À propos

Nous c'est Mel & Arnaud, alias Tous Azimuts. À bord de notre fourgon Totoro, nous sillonnons les routes de la France à l'Asie, à la rencontre des beautés du monde & de nous même.

La Crète c'est chouette !

Simplicité de vivre, accueil & convivialité... Mer, montagne, plages, gorges sauvages... Tomates, fleurs & abeilles en plein hiver... Partout des chats, des chèvres & des brebis... ON ADORE !!!
Du 3 au 25 janvier 2023
23 jours
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3-4 janvier 2023

Après une nuit sur la mer Égée, nous débarquons dans la plus belle des villes crétoises : La Canée.

À l'abri de ses remparts, cette petite cité métissée nous a immédiatement séduits avec son port vénitien multicolore, son patrimoine architectural éclectique et les charmantes ruelles de sa vieille ville.

Longtemps capitale de la Crète, La Canée fut successivement minoenne, romaine, byzantine, ottomane puis grecque dès 1913. Il en résulte aujourd'hui un fabuleux melting pot au sein duquel nous avons eu plaisir à dénicher des pépites laissées par le temps : ruelles cachées, demeures vénitiennes, chantier de fouilles minoennes, fortifications, arsenaux, petite synagogue, échoppes pittoresques, tavernes authentiques et boutiques d'artisans locaux.

Parmi les vestiges de l’architecture ottomane, coup de coeur pour l’église Agios Nikolaos dont le campanile fut surmonté d'un minaret lors de l’occupation turque. Au pied de cet étonnant syncrétisme architectural s'étend une vaste place parsemée de terrasses de cafés offrant un magnifique panorama sur le port et la mer.

Au delà du calme hivernal de son centre historique, La Canée reste une cité vivante et dynamique. Quelle chance de tomber sur le marché hebdomadaire local, et de remplir notre cabas de thym & d'origan de la garrigue, de tomates fraîches, de courgettes et de tant d'autres produits locaux qui, dans l'hexagone, ne sont plus de saison. Et le tout pour quelques dizaines de centimes au kilo !

Nos premières impressions sur le sol crétois sont plus que positives, allons découvrir à-présent les beautés que nous réserve cette île !...

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5-7 Janvier

Nous voici au nord-est de La Canée, sur la péninsule de Akrotiri, plus précisément sur la plage de Stavros. Pour le clin d'oeil cinéphile, c'est ici même qu'en 1964, Michael Cacoyannis tourna certaines scènes de Zorba le Grec avec Anthony Quinn !

Hormis quelques chats et pêcheurs, nous y sommes seuls et savourons un sentiment de liberté du bout du monde.

De cette plage, au pas de notre porte, commence une grande randonnée d'une journée. Au fil des quelques 17 kilomètres parcourus, nous passons des falaises en bord de mer à une gorge s'engouffrant entre les montagnes jusqu'aux ruines d'un ancien monastère.

La gorge rejoint la superbe petite crique d'Avlaki en forme de fjord. Si nous n'avions pas été au mois de Janvier, nous aurions eu plaisir à plonger en ses eaux claires !

Tout au long de notre marche, les brebis, leurs petits et les chèvres sauvages nous accompagnent !

Au crépuscule, la lune se lève tranquillement au dessus de la montagne, et accompagnera notre petite flambée nocturne.

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7-8 Janvier

Pause déjeuner les pieds dans l'eau, sur l'une des nombreuses terrasses de plage désertées à cette saison
Bivouac au bord du Lac Kournas

09-11 janvier : petite virée citadine à Héraklion

L'occasion de s'offrir une soirée resto et goûter aux spécialités crétoises 

12-13 janvier : Visite de la petite ville portuaire Agios Nikolaos dont le centre s'articule autour du lac Voulismeni, jadis nommé bassin d'Artémis.

 Après une douce nuit bercée par les sons du ressac, réveil sur la plage de Karavostassi.

14 janvier : Tombés sous le charme du minuscule village de pêcheurs Mochlos et de ses nombreux chats !

Sur la partie orientale de la Crète, le golfe de Mirabello est la plus grande baie des îles grecques.
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14-17 janvier

Les prévisions météo dans l'est de l'île étant peu optimistes pour les jours à venir, retour vers l'ouest jusqu'à la plage de Potamos, près de Malia. Réputée pour être le spot festif par excellence de la Crète d'avril à octobre, cette petite station balnéaire est absolument déserte en janvier, tout comme ses plages de sable fin. Le top !

Sur l'une de ses plages, nous tombons sur cette amphore vieille de 350 ans, appelée Koronios. Nous apprenons que les sillons qui la recouvrent de haut en bas ont pour fonction de recevoir de l'eau afin que les fourmis ne puissent pas grimper et voler les graines qu'on y conservait. Plutôt malin, et esthétique de surcroît !

Amphore Koronios 
Paix, contemplation, respiration, méditation ... On a du mal à imaginer les nuits bruyantes et festives des lieux en été ! 

15 janvier

Aujourd'hui, nous pénétrons davantage dans les terres, direction le plateau du Lassíthi, à 900m d'altitude, connu comme la vallée aux 10 000 moulins. Nous qui nous attendions naïvement à tomber sur des centaines de moulins à vent en pierre, quelle déception ! En fait, il s'agit d'éoliennes en métal qui servaient à irriguer les terres, mais aujourd'hui elles ont été remplacées par des moto-pompes.

Tant pis pour les moulins... Profitons d'être là pour aller découvrir la fameuse grotte de Psychro, considérée comme le lieu de naissance de Zeus !

Il faut grimper une centaine de mètres de dénivelé pour accéder à l'entrée de la grotte. Elle est tellement cachée dans la montagne, que l'on ne peut s'empêcher de se demander comment des paysans ont pu la (re)découvrir en 1886.

Fait encore plus incroyable, des poteries retrouvées dans la partie haute du site confirment l'hypothèse que la grotte commença sans doute à être fréquentée au Minoen moyen, à savoir entre 2000-1600 avant J.-C. !

En sortant de la grotte, les nuages nous ont de nouveau rattrapés... Allons voir sur la côte sud si ce n'est pas mieux en empruntant cette magnifique route montagneuse qu'aucune carte n'indique.

Malheureusement, arrivés sur Paralia Arvis il pleut plein temps et retournons finalement sur notre super spot au nord de l'île.

C'est aussi cela voyager en hiver : un éternel jeu de cache cache avec les intempéries !

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17-18 janvier

Le vent s'est levé et emporte avec lui les derniers nuages de pluie. Il est temps pour nous de repartir à la découverte du sud de la Crète ! C'est un peu au hasard, beaucoup au feeling que nous nous dirigeons. Ce mode d'itinérance nous réussi plutôt bien, une fois encore ! Au bout d'une petite route en lacets serrés, nous tombons sur ce spot qui nous réserve de jolies surprises...

De là part un petit sentier à flanc de falaise qui rejoint la superbe plage de sable fin Paralia Preveli. Un beau rocher en forme de coeur nous accueille, la plage est déserte, le ressac des vagues nous berce...

♡♡♡

Mais cette ambiance romantique à souhait sera perturbée par un jars plutôt agressif protégeant probablement ses deux congénères femelles ! Il nous a suivi en criant sur un bon bout de plage et avons continué notre excursion bambous à la main... juste au cas où !!!

Chapelle "de plage" Agios Savvas 

Cette course nous a retranchés vers le fond de la crique, et là, quelle n'est pas notre surprise de découvrir une embouchure plantée de centaines de palmiers !

La rivière Kourtaliótis qui se jette dans la mer, et sa palmeraie

Déambulant bambous à la main à travers cette improbable palmeraie, nous n'avions plus du tout conscience d'être en Crète, mais plutôt dans une jungle équatoriale !

Une autre superbe journée s'achève, remerciant les éléments naturels de leurs multiples beautés.

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18-20 janvier

On est pas bien là ?! Ce chemin ne desservant qu'une petite crique perdue, autant dire que nous étions seuls au monde, mis à part quelques chèvres sauvages !

La célèbre gorge de Samaria n'étant pas accessible en hiver, nous choisissons finalement de découvrir celle d'Imbros, profonde de 8 km sur un dénivelé de 650m.

Un troupeau de brebis nous accompagne sur plus de la moitié du chemin ! En dépit d'être plus petite que Samaria, nous passons par quelques sections assez spectaculaires, notamment lors de passages tortueux et étroits.

Les parois de la gorge sont recouvertes de centaines de ces petits escargots que nous identifierons plus tard de la famille des Clausiliidae.

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21 janvier

Hier soir nous sommes remontés au nord ouest de l'île et nous réveillons dans la petite crique paradisiaque d'Afrata.

Aujourd'hui, direction Balos beach ! Je m'en réjouis, car je garde un superbe souvenir de ce site. Hâte donc d'y retourner et de le faire découvrir à Arnaud.

Un joli petit chemin à travers la presqu'île de Gramvoussa nous mène jusqu'à un point de vue à couper le souffle. Devant nous s'étend un lagon azur aux multiples nuances bordé d'une plage de sable fin, avec l’île de Tigani en arrière-plan... Une véritable carte postale !

Pour la petite anecdote, Balos Beach et les deux îles de Gramvoussa au large ont longtemps été un repaire de pirates jusqu’au 19ᵉ siècle !

Malgré le vent, Arnaud a pu réaliser de belles vidéos avec le drone. Mais nous attendons encore de récupérer son ordi qui est en réparation à Athènes avant de pouvoir les monter, et vous les partager... Patience !!!

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22 janvier

Falasarna est un site que nous avons grandement apprécié, combinant longues plages de sable blanc, criques rocheuses, petites dunes et belle promenade dans les oliviers jusqu'aux vestiges d'une ancienne ville portuaire.

Les fouilles ont mis au jour un ancien port, une partie de la ville et la nécropole de la cité, fondée au VIe siècle av. J.-C. En 365, un gigantesque séisme touche tout l'ouest de la Crète qui monte alors d'une dizaine de mètres, tirant ainsi le port hors de l'eau et marquant la fin de l'antique Falasarna.

La visite vaut le coup et les paysages alentours offrent un splendide panorama sur la côte et la montagne creusées de grottes. Nous avons passé des heures à arpenter les curieuses formations rocheuses blanches qui s'avancent vers la mer.

Et juste derrière les dunes, s'étendent des champs d'oliviers à perte de vue, à cette saison sur lit de trèfles fleuris ! Que de beautés !

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23-24 janvier

Une bien drôle de journée nous attend aujourd'hui à Elafonissi... Tout a commencé avec l'accueil très chaleureux d'un âne aussi câlin que curieux. Puis l'idée de prendre ce petit chemin pour s'installer sur la plage...

Mais au bout de quelques mètres nous nous sommes ensablés ! Et impossible d'en ressortir, malgré les plaques de désensablement et nos multiples tentatives, nous nous enfonçons à chaque fois un peu plus...

Nous avons finalement dû appeler à la rescousse et grâce à l'intervention d'adorables locaux, avons enfin réussi, quelques heures plus tard, à nous sortir de ce pétrin !

Une fois de plus, nous avons été incroyablement surpris et comblés de la générosité grecque : la première personne à qui nous avons demandé de l'aide a quitté son travail pour tenter de nous tracter avec son véhicule. N'ayant pas réussi à nous aidé, il a appelé une autre personne qui a fait 1/2 heure de route pour nous secourir ! Si le premier a finalement accepté notre argent après avoir beaucoup insisté, le second n'a rien voulu savoir. Ce qui est naturel ici est chose si rare en France ! Après en avoir discuté quelques jours plus tard avec un français installé en Grèce depuis de nombreuses années, il nous a dit cette phrase qui résume tout : "Ils n'ont rien mais ils donnent tout".

Les reflets roses, typiques du sable d'Elafonissi, sont dus au broyage des coraux par le courant.

Cette angoisse passée, nous nous émerveillons des beautés de la péninsule d'Elafonissi dont le sable rose et les eaux limpides ont un je-ne-sais-quoi des Caraïbes. Il ne fait aucun doute qu'elle porte bien son nom d'Île aux trésors !

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