Jeudi 3 août...
Nous louons deux voitures et quittons Montréal le matin tranquillement. C'est parti pour 3 jours en pleine nature canadienne entre rando en canoë sur les lacs et camping dans des tentes !
Ce que je retiens de ces 3 jours : la flotte, la beauté du site et la solidarité dans notre groupe !
Nous roulons sur ces grandes routes droites typiques de l'Amérique du Nord, traversant les grands espaces et quelques villages.
En chemin nous nous accordons une petite halte dans un petit Burger King. Un grand moment ! Autant pour l'employé qui a pris notre commande que pour nous. Quand il nous a vu arriver (un groupe de 10 français), son visage oscillait entre étonnement et affolement du genre "quoi tout ce monde d'un coup" !!
Après avoir avalé nos whoppers, nous reprenons la route. Nous arrivons à la Réserve faunique La Vérendrye et ses quelques 4 000 lacs ! Certains d'entre nous commencent à se dire que l'après-midi est bien entamée.
Une employée checke avec nous le matos qu'on emporte (tentes, cordes, gilets de survie, gamelles, bidons étanches...) Tout ça prend un temps fou ! Nous chargeons la bouffe, les tentes et les fringues dans les bidons étanches... ils sont affreusement lourds ! Trop de bouffe, trop de fringues !
Nous récupérons nos canoës, lourds eux aussi, et, à l'aide d'une carte et d'une boussole (oubliez le GPS et le téléphone, il n'y a pas de réseau), nous cherchons à travers lacs notre première étape. C'est notre emplacement pour la nuit et l'heure tourne plus vite qu'on ne rame. Nous nous perdons au milieu des lacs et après quelques errances et une relecture de la carte, nous finissons par retrouver notre route. Notre randonnée du jour comporte deux portages (partie du parcours où il faut porter les canoës et les bidons). C'est à ce moment que nous nous rendons compte que nous ne savons pas voyager léger !
La nuit approche à grand pas, c'est la course contre la montre. Pas le temps de faire des photos, mais la nature est tellement belle.
Nous courons sur le dernier portage qui comporte un dénivelé, ramons le plus vite possible et allumons nos torches frontales. Un canoë part devant en éclaireur. La nuit est tombée et nous sommes encore en train de ramer. Nous nous guidons à la voix et aux torches.
Nous arrivons tous au campement, mais pas le temps de se poser pour autant. Un groupe monte les tentes, un autre se charge d'allumer un feu et de préparer le repas.
Vendredi 4 août...
Le jour se lève et moi avec, malgré la fatigue de la veille. Avec mon reflex, je pars me promener dans le campement.
Avant que la pluie, ne rompe le silence et ne réveille le campement, j'ai le temps de reconnaître les lieux. Nous tendons une grande bâche et rapatrions dessous tous nos bidons et prenons le petit déjeuner tous ensemble. La bonne humeur est au rendez-vous !
Devant ce sale temps, nous décidons de ne pas poursuivre la rando et squattons l'emplacement toute la journée.
L'après-midi, un soleil timide se montre enfin. Et quelques-uns d'entre nous partent se promener en canoës. J'en profite pour faire quelques photos.
Un gros orage éclate et nous oblige à rentrer au campement, où le groupe, resté sur place, a fait sécher le bois pour le feu du soir et a remonté certaines tentes sur de meilleurs emplacements.
Samedi 5 août...
Nous rangeons le campement et repartons ; nous faisons le chemin inverse du premier jour... un orage éclate alors que nous sommes au milieu d'un grand lac. Le vent souffle en rafale et la houle nous fatigue. Nous sommes pris dans un mauvais courant. Trop épuisés pour lutter, nous sommes trois à nous échoués. Nous décidons alors d'attendre : attendre de l'aide, attendre que l'orage se calme pour repartir... L'aide vient de nos amis qui ont réussi à passer le mauvais courant.
Quand nous arrivons au point de départ, l'orage est parti loin, le soleil brille. Nous croisons d'autres canoéistes souriants et confiants (moi, j'étais juste au bout de ma vie !).
Après cette aventure, la route nous attend à nouveau. Et nous nous arrêtons pour manger au petit Burger King de l'aller... L'employé nous reconnaît, il a la banane jusqu'aux oreilles !
Nous rentrons enfin à Montréal, nous sommes crades comme des gens qui ont passé trois jours en pleine nature. Mais la journée se finit en beauté ! Un ami demande sa compagne en mariage, des larmes de joie ont coulé, les félicitations ont fusé !
Et puis nous sortons voir le feu d'artifice.