Carnet de voyage

Cayena a Bogota con nuestras mochilas 🕴🏽💃

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Dernière étape postée il y a 207 jours
Par VMtrip
Un blog pimenté de nos récits, Un chapitre plein de péripéties, qu'on partage avec vous 🌻 les loulous 🥰 *Prendre son temps est le meilleur moyen de ne pas en perdre*
Novembre 2022
25 semaines
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Voilà le chapitre "Guyane" est définitivement clos, après 4 ans à découvrir, s'émerveiller de ce bout de terre très riche sur plein d'aspect, sans compter les personnes rencontrées qui resteront dans nos coeurs... Enfin bon, c'est impossible de décrire tout ce qui s'est passé ces dernières années ou même juste la Guyane en si peu de phrases mais tant mieux ça n'est pas l'objet 😁



Les pleurs passés, les derniers trucs relous à finaliser (dont le nettoyage et l'état des lieux de notre appartement, dans la joie et l'amour). Nous sommes enfin en route avec seulement nos sacs à dos, on sent déjà bien le poids de notre maison sur nos épaules ! Vincent dit qu'on va se muscler et qu'après ça sera plus simple.. je le regarde d'un oeil sceptique quand il me dit ça... Affaire à suivre (sans jeu de mot hehe).

C'est parti pour 4h de taxico entre Cayenne et la frontière brésilienne de saint Georges d'Oiapoque. Puis on enchaine sur la traversée en pirogue pour rejoindre le Brésil! Peut-être notre dernière pirogue avant quelques temps....

En Guyane, on était habitué à dire au-revoir aux personnes à l'aéroport mais nous avons choisi la voie plus poétique d'une dernière pirogue. ( En fait on a pas vraiment choisi.. pour rejoindre le Brésil c'est un peu le seul moyen en Guyane)


Et nous voilà à Oyapock côté Brésil !


Après passage à la police fédérale pour le tamponnage de nos passeports, direction 10h de bus pour macapa. La route entre oyapock et macapa c'est toute une histoire (la photo en témoigne) mais sans la saison des pluies, c'est moins tape cul qu'on pourrait le croire. On s'est arrêté au milieu du trajet pour manger dans un restaurant avec le concept de payer selon le poids de son assiette ( 2 euros le plat ). Le dodo n'était pas forcément bienvenu quand même malgré un car plutôt confort.


Après cette nuit cabossée, on arrive à 4h du matin à Macapa, un peu crevés mais le dodo est proche!

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Publié le 20 novembre 2022
Lost in translation no Brasil

On vous avait laissé à Macapa où nous sommes arrivés après une nuit passée en bus sans beaucoup dormir. On est arrivé autour de 4h00 du matin à la gare routière de Macapa. On a attendu que le jour se lève avant de prendre un taxi vers l'hôtel qu'on avait réservé . Autant vous dire qu'on a pas vraiment visité Macapa car nous avons pris un avion dès le lendemain vers São Paulo avec un transit à Brasilia.

On a passé beaucoup de temps dans les aéroports ces derniers jours, on pourra vous faire un classement de nos aéroports préférés si vous voulez 😄

On passe Brasilia vu qu'on est pas sortis de l'aéroport pour s'arrêter à São Paulo.

On voit déjà pendant l'atterrissage que nous arrivions dans une très grande ville ( c'est le cas de le dire : près de 22 millions d'habitants, la 5eme ville la plus peuplée du monde ! ). Ça se confirme en prenant le taxi vers notre hostel qui nous fait traverser la ville pendant une heure.Le taxi nous parle un peu mais vu qu'on est super doués en langue et surtout en portugais, on ne comprend pas grand chose...

On arrive donc à l'auberge assez cool (Mada) dans un quartier plutôt branché/alternatif la Villa Madalena connu pour son street art. C'est assez bobo comme quartier, mais on peut s'y balader tranquillement même la nuit tombée. Il y a beaucoup de restaurants et de bars fréquentés par des étudiants. On y entend plein de groupes de musique qui jouent en live et qui résonnent dans le quartier. Ça donne une bonne ambiance au quartier la nuit!

On a aussi fait un petit musée (casa) avec des objets traditionnels et mangé dans une epicerie certes là aussi assez bobo mais avec un concept top (alternativa Casa Do natural -> dernière photo) un super buffet à volonté avec des plats vegans, vege et tutti cunti super bon ! Ouais c'est vrai on a peu esquivé la cuisine brésilienne en vrai pour éviter d'avoir plus de poids encore à transporter en prenant des kilos ! 😛

On restera deux nuits à São Paulo avec un réveil à 3h00 du matin la dernière nuit (on aime bien se faire du mal) pour reprendre un avion direction Buenos-Aires pour en finir avec les avions avant un moment (ce qui rassure Maria 😀)


Bilan de cette semaine : 1 taxico, 1 pirogue, 3 avions (notre bilan carbone en prend un coup😅) = 7 500 km.


Pour finir, une petite musique pour vous mettre dans l'ambiance brésilienne avec nous 🤸🏼:

https://youtu.be/1Qdxeq2n_A8 : #Natiruts-Groove Bom



Petit extrait en trois mots du prochain article sur Buenos aires avant de descendre vers la Patagonie : tango, asado y polo, ....😁

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Publié le 26 novembre 2022

Holà todos !! On vous écrit donc de Buenos aires où on peut dire que notre véritable périple commence. On a décidé de s'y poser quelques jours pour se reposer et profiter de la vida loca en Palermo. Au programme : spectacle de tango (très acrobatique !), visite des quartiers, musée, spécialités locales et orga de la Patagonie.


Déjà nos premières impressions sur Buenos aires (ou du moins les quartiers qu'on a pu faire) : une ville avec beaucoup de parcs et d'arbres comme les jacarandas, arbres aux fleurs violettes très belles qui donnent beaucoup de charmes à la ville. On était au quartier Palermo avec une vue sur une petite partie de Buenos aires (qui en tant que ville et capital d'un pays d'Amérique du sud est encore une fois immense). Quartier à la fois résidentiel, d'artistes, festif et verdoyant ! Tout ce qu'il nous fallait ! Les gens investissent beaucoup leurs toits d'immeubles ou de maisons et il y a un vrai éclectisme du paysage urbain avec des styles architecturaux hypers différents qui peuvent des fois se trouver vraiment côte à côte.

On s'est aussi donné le temps pour une parenthèse "histoire" avec celle d'Evita (Eva Peron) considérée comme la madone des argentins ou encore la visite du centre de la ville. Et fait une feria (parmi de nombreuses) celle du quartier de San Telmo (entre marchés, foire et fêtes populaires du dimanche).


On a pas pu prendre des photos du spectacle de tango, pour ne pas gêner les danseurs. Les danses étaient magnifiques (pour info le tango a pris racine à la Rio de la plata au 19eme siècle dans l'estuaire en l'Uruguay et l'argentine et s'est développé dans les barrios de Buenos Aires. On dit que c'est un mélange entre habanera cubaine, candombe africain, danse gitane et chanson italienne…!)


Bon cette fois-ci on s'est permis plus de folies côté culinaire comme vous pouvez le voir !! On a mangé plein de fruits (fraises, abricots, tomates, salades, AVOCATS 🥑...Big UP a nos amis guyanais au passage ), des empanadas et de la carne bien sûr c'est obligé : au passage merci à Mariana, une amie de Vincent, de nous avoir fait découvrir ce super resto ! La viande était très bonne même pour nous qui n'en mangeons pas beaucoup! Sans oublier le vin argentin ! Mais sur ce point on vous en dira plus plus tard quand on aura affiné un peu plus nos palais aux vins d'Amérique du sud.


Le départ de Buenos Aires nous emmène sur la côte atlantique de l'Amérique du sud pour rejoindre la Patagonie..... Les longs trajets en bus dans la pampa commencent !


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Publié le 2 décembre 2022

Holà todos!

Après notre séjour à Buenos Aires, nous avons commencé notre périple en bus à travers la Pampa Argentine. On a donc rencontré pendant des heures un paysage de plaine servant à l'agriculture et l'élevage. C'est impressionnant en terme de superficie et on croisera énormément de camions transportant les cultures agricoles (blé, soja...); c'est vraiment le grenier de l'Argentine.

Après un premier arrêt d'une nuit à Bahia Blanca, nous nous rendons à Puerto Piramides qui se situe sur la péninsule Valdès au sein d'un parc national. Dès l'entrée on a pu voir pas mal de lamas sur la route (la première pour Maria 🤸🏾‍♀️). A l'arrivée, après l'installation dans un hostel assez cool à la déco argentine et plus encore... Sans oublier le jeu d'échecs géant ). On a fait une marche de 10km pour voir des otaries, conseillé par notre hôte, super accueillant. La balade était très belle avec des roches magnifiques . On y était au moment de la reproduction avec des groupes de 15 femelles pour 1 mâle (un vrai harem 😅).

Le lendemain, on embarque sur un bateau pour naviguer sur le golfo nuevo afin d'observer les baleines ( ça caillait et oui on descend on descend dans le sud et les couches se multiplient surtout avec le vent). On nous a prévenu avant de partir que les baladent étaient peu nombreuses à cette période et qu'il n'était pas certain de les voir. Mais la chance sera avec nous! Après 1h de navigation, on aperçoit deux baleines qui émergent à la surface. Elles rentrent et sortent de l'eau en étant hyper synchronisées. On a des étoiles plein les yeux ! Et parce qu'on est vraiment chanceux, on aura même le plaisir d'apercevoir des dauphins sur le chemin du retour. Malheureusement, on a pris que des vidéos : ça allait un peu trop vite enfin du moins par rapport à notre niveau de réactivité ahah!).

On a ensuite poursuivi notre route vers le sud du pays : point d'étape Rio Gallegos.

On a pu voir la qualification de l'Argentine après la phase de groupe de la coupe du monde de football. Autant vous dire qu'ils sont à fond derrière leur sélection, et qui plus est derrière Messi (tous les argentins qui portent le maillot ont le flocage à son nom). On espère un France - Argentine dans les prochaines semaines même si on ne ferait pas trop les malins pendant le match ! ( Enfin on l'observera du chili pour notre sécurité ahah).

Allez c'est maintenant parti pour une semaine vers la fin du monde : la seule l'unique : Ushuaia mais on vous racontera ça dans un prochain texte 😉



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Publié le 9 décembre 2022

Buenas dias todos!


Parce qu'il y a toujours un bus dans nos récits, nous voici again à bord mais cette fois-ci celui-ci est plus épique : car il nous fait traverser deux fois la frontière chili-argentine et nous fait aussi traverser un vaste lac via un ferry maritime.

Nous voilà à USHUAIA, aussi connue comme la Ciudad del fin del mundo (à ne pas confondre avec le gel douche hein 🤸🏾‍♀️ ). Et oui on a aussi pas pu s'empêcher de chanter le générique d'Ushuaia nature en montagne et de penser à Nicolas Hulot décrivant la nature profonde 🕵️🏞️. ( Et aussi à tt l'argent qu'il a pu se faire avec sa société Eole 😅 là-dessus)


Ushuaia c'est en quelques mots : le début de la cordillère des Andes et donc des paysages montagneux de fous avec en face l'Antarctique qu'on a bien sûr pas fait : pas l'argent (comptez au moins 10 000 Euros pour y aller) et surtout pour laisser l'Antarctique là où elle est : tranquille. C'est aussi des parcs naturels, des lacs, des animaux (oiseaux comme des pics verts, otaries again, lamas, pingouins...).

Mais également, pour nous, le début des vraies randonnées sous la neige, la pluie mais surtout le beau temps (le temps varie super vite ici-bas). On a pu faire 3 randonnées : la laguna esmeralda et son eau turquoise, le glacier Martial avec une fin un peu corsée car très pentue et le parc naturel tierra del fuego et ses lacs, bois et côtes magnifiques. On vous laisse profiter des photos. Une bonne petite préparation avant le mois de décembre et les treks de plusieurs jours à venir.

La ville est, elle, plutôt grande (à vrai dire on s'attendait à un petit village pepouz mais on imagine qu'à l'échelle des villes d'Amérique du sud c'est bien un village pepouz). On a mangé des ragoûts , soupes, poissons, fruits de mer ( pour Vincent ) ... Ça fait du bien car malgré des températures entre 0/10 degrés, le ressenti avec le vent qui a pas mal soufflé était glacial surtout dans les hauteurs !

On a aussi passé une soirée avec une pote de Guyane : Clem qui est à la fin de son road trip ! Une coïncidence assez cool de se revoir à l'opposé de ce continent !


Allez c'est reparti pour le bus : cette fois-ci, on en enchaine 3 pour 15 h.

Next step : la suite de la Patagonie côté Chili -> torres del paine ou 5 jours de treks dans les montagnes. Priez pour nous 🧎🏽‍♀️🧎


On a oublié de vous mettre la musique d'ambiance la dernière fois mais on y manquera pas cette fois-ci : (promis ça n'a rien avoir avec Ushuaia nature) :

Bajofondo - Zitarrosa : https://youtu.be/HjgmU_oQdAE


! Photos garanties sans filtre et trucage !
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On a jamais été aussi proches de l'arrivée ! Cette phrase toute faite, on se l'est répété pas mal de fois ces derniers jours. Petit retour en arrière pour vous raconter notre trek de 5 jours dans le parc national de Torres del Paine.

Deux treks de plusieurs jours sont proposés au Torres del Paine : le circuit O qui forme une boucle de 93 km sur 8 jours de randonnées et le W (le tracé forme un w) qui peut se faire entre 3 et 5 jours de 80/90 km selon les trajets. Étant donné que nous sommes au début de notre périple, que c'est notre première randonnée, que nous sommes pas super entraînés et que nous n'avons pas un budget extensible, nous choisissons de faire le W en 5 jours mais dans le sens inverse. Pourquoi le sens inverse me direz-vous ? Il paraît que l'on voit le meilleur pour la fin dans ce sens!


Journal de bord

Jour 0 :

Nous sommes arrivés en bus à Puerto Natales au Chili hier soir depuis Ushuaia. Nous allons rester deux jours entiers afin de préparer le premier grand trek de notre voyage. Et oui, une randonnée de 5 jours en sac et en tente, ça se prépare un minimum.

Première étape, on récupère nos affaires , toutes propres, laissées la veille dans une lavanderia. Et maintenant, on part faire les magasins pour se préparer au mieux avant le départ. En termes d'équipements, on est déjà bien armés mais on décide tout de même d'ajouter à notre attirail un bâton de randonnée chacun, un réchaud, une cartouche de gaz et deux bandanas (on ne regrettera aucun de ces achats).

Et le miam-miam et le glouglou dans tout ça ? On s'est posé pas mal de questions pour la nourriture afin d'avoir le maximum d'apport pour un minimum de poids. Notre choix va se porter pour :

- le petit-déjeuner : des flocons d'avoine avec des graines de différentes sortes, des bananes et des figues séchées

- le déjeuner : des sandwichs avec pain de mie, poulet, mayo, fromage et salade

- le dîner : de la semoule, du quinoa (qui s'avéra être un mauvais choix pour son temps de cuisson), des lentilles corail, des oignons (qui vont embaumer le sac de Maria durant la randonnée) et de la sauce tomate

Pour notre hydratation, la bonne nouvelle est que l'eau des cours d'eau est potable. On choisit donc de prendre deux gourdes avec nous qu'on remplira au fur et à mesure de notre avancée. Une bonne nouvelle pour le poids de nos sacs!

On rentre alors à notre hostel avec toutes nos emplettes afin de préparer le départ prévu demain matin. La bonne nouvelle est que l'on peut laisser certaines affaires à notre hostel le temps du trek afin d'alléger nos sacs. On prend donc le strict nécessaire en termes de vêtements et d'équipements. On est content car nos sacs sont bien allégées. Sauf que l'on a pas encore rajouté la nourriture. Et là ça fait mal ! Une fois nos sacs bouclés, on se rend compte qu'ils sont quand même assez lourds. On estime le sac de Maria à environ 11kg et celui de Vincent à 15kg. Mais bon, on aura des portions de sentiers sans avoir besoin de prendre nos sacs donc on se dit que ça devrait aller (Hahaha, ils sont mignons ! Ça, c'est notre réaction APRÈS la randonnée).


Jour 1 :

On se réveille pour prendre un bus direction le Torres del Paine. On vérifie à l'entrée du parc nos billets d'entrée (et oui, l'entrée du parc est payante) et on arrive au point de ralliement de Pudeto. C'est là qu'un bateau vient nous chercher depuis l'une des nombreuses lagunes du parc. C'est parti pour une heure de traversée. On en prend déjà plein la vue et on constate les premières (et non les dernières) rafales de vent. Le bateau nous dépose au camping de Paine Grande. C'est à partir de maintenant que commence réellement notre randonnée et on est content car le soleil est au rendez-vous.

Il est 12h00 quand on commence à marcher et notre randonnée va durer jusqu'à 16h30. 4h30 de marche pour cette première journée avec nos sacs. Les paysages sont magnifiques et on a la récompense à la fin du sentier : la vue sur le glacier Grey et ses icebergs qui flottent : grandiose ! Le glacier fait pas moins de 6km de long c'est impressionnant à observer (qui perd malheureusement de taille chaque année avec le réchauffement).

On arrive au camping Grey et on est un peu surpris par le monde (même si on l'avait déjà remarqué depuis le départ de la randonnée) et par le confort du camping. Il y a de quoi boire et manger et on diffuse même le match Angleterre-France dont on verra la fin de match (🥳).

On est fatigués mais on installe directement la tente après être arrivé pour un premier dodo bien mérité même s'il fait encore jour (la nuit tombe vers 22h30 et le jour se lève vers 4h30).


Jour 2 :

On est tranquille ce matin car on est pas pressé par le temps. En effet, on reprend le même sentier dans le sens inverse pour revenir au camping Paine Grande. Les personnes qui font le W en 3 jours font l'aller-retour dans la même journée en laissant leurs gros sacs au camping. Nous on embarque à nouveau nos gros sacs avec nous. Il y a plus de montées au retour et le vent est plus fort que la veille mais on arrive sans encombres au camping vers 16h00 même si mon dos commence à me faire souffrir. On trouve un bon spot pour notre tente et, comme hier, on est trop content de prendre une douche bien chaude. Il pluviote un peu en cette fin de journée mais dans l'ensemble on est chanceux au niveau du temps pour le moment. Ce soir on mange dans le refuge du camping un repas que l'on avait réservé plus tôt. La nourriture n'est vraiment pas folle mais c'est copieux donc ça fait l'affaire. S'en suit un deuxième dodo en tente alors que le soleil ne s'est pas encore couché.


Jour 3:

On s'est levé très tôt ce matin. Il est 5h00 mais il fait déjà jour! On veut partir tôt car on doit faire notre plus grosse journée de randonnée en termes de distance avec pas moins de 23 km. Après avoir pris un bon petit-déjeuner et replié toutes nos affaires, on décolle du camping à 7h00 du matin. Il fait froid mais on se réchauffe dès les premiers kilomètres et les premiers dénivelés positifs! La première partie de la randonnée dure 7,5 km et sillonne la vallée jusqu'au camping italiano qui est actuellement fermé mais qui sert de point d'étape avant la grosse vers le mirador britanico. Et la bonne nouvelle, c'est que l'on peut y laisser nos affaires pour rejoindre le mirador avant de redescendre au camping. Le chemin est magnifique. Un des paysages marquants c'est la traversée d'une forêt d'arbres blancs : c'est tragiquement beau . En effet, cette immense forêt a été brûlée sur 1500 hectares en 2012 à cause de touristes qui ont mis le feu à leur papier toilette (aaaaaah la bêtise humaine comme on l'aime) : il faudra des centaines d'années pour qu'elle puisse se régénérer ...

Avant de commencer notre première grosse ascension, on se restaure en prend seulement nos 2 gourdes remplies avec nous. Il est environ 10h00 quand on commence l'ascension. Le sentier est raide mais on avance sûrement à notre rythme. Il est 13h00 quand on arrive enfin au mirador au Mont Britanico et encore une fois, le spectacle est magnifique.

Après une pause au Mirador, on entame la redescente. La descente, c'est vraiment pas la partie la plus fun, et les appuis sur les rochers sont difficiles ce qui aura des conséquences pour la suite. On rejoint enfin le camping italiano après cette longue descente pour une pause bien méritée.

Il est temps de repartir avec nos sacs à nouveau sur nos dos (quelle joie!) pour rejoindre le camping Frances qui se situe à 2 km. On arrive au camping situé sous les arbres pour nous protéger du vent. On est vraiment fatigués de notre journée et des petits bobos se font sentir (le dos pour ma part et le genou pour Maria). On échappe pas à notre rituel du soir ; enregistrement au camping, déploiement de la tente, douche (ne surtout pas sous estimer l'impact revigorant d'une douche après chaque journée), popote, massage des muscles et pansement sur les bobos et dodo !


Jour 4 :

Réveil difficile ce matin, le moral n'est pas au beau fixe tout comme le temps et, sans le savoir, on va attaquer notre journée la plus difficile ! Pour ma part, j'ai pas beaucoup dormi (un des matelas se dégonfle 😞) et Maria a vraiment mal à son genou. On part tout de même vers 8h00 pour une journée de 15km de marche afin de rejoindre le camping central. La pluie cesse et le soleil en cette première partie de randonnée qui nous fait longer les lagunes et traverser des paysages de savanes. Il y a très peu d'arbres et le vent est très fort (ce sera la journée la plus venteuse). On est parfois obligés de s'arrêter de marcher pour ne pas tomber tellement le vent souffle (un peu flippant quand on est au bord de précipices en vrai) ! Maria serre les dents avec son genou mais le chemin est difficile. Sur la fin du sentier, mon mal de dos devient de plus en plus fort. Bref, on en a plein les bottes mais on s'accroche au mental ! On aperçoit enfin un bâtiment au loin, c'est l'hôtel principal de Torres del Paine. Yes on est arrivé...

Ah non c'était une feinte, le camping est encore 1km plus loin 😆 Vous allez me dire, 1km c'est pas grand chose mais je crois que pour ma part c'était l'un des kilomètres les plus longs de ma vie!

On arrive enfin au camping, épuisés mais entiers ! On va rester ici deux nuits! Demain on doit beaucoup grimper pour atteindre le mirador Frances mais là, tout de suite, on est pas sûr d'y aller. Un bonne nuit de sommeil et on verra demain matin selon les forces en présence !


Jour 5 :

Réveil difficile pour Maria qui n'a pas bien dormi. Son genou est encore douloureux mais moins qu'hier. Elle décide tout de même de m'accompagner pour cette dernière journée de marche. On décolle à 8h00 du camping avec un sac tout léger (quel bonheur !) car on reviendra au même camping à la fin de la journée. La météo indiquait la veille une matinée de pluie mais décidément, on a de la chance avec le soleil qui est au rendez-vous et qui ne nous quittera pas de la journée. On attaque dès le départ une forte pente qui nous suivra tout le long jusqu'au mirador Frances. Les derniers kilomètres sont vraiment pentus et le chemin entres les grosses pierres est difficile. Mais l'effort vaut la peine comme toujours quand on arrive au mirador qui nous offre une vue incroyable avec notamment une superbe lagune en haut du mont.

La redescente se fera doucement mais sûrement jusqu'au camping Frances où l'on arrivera même à temps (enfin surtout moi) pour voir le match France-Maroc devant une bonne bière bien méritée !

Un dernier dodo en tente et ce sera le retour à Puerto Natales où du saumon à la plancha et un lit nous attendent pour notre plus grand plaisir !

On espère que ce récit et les photos au jour le jour vous ont plus.

Prochaine destination : Retour en Argentine à El Chalten pour de nouvelles randonnées en Patagonie et pour vivre la finale de la coupe du monde, bien entendu 😁



Photos garanties sans filtre et sans trucage 🤸🏾‍♀️
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Cette article va être dense à l'image de ces deux semaines passées dans la Pentagonie australe entre l'Argentine et la région des lacs du sud Chili.


Après Torres del Paine, nous remontons toujours un peu plus au nord de la Pentagonie et avons décidé de continuer notre délire trekking en allant à El Chaltén en Argentine (toujours en bus bien sûr). Le village, perdu au milieu de nulle part, est surnommé la capitale de l'Argentine de la randonnée et se situe au nord de l’immense parc naturel de Los Glaciares. L'atmosphère s'apparente à un mélange de station de montagne rythmée par les randonneurs qui vont et viennent et en même temps d'une certaine tranquillité apaisante. Après on vous cache pas que nous commencions à être un peu fatigués après Ushuaia et Torres del Paine et les bobos non encore réparés . Mais on prend notre courage à trois mains (avec le bâton de marche of course) et restons trois jours pour trois belles randonnées sous un soleil ⛅ qui va et vient mais persiste contrairement à la réputation pluvieuse du village 🥳. Malheureusement nous n'avions pas assez de temps pour faire toutes les randonnées du village puisque nous restions 3 jours sur place. La plus belle randonnée était la Laguna Torre : 19km avec des forêts verdoyantes et comme arrière plan et objectif final le Mont Torre avec à ses pieds un lac magnifique où flottent des icebergs bleu électrique. On a aussi fait une petite virée en vélo assez tape-cul car sur une route remplie de cailloux et appris que Maria avait encore de la marge pour faire des championnats de courses de VTT en montagne (oui j'ai une certaine auto-dérision 😅). 👵🏾

C'est aussi à El Chaltén que nous avons vu la finale de la coupe du monde, entourés d'Argentins au sang bouillant, on a pas fait les fiers même si soutenus par deux hollandais. Vincent, en deuil, nous quittons El Chalten pour.....


Noël et se poser, profiter, festoyer et MANGER 🤸🏾‍♀️🤸🏾‍♀️! Direction Puerto Varas pour un break bien mérité dans un hostel funky puis dans un hôtel spa (mais oui mais oui messieurs dames !) . Petit hic : Maria a toujours son problème au genou et des ampoules qui ont mal tournées, ça commençait à faire pas mal mal cette histoire. Et la procrastination n'a pas aidé. Pour la faire simple, il fallait qu'elle se fasse enlever l'ongle à la racine pour éviter les infections . Trouver un podologue ou médecin généraliste quand on a pas de numéro RUT (= d'identification nationale) c'est pas si simple mais on a finalement réussi avec une clinique privée. On est tombé sur un praticien descendu des cieux (AMEN), adorable, qui te met une petite musique d'ambiance pendant l'opération (du Michael Bublé ça calme les maux apparemment ahah), et prend soin de toi comme personne. Maria l'a vu deux fois avec en prime une pédicure gratuite (cadeau de Noël nous a-t-il dit ). Bref, il était adorable et nous a bien aidé. Ah et avec tout ça on ne vous a pas parlé de Puerto Varas. Belle petite ville avec vue sur un lac et le volcan osorno. On a bien aimé s'y poser deux jours. On a notamment rencontré un artiste : Pablo Fierto, un personnage assez atypique qui a créé un musée dans une petite maison qu'il a complètement retapé pour en faire une maison de conte de fées avec un balcon sous forme de proue de bateau. L'artiste est passionné de tout plein de choses mais en particulier d'architecture des maisons dans la région avec la présence allemande et les coutumes Chilota (on en parlera sûrement au prochain article quand nous serons à Chiloé d'ailleurs). C'est pourquoi nombre de ses toiles aux techniques variées montrent les demeures anciennes dans toute leur splendeur.

Le repas n'était pas à la hauteur de ceux de nos chaleureux foyers familiaux français mais top tout de même ! On a festoyé pour l'anniversaire de ce cher Vincent et le nouvel an dans un dôme magnifique aussi, avec vue sur la montagne : on vous envoie des photos un peu en vrac mais le coeur y est pour vous partager ce qu'on a vu/bu ahah surtout durant ce genre de fêtes où les proches manquent !


On terminera par le meilleur : la virée d'une semaine dans la vallée des lacs et des volcans de Cochamó, bien connue dans le monde de l'escalade, mais encore plutot cachée pour les randonneurs étrangers (preuve en est nous avons croisé presque que des chiliens et peu de monde !). Pour info : le mot ¨Cochamó¨ vient de la langue mapuche, le mapudungun et signifit la « rencontre des eaux » puisque son embouchure connecte avec le fjord Reloncaví. (On reparlera du peuple mapuche dans le prochain article car leur histoire est passionnante!). L'accès aux randos se mérite car il faut marcher avec nos sacs 13km sur un chemin pas toujours simple. Mais quelle bonne surprise à l'arrivée où nous apercevons notre camping pour les deux prochaines nuits. Assurément l'un des plus beaux camping que nous avons pu voir, entouré de ces magnifiques montagnes. Il y a vraiment beaucoup de sentiers de randonnées à faire depuis ce camping et notre choix se portera sur le sentier Anfiteatro, qui comme son nom l'indique, nous donnera après plusieurs heures de marche une arrivée splendide sur cet amphithéâtre naturel.

Que retenir de la région des lacs, de Puerto Varas à Cochamo : magnifique, on a retrouvé la forêt (comparé aux régions plus désertiques du sud de la Pentagonie) et eu la chance de connaître la vallée de Cochamo qui restera un souvenir fort de ce voyage ! On retient aussi le soleil ☀️ qui a toujours (ou presque) été avec nous, et en rando ça compte ! Et la sympathie des gens croisés sur le chemin ! (Oui définitivement les chiliens sont supers malgré notre frustration de ne pas savoir assez parler espagnol pour aller plus loin dans les échanges !).


On vous retrouve bientôt avec de la compagnie : nos amies nous rejoignent pour un certain temps et au programme : découverte de l'île de Chiloé avec une famille mapuche qui nous accueille pendant une semaine, visite de la capitale chilienne : Santiago, route des vins, désert et bien plus !




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On a mis un peu de temps à écrire ce nouvel article, la faute à cette parenthèse magique et apaisante sur l'île de Chiloé juste après avoir cherché nos amis à Puerto Montt (à côté de Puerto Varas où on vous avait laissé la dernière fois !).


Fini le voyage à deux : Aïda (une amie de Maria de Paris) et Solena (de Vincent cette fois-ci) ainsi qu'Alex nous rejoignent pendant quelques temps sur notre périple ! On va pas vous cacher nôtre joie de partager la suite avec elles! 1ere étape : l'île de Chiloé donc où nous rejoignons Nicolas, le frère d'Alex qui vit en Argentine depuis dix ans et est marié à Milla une chilienne, chilote et mapuche . La famille de Milla n'est pas n'importe quelle famille ici au chili. Son grand-père était un cacique : un chef de tribu des mapuches. Sa famille est donc bien connue sur l'île.

A propos des Mapuches, on vous avait dit qu'on en parlerait un peu plus dans cet article, en effet, leur histoire est passionnante. Ces « gens de la terre », sont présents en Argentine mais surtout au Chili dans la région où nous étions jusqu'à Santiago.Leur histoire mêle l'héroïsme et la tragédie : le peuple mapuche, qui vivaient côte à côte avec les Incas, fut l’un des seuls peuples amérindiens, à résister et à connaître plusieurs victoires contre les colons au point de contraindre la Couronne espagnole à signer avec eux des Traités, appelés Parlements, dont le plus célèbre est le Parlement ou Traité de Quilin (1641). Traité par lequel la couronne espagnole a reconnu un territoire autonome allant du fleuve Bio Bio, à la hauteur de Concepcion, jusqu’à Valdivia, à 600 km au sud dont Chiloé du coup).

Mais ils furent, à partir de l’indépendance du Chili (1818), constamment persécutés, chassés de leurs terres, massacrés par l’État chilien, excepté durant la très brève période de l’Unité populaire de Salvador Allende. Encore maintenant, ils sont stigmatisés par certains chiliens (on se rappellera notamment d'un guide à Santiago soulignant qu'ils étaient vu comme des terroristes par certains chiliens, notamment à cause de leurs manifestations récurrentes (notamment sur la question foncière et du droit à la terre).

Mais revenons à notre arrivée à Chiloé. Nous nous rappellerons, on pense , tous, du dérapage de Nicolas dans sa voiture venant nous chercher au bord de la route où nous avait laissé le bus en pleine nuit. On est accueillit chaleureusement dans la maison de famille de Milla à Compu, au bord de la panaméricaine qui mérite sa petite digression. La panaméricaine est une route qui relie Castro (une ville située sur l'île de Chiloé) à l'Alaska, traversant donc l'Amérique du Sud, l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud, soit environ 33000 kilomètres.

Outre le super accueil reçu, on a vraiment adoré passer plusieurs jour sur cette île magnifique. On aura pas eu le temps de visiter toute l'archipel de Chiloé (oui Chiloé est entouré de 40 îles !) mais on retient le parc national et sa longue plage où on a eu la chance de se balader avec des chevaux sauvages, les passages en autostop ou les virées à 7 dans la petite voiture du frère de Milla. On a pu aussi déguster beaucoup de produits de la mer telles que des huîtres, des palourdes et des moules. Ces dernières sont cultivées en grand nombre sur l'île et sont 4 fois plus grandes que les moules cultivées en France (oui ici tu découpes ta moule comme un steak !). Il y a aussi du saumon en élevage présent sur l'île sur ce qui nous amène à vous évoquer Pablo, un ami de de Nico et Milla. Nous avons passé une soirée dans son incroyable maison, issue d'un compte de fée, magique, en compagnie de son fils, un ami et le frère de Milla, Andy. Pablo est un couteau suisse, parmi ses nombreuses activités, il pêche les saumons cultivés qui s'échappent des bassins (oui aucun répit pour ces poissons). Il fume les poissons lui-même pour les revendre ensuite aux touristes et restaurateurs. On a passé une superbe soirée chez Pablo, autour d'un feu en partageant saumon fumé (le meilleur qu'on est jamais goûté), chorizo, vin rouge et pisco (un peu trop d'ailleurs)! On retiendra d'ailleurs le jeu de Milla à 3h00 du matin dont on se demande encore quelles sont les règles mis à part le fait de boire du pisco à chaque mauvaise réponse ! Ou encore la super question de Pablo dont il ne connaissait pas la réponse (quelle est la molécule qui permet la fermentation du fromage ? -> et la réponse de Vincent complètement boracho : "le bleu?".) .


On a pu aussi admiré l'architecture chilote et notamment les maisons de pêcheurs sur pilotis : les palafitos. Ce sont des maisons en bois toutes colorées et en tuiles de mélèze qui sont implantées sur une jetée avec d'épaisses pilotis. Ils se composent de deux façades, l'une tournée vers la rue, avec laquelle elle est reliée par un pont, et l'autre tournée vers le canal, qui possède une terrasse supérieure qui sert de patio et un niveau inférieur qui sert aux travaux de pêche, selon les heures de marée. C'est là que s'amarrent les bateaux.


Avant de repartir, on a passé une dernière journée près d'ancud au nord de l'île avec des superbes paysages côtiers semblables à la Bretagne. Cette dernière journée aura été l'occasion de voir des pingouins et lions de mer et de finir par une dernière bière chez une amie de Nico et Milla qui habite une maison aussi belle qu'insolite près de la côte.

On repart de Chiloe avec la tête remplie de supers moments ( les conversations avec Nicolas et Milla sur les grandes questions chiliennes, la douceur de l'archipel et de ses paysages, les rencontres...). Direction Santiago pendant deux jours d'étape avant de retrouver l'argentine. On en a profiter pour visiter le musée de la mémoire qui raconte les années sombres de la dictature de Pinochet entre 1973 et 1989 et qui reste encore très présente dans les mémoires. On a également fait une visite de la capitale avec une étudiante dans le cadre d'un "free tour" qui nous aura permis d'en savoir un peu sur l'histoire du Chili.

On quitte désormais le Chili (pour quelques jours seulement) afin de rejoindre l'Argentine et entamé la route des vins! On vous raconte ça très bientôt 😉


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Nous revoilà en Argentine pour débuter la route des vins à Mendoza et finir par des spots incroyables au bord de la frontière bolivienne dans les villages d'Humahuaca et d'Iruya notamment ! Des paysages variés sur une route magnifique, le simple passage en voiture nous fait voyager comme si nous changions de pays à chaque stop. Les arrêts étaient variés et riches donc on ne va pas tout vous raconter (ceci durerait des heures et pour vous comme pour nous ça serait bien trop long ahah) on vous a donc fait une petite sélection des principaux endroits qui nous ont marqué.


Étape 1 : Mendoza - ville de la liberté et du Malbec

Mais commençons par le commencement : Mendoza, petite ville cosy, le petit bordeaux d'Argentine où on sent que le vin a permis beaucoup d'enrichissement ! Petite anecdote sur le lieu où l'on dort : le patron de l'hôtel est un ancien acteur t qui a réalisé et tourné dans des petits films et pubs françaises comme la Laitière (et oui le petit bouclé qui goûte le yaourt pendant que la Laitière tourne sa mixture c'est bien lui : https://youtu.be/N-AnDP3CRpM )!

La ville est très agréable et idéale pour une petite escale pour nous préparer pour le début du voyage. Le véhicule loué (sans compter quelques péripéties car les cartes françaises ne sont pas acceptées pour les cautions mais on vous racontera) nous partons pour cette fameuse route de vins !!

A côté de la ville : le sommet de l’Aconcagua, perché à 6 962 mètres d’altitude. Nous devions y aller pour une randonnée d'une journée. Malheureusement, nous n'avons finalement pas pu y aller car à la bourre (des problèmes avec la location de voiture qui nous ont pris un temps fou, les billets d'entrée oubliés, l'essence qui vient à manquer car nous pensions qu'un plein suffirait ... Ahah bref le destin s'acharnait). Mais enfin de compte celui-ci nous a bien souri car il nous a emmené vers le Rio Mendoza d'une couleur bleu turquoise magnifique où nous avons pu finalement gambader et profiter de cette première journée de notre périple sur la route des vins !

On finira notre session Mendoza par une escapade d'une après-midi/soirée dans un ranch tenu par un couple belge et argentin proposant des dégustations de vin (un peu décevantes soit dit en passant mais nous aurons l'occasion de nous rattraper lors de la suite du voyage 😁). Nous devions y faire un tour en cheval mais ayant quelques doutes sur la surexploitation de ces derniers, nous avons décidé de profiter du paysage autrement.

Enfin au-delà de ça, la soirée fût bonne autour d'un asado bien consistant ! Ça nous fait penser qu'on a jamais encore vraiment parlé de la passion viande des argentins (mais aussi des chiliens dans une moindre mesure) et de ce qu'était vraiment l'Asado : c'est une technique culinaire pour cuire un aliment cru. Le processus de cuisson consiste à l’exposer au feu ou à l’air chaud (dans un four, par exemple), et à l’enduire, parfois, de graisse ou de n’importe quel autre liquide convenant, même si le terme désigne en général les viandes cuites par exposition au feu. En Argentine, l'Asado traditionnel se fait dans un four en terre cuite (c'est hyper beau à voir même si je ne suis pas fan de viande, je reconnais tout de même la technique (c'est Maria qui vous parle et non Vincent bien sûr). En Amérique du Sud, l'Asado ce n'est pas juste une technique, c'est aussi un terme très social qui renvoie aux réunions de potes ou de familles où l’on mange de la viande ou des choripan (sandwiches avec une saucisse) tous ensemble comme, par exemple, on a pu le faire à Chiloé chez Pablo remember !

Enfin, petite note historique pour clore le chapitre sur Mendoza : la ville a été choisie par San Martin pour constituer l'armée des Andes dans le cadre de la bataille de Maipu qui assura l'indépendance du Chili !


Étape 2 : Ischigualasto : l'endroit où se pose la lune 🌙 (traduction)

Après une nuit douce dans un petit nid douillet perdu entre des quebradas, nous nous dirigeons vers le Parc National d'Ischigualasto. Nous apprenons sur place que nous ne pouvons pas faire de randonnée dans le parc à cause de la forte chaleur. Cette dernière ne peut se faire qu'en voiture. Un peu déçu, nous acceptons d'y aller en voiture, avec des petits points d'arrêts à pied. Le désert est magnifiquement lunaire à cause de son paysage très minéral. Le parc renferme l'ensemble continental le plus complet au monde de fossile de dinosaure (le petit musée au coeur de parc retrace les recherches archéologiques). Pour la petite histoire , c'est Willian Sill qui a découvert les premiers fossiles. Il était tellement passionné par ce site qu'il a souhaité que ses cendres soient enterrées dans ce parc.

Après le parc une petite ascension d'un Mont à côté nous permet de dégourdir les jambes. Petite péripétie maladroite qui en fera rire certains: Vincent en dévalant le mont est tombé : les fesses sur un cactus 🌵: pas d'inquiétude tout va bien même si quelques séquelles (on a un peu attendu avant de rire à gorge ouverte quand même ahah).


Étape 3 : la Bodega Charnamuyo : une petite parenthèse de plaisirs des sens

Sur la route, notre premiere vraie Bodega est une Bodega boutique hôtel : Charnamuyo. On s'est fait le plus gros kiff confort du voyage ici : au programme : visite du vignoble assez incroyable, dégustation de vins , piscine, massage, trois repas avec accords mets et vins (tout ceci pour le prix de 87 euros ) autant vous dire qu'on a plus que savouré ce moment. Un moment atypique que nous savons tout de même peu accessible aux argentins durant cette énième crise. (On vous en parlera de vives voix mais durant notre périple en Argentine on a essayé de comprendre ce qu'il se passait dans le pays, depuis fin des années1990 où les différentes crises se sont succédées jusqu'à ce jour (ex: fin janvier l'inflation atteignait un record de 94%), et on se rappellera beaucoup des différents récits des gens rencontrés (comme le loueur de notre voiture, un jeune assez calme et souriant, qui, quand il s'est mis à parler du futur de son pays s'est mis en colère, dépité en se disant que la jeunesse était condamné, sans avenir.).

Bon on a refroidi l'ambiance mais le contexte socio-histo-env-écono nous tient vraiment à cœur et c'est important pour bien comprendre ce qu'il se passe autour de nous.


On vous laisse profiter des photos et on vous embrasse toujours autant.




....La suite de la route des vins au prochain article....




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On vous écrit un article dédié au vin car on appris et surtout goûté pas mal de bonnes choses durant cette route du vin.


On retrouve les vins chiliens dans les régions de Coquimbo ( vallée de Limari), de l'Aconcagua, de la vallée centrale et au sud dans les vallées d'Itata, Bio-bio et Malleco.


On retrouve beaucoup de cépages français dans les domaines chiliens et notamment le sauvignon blanc, le Chardonnay, le Riesling, le Chenin Blanc ou encore le Sémillon pour le vin blanc. Concernant le vin rouge, on trouve comme cépage le Cabernet Sauvignon, le Merlot, le Pinot Noir et le Carmenère.

Pour l'anecdote, le Carmenère est un cépage français originaire du Bordelais qui avait disparu au XIXe siècle en France à cause du phylloxera (variété de pucerons qui a ravagé les vigne en France) mais qui a été redécouvert au Chili en 1991. On en a goûté et on vous le conseille si vous en trouvez chez votre caviste (nous avons notamment goûté et aimé le Andica Gran Reserva de Miguel Torres).

A noter que l'on peut distinguer des temps de vieillissement différents selon les vins avec notamment les dénominations reserva, gran reserva sur les étiquettes.

On a goûté également un super vin blanc chilien (selon notre goût hein 😉) qui est un Chardonnay de la région de Curicò (vallée centrale) qui nous avait été conseillé par un caviste à Puerto Varas (le QU en Chardonnay de Irene Paiva).

En ce qui concerne le vin argentin, on retrouve les vignes dans le nord de l'Argentine dans la vallée de Bermejo entre Salta, Catamaran, Tucuman et Jujuy. Ces vignes sont plantées au pied des Andes et constituent le vignobles les plus hauts du monde (entre 1500 m et 3000m d'altitude).

Concernant les cépages, on retrouve notamment le Chardonnay, le Sauvignon Blanc et le Torrontés (Superbe découverte) en vin blanc. Pour le vin rouge, c'est le Malbec qui domine vraiment mais on retrouve également les cab-cab (Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc), la Syrah, le Tannat, le Pinot Noir...

On vous recommande comme vin blanc l'Amauta de la Bodega El Porvenir en cépage Torrontés et en vin rouge le Cabernet Franc de la Bodega Benegas à Mendoza ainsi que le Coquena Corte de la Bodega Yacochuya qui est un assemblage de Malbec, Cabernet Sauvignon et Tannat.


Le raisin sert à faire du vin mais pas seulement. Il sert également à réaliser du Pisco.

Le pisco, kesako ?

Le pisco est une eau-de-vie dont l'origine fait débat entre le Pérou et le Chili. On ne rentrera pas dans ce débat mais on note en revanche aujourd'hui quelques différences de procédés.

Le pisco est obtenu par distillation du raisin après la vinification. Le pisco sort après distillation à 60° et est coupé avec de l'eau déminéralisée pour descendre à environ 40° d'alcool.

Le pisco péruvien est mis à la vente directement après la distillation et reste donc incolore tout comme la majorité du Pisco chilien. Cependant, on trouve également au Chili du Pisco ambré car étant stocké dans des fûts de chêne sur une période plus ou moins longue. On a eu le plaisir d'y goûter dans une pisquera (distillerie de Pisco) dans la vallée de l'Elqui, c'était fameux.

Une autre différence notable entre les deux pays réside dans la réalisation du très populaire Pisco Sour. Pour les chiliens, il s'agit simplement (si j'ose dire) de mélanger du sucre et du citron avant de rajouter le pisco (non ambré). Les péruviens y rajoutent un blanc d'oeuf au shaker et un trait d'Angostoura. On ne l'a pas dit trop fort mais on préfère nettement le Pisco Sour Peruano qui est d'ailleurs souvent proposé sous cet appellation dans les bars et restaurants au Chili.

Voilà, ça vous donne quelques idées pour vos prochains apéros et repas et on a hâte de les partager avec vous bientôt 😁


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Après plusieurs jours dans la nature, nous revoici en ville, et pas une toute petite : celle de Salta. On s'étalera pas dessus car notre objectif était juste de faire dodo et de repartir en continuant le long de la cordillère des Andes, direction la route des couleurs et des paysages contrastés entre Purmamarca, Tilcara Humahuaca et Iruya (du sud de la région à l'extrême nord). Des villages tous inscrit au patrimoine de l'UNESCO.


Purmamarca où "le lieu de la terre vierge " en quechua (du rouge, du vert, du violet, du gris, du jaune, du orange )


Petit village situé à plus de 2 200m qui se situe au pied de la montagne aux septs couleurs (oui on a bien vérifié le nombre de couleur c'est bien ça !). Petite ascension d'un mont qui nous permet d'avoir une belle vue sur la montagne et son village. On achète des feuilles de coca pour tester la sensation : pas mal mais sans plus, enfin pour nous.On a été aussi séduits par les petits stands de tissus et vêtements en alpaga et d'autres objets artisanaux. On a flashé (et craqué) avec Vincent sur la poterie qui nous permettra de tous vous accueillir comme il se doit lors de dîners thématiques argentins !


Tilcara ou "l'étoile filante"

Situé un peu plus haut que Purmamarca, nous entamons un petit sentier (petit mais très pentu sous un soleil ardent) de la Garganta qui doit nous emmener à des chutes. Au sommet, un groupe de nana d'une cinquantaine d'année tournait un clip diront nous assez atypique mais très énergique ! Vincent et Solena ont pu testé du lama (cette fois ci on parle pas de tester les vêtements hein mais de la viande...) : Sans grand succès mais le restau était vraiment tout mignon!


Humahuaca : la serrania de Hornocal

Ici, ça n'est pas la montagne des sept couleurs mais des quatorze que nous retrouvons (toujours plus) sur la chaîne de montagne qui s'appelle "la serrania de Hornocal" et qui atteint 4 761 m. La palette de couleur varie selon les moments de la journée et la luminosité ambiante (ocre, vert, rouge vif, jaune, blanc etc).


Iruya : un passage à la douceur bolivienne

Son accès n'est pas facile mais ça vaut vraiment le coup : Une route sinueuse nous fait prendre de l'altitude et nous enfoncer dans des chaînes de montagne, d'un paysage aride et coloré à une nature incroyable et verdoyante, parsemée de petits cours d'eau. Après être passé au-dessus des nuages, nous redescendons vers notre destination : Iruya, petit village perché à 2 800m. Un village d'un calme absolu où la culture précolombienne est encore omniprésente. Après une petite marche jusqu'à un mirador et une autre, proche de la rivière, nous rebroussons chemin avec une sensation d'apaisement profond.


Voici comment s'achève notre périple en Argentine. Après autant de temps dans ce pays et tant de choses magnifiques observées et de rencontres... On part tous avec un p'tit pincement au coeur mais nous sommes hypers heureux d'avoir pu découvrir ce magnifique et immense pays : de Buenos Aires et sa pampa environnante, à la Patagonie jusqu' aux montagnes des andes du nord et la région des vins ❤️