La réserve du Teich était la raison de ma venue. Véritable sanctuaire ornithologique, je voulais y aller photographier les oiseaux nicheurs ou de passage en ce mois d'octobre.
Un peu d'histoire pour commencer. Le territoire sur lequel la Réserve est installée a été conquis sur la mer dès la première moitié du XVIIIe siècle. Des digues d’argile ont été érigées progressivement sur les prés-salés, à la fois pour protéger le village des inondations hivernales et surtout pour installer ici une forme de pisciculture de type extensif : les réservoirs à poissons. Ainsi, cette activité garantissait lors des tempêtes hivernales des réserves de nourriture pour alimenter les marchés locaux pendant que les marins restaient à terre. Cette activité piscicole, associée à l’agriculture (tabac, pommes de terre, seigle) et à de l’élevage (moutons), a perduré jusqu’au milieu du XXe siècle, puis a décliné progressivement en raisons des coûts d’entretien des digues, des réservoirs et des importantes charges de personnel. A la fin des années 60, un groupe d'ornithologue propose à la mairie d'en faire une réserve ornithologique après avoir fait le constat d'un fort potentiel pour accueillir les oiseaux. La réserve est née.
Un sentier de 6km et une vingtaine d'affûts espacés d'environ 300m permettent d'observer sans déranger les oiseaux dans leur milieu naturel. Selon la saison, les espèces rencontrées seront différentes. Certaines de passage lors de leurs migrations quelques jours, d'autres présentent à l'année ou encore des hivernants venant passer une saison avant de repartir.
J'ai eu la chance d'observer la spatule blanche, la grande aigrette, le balbuzard pêcheur, les cygnes, le Martin pêcheur....etc
Et d'autres espèces plus surprenantes comme le renard ou le sanglier. Première fois que je faisais la rencontre d'un renard. Quelle émotion, d'autant que son regard vers l'affût confirmait qu'il savait que nous étions là.