Ce matin, après location d’une voiture, nous partons visiter la plage la plus connue de l’île, celle de Chaweng, la ville principale de l’île. La population résidente à l’année de l’île est d’environ 50000 personnes, mêlant des descendants de Chinois de Hainan arrivés depuis longtemps, des Thaïs bouddhistes et des Malais musulmans et depuis une vingtaine d’années des Farang, des Européens, retraités ou amoureux de plongée qui sont venus s’y installer. Le développement touristique de l’île a commencé dans les années 1970: la route qui ceinture l’île fut construite et à cette époque il n’y avait ni eau courante ni électricité sur l’île. Elle garda donc assez longtemps sa tranquillité et son authenticité. L’aéroport international fut construit dans les années 1980 ce qui ouvrit l’île au tourisme de masse.
L'abondance de sa végétation luxuriante, ses cascades, temples bouddhistes résument en eux-mêmes un petit paradis tropical. Koh Samui est couverte d'arbres à durians, bougainvillées, ramboutans et jardins de cocotiers dont on trouve toutes les espèces rencontrées en Thaïlande. Sa principale richesse est d'ailleurs l'exportation vers Bangkok des millions de noix et des produits dérivés.
Paradis tropical sans aucun doute mais avant le passage du coronavirus ! Si la vie commence à reprendre une allure presque normale à Bangkok, ici c’est la désolation. Pas un seul touriste puisque le pays reste fermé. Toutes les activités touristiques sont stoppées. Chaweng est une longue plage de sable fin de 7 km Ponctuée de resorts, restaurants de plage, bars de plages, boutiques: tout est vide. Et si on déplore souvent le trop plein de touristes, là c’est l’excès inverse. Nous avons remonté la rue principale de la station balnéaire à midi et n’avons croisé aucun être humain ! Quelques chiens seulement ! Tout est fermé, resorts, boutiques, agences de voyage, même supérettes ou pharmacies ou encore banques ! Une impression de tristesse nous a envahi. Nous avons difficilement trouvé un petit restaurant thaï qui ne proposait qu’un plat au menu, le basique Khao Phad Mou c’est à dire un riz frit avec du porc. Nous étions les seuls convives bien sûr. La plage si réputée pour ses animations jusqu’au bout de la nuit n’accueillait personne. Vision de fin du monde ou plutôt de fin d’un monde. Car l’économie locale aura sans doute du mal à repartir: beaucoup de commerces affichent A vendre ou A louer. Plusieurs chantiers de construction de resorts sont arrêtés. Les quelques locaux que nous avons rencontrés nous regardaient un peu surpris, manifestement déshabitués de voir des touristes. Un stupa en haut d’une colline en face de l’aéroport nous a offert une jolie vue générale sur Chaweng avec son lac en fer à cheval.
Nous avons fait le tour de l'île en voiture: ce n’est pas très long puisque l’île fait 25 km nord-sud et 22 d’est en ouest. Même les sites naturels comme des cascades sont fermés. Seule l’une d’entre elles était ouverte et accueillait quelques baigneurs dans la piscine naturelle au pied de la chute d’eau.
A l’extrême sud de l’île marqué par une pagode, plusieurs petits îlots alentour offrent une jolie vue.
L’ouest de l’île nous a paru un peu plus vivant. Moins dédié au tourisme que l’est, c’est plus une vie locale avec deux petits ports où l’activité semble réduite aussi.
Au nord de l’île un petit village, anciennement de pécheurs, est devenu un village pour touristes: déserté également.
Les plages sont magnifiques et désertes.
De retour à notre resort en fin de journée, nous avons apprécié le coucher de soleil toujours spectaculaire sur la mer qui est vraiment turquoise.