupart n'ont pas été atteint par la lèpre. Lors de l'évacuation de l'île dans les années cinquante, il s'est avéré que plusieurs prétendus lépreux, n'étaient pas atteints de la lèpre, mais notamment de maladies de peau.
Contre cet abandon, les habitants de Spinalonga s'organisent. Ils recréent une vie de village, avec école, épicerie, boulangerie, cafés, barbier, etc. Contrairement aux instructions de l'administration grecque, les lépreux de Spinalonga ont toujours maintenu des contacts avec les habitants de la région. Bénéficiaires d'une rente, les lépreux achetaient, souvent à prix excessifs, les denrées alimentaires des paysans de la région. Et l'existence de cette rente a incité de nombreux habitants de la région à demander aux lépreux de devenir le parrain de leur enfant, ce que les lépreux acceptaient volontiers, tant était grand leur désir de maintenir des liens avec le reste du monde.
En avril 1957, l'île cesse de fonctionner comme léproserie nationale et les malades sont petit à petit transférés vers l'institution d'Agia Varvara près d'Athènes. Le dernier habitant de Spinalonga, un pope, y aurait vécu jusqu’en 1962.
L'île aujourd'hui: Le départ des lépreux a laissé l'île à l'abandon et a privé les habitants de la région d'une importante source de revenus. Le projet d'y installer un hôpital psychiatrique est abandonné en 1962 car la construction de bâtiments est jugée trop coûteuse. Spinalonga devient propriété de l'Office du tourisme, qui y prévoit la construction de cinq hôtels. Mais la venue du régime des colonels en Grèce met fin à ce projet et l'île est laissée à l'abandon. Dans les années 70, il est question d'en faire une base navale militaire. C'est alors que le ministère de la Culture y appose son veto, tenant à y préserver les ruines de la forteresse vénitienne et des habitations turques. En 1976, l'île est déclarée site archéologique et les bâtiments du 20ème siècle sont petit à petit détruits. Aujourd’hui, l’île est inhabitée mais elle est devenue le site touristique principal de la région [merci Wikipedia 😉]
Agio Nikolaos
Ágios Nikólaos (Saint-Nicolas), ville côtière située à l’est de la Crète, est le chef-lieu du district régional de Lassithí. Au centre de la localité se trouve le lac Voulismeni. Ce bassin est bordé de cafés, de tavernes et de boutiques. Le lac réputé "sans fond" a en réalité une profondeur de 64 m. La ville est l'une des principales en ce qui concerne les divertissements et la vie nocturne de la Crète (= Saint-Tropez crétois). De nombreux bars, restaurants, tavernes, boutiques sont présents et ouverts le soir.