Nouveau bus pour La Serena, c’est l’été ici et les vacances scolaires... plein de monde dans les rues, les places, des étals pour touristes mais on dirait plutôt tourisme intérieur car on croise peu d’étrangers. A propos si vous connaissez des jeunes qui cherchent boulot et exotisme on a croisé, surtout à San Pedro de Atacama beaucoup de français qui bossent dans le tourisme - notre guide pour la Vallée de la Luna était française, mariée avec un chilien qui lui avait piqué tout son fric et dont elle essayait de divorcer en en récupérant une partie... mais ce n’était pas une jeune... et aussi des serveuses, des employés dans les agences de tourisme disant que c’était l’endroit idéal pour se faire des sous...
Ce soir nous sommes à Vicuña, entrée de la Vallée de l’Elqui, la où pousse le raisin qui sert à faire le Pisco. Très agréable petite ville et hôtel très chouette, patios et calme, un des plus beaux depuis le début. On y a croisé pour la première fois beaucoup de noirs, des Haïtiens semble-t-il. On a discuté avec le serveur ce soir, haïtien donc arrivé tout d’abord à Santiago et venu ici « retrouver des amis » dont tout laisse penser que ce sont des adventistes qui recrutent ici, donnent des cours et prosélytent...
Un peu fatigués de l’itinérance rapide mais on tient bon!
Donc tout baigne, pas trop de photos car si les paysages sont beaux, surtout entre Caldera et La Serena, il n’est pas très facile de faire des photos dans le bus...
Petite digression, les guides sont hyper anxiogènes, attention à ne pas prendre de faux taxis, à vos sacs, à ci et à ça... en fait les seuls problèmes rencontrés, et là la vigilance est utile, c’est plutôt du côté des professionnels, restaurateurs et hôteliers... des « erreurs » sans arrêt ! Un plat facturé à un prix différent de celui noté sur la carte, une erreur de calcul, genre 180 dollars chiliens plus 10% de propina, égal 230 dollars ... ou encore deux nuits facturées quand on n’a dormi qu’une nuit à l’hôtel... vigilance donc mais pas avec les « petits » commerçants qui te font une facture pour une bouteille d’eau à 1euro...
Sinon les gens sont plutôt très sympas, prêts à te renseigner, à causer, vraiment agréables !
Demain on va un peu plus loin dans la Vallée de l'Elqui, à Pisco, berceau de l’alcool du même nom, origine contestée par les Péruviens qui la revendiquent... mais pour nous c’est sans frontière, chilien ou péruvien on adore!
Un mot sur la personnalité locale de Vicuña : une poétesse du nom de Gabriela Mistral dont on a visité le musée cet après-midi... Son nom est d’emprunt : Gabriela pour Gabriel d’Annunzio et Mistral pour Frédéric Mistral, l’écrivain français provençal du mouvement Le Félibrige, revendiqués comme maîtres, écrivaine donc, féministe et quand même prix Nobel de littérature en 1945! considérée comme l’une des quatre poètes chiliens aux côtés de Neruda!
Voili voilà, Pisco et vin (et pour une fois repas local avec viande) vont avoir raison de nous... et nous aider à dormir comme des bébés en attendant de nouvelles aventures !
Notre virée dans la Vallée de l’Elqui s’est poursuivie hier par un petit tour donc à Elqui Pisco. Les paysages sont magnifiques, Vallée très étroite, très verte, vignes bien sûr, mais aussi arbres, dont des fruitiers, et fleurs partout, cela change des centaines de kilomètres dans des paysages désertiques...
Elqui Pisco nous a un peu déçus, en fait c’est un lieu d’où partir pour des randonnées et autres balades, qu’il vaut mieux prévoir à l’avance. Les nombreux touristes prennent d’assaut les inscriptions pour les nombreux observatoires et autres tours organisés. Nous n’avons pas visité la distillerie, notre espagnol modeste ne nous permettant pas d’apprécier les précisions techniques... et l’idée de boire du Pisco à 11 heures du matin ne nous emballant pas! Nous avons donc opté pour la marche, quelques kilomètres pour atteindre le village natal de Gabriela Mistral, Montegrande, très beau et halte agréable autour d’une cerveza artisanale bien fraîche. Marcher dans cet environnement est un vrai régal pour les yeux... et supportable pour les pieds si pas trop long!
Les bus passent sans arrêt et prennent les voyageurs aux arrêts ou entre les arrêts, sur un simple signe de la main, pratique! Petit bémol ils conduisent hyper vite sur des routes sinueuses et très fréquentées et il faut avoir l’estomac bien accroché ! C’est d’autant plus étonnant que les autobus des compagnies qui assurent les grandes lignes sont très contrôlés. La vitesse est ici limitée à 100 à l’heure et dans chaque bus un écran indique la vitesse, le nom du chauffeur, son temps de conduite... et incite les voyageurs à dénoncer les dépassements de vitesse, signalés d’ailleurs par un bip dès que les 100 à l’heure sont atteints!
Retour donc à Vicuña que nous sillonné rue par rue, une halte très agréable, un bar où nous avons pris nos habitudes, le Frida, tenu par des gens qui ont vécu un temps au Mexique.
Visite de l’église où l’on a pu constater que la religion est non seulement très présente, une messe tous les jours et plein de fidèles, mais aussi hyper réac... Et foisonnent aussi les sectes diverses et variées, adventistes, adeptes de Baha’U’llah dont le bicentenaire de la naissance était célébré... à la maison de la culture!
Retour dans la journée à La Serena où nous avons retrouvé l’hôtel quitté dimanche et où la jeune femme qui fait le ménage, haïtienne, nous a confirmé que les Haïtiens étaient très nombreux ici, qu’il y avait du travail sans problème.
Demain petite journée plage avant le départ pour Valparaiso
Promis on vous rapportera du soleil...
La journée plage prévue s’est finalement transformée en un aller-retour à Coquimbo, au moyen d’un bus très « populaire » mais très adapté aux échanges, les gens étant très friands de causer !
Coquimbo donc, avec un barrio ingles très typique, vieilles maisons avec balcons peuplés de personnages en situation, étrange... Visite d’une sorte de musée Mapuche, avec un Mapuche pur souche qui nous a raconté plein de trucs que l’on a plus ou moins compris... on sait au moins que les Mapuche ne sont pas comme on le croyait cantonnés au sud du Chili mais bien présents dans 3 des 5 régions chiliennes. Si content qu’on l’écoute que cela s’est terminé par des bises...
Puis visite du marché aux poissons, formidable, déjeuner sur place avec les produits locaux, Ostiones à nouveau, mais aussi machas et autres piures, inconnus de nous jusqu’alors. Et promenade en front de mer, pas franchement accueillant et il aurait fallu marcher beaucoup plus ou prendre d’autres transports pour aller sur des plages mieux à notre goût... snobs que nous sommes habitués à la Bretagne, à la Grèce ou aux Antilles. Une fois de plus les maillots sont restés au sec!