Petit-déjeuner à 8h. Dans cette auberge, j'ai compris la règle des 8 : 8 compagnons, petit-déjeuner à 8h, dîner à 8h 😅 Il y a tout ce qu'il faut pour prendre des forces pour la journée. Aussi bien du sucré que du salé. Miguel est au petit soin pour nous. Il a déjà appris les prénoms de tout le monde et changé même les tasses quand on lui redemande un café. Le grand luxe.
Aujourd'hui, direction la réserve naturelle de las bardenas. A mon grand étonnement, le désert est vert.... Oui oui, vert. Dans ce désert, il y a des cultures de céréales. Environ 23 000 hectares sont consacrés à la cultures : principalement orge et maïs qui demandent peu d'eau mais aussi asperge, quelques amandiers et des vignes.
Pour cette première randonnée, nous commençons au pied de l'emblème de ce désert, el Castiel du tierra. Une cheminée de fée, oeuvre de l'érosion de la région.
Le désert des Bardenas Reales est une partie d'une vaste dépression appelée la dépression de l'Èbre. Cette région particulièrement aride et dépourvue de cours d'eau permanents, s'étend sur plus de 200 km et 42 500 ha de superficie, c'est une des plus vastes zones désertiques de la péninsule ibérique. Il n'y a pas d'habitants et les pistes à suivre sont limitées. La pluie et le vent ont dessiné les paysages de ce désert qui continue de changer.
Nous partons aujourd'hui pour une boucle d'environ 12km autour de cet emblème. Il n'y a pas de chemins de randonnées prédéfinis avec des panneaux indicatif. Nous contournons el cabezo de las cortinas puis une marre, création de l'homme pour abreuver les troupeau de brebis. Ce qui me frappe de suite, c'est l'odeur de thym et romarin qui se dégage à mon passage.
Nous continuons notre chemin pour atteindre El cabezo de las Cortinillas. Le sol est composé de marne d'aspect friable, compact ou meuble, le sédiment le plus commun, mais on trouve aussi du gypse, du calcaire ou du grès. Le gypse parfois brille le long des parois de ses œuvres naturelles. Au début, je pensai que c'était le sel qui remontait car la mer a recouvert ses terres dans un temps ancien.
Pour accéder au sommet Del Cabezo de las Cortinillas, des marches en béton ont été construites. Aujourd'hui, une partie des marches se sont effondrées à cause de l'érosion du sol. A vos risques et périls pour y monter, mais quelle vue!!!! Un 360 degrés sur tout le désert.
Vous me direz mais pourquoi des marches en béton en plein désert ?! Il se trouve qu'une partie du désert est interdit car s'y trouve le polygone de tir depuis 1951. Beaucoup de controverses à son sujet. Il ne faut pas vous étonner de voir des rafales (des avions de chasse) passer au dessus de vos têtes, exercer des manœuvres et lâcher des tirs sur des cibles dans le champ de tir appelé polygone.
Nous continuons nos chemins pour rejoindre un barranco pour manger à l'abri du vent. Les barrancos, que l'on peut traduire par "ravins", recueillent les eaux de pluie et les déversent dans les fleuves les plus proches. Il fait beau et le soleil chauffe mon visage. Cela fait du bien car le vent est frais.
Après un bon pique-nique, nous allons au sommet de la Cuesta de Lucas.
Je suis étonnée et ravie d'entendre tout au long de la journée le chant des oiseaux. Beaucoup de petits passereaux vivent ici. Cette première journée fut agréable, une première approche de ce désert. Le grand air m'a fatiguée. Une bonne douche bien méritée m'attend.