Par Unaï
Périple, essentiellement en bus, entre Lima, au Pérou et Santiago du Chili. Quelques noms pour commencer à rêver : Lima, Cusco, Macchu Picchu, Arequipa, San Pedro de Atacama, Valparaiso, Santiago...
Janvier 2018
5 semaines
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Bonjour ! Après un voyage sans problème, une première déception nous attendait à l’aéroport : tous les panneaux de bienvenue que l’on avait entrevus de loin n’étaient pas là pour nous comme on l’avait imaginé, mais pour un certain « François » plus connu que nous ici semble-t-il, on se demande pourquoi ? Notre amour propre difficilement ravalé nous avons pris un taxi et, en approchant de l’hôtel l’espoir est revenu: un attroupement, sans doute le comité d’accueil qui avait choisi de faire plus discret. Très vite seconde déception, des gens entouraient un concurrent du Paris Dakar accidenté qu’une ambulance amenait à l’hôtel...

On a positivé, finalement c’est peut-être pas plus mal de voyager incognito...

Et derrière la grille de l’hôtel un lieu charmant, des chambres autour d’une longue allée fleurie, franchement très chouette, merci Annie pour l’adresse.

Prise de contact tardive avec le quartier de Miraflores, la bière locale et la cuisine itou. Super si ce n’est qu’un piment, subtilement maquillé en une sorte de rondelle de tomate, trônait au sommet de mon ceviche et qu’il a failli m’emporter je ne sais où… mais que j’ai eu du mal à retrouver mon souffle après avoir juste croqué dedans… Aujourd’hui visite du centre de Lima, quelques images suivent. Bises ensoleillées, et oui, en plus il y a du soleil !

Alors vous avez, dans l’ordre ou dans le désordre, la photo de l’individu qui nous a volé la vedette, celle, dans le jardin, bien dissimulé, du candidat malheureux qui a troqué sa moto contre une chaise roulante, quelques monuments de Lima, le restaurant où l’on a déjeuné, qui se trouve en face du palais présidentiel et a toute l’apparence d’une gargote, et la vue lointaine de ce qui évoque un bidonville coloré à flanc de colline, voilà pour aujourd’hui ! Sans oublier les innombrables bow windows dans les rues

(...) Samedi soir. Dernière soirée à Lima avant le premier trajet en bus, demain, destination Ica. Pour l’instant les moyens de transport ont été réduits au Metropolitano, sorte de bus à plusieurs wagons qui relient le nord et le sud de Lima, sur des voies réservées. Toujours bondés et nos cheveux blancs incitent parfois quelques voyageurs à proposer à l’abuelita et l’abuelito que nous sommes une place assise… Pour le reste la marche à pied, pour ceux qui connaissent ma quasi-addiction à l’application Pacer, on dépasse les 20000 pas par jour !

Pour quoi faire ? Hier, après la journée de jeudi consacrée au centre historique, nous sommes allés voir un petit site archéologique, le Huaca Pucllana, pyramide 30 mètres construite en adobes, érigée se dit-il sur des ossements de femmes sacrifiées… très beau, en restauration. Puis nous avons marché vers la côte, en traversant Barranco, quartier un peu hippie, avec un Pont des soupirs, une allée, la bajada de banos, colorée et qui mène à une plage. Coté plage, en vrai, pas terrible, un peu triste et bourré de monde, pas vraiment envie de plonger… nos maillots attendront au sec des eaux plus hospitalières. Puis marche en suivant le chemin conseillé pour l’évacuation en cas de tsunami… Visite du MATE, musée consacré au photographe Mario Testino. Photos de stars… de Lady Di… mais aussi et surtout très belle série de paysans de la région de Cuzco, en costumes. Mais photos interdites, alors si vous voulez en savoir plus… voir Google ! Aujourd’hui programme musées, le MALI, musée d’art de Lima, superbe, aussi bien les collections que le bâtiment, déjeuner local (quand même autour de 3 euros le menu…) puis dernier musée, le MAC, musée d’art contemporain ; très beau bâtiment, mais pas grand-chose à voir à l’intérieur !

Et maintenant on va…boire un coup… bière locale ou vin péruvien, on ne sait pas encore… Annie on a testé le restaurant Sagra, bonne adresse, décidément on te suit à la trace…

(...) Bonjour à tous. Ne vous inquiétez pas... le tremblement de terre ne nous a pas touchés... on a bien entendu des trucs bizarres à l’hôtel cette nuit à Lima... on a pensé gros coup de vent et les vitres ont tremblé mais on n’a pas eu peur... partis en fin de matinée vers le sud, on est actuellement à Ica, ville qui ne s’est pas encore remise du tremblement de terre de 2007, tout est à moitié en ruines ... on est bien au Nord d’Arequipa qui semble avoir été touché...

Espérons qu’il n’y aura pas de réplique ! En fait c’est toi Nicole qui nous a appris qu’il y avait eu ce tremblement de terre et on réalise...a posteriori!

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A Ica, non, non, pas de surf sur les dunes, nous n’avions pas emporté nos tenues… Sinon bien sûr ! Plutôt que l’option dunes, nous avons choisi l’option mer, bus pour Paracas, petit port de pêche devenu assez touristique. Là encore plusieurs options, nous avons choisi la paresseuse : plage, sans bain néanmoins, la mer est plus belle qu’à Lima mais peu engageante pour autant… balade sur le port, terrasses et on avait prévu un musée qui était fermé quand on est arrivés… On se rattrape ce matin avant de partir pour Nazca, le musée d’Ica est décrit comme très intéressant sur l’histoire pré-inca et les trépanations… Sinon premier Pisco au restaurant El otro Penoncito, préparé et servi par « Lord » Harry, s’il vous plait ! Décrit dans le guide comme très bon cuisinier et personnage folklorique il est fidèle à sa réputation : très bon pisco, très bon poisson… seul bémol le monsieur est très bavard et comme nous étions les seuls clients… on en a profité et comme il voulait tout savoir… sur la gratuité des musées en France… on a fait ce qu’on a pu avec notre espagnol plutôt cheap ! Une chose nous intrigue, Ica est entourée de vignes et personne ne boit de vin dans les restaus, jus de fruits et bière pour tous. On en a commandé hier soir : bouteille déjà ouverte, conservée au réfrigérateur et le prix du verre est quasiment le double de celui d’une bière, bizarre non ?



Avant de partir d’Ica on a visité le musée ou l’on peut voir des momies et des crânes allongés ou trépanés… j’ai « volé » quelques photos


... mais avec ce qu’on a vu hier à la Nécropole de Chauchillas, j’aurais pu m’en passer. Nazca donc, hôtel spécial… très peu cher et pas très confort… mais patron sympa dont le papa nous a proposé des tours en voiture. On a donc fait hier avec lui la fameuse nécropole le matin et un tour des promontoires et belvédères d’où l’on peut voir quelques-unes des célèbres lignes, dont la grenouille, l’arbre et le lézard, et, à Palpa, toute une famille, le tout très intéressant ! Espérons que cœurs et poumons vont résister à Cusco et que la météo va nous permettre d’’aller au Machu Picchu.

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Arrivée à Cuzco, environ 15 heures de voyage depuis Nazca. Surprise, je m’attendais à une ville colorée sous le soleil et on est arrivés dans une ville plutôt grise, sous la pluie ! Il ne fait pas chaud ! L’hôtel est bien et cela nous change après trois jours d’hôtels cheaps et sans eau chaude… pour compenser la chaleur manquante de la douche, l’électricité qui passe dans l’eau nous a … électrisés ! Vendredi pris de contact avec la ville historique, Place d’Armes obligatoire et aux dimensions proportionnelles à celles de la ville, donc, ici, grande ! L’hôtel, un ancien monastère est très bien situé, près du marché principal. Question costume local il est surtout porté par les vendeuses de tout et de rien et des « familles » qui posent pour des photos contre rétribution ! On a aussi passé pas mal de temps à organiser la journée Machu Picchu prévue demain. Donc on a pris billets pour le bus, puis le train, puis l’entrée, et après une petite sieste, finalement on sieste pas mal quand on a la possibilité, dîner. C’est le moment de placer mon couplet sur le vin péruvien ! OK il y a des vignes. OK on produit du vin, mais franchement, hormis sans doute dans les super restaus que l’on ne fréquente pas vraiment, pas terrible et on a l’impression que les Péruviens eux-mêmes n’y croient guère… quand on lit sur la carte « Malbet Merloc » (sic) … on choisit du vin argentin finalement plutôt meilleur que le péruvien « moyen » le Tacama servi le plus couramment… Vendredi grande et agréable balade dans la ville, quelques visites de bâtiments le matin, le Qorichanka, temple du soleil ou ce qu’il en reste, et l’après-midi le quartier San Blas, quartier « bohême et artistique » d’après les guides… touristique aussi ! On a appris notamment que Saint Blaise était le patron des otorhinos car il avait sauvé la vie d’une enfant qui avait une arête de poisson en travers de la gorge.

Le soir, même pas faim, pisco et dodo


(...) Samedi départ du bus à 7 heures, environ deux heures et demie de route, arrivée avec plus d'une heure d'avance à la gare d’où partent les trains , et là, plus de deux heures d’attente supplémentaire avant le départ... finalement on nous a dit que nous aurions des places réservées pour le retour dans un train deux heures plus tard, sinon nous serions descendus et ç’aurait été dommage ! En résumé voyage hyper long et assez stressant, ma patience légendaire a été mise à rude épreuve et … mes doigts aussi ! Déjà que mon Iphone ne reconnaît plus mon empreinte digitale, le pouce droit ayant été attaqué par la face intérieure… heureusement que je ne dois passer la police des frontières US… Mais arrivée au Machu Picchu sous le soleil et c’est magique ! On n’a pas bien sûr pas eu le temps de tout voir en deux petites heures mais on n’a finalement pas regretté ! Et au retour on avait bien des places dans un train et on a pris le bus dans la foulée. Arrivée à Cuzco à près de 23 heures, il se dit que les Péruviens se couchent tôt, ce doit être vrai car le bar de l’hôtel état déjà fermé ! On a eu la flemme de retourner « en ville » donc…dodo sans Pisco !

(...) On vous a laissés à l’aube de notre dernière journée cusquéienne. D'abord une balade au marché, juste en face de l'hôtel. C’était dimanche et on avait des réserves de billets pour visiter des églises, ils sont vendus en gros ! Il faut dire qu’il y a de quoi faire ! Plus d’églises ici que de locaux politiques ou syndicaux comme il nous semble nous souvenir en avoir vu plein en Argentine ??? Un tout petit à Nazca, et basta, c’est vrai que l’on n’a pas sillonné chaque rue, mais c’est une impression et la religion est très présente, les chauffeurs de taxi font le signe de croix en passant devant les églises, et celui qui nous a emmenés à la gare dimanche soir écoutait un enregistrement de la dernière messe du pape à Lima… Pour les slogans politiques on les voit plutôt le long des routes, peints sur les balustrades, notamment celui-ci qu’on aime bien : "Podemos con Papa Luna"… Cathédrale donc, flanquée de la Sagrada Familia et de l’Eglise du Triunfo. Comme on n’est pas fan des guides et autres audioguides, on s’est contentés de notre Lonely Planet. De l’or, de l’or et encore de l’or! Un tableau témoignant du mélange des cultures, la « Cène » avec sur la table, au milieu des papayes, goyaves et autres, un magnifique « cuy » cochon d’Inde, rôti !

On avait gardé pour l’après-midi une dernière église, Saint Christophe, un peu en hauteur. On décide d’y aller finalement et on arrive en pleine fête de Saint Antoine Abad du 17 janvier! Pourquoi fêter Saint Antoine chez Saint Christophe et pourquoi le 20 et pas le 17? Pour la date sans doute que le dimanche les fêtes attirent plus de monde et que la magnifique statue de Saint Antoine conservée dans l’église et sortie pour l’occasion répond à la première question. Donc on se retrouve sur une grande place devant l’église, une vingtaine de solides gaillards exécutant en musique - et en sueur - une magnifique chorégraphie pour rentrer le saint dans son chez lui. S’en sont suivies des manipulations, bénédictions et autres qui nous ont bien diverti car entre deux l’orage avait éclaté et on a bien dû passer deux heures, un record, dans l’église en attendant que la pluie se calme pour sortir ! Puis Pisco pour se mettre en forme pour le long voyage en bus, 10 heures- jusqu’à Arequipa.

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Bus de nuit donc, direction Arequipa. Heureusement que l’on avait prévu quelques vêtements chauds car les températures descendent assez bas, et quand Jean Christophe Ruffin écrit, dans son livre sur Compostelle, que l’on porte avec ses bagages le poids de ses peurs il oublie de parler du poids des rêves: robe d’été, maillots et serviettes de bain qui, certes, ne pèsent pas bien lourd mais n’ont toujours pas quitté le fond de la valise. Arrivée très matinale à Arequipa, vu le Misti et la neige à son sommet et attendu que la chambre soit libre en se baladant. Visite très intéressante du Monasterio Santa Catalina, très impressionnant, une vraie ville dans la ville!

Déjeuner dans un petit restau repéré dans le Petit Futé, la spécialité ici c’est la pomme de terre dans l’étendue de ses variétés, très bon! Et le soir un bar à vin tenu par un français. Ici restaus et bars sont souvent au premier étage, celui-ci a une terrasse qui domine le cloître de l’église de la Compagnie de Jésus, mais cette fois ce sont les marchands du temple qui l’ont chassé...

Arequipa donc, une ville magnifique, les bâtiments sont essentiellement construits en sillar, roche volcanique blanche, et il y a de nombreuses « casonas » grandes demeures coloniales dont une porte, généralement très ouvragée, sur rue, ouvre sur une suite de cours pavées, souvent avec des fontaines. Ces demeures sont « recyclées », banques, ensembles de boutiques, restaus. Une découverte derrière chaque porte. On a visité le Museo santuarios andinos, consacré à Juanita, la momie congelée d’une fillette sacrifiée aux dieux par les Incas. Elle a été retrouvée il y a une vingtaine d’années par une expédition scientifique sur le volcan Ampato. Visite passionnante et même émouvante il faut dire! Sinon restaus sympas, visite du marché et deuxième soirée bar à vin, les bonnes adresses on y retourne...

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Départ ensuite direction sud, comme Tacna, la ville frontière, ne semblait pas particulièrement intéressante, S. a proposé Moquegua, une petite ville sur la route, on verra bien ! On s’est mis aux usages plus routards... bus « populaire » pas cher mais le confort qui va avec... et arrêt surprise quelques kilomètres avant l’arrivée à Moquegua, tout le monde descend avec les sacs qui passent sur un tapis roulant, objectif : ne pas laisser entrer à Moquegua de fruits susceptibles de transporter la « mouche du fruit »... comme par hasard j’avais une pomme dans mon sac, confisquée ! Le plus drôle c’est que les bagages en soute ne sont pas vérifiés et qu’on peut y loger pas mal de fruits, mais...la logique!

Donc on avait dit on verra et, hier soir en arrivant, on n’a pas vu grand-chose! Il faisait nuit, l’hôtel est moyen, tenu par une vieille dame, en remplissant le registre j’ai vu que le dernier client enregistré l’avait été 5 jours plus tôt... et en sortant dîner on n’a toujours rien vu car il s’est mis à pleuvoir fortement (Moquegua « où il fait chaud et sec toute l’année » dit le guide). On s’est réfugiés Chez Dany, un restaurant où l’on sert exclusivement du poulet rôti avec des frites, même pas besoin de commander! Très populaire, des familles, des groupes d’amis, pas un touriste mais d’ailleurs on n’en a pas vu un seul depuis notre arrivée ici!

Ce matin soleil, marche à travers la ville d’est en ouest et du nord au sud. Finalement très agréable avec son indispensable Plaza de Armas, visite du petit musée local, histoire et civilisation, là encore des momies... j’ai fait quelques photos en douce (pour Juanita, confiscation des portables à l’entrée, pas moyen...). Déjeuner dans un boui-boui où le menu est quand même à 7 soles, quelque chose comme 2 euros, on a plus cher de bière que de nourriture. Et on évite les crudités car chaque feuille de salade se paie… nos intestins sont à la fête!

Cet après-midi on a pris un « collectivo », ce que l’on n’avait pas trop osé dans les grandes villes car il faut savoir exactement quel itinéraire ils suivent et ce n’est pas toujours facile de se repérer. Grosse amputation du budget : 70 centimes par personne, soit environ 20 centimes d’euros... évidemment on était les seuls non Péruviens et on était un peu l’attraction. On voulait aller voir des géoglyphes dans une banlieue qui s’est révélée une vraie zone... le chauffeur n’avait manifestement pas envie d’aller jusqu’au lieu des géoglyphes et nous a laissés quasiment dans un bidonville. On n’était pas très à l’aise et après avoir compris que l’on aurait du mal à s’y retrouver (pas d’office de tourisme à Moquegua et pas de plan de la ville) on a laissé tomber, retrouvé un collectivo pour aller au Mirador qui domine la ville et d’où l’on a, logique!, un super point de vue. Retour à pied, et un peu de repos en attendant d’aller dîner. Demain passage de la frontière ...

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On a donc quitté Moquegua comme prévu vendredi. La dernière soirée avait été à la hauteur gastronomique de l’ensemble. Le seul restau qui nous tentait était justement fermé et on s’est finalement rabattus sur une pizzeria… Pizzas correctes mais infâme piquette en guise de vino de la casa, et pas d’autre proposition. Vivement le Chili pour le vin… On continue à y croire.

Bus Moquegua – Tacna, ville la plus proche de la frontière que l’on a passée finalement de manière très simple, un bus part toutes les 20 minutes, enfin plutôt quand il est plein. A la frontière une petite demi-heure de vérifications pour l’ensemble des passagers, et basta ! Arrivée à Arica en plein carnaval, impressionnant ! Le lendemain départ en direction de l’Ouest, objectif San Pedro de Atacama. Premier bus Arica – Iquique, 5 heures environ, et un peu de temps pour visiter Iquique, ses rues aux maisons coloniales, un peu de marche le long des plages et dîner sur le port. Puis départ Iquique - Calama, départ 23 heures arrivée 5 heures, bus pourri et en plus un arrêt par les douaniers qui nous ont invités à descendre, vider les bagages des soutes, les passer sur un tapis roulant, tout ça à 3 heures du matin… arrivée à Calama à 5 heures comme prévu, gare glauque, tout le monde s’est installé comme il a pu, et surtout par terre, pour attendre sa correspondance. Notre bus partait à 8 heures d’un autre terminal et le chauffeur de taxi sollicité pour nous y conduire nous a dit d’attendre le dernier moment car l’endroit était dangereux à cause de voyous... péruviens...

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Finalement on est arrivés à San Pedro de Atacama, ville totalement équivalente à ce que l’on peut voir au Mali ou ailleurs dans le désert, rues non pavées, mais cette fois blindées de touristes!

On va s’inscrire pour des balades... et on vous racontera, des images surtout! Arrivés crevés comme on vous l’a dit après quasiment 24 heures de bus en plusieurs étapes, nous avons trouvé un hôtel un peu, comment dire ? spécial... Plutôt une auberge de jeunesse avec plein de dortoirs, WC et douches dans la cour... enfin on avait réservé une chambre double avec salle de bains privée... on a dû attendre 14 heures pour avoir la clef, c’est l’horaire ici, arrivée dans les hôtels à 14 où même parfois 15 heures... Donc petit déjeuner dans l’espace commun extérieur, meuble très... palettes, coussins, cosy tendance vieux hippie. Plein de jeunes partout, la moyenne d’âge ne devant pas passer 30 ans et on l’a fait allègrement monter. On a pensé que notre choix était peut être une erreur mais bon... et finalement pas vraiment : confort de la chambre très minimum, salle d’eau pas franchement tendance Bath Bazar, mais ambiance et accueil sympathiques.

On a commencé la découverte de la ville en attendant, vraiment très belle: rues en terre battue, quoique quelques endroits, dont l’indispensable Place d’Armes, pavés. Maisons en terre rouge. Cadre superbe, entre deux chaînes de montagnes, la Cordillère des Andes avec des sommets à plus de 6000 mètres, avec neige bien sûr, et une autre chaîne, la Cordillère de Domeyko, un peu moins haute et plus rouge.

Restait à choisir parmi les multiples propositions, les excursions que nous allions faire. De plusieurs jours dans le Salar Bolivien, trop long et trop haut pour nous, a une demi-journée dans des environs plus proches, beaucoup de choix. On opte pour une journée dans le Salar de Tara et une demi-journée pour la Vallée de la Luna et du désert.

Prêts à l’aube pour attendre le bus pour Tara, on voit partir tous les autres qui avaient choisi d’autres destinations et on reste là... le type de l’accueil de l’hôtel se renseigne : sortie annulée, trop de neige pour passer certains cols... et en y regardant de plus près on se dit que la neige nous a peut-être sauvé la mise... on n’avait pas trop étudié le programme, plusieurs passages à plus de 5000 mètres... pas trop raisonnable ! Donc on a fait l’excursion Vallée de la Luna , dunes de sable noir, visite d’une mine de sel (acrobatique) et autres lieux très beaux, malheureusement pas de coucher de soleil sur les roches rouges, pas de soleil , donc pas de coucher...

Et l’autre excursion était largement aussi belle, la Laguna Cejar et quelques autres lagunes: bain dans la lagune Piedra, tu peux à peine mettre le pied au fond tant la teneur en sel est forte et te soulève, seule position tenable: assis et flottant sans le moindre effort! De toute manière pas question de nager vraiment, il faut mieux ne pas recevoir d’eau dans les yeux! Ensuite donc quelques autres lagunes, tout au nord du Salar d’Atacama (S. a réalisé son rêve : le pied dans le désert d’Atacama qui manquait à sa liste de déserts déjà vus), et notamment à La Laguna Tebenquiche, magnifique étendue de sel. Un petit verre de Pisco pour finir au coucher de soleil, sachant, ce que l’on ne vous a pas encore dit, qu’il y a deux heures de décalage avec le Pérou et qu’il fait jour jusqu’à 20h30-21 heures, ce qui est fort agréable !

Bon sinon la ville est blindée de touristes, se succèdent dans les rues : les agences de tourisme/ excursions, les restaus, les boutiques cadeaux et autres artisanat local. Un regret? : un seul bar- les autres étant des restaurants - où tu ne peux boire que de la bière... mais c’est mesquin!

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San Pedro de Atacama est derrière nous, dommage! On ne peut pas dire que c’est le plus bel endroit que l’on a vu, il y a de la concurrence, mais cela restera un des moments forts!

Séjour donc très marquant, départ hier matin pour Antofagasta, grande ville sur la côte, le séjour y sera bref, arrivée hier à 17 heures et départ ce midi. L’hôtel est très confortable cette fois, calme et vue sur la mer. La WIFI fonctionne mieux qu’au Pangea, mais c’est la rançon du voyager « root » comme dit Gaëlle! Un peu loin du centre... on a quand même dû marcher deux bonnes heures pour le voir, le centre...

Et maintenant petit déjeuner!

Depuis Antofagasta donc de la route et de la route!

Bus pour Caldera, petite ville près de Bahia Inglesa, station balnéaire plutôt prisée. Arrivée le soir du jeudi, hôtel très central, fête du village... manèges partout!

Le lendemain collectivo pour Bahia Inglesa, plages, soleil et mer plutôt fraîche... Déjeuner sur le pouce et découverte des Ostiones a la parmesana, à tenter sauf que les coquilles sont toutes petites et que l’on ne connaît pas l’équivalent en France, sauf erreur... Caldera port de pêche très actif, voir photos!

Et puis cette manifestation pour le rétablissement de la peine de mort pour les crimes sur des enfants... on était en terrasse sur le port de Caldera et tous les serveurs/serveuses attachaient les fameux ballons blancs à tout ce qu’ils pouvaient et ont applaudi au passage du cortège... conduit par des enfants et qui en fait ressemblait plus c’est vrai à un défilé de la manif pour tous qu’à une manifestation d’extrême gauche... alors cathos et réacs les Chiliens, c’est pas l’idée qu’on en avait! Ou qu’on avait envie d’en avoir... Je sais, je sais pas de généralités mais quand même!

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Nouveau bus pour La Serena, c’est l’été ici et les vacances scolaires... plein de monde dans les rues, les places, des étals pour touristes mais on dirait plutôt tourisme intérieur car on croise peu d’étrangers. A propos si vous connaissez des jeunes qui cherchent boulot et exotisme on a croisé, surtout à San Pedro de Atacama beaucoup de français qui bossent dans le tourisme - notre guide pour la Vallée de la Luna était française, mariée avec un chilien qui lui avait piqué tout son fric et dont elle essayait de divorcer en en récupérant une partie... mais ce n’était pas une jeune... et aussi des serveuses, des employés dans les agences de tourisme disant que c’était l’endroit idéal pour se faire des sous...

Ce soir nous sommes à Vicuña, entrée de la Vallée de l’Elqui, la où pousse le raisin qui sert à faire le Pisco. Très agréable petite ville et hôtel très chouette, patios et calme, un des plus beaux depuis le début. On y a croisé pour la première fois beaucoup de noirs, des Haïtiens semble-t-il. On a discuté avec le serveur ce soir, haïtien donc arrivé tout d’abord à Santiago et venu ici « retrouver des amis » dont tout laisse penser que ce sont des adventistes qui recrutent ici, donnent des cours et prosélytent...

Un peu fatigués de l’itinérance rapide mais on tient bon!

Donc tout baigne, pas trop de photos car si les paysages sont beaux, surtout entre Caldera et La Serena, il n’est pas très facile de faire des photos dans le bus...

Petite digression, les guides sont hyper anxiogènes, attention à ne pas prendre de faux taxis, à vos sacs, à ci et à ça... en fait les seuls problèmes rencontrés, et là la vigilance est utile, c’est plutôt du côté des professionnels, restaurateurs et hôteliers... des « erreurs » sans arrêt ! Un plat facturé à un prix différent de celui noté sur la carte, une erreur de calcul, genre 180 dollars chiliens plus 10% de propina, égal 230 dollars ... ou encore deux nuits facturées quand on n’a dormi qu’une nuit à l’hôtel... vigilance donc mais pas avec les « petits » commerçants qui te font une facture pour une bouteille d’eau à 1euro...

Sinon les gens sont plutôt très sympas, prêts à te renseigner, à causer, vraiment agréables !

Demain on va un peu plus loin dans la Vallée de l'Elqui, à Pisco, berceau de l’alcool du même nom, origine contestée par les Péruviens qui la revendiquent... mais pour nous c’est sans frontière, chilien ou péruvien on adore!

Un mot sur la personnalité locale de Vicuña : une poétesse du nom de Gabriela Mistral dont on a visité le musée cet après-midi... Son nom est d’emprunt : Gabriela pour Gabriel d’Annunzio et Mistral pour Frédéric Mistral, l’écrivain français provençal du mouvement Le Félibrige, revendiqués comme maîtres, écrivaine donc, féministe et quand même prix Nobel de littérature en 1945! considérée comme l’une des quatre poètes chiliens aux côtés de Neruda!

Voili voilà, Pisco et vin (et pour une fois repas local avec viande) vont avoir raison de nous... et nous aider à dormir comme des bébés en attendant de nouvelles aventures !

Notre virée dans la Vallée de l’Elqui s’est poursuivie hier par un petit tour donc à Elqui Pisco. Les paysages sont magnifiques, Vallée très étroite, très verte, vignes bien sûr, mais aussi arbres, dont des fruitiers, et fleurs partout, cela change des centaines de kilomètres dans des paysages désertiques...

Elqui Pisco nous a un peu déçus, en fait c’est un lieu d’où partir pour des randonnées et autres balades, qu’il vaut mieux prévoir à l’avance. Les nombreux touristes prennent d’assaut les inscriptions pour les nombreux observatoires et autres tours organisés. Nous n’avons pas visité la distillerie, notre espagnol modeste ne nous permettant pas d’apprécier les précisions techniques... et l’idée de boire du Pisco à 11 heures du matin ne nous emballant pas! Nous avons donc opté pour la marche, quelques kilomètres pour atteindre le village natal de Gabriela Mistral, Montegrande, très beau et halte agréable autour d’une cerveza artisanale bien fraîche. Marcher dans cet environnement est un vrai régal pour les yeux... et supportable pour les pieds si pas trop long!

Les bus passent sans arrêt et prennent les voyageurs aux arrêts ou entre les arrêts, sur un simple signe de la main, pratique! Petit bémol ils conduisent hyper vite sur des routes sinueuses et très fréquentées et il faut avoir l’estomac bien accroché ! C’est d’autant plus étonnant que les autobus des compagnies qui assurent les grandes lignes sont très contrôlés. La vitesse est ici limitée à 100 à l’heure et dans chaque bus un écran indique la vitesse, le nom du chauffeur, son temps de conduite... et incite les voyageurs à dénoncer les dépassements de vitesse, signalés d’ailleurs par un bip dès que les 100 à l’heure sont atteints!

Retour donc à Vicuña que nous sillonné rue par rue, une halte très agréable, un bar où nous avons pris nos habitudes, le Frida, tenu par des gens qui ont vécu un temps au Mexique.

Visite de l’église où l’on a pu constater que la religion est non seulement très présente, une messe tous les jours et plein de fidèles, mais aussi hyper réac... Et foisonnent aussi les sectes diverses et variées, adventistes, adeptes de Baha’U’llah dont le bicentenaire de la naissance était célébré... à la maison de la culture!

Retour dans la journée à La Serena où nous avons retrouvé l’hôtel quitté dimanche et où la jeune femme qui fait le ménage, haïtienne, nous a confirmé que les Haïtiens étaient très nombreux ici, qu’il y avait du travail sans problème.

Demain petite journée plage avant le départ pour Valparaiso

Promis on vous rapportera du soleil...

La journée plage prévue s’est finalement transformée en un aller-retour à Coquimbo, au moyen d’un bus très « populaire » mais très adapté aux échanges, les gens étant très friands de causer !

Coquimbo donc, avec un barrio ingles très typique, vieilles maisons avec balcons peuplés de personnages en situation, étrange... Visite d’une sorte de musée Mapuche, avec un Mapuche pur souche qui nous a raconté plein de trucs que l’on a plus ou moins compris... on sait au moins que les Mapuche ne sont pas comme on le croyait cantonnés au sud du Chili mais bien présents dans 3 des 5 régions chiliennes. Si content qu’on l’écoute que cela s’est terminé par des bises...

Puis visite du marché aux poissons, formidable, déjeuner sur place avec les produits locaux, Ostiones à nouveau, mais aussi machas et autres piures, inconnus de nous jusqu’alors. Et promenade en front de mer, pas franchement accueillant et il aurait fallu marcher beaucoup plus ou prendre d’autres transports pour aller sur des plages mieux à notre goût... snobs que nous sommes habitués à la Bretagne, à la Grèce ou aux Antilles. Une fois de plus les maillots sont restés au sec!

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Après une dernière nuit à La Serena, nouveau trajet en bus aujourd’hui pour rejoindre Valparaiso, trajet long, bus en retard, plein d’arrêts, et sans grand intérêt quant aux paysages relativement à ce que l’on a pu voir jusqu’ici.

Valparaiso nous a semblé complètement bordélique, mais grâce à Marie Paule et Jean Pierre le lieu d’hébergement est super! Tout en haut (mais presque tout ici est en haut) un super bed and breakfast où nous sommes pour l’instant les seuls occupants! Accueil charmant de Fabiola qui nous a donné plein d’informations utiles et efficaces pour s’y retrouver, chambre avec terrasse d’où la vue sur la baie est magnifique. Nous sommes donc partis un peu prévenus et très avertis des risques à la découverte d’une partie de la ville. Descente par des rues en escalier qu’il n’est pas question de prendre après la tombée du jour. En plus des guides déjà anxiogènes comme on vous l’a déjà dit, on avait été mis en garde par des voyageurs qui prenaient le même bus que nous à La Serena: pas de portable ou d’appareil photo en vue, pas de bijoux - il nous a même été conseillé de retirer les bagues si elles étaient en or...- et Fabiola en a remis une couche... donc on va vraiment faire attention!

On a un peu erré donc dans une partie basse de la ville avant de dîner et de faire l’expérience des taxis collectifs sur lesquels Fabiola nous avait donné les bons tuyaux, et on est rentrés sains et saufs dans notre grand chez nous très classe!

Visite de l’incontournable Sebastiana, maison de Pablo Neruda. Site extraordinaire, cinq étages et de chaque pièce quasiment vue sur l’Océan! Comme quoi on peut être un poète célèbre et ... pas trop miséreux ! Comme Cadet Roussel... Neruda avait trois maisons au Chili... une à Isla Negra, sur la côte pas loin d’ici, une à Santiago et celle-ci. L’audio guide, plutôt anecdotique, nous apprend qu’il aimait la mer, ce qui ressort bien sûr du choix de l’emplacement, de l’aménagement et des objets rassemblés. Il était collectionneur, et aimait recevoir et partager nourriture et boisson. L’ensemble est superbe, chaque pièce décorée avec goût et moyens! On visite tout, on apprend qu’il passait beaucoup de temps dans son fauteuil, dans le séjour, beaucoup de temps dans sa chambre, presque tout en haut, où il écoutait les infos, lisait la presse et faisait la sieste, beaucoup de temps dans son bureau, cette fois tout en haut où il écrivait dès l’aube (et où l’on peut voir, entre autres sa collection d’Historia, sans doute rassemblée à Paris quand il était ambassadeur) et beaucoup de temps dans la pièce « bar » où il officiait, sa prédilection allant au bon vin et au whisky. La salle à manger avec belle vaisselle et beaux verres. En bref 24 heures ne devaient pas être de trop chaque jour. On voit même salles de bains et WC, mais, mystère, pas de cuisine... et pourtant il aimait manger et partager les repas avec plein de convives, alors ??? Vu que la maison a été pillée après le coup d’état (Neruda est mort quelques jours après Allende, tous deux en septembre 1973) peut être que la fondation qui l’a restaurée après le retour de la démocratie a juste oublié d’y inclure la cuisine? Pas grave, c’est beau comme ça !

Ensuite descente vers le « musée à ciel ouvert » quartier où des peintures murales dues à des artistes plus ou moins célèbres ont été reproduites par des étudiants des Beaux-Arts, de toute manière la ville entière est pleine de ces « murales » de haut en bas!

On a marché, on est montés, descendus, on a pris l’un des ascenseurs qui aident à gravir les pentes, c’est dépaysant et très chouette.

On vous passe les Pisco saur et autres bières ou ceviches... Aujourd’hui visite prévue du Centre culturel installé dans l’ancienne prison... malheureusement pas possible d’entrer, seulement dans le parc. Ensuite les cimetières, trois qui se suivent et d’où la vue sur la ville est impressionnante, l’un d’eux est dit des « dissidents » apparemment les protestants surtout. Visite un peu décevante, les monuments funéraires grandioses annoncés sont finalement en assez mauvais état et pas si beaux qu’attendu.


Ensuite un peu de métro pour rejoindre une plage, pas de baignade car plage non « apte », mais pause, observation des otaries qui sont nombreux dans le coin, des mouettes et autres pélicans, et, pour ne pas perdre la main... quelques fruits de mer du coin...


Soirée erratique dans les rues entourant notre bar à Pisco préféré, une petite pause devant un orchestre qui jouait du tango et les danseurs qui vont avec.

Retour chez Fabiola qui nous annonce un peu ennuyée que la musique techno qui ébranle quasiment les murs va durer jusqu’à deux heures du matin, le concert ayant lieu dans le fameux parc de l’ancienne prison qui est juste en dessous d’ici...

On aurait préféré du tango mais ... la nuit promet d’être longue!

Demain départ pour Santiago, la fin de la route...

On reste surpris de la non présence de monuments ou autres signes témoignant de la période de la dictature, contrairement à ce que l’on avait pu voir en Argentine où, dans chaque ville la mémoire des événements était présente, parfois même de manière très forte, avec plaques rappelant les tortures et disparitions, sans bien sûr parler des grands-mères de la place de mai à Buenos Aires, peut-être à Santiago?

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Quasi la fin du séjour, encore deux jours et avion ...

On se demande un peu comment on va atterrir, enfin psychologiquement, 5 semaines, c’est plus qu’une coupure...

Santiago, cela va être difficile de le faire « léger ».

Arrivée dimanche avec une chaleur torride qui ne s’est pas démentie depuis, autour de 30 degrés dans la journée et encore 28 le soir...

Le dimanche ici c’est quasiment journée morte, tout est fermé, les larges avenues sont vides, les rues piétonnes aussi, seule la Plaza de Armas est envahie. Peut-être aussi les parcs, mais on n’y est pas allés. Il faut dire que c’est la période vacances scolaires et que les citadins doivent fuir vers la côte, pas si loin! La seule quête d’un endroit pour dîner a occupé la soirée, après la visite du musée des Beaux-Arts, beau bâtiment mais œuvres d’un intérêt moyen, enfin c’est ce que l’on a pensé !

Depuis on a axé sur le Santiago « mémoriel », le cimetière plus qu’impressionnant, il y aurait 2 millions de personnes inhumées ici, je ne dis pas enterrées car vous verrez les photos, c’est assez particulier. Un petit moment de recueillement sur la tombe d’Allende que l’on a eu du mal à trouver, et un autre dans la partie du cimetière consacrée aux disparus, exécutés et autres victimes de la dictature.

L’après-midi on a cherché le Parque por la Paz, métro et bus qui nous a mené en grande banlieue, on a vu les montagnes et les sommets enneigés….

Enneigés.. mais... raté le parc que personne n’avait été en mesure de nous indiquer, et le chauffeur du bus nous a fait descendre au milieu de nulle part... retour donc car la chaleur et la marche nous ont fait renoncer à investiguer plus. Dommage ça avait l’air intéressant ! Un peu de distraction quand même avec un tour au marché, en fait quasiment que des restaurants! Quant au marché aux puces que Gaëlle nous avait conseillé, il semble qu’il s’installe les week-ends et on était lundi...

Aujourd’hui visite du « 38 », rue de Londres, celle où se trouve notre hôtel. Il s’agit d’une maison qui avait été utilisée comme centre de détention et de tortures, que l’état a récupéré au début des années 2010 et que l’on peut visiter... et cet après-midi on est allés au Musée de la Mémoire et des Droits Humains, bâtiment très récent et « beau » où l’on peut trouver documents, films et autres sur l’histoire depuis le coup d’état jusqu’à aujourd’hui, essentiellement tourné bien sûr sur les luttes pour la mémoire. Intéressant mais comme je vous le disais, difficile de faire léger avec tout ça!

La aussi on s’était ménagés une petite détente avec la visite de la Chascona, maison de Neruda à Santiago. Plutôt moins intéressante que la première, d’abord le site bien sûr n’a rien à voir, l’océan manque! Plusieurs petites maisons dispersées sur un terrain un peu enclavé et d’où l’on passe de l’une à l’autre par des escaliers extérieurs. Le même type de discours dans l’audio guide, goût pour les amitiés, les livres, la mer, les collections, la belle vaisselle et les vins et autres whisky, cette fois il y a même deux bars, un d’hiver et un d’été, mais, vous vous y attendiez peut-on, toujours pas de cuisine !

Après on avait envie de monter en haut du « Cerro San Cristobal » d’où l’on doit avoir une vue superbe sur la ville et ses environs, mais il y avait plus d’une heure d’attente pour prendre le funiculaire et on a préféré se réfugier dans le Patio Bellavista où l’on a mangé notre dernier ceviche (pour moi) et tartare (pour S.) avec une bière fraîche dont on fait ici une consommation conséquente! Mais on boit aussi beaucoup d’eau, il y a des vendeurs partout, y compris dans le métro que l’on utilise bien et heureusement car il y fait frais, enfin relativement !

Vous ne saurez rien de notre dernier dîner car c’est pour tout à l’heure, mais soyez en sûrs : il sera précédé d’un Pisco sour!