Avant toute chose comme je pars pour le Japon avec un visa étudiant il faut que j'aille à Paris pour le faire. J'y suis restée au maximum 5 minutes. Il n'y avait personne, et il ne me manquait rien, alors ça a été très rapide. En une matinée c'était réglé.
Je vais prendre pour la première fois l'avion sur une si longue distance (je n'ai pris l'avion que 2 fois pour aller en Tunisie et au Maroc), j'aurais une escale à Francfort.
J'en viens donc au problème survenus début juillet (juste après avoir pris mon billet d'avion) : le problème des retraites en France. Je m'en fiche me direz vous, tout à fait, la retraite c'est pas tout de suite pour moi et en plus je pars à l'étranger, j'ai par conséquent d'autres choses à penser. Mais, la fameuse grève pour les retraites tombe comme par hasard ... le 7 septembre, jour de mon départ. Alors je croise les doigts pour que les gens de l'aéroport ne fassent pas tous grève...
Alors la valise, c'est tout une affaire... N’hésitez pas à prendre une valise assez grande pour que vous 20Kg réglementaires tiennent dedans, mais pas trop grande non plus car on a tendance à mettre trop de choses dedans sinon. Je me suis donc attelée au travail pas facile de faire ma valise pour un an. Les premières questions que je me suis posées ont été : est ce que tout vas tenir dans la valise ? En fin de compte oui, même si je n'ai vraiment pris que le strict minimum. Il ne faudra pas me demander de m'habiller de façon coordonnée ou de trouver des habits suivant un thème précis car ça va pas être possible du tout, vu ce que j'ai pris. C'est vrai que 20Kg c'est vraiment pas beaucoup.
Toute contente de moi, je ferme alors ma valise me disant que tout était rentré. Je pèse donc la valise premier essai ...20,5Kg... Génial, pas besoin d'enlever de trucs ni rien du premier coup en plus. Sauf qu'un peu plus tard, je me rend compte que j'ai oublié un jean, un shampoing, un polaire, un sac... et toutes mes chaussures... Bon, j'ai aussi le droit à un bagage à main combien déjà ? Mmmh 8Kg... Arg !! Là ça va être un peu raide, j'avoue que je n'ose pas peser mon bagage à main de peur que ça dépasse. Il faut aussi savoir que mon ordi n'est pas compris dans le poids des bagages (je crois et j'espère) ainsi qu'un sac à main (héhé, là aussi j'ai mis pas mal de trucs) et un manteau (oui ça veut dire que je vais devoir porter mon manteau d'hier dans l'aéroport au mois de septembre...).
Yuu est la japonaise que nous avons accueillie du samedi 28 août au 1er septembre. Elle vient d'un tout petit village du département de Shimane. Elle est plutôt grande pour une japonaise (même taille que moi). Elle est arrivée samedi au petit matin (7h, car son avion arrivait à Roissy à 4h15 (elle est venu de l'aéroport grâce au taxi que nous avions loué). Je ne savais pas trop sur qui on allait tomber, ça pouvait être quelqu'un de très bien comme quelqu'un d'embêtant. Mais ce fut une bonne surprise, car il s'est révélé que Yuu était non seulement très gentille, mais qu'elle aimait aussi beaucoup rire. Naturellement, elle essayait de me parler en français et de mon coté je lui parlais (ou essayais) de parler en japonais. Je suis vraiment contente de l'avoir rencontré, c'est bizarrement une japonaise qui me ressemble un peu. Samedi a donc été un jour de découverte pour elle et nous, elle prenait en photos tout pleins de trucs (le chat dans un panier, papa qui fait du feu dans la cheminée, le repas, maman qui cuisine, ce qu'elle cuisine,...). Le dimanche nous sommes allés aux châteaux de Chambord et Chenonceau (mes mollets s'en souviennent encore), elle avait l'air enchanté, on a appris plus tard qu'avec la fac elle irait sans doute revisiter le château de Chambord mais bon c'est pas grave. La pauvre était tellement fatiguée qu'elle s'est endormie dans la voiture sur le chemin du retour. Quand elle ne connaît pas un mot elle me montre ce que c'est et je lui traduis, puis elle le note dans un petit carnet (idée que je vais lui prendre pour le Japon). Le Lundi, on l'a emmener au supermarché, nouvelle découverte, nouvelles photos, apparemment c'est différent au Japon (je vous confirmerais tout cela très bientôt ). Le Mardi, la directrice du bureau des relations internationales ne pouvait pas garder la japonaise qu'elle hébergeait (la famille qui devait l'accueillir s'était désistée, super...), m'a demandé si on pouvait garder Eri, comme il y avait déjà Yuu, on s'est dit "une de plus ou de moins c'est pareil". Mais Eri est vraiment différente de Yuu, elle est plus une japonaise comme on s'en fait l'idée, c'est à dire petite, fashion victim, à la pointe de la technologie mais ni connaît rien, toute mignonne (attention je n'ai pas dit que Yuu n'était pas mignonne, au contraire mais c'est diffèrent d'Eri). Enfin bref, elles ont presque parlé toute la journée en japonais (Eri parle très vite, elle vient d'Osaka, alors que Yuu parle plus lentement), je comprenais un peu mais Eri parlait vraiment trop vite. Eri est ensuite repartie chez la directrice des relations internationales et on a retrouvé Yuu comme avant ^^. Mercredi, c'était le jour du départ de Yuu pour la fac. Une journée épuisante physiquement et moralement car Yuu a eu quelques soucis avec sa carte et des papiers qui lui manquait, mais j'ai trouvé que ce n'était pas normal que personne ne s'occupe d'elle (à part nous, elle devait se débrouiller), elle a pu avoir son appartement et on a fait quelques courses, elle a aussi rencontrer ses voisines de palier en coup de vent (japonaise mais pas seulement). Puis nous l'avons laissée (avec un petit pincement au cœur je le reconnais, au bout de 4-5 jours j'avais l'impression qu'on se connaissait depuis toujours). Mais samedi soir, on a invité Yuu à venir à la maison pour dimanche (ma fête de départ, pas à la retraite évidemment ^^).
Yuu m'a bien aidé car grâce à elle j'ai pu parler japonais avant mon départ ce qui est un peu rassurant, elle aussi de son coté, à progressé je n'en doute pas une seconde.
Yuu m'a donné une idée pour ma valise ce qui fait que je vais la refaire sans doute (genre emporter un rouleau de PQ, ou chose de ce genre qui peuvent être utile à mon arrivée au Japon.