05h00 – Oops! Le réveil-matin décide de nous garder à la maison, le vilain! Ce n’est pas dramatique, une heure de sommeil en bonus. Toutefois, les kids dormiront-ils suivant le plan d’origine?
05h15 – C’est le départ! Après deux minutes de route, on demande aux enfants de fermer les yeux en espérant qu’ils s’en tiennent au « plan » (dont ils ignorent l’existence). Éliott, fatigué (trop peu dormi, l’ado!), réagit à quiconque produit plus de 2 dB en sons quelconques. Louis pleure mais il essaie quand même de ne pas pleurer trop fort… merci Louis pour tes efforts!
Alexandrine, la première à s'endormir.05h20 – ARRÊT! On a oublié de cadenasser la tente-roulotte! On fait un petit ajustement et on repart.
05h40 – ARRÊT! Les vélos accrochés à l’arrière de la tente-roulotte disparaissent du champ de vision de Sophie qui s’arrête bien rapidement. Bon… le rack à vélos ne tient pas, on sort les straps rouges pour serrer tout ça ensemble mais ce faisant, on se rend compte que la porte de la tente-roulotte ne reste ni fermée, ni verrouillée! On reprend la route avec la pensée magique que tout va tenir. Sophie regarde les vélos dans le rétroviseur aux 12 secondes et Christian observe la porte de la tente-roulotte quand il ne lit pas, ne fait pas de sudoku ou n’écrit pas ce blog… finalement, QUI SURVEILLE LA PORTE? À suivre…
06h15 – Tout le monde dort! Il faut croire que le plan a fonctionné après tout! Cependant, fonctionnera-t-il au point de nous faire déjeuner à Rivière-du-Loup à 9h30? On en doute!
07h25 – Bon… Christian ne le dit pas mais il a déjà une envie de pipi qui le tiraille. Orgueilleux, il ne veut pas être la cause du prochain arrêt alors il sert les cuisses et se fait « un nœud d’dans ». By the way, il faut cesser l’utilisation de cette expression. D’une part, c’est physiquement impossible et d’autre part, ça fait mal simplement à imaginer! De toute façon, le fait d’en parler (ou d’en écrire?!?) ne fait que lui rappeler qu’il a envie. Si seulement Édouard pouvait avoir envie lui aussi… juste cette fois! Maudit sois-tu, café!
07h37 – 1er appel de la faim… Édouard demande « Prochain Tim (Horton) qu’on voit on peut tu arrêter? » (Désolé de la médiocrité de ce français parlé, on travaille là-dessus). On lui explique calmement que « NON! »… qu’il faut faire un maximum de route avant d’arrêter parce qu’on a 8 heures de route à faire aujourd’hui… QUOI? 8 HEURES? C’est donc bien loin Brossard!
07h40 – On aperçoit le pont de Québec! Sophie se met à chanter du Loco Locass et salue de loin son frère Jimmy, de l’autre côté du pont. Il doit tellement se dire « Ils sont malades de faire toute ce chemin avec 4 enfants! ». En passant, une pancarte vient de nous annoncer que Rivière-du-Loup est à 190 km d’ici… on sert les cuisses!
07h50 – Alors que Christian prend quelques photos, Éliott annonce ses couleurs : « Ne prenez pas de photos de moi pendant que je dors ». Merci pour les beaux souvenirs Éliott! À y repenser, puis-je prendre des photos de lui? Sa prise de position stipule que l’interdiction ne vise que le temps où il dort, mais voulait-il dire maintenant? Sommes-nous dans un paradoxe? Qui sommes-nous? Pourquoi la vie? OK arrêtons…
07h56 – VICTOIRE! Édouard a envie de pipi! Malgré tout, on ne s’arrête pas tout de suite. (D’OH!)
*** Pipis de Édouard sur la route aujourd’hui : 14 ***
08h00 – Tout le monde est réveillé! En observant le paysage, Louis dit « Maman, je crois que cette ville c’est la plus belle! » Haaaaaaa, cute!
La bonne humeur est au rendez-vous après un petit dodo de 2 heures.08h30 – Arrête déjeuner au Tim Horton de Montmagny (on est loin de Rivière-du-Loup!), gracieuseté des élèves de Christian (Merci!). AU menu : Tim Matin, bagels, croissants, cretons, chocolats chauds et cafés vanille française. Tout est bon, tout est plaisant. Louis adore son sandwich Tim matin (« C’est le meilleur ») jusqu’à ce qu’il se rende au fromage fondu, après quoi il se met à le détester amèrement (« Yeurk, c’est dégueu! »). Après l’avoir dérobé de sa saucisse et de son bacon, Louis offre son semblant de sandwich à Édouard, notre éboueur culinaire adepte de récupération, qui ne se plaint pas de manger un Tim matin tout déchiré. Ensuite, dernier check-up sur notre « amanchure broche à foin » mais tout tient alors on garde notre pensée magique! 9h10, on repart, beaucoup de route nous attend!
Premier déjeuner sur la route à Montmagny.09h50 – La rallonge électrique de notre tente-roulotte voulait se dégourdir un peu alors elle a ouvert la portière et s’est sortie la tête, pendouillant dangereusement de la boîte, avide d’air frais et de liberté. Aussi, on vient tout juste de croiser St-Roch-des-Aulnaies et La Pocatière, nos destinations au retour du Nouveau-Brunswick. Les paysages sont superbes!
10h05 – ARRÊT – On brime les rêves de notre rallonge électrique qui rentre dans sa cage. En allant vérifier, on se rend compte que le rack a vélos n’est plus attaché à notre tente-roulotte et menace de se suicider sur la route. On l’attache en vissant le mousqueton correctement cette fois-ci. *** Edit : Ça se dévisse tout seul, c’est arrivé à deux autres reprises dans le voyage. ***
11h35 – Nous voici au Nouveau-Brunswick! Étrangement, Sophie commence à parler avec un accent, Christian a des pinces qui lui poussent au bout des bras et on vient de croiser Zachary Richard qui faisait du pouce! Bien non, c’est des blagues… c’était Wilfred Lebouthillier!
13h15 – Bon… il faut se rendre à l’évidence, le rack à vélos à l’arrière de la tente-roulotte va lâcher, c’est une question de temps. Alors, au lieu de jouer les touristes à Grand-Sault (les gorges sont superbes), on part à la recherche d’un rack à installer sur le toit de la minifourgonnette puisqu’on en a déjà un à l’arrière qui tient 3 vélos. Sport Expert, Canadian Tire, WalMart… rien! Nada! Il semblerait que cette « technologie » ne se soit pas rendue à Grand-Sault! *** Edit : … ni au Nouveau Brunswick de façon généralisée! ***
14h45 – Pensée magique quand tu nous tiens… C’est avec une bonne dose de stress que nous entamons le voyage vers Fredericton avec une amanchure encore plus amanchée, notre rack à vélos étant passé d’un angle plat à un grand V.
Notre rack à vélos, très tôt dans le voyage!16h14 ou 17h14 ou … – Nous venons de réaliser que nous avons changé de fuseau horaire quelque part sur la route. Nous avons perdu une heure!... ou alors est-ce parce qu’on a passé plus de temps que l’on pense à chercher une f***** solution pour le rack à vélos? Le temps passe si vite. So far so good, on touche du bois, le rack à vélos tient toujours comme Kurt Russell dans Backdraft (scène « tu tombes, on tombe! »), face qui shake en moins.
18h15 – Après un petit arrêt à l’épicerie de Fredericton (IGA Coop), on part à la recherche du camping Wark’s point, en « banlieue » de cette grande ville. Avec la carte plus ou moins précise que l’on a (celle qui vient du guide touristique du Nouveau-Brunswick), c’est bien difficile de s’orienter. On appelle au camping pour les avertir que l’on va arriver un peu plus tard… et nous étions sensés arriver à 16h00!
19h10 – Après s’être arrêté pour demander notre chemin, nous croyions être près du camping… bien non! Encore de la route avec beaucoup trop de trous et de bosses que notre rack peut endurer. Tant pis, on doit arriver avant 20h00!
19h30 – On arrive au camping!... qui n’en a vraiment pas l’air! On est pourtant à la bonne adresse! Christian va cogner à la porte et un homme clairement intoxiqué lui répond que cette maison est celle du propriétaire du camping et non le camping lui-même! Encore de la route!
19h55 – Après avoir cherché la route de terre pendant longtemps et avoir roulé dessus pendant encore plus longtemps, à 5 kM/H on arrive enfin au camping, stressés et épuisés, avec des enfants qui ont été tranquilles pendant 14 heures mais qui ont maintenant besoin de sortir. On nous apprend alors que c’est un camping SANS ÉLECTRICITÉ ET SANS EAU POTABLE! Pourtant, Internet disait le contraire! Trop tard pour changer, on est là et on ne bouge plus de là. Que va-t-on faire de la nourriture dans la glacière électrique présentement branchée dans la minivan? Va-t-on vider notre batterie pour garder nos emplettes en vie? Bon, tant pis. On s’installe, on lève la tente-roulotte et le premier enfant à entrer dedans brise une pole à rideau! Tant pis… encore! *** À partir de ce point, la tente-roulotte prend officiellement le nom de Délima. À voyager tous les jours avec elle, elle méritait un nom. *** Quand Délima est enfin installée, on respire enfin! Alors, on part en escapade, croissants en main, pour aller se changer les idées sur le bord de la l’eau. On y lance des galets, Éliott réussit à faire 13 ricochets! On prend quelques photos puis on retourne s’installer devant un feu avec des chips pour oublier les moments de stress de la journée. On décide de reporter le problème du rack à vélos au lendemain pour décompresser. On rit, on mange, on jase puis Hop! Dodo!
Quelques clichés au bord de l'eau.